9 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3791 du 09.10.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Kalima: Les avocats de Mouldi Zouabi dénoncent l’impartialité de la cour Kalima: Gafsa: grève de protestation contre l’agression d’un directeur d’école Magharebia: Les hommes tunisiens attirés par des femmes étrangères

Kapitalis: Tunisie. Quand le tourisme s’interroge sur son avenir Middle East Online: What makes a Tunisian? Sami Aldeeb: Mariage agence de voyage


Les avocats de Mouldi Zouabi dénoncent l’impartialité de la cour


Proposé par redaction le Vendredi 08 octobre 2010 Le mercredi 6 octobre, jour où devait comparaitre pour la 5e fois le journaliste Mouldi Zouabi devant le tribunal cantonal de Jendouba, les avocats de la défense ont décidé de se retirer définitivement de l’affaire afin de «ne pas servir de caution à une mascarade judiciaire » selon le communiqué qu’ils ont publié le jour même. Les 22 avocats qui étaient constitué dénoncent l’absence de neutralité de la cour qui a refusé de considérer les éléments à décharge, refusant de procéder à la confrontation avec les témoins anonymes du plaignant. Les avocats constatent que depuis le 14 juillet, date de la 1e audience, les actes d’atteinte aux droits de la défense se sont multipliés ; la Cour a délibérément ignoré les demandes de la défense.  La cour a également refusé d’ouvrir une enquête sur les faits avérés d’agression subie par Mouldi Zouabi de la part de ce même plaignant et d’entendre ses témoins.  En contre partie, le Tribunal a exaucé la requête d’examen médical de l’avocat du plaignant, qui a refusé de se présenter devant la Cour depuis le début de la procédure.  Le certificat médical attestant d’une incapacité permanente du plaignant de 6% qui vient d’être présenté n’est même pas en rapport avec les allégations du plaignant!  Ce taux d’incapacité est absolument fantaisiste rapporté aux faits exposés à la Cour; selon les avocats de Mouldi Zouabi, cela est comparable à des atteintes générés par un accident de la route et n’est pas crédible.  La conséquence d’un tel développement est que le tribunal cantonal de Jendouba s’est dessaisi de l’affaire qui devra être renvoyée devant un tribunal de première instance, ce qui implique une requalification des faits et expose Mouldi Zouabi à une peine de 2 ans de prison ferme.  Par son retrait, le collectif de défense de Zouabi a déclaré « refuser de servir de caution à une mascarade judiciaire où les critères élémentaires d’un procès équitable font défaut»; Les faits remontent au 1er avril 2010, jour où le journaliste a été agressé par un homme de main connu pour être proche de la police.  L’individu était descendu de sa voiture à hauteur du poste de police, lui a demandé s’il s’appelait bien Mouldi Zouabi et dès que ce dernier avait répondu par l’affirmative, il s’est jeté sur lui en le rouant de coups et brisant ses lunettes de vue ; Le barbouze a proféré des menaces contre lui en l’insultant vulgairement, le traitant de « traitre à la partie » qui « salit l’image du pays » et qui « va payer cher sa trahison ». Alors qu’il était à terre, il lui a arraché ses papiers d’identité, sa carte bancaire, son permis de conduire, sa carte de presse de la FIJ, son audio recorder ainsi que d’autres documents personnels qui ne lui ont pas été restitués.  Mouldi Zouabi avait déposé le jour même une plainte au parquet de Jendouba après avoir été examiné par un médecin qui lui a délivré un certificat médical attestant des blessures provoquées par l’agression.  Les avocats de la Ligue des droits de l’homme de la section de Jendouba l’avaient accompagné au tribunal et constaté l’état dans lequel il se trouvait.  Cette plainte qu’il avait déposée a été classée pour « insuffisance de preuves » et son agresseur le poursuit aujourd’hui pour les faits dont lui même avait été victime !  Mouldi Zouabi, grand reporter à Radio Kalima est célèbre pour les reportages sociaux qu’il effectue dans la région défavorisée du Nord-ouest et qui mettent à nu la propagande trompeuse du régime sur les réalisations économiques et l’éradication de la pauvreté. Il subit pour cette raison une répression constante. Son domicile est sous une surveillance permanente de policiers en civil qui harcèlent sa famille.  Plusieurs ONG ont dénoncé ce procès et notamment l’Observatoire de la liberté de la presse, d’édition et de création et le Conseil National pour les Libertés en Tunisie qui dans une déclaration conjointe publiée le 6 octobre, ont condamné « ce harcèlement judiciaire et le déni d’accès à la justice dont est victime Mouldi Zouabi, comme nombre de défenseurs de droits humains ; un déni qui coïncide avec une prétendue « réforme de la justice » conduite avec des fonds de l’Union européenne. » et ils ont exigé « l’arrêt des poursuites contre le journaliste Zouabi et la libération du journaliste Fahem Boukaddous et que cessent les harcèlements contre les journalistes et les medias indépendants. » (Source: le sit de « Radio Kalima » le 8 octobre 2010)  


Gafsa: grève de protestation contre l’agression d’un directeur d’école


Proposé par redaction le Vendredi 08 octobre 2010 Les instituteurs des écoles primaires de Ayacha ainsi que les école du district Belkheir, du gouvernorat de Gafsa, ont déclenché une grève de deux jours, les 5 et 6 octobre, pour protester contre l’agression dont a été l’objet le directeur de l’école de Ayacha ainsi que ses collègues de la part d’un responsable de la fédération du RCD, parti au pouvoir et qui avait brisé la porte d’une classe de l’école en raison d’une inscription de sa fille qui lui a été refusée parce qu’elle ne remplissait pas les conditions. La grève a été suspendue après que l’agresseur ait été arrêté (Source: le sit de « Radio Kalima » le 8 octobre 2010)

 


Maroc – Tunisie : la guerre des cahiers


08/10/2010   Afin de préparer leur intégration à la zone commerciale euro méditerranéenne, le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie  signent l’accord d’Agadir de libre échange, Agadir Free Trade Agreement  (AFTA). En validant celui-ci, sur le marché du cahier scolaire marocain, les papetiers étaient loin d’imaginer  ses fâcheuses conséquences sur leurs affaires. En 2008, seulement une année après la rentrée en vigueur de cet accord, la FIFAGE (Fédération marocaine de l’Industrie des Arts Graphiques et de l’emballage) demande la mise en place de mesures protectionnistes contre ses homologues tunisiens qui, en quatre ans, se sont accaparés 40% des parts de son marché. L’industrie du cahier scolaire tunisien bénéficie de subventions de l’Etat qui lui permettent d’exporter le surplus de production à des prix imbattables. Elle est accusée de « dumping » car, en effet, les Tunisiens ne réalisent que 10% de valeur ajoutée sur leurs cahiers au lieu des 40% prévus par les termes de l’accord d’Agadir. La politique des prix est certes déterminante. Cependant, elle s’avère insuffisante à elle seule pour expliquer ce succès. Derrière la percée du marché marocain se cache SOTEFI, le premier fabricant de cahiers scolaires en Tunisie. Ce dernier se distingue par sa stratégie de communication et d’image. Alors, qu’il est difficile de trouver des informations sur les industriels marocains, SOTEFI diffuse, via son  site interne www.sotefi-selecta.com, des données claires concernant sa production et son développement. En Occident, cette démarche semblerait banale.  Toutefois sur cette région, peu d’entreprises de cette taille et du même secteur ont fait de même. Les fabricants marocains, quant à eux, sont absents de la toile. Le papetier tunisien a, par ailleurs, opté pour un mode de communication moderne. Il s’adresse à sa cible via un profil Facebook et encourage les jeunes consommateurs les plus créatifs à contribuer à la réalisation des couvertures de cahiers. En matière d’image, SOTEFI dispose d’un écolabel PEFC, Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières, qui favorise une gestion durable des forêts. Le fabricant a, également, conclu un partenariat avec l’UNICEF pour  la distribution de cahiers aux enfants démunis. Le succès des cahiers scolaires tunisiens a pu, enfin, être facilité par une certaine psychologie peu patriotique du consommateur marocain. Les produits locaux par leur bas prix sont destinés aux moins favorisés qui, afin de se démarquer, ont une appétence particulière pour les produits d’importation. Certains échos laisseraient entendre que les Tunisiens mènent discrètement et de manière régulière des enquêtes- terrain sur le consommateur marocain. La FIFAGE, ayant pris conscience de ses points faibles, vient d’amorcer un long travail sur sa stratégie. Mais, les Tunisiens ont, à aujourd’hui, largement gagné cette bataille. Le  cahier scolaire fait partie de la longue liste des secteurs sur lesquels le Maroc et la Tunisie sont en concurrence. Au-delà de  la conquête des marchés de la zone en question, la rivalité entre les deux pays s’inscrit dans  une course vers le titre de « l’économie la plus dynamique de la région ». Le but pour ces deux États étant de séduire les économies occidentales et optimiser leur positionnement dans un contexte de guerre économique mondiale.   (Source: www.lepost.fr le 8 octobre 2010)
Lien: http://www.lepost.fr/article/2010/10/08/2255626_maroc-tunisie-la-guerre-des-cahiers.html


Les hommes tunisiens attirés par des femmes étrangères


08/10/2010 Les jeunes Tunisiens utilisent des « mariages de complaisance » pour contourner la législation sur l’immigration très restrictive en Europe. Par Houda Trabelsi pour Magharebia à Tunis – 08/10/10 Les jeunes hommes de Tunisie désireux de trouver une vie meilleure en Europe ont trouvé le moyen de contourner des politiques d’immigration restrictives : épouser une « biche européenne » après une chasse réussie sur des réseaux sociaux comme Facebook. Ces « mariages de résidence » permettent à un époux de résider légalement dans son nouveau pays. « Les courtiers en immigration sont conscients de la nécessité urgente de nombreux jeunes du Maghreb d’obtenir des certificats de résidence permanente de manière à bénéficier de tous les avantages sociaux dont bénéficient les citoyens occidentaux. Ils se sont donc spécialisés dans la médiation entre époux, se transformant en espèce d’arrangeurs de mariage qui proposent des contrats d’immigration et de mariage et engrangent des profits importants », a expliqué Lotfi Belhabib. « J’ai rencontré une Italienne sur Facebook », a expliqué Seifeddine Souilah, un étudiant de 20 ans. « Elle a 22 ans. Nous l’avons hébergée chez nous, elle a rencontré la famille. Nous nous entendons bien et avons décidé de nous marier après avoir rempli les papiers nécessaires à mon installation en Italie. » « Au vu de mes résultats scolaires décourageants et du taux de chômage en Tunisie, j’ai décidé de chercher un avenir meilleur ailleurs. Je n’ai pas trouvé de moyens plus facile que de chercher une femme européenne », ajoute-t-il. Iskandar Souilam, un jeune homme qui a épousé une Allemande, a expliqué à Magharebia : « Bien que ma situation financière se soit améliorée depuis que j’ai déménagé, je regrette d’avoir immigré et épousé une étrangère pour obtenir un permis de séjour légal en Allemagne. Epouser une femme de culture différente, ni arabe ni musulmane, est un obstacle majeur pour la stabilité de ma famille. » Les pays européens sont de plus en plus conscients de la réalité de ces relations. Les autorités de l’immigration rejettent désormais de telles demandes de mariage et fixent de nombreuses conditions pour empêcher les immigrants de les utiliser comme un moyen d’obtenir un certificat de résidence permanente. La nouvelle législation exige que les époux passent beaucoup de temps ensemble avant de se voir accorder le droit de résidence. De plus, les bureaux de l’immigration peuvent envoyer à tout moment des travailleurs sociaux au domicile, en particulier la nuit, pour s’assurer que les époux vivent bien sous le même toit. « La loi française prévoit des sanctions pénales en cas de mariage de complaisance ou de mariage truqué », a expliqué Hélène Hammouda, attachée de presse à l’ambassade de France à Tunis. Elle a ajouté que la législation française impose une peine de cinq ans de prison et une amende de 15 000 euros à quiconque participe à de telles unions. Récemment, les services fédéraux belges de l’immigration ont rejeté 7 771 demandes de mariage, dont 62 pour cent impliquaient des ressortissants marocains, sous le prétexte qu’ils tombaient dans la catégorie des « mariages blancs ». Hassan Qassar, médecin et travailleur social, a expliqué à Magharebia que ce ne sont que des contrats auxquels les gens ont recours pour en tirer de très importantes sommes d’argent et exploiter leurs victimes, qui travaillent dur pour amasser l’argent nécessaire pour immigrer mais ne reçoivent aucun visa en retour. « Ce commerce est très demandé, et ces chiffres sont en augmentation, au vu notamment de l’aggravation du chômage en Tunisie », souligne-t-il. « Cela se fait en dépit de la controverse entourant les « mariages blancs » et, dans certains cas, cela tourne au cauchemar ou à un véritable chantage. » Ce chercheur met en garde contre les conséquences de ces faux mariages et leur effets sur la structure de la société et la cohésion familiale. Outre le fait qu’ils sont illégaux, ajoute Qassar, ils font du mariage un produit de commerce et un investissement plutôt qu’un engagement à long terme. (Source: Magharebia.com le 8 octobre 2010) http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/10/08/feature-02


 Tunisie. Quand le tourisme s’interroge sur son avenir


09/10/2010 Le tourisme tunisien ne va pas très bien: c’est un euphémisme. La consultation nationale sur le secteur, qui se tiendra le 9 octobre, à Gammarth, accouchera-t-elle des remèdes miracles pour relancer une activité qui montre des signes d’essoufflement? La consultation, organisée sous le haut patronage du chef de l’Etat, réunira 700 participants représentant tous les intervenants du secteur. Elle examinera les résultats de l’étude stratégique du développement du tourisme à l’horizon 2016 et de la consultation régionale lancée en août dernier. Dominance du produit balnéaire La stratégie du développement du secteur, élaborée par la tutelle, s’articule autour de cinq axes déclinés en 20 actions prioritaires et 160 mesures. Premier axe: diversification de l’offre et innovation en matière d’hébergement. Deuxième axe: développement d’approches marketing par pays, d’évènementiels et de nouveaux partenariats aériens. Troisième axe: réorganisation du dispositif institutionnel, création d’une union professionnelle et réforme de la formation. Quatrième axe: diagnostic de la situation financière des hôtels et identification des moyens pour redresser les établissements en difficulté. Cinquième axe: promotion de l’e-tourisme, renforcement des moyens alloués à la promotion en ligne, relookage du site web de l’Office national du tourisme tunisien (Ontt), et développement de l’e-gouvernance. Tout en soulignant les points forts du tourisme tunisien (savoir-faire éprouvé, proximité des principaux marchés émetteurs, richesse du patrimoine et qualité de l’infrastructure…), l’étude n’omet pas de mettre le doigt là où cela fait mal. Parmi les points faibles su secteur, l’étude souligne la dominance du produit balnéaire qui induit une forte saisonnalité, le manque de diversification de l’offre d’hébergement et son hétérogénéité, la communication décalée par rapport aux destinations concurrentes et, last but not least, la commercialisation centrée sur les tours opérateurs étrangers, grands bradeurs de prix devant l’Eternel. Rattraper le temps perdu Pour sortir le tourisme de sa crise de croissance actuelle, il convient d’abord d’améliorer son image, souvent associée à l’idée de produit de masse à bas prix, et l’aider à s’adapter aux mutations constantes de la profession, au profil du touriste et à ses besoins changeants. Avec une capacité d’accueil de 238.000 lits répartis sur 840 hôtels, un taux d’occupation relativement faible estimé à 49,1% et des recettes ne dépassant guère 3,461 milliards de dinars tunisiens (DT), en 2009, à comparer avec les 69 milliards de DT réalisés la même année par le  Maroc, son principal concurrent dans la région, la Tunisie se contente de la 29e place sur les 40 principales destinations touristiques dans le monde recensées par l’Organisation mondiale du tourisme (Omt). Une position peu glorieuse pour le tourisme tunisien qui, il y a une vingtaine d’années, faisait la course en tête devant ses principaux concurrents actuels: Turquie, Egypte et Maroc. (Source: kapitalis.com le 9 octobre 2010) Lien:  http://www.kapitalis.com/kapital/34-economie/1419-tunisie-quand-le-tourisme-sinterroge-sur-son-avenir.html


 What makes a Tunisian?


08/10/2010 Questions of cultural identity and national character always stir heated and interesting debates, and Tunisians – despite belonging to a predominately homogenous society – are not an exception. In Tunisia, what makes a person Tunisian generates a lively debate that touches on history, culture, race, language, and faith, and it often concludes on agreeing to disagree – most likely peacefully, which is itself a common Tunisian trait. However, Professor Nejib Ben Lazreg, Archaeologist at the National Heritage Institute in Tunisia, took the debate to London on Thursday in a lecture held at the British Museum, organised by the Tunisian Embassy. In the lecture, entitled « The Genesis of the Tunisian Identity, a Sequence of Exchanges and Enrichments », Lazreg argued that the current characteristics of Tunisians are the product of a number of diverse civilisations that ruled or influenced the country throughout history. Lazreg credited the development of agriculture – introduced under Phoenician rule – to bringing the first signs of stability in Tunisia, which led later to positive long-term effects. There was a « melting pot », Lazreg noted, which had been more Berber than Phoenician, adding that Carthage was a very cosmopolitan place that welcomed Greeks, Egyptians and Spaniards who co-existed peacefully together. But this golden age was barbarically put to an end by the Roman invasion which sought to wipe out the rich heritage of Carthage. The Romans, Lazreg argued, built over the very cities they conquered, but Roman art in Tunisia had been coloured by distinct Berber influence. Interestingly, according to Lazreg, even the Berbers themselves originally came into North Africa from outside the region. During the beginning of the Arab Islamic era, Tunisians began forging strong relations with other Muslims of various races and backgrounds, adding a new flavour to their diversity that would last till this day. But influence is not a one way street: Tunisians from early on brought their own personal contribution, from the locally-inspired square-shaped mosque minarets to Ibn Khaldoun, the « father of sociology », noted Lazreg. This era of giving was interrupted during a Spanish invasion of the country (with Italian help), where many Tunisians were severely persecuted, enslaved or forced to convert into Catholicism, until they were rescued by the Ottomans, whom they welcomed. Lazreg stressed that characteristics like accepting the other or giving women a greater role have always been a part of Tunisian history and are not specific to this day and age, citing a number of influential women from Ellisa (Queen of Carthage) to Fatima al-Fihri and her sister Mariam (who built influential mosques and a university) to Aziza Othmana (who built a hospital). Lazreg also stressed the Jews enjoyed a privileged place in Tunisia, especially when compared to Europe, despite many attempts by the then colonial power France to stir divisions and hatred between Muslims and non-Muslims in Tunisia, noting that the persecution the Jews had faced in France in certain eras could never even be imagined in Tunisia. Tunisian Jews, Lazreg added, were very much influenced by the culture of the country, which had left clear marks on Jewish art, dress codes and marriage celebrations. Lazreg argued that Tunisians today, who are all Arabic-speaking and 99% Sunni Muslims, look to their diverse origins with pride, with some even boasting that their family roots came originally from elsewhere (e.g. the surname Bouchnak is said to be from Bosnia). And this sense of pride, added Lazreg, has been bolstered by the post-independence governments, reflecting the country’s diverse history in school textbooks, bank notes, and area names, etc. Wherever you look in Tunisia you find traces of that diverse history: the flag which resembles that of Turkey, the Andalusian fez, the Roman ruins, the blue and white traditionally-coloured buildings which were common in Andalusia and Greece, the Berber fish or palm symbols that were meant to protect people from the « evil eye », were among the examples cited by Lazreg. But perhaps most important is a sense of welcoming others that is sometimes based on a (real or perceived) shared history. A history that had its share of – in Lazreg’s words – « difficult moments », but nevertheless remains predominately leaning to peace. At the end of the lecture, the new Tunisian Ambassador to the UK, Mr. Hatem Atallah, recalled to the audience an instance when he was as asked « what happened to the Phoenicians? », to which Atallah’s swift reply was: « you’re looking at one! » In Tunisia, the debate on identity continues. But while there may never be a clear-cut agreement of what actually constitutes a Tunisian national character, you would almost always know a Tunisian when you meet one. And more often than not, it would be a pleasant encounter.
  
(Source: middle-east-online.com    le 8 octobre 2010) Lien:  http://www.middle-east-online.com/english/culture/?id=41796
 

 Mariage agence de voyage


 

 
08/10/2010 Les jeunes hommes de Tunisie désireux de trouver une vie meilleure en Europe ont trouvé le moyen de contourner des politiques d’immigration restrictives : épouser une « biche européenne » après une chasse réussie sur des réseaux sociaux comme Facebook Ces « mariages de résidence » permettent à un époux de résider légalement dans son nouveau pays. « Les courtiers en immigration sont conscients de la nécessité urgente de nombreux jeunes du Maghreb d’obtenir des certificats de résidence permanente de manière à bénéficier de tous les avantages sociaux dont bénéficient les citoyens occidentaux. Ils se sont donc spécialisés dans la médiation entre époux, se transformant en espèce d’arrangeurs de mariage qui proposent des contrats d’immigration et de mariage et engrangent des profits importants », a expliqué Lotfi Belhabib. « J’ai rencontré une Italienne sur Facebook », a expliqué Seifeddine Souilah, un étudiant de 20 ans. « Elle a 22 ans. Nous l’avons hébergée chez nous, elle a rencontré la famille. Nous nous entendons bien et avons décidé de nous marier après avoir rempli les papiers nécessaires à mon installation en Italie. » « Au vu de mes résultats scolaires décourageants et du taux de chômage en Tunisie, j’ai décidé de chercher un avenir meilleur ailleurs. Je n’ai pas trouvé de moyens plus facile que de chercher une femme européenne », ajoute-t-il. Iskandar Souilam, un jeune homme qui a épousé une Allemande, a expliqué à Magharebia : « Bien que ma situation financière se soit améliorée depuis que j’ai déménagé, je regrette d’avoir immigré et épousé une étrangère pour obtenir un permis de séjour légal en Allemagne. Epouser une femme de culture différente, ni arabe ni musulmane, est un obstacle majeur pour la stabilité de ma famille. » Les pays européens sont de plus en plus conscients de la réalité de ces relations. Les autorités de l’immigration rejettent désormais de telles demandes de mariage et fixent de nombreuses conditions pour empêcher les immigrants de les utiliser comme un moyen d’obtenir un certificat de résidence permanente. La nouvelle législation exige que les époux passent beaucoup de temps ensemble avant de se voir accorder le droit de résidence. De plus, les bureaux de l’immigration peuvent envoyer à tout moment des travailleurs sociaux au domicile, en particulier la nuit, pour s’assurer que les époux vivent bien sous le même toit. « La loi française prévoit des sanctions pénales en cas de mariage de complaisance ou de mariage truqué », a expliqué Hélène Hammouda, attachée de presse à l’ambassade de France à Tunis. Elle a ajouté que la législation française impose une peine de cinq ans de prison et une amende de 15 000 euros à quiconque participe à de telles unions. Récemment, les services fédéraux belges de l’immigration ont rejeté 7 771 demandes de mariage, dont 62 pour cent impliquaient des ressortissants marocains, sous le prétexte qu’ils tombaient dans la catégorie des « mariages blancs ». Hassan Qassar, médecin et travailleur social, a expliqué à Magharebia que ce ne sont que des contrats auxquels les gens ont recours pour en tirer de très importantes sommes d’argent et exploiter leurs victimes, qui travaillent dur pour amasser l’argent nécessaire pour immigrer mais ne reçoivent aucun visa en retour. « Ce commerce est très demandé, et ces chiffres sont en augmentation, au vu notamment de l’aggravation du chômage en Tunisie », souligne-t-il. « Cela se fait en dépit de la controverse entourant les « mariages blancs » et, dans certains cas, cela tourne au cauchemar ou à un véritable chantage. » Ce chercheur met en garde contre les conséquences de ces faux mariages et leur effets sur la structure de la société et la cohésion familiale. Outre le fait qu’ils sont illégaux, ajoute Qassar, ils font du mariage un produit de commerce et un investissement plutôt qu’un engagement à long terme. (Source: Le blog de  Sami Aldeeb le 8 octobre 2010) Lien: http://blogdesamialdeeb.blog.tdg.ch/archive/2010/10/08/lorsque-le-mariage-devient-une-agence-de-voyage.html
 

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