11 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3793 du 11.10.2010
 archives : www.tunisnews.net 


AISPP: Procès du 8 et 9 octobre Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Communiqué FTCR: Sans papiers tunisiens : la politique de reconduite à la frontière se poursuit… avec la complicité des consulats ! Abdeltif Bouhjila: Ma décision Afef Bennaceur: Qui empêchera ce crime ? Bassam Bounenni : Stricto Sensu – Sommes-nous mieux informés ? Tunivision: Tunisie : Plus de 3000 sans-papiers expulsés par la France en 2009 Kapitalis: Tunisie. Slim Chiboub et la libération des supporters de l’Espérance Kapitalis: Tunisie-France. Scènes de la vie parisienne de Yasmine Torgeman African Manager: Tunisie : L’UTICA appelle le Président Ben Ali à se porter candidat aux prochaines élections présidentielles Le Temps: Alfred Nobel joue de la dynamite !


 

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 10 octobre 2010


·        Vendredi 8 octobre 2010, la treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yafreni, a examiné l’affaire n°15623 dans laquelle sont déférés des étudiants : Abderraouf Aïdi et Fakher Aïdi, en état d’arrestation, Mahmoud Farah, en liberté, pour adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, incitation à adhérer à une organisation en rapport avec les infractions terroristes, tenue de réunions non autorisées, non révélation immédiate aux autorités concernées d’informations sur la commission d’infractions terroristes. La cour a décidé de reporter l’audience au 10 novembre 2010 afin de convoquer l’accusé Mahmoud Farah et à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Khaled Krichi et Samir Ben Amor. En premier ressort les condamnations allaient de 6 à 12 ans. ·        La treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yafreni, a également examiné vendredi 8 octobre 2010 l’affaire n°15622 dans laquelle sont déférés Ahmed Ben Ali Ben Hassen Ben Ahmed, né le 6 mai 1983, Choukri Ben Abdelhamid Ben Mohammed Jemmali, né le 10 septembre 1979, Hamza Ben Hédi Ben Brahim Nafla, né le 28 octobre 1984, pour adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, de cotisations ayant pour but de financer des personnes et des activités en rapport avec les infractions terroristes. La Cour a décidé de reporter l’affaire au 3 novembre 2010 à la demande de la commission de la défense. Les jeunes déférés dans cette affaire habitent dans la région de Souassi et ils ont été condamnés en premier ressort à des peines d’emprisonnement de 4 ans. ·        Vendredi 8 octobre 2010, monsieur Mohammed Ben Salah Ben Houssine Ben Ali, né le 4 mars 1963, a été déféré devant la treizième chambre de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yefreni dans l’affaire n°15996, pour adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. Après l’appel de l’affaire, la Cour a décidé de reporter l’affaire au 3 novembre 2010. Monsieur Mohammed Ben Ali vivait en Italie où il avait été accusé d’appartenir à la cellule de Milan dont les membres ont déjà été condamnés en Tunisie et en Italie. En premier ressort il a été condamné à une peine de six ans d’emprisonnement. ·        Vendredi 8 octobre 2010, le jeune Ahmed Ben Fakhreddine Ben Hédi Kemmoun, né le 13 janvier 1981, a été déféré en liberté devant la treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis pour incitation à la commission d’infractions terroristes et à l’adhésion. La cour a décidé du report de l’audience au 10 novembre 2010 pour que l’accusé soit convoqué. Le jeune déféré avait été innocenté en première instance mais le parquet avait fait appel. ·        Samedi 9 octobre 2010, Houssam Ben Kilani Ben Hassen Lakhal, né le 11 juillet 1986, Mohammed Ali Ben Taïeb Ben Sassi Harbach, né le 6 mai 1980, Abdallah Ben Abdessalam Ben Abdallah Dachman, né le 14 mars 1983 et Karim Ben Hamda Ben Habib Khelifa, né le 22 avril 1984, ont été déférés devant la quatorzième chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mohammed Ali Ben Chouikha pour tenue de réunions non autorisées. Après l’appel de l’affaire, les accusés ont été interrogés et ont nié les accusations portées contre eux. Puis la parole a été donnée à leur avocat, Maître Samir Ben Amor qui a demandé l’annulation du jugement en première instance condamnant ses clients à trois mois d’emprisonnement avec sursis et a demandé à ce qu’ils soient innocentés. La cour a décidé de reporter le prononcé du jugement au 6 novembre 2010. ·        Samedi 9 octobre 2010, le jeune Karim Ben Ali Ben Abderrazak Dhifallah a été déféré devant la quatorzième chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mohammed Ali Ben Chouikha pour non révélation immédiate aux autorités concernées d’informations sur la commission d’infractions terroristes. Après l’appel de l’affaire, l’accusé a été interrogé et il a nié les accusations portées contre lui. Puis son avocat, Maître Samir Ben Amor, a plaidé et a requis l’annulation du jugement prononcé en première instance condamnant son client à huit mois d’emprisonnement avec sursis et a demandé à ce qu’il soit innocenté. La Cour a décidé de reporter le prononcé du jugement au 30 octobre 2010. Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)


 

Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier 11 octobre 2010 Information


Madamed Afef Bennaceur, épouse du journaliste Fahem Boukaddous, condamné à quatre ans d’emprisonnement pour avoir couvert les événements du bassin minier, a appris lors de la visite qu’elle lui a rendu aujourd’hui qu’il avait commencé une grève de la faim et des médicaments depuis vendredi dernier pour protester contre la détérioration de ses conditions d’incarcération et réclamer sa libération. On a refusé de prendre le couffin. Elle a remarqué que sont état avait empiré, d’autant qu’il doit prendre ses médicaments de façon régulière pour éviter les crises d’asthme aigues qui l’atteignent de temps à autre. Par ailleurs, la filature par des agents en civil de madame Afef Bennaceur se poursuit, où qu’elle aille. Monsieur Abderrahmane Hedhili, membre du comité national de soutien aux populations du bassin minier, est soumis également à ce contrôle sécuritaire permanent, avec des véhicules en faction devant son domicile, devant son le lycée où il étudie, et partout où il se déplace. […] Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 Communiqué :  Sans papiers tunisiens :

la politique de reconduite à la frontière se poursuit…

avec la complicité des consulats !


 

 

Selon un rapport de la Cimade(1), 3222 (soit 95 % des retenus) ressortissants tunisiens ont été reconduits à la frontière. Les reconduites à la frontière touchent plusieurs centres de rétention dans l’hexagone. La ville de Nantes – Le Sillon de Bretagne est aussi frappée par ce mouvement d’expulsion massif des tunisiens. Le centre de rétention de Rennes se distingue par rapport aux autres centres par l’origine des personnes expulsées. Celles-ci sont issues pour la plupart de la ville de Gafsa au sud tunisien et en l’occurrence la ville de Redeyef  où un mouvement de protestation et de révolte contre  la politique d’asservissement et de paupérisation préconisée par les autorités tunisiennes contre les populations autochtones se poursuit sans relâche depuis le mois de janvier 2008.

En France, la politique de reconduite à la frontière et d’expulsion orchestrée par le gouvernement français et appliquée sans retenue par les ministres Hortefeux et Besson se poursuit sans scrupule. Toutes les nationalités sont touchées.  Cinq jeunes tunisiens, qui occupent la Tour du Sillon de Bretagne à Saint-Heberlain près de Nantes ont été arrêtés par la police et placés en centre de rétention  avant d’être expulsés en Tunisie le 11 octobre 2010 après la visite du consul de la Tunisie.. Les jeunes en question sont issus de la ville sinistrée de Redeyef.

Ces jeunes tunisiens sont : Fayçal Tabbabi (déjà arrêté à 2 reprises et il a refuse d’embarquer dans l’avion) Marouane Ahmédi, Abid Ben Abdellah, Kamel Ben Abdellah, Saad Ben Abdellalh…

La FTCR et la LDH avaient effectué des démarches en Mars 2009 auprès du ministre Eric Besson afin de régulariser d’une manière exceptionnelle les ressortissants tunisiens originaires du bassin minier au sud tunisien. Malgré cette démarche, la politique de reconduite à la frontière continue avec le soutien des autorités consulaires tunisiennes. Ces dernières octroient un laisser passer à chaque tunisien arrêté pour faciliter son expulsion.

La FTCR, association issue de l’immigration, continue de militer pour l’égalité des droits et en l’occurrence le droit à la libre circulation et de résidence.

–          Dénonce la politique de la France en matière d’expulsion des ressortissants étrangers y compris tunisiens ;

–          Dénonce également la collaboration des instances consulaires tunisiennes qui délivrent des laissez-passer pour les tunisiens en centre de rétention ;

–          Exige des autorités françaises la libération des cinq jeunes tunisiens arrêtés et détenus en rétention,

–          Dénonce la politique d’immigration poursuivie par le gouvernement français et ses conséquences néfastes en termes de racisme, xénophobie et discrimination.

Paris le 9.10.2010

 

FTCR,

Le Président

Tarek Ben Hiba

 

1) http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/better/

 

Cimade : Rapport 2009 : 3.222 tunisiens reconduits à la frontière en 2009

 


 

 Ma décision


 

Bien que j’ai mené plusieurs grèves de la faim au cours des dernières années pour obtenir des soins médicaux, ma demande a été rejetée par les autorités tunisiennes. D’autre part ma demande pour l’obtention du passeport a été rejetée bien que j’ai déposé un dossier au poste de police depuis avril 2008. J’ai déposé une requête dans ce sens auprès du ministre de l’Interieur et du ministre de la Justice : toujours sans réponse. Face au silence des autorités tunisiennes j’en viens à envisager une nouvelle gréve de la faim ; j ai décidé de la commencer aujourd’hui, lundi 11 octobre 2010. Tout ce que je demande c’est d’avoir un passeport pour pouvoir me soigner à l’étranger. Je compte beaucoup sur votre soutien et sur celui de toutes les organisations humanitaires et je vous en serai toujours reconnaissant. Amicales Pensées Abdeltif Bouhjila


 
Carte de visite 11 octobre 2010

Qui empêchera ce crime ?


Le journaliste Fahem Boukaddous m’a informée aujourd’hui qu’il avait commencé une grève illimitée de la faim et des médicaments vendredi 8 octobre 2010. Cette décision se veut une réponse directe à la détérioration de ses conditions carcérales : l’administration de la prison a refusé de mettre le contenu du couffin au réfrigérateur destiné à la nourriture des prisonniers, en vertu d’une décision de l’administration générale des prisons tunisiennes, c’est ce que lui a affirmé l’administration de la prison de Gafsa, la destruction continuelle du contenu du couffin que je lui apporte, les tentatives permanentes de l’isoler de ses camarades de cellule, à l’instar de ce qui s’est passé pour Hassen Ben Abdallah et Zouhaïer Zouidi qui mis à l’écart de Fahem et dirigés vers le deuxième pavillon de la prison civile de Zarrouk, sans parler du fait qu’il ne reçoit pas la correspondance. Tout ceci a conduit à rendre à Fahem insupportable la prison et les pratiques de ses geôliers. Il a cessé de s’alimenter et de prendre ses médicaments et il fait payer à son corps et à sa vie le prix de sa liberté qui est sans équivalent, comme il aime à le dire. Quant à moi, son épouse, je suis extrêmement préoccupée par ce qui pourrait lui arriver d’autant plus que les signes de fatigue sont déjà visibles. Dans la nuit du samedi 9 octobre, il a eu une crise respiratoire qu’il a surmontée péniblement. Je fais endosser au régime tunisien la responsabilité d’un crime prémédité qui vise à faire taire Fahem et à lui couper le souffle. J’exige la libération immédiate de mon mari. J’appelle au secours toutes les consciences libres dans et hors du pays, associations, partis, syndicats, citoyens libres. Qu’ils offrent la victoire à Fahem Boukaddous, et partant, à la justice, à la liberté d’expression et au droit à une vie digne. J’annonce que je ne relâcherai pas la solidarité avec mon mari et que je m’associerai avec lui en commençant une grève de la faim illimitée si ses revendications continuaient d’être ignorées. A toi la vie et la liberté […] Afef Bennaceur (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteure de la version en arabe, LT)


Partcipation tunisienne au Forum Social Mondial de l’Educationen Palestine

31 octobre 2010 – Journéede l’ Education à Mahdia – Tunisie

 


 

Suite à la proposition du Comité de Liaison du Fsmagh,réunie les  24 et 25 Septembre 2010 à Casablanca, d’organiser, dans chacun des pays du Maghreb une journée en lien avec le Forum social Mondial de l’ Éducation en Palestine.

La dynamique tunisienne du FSTunisien organise  le 31 octobre2010 une journée  sur l’ Education « Pour la gratuité de l’ Enseignement,  pour une Ecole publique et de qualité » ( voir affiche et le programme de la journée suivra..)

Pour la dynamique du Forum Social Tunisien

Abderrahman Hédhili


 
STRICTO SENSU Sommes-nous mieux informés ?


Par Bassam Bounenni Les chaînes de télévision et les stations de radio privées essaiment en Tunisie, tantôt avec des ambitions illimités, tantôt avec un coup de gueule en guise de baptême, des « zapper si ça ne vous plaît pas ». En termes moins diplomatiques, « zippez-la comme vous n’y pigez rien ». Mais, toujours hors de tout cadre légal. Peu importe. Aujourd’hui, la réalité est bien là, à portée de vue et d’oreille : une guerre des ondes, certes sans aiguilleur, mais qui refaçonne le secteur des médias sous nos cieux. Les plus optimistes, ceux qui veulent infirmer les sceptiques dans leur scepticisme, croient dur comme fer que peut sortir du pire quelque bien. Sous l’effet du placebo du relooking, tout est possible dans nos murs. Mais, allons jusqu’au bout de cette pensée. Quel apport pour ces nouveaux médias ? A première vue, on est face à un clonage de programmes : du sport, beaucoup de sport en fait, de la musique et des cours de langue de bois, sous différentes formes réalisationnelles, des forums aux talk-shows, en passant par les fameux « crache-tout » où tous vos problèmes peuvent être vaincus. L’actualité est quasi absente. Là, aussi, les plus optimistes, alias messieurs-répondent-à-tout, vous le diront : « Skyrock  et MCM en France n’ont que des flashs ». Mais, parce que, myopes aussi, les optimistes omettent qu’à côté, il y a aussi des chaînes généralistes et d’autres consacrées exclusivement a l’info. De quoi ne pas laisser le public sur sa faim. Mais, que l’on soit clair sur ce qu’info peut dire. Il ne s’agit pas exclusivement de politique. Mais, aussi des faits divers, d’économie, de culture et de société. Là, aussi, on n’est pas sorti de l’auberge. D’où une ruée vers des médias étrangers, vers internet. Vers tout ce qui peut voler un peu plus haut. A quoi servent ces nouveaux médias alors ? Au divertissement, à la « pump it up », à l’éclatade. Mais, moins ludique est la manière avec laquelle sont gérés ces médias. Alors que nos télés, radios et journaux gouvernementaux sont soucieux de donner une certaine image du gouvernement, ce que les « mauvaises langues » appellent « propagande », les médias privés donnent une certaine image de leurs … propres propriétaires. Car, croyant au fameux « jamais mieux servi que par soi-même ». Un vrai cas d’école. Ainsi, ces nouveaux patrons de la presse sont-ils présentés  comme des « défonceurs de lignes rouges et de tabous », des « William Randolph Hearst », des « Abbé Pierre » . A la limite des mécènes de chroniques d’eux-mêmes. De quoi s’attirer les foudres de ceux qui, faute de conformité généalogique, attendront la fameuse licence d’un media ad vitam aeternam. A moins qu’ils se défassent de leur « fantasme » d’informer.   (Source: « Attariq Al Jadid » organe du mouvement Ettajdid le 9-10-2010)


Tunisie : Plus de 3000 sans-papiers expulsés par la France en 2009

”Indésirables en France, traités comme des humains de seconde zone, avant d’être finalement expulses”


Ils sont nombreux à revenir, cette année plus que les années précédentes. Ce sont nos émigrés de France, pas ceux qui viennent passer leurs vacances le temps d’un été , mais ceux dont la France ne veut plus, je veux dire les expulsés.

 

 Ces victimes de la nouvelle politique d’émigration de l’autorité française, représentent  différentes castes sociales. Après un mois de rétention  a Vincennes, Cité ou ailleurs, ils arrivent au pays. Qui avec ses  valises, qui avec un sac en plastique de chez Fabio Lucci, la version Tati des années 2000. Il y’a aussi ceux qui sont reconduits avec une paire de menottes dans les poignets. Les plus récalcitrants a ce retour forcé au bercail, sont le plus souvent ficelés dans du ruban adhésif, et seule la mention « retour a l’expéditeur » les distinguent d’un colis indésirable.

 

3 222, ce n’est pas le titre d’un nouveau film de sciences fiction. Ce n’est pas non plus le nombre de victimes d’un tsunami quelconque. C’est le nombre de tunisiens reconduits ou expulsés de France, pour l’année 2009, selon le rapport de la CIMADE (comité inter mouvements auprès des évacués). Cette organisation œuvre pour l’aide aux étrangers. C’est la seule ONG autorisée, par la loi française, à entrer dans les centres de rétention. Cet organisme très actif est bien au fait de tout ce qui a rapport aux droits des sans papiers, et il est présent dans pratiquement la quasi-totalité des centres de rétention de France.

 

 Selon les statistiques de la Cimade, les trois pays du Maghreb sont les mieux représentés, puisque avec 3 222 expulsés , la Tunisie arrive à la troisième place, derrière le Maroc, 3 545 et l’Algérie qui a décroché la médaille d’or avec 3 721 expulsés. Ces indésirables de l’hexagone, qui reviennent malgré eux à leurs pays d’origine, avec leurs lots de déceptions, de souvenirs bons ou mauvais, sont en majorité des travailleurs au noir durant toutes ces années passées là-bas. Cette force active et productive, le plus souvent à bas prix, ne coûte pourtant  rien à l’état français, puisque elle ne bénéficie d’aucun avantage social, et même pas d’une couverture médicale. La Cimade dénonce le fait que de plus en plus de sans-papiers sont retenus, et  que ce phénomène ait touché aussi aux mineurs, elle s’indigne aussi que la période légale de rétention soit étendue à 32 jours.

 

A noter que depuis un certain nombre d’années, les autorités françaises ont instauré une politique de chiffres, et comme chaque fin d’année, la course aux quotas atteint sa vitesse de croisière, et tout porte a croire qu’on doit s’attendre a un nouveau record.  

(Source: Tunivision le 11 octobre 20109 Lien: http://www.tunivisions.net/tunisie-plus-de-3000-sans-papiers-expulses-par-la-france-en-2009,10413.html


Tunisie. Slim Chiboub et la libération des supporters de l’Espérance


Slim Chiboub s’est rendu en Egypte pour obtenir la libération des supporters espérantistes, mais il n’a pas eu à se surpasser, puisque celle-ci a été obtenue à la suite d’un entretien entre les présidents Ben Ali et Moubarak, samedi 9 octobre, à Syrte, en Libye.

 

Slim Chiboub, le président du Comité national olympique tunisien, s’est rendu, samedi 9 septembre, en Egypte, afin d’obtenir la libération des supporters espérantistes détenus au Caire suite aux incidents du Cairo Stadium. Selon nos confrères de ‘‘Foot Africa’’, qui ont diffusé cette information, l’ancien président de l’Espérance de Tunis a annoncé qu’il se rendait en Egypte dans un but d’apaisement. «Ce n’est pas parce qu’on a présenté nos excuses que cela veut dire qu’on est faible. Au contraire! Maintenant, c’est aux autres de reconnaitre les erreurs commises durant ces tristes incidents. Je vais partir au Caire ce samedi afin de tenter de mettre fin à cette tension qui règne depuis dimanche dernier. Je souhaite également que les vrais coupables soient punis. Les autorités en Tunisie ont arrêté les coupables qui ont été filmés durant le match. Je voudrais que les innocents emprisonnés en Egypte soient relâchés et que les Egyptiens qui ont maltraité certains supporters tunisiens soient punis», a déclaré M. Chiboub à la chaîne ‘‘Al Arabya’’. Finalement M. Chiboub n’a pas eu à se surpasser pour obtenir la libération des supporters espérantistes, puisque celle-ci a été obtenue à la suite d’un entretien entre les présidents Ben Ali et Moubarak, samedi 9 octobre, en marge du sommet arabe de à Syrte, en Libye

(Source: Kapitalis.com le 11 octobre 2010) Lien :http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/1439-tunisie-slim-chiboub-et-la-liberation-des-supporters-de-lesperance.html


Tunisie-France. Scènes de la vie parisienne de Yasmine Torgeman


Yasmine Torgeman, la jeune épouse tunisienne d’Eric Besson, le très aimé ministre français de l’Immigration, étrenne sa nouvelle vie de star. Avec la presse people à ses trousses, elle fait le dur apprentissage de la célébrité. Scènes de la vie parisienne…

 

Scène 1: Le 1er octobre, lors du défilé Christian Dior, 4e journée de la Fashion Week parisienne, Yasmine Besson née Torgeman, tout juste rentrée de Capri où elle a passé sa lune de miel, était la «grande surprise de cette présentation», écrit le journal en ligne‘‘Pure People’’

Moulée dans une robe grise L’étudiante tunisienne en beaux-arts, petite-fille de Wassila Bourguiba et nièce du producteur Tarak Ben Ammar, «qui a fait une apparition remarquée, ne manquant pas d’exhiber son alliance», était «moulée dans une robe grise rehaussée d’une veste en cuir noir», ajoute ‘‘Pure People’’. Le journal, qui ne va pas jusqu’à dire que la Tunisienne a volé la vedette à Kate Moss, Rachel Bilson, Mylène Jampanoï et autres Lou Doillon, autres stars présentes au défilé, souligne cependant que «la jolie jeune femme a fait sensation et n’a pas oublié son sac Lady Dior.» Très touchant… Scène 2: Dans une interview express accordée – à l’insu de son plein gré – au magazine people ‘‘Voici’’, à sa sortie du défilé d’Elie Saab, le 6 octobre, en marge de la semaine de la mode à Paris, Yasmine, qui n’a visiblement pas l’habitude de ces exercices à haut risque, a avoué être séduite par l’idée d’un ministère de la mode. Au journaliste qui lui demandait si elle postulerait à la tête de ce nouveau ministère, elle répondit, avec une touchante naïveté, qu’elle n’irait pas jusque là, tout en laissant entendre, dans un large sourire, que cela ne l’indifférerait pas. Il ne fallait pas tant pour alimenter les sarcasmes des grands admirateurs de son ministre de mari parmi les confrères parisiens.

Les beurettes de la cour à Sarko ‘‘Yasmine Tordjman- La femme d’Eric Besson au gouvernement’’ a titré ‘‘Pipole.net’’. ‘‘Bientôt un poste ministériel pour Yasmine Tordjman, la jeune épouse d’Eric Besson ?’’ a renchéri ‘‘Voici’’. Et le magazine de conclure, sans ironie aucune: «Faut dire qu’au cas où cet indispensable ministère serait créé, Yasmine aurait une concurrente de poids pour le poste: cette bonne vieille Rachida Dati, la fashionista en chef de l’Ump», renvoyant ainsi dos-à-dos les deux beurettes de service de la cour à Sarko. Voilà qui nous promet de nouveaux épisodes passionnants dans la saga Besson-Torgeman. Le ministre, qui est attendu à tous les tournants, ne manquera pas de surveiller à la culotte, comme disent les commentateurs sportifs et sans jeu de mot déplacé, sa jeune épouse, car une bourde est très vite commise. Et bonjour les dégâts. «Déjà qu’entre deux entretiens, il n’a plus qu’une seule idée, devenue un réflexe: téléphoner à Yasmine», dit-on dans son entourage. «Ah, l’amour !», commente ma grand-mère.

(Source: Kapitalis.com le 11 octobre 2010) Lien : http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/1433-tunisie-france-scenes-de-la-vie-parisienne-de-yasmine-torgeman.html

 

Tunisie : L’UTICA appelle le Président Ben Ali à se porter candidat aux prochaines élections présidentielles


Le Conseil national de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) a tenu, samedi à Tunis, sous la présidence de  Hédi Djilani, président de la centrale patronale, une réunion, au cours de laquelle il a appelé le président Zine El Abidine Ben Ali à se porter candidat aux prochaines élections présidentielles. Dans un communiqué, publié à cette occasion, le Conseil national de l’UTICA a mis en exergue la vision prospective du chef de l’Etat et sa perception rapide et profonde de l’importance des mutations qu’a connues et que ne cesse de connaître le monde ainsi que sa parfaite conscience de leurs retombées, ce qui a permis à la Tunisie de s’y adapter et de réaliser ses objectifs ambitieux de développement dans le cadre de la concorde, de la solidarité, de la sécurité et de la stabilité. Le Conseil national s’est également félicité des incitations multiples décidées par le Président Ben Ali pour renforcer la compétitivité de la Tunisie, impulser aussi bien l’investissement que l’exportation, relever le pari de l’emploi, promouvoir la législation et le climat relatifs à l’investissement, encadrer les professionnels des petits métiers et de l’artisanat, instituer des mécanismes d’appui à la création de projets pour le compte propre au profit des jeunes, notamment, les diplômés du supérieur. Le président de la centrale patronale  a souligné, à cette occasion, « le besoin » des hommes d’affaires et investisseurs de voir se poursuivre la direction qui a procuré au pays la stabilité, la quiétude et le respect » et aux hommes d’affaires « des législations d’investissement qui se développent jour après jour en parfait accord avec la réalité et l’époque ». (Source: « African Manager » le 11 octobre 2010) lien: http://www.africanmanager.com/articles/129754.html


Alfred Nobel joue de la dynamite !


Par Khaled GUEZMIR – L’institution prestigieuse du Prix Nobel vient de décerner son trophée pour la Paix au dissident chinois M. Liu Xiaobo, dans un vacarme assourdissant ! Beaucoup applaudissent et expriment leur joie notamment les défenseurs et les institutions des droits de l’homme, dont l’ONU, le Dalai Lama chef spirituel du Tibet, et la plupart des pays occidentaux avec à leur tête les Etats-Unis d’Amérique. La Chine quant à elle condamne surtout une « déviation » quant à l’essence même du prix Nobel pour la paix dont la vocation selon le testament même de Alfred Nobel serait de favoriser la paix, le désarmement, la concorde internationale et l’amitié entre les peuples. Déjà la Chine ne semble pas avoir digéré l’octroi en 1989 de cette haute distinction très médiatisée au Dalai Lama ennemi de toujours de Pékin. Cette fois c’est la goutte d’eau… ! Il y a de la dynamite dans l’air et si c’est bien vrai qu’Alfred Nobel le chimiste industriel suédois l’ait inventée, n’empêche que ce sont les Chinois qui en ont découvert la poudre ! En fait l’octroi des prix Nobel et surtout celui de la Paix a toujours été quelque part problématique ! Deux exemples : Henry Kissinger le Machiavel américain pour qui la fin justifie les moyens et qui est à l’origine de plusieurs doctrines bien guerrières, a été couronné en 1973 pour ses négociations pour la fin de la guerre au Vietnam. Kofi Annan et l’ONU ont reçu eux aussi le prix en 2001 alors que tout le monde sait combien ils ont été naïfs et combien ils ont été complices dans le déclenchement de la guerre illégale et injuste en Iraq et que le monde traîne encore comme une malédiction ! Pour revenir au prix de cette année le maître mot à notre avis revient au président du comité Nobel M. Thorbjoern Jagland qui a eu le mérite de bien marteler en annonçant la nouvelle et en tenant le portrait du détenu chinois : « La puissance impose la responsabilité » ! Digne du grand penseur et maître grec Aristote qui disait il y a plus de 2300 ans : « Il n’y a rien de plus intolérable que l’injustice armée » ! Le Nobel a voulu par ce geste inciter la Chine cette civilisation millénaire à accompagner la réussite économique et stratégique par la réforme politique et la démocratisation du système chinois, ce qui implique un alignement de la Chine sur le modèle occidental libéral « Universalisé » de fait. Les autorités chinoises crient au dérapage et à « l’obscénité » de la décision Nobel parce qu’elles n’ont pas l’intention, du moins pour le moment, d’accélérer la libéralisation politique de leur système. Mieux encore la Chine d’habitude conciliante, secrète, et même obéissante vis-à-vis de l’Amérique et de l’Occident commence à montrer les dents. Ce qui a fait dire à un porte-parole du gouvernement japonais suite à la crise entre les deux pays sur des îles revendiquées de part et d’autre : « La Chine montre son vrai visage ». Et comme pour lui répondre les Chinois ont envoyé le lendemain, un nouveau satellite pour sonder la lune ! En fait, une question se pose légitimement : le Prix Nobel comme la cour Pénale internationale sont-ils entrain de devenir un moyen de pression sur les régimes dits « autoritaires et despotiques » pour les pousser à la réforme ou plutôt pour affaiblir leurs dirigeants ? Question d’autant plus embarrassante que personne ne doute de la machination au Soudan qui vise par l’inculpation de Omar Al Bashir, à la scission au Sud du Soudan et à l’affaiblissement du monde Arabe. Le Nobel vise-t-il la réforme politique en Chine ou le freinage de la puissance ascendante chinoise qui roule allégrement vers le leadership mondial ! L’institution du Nobel bien « chargée » politiquement semble traverser un champ miné par la dynamite de son créateur ! Tiens pour être crédibles, qu’attendent les héritiers du testament d’Alfred Nobel pour proposer le prix Nobel de la Paix 2011, aux 10.000 prisonniers politique palestiniens dont beaucoup d’enfants et de femmes incarcérés et entassés dans les camps de détention israéliens avec les humiliations que l’humanité toute entière observe chaque jour grâce aux caméras des journalistes militants de la liberté et des droits de l’homme ! L’éthique et la vertu des institutions internationales c’est d’être juste ! La liberté des Palestiniens vaut bien aussi le Nobel … ! La puissance impose la responsabilité même pour Israël ! N’est-ce pas Monsieur Jagland ! K.G.

 
(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunisie) le 10 octobre 2010)

 

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