30 décembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N°  2776 du 30.12.2007

 archives : www.tunisnews.net


CNLT : Des Peines de mort prononcées à l’issue d’un procès sans plaidoiries

Liberté et Equité: Communique’

AFP: Tunisie: deux salafistes condamnés à mort et huit à la prison à vie

AFP: Tunisie: peine capitale et prison à vie pour des salafistes

La Presse Canadienne: Tunisie: peine capitale à l’encontre de deux salafistes djihadistes


Tunis le 30 décembre 2007

Affaire de Soliman :

Des Peines de mort prononcées à l’issue d’un procès sans plaidoiries

La 4e chambre du Tribunal de première instance de Tunis, présidée par Mehrez Hammami, vient de condamner ce dimanche 30 décembre deux des 30 personnes accusées de terrorisme à la peine capitale. 8 autres ont été condamnés à la prison à perpétuité et le reste des prévenus ont été condamnés à des peines allant de 30 ans à 5 ans de prison ferme. Il s’agit des personnes arrêtées entre la deuxième quinzaine de décembre 2006 et la première semaine de janvier 2007 dans plusieurs villes du pays. Ils sont suspectés d’avoir des liens avec le groupe responsable des confrontations armées avec les forces de l’ordre qui ont eu lieu dans la banlieue sud de Tunis en fin décembre 2006 et qui se seraient soldées par la mort de 12 d’entre eux et de 2 membres de l’armée. Rappelons qu’il n’y a aucun survivant impliqué dans les affrontements.

Cette parodie de procès a été entachée d’irrégularités dès la première audience qui avait eu lieu le 21 novembre 2007.

Une justice expéditive et aux ordres

Alors que le parquet avait disposé de onze mois pour instruire l’affaire, la défense s’est vue octroyer seulement deux renvois d’une semaine pour préparer les moyens de la défense pour un dossier qui contient près de 2000 pages !

Lors de cette audience du samedi 29 décembre, le président de la cour, le tristement célèbre Mehrez Hamami, avait exigé de la défense qu’elle entame les plaidoiries après une audience non stop qui a duré 9 heures d’affilée dans des conditions peu confortables. Celle-ci avait demandé, par la voix du Bâtonnier, le renvoi des plaidoiries à une autre audience, tenant compte qu’il y avait 66 avocats qui devaient plaider (54 pour la défense et 12 pour la partie civile). Mais sa requête a été refusée irrespectueusement par le président. La défense a alors décidé de se retirer ainsi que les accusés ; et le président a poursuivi cette parodie de procès en tête-à-tête avec les avocats de la Khalya (cellule du parti au pouvoir) représentant la partie civile.

La conduite des interrogatoires des accusés a mis en évidence l’intérêt exclusif de la cour pour les éléments à charge et son refus d’entendre les arguments à décharge.

Des violations de procédure en série

         Rappelons que les accusés avaient été battus en pleine audience et sous le regard du président de la cour par des agents de la brigade d’intervention rapide lors de l’audience du 15 décembre (cf. communiqué du CNLT du 15/12/07).

         l’acte d’accusation a été lu avant même que les avocats constitués n’aient eu connaissance du dossier et en l’absence des accusés, contrairement aux règles de procédure.

         Refus systématique de la cour d’examiner les requêtes préalables formulées par les avocats de la défense, notamment les demandes d’examen médical (particulièrement pour un accusé handicapé mental), et refus systématique de permettre à la défense de poser des questions aux accusés par l’intermédiaire du tribunal.

         Des accusés risquant la peine de mort ont eu droit en moyenne à 6 minutes chacun pour répondre aux 9 accusations pesant sur eux devant la Cour.

         Les PV de police ont été falsifiés et les avocats ont produits des rapports établissant la falsification (Témoignages de 14 témoins qui ont assisté à l’arrestation, alertes d’ONG sur ces arrestations antécédentes à la date figurant sur les PV).

         Les pièces saisies n’étaient pas exposées à l’audience… face aux réclamations de la défense, le président a produit des photos, l’une d’elle montrant des boites en métal !

         La torture a été pratiquée systématiquement sur les prévenus qui ont montré à la cour, les traces encore visibles de leurs tortures après 12 mois de détention. L’un d’eux a affirmé avoir subi le supplice du bâton dans l’anus en présence du ministre de l’Intérieur en personne, Rafik Bel Haj Kacem. La cour a refusé systématiquement de consigner ces déclarations, interrompant les accusés afin qu’ils n’achèvent pas leurs phrases.

 

Le CNLT considère cette parodie de justice comme un indice supplémentaire d’une justice aux ordres qui règle des comptes au lieu de rendre la justice conformément à la loi.

– Il dénonce ce verdict inique contre des jeunes considérés comme des boucs émissaires.

– Il dénonce les violations de la loi commises par la 4e chambre du tribunal de première instance et particulièrement par le juge Mehrez Hammami et réitère sa demande de le traduire devant un conseil de discipline et de le révoquer, pour ses violations répétées de la loi.

– Il dénonce les atteintes aux droits des avocats qui ont pris dans cette affaire des proportions inégalées.

– Il demande le réexamen de cette affaire devant une cour impartiale capable de juger en toute sérénité et de permettre aux accusés d’assurer les moyens de leur défense, et de libérer les innocents.

– Il appelle à une mobilisation nationale contre la peine de mort prononcée contre Saber Ragoubi, et Imed Ben Ameur.

Pour le Conseil

La porte-parole

Sihem Bensedrine

Verdict des 30 condamnés dans l’affaire 14502/4 prononcé le 30 décembre 2007

 

  1. Ahmed Mrabet (23 ans) condamné à 30 ans
  2. Ali Arfaoui (43 ans) condamné à perpétuité
  3. Ali Sassi (22 ans) condamné à 30 ans
  4. Amine Dhiab (29 ans) (handicapé mental) condamné à 20 ans
  5. Amine Jaziri (28 ans)  condamné à 30 ans
  6. Badreddine Ksouri (25 ans) condamné à 30 ans
  7. Fethi Salhi (24 ans) condamné à perpétuité
  8. Hatem Ryabi (29 ans) condamné à 10 ans
  9. Imed Ben Amer (34 ans) condamné à mort
  10. Jamal Mellakh (24 ans) condamné à 10 ans
  11. Jawhar Kassar (30 ans) condamné à 15 ans
  12. Jawhar Slama (29 ans) condamné à 20 ans
  13. Kamel Omhani (24 ans) condamné à 15 ans
  14. Khalifa Garraoui (26 ans) condamné à 7 ans
  15. Khelil Zendah (22 ans) condamné à 5 ans
  16. Marouane Khelif (30 ans) condamné à 8 ans
  17. Mehdi Haj Ali (27 ans) condamné à 12 ans
  18. Mejdi Latrach (24 ans) condamné à 30 ans
  19. Mohamed Bekhiti (22 ans) (non voyant) condamné à 12 ans
  20. Mohamed Ben Latifa (24 ans) condamné à perpétuité
  21. Mokhless Ammar (26 ans) condamné à perpétuité
  22. Nafti Bennani (31 ans) condamné à 6 ans
  23. Osama Abadi (25 ans) condamné à perpétuité
  24. Ramzi Aifi (25 ans) condamné à perpétuité
  25. Saber Rakoubi (24 ans) condamné à mort
  26. Sahbi Nasri (26 ans) condamné à perpétuité
  27. Taoufik Houimdi (29 ans) condamné à 30 ans
  28. Wael Ammami (22 ans) condamné à perpétuité
  29. Zied Esid (26 ans) condamné à 30 ans
  30. Zouhayr Jridi (27 ans) condamné à 5 ans

 
 

Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre Liberté et Equité URGENT : sauvez la vie de l’ex prisonnier politique Ahmed Bouazizi 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/ fax : 71 340 860 Email : Liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 30 décembre 2007  

 
Communique’
La quatrième chambre criminelle, présidée par le juge Mehrez Hammami, a prononcé son verdict dans l’affaire dite de Slimane dans la nuit du samedi 29 /12/2007 lors d’un procès inéquitable qui a vu le retrait des avocats à qui n’avait pas été donné le temps nécessaire pour prendre connaissance des dossiers et préparer leurs plaidoiries. Le dossier de l’affaire contient plus de 1000 pages. Seuls ont été entendus les accusés, et on ne s’est pas assuré que l’un d’entre eux était en possession de ses facultés mentales. Ces condamnations vont de la peine capitale à cinq ans d’emprisonnement. Les accusés avaient été intimidés et frappés lors de l’audience précédente, en présence du juge. Voici le détail des condamnations : Condamnés à la peine capitale : Saber Rkoubi, Imed Ben Ameur 8 condamnés à l’emprisonnement à perpétuité : Ramzi Elissa, Oua’il Amami, Sahbi Nasri, Fethi Salhi, Mohammed Beltifa, Ali Arfaoui, Moukhless Ammar, Kamel Ayadi 7 condamnés à 30 ans d’emprisonnement : Ali Sassi, Zyed Sid, Mohammed Amine Jaziri, Badreddine Ksouri, Taoufik Lhouimdi, Mejdi Latrech, Ahmed Mrabet, Condamnés à 20 ans d’emprisonnement : Jaouhar Slama, Mohammed Amine Zyad Condamnés à 15 ans d’emprisonnement : Kamel Oum Héni, Jaouhar Ksar Condamnés à 12 ans d’emprisonnement : Mehdi Bel Hajj Ali, Mohammed Bakhti Condamnés à 10 ans d’emprisonnement : Jameleddine Mellakh, Hatem Riabi Un condamné à 8 ans d’emprisonnement : Marouane Khlif Un condamné à 7 ans d’emprisonnement : Khlifa Elkaroui Un condamné à 6 ans d’emprisonnement : Nafti Bennani Condamnés à 5 ans d’emprisonnement : Zouhaïer Jrid, Mohammed Khlil Zendah Pour le bureau exécutif de l’organisation : Monsieur Zouhaïer Makhlouf (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)



 

Tunisie: deux salafistes condamnés à mort et huit à la prison à vie

TUNIS – Deux des trente Tunisiens jugés depuis novembre pour terrorisme et complot présumé ont été condamnés à mort et huit autres à la prison à perpétuité, a appris dimanche l’AFP de source judiciaire.

Sept autres de ces trente militants comparaissant devant le tribunal de première instance de Tunis pour des faits remontant à décembre 2006 et janvier 2007 ont été condamnés à trente ans de prison.

Les treize restant ont reçu des peines allant de cinq à vingt de prison selon le jugement annoncé par le président de la 4e chambre criminelle Mehrez Hammami, après une audience marathon marquée par un retrait de protestation des avocats de la défense dans la nuit de samedi à dimanche.

Les prévenus les plus lourdement condamnés ont été jugés coupables notamment d’appartenance à une organisation terroriste, assassinats, maniement d’armes, troubles et « incitation de la population à s’entretuer ».

La cour, qui a délibéré durant plus de dix heures, a écarté les accusations de complots et « tentative d’attaques visant à renverser le régime », deux motifs mentionnés dans l’acte d’accusation pour 29 des 30 prévenus.

Les membres du groupe se nommant « Armée d’Assad Ibn Fourat » ont été jugés pour implication dans les accrochages armés qui ont eu lieu entre décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon un bilan officiel.

Selon Tunis, le noyau du groupe s’était infiltré en 2006, avec des armes et munitions par la frontière algérienne après avoir séjourné dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.

La plupart des meneurs tunisiens, y compris leur chef Lassad Sassi, un ancien gendarme et vétéran d’Agfhanistan, sont morts dans les affrontements. Parmi eux figurait un seul étranger, un Mauritanien identifié uniquement par le prénom de Chokri.

Le procès ouvert à la presse a été suivi par une diplomate américaine et s’est déroulé au milieu d’un dispositif de sécurité exceptionnel, avec de nombreux policiers armés dans et aux abords du palais de justice.

(©AFP / 30 décembre 2007 12h59


 

Tunisie: peine capitale et prison à vie pour des salafistes

TUNIS (AFP) — Deux salafistes tunisiens ont été condamnés à mort et huit à la perpétuité pour appartenance à une organisation terroriste et implication dans des affrontements avec les forces de sécurité ayant fait au moins 14 morts près de Tunis entre décembre 2006 et janvier 2007. Sept autres salafistes ont été condamnés à trente ans de prison par le tribunal de première instance de Tunis, qui les jugeaient pour « adhésion à une organisation terroriste, assassinats, maniement d’armes, troubles et incitation de la population à s’entretuer ». « Allahou Akbar! Ils ont tué nos hommes les plus forts. Ils nous combattent à cause de notre foi en l’Islam et la charia! », a lancé Ali Arfaoui, 42 ans, peu avant d’entendre sa condamnation à perpétuité. « Je n’ai pas peur de la mort, le paradis m’attend! », a crié ce prévenu évacué samedi de l’audience pour avoir tenu à exhiber des marques de torture subies, selon lui, lors des interrogatoires de police. D’autres ont insisté pour décrire des traitements « dégradants » dont ils auraient été victimes, niant en bloc les accusations contre eux et affirmant que des aveux leur avaient été « arrachés ». La cour a écarté les accusations de complots et « tentatives d’attaques visant à renverser le régime » figurant dans l’acte d’accusation concernant 29 des 30 prévenus. Les membres de ce groupe, appelé « Armée d’Assad Ibn Fourat », ont été jugés pour leur implication dans les accrochages armés qui ont eu lieu entre décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, et qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon un bilan officiel. Selon Tunis, le noyau du groupe s’était infiltré en 2006, avec des armes et munitions par la frontière algérienne après avoir séjourné dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Branche d’Al-Qaïda au Maghreb. Ses membres s’étaient retranché dans un « camp » à Ain Tbournek, sur les hauteurs de Grombalia (40 km de Tunis). Ces violences, les plus importantes depuis l’attentat revendiqué par Al-Qaïda contre une synagogue à Djerba – 21 morts le 11 avril 2002 – avait fait craindre une extension des opérations de cette organisation terroriste mais aucune mention n’en a été faite durant le procès. Quatre meneurs, y compris le chef du groupe, Lassad Sassi, ancien gendarme et vétéran d’Agfhanistan, sont morts dans les affrontements. Parmi eux, figurait un seul étranger, un Mauritanien. La Banque centrale et une « zone de sécurité » ont été évoquées durant les débats comme cibles possibles, alors qu’au moment des faits les autorités avaient affirmé que des diplomates et ambassades (nldr: Etats-Unis, Grande Bretagne) étaient visés. Niant tout projet terroriste dans leur pays, plusieurs accusés ont revendiqué leur adhésion à la pensée salafiste et leur désir de combattre en Irak contre la coalition menée par les Etats-Unis. Treize autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de cinq à vingt de prison après une audience marathon marquée par le retrait des avocats de la défense dans la nuit de samedi à dimanche qui entendaient ainsi protester contre le refus brutal de la Cour de donner la parole au bâtonnier Bechir Essid. La défense prévoit de faire appel du jugement, qui a dénoncé « un procès inéquitable » entaché de « nombreuses violations et irrégularités ». La peine de mort est toujours en vigueur en Tunisie, la dernière sentence de ce type ayant été prononcée il y a quatre semaines, mais aucune exécution, principalement par la pendaison, n’aurait eu lieu ces dernières années.

 

 


 

Tunisie: peine capitale à l’encontre de deux salafistes djihadistes

TUNIS – Deux salafistes djihadistes tunisiens, sur les trente prévenus impliqués dans des affrontements armés avec les forces de l’ordre, ont été condamnés dimanche à la peine capitale par la quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, a-t-on constaté sur place.

Reporté à quatre reprises à la demande de la défense, le procès était entouré d’un important dispositif sécuritaire. Il s’est déroulé en présence de plusieurs journalistes et d’une diplomate américaine, Susannah Cooper.

Le verdict a été rendu au terme d’une audience-marathon qui a débuté samedi matin et qui a été marquée par le retrait de la plupart des avocats de la défense en raison de l' »absence de garanties pour un procès équitable », selon le bâtonnier Béchir Essid.

Les deux condamnés à mort sont Saber Ragoubi, un ouvrier âgé de 24 ans, et Imed Ben Ameur, un menuisier de 34 ans, reconnus coupables d' »incitation de la population à s’entretuer » et de « provocation du désordre et du meurtre sur le territoire tunisien dans le cadre d’un projet terroriste ».

Huit autres accusés ont été condamnés, pour les mêmes griefs, à la prison à perpétuité, tandis que des peines allant de cinq ans à trente ans de prison ont été prononcées contre les autres accusés pour « appartenance à une organisation ayant adopté le terrorisme comme moyen de réaliser leurs desseins » et « détention et transport de produits explosifs ».

Le tribunal n’a pas retenu, en revanche, les chefs de « complot contre la sûreté intérieure de l’Etat » et la « tentative de renverser le régime » figurant dans l’acte d’accusation.

« C’est une justice expéditive », a déploré l’un des avocats de la défense, Me Samir Ben Amor. Il a déclaré qu’il fera appel à ce jugement qu’il a qualifié d' »inique ».

Lors de leur interrogatoire, les prévenus ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Ils ont déclaré que les aveux consignés dans les procès-verbaux du dossier leur ont été extorqués sous la contrainte.

Les accusés ont été arrêtés à la suite d’accrochages armés avec les forces de l’ordre qui se sont produits fin décembre 2006 et début janvier 2007 près de Tunis, causant la mort d’un militaire, d’un agent de police et de douze membres du groupe salafiste, selon un bilan officiel.

Le noyau du groupe baptisé « soldats d’Assad Iibn Fourat », du nom d’un chef de guerre arabe, était composé de six personnes, cinq Tunisiens et un Mauritanien. Ils s’étaient infiltrés, munis d’armes et de munitions, par la frontière algérienne, d’après le ministre de l’intérieur, Rafik Haj Kacem. Ils auraient eu des liens avec l’ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), converti en branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.

(Source: La Presse Canadienne le 30 decembre 2007)

 


 

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