10 octobre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3792 du 10.10.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Groupe de citoyens libres: Tunisie : Le régime voyou Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Communiqué Kalima: Cérémonie d’octroi d’une nouvelle licence à une radio privée Kalima: Rassemblements d’étudiantes pour leur droit au logement Luiza Toscane: Un procès pour la vérité ? Slim Bagga: Les frasques du palais Magharebia: Les temps sont durs pour la presse d’opposition tunisienne AP: Le président Moubarak décide de faire libérer des supporters tunisiens arrêtés au Caire


 

Tunisie : Le régime voyou


Par : Groupe de citoyens libres

Ce texte est réfléchi et rédigé par un groupe de tunisiens d’horizons divers. Nous le soumettons avec humilité à l’ensemble des élites tunisiennes. Nous avons un grand espoir dans le sursaut de nos élites honorables, prélude au sursaut de tout un peuple face à ce régime voyou.

Le régime de Ben Ali ne semble plus reculer devant rien.

Des barbouzes affiliés au régime qui violent une propriété privée, un hôtel de Paris pour voler les affaires d’un journalise de la chaine “El Jazira” qui venait pour un entretien avec Ahmed Bennour l’ancien secrétaire d’état tunisien en disgrâce et exilé à Paris.

Un ancien consul en France condamné en France à 12 ans de prison pour avoir torturé une citoyenne tunisienne en Tunisie avant d’être nommé en France. Malgré le mandat international lancé par Interpol, cet individu responsable de la lutte “anti-terroriste” au Ministère de l’intérieur tunisien, continue à jouir de tous ses privilèges et continue à voyager sous des fausses identités.

La holding “princess El Materi” propriété à hauteur de 85% du fils de Ben Ali , âgé de 7 ans, et dont les 15% sont détenus par le gendre Sakhr El Materi et qui devient une des plus grosses entreprises tunisiennes en l’espace de quelques années et qui détient des activités dans les secteurs : automobile , industrie, agriculture , audio-visuel , énergies … et qui s’apprête à lancer une nouvelle compagnie aérienne Zitouna airlines .. après une compagnie aérienne déjà lancée au liban. La société En-nakl représentant exclusif de Volkswagen, porche, kia, a été achetée par le gendre du président sans avoir acquité plus de 50% de l’achat, la somme payée dans cette transaction a été récupérée par délit d’initiés sur la transaction de vente de la banque nationale ‘Banque du sud’ au groupe At-tijari. La société contrairement aux autres sociétés du secteur n’a aucun quota d’importation et bénéficie d’avantages dont ne bénéficie aucune autre société.

Cette holding vient de créer la banque Zitouna “islamique” .. ce qui l’amènera à devenir -parions la dessus- la première banque de la place en un temps record. Cette holding propriété du couple présidentiel et gérée par leur gendre met la main sur des mégaprojets de désalinisation d’eau de mer, de fermes d’éoliennes et de fermes agricoles .. rien n’est assez beau pour cette société qui bénéficie d’un régime trés spécial au niveau des autorités douanières, fiscales et sociales.

Le gendre Matri a pu acquérir récemment une propriété au Québec pour 2,5 millions de dollars.

Le couple présidentiel vient d’acquérir -sous prête-nom- un hôtel particulier à Paris pour la coquette somme de 8,5 millions d’euros.

La famille du couple présidentiel qui met la main sur des banques privées : la Banque de Tunisie fleuron du secteur passe sous le contrôle du frère Trabelsi ainé, qui devient une des plus grosses fortunes de Tunisie, la BIAT première banque privée, qui passe sous le contrôle de la famille Mabrouk, riche famille et gendre du président en usant de toutes les intimidations et détournements … Les principales banques nationales : STB, BNA et BH qui servent des emprunts sans limites et sans garanties aux membres des familles ce qui leur permet d’amasser des fortunes colossales et qui met ces banques dans une sitiuation de banqueroute suffisament cachée et couverte par la banque centrale de tunisie.

La banque Centrale de tunisie qui autorise des transferts massifs d’argent à l’étranger au profit des membres de la famille ce qui leur permet l’acquisition de biens immobiliers au canada, au moyen orient en france et dans certains paradis fiscaux .. Il est même relaté que la femme du président est une grande perdante lors de la faillite de Madoff. Récemment un neveu de la famille a pu encaisser plus de 480 000 euros en espèces sur un simple coup de fil.

L’ensemble des transferts d’argent est estimé dans la période 1987-2009 à environ 18 milliards de dollars , l’équivalent de la dette tunisienne (voir article nawaat.org).

L’ensemble du secteur des assurances passe sous le contrôle de la famille à travers leurs courtiers. Des contrats d’assurance juteux sont signés sans aucun respect des procédures d’appels d’offres en vigueur. Tunisie telecom vient d’octroyer un de ces contrats sur 10 ans -du jamais vu- à un courtier membre de la famille du président.

La spoliation des domaines de l’état par la famille dans des opérations immobilières ou la famille engrange des gains spéculatifs faramineux en quelques mois par le changement de vocation des terrains acquis à des prix symboliques et revendus à prix d’or. B. Trabesli, a acheté un terrain archéologique à Carthage de 8 ha pour 64 MDT , l’a déclassé grâce à un arrêté ministériel sans avoir l’avis nécessaire de la commission d’archéologie et l’a revdnu pour 80 millions de DT en l’espace de 3 mois. Ce triste individu propriétaire de ‘Carthago airlines’, d’une compagnie aérienne en Egypte, d’une chaine d’hôtels et d’une cimenterie, met la main sur l’ensemble du commerce du sucre, compte démanteler la seule usine en production dans le pays et fait en sorte –en complicité avec le ministère du commerce- d’augmenter le prix du sucre et il est à prévoir d’autres augmentations à venir.

Il vient en outre de signer un accord avec la chaîne hôtelière internationale Hilton pour la construction et la cession d’un hôtel de luxe à Gammarth riche banlieue de Tunis. Ce bandit de haut vol, qui a été nommé membre du comité central du parti historique de Bourguiba détient en outre toute une rue avec ses habitations dans la cité florissante ( !) de Dubai.

La famille avec tous ses membres , à commencer par la défunte mère de l’épouse du président, ses soeurs et ses frères, ont mis la main également sur des logements dans la luxueuse banlieue nord : Carthage, Salambo , Sidi- bousaid et Gammarth, ils n’en payent le prix que lorsque le propriétaire, généralement étranger est assez puissant pour les intimider, ou ils en payent le prix si symbolique qu’il en devient risible , moins de 2% du prix du marché.

Les transactions financières de tous genres sous couvert d’entreprises étrangères et avec la bénédiction des autorités et des institutions pour permettre à la famille de s’enrichir illicitement : abus de biens sociaux, délit d’initiés, intimidations, trafic d’influence : cas tunisiana, tunisie telecom, aéroport d’enfidha, maison de la culture de Tunis, projets avortés avec El imrane, dubai holding , bricorama, géant , carrefour et la liste est longue.

Le beau-frère du président , un des autres Trabelsi de triste renommée, inculpé pour vol de yachts en france, qui a bénéficié d’un traitement de faveur de la justice francaise pour etre condamné à un sursis devant la justice tunisienne , et qui est nommé maire d’une grande ville de la banlieue de tunisie .. et qui pousse l’indécence au point d’être le propriétaire de la société privée d’enlèvement de voitures dans sa commune .. et qui sans vergogne monopolise l’importation des alcools et des spiriteux sans payer le moindre centime à la douane ni aux autorités fiscales, sans qu’il soit inquiété le moins du monde. Il continue par ailleurs à voyager avec un passeport diplomatique en utilisant l’avion présidentiel.

Ce même individu qui détient pas moins de 12 sociétés .. qui ne paie aucun impôt et qui continue à amasser les acquisitions (Le restaurant Plazza de la marsa en est la dernière) en ayant accès à des crédits illimités et sans garanties auprès des banques tunisiennes. Ce même sinistre et triste individu a mis la main malhonnetement sur la Société Bricorama en tunisie, sociéte actuellement en grande difficulté et qui n’arrive pas à retrouver repreneur.

Ce même personnage représentant à lui seul les valeurs de la famille du président , compte lancer un deuxième magasin Bricorama à Sousse en ayant réussi à lever en mois de 48 heures pas moins de 6,5 millions de dinars tunisiens sans qu’il ait eu même la peine de se déplacer … la Banque centrale de Tunisie s’est occupée de faire le “tour de table” des banques participantes.

La main mise de la famille sur les principaux ports de Tunis, en offrant aux trafiquants de tous genres le dédouanement forfaitaire de leurs importantions sans qu’ils soient inquiétés par l’administration douanière de mèche avec les membres de la famille. Les Ben Ali et les Trabesli se sont partagés les ports de radès et de Sousse. Les importateurs peu scupuleux peuvent utiliser les services de la famille pour importer toutes sortes de marchandises légales ou illégales en payant des sommes forfaitaires à la famille au vu et au su des services de douanes tunisiennes. Une partie des armes servant à la révolte armée des salafistes dans la balieue sud de Tunis a été possible par ce trafic douanier de la famille.

Une des soeurs de Ben Ali a mis la main sur l’exclusivité de l’importation de ‘frip’ commerce des vêtements usés. Tous les grossistes sont appelés dorénavant à acheter chez la soeur qui va s’octroyer les plus belles pièces et va lancer une chaine de magasins de ‘fripperie de luxe’.

Le nouveau gendre du couple présidentiel -23 ans- met la main sur la société représentant la marque Peugeot et détient désormais la majorité du capital .. on s’attendra à une croissance fulgurante des ventes de la firme en tunisie grace à cette précieuse alliance.

Des manoeuvres en cours pour permettre à ce nouveau gendre fraichement arrivé de reprendre le contrôle de la Banque BFT, filiale de la STB, la deuxième banque tunisienne.

On aura besoin de volumes entiers pour parler de toutes les acquisitions de la famille, des frères et soeurs du couple Ben Ali de leurs malversations , de leurs trafics de tous genres.

Les affaires relatées dans ce document sont celles qui sont visibles .. tous les tunisiens en parlent , les chancelleries étrangères le savent , Les médias le savent … les membres du gouvernement le savent, les membres du parlement le savent.

Toutefois, on estime que la famille a pu acquérir grâce à cette fortune colossale mal-acquise les conseils d’experts peu scrupuleux du monde de la finance pour mieux ‘habiller’ et ‘cacher’ leurs transactions .. et il est si évident que les malversations sont de loins plus nombreuses et plus grandes que celles que nous avons citéss dans cet article.

Le verrouillage des espaces d’expression

Face à cette réalité, la famille ne peut pas souffrir même le plus infime des souffles de liberté d’expression .. Ainsi, tous les espaces de liberté ont été et continuent à être systématiquement verrouillés et constamment sous-contrôle de la famille et du régime.

Le régime dépense sans compter dans les équipements d’ecoute, de surveillance, d’informatique et des logiciels sophistiqués ce qui fait de la Tunisie un des rares pays au monde ou ce verrouillage est si systématique.

Les médias audio visuels : 4 chaines de télévision et 5 chaines de radio qui sont soit publics soit propriété de la famille et des proches, Toutes ces chaines audio visuelles n’ont aucun le droit de produire leurs informations, de parler “politique”, d’organiser des “débats politiques” .. aucun opposant ou même indépendant n’a accès à aucun de ces médias. La famille a crée une sociéte de production télévisuelle qui vend ses productions à la chaine de télé publique à un prix exhorbitant en gardant toutes les recettes publicitaires … on a pu voir pendant le mois de ramadhan des temps de publicités de plus de 50% des émissions projetées.

La presse : l’opposition a quelques titres à faible tirage , des moyens financiers insuffisants, aucun accès aux publicités publiques ou même privées, et une censure féroce du régime à toute information politiquement incorrecte : saisie des exemplaires dans les kiosques, intimidation des imprimeries. L’autre presse omin-présente est une presse de caniveau aux ordres du régime pour “salir” les opposants et leurs familles … dans une impunité digne du régime tunisien. La fille de Ben Ali vient de lancer sa radio privée en se faisant assister par des spécialistes français. Dernièrement, on a vu la famille mettre la main sur un des plus anciens et importants groupes de la presse tunisienne, “dar essabah” est passée sous le contrôle de Princesse holding et de S. Matri qui utilise ce média pour faire sa propre promotion personnelle et aussi pour lancer un appel “mensonger” de 1000 signatures demandant au président Ben Ali de se répresenter aux elections présidentielles de 2014, Ben Ali aura alors 79 ans.

Et alors qu’aucune loi ne l’interdit , les familles s’attaquent avec leur police aux stations de radio libres sur le web en confisquant et saccageant leurs équipements.

L’internet : Les fournisseurs d’accès à Internet sont toutes des sociétés alliées au pouvoir sinon appartenant à des membres de la famille. La Tunisie est un des rares pays au monde où l’accès à Internet est filtré avec une telle sophistication, des dizaines de sites à l’instar de Youtube, daily motion, sont inaccessibles en Tunisie, des pages de facebook (le pays avec la plus grande audience dans la zone) sont filtrées et inaccesibles, la blogsphere tunisienns compte des dizaines de blogs interdits … certains internautes ont vu la foudre de la justice de Ben Ali s’abattre sur eux … avec parfois des peines lourdes de prison. La raison, en est le foisonnement sur ces sites de critiques de la famille, de leurs comportements mafieux et des satires qui font plus pleurer que rire sur la famille et ses membres.

L’espace public Tunisien est strictement verrouillé .. même les partis d’opposition reconnus se voient parfois interdire l’accès à leurs locaux, voient un filtrage individuel par la police limiter les accès de ceratines perosnnes .. les partis reconnus n’ont pas le droit d’organiser des réunions publiques et l’interdiction est si insidieuse mais toujours la même : à la dernière minute, le propriétaire de l’espace loué appelle pour s’excuser à cause de travaux ou autre raison aussi risible. Aucun parti politique ou responsable politique n’ose parler en public de la famille et de son comportement et du monde des affaires en Tunisie.

Même les intellectuels, les indépendants et les syndicalistes indépendants ne peuvent pas parler en public des affaires de la famille sans subir les foudres de leur police et de leur régime qui peut tolérer à la limite des critiques politiques ou sur les droits de l’homme.

Le droit à manifester est prévu dans la loi tunisienne, et pourtant aucune instance reconnue ne peut organiser une manifestation. Durant les 20 dernières années , toutes les manifestations ont été menées par le parti au pouvoir .. certaines exceptions ont eu lieu essentiellement pour la Palestine, jamais pour la situation politique ou économique tunisiennes, la peur de voir ces manifestations dégénérer et prendre la direction d’une critique ouverte envers la famille du président est un souci de tous les jours. La police de la famille a même peur des grandes rencontres de foot-ball et ils s’assurent de faire assister des milliers de leurs flics en civil en spectateurs.

La dépendance d’une justice coupable

La famille a asservi la justice de notre pays … Bastion d’une certaine culture de l’honneur, un grand nombre d’honorables juges femmes et hommes ont bravé le régime et sont en train de payer le prix fort sur les plans professionnel et personnel. Malheureusement, la majorité du corps de magistrature ont préféré le silence et pour certains la collaboration avec la famille pour défendre leur interets finaciers, faire taire leurs opposants et être l’instrument de la justice aveugle digne du régime de Ben Ali.

Cette justice coupable qui a jugé et qui continue à juger des milliers de nos citoyens de tous horizons de tous les métiers, de toutes les régions pour le seul délit d’exprimer leurs opinions et qui se fait un malin plaisir à leur mener la vie dure grace à la complicité de centaines de bourreaux sans culture et sans conscience.

Des milliers de familles ont vu leur vies détruites , leur avenir confisqué , leurs familles disloquées souvent et leur santé déperir … La justice tunisienne coupable d’aveuglement et administrée par des ministres à la solde de la famille ne fait que ce qui est bon pour la famille et ne fait que servir ses intêrets avant tout.

L’asservissement de l’État

Dans notre pays, aucune institution n’est épargnée, elles sont devenues toutes des instruments aux mains de la famille, n’importe quel petit arrière rejeton de la famille peut appeler n’importe quel ministre et faire imposer sa loi. Gare au responsable qui ne s’exécute pas .. des foudres du palais de carthage.

L’administration fiscale obéit au doigt et à l’oeil , l’administration douanière , les institutions financières, les entreprises nationales et certaine sociétes privées font de même. Les ministres ne décident de rien .. toutes les décisions se prennent au palais de carthage ou le président , malade et vieux a cédé une bonne partie de ses pérogatives à sa femme qui mène son monde avec un seul objectif : durer le plus longtemps possible pour permettre à la famille d’amasser encore et encore le maximum de ce qu’ils peuvent avec tous les moyens licites et illicites.

A l’intérieur de ces institutions, un sentiment de ras-le-bol se sent .. mais la peur des représailles est encore plus forte, certains fonctionnaires ont fait les frais de ces représailles et le sentiment général est que le prix de la rébellion reste encore trés cher par rapport à une dignité bafouée.

L’état économique et social du pays

Le miracle tunisien n’existe que dans une certaine littérature alliée par intêret ou par ignorance au régime mafieux de la Tunisie.

L’investissement privé est au plus bas. Les investissements directs étrangers sont en nette décroissance. Le taux d’inflation est manipulé.

Les banques nationales publiques sont en situation de trés grande difficulté sinon en presque faillite.

Le chômage atteint des sommets jamais atteints, les chiffres officiels sont faux. Ils suffit de regarder autour de soi. C’est une vraie bombe sociale qui va exploser et qui a déjà explosé au sud tunisien.

Il faudrait que nos concitoyens comprennent que le chômage en tunisie n’est ni du aux conjonctures nationales ni au contexte international. Il est essetiellement dû à l’environnement des affaires en tunisie qui ne permet plus un investissement privé ou étranger capable d’absorber les demandeurs d’emplois.

Ceci est une conséquence directe de la mainmise de la famille sur des pans entiers de l’économie du pays. On a vu nombre de situations similaires dans d’autres pays avec toujours des conséquences tragiques (le cas de l’indonésie par exemple avec la famille suharto qui a régenté l’exconomie de l’indonésie).

Les familles au pouvoir savent que le risque d’explosion viendra du problème de chomage, mais malgré ça, ils ne peuvent rien faire car le mal c’est eux.

La responsabilité du milieu d’affaires tunisien.

Dans leur majorité, les hommes d’affaires tunisiens essaient d’éviter les membres de la famille, certains toutefois s’y accomodent, cèdent aux corruptions et aux chantages et certains cherchent leur alliance pour s’enrichir et tirer profit.

Un grand nombre des grandes fortunes nationales font partie de cette dernière catégorie … certains résistants font le douleureux exercice de s’y opposer et ils sont la cible instantanée des autorités fiscales.

Lors de toutes les échéances électorales , ces familles cotisent aux campagnes du président, versent ou sont raquetés de sommes astronomiques (plusieurs millions de DT pour chacun) .. versés directement au couple présidentiel qui gère cette manne dans une opacité exemplaire.

La responsabilité des firmes internationales

Carrefour, Bricorama, Peugeot, Volswagen, Mercedes, Géant, Orange , Hilton sont des sociétés étrangères qui ont préféré faire des affaires avec la famille du président et de sa femme … ne tenant compte ni des financements occultes de ces projets , ni des risques à encourir dans le cas ou le peuple souverain de Tunisie leur demadera des comptes et des réparations.

Seul compte l’appat du gain pour ces entreprises qui ne pourront même pas faire valoir leur ignorance des dessous de cartes et des vols à grande échelle ayant permis à certaines familles d’être leur partenaire dans le pays.

Le silence des médias étrangers

Les médias étrangers surtout francophones font peu d’état de la situation alarmante et catastrophique de la Tunisie.

Pour la plupart ils prennent le pas sur les pouvoirs politiques francais (de droite) qui ont choisi de se taire ou de régair timidement face à ce qui se passe en Tunisie. Une poignée de femmes et d’hommes tunisiens qui portent le lourd fardeau de la contestation ne sont même pas entendus par cette presse qui a fait son choix et pris son parti.

Certains journalistes et certains journaux poussent l’indécence jusqu’à défendre ce régime et ces familles… soit par mauvais calcul, soit parce qu’ils ont été tout simplement achetés par le régime tunisien. Des grands titres à vocation française ou africaine font partie de ces derniers et ont fait le choix de parler des hommes d’affaires tunisiens en occultant leur liens de parenté avec le couple présidentiel, tout en évitant qui de près ou de loin peut amener à la saisie de leurs parutions. Certains poussent l’indécence à accepter des contrats de publicité juteux payant leur silence coupable.

La responsabilité des élites

Les familles : Matri, Trabesli et Djilani ont lancé sur les colonnes de la presse des familles des pétitions à Ben Ali pour qu’il accepte de se représenter aux prochaines élections présidentielles de 2014 pour un sixième mandat , il aura alors 79 ans.

La constitution ne le lui permet pas. La famille, jalouse de ses privilèges et pour qui la fin de ce régime signera la fin de ses activités coupables ne peut pas se permettre de ne pas garder le pouvoir. Comme un consensus semble très difficile à trouver entre les différentes factions de la famille, le seul choix est de faire en sorte de parier sur l’immortalité de leur parrain.

Ceci exigera un n-ième amendement de la constitution qui passe par un référendum populaire.

Dans toutes ces pétitions qui circulent quotidiennement sur les colonnes de la presse tunisienne, un grand nombre de signataires découvrent leurs noms avec tout le monde. Beaucop d’autres sont aussi volontaires et signent de peur des représailles de la famille et de son régime.

Demander à Ben Ali de se réprésenter aux prochaines élections présidentielles , c’est aujourd’hui faire acte d’allégence à la famille du président et de sa femme ? C’est l’histoire qui le rappellera.

Pour être juste, il faudrait convenir aussi que résister à la famille aujourd’hui est un acte de suicide professionnel , social et peut-être même physique.

Comment nous en sortir ?

Partageons tout d’abord quelques convictions si vous permettez :

  1. La sortie de cette situation ne peut en aucune manière être pacifique. C’est un leurre de croire que ce régime s’amendera tout seul, ou qu’une certaine pression internationale le fera lacher prise. C’est aussi un leurre de croire que le combat avec ce régime est un combat politique portant sur des valeurs ou des programmes politiques. Sortir de cette situation exigera des sacrifices énormes, et nous devons considérer que la bataille contre cette mafia est une 2ème guerre d’indépendance. Nos amis étrangers doivent comprendre ceci également.
  2. Le combat pour la liberté de la Tunisie n’est pas un combat contre une dictature ou un régime. C’est un combat contre une famille qui a mis la main sur un état et ses institutions.
  3. Toute action politique en Tunisie est vaine. Les espaces de liberté sont tellement verrouillées que toute action qui visera directement la famille et ses intêrets sera étoufée dans l’œuf avant même que ses initiateurs n’en aient pris la décision.
  4. La Tunisie ne pèse pas lourd sur l’échiquier stratégique de la sous-région, il ne fait pas s’attendre à un appui massif des politiques ou des médias étrangers au départ. Toutefois, cet appui viendra le jour ou les choses commenceront à basculer.
  5. Il ya un sentiment de ras-le-bol généralisé chez toute la population tunisienne, dans l’administration , dans la police, partout la marmite est sur le point
  6. Aucune alternative politique viable n’est assez visible aujourd’hui. Avec tout le respect que nous avons pour tous les militants, l’opposition est trop divisée pour être crédible, trop théorique pour être pragmatique, trop idéaliste pour être réaliste. Le combat du peuple ne peut pas se faire sans son élite d’opposition.
  7. Toute action politique concertée nécessitera des moyens humains et financiers. Nous sommes dans un monde ou le nerf de la guerre est l’argent. Notre ennemi à abattre en dispose de grandes quantités en plus des ressources entières de l’état et des ses
  8. La transition ne se fera pas dans des élections présidentielles ou parlementaires. La famille est en train de verrouiller ce processus de manière à ne laisser aucune chance au peuple de s’exprimer. Et même si par chance, le peuple s’exprimera, l’appareil ,d’état de la famille corrigera et fera passer ce qu’il a déjà planifié comme il le fait depuis plus de 20 ans.

    L’étape actuelle nécessite une très grande responsabilité : il est du devoir des élites aujourd’hui :  

    1. de remettre en cause la légitimité du pouvoir en place (il n’ya pas d’autre mot) .. ce pouvoir est illégitime et nous devons nous comporter avec lui comme un régime non légitime … ce pouvoir est illégitime parce que :  
      • Il a renié les prinicpes de base de sa nomination en Novembre 1987
      • Il manipule les opinions publiques et utilise le mensonge comme système d’état
      • Il sert les interets d’une famille nombreuse certes mais toute proche du couple présidentiel
      • Il ne reconnait pas les principes universels de justice et de démocratie
      • Il asservit l’administration aux intérêts privés des familles au pouvoir
      • Il autorise la famille à de grands et massifs détournements d’argent
      • Il ne reconnait pas la souveraineté du peuple
      • Il fraude à toutes les élections depuis novembre 1987 a ce jour
      • Il autorise la torture malgré les ratifications des accords internationaux à ce sujet
      • Il ne garantit pas l’indépendance de la justice et l’asservit à ses besoins et intérêts privés
      • ne garantit pas et n’autorise pas le fonctionnement des institutions républicaines
      • Il ne veut pas reconnnaître la souveraineté de la constitution et manoeuvre pour la modifier au détriment du bon sens  
    2. De se mettre d’accord sur un candidat unique de l’opposition pour être le porte drapeau et le visage de l’opposition et à terme le visage du peuple tunisien, pour une plateforme commune minimale :
      • Instauration d’une 2ème république (deuxième constitution plus moderne avec des pouvoirs plus équilibrés)
      • Instauration des espaces d’expression pour les partis, associations ..
      • Réforme de la justice
      • Instauration de la démocratie et d’élections pluralistes et démocratiques à un horizon raisonnable
      • Libération des espaces d’expression
      • Rendre l’état à l’état

      Il y a responsabilité historique des partis d’opposition dans la définition de ce programme minimal et dans le choix d’un candidat unique qui sera l’alternative à ce régime mafieux et illégitime et à son parrain de président. Cette personnalité devrait correspondre aux attentes des tunisiens pour une personne avec du charisme, modérée, honnête, reconnue et ayant un grand sens de l’éthique et de la responsabilité .. L’engagement de ce candidat sera de rester un mandat unique , et de pouvoir préparer le pays à une transition démocratique réelle en douceur et sans violences en mettant en place une équipe compétente pour la gestion des affaires du pays.  

    3. Cette action se fera avec un comité de transition en exil , qui aura la charge de :
      • Orchestrer l’activité de l’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de la république
      • Faire le lobbying auprès des politiques et des médias à l’étranger
      • Faire connaître des alternatives viables et réalistes aux tunisiens
      • Lancer des mots d’ordre pour assurer la cohésion du peuple tunisien face au régime mafieux.  
    4. Trouver les moyens financiers nécessaires à cette action. Les solutions existent.  
    5. Identifier et trouver un moyen audio-visuel pour une émission de télévision quotidienne à une heure de grande écoute (8 :00 du soir) … avec un triple objectif :
      • Faire connaître une génération de femmes et d’hommes honorables aux tunisiens
      • Informer les tunisiens sur toutes les dérives du régime mafieux, sa vraie nature
      • Organiser des vrais débats de sociétés, démocratiques sur les questions qui touchent le quotidien des tunisiens.

    Nous ne voulons plus de Ben Ali , Nous n’avons jamais voulu et ne voudrons jamais de sa femme , de leur famille … Nous ne reconnaissons pas la légitimité de Ben Ali en tant que président. Nous n’acceptons pas l’amendement annoncé de la constitution Nous n’acceptons pas que la Tunisie devienne un “Pays Voyou” Nous méritons mieux et nous le prouverons .. نــمـــوت نــمـــوت و يـــحـــيـــا الـــــــوطـــــــن Mourons , mourons que vive la nation. (Source: « Nawaat.org » le 8 octobre 2010) Lien: http://nawaat.org/portail/2010/10/08/le-regime-voyou/  


 
Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier 10 octobre 2010 Information


Le harcèlement sécuritaire à l’encontre des détenus du bassin minier libérés se poursuit tout comme à l’encontre des militants politiques et des syndicalistes de la région. Hier ce fut le tout de madame Afef Bennaceur, l’épouse du journaliste emprisonné Fahem Boukaddous, et du militant politique de Gafsa, Ammar Amroussia, harcèlement probablement en lien avec le conseil régional de l’enseignement de base qui s’est tenu à Redeyef hier sous la présidence du syndicat général et qui s’est prononcé pour une grève de protestation le 25 novembre 2010 pour la réintégration des prisonniers du bassin minier libéré dans leur poste de travail. Quant au militant syndical Adnane Hajji, il est soumis depuis des mois à un contrôle permanent, une voiture et une moto le suivant en permanence de plus nombre de ses proches sont soumis à un harcèlement sécuritaire lorsqu’ils lui rendent visite. Ce contrôle s’est intensifié la nuit dernière, des agents du secours en nombre et des agents de la Sûreté en civil se sont rendus à son domicile vers deux heures du matin et sont restés en faction plusieurs heures avant de quitter les lieux, semant la panique chez son épouse, atteinte d’une maladie chronique, et chez sa fille. […] Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Cérémonie d’octroi d’une nouvelle licence à une radio privée


Proposé par redaction le Vendredi 08 octobre 2010 Une cérémonie de signature d’un agrément pour une nouvelle radio privée a été organisée au ministère de la communication le 6 octobre. C’est le ministre en personne qui a signé cette convention en faveur d’une nouvelle radio privée « Express FM » avec Mourad Gueddiche, directeur de la société « Maghreb Productions Communication » (MPC), qui se trouve être le fils du médecin personnel du président, le général Mohamed Gueddiche, ministre-conseiller auprès du président Ben Ali.  Il est à noter que la course est ouverte entre les clans au pouvoir en vue de mettre la main sur l’audiovisuel qui est monopolisé par proches du pouvoir en Tunisie.  Cet agrément a été critiqué par le SG du Syndicat tunisien des radios libres des stations, Ziad El Heni, qui a exigé de la transparence dans l’octroi des licences et l’égalité de traitement entre les Tunisiens, soulignant qu’aucun agrément n’a été accordé jusque là à des radios libres. Le « Express FM » est la cinquième station de radio privée après le « Chams FM » propriété de la fille du président Ben Ali, »Zeitouna » appartenant à Sakhr Materi, gendre du président, «Jawhara FM », appartenant au neveu du président et «Mosaïque FM» à Belhassen Trabelsi, beau frère du président.  De nombreux journalistes ont déposé des demandes pour obtenir des licences pour les stations de radio privées, mais les autorités n’ont pas répondu à leurs demandes. (Source: le site de « Radio Kalima » le 8 octobre 2010) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=261  


Rassemblements d’étudiantes pour leur droit au logement


Proposé par redaction le Vendredi 08 octobre 2010 Des étudiantes bénéficiant de l’accord de principe pour disposer d’un logement universitaire ont occupé lundi 4 octobre des locaux administratifs à Sousse pour réclamer l’octroi effectif de logements. Des sources proches de l’UGET (syndicat étudiant) indiquent que la directrice de la cité universitaire Al Ghazali, à Sousse, refuse d’exécuter les décisions de l’office du centre des œuvres universitaires qui lui avait adressé une liste prioritaire, à la suite d’un mouvement de protestation mené la semaine dernière.  Un mouvement similaire s’est produit à Tunis, le mardi 5 octobre, lorsque des étudiantes ont occupé les locaux de l’office du nord pour les œuvres universitaires, dénonçant les atermoiements de cette administration et la rudesse de son comportement, indiquant notamment que des parents d’étudiantes avaient été expulsés sans ménagement.  Les étudiantes évoquent toujours le même scénario : des logements dûment attribués par l’office, mais des responsables de centres qui refusent d’exécuter les ordres. (Source: le site de « Radio Kalima » le 8 octobre 2010) Lien:http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=260


Un procès pour la vérité ?

Le 11 octobre s’ouvrira devant le Tribunal de Première Instance de Tunis le procès d’un groupe de jeunes gens détenus à la prison de Mornaguia, déférés tous en état d’arrestation, sur les fondements de la loi antiterroriste et du code pénal tunisien. Parmi les personnes déférées figure une jeune femme, détenue à la prison pour femmes de La Mannouba. Par ailleurs, deux des accusés sont des anciens prisonniers politiques, condamnés en vertu des dispositions de la loi de 2003.

A l’issue de l’instruction[1], le 29 mai 2010, le juge Saïd Ben Romdhane les a informés des charges pesant contre eux. Zyed Labidi, Rafik Ali, Héni Mchichi et Houda Ouertani sont accusés d’ « d’adhésion à une organisation et à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs »

Zyed Labidi et Rafik Ali sont accusés d’ « incitation à commettre des infractions terroristes et à adhérer à une organisation et à une entente en rapport avec des infractions terroristes »

Zyed Labidi et Houda Ouertani sont accusés de « fourniture d’armes, d’explosifs, de munitions et matériel à une organisation, une entente et à des personnes en rapport avec les infractions terroristes »

Zyed Labidi est également accusé d’ « agression violente d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et de menaces au moyen d’une arme » et de « falsification et usage d’une carte d’identité nationale »

Quant à Ghaith Ghazouani, il est accusé de « non révélation immédiate aux autorités d’informations lui étant parvenues sur la commission d’une infraction terroriste »

L’affaire remonte au 28 février 2010 avec l’arrestation de Zyed Labidi et Houda Ouertani dans la région de Zerga, Babouch, dans la délégation d’Aïn Draham, à proximité de la frontière algérienne. Des agents d’une patrouille de la garde nationale leur ont demandé leur identité. Ils se sont alors enfuis et les agents ont ouvert le feu, les atteignant tous les deux.

Zyed Labidi est né le 28 juin 1981. Il est titulaire d’une licence de physique, chômeur, marié avec Houda Ouertani. Il est sorti de prison le 5 janvier 2008 au terme d’une peine prononcée en vertu des fondements de la loi anti terroriste. Il effectuait une peine complémentaire de contrôle administratif lorsqu’il a été interpellé avec son épouse. Zyed Labidi a été soigné à l’hôpital des Forces de Sécurité Intérieures de La Marsa, puis écroué à la prison de la Mornaguia. Au mois de juillet, il a mené une grève de la faim car il n’était pas soigné en prison et des examens avaient révélé que les services de l’hôpital n’avaient pas procédé à l’extraction de la balle qui l’avait atteint à la jambe. Quant à la prison, elle s’est contentée de lui administrer des calmants.

Houda Ouertani est née le 26 octobre 1985. Elle a une licence de physique. Elle est mariée et n’a pas d’antécédents judiciaires. Houda Ouertani a été hospitalisée à l’hôpital de la Marsa suite au coup de feu, mais n’a pas été arrêtée. Pourtant elle n’a pu recevoir la visite de sa famille et de son avocat à l’hôpital. A la suite de son déférement devant le juge d’instruction, ce dernier l’a faite écrouer à la prison pour femmes de la Mannouba.

Ghaith Ghazouani, né le 10 juin 1983, avait été arrêté une première fois en 2005 en Algérie et livré aux autorités tunisiennes qui l’avaient arrêté, torturé et écroué. Il avait été condamné sur les fondements de la loi antiterroriste et effectué une peine de quatre ans et demi d’emprisonnement. Il était sorti de prison le 13 décembre 2009, atteint de tuberculose contractée en prison. Il effectuait une peine complémentaire de contrôle administratif lorsqu’il a été de nouveau arrêté, à son domicile, le 3 mars 2010 ; sa famille a été informée le 6 mars que leur fils serait déféré le 8 mars pour l’instruction. Depuis son incarcération, Ghaith Ghazouani ne reçoit pas les soins et les traitements requis par son état, qui s’est notoirement aggravé depuis qu’il est affecté de dépression.

Héni Mchichi, né le 1er octobre 1988, suivait un enseignement professionnel lors de son arrestation le 3 mars 2010. Il n’a pas d’antécédents judiciaires. Sa mère, l’a cherché en vain. Après que sa disparition ait été médiatisée sur internet, elle a appris que son fils serait déféré le 8 mars devant un juge d’instruction.

Rafik Ali, est né le 4 novembre 1983. Il est ingénieur en énergie et moteurs et travaillait dans une clinique à Tunis lorsqu’il a été arrêté sur son lieu de travail aux Berges du Lac, le 2 mars 2010. Il n’a pas d’antécédents judiciaires. Le 27 avril, soit pendant l’instruction de l’affaire, il a commencé une grève de la faim pour exiger sa libération, considérant que les accusations portées contre lui sont dénuées de tout fondement.

En d’autres termes, Zyed Labidi aurait tenté de fuir les persécutions policières et de mettre son épouse en sûreté en tentant de passer en Algérie après avoir tenté de se cacher à Kelibia. Sans les informer de son projet de fuite, il aurait demandé des aides à des amis à lui comme Rafik Ali,-innocenté par l’expertise de son ordinateur par ailleurs-, pour l’aider à trouver un logement, pour le conduire en voiture notamment. Qu’ils aient ou non accepté de l’aider, ces derniers se retrouvent sur le banc des accusés puisque l’accusation a considéré que ce « groupe » aurait contribué à l’aider à rejoindre Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).

Rien de plus, rien de moins.

Luiza Toscane


 


 

[1] Sixième bureau d’instruction, Tribunal de Première Instance de Tunis, affaire n°6/17596.


 

LES FRASQUES DU PALAIS

 


par Slim BAGGA   IMED TRABELSI DEMOLIT LE PARKING DE SAKHR MATERI   Entre ces deux-là, c’est toujours le grand amour. En s’installant à La Goulette pour y lancer son grand projet de tourisme de croisière avec restaurants, magasins et autres activités touristiques, le pieux Sakhr Materi a aussi mis la main sur un terrain qu’il a vite aménagé en parking pour ses luxueuses berlines. Et, en attendant de construire les murs abritant ses joujoux, il édifia des parpaings, marquant ainsi son territoire. Il a cependant oublié que le « propriétaire » de La Goulette était Imed Ben Leïla. Celui-ci ne supporta pas l’affront que Sakhr ne le consultât point sur le sujet. Alors, en bon maître des lieux, il ordonna de démolir cette clôture provisoire à coups de trax. Spectacle ubuesque de déchirements des clans proches de Monsieur et Madame. Mais surtout l’inextricable question de mainmise sur le pays: dans ce cas, Sakhr Materi avait-il le droit de s’arroger un terrain public sans l’autorisation et l’accord des autorités de la ville? Dans l’autre, Imed Ben Pompagaddour a-t-il le droit ou la stature pour s’imposer maire de La Goulette? Ah oui, j’oubliais que nous étions dans un pays de non-droit où seule la mafia a la main haute sur tous les domaines aussi bien publics que privés…   24 HEURES D’ALITEMENT   En apprenant cet incident public entre Imed et Sakhr, qui s’est répandu comme une traînée de poudre et est devenu sur toutes les lèvres, Zinochet est entré dans une colère bleue. Il a si vociféré qu’il fut atteint d’un malaise et alla s’enfermer. Devant l’écoulement de sueur sur tout son corps qui ne s’arrêtait pas, la Pompagaddour fit appeler en urgence l’un de ses médecins, Docteur Hamza, au palais. 24 heures après, ça allait mieux. Ouf! La Tunisie est sauvée en ces temps où 120% de la population appelle à la reconduction du tyranneau préféré des Tunisiens… TABASSE POUR UNE PLACE DE PARKING   Il n’y a pas que Seif Trabelsi qui tabasse des clients à l’Eden Café de Sidi Bou Saïd, comme  j’ai eu à le relater cet été. Cette fois, il s’agit de Jalila Tabelsi, épouse El Haj, et une des soeurs de La Pompagaddour. C’est à se dire qu’au sein de cette noble famille, descendante de Sidi Mahrez, Sidi Belhassen, Sidi Bou Said, et même de Sidi Hedi Habouba et Saida Fatma Boussaha, chez cette famille donc l’on ne connait que le langage de la force. Un peu comme qui dirait: Un poing, c’est tout! En tout cas, les coups de poings policiers jusqu’à perdre quelques dents, c’est ce que vient de subir un certain Belhassen Fekih, ex-secrétaire général de la Fédération tunisienne de football (FTF), à sa sortie d’une cérémonie de mariage à laquelle l’avait convié l’ancien PDG de Tuninter qui mariait sa fille. Belhassen Fekih, qui ne connaissait probablement pas le visage de Jalila Trabelsi, avait eu avec cette dernière une prise de bec au sujet d’une place pour garer sa voiture, alors qu’ils en cherchaient  une tous deux à leur arrivée. M. Fekih commit le crime de tenir tête à la soeur de Zinochette au sujet de la priorité. Cela valait donc bien un coup de téléphone au directeur général de la sûreté de la mafia, Adel Tiouiri. Qui dépêcha illico une quinzaine de barbouzes pour corriger Belhassen Fekih à sa sortie de la fête, de le tabasser et le laisser raide à terre devant son épouse ahurie… Tout le monde est prévenu: avant de vous garer désormais pour assister à ces cérémonies, assurez-vous de la gueule et de l’identité de ceux qui vous côtoient. Car vous risquez d’y laisser vos dents…   DES COMMISSIONS EFFARANTES   La Compagnie tunisienne de navigation (CTN) vient de signer avec la Corée du Sud un contrat pour l’acquisition de ferrys. Le montant du contrat est de 350 millions de dollars. Et Belhassen Trabelsi, le frère de sa soeur a empoché 10% de la transaction, soit près de 30 millions d’euros. Officiellement, bien sûr, c’est Belhassen crâne d’oeuf qui est le bénéficiaire de cette commission astronomique. Mais il n’est plus un secret pour personne que c’est Leila De Pompagaddour qui a raflé le plus gros de ce pactole.   DES SORCIERES SUR LES RIVES DU BOSPHORE   J’allais oublier de le mentionner: il s’agit d’une virée effectuée au cours du mois de juillet par Leila Ben Ali-Trabelsi-De Pompagaddour à Istambul, en Turquie, via Rome. Mais non, mais non, notre Première « Drame » national n’y était pas pour visiter la basilique Sainte-Sophie, la Mosquée bleue et ses six minarets ou encore le Musée de Topkapi. Elle n’a cure de culture, et puis cette brillante femme sait tout depuis son initiation au 1 Passage Jerbi à Tunis. Sa virée à Istanbul , accompagnée d’une vingtaine de « sorcières » de son entourage, triées sur le volet, a été consacrée à la recherche de plantes et autres ingrédients réputés pour leurs effets en matière de magie noire et en sorcellerie. Des infusions à la semence de ces produits en passant par d’autres méthodes, des pans entiers de la société tunisienne croient toujours à la sorcellerie, aux maléfices, bref un art dans lequel notre Pompagaddour a baigné, semble-t-il depuis sa tendre enfance et auquel elle-même croit. Selon nos informateurs, il s’agit ni plus ni moins de rendre plus docile son Président de mari. Si ce n’est que ça, ne jetons pas un sort sur Leila. Tout ce qu’elle entreprend ici ne peut être que pour la bonne cause. Avec un tel couple présidentiel, croyant aux marabouts, faisant du tourisme pour se procurer des produits et des graines pour l’usage de la sorcellerie, la Tunisie est de fait entrée de plain pied dans le 3ème millénaire. Une mise en garde quand même: il faut surveiller de près les absorptions d’infusions par notre champion de 2014. On ne sait jamais: des fois que « sa » sorcière bien-aimée veuille lui rafler la vedette…   Slim BAGGA   PS: Un détour par le site du ministère turc de la culture nous permet de constater que ces pratiques sont toujours d’actualité au pays d’Ataturk. Extraits: « …Encore de nos jours en Anatolie, les alentours des espaces habitables sont tracés de magie pour se protéger des bêtes dangereuses. Il existe deux sortes de magies, à savoir la magie blanche et la magie noire. La magie blanche est sans maléfice mais la magie noire est destinée à nuire en attirant les mauvais esprits sur une personne. Dans notre pays, la magie est généralement utilisée par les femmes qui veulent attirer leurs maris à la maison, adoucir les comportements de ceux-ci à leur sujet et au sujet de leurs enfants, pour établir une relation amoureuse entre une femme et un homme, pour assurer le retour d’une personne qui va à l’étranger, pour retrouver un objet perdu, pour vaincre l’ennemi, pour séparer deux personnes etc. : par exemple, la personne, qui veut faire de la magie pour que la personne dont elle est amoureuse ressente de l’amour pour elle, achète d’abord trois sortes de poivres albanais et souffle sur les grains en récitant la sourate « Tebbet ». Il ne faut pas mélanger les grains de poivre. Les grains sont ensuite replacés avec les poivres et sont inhumés dans les cendres en faisant des étincelles. La personne frappe de la main droite le mur du four et dit : J’ai frappé ma main sur le mur Le mur s’est brisé en trois parties De l’une est sorti un démon De l’autre la fée Ismaïl J’ai renvoyé le démon dans la grotte L’autre en Chine J’ai envoyé la fée Ismaïl chez …(citer le nom de la personne visée) Pour qu’elle vienne sans tarder vers moi. Après avoir dit cela, la personne va se coucher sans se retourner. Comme on le remarque dans la magie, des sourates du Coran sont récitées pendant la magie malgré son interdiction par l’Islam »…   Ben Ali sait désormais à quoi s’en tenir!!!  


Les temps sont durs pour la presse d’opposition tunisienne


Saisies de journaux, tribunaux et une grève de la faim incitent les groupes de surveillance de la liberté de la presse à intervenir.
 

Par Jamel Arfaoui for Magharebia in Tunis – 06/10/10
Le secrétaire général du mouvement Attajdid, Ahmed Ibrahim, a été jugé pour un article publié dans l’organe de presse de son parti, l’éditorialiste du journal du Parti progressiste démocratique Al Mawkif a entamé une grève de la faim, et le journaliste tunisien emprisonné Fahem Boukadous a quitté la cellule de sa prison pour l’hôpital de Sousse, tout cela en l’espace d’une semaine seulement. Boukadous, dont l’insuffisance respiratoire s’est suffisamment aggravée pour nécessiter son hospitalisation lundi 4 octobre, purge une peine de quatre ans de prison à laquelle il a été condamné en janvier dernier pour avoir « fait état d’informations menaçant l’ordre public ». Selon Human Rights Watch, ce reporter de la chaîne de télévision « Al-Hiwar Ettounsi » a toutefois été puni pour sa couverture des émeutes sanglantes de Redayef en 2008 entre de jeunes chômeurs et la police de Gafsa. La Fédération internationale des journalistes (FIJ), basée à Bruxelles, a également condamné l’incarcération de Boukadous, l’attribuant à une campagne d’intimidation lancée à l’encontre des journalistes indépendants. « Il est clair qu’en plus de la mission de la FIJ de continuer la lutte pour la libération de notre collègue Boukadous, nous devons également lutter pour garantir notre droit à exprimer notre solidarité et lutter contre l’injustice », a déclaré la FIJ. Cet émoi ne se limite pas aux groupes internationaux de défense de la liberté de la presse ; la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) s’est également jointe aux protestations. Elle demande que les autorités publiques « respectent la liberté de la presse et d’expression et mettent un terme à toutes les pratiques qui portent atteinte aux libertés ». Malgré cette vague d’arrestations, les autorités tunisiennes insistent toujours sur le fait que la liberté de la presse et de publication est garantie. Après tout, font-elles valoir, les autorités publiques financent les journaux des partis d’opposition qui ont des représentants au parlement. Mais il en va autrement de la presse d’opposition qui n’est pas liée à un quelconque parti d’opposition reconnu. Selon Taoufik Ayachi, journaliste à Attariq Aljadid, les restrictions imposées aux journaux d’opposition sont généralement indirectes, mises en oeuvre « en faisant le siège des canaux de distribution et de vente de ces journaux, et en limitant leur présence sur les marchés, de manière à limiter leur diffusion ». « Ces restrictions visent à obliger ces journaux à abaisser le niveau de leurs critiques », a ajouté Ayachi. « Les journaux d’opposition connaissent un véritable état de siège en termes de distribution », reconnaît Aymen Rezgui, un autre journaliste de télévision pour « Al-Hiwar Ettounsi ». « Vous ne les trouvez pas dans les quartiers populaires, tandis que dans la capitale et les grandes villes, vous les voyez présentés dans les kiosques de manière à susciter l’hilarité et les pleurs en même temps », explique-t-il. « Ils sont cachés, plus que présentés. » Rezgui ajoute que l’affaire de la saisie d’Al Mawkif et le procès de l’éditorialiste d’Attariq Aljadid ne sont « rien d’autre qu’un changement dans la tactique de pression contre ces journaux ». Pour sa part, le journaliste de télévision dont le procès et la condamnation sont au coeur des débats, continue de s’exprimer malgré son mauvais état de santé. Fahem Boukadous a déclaré dans un message adressé à sa femme depuis sa prison : « Alors que d’autres pays dans différentes régions du monde rendent hommage aux créateurs, notre pays disgracie ses [reporters]. » « Depuis ma cellule, j’en appelle à chacun pour briser ce mur du silence et brandir le drapeau de la liberté devant la face de la tyrannie et de l’injustice », a-t-il ajouté.
 
(Source: Magharebia.com le 6 octobre 2010) http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/10/06/feature-02

Le président Moubarak décide de faire libérer des supporters tunisiens arrêtés au Caire


 09/10/10 21:15 TUNIS (AP) — Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé sa décision de faire libérer 15 supporters tunisiens arrêtés à la suite des heurts violents survenus dimanche dernier au Caire à l’occasion du match Al Ahly/Espérance de Tunis en demi-finale aller de la Ligue des champions d’Afrique remportée par le club cairote 2-1, a-t-on appris samedi de source officielle tunisienne. Selon la même source, la décision a été prise lors d’un entretien entre le raïs égyptien et le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali en marge du sommet arabe extraordinaire, à Syrte, en Libye. Les incidents ont éclaté lorsque les supporters de l’Espérance ont été chargés par le service d’ordre égyptien pour jets de fumigènes. Le public espérantiste a réagi en s’en prenant violemment aux agents de l’ordre et en saccageant des sièges du stade, faisant plusieurs blessés dans les rangs des policiers égyptiens. Les supporters du doyen des clubs tunisiens avaient adressé via Facebook, une lettre ouverte au président tunisien pour l’exhorter à intervenir auprès des autorités égyptiennes pour libérer leurs compatriotes dont la détention a été prolongée de deux semaines par le parquet du Caire pour les besoins de l’enquête. AP  

 

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29 mars 2004

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1409 du 29.03.2004  archives : www.tunisnews.net الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين:  بيـان الرّابطة التّونسيّة

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