24 juillet 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3714 du 24.07.2010
 archives : www.tunisnews.net 


l’Alliance pour la CitoyennetĂ© et l’EgalitĂ©: « La Tunisie mĂ©rite un rĂ©gime dĂ©mocratique digne de son peuple » Slim BAGGA: Lettre dÂŽAndalousie Reuters: La France et La Mauritanie bouclent leur opĂ©ration au Mali Secret DĂ©fense: Mali : plus d’une vingtaine de militaires français ont participĂ© Ă  l’opĂ©ration antiterroriste LeMonde.fr:Jean-Pierre Filiu  « Al-Qaida au Maghreb islamique s’est concentrĂ©e par dĂ©faut sur le Sahara » AFP: Les troubles liĂ©s Ă  la branche d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique DNA: « L’ex-dĂ©tenu algĂ©rien de la prison de Guantanamo est interrogĂ© par les services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens » ( Farouk Ksentini)

 


1 –Un clip de soutien à Fahem Boukaddous http://nocnoc.posterous.com/24001903

2 –Intervention de : Alain Baron de « Solidaires » pour le collectif syndical de solidaritĂ© avec le bassin Minier Ă  ElJazira, http://nocnoc.posterous.com/


DĂ©claration de « l’Alliance pour la CitoyennetĂ© et l’Egalité » Ă  l’occasion de

l’anniversaire de la proclamation de la RĂ©publique :

« La Tunisie mérite un régime démocratique digne de son peuple »


 

La Tunisie cĂ©lĂšbre, le 25 juillet 2010, le 53Ăšme anniversaire de la proclamation du rĂ©gime rĂ©publicain, un Ă©vĂ©nement national majeur, qui a constituĂ© un tournant pour la modernisation  de notre pays, le dĂ©veloppement de ses potentialitĂ©s et la rĂ©alisation d’objectifs importants sur la voie du progrĂšs et du dĂ©veloppement.

La cĂ©lĂ©bration de cet anniversaire contribue Ă  aviver  l’esprit patriotique, qui exige un haut degrĂ© de conscience, de participation et de citoyennetĂ©. Elle constitue une occasion pour constater le besoin de rĂ©former et dĂ©velopper notre rĂ©gime rĂ©publicain, qui n’a pas connu un dĂ©veloppement politique comparable Ă  celui rĂ©alisĂ© dans les autres domaines .

Les politiques suivies pendant des dĂ©cennies n’ont pas rĂ©ussi Ă  promouvoir un modĂšle libĂ©ral de participation politique : cette derniĂšre est restĂ©e entravĂ©e et subit l’hĂ©gĂ©monie du parti au pouvoir.

L’état des libertĂ©s, notamment la libertĂ© d’expression et d’organisation, demeure trĂšs Ă©loignĂ© des fondements libĂ©raux du rĂ©gime rĂ©publicain. La question de l’alternance pacifique au pouvoir – une des principales valeurs de la RĂ©publique- pose des problĂšmes trĂšs importants, pour le prĂ©sent comme pour l’avenir, notamment en ce qui concerne la nĂ©cessitĂ© d’organiser des Ă©lections dĂ©mocratiques et transparentes, garantissant le droit de vote et la libertĂ© de candidature sans discrimination ni exclusive.  Le fossĂ© est grand entre le discours et la pratique, entre les principes rĂ©publicains et la rĂ©alitĂ© vĂ©cue. Les conditions du dĂ©roulement des Ă©lections de 2009 – 2010et leurs rĂ©sultats  ont dĂ©montrĂ©, encore une fois, le besoin impĂ©rieux d’une rĂ©forme politique qui comble ce fossĂ©.

Le pari sur la rĂ©forme  comme un premier Ă©lĂ©ment pour faire face aux dĂ©fis stratĂ©giques, Ă©conomiques, sociaux, culturels, est de nature Ă  prĂ©server les acquis de la rĂ©publique et les rĂ©alisations de l’Etat moderne contre tout risque de remise en cause. De mĂȘme, l’adoption de politiques de dĂ©veloppement nourries des valeurs de libertĂ©, de justice et de solidaritĂ© est de nature Ă  resserrer  le tissu social et Ă  renforcer l’unitĂ© nationale.

« L’Alliance pour la CitoyennetĂ© et l’Egalité », se fondant sur les valeurs, la dĂ©marche et les buts qui unissent ses composantes, insiste encore une fois sur le fait que l’intĂ©rĂȘt national exige une rĂ©forme politique urgente, visant Ă  faire Ă©voluer le rĂ©gime politique, Ă  rĂ©habiliter les institutions de la RĂ©publique, Ă  amender la lĂ©gislation organisant la vie politique Ă  consacrer  dans les faits la sĂ©paration et l’équilibre entre les pouvoirs et l’indĂ©pendance de la justice, Ă  instaurer des mĂ©canismes permettant de demander des comptes au pouvoir, de garantir les droits de tous, Ă  renforcer le pluralisme Ă©noncĂ© dans la Constitution et Ă  concrĂ©tiser  ce pluralisme dans le paysage politique et mĂ©diatique.

Convaincue de l’importance du pari sur la participation libre des Tunisiennes  et des Tunisiens Ă  la vie politique, « l’Alliance » rĂ©affirme l’importance de l’instauration d’un dialogue national sĂ©rieux  entre le pouvoir, les partis politiques, les organisations syndicales et professionnelles et les diverses composantes de la sociĂ©tĂ© civile. Un tel dialogue devrait Ă©voluer vers un mĂ©canisme permettant de traiter les grands problĂšmes nationaux , ce qui est susceptible de mener vers l’amorce du processus de rĂ©forme politique et d’aboutir Ă  des rĂ©sultats concrets et Ă  des traitements institutionnels, constitutionnels et politiques qui soient le rĂ©sultat d’accords nationaux garantissant la stabilitĂ© de notre pays et rassurant nos concitoyens sur leur avenir, particuliĂšrement dans la perspective des Ă©chĂ©ances Ă©lectorales – prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives de 2014 –que nous Ɠuvrerons pour qu’elles constituent une Ă©tape importante vers la transition dĂ©mocratique

« L’Alliance pour la CitoyennetĂ© et l’Egalité » rĂ©affirme, en cette circonstance, que la diversitĂ© constitue une richesse pour la sociĂ©tĂ©, que le droit Ă  la diffĂ©rence est une caractĂ©ristique des sociĂ©tĂ©s Ă©voluĂ©es et que la Tunisie, grĂące Ă  l’homogĂ©nĂ©itĂ© de son peuple, au degrĂ© d’évolution et de conscience qu’il a atteint  et Ă  son aspiration Ă  continuer Ă  avancer sur la voie du progrĂšs mĂ©rite un rĂ©gime dĂ©mocratique digne de son peuple, en harmonie avec l’esprit de notre temps et qui renforce ses chances de rĂ©aliser un dĂ©veloppement  global et durable.

Vive la République !

Vive la Tunisie libre et indépendante !

« L’Alliance pour la CitoyennetĂ© et l’Egalité »

Tunis, le 24 juillet 2010( traduit de l’arabe).

 Attariq AL Jadid n° 190 du 24 juillet 2010  


LETTRE D’ANDALOUSIE

par Slim BAGGA Allez, c’est parti! Je reprends avec d’autant plus de plaisir la rĂ©daction de ma carte postale estivale d’Andalousie que les informations quotidiennes sur la mafia en fĂȘte s’accumulent. Le silence Ă©quivalant Ă  la pĂ©remption de l’information, j’ai donc dĂ©cidĂ© de rĂ©diger sans trop attendre les faits inqualifiables que les Tunisiens sont en droit de savoir, et d’apporter par la mĂȘme occasion un dĂ©menti cinglant aux nĂ©crophiles du rĂ©gime de Leila Ben Ali qui avait prĂ©dit que cette annĂ©e je ne voyagerais pas par peur d’ĂȘtre assassinĂ© par les Palestiniens que j’aurais trahis. Les scribouillards dĂ©biles de ce rĂ©gime imbĂ©cile auraient dû  prĂ©voir qu’un agent du Mossad, tel moi, bĂ©nĂ©ficie de l’Ă©ternitĂ© et de l’impunitĂ©. Ces Services israeliens n’en ont-ils pas donnĂ© la preuve de leur loyaute en maintenant au pouvoir en Tunisie 23 ans durant le plus incompĂ©tent parmi ses correspondants? Mais stop aux commentaires, allons aux infos… CRISE DE NERFS DE IMED BEN LEILA Les Domaines de l’Etat, on le sait, ont Ă©tĂ© bradĂ©s, puis cĂ©dĂ©s, et maintenant quasiment liquidĂ©s. La pĂ©piniĂšre de la Soukra a-t-elle Ă  peine Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e Ă  Leila Ben Ali Pompadour afin d’y eriger un complexe immobilier que son rejeton Imed tape une crise de nerfs simulĂ©e. C’est que le parking de Bricorama est rĂ©solument vide, les voitures n’y stationnent pas; les clients du week end sont absents.  Pour le calmer, la mĂšre qui a gardĂ© son tres bon coeur en persistant dans le dĂ©ni que Imed « Ben Pompagaddour » est bel et bien son rejeton, lui offre 750 hectares appartenant encore aux Domaines de l’Etat, et toujours Ă  La Soukra. SĂ»rement pour en faire un bon usage…Non mieux! C’est pour parachever la mainmise sur la proche banlieue… POURQUOI « POMPAGADDOUR »? Avec Jeanne de Pompadour, la France a lĂ©guĂ© Voltaire et Diderot. L’amante prĂ©fĂ©rĂ©e du roi Louis XV tenait au rayonnement de son pays grĂące Ă  sa vision et sa conception de la culture , de la philosophie et du Savoir en general. Leila  « De Pompagaddour », elle, nous lĂšgue Imed dont la culture n’est plus Ă  dĂ©montrer. A peine auto-dĂ©signĂ© maire de La Goulette, il fait une sortie avec « son   » Conseil municipal dans cette banlieue populaire, et precisement avenue Franklin Roosevelt. ArrivĂ© au niveau de l’ex-glacier Pino, il lança cette phrase folle: « Ici, il faut installer le buste de Ben Ali ». La responsable de l’Environnement  Ă  la Mairie, qui est Franco-Tunisienne, rĂ©agit, et lui dit: « Non, Monsieur Trabelsi, c’est la place du « Labib » (Feneck), » symbole de dĂ©fense de l’Environnement… Mais l’idiot de la banlieue, Imed Ben « Pompagaddour », rĂ©pondit alors: « Quel Labib, qui est ce connard. Je vais appeler Ben Ali, et il se retrouvera en prison. » Authentique!!! Tout le monde s’est retenu de rire. Un feneck en prison, c’est ce qui manquait au CV de Ben Ali…   LEILA: LE COUT DU LIFTING 300 000 euros; plus prĂ©cisĂ©ment 250 000 livres sterling, 600  000 dinars, en devises Ă©trangĂšres: tel est le coĂ»t du dernier lifting Ă  Londres de LeĂŻla Trabelsi-Ben Ali, Madame de « Pompagaddour » dans une autre vie… La premiĂšre Dame de Tunisie se sentirait-elle vieille pour engager de telles dĂ©penses sur le compte de l’Etat? Elle, qui se dit tant aimĂ©e, et dĂ©jĂ  prĂȘte Ă  assurer la relĂšve dans un pays oĂč l’Ă©lite est absente et impotente, est trahie ici par la police mĂȘme qu’elle a mielleusement grassĂ©e. Attention, LeĂŻla. Vite un avion sans retour…C’est un conseil serein et desinteresse de la part d’un peuple qui vous a toujours trouvĂ© moche, lifting ou pas… MEILLEURE QUE MARGARET THATCHER Pour l’heure, la « Pompagaddour » ne l’entend pas de cette oreille. Et pour cause: on dit assez souvent que le pouvoir corrompt, mais pas assez que le pouvoir rend fou. Les proches de notre Premiere « Drame » racontent avec autant de delectation que de tristesse que lors de ses envolees, elle ne se prive pas d’evoquer l’ancienne Premier ministre britannique Margaret Thatcher ou la Pakistanaise Benazir Butto.  » Et alors, qu’ont-elles de plus que moi pour gouverner », tempĂȘte-t-elle, le visage livide? Elles ont eu la legitimite, chere Leila Ben Ali- Trabelsi-Pompagaddour…Et c’est toute la difference, avec aussi un peu plus de culture et beaucoup moins de manigances. D’ailleurs, il est a se demander quel est ce larbin qui a souffle ces noms dans les oreilles de Zinochette, elle qui ignore tout de l’Histoire comme de l’actualite… TRENTE-SIX MILLIONS D’EUROS: C’est le coĂ»t de la bicoque acquise par Sakhr Materi, en plein milieu du quartier du Marais, a Paris. Pourquoi le Marais, se demande-t-on? Le quartier avait connu des legendes comme Jean Cocteau et Jean Marais et les frasques non moins legendaires de la rue des mauvais garcons, dans le quatrieme arrondissement de Paris. Mais 72 milliards de nos millimes, payĂ©s en devises, c’est une initiative qui laisse coi. A moins que Sakhr compte bien implanter dans ce quartier une succursale de « sa » Banque islamique. Foin de speculations: il est clair que l’homme cherchait un pied-a-terre parmi les siens… L’EMBARRAS DE ABDELWAHEB ABDALLAH Julio Mazarini, alias Abdelwaheb Abdallah, filait jusque-la le grand amour avec Leila « Pompagaddour ». Theoricien de tous les coups bas servant l’ascension sociale de Madame, son but n’etait autre que le pouvoir pour lequel il a acceptĂ© toutes les compromissions. Seulement, la politique et surtout la basse politique n’etant pas une science exacte, il se trouve depuis quelques semaines dans un gran embarras. Ce qui trouble le sommeil de Mazarin-Abdallah, c’est la tournure que prennent les relations entre le colonel Kadafi et Leila d’une part; et entre le mĂȘme incontrĂŽlable dirigeant libyen et les Materi. Abdelwaheb Abdallah pense, en effet, que tout cela va mal finir, et de toute maniere, il n’aura aucune part du gateau, les velleites libyennes etant gargantuesques sur la Tunisie. Reconnaissons-lui au moins cette tardive prise de conscience…( A suivre!). Slim BAGGA PS: Desole pour les ponctuations: en attendant de faire le necessaire, je ne peux utiliser qu’un clavier espagnol…

 


La France et La Mauritanie bouclent leur opération au Mali


Par Reuters, publiĂ© le 24/07/2010 Ă  15:40 Les opĂ©rations militaires mauritaniennes contre al-QaĂŻda dans le dĂ©sert du Sahara, soutenues par la France, ont pris fin samedi aprĂšs quatre jours de traque des activistes islamistes en territoire malien, a-t-on appris de sources proches des services de sĂ©curitĂ©. Les forces mauritaniennes, soutenues par des forces spĂ©ciales et par les renseignements français, ont tuĂ© jeudi six activistes d’Al QaĂŻda au Maghreb islamique (AQMI) en attaquant une de leurs bases au Mali. « L’opĂ©ration organisĂ©e par l’armĂ©e mauritanienne contre al QaĂŻda vient de se terminer. Les troupes impliquĂ©es sont sur le chemin du retour aprĂšs quatre jours d’opĂ©rations », a dit une source. Selon une autre source proche des services de sĂ©curitĂ©, les opĂ©rations se sont poursuivies Ă  200 km Ă  l’intĂ©rieur du territoire malien aprĂšs l’attaque, jeudi avant l’aube, d’un groupe d’islamistes soupçonnĂ©s de dĂ©tenir Michel Germaneau, un otage français de 78 ans. La deuxiĂšme source n’a avancĂ© aucun bilan de l’opĂ©ration, mais les autoritĂ©s françaises ont dit vendredi n’avoir aucune information concernant le sort de Germaneau, ingĂ©nieur retraitĂ© enlevĂ© le 22 avril et dĂ©tenu par l’AQMI. L’opĂ©ration a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e d’appels Ă  un renforcement de la coopĂ©ration rĂ©gionale et internationale dans la lutte contre l’AQMI, qui se concentrait jusqu’ici sur l’AlgĂ©rie mais qui dispose maintenant de deux factions de plus en plus actives dans des rĂ©gions dĂ©sertiques de Mauritanie, du Mali et du Niger. Paris a expliquĂ© vendredi qu’il avait apportĂ© son soutien technique et logistique aux forces mauritaniennes lors d’une opĂ©ration destinĂ©e Ă  prĂ©venir une attaque de l’AQMI en Mauritanie. Des observateurs estiment nĂ©anmoins qu’il pourrait s’agir d’une tentative manquĂ©e de libĂ©rer Germaneau, enlevĂ© au Niger et que l’on croit aux mains d’Abdelhamid Abou Zeid, dirigeant de la plus dure des deux factions de l’AQMI opĂ©rant au Sahara. L’opĂ©ration semble avoir irritĂ© les autoritĂ©s maliennes, qui n’ont pas Ă©tĂ© impliquĂ©es, et l’Espagne, dont deux ressortissants sont dĂ©tenus par une autre faction d’al QaĂŻda dans la rĂ©gion. L’AQMI a donnĂ© jusqu’Ă  la semaine prochaine Ă  la France pour accepter un Ă©change de prisonniers et il a menacĂ© de tuer Germaneau. Les islamistes basĂ©s au Sahara n’ont jusqu’ici lancĂ© aucune attaque de grande envergure et les observateurs estiment qu’ils se sont jusqu’ici concentrĂ©s sur la rĂ©colte d’argent grĂące aux paiements de rançons et Ă  la contrebande, notamment de cocaĂŻne. Nicole Dupont pour le service français

Mali : plus d’une vingtaine de militaires français ont participĂ© Ă  l’opĂ©ration antiterroriste


On commence Ă  mieux comprendre la maniĂšre dont les choses se sont dĂ©roulĂ©es, jeudi matin, au cours de l’opĂ©ration contre Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), grĂące Ă  une source proche du dossier. Il s’agissait Ă  l’origine d’une opĂ©ration de l’armĂ©e mauritanienne, sur laquelle s’est greffĂ©e une intervention française. DĂ©but juillet, la Mauritanie a Ă©tĂ© avertie par des sources occidentales etpar  leurs propres rĂ©seaux dans la rĂ©gion qu’un groupe d’AQMI prĂ©parait une opĂ©ration contre un poste sur le territoire mauritanien, pour la fin du mois de juillet. Le prĂ©sident Abd el Aziz a alors prĂ©venu Paris qu’il allait monter une vaste opĂ©ration contre AQMI, en utilisant le « droit de poursuite » que s’accordent mutuellement la Mauritanie, le Mali et le Niger pour la lutte antiterroriste. Une premiĂšre rĂ©union a eu lieu Ă  Paris le 13 juillet au soir et on se souvient que le prĂ©sident mauritanien a Ă©tĂ© reçu briĂšvement Ă  l’ElysĂ©e, juste avant le dĂ©filĂ© du 14 juillet. Les Mauritaniens, sans doute aidĂ©s par les Français, avaient repĂ©rĂ© un camp d’AQMI en plein dĂ©sert malien, Ă  environ 150 kilomĂštres de la frontiĂšre entre les deux pays. Ce camp secret n’avait jusqu’Ă  lors jamais Ă©tĂ© identifiĂ©. Il servait de point de ravitaillement pour la katiba de Yahia Abdulaman, qui dĂ©pend du groupe d’Abou Zeid. Des photos semblaient indiquer que l’otage français Michel Germaneau pouvait ĂȘtre dĂ©tenu sur ce site, mais les services français n’ont en jamais eu la preuve. Paris a alors dĂ©cidĂ© de se joindre Ă  l’opĂ©ration mauritanienne, au cas oĂč… Les Français ne souhaitaient participer qu’Ă  cette partie de la plus vaste opĂ©ration d’attaque prĂ©ventive menĂ©e par l’armĂ©e mauritanienne, qui visait au moins un autre site. Il s’agissait, pour la France, de pouvoir rĂ©cupĂ©rer Germaneau dans les meilleures conditions possibles. ParallĂšlement, les Groupes spĂ©ciaux d’intervention (GSI) de l’armĂ©e mauritanienne voulaient empĂȘcher le regroupement des 150 hommes environ de la katiba d’AQMI en dĂ©truisant leurs bases de ravitaillement. Les militaires français connaissent bien les GSI, puisqu’ils sont formĂ©s par un dĂ©tachement d’asistance opĂ©rationnelle fourni par le COS. Une opĂ©ration qui dure depuis plusieurs mois dans la plus grande discretion. Plus de 400 « forces spĂ©ciales » de l’armĂ©e mauritanienne ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© formĂ©s, ainsi que plus de 200 Maliens et bientĂŽt des Nigeriens. Pour participer Ă  l’opĂ©ration, des « militaires » français sont arrivĂ©s de mĂ©tropole. Selon toute vraisemblance, il s’agissait d’hommes du Service action de la DGSE, qui connaissent bien le Sahel. La France fournissait un soutien en matiĂšre de renseignement, de transmissions et de santĂ©. Un hĂ©licoptĂšre avait Ă©tĂ© prĂ©positionnĂ© en Mauritanie, afin d’Ă©vacuer Germaneau si nĂ©cessaire. Le point de dĂ©part a Ă©tĂ© une base situĂ©e non loin de la frontiĂšre, oĂč les forces spĂ©ciales françaises et mauritaniennes s’entraĂźnent. Le raid a pris la forme d’une colonne de vĂ©hicules tout-terrain. Entre 20 et 30 militaires français accompagnaient quelques dizaines de Mauritaniens.La colonne a roulĂ© de nuit et les derniers kilomĂštres, environ dix, ont Ă©tĂ© parcourus Ă  pied pour ne pas donner l’alerte. L’attaque contre le camp a eu lieu Ă  l’aube. Contrairement Ă  ce que nous Ă©crivions sur la base d’informations partielles et erronĂ©es, il n’y a donc pas eu d’opĂ©rations aĂ©riennes. Par ailleurs, le site de Tessalit (nord-est du Mali) n’Ă©tait pas concernĂ©, contrairement  ce qu’affirmaient des sources locales citĂ©es par l’AFP. Six membres d’AQMI ont Ă©tĂ© tuĂ©s et quatre ont pu prendre la fuite. Le chef de la katiba ne fait pas partie des morts. Aucune victime n’est Ă  signaler cĂŽtĂ© français. Lorsque les commandos français ont fouillĂ© le camp, ils n’ont pas trouvĂ© trace d’un quelconque otage. En revanche, ils ont mis la main sur des armes (AK 47), des explosifs, des tĂ©lĂ©phones portables, divers documents, des piĂšces de rechange pour les vĂ©hicules, etc. Faute d’otage, la colonne française est rentrĂ©e en Mauritanie et l’opĂ©ration a Ă©tĂ© « pliĂ©e ». En revanche, les Mauritaniens ont poursuivi la traque d’AQMI jusqu’Ă  ce samedi. Ils sont actuellement sur le chemin du retour. Quant au sort de l’otage français, la plus grande incertitude demeure. Les autoritĂ©s françaises n’ont eu aucune preuve de vie et son Ă©tat de santĂ© inspire la plus grande inquiĂ©tude comme nous le racontions prĂ©cĂ©demment. L’ultimatum lancĂ© par AQMI court jusqu’Ă  lundi minuit. « On ne sait rien », reconnait une source proche du dossier. Malheureusement, la chance n’Ă©tait pas avec les Français : « Si l’otage avait Ă©tĂ© lĂ , ça aurait Ă©tĂ© une bonne nouvelle… » nous confiait un peu plus tĂŽt une autre source.  
(Source: « Secret Défense » un blog de libération.fr le 24 juillet 2010)  

 


« Al-Qaida au Maghreb islamique s’est concentrĂ©e par dĂ©faut sur le Sahara »


23.07.10 | 19h28  ‱  Mis à jour le 24.07.10 | 11h08

Jean-Pierre Filiu, professeur au Centre d’Ă©tudes et de recherches internationales (CERI) de Sciences-Po et auteur de l’ouvrage Les Neuf Vies d’Al-Qaida (Fayard, 2009), dĂ©crypte le rĂŽle jouĂ© par Al-Qaida au Maghreb islamique, organisation Ă  l’origine de l’enlĂšvement du Français Michel Germaneau.

 Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) est-elle aujourd’hui une organisation internationale, et plus seulement algĂ©rienne ?

Jean-Pierre Filiu :AQMI est la transformation, en janvier 2007, par intĂ©gration dans le rĂ©seau de Ben Laden, du Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat (GSPC). Un groupe qui a lui-mĂȘme Ă©tĂ© fondĂ©, en 1998, par dissidence du Groupe islamique armĂ© (GIA). Il s’agit donc d’une dissidence de dissidence, pour sortir de l’impasse algĂ©rienne dans laquelle l’organisation se trouvait depuis dĂ©jĂ  quelques annĂ©es. L’internationalisation est un objectif frustrĂ© pour diffĂ©rentes raisons. L’AQMI s’est concentrĂ©e et rabattue, par dĂ©faut, sur le Sahara. Une rĂ©gion dans laquelle elle Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©sente et oĂč elle a intensifiĂ© ses actions en ouvrant de nouveaux fronts, notamment au Niger, en 2009. Elle a, effectivement, recrutĂ© des membres de diffĂ©rentes nationalitĂ©s africaines comme simples fantassins, mais en conservant cette hiĂ©rarchie algĂ©rienne. Tous les chefs opĂ©rationnels sont algĂ©riens. Que ce soit avec l’enlĂšvement de Pierre Camatte, de Michel Germaneau ou avec la rĂ©cente attaque des onze gendarmes algĂ©riens Ă  l’extrĂȘme sud du pays, on a l’impression que leurs actions se concentrent beaucoup dans le nord du Mali. Pourquoi ? C’est, lĂ  encore, par dĂ©faut, mĂȘme si cela n’enlĂšve rien au sĂ©rieux de la menace. Lors de la crĂ©ation de l’AQMI, l’objectif qui lui Ă©tait assignĂ© par Ben Laden, c’Ă©tait l’Europe. Rien de tout cela ne s’est passĂ©, ce qui explique les attaques contre les touristes français en Mauritanie dĂšs dĂ©cembre 2007 ou encore contre l’ambassade de France Ă  Nouakchott, en 2009. La mĂȘme annĂ©e, il y a eu l’assassinat d’un haut responsable des renseignements maliens. Un signe de plus. On a ainsi peu Ă  peu vu monter en agressivitĂ© l’une des deux katibas (brigades) qui composent l’AQMI au Sahara. C’est celle d’Abou ZeĂŻd qui est responsable de la plupart des accrochages, des attaques et des provocations de ces derniers mois. La Mauritanie est-elle Ă©galement une proie pour AQMI ? La Mauritanie est, traditionnellement, le front de Belmokhtar, depuis 2005, oĂč il avait attaquĂ© un poste militaire mauritanien. Mais il se rĂ©servait une zone de repli au Mali. On constate qu’Abou ZeĂŻd, qui a ouvert un front au Niger et amorcĂ© une escalade militaire dans le nord du Mali, se fortifie tout en rivalisant avec Belmokhtar. On est donc dans une violence surajoutĂ©e. Que sait-on au juste d’Abou ZeĂŻd ? Abou ZeĂŻd est plus ĂągĂ© que Droukdal, l’Ă©mir en chef d’AQMI, et que Belmokhtar, patron de sa katiba depuis plus de dix ans. Il souffre a Ă  l’Ă©vidence du syndrome du parvenu. Il est Ă  l’origine de la plupart des enlĂšvements, dont celui des Autrichiens dans le sud de la Tunisie, en fĂ©vrier 2008, et celui de l’envoyĂ© spĂ©cial canadien de l’ONU et de son adjoint en dĂ©cembre 2008. Il fait preuve d’une trĂšs grande audace en termes opĂ©rationnels. C’est sa plus grande force, avec Ă©galement le fait qu’il est relativement nouveau au sein du rĂ©seau. Il vient, comme les autres, des maquis du nord de l’AlgĂ©rie. Il a traversĂ© toutes les annĂ©es violentes : il Ă©tait au GIA, puis au GSPC puis Ă  AQMI. Il a survĂ©cu Ă  la rĂ©pression, aux purges, dans l’environnement extrĂȘmement hostile qu’est celui du Sahara. Il est progressivement montĂ© en grade et aujourd’hui, il apparaĂźt au fond – et c’est malheureusement la carte qu’il est en train de jouer – comme le plus « Al-Qaida » de tout le rĂ©seau.  

Propos recueillis par Isabelle Mandraud
 
(Source: « LeMonde.fr » le 24 juillet 2010)

 


Les troubles liĂ©s Ă  la branche d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique


NOUAKCHOTT (AFP) – 23.07.2010 11:31

– 22 jan 2009: Quatre touristes, deux Suisses, un Allemand et un Britannique, sont enlevĂ©s dans la zone frontaliĂšre Mali/Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tuĂ© le Britannique. Les trois autres sont libĂ©rĂ©s en avril et juillet.  

– 22 jan 2009: Quatre touristes, deux Suisses, un Allemand et un Britannique, sont enlevĂ©s dans la zone frontaliĂšre Mali/Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tuĂ© le Britannique. Les trois autres sont libĂ©rĂ©s en avril et juillet.  
AFP/Foreign Office/Archives – Ho
Rappel des principaux troubles, violences ou enlĂšvements, liĂ©s Ă  Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-GSPC): – fĂ©v-mars 2003: 32 touristes europĂ©ens sont enlevĂ©s par le Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat (GSPC) dans le sud algĂ©rien. Les derniers otages sont libĂ©rĂ©s en aoĂ»t depuis le Mali, oĂč ils avaient Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s. – 14 sept 2006: Le GSPC algĂ©rien prĂȘte allĂ©geance Ă  Oussama ben Laden et annonce dĂ©but 2007 avoir changĂ© son nom pour « Mouvement d’Al-QaĂŻda au pays (rĂ©gion) du Maghreb islamique » (Aqmi). – 11 avr 2007: 30 morts, plus de 200 blessĂ©s dans deux attentats Ă  Alger, dont l’un contre le Palais du gouvernement, revendiquĂ©s par Aqmi. – 6 sept: 22 morts et plus de 100 blessĂ©s dans un attentat-suicide visant le cortĂšge du prĂ©sident algĂ©rien dans l’est. Le 8, 30 morts dans un attentat-suicide contre une caserne en Kabylie. RevendiquĂ©s par Aqmi. – 14 dĂ©c: Deux attentats-suicide Ă  Alger visent le Conseil constitutionnel, la Cour suprĂȘme et deux immeubles de l’ONU (37 morts). RevendiquĂ©s par Aqmi. – 24 dĂ©c: En Mauritanie, quatre touristes français sont tuĂ©s prĂšs d’Aleg (sud-est). Trois jeunes Mauritaniens affiliĂ©s Ă  Al-QaĂŻda seront condamnĂ©s Ă  mort en mai 2010 pour cet assassinat. La Mauritanie n’a pas exĂ©cutĂ© de condamnĂ©s Ă  la peine capitale depuis plus de 20 ans – 22 fĂ©v 2008: Deux touristes autrichiens sont enlevĂ©s en Tunisie, puis transfĂ©rĂ©s au Mali. LibĂ©rĂ©s par Aqmi huit mois plus tard. – 8 juin: Un Français est tuĂ© dans un attentat Ă  l’est d’Alger, revendiquĂ© par Aqmi. – 14 dĂ©c: EnlĂšvement de deux diplomates canadiens autour de Niamey, revendiquĂ© par Aqmi. LibĂ©rĂ©s au Mali en avril 2009. – 22 jan 2009: Quatre touristes, deux Suisses, un Allemand et un Britannique, sont enlevĂ©s dans la zone frontaliĂšre Mali/Niger. Le 3 juin, Aqmi annonce avoir tuĂ© le Britannique. Les trois autres sont libĂ©rĂ©s en avril et juillet. – 23 juin: Assassinat, revendiquĂ© par Aqmi d’un AmĂ©ricain dirigeant un Ă©tablissement d’enseignement Ă  Nouakchott. – 26 nov: Un Français est enlevĂ© dans le nord-est du Mali. Aqmi le relĂąche en fĂ©vrier 2010 aprĂšs la remise en libertĂ© au Mali de quatre islamistes rĂ©clamĂ©s par Al-QaĂŻda. – 29 nov: EnlĂšvement de trois Espagnols dans le nord-ouest de la Mauritanie, revendiquĂ© par Aqmi. L’un des otages, une femme, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e le 10 mars. – 18 dĂ©c: EnlĂšvement d’un couple de touristes italiens dans le sud-est de la Mauritanie, revendiquĂ© par Aqmi. LibĂ©rĂ©s le 16 avril. – 8 mars 2010: Huit morts, dont cinq soldats nigĂ©riens, dans une attaque contre un poste militaire nigĂ©rien, revendiquĂ©e par Aqmi. – 19 avr: Un Français et son chauffeur algĂ©rien sont enlevĂ©s dans le nord du Niger, prĂšs de la frontiĂšre algĂ©rienne. En mai, Aqmi revendique le rapt (le 22 avril selon elle) du Français puis diffuse un enregistrement sonore et une photo du Français enlevĂ©. Celui-ci se prĂ©sente comme Michel Germaneau, ĂągĂ© de 78 ans. – 1er juil: Aqmi revendique l’attaque qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  onze gendarmes algĂ©riens, la veille, prĂšs de Tinzaoutine, Ă  la frontiĂšre entre l’AlgĂ©rie et le Mali. – 21 juil: Condamnation en Mauritanie du principal accusĂ© du rapt des trois Espagnols en 2009 Ă  12 ans de prison. – 22 juil: L’armĂ©e mauritanienne mĂšne une opĂ©ration contre « une base » d’Al-QaĂŻda « dans le dĂ©sert » et y tue des « terroristes armĂ©s ». Le 23, Paris confirme avoir apportĂ© « un soutien technique et logistique » Ă  cette opĂ©ration contre un groupe d’Aqmi, impliquĂ© dans la dĂ©tention de Michel Germaneau.  

« L’ex-dĂ©tenu algĂ©rien de la prison de Guantanamo est interrogĂ© par les services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens » ( Farouk Ksentini)


Samedi, 24 Juillet 2010, 10:08 | Samy Ousy-Ali   C’est Farouk Ksentini, prĂ©sident de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme (CNCPPDH, un organisme officiel), qui le rĂ©vĂšle : Abdelaziz Naji, 35 ans, ex-dĂ©tenu algĂ©rien renvoyĂ© de la prison de Guantanamo, est actuellement entre les mains des services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens. RenvoyĂ© dans son pays d’origine contre son grĂ©, l’ancien prisonnier est soumis Ă  un interrogatoire, explique l’avocat dans une dĂ©claration accordĂ©e vendredi 20 juillet au quotidien arabophone El Khabar (Ă©dition du samedi 24 juillet). Mr Ksentini, qui prĂ©cise que cet interrogatoire est un acte de « routine » pour tous les ex-dĂ©tenus de Guantanamo, ne rĂ©vĂšle pas l’endroit oĂč Abdelaziz Naji est dĂ©tenu ni l’identitĂ© des services qui procĂšdent Ă  son interrogatoire. Selon Farouk Ksentini, la loi antiterroriste algĂ©rienne stipule la mise sous interrogatoire de toute personne suspectĂ©e de terrorisme pendant une pĂ©riode de 12 jours avant sa libĂ©ration. En cas d’existence de charges antĂ©cĂ©dentes contre la personne, celle-ci sera traduite devant la justice. Une ONG amĂ©ricaine donne l’alerte
TransfĂ©rĂ© le 19 juillet dernier du centre pĂ©nitencier de Guantanamo oĂč il Ă©tait dĂ©tenu depuis 2002 aprĂšs avoir Ă©tĂ© capturĂ© au Pakistan, Abdelaziz Naji est portĂ© disparu dĂ©s son arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport d’Alger. C’est l’ONG amĂ©ricaine Center for Constitutional Rights qui donne l’alerte en affirmant que  « M. Naji a disparu depuis son retour en AlgĂ©rie et nous pensons qu’il est dĂ©tenu secrĂštement par les forces de sĂ©curitĂ© algĂ©riennes ». Le prĂ©sident de la Ligue algĂ©rienne de dĂ©fense des droits de l’homme (LADDH), Hocine Zehouane, confirme les craintes de l’ONG amĂ©ricaine en soulignant que cette disparition n’est pas un fait isolĂ© : « Faire disparaĂźtre les gens est chose courante en AlgĂ©rie, dit-il. Le systĂšme fonctionne ainsi, le dĂ©tenu disparaĂźt jusqu’à nouvel ordre(
) Si A. A. Naji est entre les mains des services secrets algĂ©riens, sa dĂ©tention peut aller jusqu’à des mois, et il n’est pas impossible qu’il ne rĂ©apparaisse pas ! » Un interrogatoire de routine, affirme Ksentini
InterrogĂ© jeudi 22 juillet par un autre quotidien, El Watan, Ksentini estime que « cette disparition peut ĂȘtre l’Ɠuvre du prisonnier lui-mĂȘme puisqu’il avait dĂ©jĂ  Ă©mis le vƓu de ne pas rentrer en AlgĂ©rie. Aussi, il est possible que ce soient les services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens qui le gardent afin de l’interroger. Ceci est une procĂ©dure tout Ă  fait normale dans la lutte contre le terrorisme. » Le prĂ©sident de la CNCPPDH  s’offusque que des organisations non gouvernementales accusent les autoritĂ©s algĂ©riennes d’avoir fait disparaitre l’ex-dĂ©tenu. « Accuser l’Etat algĂ©rien d’ĂȘtre l’auteur de cette disparition est quelque chose de trĂšs grave, diffamatoire et inadmissible. Il faut laisser l’Etat algĂ©rien faire ce qu’il faut pour lutter contre le terrorisme. », s’indigne-t-il dans les colonnes d’El Watan. Mais voila, une journĂ©e plus tard, Mr. Ksentini ne manque pas de se contredire en rĂ©vĂ©lant qu’Abdelaziz Naji est en rĂ©alitĂ© entre les mains des services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens. Garanties algĂ©riennes, assurances amĂ©ricaines
AprĂšs huit annĂ©es passĂ©es Ă  Guantanamo, la justice amĂ©ricaine a donc dĂ©cidĂ© de renvoyer Abdelaziz Naji vers son pays d’origine. Ses deux avocats, Ellen Lubell et Doris Tennant ont plaidĂ© pour que Naji soit autorisĂ© Ă  rester dans l’Etat du Massachussetts, aux Etats-Unis, mais leur demande a Ă©tĂ© dĂ©boutĂ©e. Les deux avocats arguaient que le prisonnier craignait pour sa vie qui pourrait ĂȘtre menacĂ©e du fait des services de sĂ©curitĂ© algĂ©riens ou des groupes islamiques armĂ©s. Les autoritĂ©s amĂ©ricaines ont opposĂ© leur vĂ©to. Pour le Pentagone, le rapatriement de Naji ne constitue pas une menace pour l’ancien prisonnier car l’AlgĂ©rie et les Etats-Unis « collaborent pour s’assurer que les transfĂšrements aient lieu dans les conditions de sĂ©curitĂ© appropriĂ©es ». Pas moins d’une dizaine d’AlgĂ©riens, ex-dĂ©tenus de  Guantanamo, ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s vers l’AlgĂ©rie. Certains sont aujourd’hui libres de leurs mouvements, d’autres sont poursuivis pour des chefs d’inculpations liĂ©s aux activitĂ©s terroristes.
 
(Source: « DerniĂšres nouvelles d’AlgĂ©rie » le 24 juillet 2010)

 

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