10 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3792 du 10.10.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Groupe de citoyens libres: Tunisie : Le rĂ©gime voyou ComitĂ© National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: CommuniquĂ© Kalima: CĂ©rĂ©monie d’octroi d’une nouvelle licence Ă  une radio privĂ©e Kalima: Rassemblements d’étudiantes pour leur droit au logement Luiza Toscane: Un procĂšs pour la vĂ©ritĂ© ? Slim Bagga: Les frasques du palais Magharebia: Les temps sont durs pour la presse d’opposition tunisienne AP: Le prĂ©sident Moubarak dĂ©cide de faire libĂ©rer des supporters tunisiens arrĂȘtĂ©s au Caire


 

Tunisie : Le régime voyou


Par : Groupe de citoyens libres

Ce texte est rĂ©flĂ©chi et rĂ©digĂ© par un groupe de tunisiens d’horizons divers. Nous le soumettons avec humilitĂ© Ă  l’ensemble des Ă©lites tunisiennes. Nous avons un grand espoir dans le sursaut de nos Ă©lites honorables, prĂ©lude au sursaut de tout un peuple face Ă  ce rĂ©gime voyou.

Le régime de Ben Ali ne semble plus reculer devant rien.

Des barbouzes affiliĂ©s au rĂ©gime qui violent une propriĂ©tĂ© privĂ©e, un hĂŽtel de Paris pour voler les affaires d’un journalise de la chaine “El Jazira” qui venait pour un entretien avec Ahmed Bennour l’ancien secrĂ©taire d’état tunisien en disgrĂące et exilĂ© Ă  Paris.

Un ancien consul en France condamnĂ© en France Ă  12 ans de prison pour avoir torturĂ© une citoyenne tunisienne en Tunisie avant d’ĂȘtre nommĂ© en France. MalgrĂ© le mandat international lancĂ© par Interpol, cet individu responsable de la lutte “anti-terroriste” au MinistĂšre de l’intĂ©rieur tunisien, continue Ă  jouir de tous ses privilĂšges et continue Ă  voyager sous des fausses identitĂ©s.

La holding “princess El Materi” propriĂ©tĂ© Ă  hauteur de 85% du fils de Ben Ali , ĂągĂ© de 7 ans, et dont les 15% sont dĂ©tenus par le gendre Sakhr El Materi et qui devient une des plus grosses entreprises tunisiennes en l’espace de quelques annĂ©es et qui dĂ©tient des activitĂ©s dans les secteurs : automobile , industrie, agriculture , audio-visuel , Ă©nergies 
 et qui s’apprĂȘte Ă  lancer une nouvelle compagnie aĂ©rienne Zitouna airlines .. aprĂšs une compagnie aĂ©rienne dĂ©jĂ  lancĂ©e au liban. La sociĂ©tĂ© En-nakl reprĂ©sentant exclusif de Volkswagen, porche, kia, a Ă©tĂ© achetĂ©e par le gendre du prĂ©sident sans avoir acquitĂ© plus de 50% de l’achat, la somme payĂ©e dans cette transaction a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e par dĂ©lit d’initiĂ©s sur la transaction de vente de la banque nationale ‘Banque du sud’ au groupe At-tijari. La sociĂ©tĂ© contrairement aux autres sociĂ©tĂ©s du secteur n’a aucun quota d’importation et bĂ©nĂ©ficie d’avantages dont ne bĂ©nĂ©ficie aucune autre sociĂ©tĂ©.

Cette holding vient de crĂ©er la banque Zitouna “islamique” .. ce qui l’amĂšnera Ă  devenir -parions la dessus- la premiĂšre banque de la place en un temps record. Cette holding propriĂ©tĂ© du couple prĂ©sidentiel et gĂ©rĂ©e par leur gendre met la main sur des mĂ©gaprojets de dĂ©salinisation d’eau de mer, de fermes d’éoliennes et de fermes agricoles .. rien n’est assez beau pour cette sociĂ©tĂ© qui bĂ©nĂ©ficie d’un rĂ©gime trĂ©s spĂ©cial au niveau des autoritĂ©s douaniĂšres, fiscales et sociales.

Le gendre Matri a pu acquérir récemment une propriété au Québec pour 2,5 millions de dollars.

Le couple prĂ©sidentiel vient d’acquĂ©rir -sous prĂȘte-nom- un hĂŽtel particulier Ă  Paris pour la coquette somme de 8,5 millions d’euros.

La famille du couple prĂ©sidentiel qui met la main sur des banques privĂ©es : la Banque de Tunisie fleuron du secteur passe sous le contrĂŽle du frĂšre Trabelsi ainĂ©, qui devient une des plus grosses fortunes de Tunisie, la BIAT premiĂšre banque privĂ©e, qui passe sous le contrĂŽle de la famille Mabrouk, riche famille et gendre du prĂ©sident en usant de toutes les intimidations et dĂ©tournements 
 Les principales banques nationales : STB, BNA et BH qui servent des emprunts sans limites et sans garanties aux membres des familles ce qui leur permet d’amasser des fortunes colossales et qui met ces banques dans une sitiuation de banqueroute suffisament cachĂ©e et couverte par la banque centrale de tunisie.

La banque Centrale de tunisie qui autorise des transferts massifs d’argent Ă  l’étranger au profit des membres de la famille ce qui leur permet l’acquisition de biens immobiliers au canada, au moyen orient en france et dans certains paradis fiscaux .. Il est mĂȘme relatĂ© que la femme du prĂ©sident est une grande perdante lors de la faillite de Madoff. RĂ©cemment un neveu de la famille a pu encaisser plus de 480 000 euros en espĂšces sur un simple coup de fil.

L’ensemble des transferts d’argent est estimĂ© dans la pĂ©riode 1987-2009 Ă  environ 18 milliards de dollars , l’équivalent de la dette tunisienne (voir article nawaat.org).

L’ensemble du secteur des assurances passe sous le contrĂŽle de la famille Ă  travers leurs courtiers. Des contrats d’assurance juteux sont signĂ©s sans aucun respect des procĂ©dures d’appels d’offres en vigueur. Tunisie telecom vient d’octroyer un de ces contrats sur 10 ans -du jamais vu- Ă  un courtier membre de la famille du prĂ©sident.

La spoliation des domaines de l’état par la famille dans des opĂ©rations immobiliĂšres ou la famille engrange des gains spĂ©culatifs faramineux en quelques mois par le changement de vocation des terrains acquis Ă  des prix symboliques et revendus Ă  prix d’or. B. Trabesli, a achetĂ© un terrain archĂ©ologique Ă  Carthage de 8 ha pour 64 MDT , l’a dĂ©classĂ© grĂące Ă  un arrĂȘtĂ© ministĂ©riel sans avoir l’avis nĂ©cessaire de la commission d’archĂ©ologie et l’a revdnu pour 80 millions de DT en l’espace de 3 mois. Ce triste individu propriĂ©taire de ‘Carthago airlines’, d’une compagnie aĂ©rienne en Egypte, d’une chaine d’hĂŽtels et d’une cimenterie, met la main sur l’ensemble du commerce du sucre, compte dĂ©manteler la seule usine en production dans le pays et fait en sorte –en complicitĂ© avec le ministĂšre du commerce- d’augmenter le prix du sucre et il est Ă  prĂ©voir d’autres augmentations Ă  venir.

Il vient en outre de signer un accord avec la chaĂźne hĂŽteliĂšre internationale Hilton pour la construction et la cession d’un hĂŽtel de luxe Ă  Gammarth riche banlieue de Tunis. Ce bandit de haut vol, qui a Ă©tĂ© nommĂ© membre du comitĂ© central du parti historique de Bourguiba dĂ©tient en outre toute une rue avec ses habitations dans la citĂ© florissante ( !) de Dubai.

La famille avec tous ses membres , Ă  commencer par la dĂ©funte mĂšre de l’épouse du prĂ©sident, ses soeurs et ses frĂšres, ont mis la main Ă©galement sur des logements dans la luxueuse banlieue nord : Carthage, Salambo , Sidi- bousaid et Gammarth, ils n’en payent le prix que lorsque le propriĂ©taire, gĂ©nĂ©ralement Ă©tranger est assez puissant pour les intimider, ou ils en payent le prix si symbolique qu’il en devient risible , moins de 2% du prix du marchĂ©.

Les transactions financiĂšres de tous genres sous couvert d’entreprises Ă©trangĂšres et avec la bĂ©nĂ©diction des autoritĂ©s et des institutions pour permettre Ă  la famille de s’enrichir illicitement : abus de biens sociaux, dĂ©lit d’initiĂ©s, intimidations, trafic d’influence : cas tunisiana, tunisie telecom, aĂ©roport d’enfidha, maison de la culture de Tunis, projets avortĂ©s avec El imrane, dubai holding , bricorama, gĂ©ant , carrefour et la liste est longue.

Le beau-frĂšre du prĂ©sident , un des autres Trabelsi de triste renommĂ©e, inculpĂ© pour vol de yachts en france, qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un traitement de faveur de la justice francaise pour etre condamnĂ© Ă  un sursis devant la justice tunisienne , et qui est nommĂ© maire d’une grande ville de la banlieue de tunisie .. et qui pousse l’indĂ©cence au point d’ĂȘtre le propriĂ©taire de la sociĂ©tĂ© privĂ©e d’enlĂšvement de voitures dans sa commune .. et qui sans vergogne monopolise l’importation des alcools et des spiriteux sans payer le moindre centime Ă  la douane ni aux autoritĂ©s fiscales, sans qu’il soit inquiĂ©tĂ© le moins du monde. Il continue par ailleurs Ă  voyager avec un passeport diplomatique en utilisant l’avion prĂ©sidentiel.

Ce mĂȘme individu qui dĂ©tient pas moins de 12 sociĂ©tĂ©s .. qui ne paie aucun impĂŽt et qui continue Ă  amasser les acquisitions (Le restaurant Plazza de la marsa en est la derniĂšre) en ayant accĂšs Ă  des crĂ©dits illimitĂ©s et sans garanties auprĂšs des banques tunisiennes. Ce mĂȘme sinistre et triste individu a mis la main malhonnetement sur la SociĂ©tĂ© Bricorama en tunisie, sociĂ©te actuellement en grande difficultĂ© et qui n’arrive pas Ă  retrouver repreneur.

Ce mĂȘme personnage reprĂ©sentant Ă  lui seul les valeurs de la famille du prĂ©sident , compte lancer un deuxiĂšme magasin Bricorama Ă  Sousse en ayant rĂ©ussi Ă  lever en mois de 48 heures pas moins de 6,5 millions de dinars tunisiens sans qu’il ait eu mĂȘme la peine de se dĂ©placer 
 la Banque centrale de Tunisie s’est occupĂ©e de faire le “tour de table” des banques participantes.

La main mise de la famille sur les principaux ports de Tunis, en offrant aux trafiquants de tous genres le dĂ©douanement forfaitaire de leurs importantions sans qu’ils soient inquiĂ©tĂ©s par l’administration douaniĂšre de mĂšche avec les membres de la famille. Les Ben Ali et les Trabesli se sont partagĂ©s les ports de radĂšs et de Sousse. Les importateurs peu scupuleux peuvent utiliser les services de la famille pour importer toutes sortes de marchandises lĂ©gales ou illĂ©gales en payant des sommes forfaitaires Ă  la famille au vu et au su des services de douanes tunisiennes. Une partie des armes servant Ă  la rĂ©volte armĂ©e des salafistes dans la balieue sud de Tunis a Ă©tĂ© possible par ce trafic douanier de la famille.

Une des soeurs de Ben Ali a mis la main sur l’exclusivitĂ© de l’importation de ‘frip’ commerce des vĂȘtements usĂ©s. Tous les grossistes sont appelĂ©s dorĂ©navant Ă  acheter chez la soeur qui va s’octroyer les plus belles piĂšces et va lancer une chaine de magasins de ‘fripperie de luxe’.

Le nouveau gendre du couple prĂ©sidentiel -23 ans- met la main sur la sociĂ©tĂ© reprĂ©sentant la marque Peugeot et dĂ©tient dĂ©sormais la majoritĂ© du capital .. on s’attendra Ă  une croissance fulgurante des ventes de la firme en tunisie grace Ă  cette prĂ©cieuse alliance.

Des manoeuvres en cours pour permettre à ce nouveau gendre fraichement arrivé de reprendre le contrÎle de la Banque BFT, filiale de la STB, la deuxiÚme banque tunisienne.

On aura besoin de volumes entiers pour parler de toutes les acquisitions de la famille, des frĂšres et soeurs du couple Ben Ali de leurs malversations , de leurs trafics de tous genres.

Les affaires relatées dans ce document sont celles qui sont visibles .. tous les tunisiens en parlent , les chancelleries étrangÚres le savent , Les médias le savent 
 les membres du gouvernement le savent, les membres du parlement le savent.

Toutefois, on estime que la famille a pu acquĂ©rir grĂące Ă  cette fortune colossale mal-acquise les conseils d’experts peu scrupuleux du monde de la finance pour mieux ‘habiller’ et ‘cacher’ leurs transactions .. et il est si Ă©vident que les malversations sont de loins plus nombreuses et plus grandes que celles que nous avons citĂ©ss dans cet article.

Le verrouillage des espaces d’expression

Face Ă  cette rĂ©alitĂ©, la famille ne peut pas souffrir mĂȘme le plus infime des souffles de libertĂ© d’expression .. Ainsi, tous les espaces de libertĂ© ont Ă©tĂ© et continuent Ă  ĂȘtre systĂ©matiquement verrouillĂ©s et constamment sous-contrĂŽle de la famille et du rĂ©gime.

Le rĂ©gime dĂ©pense sans compter dans les Ă©quipements d’ecoute, de surveillance, d’informatique et des logiciels sophistiquĂ©s ce qui fait de la Tunisie un des rares pays au monde ou ce verrouillage est si systĂ©matique.

Les mĂ©dias audio visuels : 4 chaines de tĂ©lĂ©vision et 5 chaines de radio qui sont soit publics soit propriĂ©tĂ© de la famille et des proches, Toutes ces chaines audio visuelles n’ont aucun le droit de produire leurs informations, de parler “politique”, d’organiser des “dĂ©bats politiques” .. aucun opposant ou mĂȘme indĂ©pendant n’a accĂšs Ă  aucun de ces mĂ©dias. La famille a crĂ©e une sociĂ©te de production tĂ©lĂ©visuelle qui vend ses productions Ă  la chaine de tĂ©lĂ© publique Ă  un prix exhorbitant en gardant toutes les recettes publicitaires 
 on a pu voir pendant le mois de ramadhan des temps de publicitĂ©s de plus de 50% des Ă©missions projetĂ©es.

La presse : l’opposition a quelques titres Ă  faible tirage , des moyens financiers insuffisants, aucun accĂšs aux publicitĂ©s publiques ou mĂȘme privĂ©es, et une censure fĂ©roce du rĂ©gime Ă  toute information politiquement incorrecte : saisie des exemplaires dans les kiosques, intimidation des imprimeries. L’autre presse omin-prĂ©sente est une presse de caniveau aux ordres du rĂ©gime pour “salir” les opposants et leurs familles 
 dans une impunitĂ© digne du rĂ©gime tunisien. La fille de Ben Ali vient de lancer sa radio privĂ©e en se faisant assister par des spĂ©cialistes français. DerniĂšrement, on a vu la famille mettre la main sur un des plus anciens et importants groupes de la presse tunisienne, “dar essabah” est passĂ©e sous le contrĂŽle de Princesse holding et de S. Matri qui utilise ce mĂ©dia pour faire sa propre promotion personnelle et aussi pour lancer un appel “mensonger” de 1000 signatures demandant au prĂ©sident Ben Ali de se rĂ©presenter aux elections prĂ©sidentielles de 2014, Ben Ali aura alors 79 ans.

Et alors qu’aucune loi ne l’interdit , les familles s’attaquent avec leur police aux stations de radio libres sur le web en confisquant et saccageant leurs Ă©quipements.

L’internet : Les fournisseurs d’accĂšs Ă  Internet sont toutes des sociĂ©tĂ©s alliĂ©es au pouvoir sinon appartenant Ă  des membres de la famille. La Tunisie est un des rares pays au monde oĂč l’accĂšs Ă  Internet est filtrĂ© avec une telle sophistication, des dizaines de sites Ă  l’instar de Youtube, daily motion, sont inaccessibles en Tunisie, des pages de facebook (le pays avec la plus grande audience dans la zone) sont filtrĂ©es et inaccesibles, la blogsphere tunisienns compte des dizaines de blogs interdits 
 certains internautes ont vu la foudre de la justice de Ben Ali s’abattre sur eux 
 avec parfois des peines lourdes de prison. La raison, en est le foisonnement sur ces sites de critiques de la famille, de leurs comportements mafieux et des satires qui font plus pleurer que rire sur la famille et ses membres.

L’espace public Tunisien est strictement verrouillĂ© .. mĂȘme les partis d’opposition reconnus se voient parfois interdire l’accĂšs Ă  leurs locaux, voient un filtrage individuel par la police limiter les accĂšs de ceratines perosnnes .. les partis reconnus n’ont pas le droit d’organiser des rĂ©unions publiques et l’interdiction est si insidieuse mais toujours la mĂȘme : Ă  la derniĂšre minute, le propriĂ©taire de l’espace louĂ© appelle pour s’excuser Ă  cause de travaux ou autre raison aussi risible. Aucun parti politique ou responsable politique n’ose parler en public de la famille et de son comportement et du monde des affaires en Tunisie.

MĂȘme les intellectuels, les indĂ©pendants et les syndicalistes indĂ©pendants ne peuvent pas parler en public des affaires de la famille sans subir les foudres de leur police et de leur rĂ©gime qui peut tolĂ©rer Ă  la limite des critiques politiques ou sur les droits de l’homme.

Le droit Ă  manifester est prĂ©vu dans la loi tunisienne, et pourtant aucune instance reconnue ne peut organiser une manifestation. Durant les 20 derniĂšres annĂ©es , toutes les manifestations ont Ă©tĂ© menĂ©es par le parti au pouvoir .. certaines exceptions ont eu lieu essentiellement pour la Palestine, jamais pour la situation politique ou Ă©conomique tunisiennes, la peur de voir ces manifestations dĂ©gĂ©nĂ©rer et prendre la direction d’une critique ouverte envers la famille du prĂ©sident est un souci de tous les jours. La police de la famille a mĂȘme peur des grandes rencontres de foot-ball et ils s’assurent de faire assister des milliers de leurs flics en civil en spectateurs.

La dĂ©pendance d’une justice coupable

La famille a asservi la justice de notre pays 
 Bastion d’une certaine culture de l’honneur, un grand nombre d’honorables juges femmes et hommes ont bravĂ© le rĂ©gime et sont en train de payer le prix fort sur les plans professionnel et personnel. Malheureusement, la majoritĂ© du corps de magistrature ont prĂ©fĂ©rĂ© le silence et pour certains la collaboration avec la famille pour dĂ©fendre leur interets finaciers, faire taire leurs opposants et ĂȘtre l’instrument de la justice aveugle digne du rĂ©gime de Ben Ali.

Cette justice coupable qui a jugĂ© et qui continue Ă  juger des milliers de nos citoyens de tous horizons de tous les mĂ©tiers, de toutes les rĂ©gions pour le seul dĂ©lit d’exprimer leurs opinions et qui se fait un malin plaisir Ă  leur mener la vie dure grace Ă  la complicitĂ© de centaines de bourreaux sans culture et sans conscience.

Des milliers de familles ont vu leur vies dĂ©truites , leur avenir confisquĂ© , leurs familles disloquĂ©es souvent et leur santĂ© dĂ©perir 
 La justice tunisienne coupable d’aveuglement et administrĂ©e par des ministres Ă  la solde de la famille ne fait que ce qui est bon pour la famille et ne fait que servir ses intĂȘrets avant tout.

L’asservissement de l’État

Dans notre pays, aucune institution n’est Ă©pargnĂ©e, elles sont devenues toutes des instruments aux mains de la famille, n’importe quel petit arriĂšre rejeton de la famille peut appeler n’importe quel ministre et faire imposer sa loi. Gare au responsable qui ne s’exĂ©cute pas .. des foudres du palais de carthage.

L’administration fiscale obĂ©it au doigt et Ă  l’oeil , l’administration douaniĂšre , les institutions financiĂšres, les entreprises nationales et certaine sociĂ©tes privĂ©es font de mĂȘme. Les ministres ne dĂ©cident de rien .. toutes les dĂ©cisions se prennent au palais de carthage ou le prĂ©sident , malade et vieux a cĂ©dĂ© une bonne partie de ses pĂ©rogatives Ă  sa femme qui mĂšne son monde avec un seul objectif : durer le plus longtemps possible pour permettre Ă  la famille d’amasser encore et encore le maximum de ce qu’ils peuvent avec tous les moyens licites et illicites.

A l’intĂ©rieur de ces institutions, un sentiment de ras-le-bol se sent .. mais la peur des reprĂ©sailles est encore plus forte, certains fonctionnaires ont fait les frais de ces reprĂ©sailles et le sentiment gĂ©nĂ©ral est que le prix de la rĂ©bellion reste encore trĂ©s cher par rapport Ă  une dignitĂ© bafouĂ©e.

L’état Ă©conomique et social du pays

Le miracle tunisien n’existe que dans une certaine littĂ©rature alliĂ©e par intĂȘret ou par ignorance au rĂ©gime mafieux de la Tunisie.

L’investissement privĂ© est au plus bas. Les investissements directs Ă©trangers sont en nette dĂ©croissance. Le taux d’inflation est manipulĂ©.

Les banques nationales publiques sont en situation de trés grande difficulté sinon en presque faillite.

Le chĂŽmage atteint des sommets jamais atteints, les chiffres officiels sont faux. Ils suffit de regarder autour de soi. C’est une vraie bombe sociale qui va exploser et qui a dĂ©jĂ  explosĂ© au sud tunisien.

Il faudrait que nos concitoyens comprennent que le chĂŽmage en tunisie n’est ni du aux conjonctures nationales ni au contexte international. Il est essetiellement dĂ» Ă  l’environnement des affaires en tunisie qui ne permet plus un investissement privĂ© ou Ă©tranger capable d’absorber les demandeurs d’emplois.

Ceci est une consĂ©quence directe de la mainmise de la famille sur des pans entiers de l’économie du pays. On a vu nombre de situations similaires dans d’autres pays avec toujours des consĂ©quences tragiques (le cas de l’indonĂ©sie par exemple avec la famille suharto qui a rĂ©gentĂ© l’exconomie de l’indonĂ©sie).

Les familles au pouvoir savent que le risque d’explosion viendra du problĂšme de chomage, mais malgrĂ© ça, ils ne peuvent rien faire car le mal c’est eux.

La responsabilitĂ© du milieu d’affaires tunisien.

Dans leur majoritĂ©, les hommes d’affaires tunisiens essaient d’éviter les membres de la famille, certains toutefois s’y accomodent, cĂšdent aux corruptions et aux chantages et certains cherchent leur alliance pour s’enrichir et tirer profit.

Un grand nombre des grandes fortunes nationales font partie de cette derniĂšre catĂ©gorie 
 certains rĂ©sistants font le douleureux exercice de s’y opposer et ils sont la cible instantanĂ©e des autoritĂ©s fiscales.

Lors de toutes les échéances électorales , ces familles cotisent aux campagnes du président, versent ou sont raquetés de sommes astronomiques (plusieurs millions de DT pour chacun) .. versés directement au couple présidentiel qui gÚre cette manne dans une opacité exemplaire.

La responsabilité des firmes internationales

Carrefour, Bricorama, Peugeot, Volswagen, Mercedes, Géant, Orange , Hilton sont des sociétés étrangÚres qui ont préféré faire des affaires avec la famille du président et de sa femme 
 ne tenant compte ni des financements occultes de ces projets , ni des risques à encourir dans le cas ou le peuple souverain de Tunisie leur demadera des comptes et des réparations.

Seul compte l’appat du gain pour ces entreprises qui ne pourront mĂȘme pas faire valoir leur ignorance des dessous de cartes et des vols Ă  grande Ă©chelle ayant permis Ă  certaines familles d’ĂȘtre leur partenaire dans le pays.

Le silence des médias étrangers

Les mĂ©dias Ă©trangers surtout francophones font peu d’état de la situation alarmante et catastrophique de la Tunisie.

Pour la plupart ils prennent le pas sur les pouvoirs politiques francais (de droite) qui ont choisi de se taire ou de rĂ©gair timidement face Ă  ce qui se passe en Tunisie. Une poignĂ©e de femmes et d’hommes tunisiens qui portent le lourd fardeau de la contestation ne sont mĂȘme pas entendus par cette presse qui a fait son choix et pris son parti.

Certains journalistes et certains journaux poussent l’indĂ©cence jusqu’à dĂ©fendre ce rĂ©gime et ces familles
 soit par mauvais calcul, soit parce qu’ils ont Ă©tĂ© tout simplement achetĂ©s par le rĂ©gime tunisien. Des grands titres Ă  vocation française ou africaine font partie de ces derniers et ont fait le choix de parler des hommes d’affaires tunisiens en occultant leur liens de parentĂ© avec le couple prĂ©sidentiel, tout en Ă©vitant qui de prĂšs ou de loin peut amener Ă  la saisie de leurs parutions. Certains poussent l’indĂ©cence Ă  accepter des contrats de publicitĂ© juteux payant leur silence coupable.

La responsabilité des élites

Les familles : Matri, Trabesli et Djilani ont lancĂ© sur les colonnes de la presse des familles des pĂ©titions Ă  Ben Ali pour qu’il accepte de se reprĂ©senter aux prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles de 2014 pour un sixiĂšme mandat , il aura alors 79 ans.

La constitution ne le lui permet pas. La famille, jalouse de ses privilĂšges et pour qui la fin de ce rĂ©gime signera la fin de ses activitĂ©s coupables ne peut pas se permettre de ne pas garder le pouvoir. Comme un consensus semble trĂšs difficile Ă  trouver entre les diffĂ©rentes factions de la famille, le seul choix est de faire en sorte de parier sur l’immortalitĂ© de leur parrain.

Ceci exigera un n-iÚme amendement de la constitution qui passe par un référendum populaire.

Dans toutes ces pĂ©titions qui circulent quotidiennement sur les colonnes de la presse tunisienne, un grand nombre de signataires dĂ©couvrent leurs noms avec tout le monde. Beaucop d’autres sont aussi volontaires et signent de peur des reprĂ©sailles de la famille et de son rĂ©gime.

Demander Ă  Ben Ali de se rĂ©prĂ©senter aux prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles , c’est aujourd’hui faire acte d’allĂ©gence Ă  la famille du prĂ©sident et de sa femme ? C’est l’histoire qui le rappellera.

Pour ĂȘtre juste, il faudrait convenir aussi que rĂ©sister Ă  la famille aujourd’hui est un acte de suicide professionnel , social et peut-ĂȘtre mĂȘme physique.

Comment nous en sortir ?

Partageons tout d’abord quelques convictions si vous permettez :

  1. La sortie de cette situation ne peut en aucune maniĂšre ĂȘtre pacifique. C’est un leurre de croire que ce rĂ©gime s’amendera tout seul, ou qu’une certaine pression internationale le fera lacher prise. C’est aussi un leurre de croire que le combat avec ce rĂ©gime est un combat politique portant sur des valeurs ou des programmes politiques. Sortir de cette situation exigera des sacrifices Ă©normes, et nous devons considĂ©rer que la bataille contre cette mafia est une 2Ăšme guerre d’indĂ©pendance. Nos amis Ă©trangers doivent comprendre ceci Ă©galement.
  2. Le combat pour la libertĂ© de la Tunisie n’est pas un combat contre une dictature ou un rĂ©gime. C’est un combat contre une famille qui a mis la main sur un Ă©tat et ses institutions.
  3. Toute action politique en Tunisie est vaine. Les espaces de libertĂ© sont tellement verrouillĂ©es que toute action qui visera directement la famille et ses intĂȘrets sera Ă©toufĂ©e dans l’Ɠuf avant mĂȘme que ses initiateurs n’en aient pris la dĂ©cision.
  4. La Tunisie ne pĂšse pas lourd sur l’échiquier stratĂ©gique de la sous-rĂ©gion, il ne fait pas s’attendre Ă  un appui massif des politiques ou des mĂ©dias Ă©trangers au dĂ©part. Toutefois, cet appui viendra le jour ou les choses commenceront Ă  basculer.
  5. Il ya un sentiment de ras-le-bol gĂ©nĂ©ralisĂ© chez toute la population tunisienne, dans l’administration , dans la police, partout la marmite est sur le point
  6. Aucune alternative politique viable n’est assez visible aujourd’hui. Avec tout le respect que nous avons pour tous les militants, l’opposition est trop divisĂ©e pour ĂȘtre crĂ©dible, trop thĂ©orique pour ĂȘtre pragmatique, trop idĂ©aliste pour ĂȘtre rĂ©aliste. Le combat du peuple ne peut pas se faire sans son Ă©lite d’opposition.
  7. Toute action politique concertĂ©e nĂ©cessitera des moyens humains et financiers. Nous sommes dans un monde ou le nerf de la guerre est l’argent. Notre ennemi Ă  abattre en dispose de grandes quantitĂ©s en plus des ressources entiĂšres de l’état et des ses
  8. La transition ne se fera pas dans des Ă©lections prĂ©sidentielles ou parlementaires. La famille est en train de verrouiller ce processus de maniĂšre Ă  ne laisser aucune chance au peuple de s’exprimer. Et mĂȘme si par chance, le peuple s’exprimera, l’appareil ,d’état de la famille corrigera et fera passer ce qu’il a dĂ©jĂ  planifiĂ© comme il le fait depuis plus de 20 ans.

    L’étape actuelle nĂ©cessite une trĂšs grande responsabilitĂ© : il est du devoir des Ă©lites aujourd’hui :  

    1. de remettre en cause la lĂ©gitimitĂ© du pouvoir en place (il n’ya pas d’autre mot) .. ce pouvoir est illĂ©gitime et nous devons nous comporter avec lui comme un rĂ©gime non lĂ©gitime 
 ce pouvoir est illĂ©gitime parce que :  
      • Il a reniĂ© les prinicpes de base de sa nomination en Novembre 1987
      • Il manipule les opinions publiques et utilise le mensonge comme systĂšme d’état
      • Il sert les interets d’une famille nombreuse certes mais toute proche du couple prĂ©sidentiel
      • Il ne reconnait pas les principes universels de justice et de dĂ©mocratie
      • Il asservit l’administration aux intĂ©rĂȘts privĂ©s des familles au pouvoir
      • Il autorise la famille Ă  de grands et massifs dĂ©tournements d’argent
      • Il ne reconnait pas la souverainetĂ© du peuple
      • Il fraude Ă  toutes les Ă©lections depuis novembre 1987 a ce jour
      • Il autorise la torture malgrĂ© les ratifications des accords internationaux Ă  ce sujet
      • Il ne garantit pas l’indĂ©pendance de la justice et l’asservit Ă  ses besoins et intĂ©rĂȘts privĂ©s
      • ne garantit pas et n’autorise pas le fonctionnement des institutions rĂ©publicaines
      • Il ne veut pas reconnnaĂźtre la souverainetĂ© de la constitution et manoeuvre pour la modifier au dĂ©triment du bon sens  
    2. De se mettre d’accord sur un candidat unique de l’opposition pour ĂȘtre le porte drapeau et le visage de l’opposition et Ă  terme le visage du peuple tunisien, pour une plateforme commune minimale :
      • Instauration d’une 2Ăšme rĂ©publique (deuxiĂšme constitution plus moderne avec des pouvoirs plus Ă©quilibrĂ©s)
      • Instauration des espaces d’expression pour les partis, associations ..
      • RĂ©forme de la justice
      • Instauration de la dĂ©mocratie et d’élections pluralistes et dĂ©mocratiques Ă  un horizon raisonnable
      • LibĂ©ration des espaces d’expression
      • Rendre l’état Ă  l’état

      Il y a responsabilitĂ© historique des partis d’opposition dans la dĂ©finition de ce programme minimal et dans le choix d’un candidat unique qui sera l’alternative Ă  ce rĂ©gime mafieux et illĂ©gitime et Ă  son parrain de prĂ©sident. Cette personnalitĂ© devrait correspondre aux attentes des tunisiens pour une personne avec du charisme, modĂ©rĂ©e, honnĂȘte, reconnue et ayant un grand sens de l’éthique et de la responsabilitĂ© .. L’engagement de ce candidat sera de rester un mandat unique , et de pouvoir prĂ©parer le pays Ă  une transition dĂ©mocratique rĂ©elle en douceur et sans violences en mettant en place une Ă©quipe compĂ©tente pour la gestion des affaires du pays.  

    3. Cette action se fera avec un comité de transition en exil , qui aura la charge de :
      • Orchestrer l’activitĂ© de l’opposition Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur de la rĂ©publique
      • Faire le lobbying auprĂšs des politiques et des mĂ©dias Ă  l’étranger
      • Faire connaĂźtre des alternatives viables et rĂ©alistes aux tunisiens
      • Lancer des mots d’ordre pour assurer la cohĂ©sion du peuple tunisien face au rĂ©gime mafieux.  
    4. Trouver les moyens financiers nécessaires à cette action. Les solutions existent.  
    5. Identifier et trouver un moyen audio-visuel pour une émission de télévision quotidienne à une heure de grande écoute (8 :00 du soir) 
 avec un triple objectif :
      • Faire connaĂźtre une gĂ©nĂ©ration de femmes et d’hommes honorables aux tunisiens
      • Informer les tunisiens sur toutes les dĂ©rives du rĂ©gime mafieux, sa vraie nature
      • Organiser des vrais dĂ©bats de sociĂ©tĂ©s, dĂ©mocratiques sur les questions qui touchent le quotidien des tunisiens.

    Nous ne voulons plus de Ben Ali , Nous n’avons jamais voulu et ne voudrons jamais de sa femme , de leur famille 
 Nous ne reconnaissons pas la lĂ©gitimitĂ© de Ben Ali en tant que prĂ©sident. Nous n’acceptons pas l’amendement annoncĂ© de la constitution Nous n’acceptons pas que la Tunisie devienne un “Pays Voyou” Nous mĂ©ritons mieux et nous le prouverons .. نــمـــوŰȘ نــمـــوŰȘ و ÙŠÙ€Ù€Ù€Ű­Ù€Ù€Ù€ÙŠÙ€Ù€Ù€Ű§ Ű§Ù„Ù€Ù€Ù€Ù€Ù€Ù€Ù€ÙˆŰ·Ù€Ù€Ù€Ù€Ù€Ù€Ù€Ù† Mourons , mourons que vive la nation. (Source: « Nawaat.org » le 8 octobre 2010) Lien: http://nawaat.org/portail/2010/10/08/le-regime-voyou/  


 
Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier 10 octobre 2010 Information


Le harcĂšlement sĂ©curitaire Ă  l’encontre des dĂ©tenus du bassin minier libĂ©rĂ©s se poursuit tout comme Ă  l’encontre des militants politiques et des syndicalistes de la rĂ©gion. Hier ce fut le tout de madame Afef Bennaceur, l’épouse du journaliste emprisonnĂ© Fahem Boukaddous, et du militant politique de Gafsa, Ammar Amroussia, harcĂšlement probablement en lien avec le conseil rĂ©gional de l’enseignement de base qui s’est tenu Ă  Redeyef hier sous la prĂ©sidence du syndicat gĂ©nĂ©ral et qui s’est prononcĂ© pour une grĂšve de protestation le 25 novembre 2010 pour la rĂ©intĂ©gration des prisonniers du bassin minier libĂ©rĂ© dans leur poste de travail. Quant au militant syndical Adnane Hajji, il est soumis depuis des mois Ă  un contrĂŽle permanent, une voiture et une moto le suivant en permanence de plus nombre de ses proches sont soumis Ă  un harcĂšlement sĂ©curitaire lorsqu’ils lui rendent visite. Ce contrĂŽle s’est intensifiĂ© la nuit derniĂšre, des agents du secours en nombre et des agents de la SĂ»retĂ© en civil se sont rendus Ă  son domicile vers deux heures du matin et sont restĂ©s en faction plusieurs heures avant de quitter les lieux, semant la panique chez son Ă©pouse, atteinte d’une maladie chronique, et chez sa fille. [
] ComitĂ© National de Soutien aux Populations du Bassin Minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


CĂ©rĂ©monie d’octroi d’une nouvelle licence Ă  une radio privĂ©e


ProposĂ© par redaction le Vendredi 08 octobre 2010 Une cĂ©rĂ©monie de signature d’un agrĂ©ment pour une nouvelle radio privĂ©e a Ă©tĂ© organisĂ©e au ministĂšre de la communication le 6 octobre. C’est le ministre en personne qui a signĂ© cette convention en faveur d’une nouvelle radio privĂ©e « Express FM » avec Mourad Gueddiche, directeur de la sociĂ©tĂ© « Maghreb Productions Communication » (MPC), qui se trouve ĂȘtre le fils du mĂ©decin personnel du prĂ©sident, le gĂ©nĂ©ral Mohamed Gueddiche, ministre-conseiller auprĂšs du prĂ©sident Ben Ali.  Il est Ă  noter que la course est ouverte entre les clans au pouvoir en vue de mettre la main sur l’audiovisuel qui est monopolisĂ© par proches du pouvoir en Tunisie.  Cet agrĂ©ment a Ă©tĂ© critiquĂ© par le SG du Syndicat tunisien des radios libres des stations, Ziad El Heni, qui a exigĂ© de la transparence dans l’octroi des licences et l’Ă©galitĂ© de traitement entre les Tunisiens, soulignant qu’aucun agrĂ©ment n’a Ă©tĂ© accordĂ© jusque lĂ  Ă  des radios libres. Le « Express FM » est la cinquiĂšme station de radio privĂ©e aprĂšs le « Chams FM » propriĂ©tĂ© de la fille du prĂ©sident Ben Ali, »Zeitouna » appartenant Ă  Sakhr Materi, gendre du prĂ©sident, «Jawhara FM », appartenant au neveu du prĂ©sident et «MosaĂŻque FM» Ă  Belhassen Trabelsi, beau frĂšre du prĂ©sident.  De nombreux journalistes ont dĂ©posĂ© des demandes pour obtenir des licences pour les stations de radio privĂ©es, mais les autoritĂ©s n’ont pas rĂ©pondu Ă  leurs demandes. (Source: le site de « Radio Kalima » le 8 octobre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=261  


Rassemblements d’étudiantes pour leur droit au logement


ProposĂ© par redaction le Vendredi 08 octobre 2010 Des Ă©tudiantes bĂ©nĂ©ficiant de l’accord de principe pour disposer d’un logement universitaire ont occupĂ© lundi 4 octobre des locaux administratifs Ă  Sousse pour rĂ©clamer l’octroi effectif de logements. Des sources proches de l’UGET (syndicat Ă©tudiant) indiquent que la directrice de la citĂ© universitaire Al Ghazali, Ă  Sousse, refuse d’exĂ©cuter les dĂ©cisions de l’office du centre des Ɠuvres universitaires qui lui avait adressĂ© une liste prioritaire, Ă  la suite d’un mouvement de protestation menĂ© la semaine derniĂšre.  Un mouvement similaire s’est produit Ă  Tunis, le mardi 5 octobre, lorsque des Ă©tudiantes ont occupĂ© les locaux de l’office du nord pour les Ɠuvres universitaires, dĂ©nonçant les atermoiements de cette administration et la rudesse de son comportement, indiquant notamment que des parents d’étudiantes avaient Ă©tĂ© expulsĂ©s sans mĂ©nagement.  Les Ă©tudiantes Ă©voquent toujours le mĂȘme scĂ©nario : des logements dĂ»ment attribuĂ©s par l’office, mais des responsables de centres qui refusent d’exĂ©cuter les ordres. (Source: le site de « Radio Kalima » le 8 octobre 2010) Lien:http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=260


Un procÚs pour la vérité ?

Le 11 octobre s’ouvrira devant le Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis le procĂšs d’un groupe de jeunes gens dĂ©tenus Ă  la prison de Mornaguia, dĂ©fĂ©rĂ©s tous en Ă©tat d’arrestation, sur les fondements de la loi antiterroriste et du code pĂ©nal tunisien. Parmi les personnes dĂ©fĂ©rĂ©es figure une jeune femme, dĂ©tenue Ă  la prison pour femmes de La Mannouba. Par ailleurs, deux des accusĂ©s sont des anciens prisonniers politiques, condamnĂ©s en vertu des dispositions de la loi de 2003.

A l’issue de l’instruction[1], le 29 mai 2010, le juge SaĂŻd Ben Romdhane les a informĂ©s des charges pesant contre eux. Zyed Labidi, Rafik Ali, HĂ©ni Mchichi et Houda Ouertani sont accusĂ©s d’ « d’adhĂ©sion Ă  une organisation et Ă  une entente ayant fait du terrorisme un moyen de rĂ©aliser ses objectifs »

Zyed Labidi et Rafik Ali sont accusĂ©s d’ « incitation Ă  commettre des infractions terroristes et Ă  adhĂ©rer Ă  une organisation et Ă  une entente en rapport avec des infractions terroristes »

Zyed Labidi et Houda Ouertani sont accusĂ©s de « fourniture d’armes, d’explosifs, de munitions et matĂ©riel Ă  une organisation, une entente et Ă  des personnes en rapport avec les infractions terroristes »

Zyed Labidi est Ă©galement accusĂ© d’ « agression violente d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et de menaces au moyen d’une arme » et de « falsification et usage d’une carte d’identitĂ© nationale »

Quant Ă  Ghaith Ghazouani, il est accusĂ© de « non rĂ©vĂ©lation immĂ©diate aux autoritĂ©s d’informations lui Ă©tant parvenues sur la commission d’une infraction terroriste »

L’affaire remonte au 28 fĂ©vrier 2010 avec l’arrestation de Zyed Labidi et Houda Ouertani dans la rĂ©gion de Zerga, Babouch, dans la dĂ©lĂ©gation d’AĂŻn Draham, Ă  proximitĂ© de la frontiĂšre algĂ©rienne. Des agents d’une patrouille de la garde nationale leur ont demandĂ© leur identitĂ©. Ils se sont alors enfuis et les agents ont ouvert le feu, les atteignant tous les deux.

Zyed Labidi est nĂ© le 28 juin 1981. Il est titulaire d’une licence de physique, chĂŽmeur, mariĂ© avec Houda Ouertani. Il est sorti de prison le 5 janvier 2008 au terme d’une peine prononcĂ©e en vertu des fondements de la loi anti terroriste. Il effectuait une peine complĂ©mentaire de contrĂŽle administratif lorsqu’il a Ă©tĂ© interpellĂ© avec son Ă©pouse. Zyed Labidi a Ă©tĂ© soignĂ© Ă  l’hĂŽpital des Forces de SĂ©curitĂ© IntĂ©rieures de La Marsa, puis Ă©crouĂ© Ă  la prison de la Mornaguia. Au mois de juillet, il a menĂ© une grĂšve de la faim car il n’était pas soignĂ© en prison et des examens avaient rĂ©vĂ©lĂ© que les services de l’hĂŽpital n’avaient pas procĂ©dĂ© Ă  l’extraction de la balle qui l’avait atteint Ă  la jambe. Quant Ă  la prison, elle s’est contentĂ©e de lui administrer des calmants.

Houda Ouertani est nĂ©e le 26 octobre 1985. Elle a une licence de physique. Elle est mariĂ©e et n’a pas d’antĂ©cĂ©dents judiciaires. Houda Ouertani a Ă©tĂ© hospitalisĂ©e Ă  l’hĂŽpital de la Marsa suite au coup de feu, mais n’a pas Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e. Pourtant elle n’a pu recevoir la visite de sa famille et de son avocat Ă  l’hĂŽpital. A la suite de son dĂ©fĂ©rement devant le juge d’instruction, ce dernier l’a faite Ă©crouer Ă  la prison pour femmes de la Mannouba.

Ghaith Ghazouani, nĂ© le 10 juin 1983, avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© une premiĂšre fois en 2005 en AlgĂ©rie et livrĂ© aux autoritĂ©s tunisiennes qui l’avaient arrĂȘtĂ©, torturĂ© et Ă©crouĂ©. Il avait Ă©tĂ© condamnĂ© sur les fondements de la loi antiterroriste et effectuĂ© une peine de quatre ans et demi d’emprisonnement. Il Ă©tait sorti de prison le 13 dĂ©cembre 2009, atteint de tuberculose contractĂ©e en prison. Il effectuait une peine complĂ©mentaire de contrĂŽle administratif lorsqu’il a Ă©tĂ© de nouveau arrĂȘtĂ©, Ă  son domicile, le 3 mars 2010 ; sa famille a Ă©tĂ© informĂ©e le 6 mars que leur fils serait dĂ©fĂ©rĂ© le 8 mars pour l’instruction. Depuis son incarcĂ©ration, Ghaith Ghazouani ne reçoit pas les soins et les traitements requis par son Ă©tat, qui s’est notoirement aggravĂ© depuis qu’il est affectĂ© de dĂ©pression.

HĂ©ni Mchichi, nĂ© le 1er octobre 1988, suivait un enseignement professionnel lors de son arrestation le 3 mars 2010. Il n’a pas d’antĂ©cĂ©dents judiciaires. Sa mĂšre, l’a cherchĂ© en vain. AprĂšs que sa disparition ait Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©e sur internet, elle a appris que son fils serait dĂ©fĂ©rĂ© le 8 mars devant un juge d’instruction.

Rafik Ali, est nĂ© le 4 novembre 1983. Il est ingĂ©nieur en Ă©nergie et moteurs et travaillait dans une clinique Ă  Tunis lorsqu’il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© sur son lieu de travail aux Berges du Lac, le 2 mars 2010. Il n’a pas d’antĂ©cĂ©dents judiciaires. Le 27 avril, soit pendant l’instruction de l’affaire, il a commencĂ© une grĂšve de la faim pour exiger sa libĂ©ration, considĂ©rant que les accusations portĂ©es contre lui sont dĂ©nuĂ©es de tout fondement.

En d’autres termes, Zyed Labidi aurait tentĂ© de fuir les persĂ©cutions policiĂšres et de mettre son Ă©pouse en sĂ»retĂ© en tentant de passer en AlgĂ©rie aprĂšs avoir tentĂ© de se cacher Ă  Kelibia. Sans les informer de son projet de fuite, il aurait demandĂ© des aides Ă  des amis Ă  lui comme Rafik Ali,-innocentĂ© par l’expertise de son ordinateur par ailleurs-, pour l’aider Ă  trouver un logement, pour le conduire en voiture notamment. Qu’ils aient ou non acceptĂ© de l’aider, ces derniers se retrouvent sur le banc des accusĂ©s puisque l’accusation a considĂ©rĂ© que ce « groupe » aurait contribuĂ© Ă  l’aider Ă  rejoindre Al QaĂŻda au Maghreb Islamique (AQMI).

Rien de plus, rien de moins.

Luiza Toscane


 


 

[1] Sixiùme bureau d’instruction, Tribunal de Premiùre Instance de Tunis, affaire n°6/17596.


 

LES FRASQUES DU PALAIS

 


par Slim BAGGA   IMED TRABELSI DEMOLIT LE PARKING DE SAKHR MATERI   Entre ces deux-lĂ , c’est toujours le grand amour. En s’installant Ă  La Goulette pour y lancer son grand projet de tourisme de croisiĂšre avec restaurants, magasins et autres activitĂ©s touristiques, le pieux Sakhr Materi a aussi mis la main sur un terrain qu’il a vite amĂ©nagĂ© en parking pour ses luxueuses berlines. Et, en attendant de construire les murs abritant ses joujoux, il Ă©difia des parpaings, marquant ainsi son territoire. Il a cependant oubliĂ© que le « propriĂ©taire » de La Goulette Ă©tait Imed Ben LeĂŻla. Celui-ci ne supporta pas l’affront que Sakhr ne le consultĂąt point sur le sujet. Alors, en bon maĂźtre des lieux, il ordonna de dĂ©molir cette clĂŽture provisoire Ă  coups de trax. Spectacle ubuesque de dĂ©chirements des clans proches de Monsieur et Madame. Mais surtout l’inextricable question de mainmise sur le pays: dans ce cas, Sakhr Materi avait-il le droit de s’arroger un terrain public sans l’autorisation et l’accord des autoritĂ©s de la ville? Dans l’autre, Imed Ben Pompagaddour a-t-il le droit ou la stature pour s’imposer maire de La Goulette? Ah oui, j’oubliais que nous Ă©tions dans un pays de non-droit oĂč seule la mafia a la main haute sur tous les domaines aussi bien publics que privĂ©s…   24 HEURES D’ALITEMENT   En apprenant cet incident public entre Imed et Sakhr, qui s’est rĂ©pandu comme une traĂźnĂ©e de poudre et est devenu sur toutes les lĂšvres, Zinochet est entrĂ© dans une colĂšre bleue. Il a si vocifĂ©rĂ© qu’il fut atteint d’un malaise et alla s’enfermer. Devant l’Ă©coulement de sueur sur tout son corps qui ne s’arrĂȘtait pas, la Pompagaddour fit appeler en urgence l’un de ses mĂ©decins, Docteur Hamza, au palais. 24 heures aprĂšs, ça allait mieux. Ouf! La Tunisie est sauvĂ©e en ces temps oĂč 120% de la population appelle Ă  la reconduction du tyranneau prĂ©fĂ©rĂ© des Tunisiens… TABASSE POUR UNE PLACE DE PARKING   Il n’y a pas que Seif Trabelsi qui tabasse des clients Ă  l’Eden CafĂ© de Sidi Bou SaĂŻd, comme  j’ai eu Ă  le relater cet Ă©tĂ©. Cette fois, il s’agit de Jalila Tabelsi, Ă©pouse El Haj, et une des soeurs de La Pompagaddour. C’est Ă  se dire qu’au sein de cette noble famille, descendante de Sidi Mahrez, Sidi Belhassen, Sidi Bou Said, et mĂȘme de Sidi Hedi Habouba et Saida Fatma Boussaha, chez cette famille donc l’on ne connait que le langage de la force. Un peu comme qui dirait: Un poing, c’est tout! En tout cas, les coups de poings policiers jusqu’Ă  perdre quelques dents, c’est ce que vient de subir un certain Belhassen Fekih, ex-secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration tunisienne de football (FTF), Ă  sa sortie d’une cĂ©rĂ©monie de mariage Ă  laquelle l’avait conviĂ© l’ancien PDG de Tuninter qui mariait sa fille. Belhassen Fekih, qui ne connaissait probablement pas le visage de Jalila Trabelsi, avait eu avec cette derniĂšre une prise de bec au sujet d’une place pour garer sa voiture, alors qu’ils en cherchaient  une tous deux Ă  leur arrivĂ©e. M. Fekih commit le crime de tenir tĂȘte Ă  la soeur de Zinochette au sujet de la prioritĂ©. Cela valait donc bien un coup de tĂ©lĂ©phone au directeur gĂ©nĂ©ral de la sĂ»retĂ© de la mafia, Adel Tiouiri. Qui dĂ©pĂȘcha illico une quinzaine de barbouzes pour corriger Belhassen Fekih Ă  sa sortie de la fĂȘte, de le tabasser et le laisser raide Ă  terre devant son Ă©pouse ahurie… Tout le monde est prĂ©venu: avant de vous garer dĂ©sormais pour assister Ă  ces cĂ©rĂ©monies, assurez-vous de la gueule et de l’identitĂ© de ceux qui vous cĂŽtoient. Car vous risquez d’y laisser vos dents…   DES COMMISSIONS EFFARANTES   La Compagnie tunisienne de navigation (CTN) vient de signer avec la CorĂ©e du Sud un contrat pour l’acquisition de ferrys. Le montant du contrat est de 350 millions de dollars. Et Belhassen Trabelsi, le frĂšre de sa soeur a empochĂ© 10% de la transaction, soit prĂšs de 30 millions d’euros. Officiellement, bien sĂ»r, c’est Belhassen crĂąne d’oeuf qui est le bĂ©nĂ©ficiaire de cette commission astronomique. Mais il n’est plus un secret pour personne que c’est Leila De Pompagaddour qui a raflĂ© le plus gros de ce pactole.   DES SORCIERES SUR LES RIVES DU BOSPHORE   J’allais oublier de le mentionner: il s’agit d’une virĂ©e effectuĂ©e au cours du mois de juillet par Leila Ben Ali-Trabelsi-De Pompagaddour Ă  Istambul, en Turquie, via Rome. Mais non, mais non, notre PremiĂšre « Drame » national n’y Ă©tait pas pour visiter la basilique Sainte-Sophie, la MosquĂ©e bleue et ses six minarets ou encore le MusĂ©e de Topkapi. Elle n’a cure de culture, et puis cette brillante femme sait tout depuis son initiation au 1 Passage Jerbi Ă  Tunis. Sa virĂ©e Ă  Istanbul , accompagnĂ©e d’une vingtaine de « sorciĂšres » de son entourage, triĂ©es sur le volet, a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  la recherche de plantes et autres ingrĂ©dients rĂ©putĂ©s pour leurs effets en matiĂšre de magie noire et en sorcellerie. Des infusions Ă  la semence de ces produits en passant par d’autres mĂ©thodes, des pans entiers de la sociĂ©tĂ© tunisienne croient toujours Ă  la sorcellerie, aux malĂ©fices, bref un art dans lequel notre Pompagaddour a baignĂ©, semble-t-il depuis sa tendre enfance et auquel elle-mĂȘme croit. Selon nos informateurs, il s’agit ni plus ni moins de rendre plus docile son PrĂ©sident de mari. Si ce n’est que ça, ne jetons pas un sort sur Leila. Tout ce qu’elle entreprend ici ne peut ĂȘtre que pour la bonne cause. Avec un tel couple prĂ©sidentiel, croyant aux marabouts, faisant du tourisme pour se procurer des produits et des graines pour l’usage de la sorcellerie, la Tunisie est de fait entrĂ©e de plain pied dans le 3Ăšme millĂ©naire. Une mise en garde quand mĂȘme: il faut surveiller de prĂšs les absorptions d’infusions par notre champion de 2014. On ne sait jamais: des fois que « sa » sorciĂšre bien-aimĂ©e veuille lui rafler la vedette…   Slim BAGGA   PS: Un dĂ©tour par le site du ministĂšre turc de la culture nous permet de constater que ces pratiques sont toujours d’actualitĂ© au pays d’Ataturk. Extraits: « …Encore de nos jours en Anatolie, les alentours des espaces habitables sont tracĂ©s de magie pour se protĂ©ger des bĂȘtes dangereuses. Il existe deux sortes de magies, Ă  savoir la magie blanche et la magie noire. La magie blanche est sans malĂ©fice mais la magie noire est destinĂ©e Ă  nuire en attirant les mauvais esprits sur une personne. Dans notre pays, la magie est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©e par les femmes qui veulent attirer leurs maris Ă  la maison, adoucir les comportements de ceux-ci Ă  leur sujet et au sujet de leurs enfants, pour Ă©tablir une relation amoureuse entre une femme et un homme, pour assurer le retour d’une personne qui va Ă  l’étranger, pour retrouver un objet perdu, pour vaincre l’ennemi, pour sĂ©parer deux personnes etc. : par exemple, la personne, qui veut faire de la magie pour que la personne dont elle est amoureuse ressente de l’amour pour elle, achĂšte d’abord trois sortes de poivres albanais et souffle sur les grains en rĂ©citant la sourate « Tebbet ». Il ne faut pas mĂ©langer les grains de poivre. Les grains sont ensuite replacĂ©s avec les poivres et sont inhumĂ©s dans les cendres en faisant des Ă©tincelles. La personne frappe de la main droite le mur du four et dit : J’ai frappĂ© ma main sur le mur Le mur s’est brisĂ© en trois parties De l’une est sorti un dĂ©mon De l’autre la fĂ©e IsmaĂŻl J’ai renvoyĂ© le dĂ©mon dans la grotte L’autre en Chine J’ai envoyĂ© la fĂ©e IsmaĂŻl chez 
(citer le nom de la personne visĂ©e) Pour qu’elle vienne sans tarder vers moi. AprĂšs avoir dit cela, la personne va se coucher sans se retourner. Comme on le remarque dans la magie, des sourates du Coran sont rĂ©citĂ©es pendant la magie malgrĂ© son interdiction par l’Islam »…   Ben Ali sait dĂ©sormais Ă  quoi s’en tenir!!!  


Les temps sont durs pour la presse d’opposition tunisienne


Saisies de journaux, tribunaux et une grÚve de la faim incitent les groupes de surveillance de la liberté de la presse à intervenir.
 

Par Jamel Arfaoui for Magharebia in Tunis – 06/10/10
Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du mouvement Attajdid, Ahmed Ibrahim, a Ă©tĂ© jugĂ© pour un article publiĂ© dans l’organe de presse de son parti, l’Ă©ditorialiste du journal du Parti progressiste dĂ©mocratique Al Mawkif a entamĂ© une grĂšve de la faim, et le journaliste tunisien emprisonnĂ© Fahem Boukadous a quittĂ© la cellule de sa prison pour l’hĂŽpital de Sousse, tout cela en l’espace d’une semaine seulement. Boukadous, dont l’insuffisance respiratoire s’est suffisamment aggravĂ©e pour nĂ©cessiter son hospitalisation lundi 4 octobre, purge une peine de quatre ans de prison Ă  laquelle il a Ă©tĂ© condamnĂ© en janvier dernier pour avoir « fait Ă©tat d’informations menaçant l’ordre public ». Selon Human Rights Watch, ce reporter de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision « Al-Hiwar Ettounsi » a toutefois Ă©tĂ© puni pour sa couverture des Ă©meutes sanglantes de Redayef en 2008 entre de jeunes chĂŽmeurs et la police de Gafsa. La FĂ©dĂ©ration internationale des journalistes (FIJ), basĂ©e Ă  Bruxelles, a Ă©galement condamnĂ© l’incarcĂ©ration de Boukadous, l’attribuant Ă  une campagne d’intimidation lancĂ©e Ă  l’encontre des journalistes indĂ©pendants. « Il est clair qu’en plus de la mission de la FIJ de continuer la lutte pour la libĂ©ration de notre collĂšgue Boukadous, nous devons Ă©galement lutter pour garantir notre droit Ă  exprimer notre solidaritĂ© et lutter contre l’injustice », a dĂ©clarĂ© la FIJ. Cet Ă©moi ne se limite pas aux groupes internationaux de dĂ©fense de la libertĂ© de la presse ; la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) s’est Ă©galement jointe aux protestations. Elle demande que les autoritĂ©s publiques « respectent la libertĂ© de la presse et d’expression et mettent un terme Ă  toutes les pratiques qui portent atteinte aux libertĂ©s ». MalgrĂ© cette vague d’arrestations, les autoritĂ©s tunisiennes insistent toujours sur le fait que la libertĂ© de la presse et de publication est garantie. AprĂšs tout, font-elles valoir, les autoritĂ©s publiques financent les journaux des partis d’opposition qui ont des reprĂ©sentants au parlement. Mais il en va autrement de la presse d’opposition qui n’est pas liĂ©e Ă  un quelconque parti d’opposition reconnu. Selon Taoufik Ayachi, journaliste Ă  Attariq Aljadid, les restrictions imposĂ©es aux journaux d’opposition sont gĂ©nĂ©ralement indirectes, mises en oeuvre « en faisant le siĂšge des canaux de distribution et de vente de ces journaux, et en limitant leur prĂ©sence sur les marchĂ©s, de maniĂšre Ă  limiter leur diffusion ». « Ces restrictions visent Ă  obliger ces journaux Ă  abaisser le niveau de leurs critiques », a ajoutĂ© Ayachi. « Les journaux d’opposition connaissent un vĂ©ritable Ă©tat de siĂšge en termes de distribution », reconnaĂźt Aymen Rezgui, un autre journaliste de tĂ©lĂ©vision pour « Al-Hiwar Ettounsi ». « Vous ne les trouvez pas dans les quartiers populaires, tandis que dans la capitale et les grandes villes, vous les voyez prĂ©sentĂ©s dans les kiosques de maniĂšre Ă  susciter l’hilaritĂ© et les pleurs en mĂȘme temps », explique-t-il. « Ils sont cachĂ©s, plus que prĂ©sentĂ©s. » Rezgui ajoute que l’affaire de la saisie d’Al Mawkif et le procĂšs de l’Ă©ditorialiste d’Attariq Aljadid ne sont « rien d’autre qu’un changement dans la tactique de pression contre ces journaux ». Pour sa part, le journaliste de tĂ©lĂ©vision dont le procĂšs et la condamnation sont au coeur des dĂ©bats, continue de s’exprimer malgrĂ© son mauvais Ă©tat de santĂ©. Fahem Boukadous a dĂ©clarĂ© dans un message adressĂ© Ă  sa femme depuis sa prison : « Alors que d’autres pays dans diffĂ©rentes rĂ©gions du monde rendent hommage aux crĂ©ateurs, notre pays disgracie ses [reporters]. » « Depuis ma cellule, j’en appelle Ă  chacun pour briser ce mur du silence et brandir le drapeau de la libertĂ© devant la face de la tyrannie et de l’injustice », a-t-il ajoutĂ©.
 
(Source: Magharebia.com le 6 octobre 2010) http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/10/06/feature-02

Le prĂ©sident Moubarak dĂ©cide de faire libĂ©rer des supporters tunisiens arrĂȘtĂ©s au Caire


 09/10/10 21:15 TUNIS (AP) — Le prĂ©sident Ă©gyptien Hosni Moubarak a annoncĂ© sa dĂ©cision de faire libĂ©rer 15 supporters tunisiens arrĂȘtĂ©s Ă  la suite des heurts violents survenus dimanche dernier au Caire Ă  l’occasion du match Al Ahly/EspĂ©rance de Tunis en demi-finale aller de la Ligue des champions d’Afrique remportĂ©e par le club cairote 2-1, a-t-on appris samedi de source officielle tunisienne. Selon la mĂȘme source, la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise lors d’un entretien entre le raĂŻs Ă©gyptien et le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali en marge du sommet arabe extraordinaire, Ă  Syrte, en Libye. Les incidents ont Ă©clatĂ© lorsque les supporters de l’EspĂ©rance ont Ă©tĂ© chargĂ©s par le service d’ordre Ă©gyptien pour jets de fumigĂšnes. Le public espĂ©rantiste a rĂ©agi en s’en prenant violemment aux agents de l’ordre et en saccageant des siĂšges du stade, faisant plusieurs blessĂ©s dans les rangs des policiers Ă©gyptiens. Les supporters du doyen des clubs tunisiens avaient adressĂ© via Facebook, une lettre ouverte au prĂ©sident tunisien pour l’exhorter Ă  intervenir auprĂšs des autoritĂ©s Ă©gyptiennes pour libĂ©rer leurs compatriotes dont la dĂ©tention a Ă©tĂ© prolongĂ©e de deux semaines par le parquet du Caire pour les besoins de l’enquĂȘte. AP  

 

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