TUNISIE : Attaques diffamatoires à l’encontre de deux avocats français
Paris-Genève-Copenhague, le 26 mars 2010. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) expriment leur préoccupation suite à la campagne de diffamation menée à l’encontre des défenseurs Me Patrick Baudouin et de Me Michel Tubiana.
Le 24 mars 2010, l’hebdomadaire tunisien Koll Ennass a de nouveau publié un article contenant des propos diffamatoires à l’encontre de Me Patrick Baudouin, avocat et président d’honneur de la FIDH, et de Me Michel Tubiana, avocat et président d’honneur de la LDH, les taxant respectivement de pro-colonialiste et d’agent du Mossad. Le journal avait déjà publié des attaques dégradantes contre Me Tubiana au mois de décembre 2009, dressant de lui un portrait de collaborateur du Gouvernement israélien[1].
Ces propos diffamatoires interviennent alors que Me Baudouin et Me Tubiana ont déposé, le 16 mars 2009, une plainte avec constitution de partie civile pour apologie de crime de guerre dans l’affaire du syndicaliste tunisien Farhat Hached, assassiné en 1952 et dont l’assassinat a été revendiqué par la Main Rouge, une organisation armée secrète qui dépendait de l’Etat français et qui sévissait à cette époque. A travers cette plainte, ils dénoncent notamment la nostalgie du colonialisme et la résurgence du racisme.
L’Observatoire, la LDH et le REMDH condamnent cette campagne de diffamation, et demandent aux autorités tunisiennes de mener sans délais une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur les faits décrits, afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal indépendant, compétent et impartial et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi, et, plus généralement, de se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 et aux instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Tunisie.
Pour plus d’informations, merci de contacter :
· FIDH : Gaël Grilhot / Karine Appy : + 33 1 43 55 25 18
· OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39
· LDH : Anne Garacoïts : 01 56 55 51 07
· REMDH : Marc Degli : +45 32 64 17 16
[1] Cf. communiqué de presse conjoint du 18 décembre 2009.
Tunisia blocks journalists from press conferences
New York, March 25, 2010—Tunisian authorities banned journalists from attending two press conferences for the launch of local and international human rights reports this week, and is stepping up harassment of journalists overall, the Committee to Protect Journalists said today.
On Wednesday, police ordered journalists not to attend a press conference at a law office in Tunis where Human Rights Watch was planning to present its report, “A Larger Prison: Repression of Former Political Prisoners in Tunisia.” Several Tunis hotels had refused to host the conference at the request of Tunisian authorities, journalists told CPJ.
Lotfi Hidouri of the London-based news agency Al-Quds Press and the locally blocked online magazine Kalima, and freelance journalist and former political prisoner Slim Boukdhir told CPJ that they were ordered by the police not to leave their homes in the suburbs of Tunis on Wednesday morning. They added that plainclothes police roughed up Mohamed Hamrouni of the opposition weekly Al-Mawkif, and insulted Ismail Debara of the news Web site Elaph. Rachid Khechana, editor of Al-Mawkif, and Lotfi Hajji of Al-Jazeera were prevented more than once from meeting with representatives from Human Rights Watch and accessing public venues over the past few days, Khechana told CPJ.
On Monday, journalists and human rights activists were physically blocked from attending another news conference for the launch by a local group called the International Association to Support Political Prisoners of a report titled “Citizens Under Siege: Administrative Control in Tunisia.”
“We condemn the Tunisian authorities’ heavy-handed tactics designed to stop journalists from doing their jobs,” said Mohamed Abdel Dayem, CPJ’s MiddleEast and North Africa program coordinator. “Tunisia proves itself with every ban, every obstruction of the independent media, to be unable to abide by international standards for freedom of expression.”
In a letter sent to local and international rights and press freedom groups, Khechana called for solidarity with Tunisian independent journalists: « I am calling on all the defenders of journalists and human rights to raise their voices to denounce this security wrecking and try to bring to an end to police harassment and all kinds of pressure exerted on free pens, » he said.
Freelance journalist Sofiene Chourabi told CPJ that on Wednesday Tunis airport police searched him and confiscated books he had bought in Egypt, including the annual report of the Cairo Institute for Human Rights Studies. In February, airport police confiscated books including CPJ publications from rights lawyer and blogger Mohamed Abbou and Hidouri.
CPJ’s repeated calls on Tunisian authorities to loosen their grip on the media, release journalist Taoufik Ben Brik, and overturn a four-year prison sentence against Fahem Boukadous have been met with silence.
Human Rights Watch hada spot of bother earlier this week over a press conference in Tunisia to introduce itslatest report on the regime’s harassment of critics:
« On March 22, the Minister for Communications, Oussama Romdhani, told Human Rights Watch that the government did not want the news conference to proceed. Officials from the ministries of Interior and Justice said that they would not allow it to proceed because it ‘tarnishes the image of Tunisia and is one-sided and biased’. Some journalists received phone calls from the authorities that the Human Rights Watch event was forbidden.
« Several hotels in Tunis that had previously offered Human Rights Watch rates for a room for the briefing withdrew those offers. A hotel suite booked by Human Rights Watch on March 23 was flooded three hours after the Human Rights Watch staff checked in … and the hotel was unable to offer Human Rights Watch another room. As a result, the event was moved to the offices of a Tunis law firm.
« Plainclothes police officers on foot, on motorcycles, and in cars have openly and regularly followed Human Rights Watch staff as they moved about Tunis. At least six plainclothes security agents patrolled the street outside the downtown law office and recorded the licence plate numbers of cars parked nearby. »
This was a pretty stupid way to behave, because it only lends credence tothe key argument in HRW’s report – that “when Tunisia releases political prisoners, it ensures that life resembles a larger prison defined by surveillance, threats, and a cocktail of restrictions.”
A much smarter approach – especially since the Tunisian authorities are claiming the report is wrong – would have been to let the press conference go ahead unmolested,as the Libyans did earlier this year (much to their credit).
Posted by Brian Whitaker, 25 March 2010.Comment
HRW constate une « nette dégradation des droits de l’homme » en Tunisie
Syrie: HRW demande l’ouverture d’une enquête après la mort d’un Kurde
AFP, le 26 mars 2010 à 14h48 NEW YORK, 26 mars 2010 (AFP) – L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a demandé vendredi aux autorités syriennes d’ouvrir une enquête sur la mort d’un Kurde le 21 mars, lors d’une célébration du Nouvel an kurde dans le nord de la Syrie. « Les autorités syriennes doivent mener une enquête indépendante sur l’incident intervenu le 21 mars dans le nord de la Syrie au cours duquel les services de sécurité ont ouvert le feu sur des Kurdes qui célébraient le Nouvel an, faisant au moins un mort et des blessés parmi les Kurdes », indique Jo Stork, directeur de HRW pour le Moyen-Orient, dans un communiqué. « Les responsables syriens doivent dévoiler les raisons pour lesquelles les célébrations du Nouvel an kurde se sont transformées en tragédie », ajoute M. Stork. « Ceux qui ont donné l’ordre aux services de sécurité de tirer sur le public doivent comparaître devant la justice, car c’est l’unique moyen d’interdire l’usage de la force par la police lors des manifestations », souligne HRW. Le 21 mars, des Kurdes s’étaient regroupés près de la ville de Raqqa pour fêter le Nouvel an à l’appel du parti de l’Union démocratique (PUD, interdit), proche du PKK, rappelle HRW citant des sources kurdes. De nombreux policiers en tenue et en civil se sont déployés et ont demandé au public de baisser les drapeaux kurdes et les photos du leader emprisonné du PKK Abdallah Oçalan, en indiquant que seuls les drapeaux syriens et les photos du président Bachar al-Assad étaient autorisés. Les Kurdes n’ayant pas obtempéré, les policiers ont alors ouvert le feu tuant au moins un kurde. Deux autres personnes ont été gravement blessées. « Ce n’est pas la première fois que les forces syriennes ouvrent le feu sur des participants à des célébrations kurdes », souligne HRW. En mars 2008, trois Kurdes avaient été tués et cinq autres blessés à Qamichli (nord-est) par les forces de sécurité intérieure pendant le Nouvel an, selon l’ONG.
L’UIT somme l’Iran de cesser de brouiller Eutelsat
Reuters, le 26 mars 2010 à 12h31 GENEVE, 26 mars (Reuters) -L’Union internationale des télécommunications (UIT) a sommé vendredi l’Iran de mettre fin au brouillage des opérations par satellite du français Eutelsat sur son territoire, qui contreviennent aux règles de l’agence des Nations unies. L’UIT exhorte l’Iran « à poursuivre son effort pour localiser la source de l’interférence et à l’éliminer », déclare l’agence dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agit d’une question de la plus haute importance. La France avait inscrit ce dossier au menu des discussions du comité d’experts de l’UIT et a fourni des éléments démontrant que les interférences proviennent d’Iran, poursuit le texte. Ces signaux semblent « d’une nature interdite » par les règlements sur les émissions radio. Les autorités iraniennes brouillent les émissions étrangères diffusées par satellite sur leur territoire depuis la fin de l’année dernière. La BBC ou Deutsche Welle sont notamment affectés, ainsi que l’accès à internet. « Personne n’est autorisé à bloquer les signaux, c’est clair », a déclaré le porte-parole de l’UIT, Sanjay Acharya, lors d’une conférence de presse. « L’Iran ne reconnaît pas qu’il envoie ces signaux qui interfèrent avec Eutelsat. Ils disent qu’ils vont enquêter », a-t-il ajouté. Le 22 mars dernier, l’Union européenne avait exhorté Téhéran à cesser de perturber les transmissions européennes par satellite, se disant prête à agir pour mettre fin à ce brouillage électronique. L’UIT, dont le siège est à Genève, est l’agence des Nations unies chargée de la réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde. Stephanie Nebehay, Jean-Stéphane Brosse et Grégory Blachier pour le service français, édité par Gilles Trequesser
L’UIT demande à l’Iran de cesser le brouillage des radios et TV européennes
AFP, le 26 mars 2010 à 12h17 GENÈVE, 26 mars 2010 (AFP) – L’Union internationale des télécommunications (UIT) a appelé vendredi les autorités iraniennes à mettre fin au brouillage des émissions du satellite Eutelsat qui diffuse vers l’Iran des programmes étrangers de radio ou télévision. Le comité du règlement de l’UIT, l’agence spécialisée de l’ONU pour les télécommunications, a examiné la plainte déposée par la France au nom de l’opérateur d’Eutelsat contre « le brouillage émis depuis le territoire de la République islamique d’Iran », a indiqué lors d’une conférence de presse le porte-parole de l’UIT Sanjay Acharya. « Les signaux d’interférence ont été considérés comme étant interdits par la réglementation » de l’UIT, a-t-il relevé. Les 12 experts du comité du règlement « ont appelé l’administration iranienne à poursuivre ses efforts pour localiser la source du brouillage et pour l’éliminer en donnant à cette question la priorité la plus haute », a ajouté M. Acharya. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont dénoncé lundi dernier à Bruxelles le brouillage dont été victimes notamment les programmes de la Deutsche Welle et de la BBC. Interrogé par les journalistes, le porte-parole de l’UIT a reconnu que l’organisation onusienne n’avait pas la possibilité d’imposer des sanctions à l’Iran avant la prochaine conférence mondiale de l’UIT prévue en janvier-février 2012. « Ce que nous pouvons faire pour le moment, c’est mettre la pression sur le gouvernement iranien », a-t-il dit. Le brouillage des télévisions étrangères a culminé à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution islamique, le 11 février, qui a été l’occasion d’appels à manifester de l’opposition.
Angela Merkel opposée à la création de lycées turcs en Allemagne
AFP, Le 26 mars 2010 à 08h30 BERLIN, 26 mars 2010 (AFP) – La chancelière allemande Angela Merkel s’est déclarée opposée au souhait du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de créer des lycées turcs en Allemagne, vendredi dans la presse allemande. « Je ne pense rien de bon de l’idée que tous les élèves turcs d’Allemagne doivent aller dans un lycée turc », a déclaré la responsable conservatrice au quotidien régional Passauer Neue Presse. En termes d’intégration, « cela ne fait pas avancer les choses, car en principe les enfants et adolescents d’origine turque devraient aller chez nous dans des écoles allemandes », a ajouté la chancelière qui effectuera lundi et mardi une visite officielle en Turquie. Mme Merkel a réitéré son opposition à une adhésion pleine et entière de la Turquie à l’Union européenne, lui préférant un partenariat privilégié. « Mon avis reste inchangé en faveur d’un partenariat privilégié avec la Turquie », a-t-elle répété. Candidate à l’UE depuis 2004, la Turquie refuse cette idée de partenariat privilégié que soutiennent également le présidentfrançais Nicolas Sarkozy et l’Autriche. Les discussions d’adhésion de la Turquie sont rendues difficiles notamment par la non-reconnaissance par Ankara de la république de Chypre, membre de l’UE.
France: prison ferme pour les auteurs de tags antisémites sur une mosquée
AFP, Le 26 mars 2010 à 11h34 LILLE (France), 26 mars 2010 (AFP) – Deux hommes proches de la mouvance skinhead ont été condamnés jeudi soir par la justice française à des peines de prison ferme pour avoir tagué des inscriptions racistes et antisémites sur la mosquée de Tourcoing (nord de la France), a indiqué vendredi le parquet. Les deux hommes, âgés de 43 et 40 ans, ont été condamnés respectivement à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, et 12 mois de prison, dont neuf avec sursis, pour « dégradation volontaire d’un bâtiment de culte ». Des inscriptions comme « Crève Israël vaincra » ou « Putain de juif », truffées de fautes d’orthographes, avaient été retrouvées début mars sur la porte et la façade de la mosquée de Tourcoing. Les responsables du lieu de culte avaient déposé plainte. Les deux condamnés, qui ont reconnu avoir peint les inscriptions à la bombe après une soirée arrosée, ont par ailleurs été condamnés à indemniser la mosquée à hauteur de 2.000 euros.
Attaque d’une mosquée: deux Américains condamnés à 15 et 14 ans de prison
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