2 mai 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°3996 du 02.05.2011


Front démocratique des forces de progrès et de modernité – Communiqué
kapitalis:Le journaliste tunisien Sofiane Chourabi primé en Algérie
Appel « Pour un pôle démocratique, culturel et progressiste »
An-Nahdha Movement: Statement on the events of Monastir

AFP: Tunisie: un socialiste français dénonce la « duplicité » des mouvements islamiques

AFP:Désordre et transition démocratique, où en sont les Tunisiens?
AFP: La Tunisie post-Ben Ali émet un timbre sur la liberté de la presse

Amor Harouni:Désinformation Journalistique


REVUE DE PRESSE

Communiqué de presse


 

Suite à l’invitation lancée par l’appel www.assezdedivisions.org les représentants des partis politiques suivants :

MUP : Mouvement de l’Unité Populaire

FDTL : Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés

PDP : Parti Démocratique Progressiste

PSG : Parti Socialiste de Gauche

MPD : Mouvement des Patriotes Démocrates

L’Alliance Républicaine

URP : Union Républicaine Populaire

Mouvement Ettajdid

MRD : Mouvement pour la Réforme et le Développement

AFEK TOUNES

FPU : Front Populaire Unioniste

PTPD : Parti du Travail Patriotique et Démocratique

Ainsi que les représentants des différentes initiatives et plateformes citoyennes :

Initiative citoyenne

Les assises de la société civile

Le manifeste du 20 mars

Pour un pôle démocratique, culturel et progressiste.

 

Ont débattu dimanche 1er mai de l’opportunité de la mise en place d’un front démocratique des forces de progrès et de modernité. De nombreuses personnalités du monde syndical et professionnel et des organisations de défense des droits de l’Homme étaient présentes à cette rencontre et ont aussi participé à cet échange de points de vue.

Au vu de la richesse du débat et de sa diversité, les participants ont décidé d’organiser une nouvelle rencontre vendredi 06/05/11, pour poursuivre ces échanges et ces réflexions et les faire progresser.

Les signataires de l’appel www.assezdedivisions.org tiendront la société civile et l’opinion publique de notre pays informées, en toute clarté et transparence, de l’avancement de ces rencontres et de la poursuite des efforts des unes et des autres parties prenantes, et ils rappellent que les citoyens ont manifesté à travers un large soutien à cette démarche, leur grande préoccupation de la nécessité de l’unité des forces de progrès et de modernité et qu’ils attendent des forces politiques présentes, un sens des responsabilisées à la hauteur de l’instant historique que traverse notre pays.

Vous pouvez compter sur nous, pour maintenir les conditions de la poursuite du dialogue et des résultats. Le temps presse


Le journaliste tunisien Sofiane Chourabi primé en Algérie


Lundi, 02 Mai 2011 10:35 retweetLe quotidien ‘‘El Khabar’’ a annoncé dimanche l’attribution du prix de la liberté de la presse Omar Ouartilane 2011 à notre confrère Soufiane Chourabi. «Sofiane Chourabi a dignement incarné l’aspect professionnel ainsi que l’engagement manifesté par le journalisme issu des nouvelles technologies de l’information en Tunisie dans la résistance contre l’arbitraire imposée à toutes les formes de liberté par le régime de Ben Ali», peut-on lire dans un communiqué.
Le jury, présidé par Ahmed Bedjaoui, composé de personnalités issues de différents pays, a pris en considération «le fait que Sofiane Chourabi a exercé son talent en Tunisie, pays pionnier des récents changements démocratiques dans l’espace arabe». Le communiqué ajoute: «Le jury considère que ce prix distingue toute une génération de journalistes et particulièrement les femmes de la profession, qui ont manifesté un courage sans précédent et un savoir-faire exemplaire dans la défense des libertés démocratiques».
C’est le 3 octobre 2011, date de commémoration de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste d’‘‘El Khabar’’ Omar Ouartilane, que la cérémonie de remise du prix éponyme aura lieu.


Appel « Pour un pôle démocratique, culturel et progressiste »


Le 24 juillet 2011, jour de l’élection par les Tunisiennes et les Tunisiens de leur Assemblée Constituante, sera un rendez-vous décisif pour chacun d’entre nous. Cette grande première de la vie démocratique et électorale du pays servira à formuler et à établir le pacte social ainsi que le système politique déterminant l’avenir de la Tunisie pour plusieurs décades. La scène politique est marquée par la constitution de différents pôles et alliances entre des mouvements et partis politiques qui partagent les mêmes visions sociétales et politiques, dépassant ainsi leurs différends dans l’appréciation de la situation présente et des orientations à suivre.

La famille démocratique et progressiste qui, dans ses différentes composantes, courants et partis, s’est battue de longue date et de haute lutte contre la tyrannie et l’arbitraire, pour la liberté et la dignité, est parmi les plus importants de ces blocs politiques. Elle tente aujourd’hui d’unir ses rangs et de canaliser son combat dans un pôle capable de peser lors de la prochaine échéance électorale. De nombreuses initiatives indépendantes appellent en effet à cette union. Nous joignons nos voix aux leurs.

Mus par les idéaux patriotiques, culturels et humanistes que nous avons en partage avec de nombreuses franges de notre société, nous voulons contribuer à consolider l’équilibre de ces forces en vue de garantir l’expression démocratique et le respect des objectifs de la révolution.

– Nous, militantes et militants indépendants, démocrates et progressistes appelons :

1. À la nécessaire création d’une plateforme politique élargie réunissant tous les partis et mouvements progressistes et démocrates autour des exigences de la Révolution : la dignité, la liberté, la justice sociale, l’égalité, la démocratie, la consolidation des valeurs de la modernité et l’établissement d’un régime républicain assurant les libertés collectives et individuelles, les droits culturels, économiques et sociaux, le droit à un environnement respectueux des droits des générations futures.

2. À la participation aux élections de l’Assemblée Constituante sur la base de listes unifiées réunissant partis politiques, groupements et indépendants se reconnaissant dans ce large Pôle.

3. À élaborer d’urgence, avec l’accord de toutes les composantes du Pôle, une feuille de route établissant avec précision les diverses actions à mener

POUR LES TUNISIENS QUI VEULENT SIGNER SIGNER : http://www.petitions24.net/signatures/appel_pour_un_pole_democratique_culturel_progressiste_traduction/


 
In the Name of God, Most Beneficent Most Merciful
An-Nahdha Movement
 

Statement on the events of Monastir


 
On Saturday 30 April, the city of Monastir witnessed unfortunate events, namely an attack by a group of individuals, estimated to number over 200, on the the city’s cultural centre where preparations were underway for a public meeting organised by An-Nahdha Party’s regional branch, to which Samir Dilou, member of the Party’s political committee was invited.
 
The attackers initially gathered in front of the centre, shouting slogans glorifying the former president and other provocative slogans with the aim of inciting a reaction from the meeting’s participants. They then began to throw large rocks at the centre’s front side, causing considerable damage to its glass panels. The attackers used iron chains, sticks and gas canisters in their indiscriminate attack on the unarmed participants.
 
Members of the meeting’s organising committee tried to intervene and inquire about the causes of such an attack and bring calm. Faced with the attackers’ insistence on continuing their attack, the organisers contacted the city’s mayor around 1.30 p.m. to inform him of the matter and request intervention by the police and the undertaking of the necessary steps in order to protect the meeting’s participants. However, no police force arrived, and not a single policeman was seen. This led the organisers to seek help and protection from the army, but that was also in vain.
 
Meanwhile the Party’s secretary general, Mr. Hammadi Jebali, contacted the interior minister to inform him of the situation and request help. The minister’s response was to condemn the attack, adding that the Party could have held this intellectual meeting elsewhere.
 
This savage attack on a public intellectual meeting in a governmental institution that is open to all led to considerable distress to the meeting’s organisers and the terrorising of participants, a number of whom fainted as a result of the gas fired into the hall.
 
A number of eyewitnesses from the residents of Monastir who were at the scene from the beginning and the organisers confirmed that the attackers were outsiders unknown in the city of Monastir. They were clearly well-organised as they had gathered well before the beginning of the meeting, and the manner in which they executed their attack on the cultural centre indicates that the attack was meticulously planned and coordinated such that it would take place in the absence of any police presence. This brings to mind the way militias of the dissolved RCD have previously operated with impunity and systematic methods.
 
An-Nahdha Movement strongly condemns this savage attack on the organisers and participants of this public meeting and considers it to be undoubtedly the barbaric work of the remnants of the militias of the old regime. Moreover, it:
 
1. Expresses astonishment at the absence of the police to protect citizens participating in the meeting, and the lack of response of security forces to the pleas of help. The protection of citizens and guaranteeing their right to participation in civil and political life are the exclusive responsibility of the police, to be fulfilled in an unbiased way and within the confines of the law.
 
2. Believes this attack to be in no way attributable to the ordinary residents or cultured elite of Monastir, this city which has suffered like others from the policies of marginalisation and exclusion under the deposed former president. It continues to aspire to practice its right to peaceful civil and political work, far from violence and the promulgation of the spirit of hostility and will to eradicate national political partners, regardless of their intellectual and political tendencies.
 
3. Stresses its right to open a judicial investigation into the above events, including not only the attackers, but also the failure of the police to intervene, thus providing indirect protection to the attackers.
 
4. Emphasises that it will remain committed to civil and political action based on the respect of difference and civilised dealings with political partners. It calls on its members, supporters and grass roots not to be drawn into reacting to such provocative acts which are expected to re-occur in the future in other places and occasions, with the aim of implicating the Movement’s members and supporters into acts of violence to be then used for media exploitation, trials and tarnishing its image in the eyes of the public.
 
5. Highlights that its determination to expose such acts and barbaric attacks on its intellectual and political meetings is not only restricted to the aim of protecting its right to civil and political work, but further defending the right of all political groups that are committed to democratic practice and transparency in order to achieve the aims of the revolution and stand against its enemies – the remnants of the old regime and its dissolved party which has proven its failure and which must not hope to regain the public’s trust through use of violence and preventing access to information.
 
6. Calls on all political, civil and human rights groups to realise the danger of such acts, which are becoming repetitive, in a systematic coordinated fashion by forces hostile to the Tunisian revolution. It stresses that silence in the face of such incidents will lead to similar attacks which will gradually target all political trends, except those that will – through their silence – be partners in one way or another in such practices, in a flagrant political opportunism aiming at gaining the support of remnants of the old regime and dissolved party.
 
7. Appeals to all national media outlets to contribute, with neutrality and professional responsibility, to exposing such undemocratic practices and presenting them within the right context in order to inform the public and support the aims of the revolution.
 
Abdallah Zouari, An-Nahdha Media Office
 
Tunis, 30 April 2011

URGENT

A TOUTES LES ELUS/ES, ASSOCIATIONS, SYNDICATS,ORGANISATIONS POLITIQUES, CITOYEN/NES DÉMOCRATES ET PROGRESSISTES

APPEL A LA SOLIDARITÉ

DES JEUNES IMMIGRES TUNISIENS VENUS DE LUMPEDUSA OCCUPENT UN IMMEUBLE A PARIS AU 51 AVENUE SIMON BOLIVAR PARIS 19ème métro Pyrénées contact : OMEYYA : 06 99 87 56 23

RÉUNION A L’UNION LOCALE CGT PARIS 19 ème A 14H30 LUNDI 2 MAI 2011

1 RUE DE NANTES PARIS 75019 métro crimée

Pour la FTCR le président Tarek BEN HIBA

 


Tunisie: un socialiste français dénonce la « duplicité » des mouvements islamiques


AFP, le 1er Mai 2011 à 01h02 GMT
TUNIS, 01 Mai 2011 (AFP) – Le député socialiste français Arnaud Montebourg a dénoncé ce week-end la « duplicité » des mouvements et partis islamiques tunisiens, contre lesquels les « forces progressistes » doivent s’unir, selon lui.
Lors d’un forum organisé ces trois derniers jours à Hammamet (80 km au sud de Tunis) par un hebdomadaire tunisien, Réalités, M. Montebourg a estimé que la campagne électorale actuelle du parti islamique Ennahda, en prévision des élections du 24 juillet prochain, était « toute en duplicité ».
Le 24 juillet, les Tunisiens sont appelés à élire une assemblée constituante pour rédiger la constitution de la future IIè république.
Evoquant les quelque 60 partis légalisés depuis la chute du régime du président Ben Ali le 14 janvier, Arnaud Montebourg a évoqué un certain « brouhaha démocratique » à cause duquel « les Tunisiens se dirigent vers les messages simplistes, les plus clairs et les plus proches d’eux ».
« Le message islamiste a ces avantages pour l’instant et exige qu’une alternative alliant la même clarté, la même simplicité et la même proximité soit construit du côté progressiste et moderniste », a expliqué le député français, qui dit ne pas avoir souhaité rencontrer les responsables du parti Ennahda.
Interdit et pourchassé sous le régime Ben Ali, Ennahda a été légalisé le 1er mars dernier.
Rached Ghannouchi, 69 ans, a fondé en 1981 Ennahda (Renaissance) avec des intellectuels inspirés par les Frères musulmans égyptiens. Il dit aujourd’hui représenter un islam modéré proche de l’AKP turc.
Son mouvement avait été réprimé après les législatives de 1989, où les listes qu’il soutenait avaient recueilli au moins 17% des suffrages. Il avait alors quitté son pays pour l’Algérie, puis Londres, où il a vécu en exil jusqu’à la révolution tunisienne.
Selon M. Montebourg, les droites européennes, « particulièrement française, ont besoin des islamistes au sud pour alimenter la peur et construire l’opposition permanente entre nos cultures ».
Le député en a profité pour critiquer la réponse et l’appui de la France et de l’Union européenne à la révolution tunisienne.
Evoquant l’aide française de 350 millions d’euros au regard de « la modique somme de 4.589 milliards d’euros dépensés pour sauver le système bancaire européen », Arnaud Montebourg a estimé que « les préférences affichées par l’UE ne sont pas à la hauteur des espérances suscitées par les révolutions arabes ».
Concernant l’immigration tunisienne, il a dénoncé des « mises en scène politiques » des gouvernements français et italien, des « gouvernements en difficulté qui cherchent des électeurs à n’importe quel prix ».

Désordre et transition démocratique, où en sont les Tunisiens?


AFP, le 29 avril 2011 à 09h08 GMT
Par Kaouther LARBI
 
TUNIS, 29 Avr 2011 (AFP) – La révolution n’a que trois mois et déjà elle divise les Tunisiens: pour certains elle n’a abouti jusqu’à présent qu’au désordre et l’insécurité, pour les plus optimistes elle va réussir mais doit passer par une étape difficile qui peut durer 4 ans.
 
« On ne peut même pas sortir tranquillement la nuit avec tous ces braquages, franchement j’ai peur de quitter la maison après 20H00. Est-ce que manifester tous les jours, critiquer tout le monde, vendre n’importe quoi sur les trottoirs, circuler comme des fous, se garer n’importe comment, signifie que nous vivons en pleine démocratie? Vraiment c’est malheureux ce qui se passe en Tunisie! » s’énerve Souha, une employée de banque.
 
Depuis le 14 janvier, jour de la fuite du président Ben Ali, des jeunes manifestent chaque jour au centre de Tunis, sans parler des grèves et des sit-in dans plusieurs sociétés pour des augmentations et des titularisations.
Mardi, le Premier ministre Béji Caïd Essebsi a tiré la sonnette d’alarme en dénonçant des « débordements inacceptables », citant entre autres les manifestations trop fréquentes.
 
« Je rappelle à tous les Tunisiens qu’ils sont concernés par cette situation » qui « menace » la production de quelques entreprises importantes, « ce qui ne sert pas l’intérêt du pays », a-t-il averti gravement.
 
Dans la presse on voit de plus en plus d’éditoriaux et commentaires critiques de « citoyens ».
 
« J’ai mal à mon pays », dit l’un, « où sont les promesses faites au nom de la révolution? », dit une autre, quand un troisième, ancien directeur de l’Ecole Nationale d’Administration, dénonce « les dérapages du comportement +dégagiste+, un néologisme sur le célèbre « dégage! » qui a emporté Ben Ali.
 
« Dans toutes les transitions démocratiques, il y a du désordre et c’est normal. Après 55 ans de répression (depuis l’indépendance, ndlr) les gens éprouvent le besoin de parler, d’extérioriser tout ce qu’ils ont sur le coeur. Les Tunisiens ne sont pas encore habitués à s’exprimer de façon organisée », estime le sociologue Moncef Wannas.
 
« C’est une étape obligée quand on passe d’un régime autoritaire à la démocratie », estime le politologue Slah El-Jourchi.
 
 
Selon lui, il y a des « résidus » de l’ancien régime qui « essayent toujours de freiner tout processus démocratique » sans parler des « nouvelles forces (politiques) qui n’ont pas encore une vision claire »
 
Les manifestations et sit-in à répétition « ne peuvent que fragiliser nos institutions et augmenter le taux de chômage et j’ai peur que ces phénomènes persistent durant la période des élections », poursuit Slah El-Jourchi.
 
Le 24 juillet, les Tunisiens voteront librement pour la première fois depuis l’indépendance pour élire une assemblée constituante chargée de jeter les bases d’une IIè république.
 
« Pour beaucoup de Tunisiens, la révolution ça ne signifie que +faire ce qu’on veut+. Ils risquent de le payer cher car ça n’aboutira qu’à un sentiment de désespoir contraire aux principes de la révolution: l’optimisme et la motivation pour réaliser des changements », dit encore Slah El-Jourchi.
 
Pour Hmida Ennaïfer, un islamiste indépendant et écrivain « ce n’est pas le désordre total ». « Il y a des braquages, des vols, de la torture dans les prisons depuis longtemps mais l’ancien régime faisait en sorte que ça ne se voit pas. Maintenant le couvercle a sauté », juge-t-il.
 
« Nous sommes dans une période de transition révolutionnaire, avec des violences verbales et parfois physiques ». « On ne pourra parler de transition démocratique qu’après l’élection » de juillet », affirme-t-il.
 
Mabrouka, une vidéaste, est nettement plus positive: « il y a peut-être du désordre et de l’insécurité, mais il y a aussi la liberté », se réjouit-elle.
 
« Maintenant je peux traiter tous les sujets, même les plus audacieux, sans autorisation et sans avoir peur de la réaction des autorités. Pourvu que ça dure », espère Mabrouka.
 

La Tunisie post-Ben Ali émet un timbre sur la liberté de la presse


AFP le 02/05/2011 à 18:56
TUNIS – La Tunisie post-Ben Ali va émettre un timbre à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, a indiqué à l’AFP une responsable de la poste tunisienne, Olfa Mokaddem.
Ce timbre, tiré à 500.000 exemplaires et d’une valeur d’environ un centime d’euros, sera émis dans un contexte particulier après la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier précédée par une révolte sans précédent qui aura eu raison de 23 ans de pouvoir sans partage au palais de Carthage.
La liberté de la presse est symbolisée sur le timbre par une colombe apparaissant sur un fond bleu déployant ses ailes et sur laquelle le terme liberté de la presse est écrit notamment en arabe, français, japonais, anglais, chinois, espagnol, allemand, et russe.
Une main retenue par une chaîne brisée et tenant un stylo apparaît également sur le timbre où se devine l’emblême de l’ONU. L’Assemblée générale des Nations unies a instauré la journée mondiale de la liberté de la presse en 1993.
Par AFP

 
Désinformation Journalistique

 
Ecrit par Amor Harouni-Tunisie
 
Tunis le 1er Mai 2011
 
L’un des désinformateurs en puissance a pour nom le Journal La Presse. Je parle en connaissance de cause du fait que je suis l’un de ses lecteurs depuis les années 1950, du temps de la colonisation, puis de l’indépendance du pays en 1956 ensuite sous le régime Bourguibien et finalement du despote et champion de la dictature du changement maudit et lugubre du 7 novembre 1987 qui a duré 23 années de pouvoir absolu. Il y’a lieu de rappeler que ce journal n’a pas été le seul je cite Le Renouveau et El Horria du parti unique et bien d’autres ont été la source de la désinformation et leurs seules satisfactions étaient pratiquement le but de propager certaines fausses nouvelles et la propagande élogieuse du grand et unique homme seul capable de diriger le pays et ce, dans tous les domaines avec sa politique géniale et clairvoyante d’humanisme allant jusqu’à nous faire comprendre qu’il n’y avait même pas place à l’impossible. Par contre, il s’est avéré être le premier dictateur du globe battant ainsi et de loin Franco et Pinochet et les autres, il s ’agit d’un mafieux, gangster, voleur d’argent et de trésors (pour les beaux yeux de sa meneuse leïla spécialiste en camouflage et maquillage) tortionnaire, assassin. Partant de ce c.v., cette personne se révèle incompétente à la gouvernance, lâche et atteinte de la maladie de la paranoïa.
 
Parallèlement, ses magouilleurs (l’entourage) ont profité naturellement de sa faiblesse criante et ont rempli leurs poches illégalement durant plus de 2 décennies de pouvoir hors la loi, catastrophique, hideux et inhumain. Il est à noter que sa stratégie de la soif du pouvoir a été à l’origine des élections de 1990 qui ont été falsifiées suite aux déluges de la mouvance islamiste dans les urnes, alors il ne lui restait plus qu’un seul remède, c’est celui de se débarrasser du parti de la tendance Islamiste d’Ennahdha définitivement d’où commença la terreur, les procès dans les tribunaux militaires, des assassinats, kidnappings, torture par la police politique, condamnations et emprisonnement de 30.000 (trente milles dirigeants et membres) pour des accusations infondées, telles qu’appartenance à un parti non reconnu, coup d’état, assassinat du président, de terrorisme, et idéologie importée et j’en passe.
 
Par ailleurs, je constate que la Presse qui n’a pas mis de temps pour retourner la veste, continue néanmoins d’éditer certains articles des mêmes attaques et slogans d’antan, tels qu’obscurantisme, extrémisme, terrorisme, nébuleuses et autres insultes et le comble ce journal se contredit du jour au lendemain et se prend maintenant pour le fervent défenseur de la révolution et de la démocratie tout en prônant indirectement l’exclusion pure et simple de la mouvance Islamiste et défend également la laïcité importée, origine d’une vie dévergondée qui n’est pas de nos US et coutumes.
 
Jusqu’à présent, rien n’a changé malgré qu’on laisse entendre qu’il y’a des réformes mais, malheureusement rien ne se pointe à l’horizon. Par ailleurs, ce n’est pas étonnant en raison de la présence des vieux clous rouillés de l’ancien régime qu’il faut arracher et ce pour le bien du pays, ce qui veut dire sécurité et stabilité. Je crois que dans ce marasme, il faut s’activer et ne pas se taire, la devise est : « de bien faire et laisser braire » et comme le dit le dicton, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il ne reste plus qu’à espérer et attendre le déclic souhaité du vrai changement des mentalités. Ce qui permettrait l’instauration d’une gouvernance saine et durable pour la satisfaction du peuple Tunisien dans tout son ensemble.
 
Gloire à nos Martyrs.

Pr Par Ridha Kéfi

Tous les assassinats sont condamnables, mais certains le sont moins que d’autres. Celui d’Oussama Ben Laden ne l’est pas, en tout cas, au regard des Tunisiens. Et pour cause… Dès son implantation en Afghanistan, Al-Qaïda a attiré comme un aimant un grand nombre de jeunes tunisiens ayant succombé aux sirènes du jihadisme. Beaucoup de ces jeunes se sont retrouvés par la suite au pénitencier américain de Guantanamo. D’autres ont trouvé la mort dans les champs de bataille en Afghanistan, en Irak et ailleurs. D’autres enfin ont été arrêtés, dans des pays européens et arabes, et condamnés à des peines de prison pour adhésion à des groupes armés et/ou implication dans la planification d’attentats terroristes.

Les tyrans et leurs alter ego, les terroristes Aucune étude ou enquête sérieuse n’a été réalisée sur les Tunisiens d’Al-Qaïda, mais certains rapports de l’armée américaine publiés au milieu des années 2000 estimaient que la Tunisie comptait, à l’époque, le plus grand nombre de jihadistes arrêtés en Irak… rapporté au nombre d’habitants. Seule la Libye de Kadhafi avait fait «mieux». Ce qui démontre, si besoin est, la relation de cause à effet existant entre la dictature et le jihadisme, l’une alimentant l’autre pour mieux se justifier en retour. J’ai d’ailleurs développé cette hypothèse, il y a près de dix ans, dans un article intitulé «Le silence des agneaux dans le monde arabe», parue dans ‘‘Jeune Afrique’’ (N° 2140, du 15 au 21 janvier 2002) et reprise par ‘‘Le Monde’’ (du 24 janvier 2002). J’avais alors attribué la responsabilité de l’état de délabrement général dans le monde arabe «aux tyrans et à leurs alter ego, les terroristes». Est-ce à dire que la fin des tyrannies, sous les coups de boutoir des révolutions arabes en cours, annonce aussi la fin du terrorisme? Nous le pensons. La concomitance de l’assassinat de Ben Laden et de la chute des régimes de Ben Ali en Tunisie, de Moubarak en Egypte, et même, bientôt, de Kadhafi en Libye, de Salah au Yémen et d’Assad en Syrie n’est pas le fruit du hasard. C’est le début d’un nouveau cycle de l’Histoire de la région qui commence, dont les caractéristiques et les acteurs ne tarderont pas à émerger.

Des balles dans la tête Revenons cependant à Ben Laden. Le chef du groupe terroriste Al-Qaïda se cachait dans une résidence située près d’une académie militaire pakistanaise à Abbotabad, à moins de deux heures de route d’Islamabad lorsqu’il a été tué dans la nuit de dimanche à lundi lors d’une opération menée par la Cia, l’agence de renseignement américaine, et impliquant des hélicoptères et des forces au sol. «Après minuit, un grand nombre de commandos ont encerclé le complexe. Trois hélicoptères étaient en survol. Tout à coup, des tirs ont éclaté en provenance du sol et en direction des hélicoptères», a raconté un habitant, Nasir Khan, à l’agence Reuters. «Il y a eu des échanges de tirs intenses et j’ai vu un hélicoptère chuter», a poursuivi cet habitant, qui a suivi la scène du toit de sa maison. Des responsables des services de sécurité pakistanais ont déclaré que l’opération, menée vers 1h30 du matin, avait impliqué des hélicoptères et des troupes au sol et que les forces pakistanaises y avaient participé. La chaîne de télévision Express 24/7 a diffusé une image montrant ce qu’elle a présenté comme étant Ben Laden touché par balles à la tête, le bas du visage défiguré. Fin tragique, et violente, à l’image du parcours de ce Saoudien d’origine yéménite, riche héritier d’une famille de bâtisseurs qui a utilisé sa fortune pour mettre en place un réseau terroriste parmi les plus redoutables au monde.

L’attentat de Djerba Depuis sa création au milieu des années 1990, Al-Qaïda a semé la terreur partout où il a pu recruter des agents. Si les attentats contre les deux tours du World Trade Center, à New York, le 11 septembre 2001, qui ont fait plus de 3.000 morts, ont été les plus spectaculaires et les plus tragiques, Al-Qaïda en a commis des dizaines d’autres à travers le monde qui ont fait des dizaines de milliers de morts, en majorité des musulmans: de Madrid à Karachi, de Londres à Istanbul, de Casablanca à Bali… La Tunisie, on le sait, n’a pas échappé à la folie meurtrière de Ben Laden et de ses hommes. Souvenons-nous de l’attentat de Djerba, le 11 avril 2002. Ce jour-là, un camion citerne rempli d’explosifs a sauté devant la synagogue de la Ghriba, au cœur de l’île. L’attaque, revendiquée par Al-Qaïda, a tué 14 touristes allemands, cinq Tunisien et deux Français. L’attaque, comme on le saura par la suite, a été perpétrée par un kamikaze Tunisien, Walid Nawar, qui était embrigadé par deux éléments d’Al Qaïda, le Koweïtien Khalid Cheikh Mohammed, l’un des planificateurs de l’attentat de New York, et l’Allemand converti à l’islam Christian Ganczarski. Depuis, l’activité touristique dans l’île n’a jamais pu retrouver son rythme d’avant. Le nombre de touristes allemands se rendant en Tunisie chaque année a même chuté de 1,1 millions en 2000 à moins de 400.000 en 2002 et ce chiffre n’a pas beaucoup évolué depuis.

Le rapt des deux touristes autrichiens Six ans plus tard, le 22 février 2008, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a kidnappé, au sud de la Tunisie, un couple de touristes autrichiens, Wolfgang Ebner, 51 ans, et Andrea Kloiber, 43 ans, qui ont été transférés au nord du Mali. Dans le message revendiquant le kidnapping, diffusé le 10 mars, Al-Qaïda a traité la Tunisie d’«Etat apostat» et menacé les touristes occidentaux qui se rendraient dans notre pays, prévenant «que les mains des moudjahidines peuvent les atteindre où qu’ils se trouvent sur le sol tunisien.» Les deux otages ont finalement été libérés, le 31 octobre, au terme de 252 jours de séquestration, et après le payement d’une rançon de quelque 2 millions d’euros. D’autres otages européens, kidnappés par l’Aqmi dans d’autres zones du Sahara et du Sahel n’ont pas eu cette chance. Certains ont même été sauvagement assassinés. Comme dans le cas des touristes allemands après l’attentat de Djerba, le flux de touristes autrichiens vers la Tunisie a accusé le coup de la grande médiatisation du rapt du couple Ebner-Kloiber. Tout cela pour dire que la mort de Ben Laden, si tant est qu’elle annonce le démantèlement de son réseau, déjà largement affaibli, serait donc une très bonne nouvelle pour l’humanité tout entière. Les Tunisiens, qui ont souffert eux aussi des conséquences néfastes de ses folies meurtrières, n’ont aucune raison de le pleurer. Ils en ont beaucoup, en revanche, pour se sentir soulagés.

Source : « Kapitalis » Le 02-05-2011

Chérèque affirme qu’il faut accueillir les migrants tunisiens


 

« Au moins provisoirement », quitte à négocier dans un deuxième temps « leur retour quand ils auront choisi un gouvernement », estime le secrétaire générale de la CFDT.

Le secrétaire général de la CFDTFrançois Chérèque a affirmé dimanche 1er mai sur Europe1 que la France et l’Europe devaient accueillir « au moins provisoirement » les migrants tunisiens, alors que les arrestations de jeunes sans papiers en provenance de ce pays se multiplient.

Interrogés sur l’arrivée en France, via l’Italie notamment, de sans-papiers tunisiens et la volonté du gouvernement de les renvoyer dans leur pays, François Chérèque a estimé que « dans un premier temps, le problème n’est pas de se demander si on a les moyens de leur donner du travail, mais d’être solidaires et de les accueillir ».

« Nous nous devons de les accueillir, ne serait-ce que provisoirement, et quand je dis nous c’est la France et l’Europe« , a répondu le leader de la CFDT, ajoutant: « quitte à débattre, à négocier pour le retour de ces personnes lorsqu’ils (les Tunisiens) auront choisi cet été un gouvernement élu démocratiquement ».

« Ce n’est pas une invasion »

 

Pour le responsable CFDT, « on ne doit pas agir tel qu’on le fait actuellement (…), ce n’est pas une invasion ». François Chérèque estime aussi que « la France et l’Europe n’aident pas assez laTunisie économiquement ».

Questionné sur l’objectif du gouvernement de réduire de 20.000 le nombre d’immigrés accueillis l’an prochain en France, François Chérèque a dit « ne pas le partager ».

« L‘immigration du travail, c’est 20.000 personnes, donc c’est peu », a jugé François Chérèque. Le ministère de l’Intérieur chiffre à 31.000 le nombre d’immigrés à titre professionnel en 2010, un niveau stable.

« La France est un des pays d’Europe où il y a le moins d’immigration, les immigrations du travail sont des immigrations régulées et qui sont face à des emplois réels et pourvus », a poursuivi le responsable CFDT.

« Cessons de parler de la France dépassée par cette immigration-là, nous n’en sommes pas là », a-t-il ajouté.

Source : « Le Nouvel Observateur » Le 02-05-2011

Le journaliste tunisien Sofiane Chourabi lauréat


 

Le quotidien El Khabar a rendu public, hier, le récipiendaire de l’édition 2011 du prix de la liberté de la presse Omar Ouartilane.

Cette année, la Tunisie a été mise à l’honneur par le jury, qui a décidé d’attribuer cette distinction à Sofiane Chourabi, journaliste du pays du Jasmin. «Sofiane Chourabi a dignement incarné l’aspect professionnel ainsi que l’engagement manifesté par le journalisme issu des nouvelles technologies de l’information en Tunisie dans la résistance contre l’arbitraire imposée à toutes les formes de liberté par le régime de Ben Ali», peut-on lire dans un communiqué.Le jury, présidé par Ahmed Bedjaoui, composé de personnalités issues de différents pays, a pris en considération «le fait que Sofiane Chourabi a exercé son talent en Tunisie, pays pionnier des récents changements démocratiques dans l’espace arabe». Et à travers la consécration d’une seule personne, c’est à des centaines d’autres que l’on rend hommage. «Le jury considère que ce prix distingue toute une génération de journalistes et particulièrement les femmes de la profession, qui ont manifesté un courage sans précédent et un savoir-faire exemplaire dans la défense des libertés démocratiques», précise-t-on dans le document.

De même, il a été décidé d’instaurer un nouveau prix. Il a ainsi été décerné «à compter de cette année une distinction spéciale à un journaliste pour l’ensemble de sa carrière. Cette reconnaissance a été attribuée, pour l’année 2011, au vétéran du journalisme algérien, Boubekeur Hamidechi, actuellement chroniqueur au quotidien francophone Le Soir d’Algérie», annonce El Khabar. C’est le 3 octobre 2011, date de commémoration de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste Omar Ouartilane, que la cérémonie de remise du prix éponyme aura lieu.

Source : « elwatan » Le 02-05-2011

Intrusion des troupes de Kadhafi sur le territoire tunisien

Le silence embarrassé d’Alger face à « l’ingérence » libyenne en Tunisie


 

C’est un événement inattendu qui met une nouvelle fois la diplomatie algérienne dans la gêne sur le dossier libyen. Vendredi, les forces de Mouaamar Kadhafi se sont heurtées à l’armée tunisienne dans le centre de Dehiba, ville tunisienne à la frontière de la Libye. L’armée tunisienne a tenté de s’interposer entre les rebelles et les troupes de Kadhafi qui ont pénétré sur le sol tunisien. Des obus ont été tirés, tuant une Tunisienne.

La veille, des heurts avaient eu lieu. Des insurgés libyens ont été poursuivis de l’autre côté de la frontière par les troupes de Kadhafi sur environ un kilomètre. Jeudi soir, Tunis a dénoncé une « violation de l’intégrité territoriale tunisienne » par la Libye, et évoqué une « dangereuse escalade militaire ». A Tripoli, le régime Kadhafi a reconnu que ses troupes avaient brièvement franchi la frontière tunisienne à la suite d’une attaque lancée par la rébellion mais qu’elles s’en étaient retirées.

 

Cet incident est le second en dix jours. Déjà, le 18 avril, quatre obus de mortier tirés par les troupes de Kadhafi sont tombés en Tunisie, à proximité du poste frontalier tunisien de Lamlas, prés de Dhiba, dans le gouvernorat de Tataouine. Le ministère tunisien des Affaires étrangères a fait part aux autorités libyennes de son désagrément. Visiblement, ces intrusions répétées constituent un message de Kadhafi en direction du nouveau pouvoir à Tunis, qui soutient ouvertement la rébellion.

 

Depuis le début du conflit en Libye, l’Algérie a systématiquement dénoncé toute ingérence étrangère. Mais face au comportement des troupes de Kadhafi à l’égard de la Tunisie, Alger est resté mystérieusement silencieux. Aucun communiqué de condamnation ni une déclaration appelant à la retenue n’ont été publiés. Pourtant, il s’agit bien d’un cas d’ingérence, voire d’un acte hostile.

 

Interrogé samedi par TSA, le ministère des Affaires étrangères, via une source autorisée, a fini par lâcher une réaction : « effectivement, nous avons suivi les protestations élevées par les autorités tunisiennes. Devant les risques de débordements, nous appelons à la préservation de l’intégrité territoriale et de la sécurité des biens et des personnes dans les zones frontalières des pays du voisinage ».

 

Une réaction qui semble insuffisante au regard de la gravité des événements à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Alger, qui s’est toujours défendu de soutenir le colonel Kadhafi, n’a toujours pas condamné les massacres de civils en Libye par les troupes du régime. Il a également refusé de recevoir un envoyé du CNT libyen alors qu’au moins un émissaire de Kadhafi a été reçu à Alger. Aujourd’hui, le pouvoir algérien ne condamne pas ce que Tunis considère comme une « violation de l’intégrité territoriale tunisienne » par la Libye. Une position qui ressemble à s’y méprendre à un parti pris en faveur du régime libyen. Il sera difficile demain pour Alger de vouloir se positionner comme un intermédiaire crédible dans la région.

Source. « Tout sur l’Algerie » Le 02-05-2011

Excellent rapport de Crisis Group sur la situation actuelle de la Tunisie


 

L’ONG indépendante à but non lucratif, Crisis Group, vient de publier un excellent rapport d’une quarantaine de pages sur la Tunisie. Intitulé « Soulèvements populaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la voie tunisienne », l’approche de Crisis Group est fondée sur une recherche de terrain. A la lecture du rapport, on remarque fortement ce travail de terrain élaboré par une équipe d’analystes des plus professionnels. Le rapport est tout simplement succulent et aborde quasiment tous les problèmes auxquels la Tunisie est actuellement confrontée.

Source : « Business News » Le 02-05-2011

L’International Crisis Group au secours de la dette externe tunisienne


L’ICG, ou International Crisis Group, ONG qui s’est donné pour mission de prévenir et de résoudre les conflits grâce à une analyse de la situation sur le terrain, vient de consacrer une large partie de son dernier rapport à la Tunisie, sous le titre « la voie tunisienne ». Dans ce rapport, elle appelle au rééchelonnement du paiement de la dette externe tunisienne et à l’organisation d’une conférence de soutien économique à la Tunisie, rapporte la TAP. Analysant les origines de la Révolution tunisienne et la situation politique et sociale dans le pays, l’ONG souligne que “la Tunisie a fait preuve d’une remarquable capacité à atteindre un consensus sur des enjeux politiques cruciaux ». Sur ce point, on peut cependant se demander si l’ONG a envoyé des gens pour vérifier ce qui se passe réellement sur le terrain en Tunisie. A moins qu’ils aient une autre conception du mot “consensus“ que nous ignorons. D’ailleurs, Crisis Group rappelle plusieurs défis, notamment politique et économique auxquels fait face la Tunisie, tout en indiquant que “le pays traverse une conjoncture économique difficile marquée par l’absence d’initiatives internes fortes et d’une généreuse contribution internationale, estime cette ONG. Ceci dit, on est d’accord lorsque le directeur du programme Moyen-Orient-Afrique du Nord de Crisis Group, Robert Malley, affirme que « la Tunisie est le pays où tout a commencé… C’est le pays où la transition démocratique présente aujourd’hui les plus fortes chances de réussite“. A noter que l’ICG, créée en 1995, publie régulièrement des comptes rendus et des rapports afin de toucher les décideurs internationaux (ONU, UE, Banque mondiale).

Source : « wmc » Le 02-05-2011

Si la Tunisie s’effondre, l’Europe s’écroulera


Pourquoi l’Europe a–t-elle intérêt à ce que la Tunisie ne s’effondre pas ? Non pas parce qu’elle est généreuse (et elle l’est) mais parce qu’il en va de ses intérêts sécuritaires, économiques et politiques ! En un seul mot, il en va de sa pérennité.

Il faut d’abord rétablir quelques vérités au sujet de le générosité européenne. L’Europe refuse de s’engager sérieusement financièrement dans l’accompagnement de la Tunisie vers la transition démocratique. Ce mutisme européen est un fait qui constitue une erreur fondamentale. Certains avançant même que l’Europe n’a jamais aidé financièrement l’Afrique et encore moins la Tunisie. Pourtant, pour être honnête, il faut souligner que ces critiques ne sont pas totalement vraies. On ne peut passer sous silence l’aide passée de l’Europe en direction du continent africain.

Effectivement, il faut être plus nuancé ; si nous verrons plus loin pourquoi elles sont compréhensibles, ces critiques ne sont pas totalement justes. Sans rentrer dans les détails, il faut souligner que l’Union Européenne, durant les trente dernières années, à beaucoup aidé financièrement les pays du Maghreb et par conséquence la Tunisie. Des centaines de millions d’euros ont été alloués à des domaines aussi divers que l’Education, la construction de voies de communication, l’assainissement des eaux…..

Mais pourquoi ces critiques sont-elles alors compréhensibles? Pour deux raisons. :

• Tout d’abord, l’Europe a certes alloué des fonds mais le contrôle qui en a été fait fut si faible qu’une grande partie a été détournée pour enrichir quelques personnes. Preuve en est que sur le terrain, les bénéficiaires légitimes n’ont jamais vu l’utilisation concrète des sommes prêtées ou données par l’Union européenne.

• La deuxième raison explique dans une certaine mesure cette absence de contrôle. Ceux qui auraient dû être contrôlés dans l’utilisation des fonds, les dirigeants corrompus, garantissaient ce qui était le plus important aux yeux de l’Europe, à savoir empêcher l’immigration clandestine d’atteindre l’Europe et circonscrire la menace islamiste. Pourtant, l’immigration clandestine ne s’est jamais réellement arrêtée et la menace islamiste (le plus souvent exagérée) a surtout permis d’étouffer toute velléité démocratique des forces d’opposition diverses (presse, syndicats et partis politiques).

Pourquoi l’Europe doit-elle aider la Tunisie ?

Un petit retour en arrière dans l’histoire de l’Europe s’impose. Le 5 mai 1947, Georges Marshall, homme d’état américain, lance le programme de relèvement de l’Europe (European recovery program) plus connu sous le nom de « plan Marshall ».

Pourquoi les américains se sont-ils lancés dans ce coûteux programme ? Eux qui avaient déjà dépensé, avant ce plan, pendant les deux années qui ont suivi 1945, l’équivalent de 15 milliards de dollars (pour maintenir plusieurs pays européens à flot et surtout l’Allemagne, elle qui remboursait une dette de guerre énorme à l’URSS).

Les Etats-Unis ont donc été sans conteste généreux mais avaient-ils simplement un objectif philanthropique ? Bien évidemment non et c’est là ou le parallèle avec la Tunisie doit être fait car les Etats-Unis ont évité pour eux ceux que l’Europe semble ignorer pour elle.

Le soutien économique pour contrecarrer tout idéologie populiste et hostile aux intérêt de l’Europe

 

Avec ce plan, les américains voulaient éviter que les régimes européens s’effondrent, que les peuples se révoltent parce qu’ils ont faim, et que l’idéologie totalitariste communiste, récupère la mise.

Les européens doivent bien réfléchir avant de laisser la Tunisie seule face à son destin. Ils doivent la soutenir économiquement dans le cadre d’un vaste plan d’aide. Le phénomène est connu, le lit de tous les extrémismes est la pauvreté. L’histoire, pas si ancienne que cela de l’Europe, en est un bon exemple. Les régimes fascistes européens ont été concomitants à des périodes de crise.

Les tunisiens sont éduqués, instruits et possèdent une ouverture d’esprit reconnue mais, sans aide, comme tout naufragés en détresse, ils se raccrocheront à tout radeau, fusse t’il extrémiste, pour ne pas se noyer.

Contrôler l’utilisation de l’argent

Les Etats-Unis voulaient arrêter la charité à fond perdu donnée aux européens mais qui ne leur profitait pas toujours car détournée. Ils voulaient investir dans des grands projets à long terme permettant la remise à flot de l’économie européenne. Ils voulaient rendre autonomes les Etats européens. Pour cela, il ont conditionné le versement des aides au respect de règles de contrôle strictes quant à leur réalisation. En ces temps de crise, le problème des européens est que vue l’état de leurs finances, ils sont réticents à dépenser, à fortiori s’ils ne sont pas sur de la bonne destination des fonds. Comme dans le cadre du plan Marshall, ils peuvent aisément prévoir des mécanismes de contrôle qui conditionneraient strictement les aides versées au respect d’objectifs précis. Mais venons en au point essentiel.

Le risque de la fin de l’aventure européenne

Avec le plan Marshall, les Etats-Unis voulaient assurer la sécurité en Europe gage pour eux d’un développement du commerce pour écouler leurs marchandises, films et produits divers. En effet, la faiblesse de l’Europe impactait directement leur économie et par conséquent leur stabilité sociale intérieure.

C’est sans doute le point le plus important pour l’Europe. L’effondrement de la Tunisie, ne constituera sans doute pas une grande perte pour l’écoulement des marchandises européennes contrairement à ce qui s’est passé à la fin de la seconde guerre mondiale. Le risque est plutôt inverse.

En effet, la stabilité économique et sociale européenne sera impactée car d’importants flux migratoires se dirigeront vers l’Europe si la Tunisie s’effondre. l’Etat tunisien s’affaiblira sans doute rapidement en raison du tarissement des ses moyens financiers pour fonctionner et maintenir ses organes de sécurité (police, armée, douanes).

A quelques heures de bateaux de l’Europe, la Tunisie, comme la Somalie , serait le point de départ de tout ce dont ne veut pas l’Europe. En tous cas, ce qui est sur, c’est qu’elle sera le point de départ de tous les clandestins du Maghreb et de l’Afrique dans sa direction.

Bien évidemment, comme vous le savez, tout cela n’est pas qu’un scénario de fiction destiné à faire peur car il a déjà commencé à se réaliser. Ainsi, ce ne seront donc pas quelques centaines d’immigrants auxquels il faudra faire honteusement la chasse en plein Paris mais des milliers. Quelle seront les réactions dans le Monde face à ces comportements hostiles aux immigrés clandestins ; quelle image l’Europe donnera t-elle ?

Et même si, retrouvant ses esprits, l’Europe les accueillaient dignement, en aurait elle les moyens quant il s’agira de milliers d’immigrants arrivant chaque jour sans que l’on sache quand le flot s’arrêtera. Bref, face à ces risques sécuritaires, économiques et sociaux, l’Europe résistera t-elle ou commencera t-elle à se déliter comme elle commence d’ailleurs déjà à le faire avec la remise en question des accords de Schengen suite à l’arrivée des quelques centaines d’immigrants tunisiens ?

Est-il réellement dans l’intérêt de l’Union européenne de ne pas aider la Tunisie avec un plan de relance digne de ce nom ? Qu’est-ce qui lui coûterait le plus cher ; agir préventivement aujourd’hui en soutenant la Tunisie ? Ou s’abstenir et faire face demain aux extraordinaires conséquences qui en découleraient ?

A part aider la Tunisie, quelles solutions l’Europe serait-elle tentée de mettre en place pour faire face à ce problème tunisien ?

Bien évidemment, il y a une solution connue de tous et qui a fonctionné pendant des décennies. A savoir, s’accommoder d’un président-dictateur (gardien de prison à l’échelle d’un pays), brimant son peuple et les libertés fondamentales sans qu’on ne le critique trop fort, à condition qu’il empêche tous les pauvres de son pays d’immigrer. Cette solution a de moins en moins de chances d’être envisageable. Le fait est que la Révolution tunisienne est passé par là et que les peuples sont, ces temps-ci, très en forme pour licencier sans préavis leur tortionnaire en chef. Surtout qu’il serait désormais mal vu pour un dirigeant européen, comme ce fut le cas dans le passé, d’aller « tapoter » sur le dos d’un dictateur en le louant comme si de rien n’était.

La seconde solution, celle que semble privilégier actuellement l’Europe, est de se retrancher dans une forteresse en investissant dans des solutions sécuritaires qui ne marchent pas et qui n’ont comme seule conséquence que d’enrichir les entreprises qui proposent ce type de solutions. Voilà d’ailleurs en réalité où se trouvent les dépenses à fond perdu pour l’Europe !. Dans combien de bateaux, avions, moyens humains faudra il investir pour contrôler les milliers de km carrés de la Méditerranée ? Et pour quel résultat d’ailleurs ?

En fait, la meilleure solution, encore une fois, est d’aider les tunisiens à vivre dignement dans leur pays. Si des jeunes affrontent une mer méditerranée déchaînée dans des barques fragiles, ce n’est pas pour s’offrir des sensations mais parce qu’ils risquent de mourir de faim chez eux. Si l’on investit massivement en Tunisie, tout en contrôlant, encore une fois l’argent investi, la Tunisie ne s’effondrera pas, se développera économiquement et l’on diminuera le flot d’immigrants. L’immigration existera toujours mais dans proportions raisonnables et surtout gérables.

Pour paraphraser Victor Hugo, l’histoire tunisienne est en marche et rien ne pourra l’arrêter. Mettre ses deux mains devant ses yeux pour se cacher cette réalité n’y changera rien. Faire face en gesticulant de manière populiste parce que des élections sont proches non plus. Ne pas aider la Tunisie, c’est non seulement rater ce grand rendez-vous de l’Histoire mais c’est surtout s’exposer à des risques sécuritaires et économiques réels. L’Europe n’y résisterait pas.

Accompagner la Tunisie vers la Démocratie, la soutenir financièrement, c’est non seulement renforcer ses liens avec un pays déjà ami, conforter sa zone d’influence, mais c’est surtout, comme aux échecs, s’assurer à l’avance d’une fin de partie gagnante.

Le temps presse. Il faut agir rapidement et mettre sur pied un plan « Marshall » pour la Tunisie. Un plan gagnant/gagnant.

Source : « Les Echos » Le 02-05-2011

« La Tunisie aspire à des projets innovants »


 

Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, Mounir Mouakhar est confiant dans l’avenir de l’économie tunisienne. Il compte beaucoup sur la jeunesse pour assurer le sursaut économique. Et organisera du 15 au 17 juin 2011 Tunis-Medindustrie, le premier salon international du partenariat industriel tunisien.

TUNISIE. econostrum.info : Comment se porte l’économie tunisienne quatre mois après la révolution ?

Mounir Mouakhar : La situation économique est plutôt bonne. La Tunisie devrait réaliser en 2011 une croissance comprise entre 0 et 1%. Ce qui est un chiffre exceptionnel compte tenu des perturbations qu’a connu notre pays pendant plusieurs semaines.

Cette croissance ne permet pas de créer beaucoup d’emplois or, c’est la priorité, la préoccupation majeure du gouvernement provisoire et de tout le monde, notamment pour les jeunes diplômés.

La création d’emplois est liée à la croissance économique, laquelle est liée aux investissements et donc à la situation politique et sécuritaire du pays. Nous sommes sur la bonne voie.

econostrum.info : Que vous a apporté cette révolution du 14 janvier ?

Mounir Mouakhar : L’avantage de notre révolution est considérable sur les libertés, elle nous permet de voir maintenant l’avenir avec beaucoup d’optimisme. La Tunisie a des outils formidables et notamment une jeunesse éduquée qui a su mener sa propre révolution et qui pourra assurer le sursaut économique.

Le site Tunisie reste attractif

econostrum.info : Cette révolution libère aussi les chômeurs et les salariés dans leurs demandes. Certains parlent même de surenchères ?

Mounir Mouakhar : La société tunisienne fait face à des transformations majeures. Plus on avance dans le temps et plus les choses vont rentrer dans l’ordre. Les Tunisiens ont le sens des responsabilités.

Cette Méditerranée devient une aire de paix car nous avons su exporter notre révolution. Nous devons apporter des solutions à toutes ces attentes et entre autre bien sûr l’emploi, mais aussi de meilleurs conditions de vie et limiter le déséquilibre régional. Il faut apporter aux Tunisiens des solutions rapides.

Le site Tunisie reste très attractif en matière d’investissement. Nous souhaitons le transformer d’une plate-forme de main d’oeuvre à bon marché à un site recherché pour ses atouts que sont le capital humain, la proximité géographique, l’accord d’association avec l’Union européenne, les accords avec les pays amis…

La Tunisie dispose de suffisamment de conditions favorables sans que les investisseurs étrangers aient besoin de se focaliser uniquement sur le coût de la main d’oeuvre.

Aujourd’hui, notre pays aspire à des projets innovants, à forte valeur ajoutée, à des coopérations avec d’autres pays.

Tunis-Medindustrie premier salon depuis la révolution

econostrum.info : L’organisation de la première édition de Tunis-Medindustrie (15 au 17 juin 2011) participera à cet élan ?

Mounir Mouakhar : Avec Tunis-Medindustrie, salon international du partenariat industriel et de l’innovation, notre objectif est de créer des synergies entre les différentes composantes industrielles. Cette première manifestation post-révolution va réunir des entreprises tunisiennes, françaises, espagnoles et italiennes.

Notre slogan est « investing in democracy and progressing together » (ndlr : investir dans la démocratie et progresser ensemble). Tunis-Medindustrie est organisé par la CCI de Tunis en collaboration avec l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (API) et l’association des chambres de commerce et d’industrie de la Méditerranée (Ascame).

Cette manifestation accueillera plus de 150 exposants tunisiens et étrangers spécialisés dans l’industrie mécanique, l’industrie électrique et électronique, le plastique technique, le caoutchouc et l’emballage, la mesure et le contrôle, l’innovation, la maintenance, la formation professionnelle, l’ingénierie et la programmation, la logistique.

Source : « econostrum » Le 02-05-2011

Tunisie: Maya JRIBI s’insurge contre la situation qui prévaut


La Secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), Maya Jribi, a présidé samedi 30 avril un meeting populaire au gouvernorat de La Manouba.

Un bon nombre de partisans, sympathisants et autres inconditionnels ont assisté à ce rassemblement qui a été l’occasion de prendre connaissance de certains points du programme-objectif du Parti, s’agissant en fait des urgences du moment. Sur ce point justement, Maya Jribi n’a pas manqué de s’insurger contre la situation qui prévaut actuellement dans le pays, avec notamment la recrudescence des scènes désolantes de grèves et multiples Sit In qui risquent de paralyser le pays : « Je ne suis pas contre les grèves, s’agissant en fait d’un droit absolu pour tout un chacun, mais que ce soit accompli dans la légalité et le respect total des droits de nos concitoyens », devait-elle assurer. « Le pays passe par une période délicate, on en convient », a-t-elle continué, « mais faudrait-il cependant s’intéresser davantage aux urgences et autres priorités du moment. S’il est vrai que la Révolution est venue détruire le régime déchu et ses exactions, il n’en demeure pas moins qu’il est désormais de notre devoir de bâtir, à présent. C’est l’une de nos principales préoccupations, d’autant que le Tunisien est réputé pour sa modération et son sens de la solidarité. Personnellement je demeure confiante et persuadée qu’on ne négligera rien afin de rétablir la confiance, seule garantie pour nous permettre d’édifier la Tunisie nouvelle à laquelle nous aspirons et que nous voulons. C’est d’ailleurs le principal crédo de notre Parti qui ne peut que s’enorgueillir de son attachement à son identité et au peuple dont il est issu. Ce sont, là, des certitudes dont on ne pourrait dévier à aucun prix, malgré les tentatives, vouées d’ailleurs à l’échec, de certains individus que la Révolution tunisienne aurait dérangés. Préoccupons-nous, de ce fait, davantage de relever les défis pour bâtir la Tunisie nouvelle. Une Tunisie sereine…»

Source : « Espace Manager » Le 02-05-2011

Afek Tounes : pour une fusion dans l’intérêt de la Tunisie


 

Le parti Afek Tounes s’est dit favorable à toute fusion avec d’autres partis ayant les mêmes visions et principes politiques, à l’instar du PDP ou du parti Ettajdid : « Cela sera pour l’intérêt de la Tunisie en premier lieu », a précisé M. Fawzi Abderrahmen, membre du comité directeur du parti.

Les membres du parti se rendront, durant les trois semaines prochaines, aux diverses régions de la République. Le but est d’écouter les Tunisiens et de faire connaitre leur parti. Lors d’un petit déjeuner débat, organisé samedi 30 avril 2011, par le Centre des jeunes dirigeants, en collaboration avec la Fondation Konrad-Adenauer, les dirigeants du parti ont exposé les orientations du parti et les lignes directrices de leur programme. Afek Tounes entend « consacrer un développement solidaire pour l’intérêt du citoyen tunisien ». Il s’agit également d’établir les fondements de la bonne gouvernance. Selon M. Abderrahmen, l’innovation est le moteur de croissance du pays. Il est impératif d’établir une politique économique efficace, permettant d’élargir la classe moyenne et d’éliminer la pauvreté. Les grandes lignes du programme d’Afek Tounes ont trait à la résorption du chômage, le développement du tourisme intérieur, la promotion du secteur agricole, la relance des grands projets offrant plus d’opportunités d’emploi et le développement de l’énergie durable. L’Etat est appelé à renforcer l’infrastructure de base dans les régions afin d’améliorer la qualité de vie du citoyen et de favoriser un climat sain pour l’investissement économique. Une réforme radicale de l’administration tunisienne semble fondamentale afin d’éliminer toute type de corruption au sein des institutions. Le régime combinant le présidentiel et le parlementaire est privilégié par Afek Tounes. Les dirigeants du parti ont souligné la nécessité de veiller à ce que l’Assemblée soumette le projet de la nouvelle constitution à un référendum populaire le 14 janvier 2012. Ils ont proposé le 20 mars 2012 pour les élections présidentielles et législatives.

Source. « Investir en Tunisie » Le 02-05-2011

Comment prémunir la révolution tunisienne contre les menaces (1/2)


 

Abdallah Rihani* écrit de Montréal – Des arguments qui justifient le bannissement des Rcdistes, visages de l’échec de la décision et de l’influence sur la vie politique en Tunisie.

De nos jours les Rcédistes, (membres de l’ancien parti RCD), cherchent à retrouver une nouvelle prise sur la société tunisienne pour la ramener à la docilité de jadis, celle qui leur laissait le champ libre pour piller et opprimer. Maintenant que leur organisation est interdite, certains d’entre eux se mobilisent pour réclamer le droit des militants «propres» de se réorganiser et de participer de nouveau, dès à présent, à la vie politique du pays, aux élections prochaines, comme si de rien n’était. C’est un problème grave qu’il est important de débattre surtout qu’une partie du courant progressiste, sous prétexte de conciliation et de pardon, s’empresse d’adopter une position à la fois grave et risquée, oublieuse du passé proche du Destour et du RCD, ne tenant plus compte des traditions établies et bien connues des militants qui formaient les rangs de ces organisations.

Questions brûlantes sur un passé proche À cet égard, ne faut-il pas rappeler, de nouveau, que la domination despotique et dictatoriale de la Tunisie par deux hommes, Bourguiba puis Ben Ali, ne s’était pas faite toute seule. Non plus que le quadrillage du pays par le parti unique (version I et version II), n’a pas été le fait des seuls dirigeants mais impliquait une faune particulière de miliciens, membres des cellules, délateurs, gros bras, automates applaudisseurs et bien d’autres dont la caractéristique commune est une indifférence crasse envers l’intérêt général du pays. Pas étonnant, par exemple, que les habitants de Tabarka entrent dans une grande colère lorsqu’ils constatent que le rcédiste d’hier veut se faire passer pour un révolutionnaire aujourd’hui. La Révolution populaire s’est clairement prononcée contre les moeurs mafieuses et l’esprit de bandits des Rcédistes. Les nouvelles fondations de la vie politique que la Révolution vient d’établir seront en danger si la mentalité des rcédistes se greffe dans de nouvelles niches et contamine les moeurs politiques pour nuire aux libertés et à la démocratie. Il faut cependant examiner leurs cas froidement, sans émotion, en tenant compte de l’intérêt général et en appliquant la justice. Ce moyen, la justice, préserve la société de toute tombée dans les climats de terreur, propres aux dictatures. En appliquant les lois avec rigueur contre ceux qui les ont bafouées, elle apaisera les craintes et découragera les perturbateurs tout en protégeant la Révolution du 14 janvier 2011 contre ses ennemis et détracteurs. Ceux qui veulent le salut de la Tunisie doivent tout entreprendre pour rendre définitive la rupture avec les mœurs anciennes. Toutes les tentatives de retour en arrière seront vaines, dépourvues de sens et de valeur. Elles seront contrecarrées par le peuple et la jeunesse tunisienne dont l’action s’inscrit pleinement dans le sens des progrès de la conscience de la liberté dans le monde. Vu les situations désastreuses auxquelles la Révolution vient d’arracher la Tunisie, et dans sa suite les autres pays arabes, le peuple est légitimé de la protéger et de la consolider, tel un nouveau-né, jusqu’à la réalisation de ses nobles objectifs d’une vie libre et digne, à transmettre en héritage aux générations futures. Nul ne peut crier à l’injustice ni parler de persécution lorsque la société confronte les menaces à sa survie et lorsqu’elle se donne les moyens d’éviter les dérives ou la déperdition. Un bref rappel de l’histoire des Destouriens et Rcédistes permet de faire ressortir une continuité parlante, des vérités à re-convoquer pour tirer les leçons quant à vouloir ramener par les fenêtres, avec précipitation, ce que le peuple a chassé par la porte après 23 ans de souffrance. De nombreuses questions se posent à cet égard. Peut-on, à l’heure actuelle, croire et faire croire que le pays, le peuple et la Révolution sont à l’abri du retour de l’oppression, de ses agents, leurs complices et associés? Qui est en mesure d’affirmer maintenant que les forces de la noirceur et de la prédation ont été neutralisées, mises hors d’état de nuire? Comment passer à l’étape de la réconciliation et du pardon si la réponse à la question précédente ne se fonde que sur les impressions ou sur les calculs électoralistes, politiciens? Oublier les horreurs de la dictature et du despotisme, trois mois après la fuite du dictateur, ne revient-il pas à engager la Tunisie, sans autre précaution, sur une voie dangereuse, pleine de risques pour le présent et le futur? Où sont passées les leçons de la crise de novembre 1987 et de ses suites?

De Bourguiba à Ben Ali, un sentier tracé Comment oublier que sous Bourguiba les Tunisiens ont souffert politiquement de l’absence de libertés et économiquement d’un chômage et d’une pauvreté qui ne se sont jamais allégés? C’est ainsi que le renversement du «combattant suprême», fut vécu comme un grand soulagement. Le coup d’État médical et la fameuse déclaration lue à la radio, avaient été une surprise plutôt agréable à l’époque, un dénouement sans heurts qui a soulagé tout le monde. Cependant et de fait, dans un pays où jamais l’on avait eu la possibilité de changer de chef d’État, l’occasion était belle, comme moment historique clé et fenêtre d’opportunité, pour réaliser une rupture avec le système et les méthodes de domination despotique que le vieillard avait maintenues et renforcées tout au long de son règne. L’occasion n’a pas été saisie par les forces démocratiques et progressistes, la chance perdue ne reviendra qu’après 23 années infernales. Un passage à vide dont avait profité Ben Ali et sa horde pour transformer son régime en une dictature des plus sanguinaires sur terre. À cette époque les rangs de la résistance étaient dispersés, la pente à remonter était raide. Il a fallut le travail patient et acharné de militants et militantes de très grande valeur qui ont construit les outils qui feront échouer la propagande et les mensonges du régime. Ils vont diffuser l’information crédible et entretenir les débats qui vont éveiller les consciences, mettre les militants en relation et renforcer le réseau des opposants à la dictature. Ces derniers, à leur tour, vont découvrir qu’ils étaient plus proches les uns des autres quant à l’objectif commun visé et les moyens de s’en approcher. Des sites d’information sont apparus pour consolider la mouvance, ils vont bouleverser complètement la donne contre le régime dictatorial. TuneZine, Tunisnews, Nawaat et les autres sites internet sont devenus des espaces de liberté et de résistance contre la tyrannie. Ensuite s’est ajoutée la chaîne Al Jazira avec une information de grande qualité, accessible au plus grand nombre. Une véritable épine aux pieds des dictateurs arabes et de leurs appuis étrangers. Tout ce qui a manqué à la société civile à l’époque du coup d’État en novembre1987, la jeunesse tunisienne, en débats continuels avec les opposants connus ou non, va le conquérir. Elle construira des espaces de liberté que la dictature tentera de saboter de mille façons avec férocité sans jamais décourager la jeunesse qui finit par reconquérir tout site saboté ou espace perdu. Elle poursuivra son combat contre la dictature par le débat, la clarification des idées et la fixation des enjeux. (A suivre)

* Politologue universitaire vivant au Canada, qui a enseigné l’économie politique et l’histoire aux universités de Montréal (Uqamet UdM).

Source : « Kapitalis » Le 02-05-2011

Egypt, Tunisia, and The Death of Osama Bin Laden


 

By Muqtedar Khan

President Obama announced that a small team of American Special Forces had killed Osama bin Laden and taken his body into custody. Apparently bin Laden was living in a palatial home not far from Pakistan’s capital Islamabad.

The news came as a relief and as a satisfaction to Americans who have waited for a decade for justice. Within minutes thousands of Americans were marking the moment by congregating at the White House, at Times Square and Ground Zero in New York and other central locations across the nation to celebrate.

Bin Laden and his Al Qaeda were responsible for one of the most heinous crimes in history, a deliberate mass murder of three thousand unarmed civilians. His attack on the United States on September 11, 2001 was a despicable and dastardly act that violated all norms and laws of warfare.

The Quran — which teaches that the killing of one innocent person is like killing entire humanity itself (Quran 5:32) — condemned such actions in no uncertain terms. A vast majority of Muslims Scholars and leaders too condemned the act.

Symbolic Victory

The killing of bin Laden in my opinion has tremendous symbolic significance for the United States, but very little substantive value in terms of the struggle against extremism in some parts of the Muslim World.

For many Americans, bin Laden is easily the most hated man in recent times and his killing, as we approach the tenth anniversary of the attacks of September 11 comes as a great moral boost. For sometime now, the news from the various battlefields that Americans are engaged in Afghanistan, against extremism, on economy and national debt, and on unemployment has been bad. This news is shot in the arm and will go a long way in restoring the confidence of a nation whose power and whose ability to impact global events is being questioned more often and by more and more people.

Bin Laden’s death at the hands of Americans is a victory, but it is only symbolic since what bin Laden represents — a violent and vicious effort by some Muslims to seek justice and change for the Muslim World — has already been defeated. Increasingly extremism and terrorism as instruments for change have been rejected overwhelming by Muslims. In Tunisia, Muslims brought change and democracy through a peaceful uprising. The same is true of Muslims who for weeks campaigned peacefully but resolutely for justice, for dignity and for democracy in Tahreer Square in Cairo.

As dictators perish and democracies take birth across the Muslim World, terrorism, extremism, Al Qaeda and bin Laden have clearly looked more and more irrelevant to the present and the future of the Muslim World. Neither bin Laden nor Al Qaeda, neither their goals nor their methods have any appeal anymore for the Muslim masses. Pakistan and Afghanistan remain the last frontier of extremism where suicide bombing and opposition to democracy and democracies still prevail.

The Tunisian and Egyptian Example

Because bin Laden does not inspire Muslims anymore, anywhere, his organization and his ideology are irrelevant and therefore his death is merely a symbolic success but substantively irrelevant.

Terrorism and extremism in the Muslim World is not a consequence of inspirational leadership from bin Laden. It is because of the enduring reality of unacceptable conditions, poverty, corruption, dictatorships, indignity, and in the case of Palestinians, occupation. Indeed President Bush’s ill advised war in Iraq did more to radicalize Muslims and engender anti-American terrorism than anything bin Laden did or said. Israel’s policies towards Palestinians still anger Muslims and bin Laden’s words would have no potency for his would-be followers if there were no enduring injustices against Muslims. Bin Laden showed a way to seek change and oppose Western domination and some followed him, because they found the conditions of their societies unacceptable and saw no other way to bring change.

Now with the example of Tunisia and Egypt, whose spectacular success stands in sharp contrast to the horrors that bin Laden’s way brought to both non-Muslims and Muslims alike; Muslims seeking change will emulate Tunisians and Egyptians. We see this happening in Bahrain, in Yemen, and in Syria already. bin Laden’s way was murderous and brought shame to Muslims and Islam. The Tunisian and Egyptian way is glorious and brings dignity and pride back to Muslims.

Triumph for Obama

The killing of bin Laden will certainly improve President Obama’s fortunes at home. This is a triumph for his policy and a reflection of his courage. The decision to send a helicopter with Americans on board into an urban setting in Pakistan, at a time when relations with that nation and its government, and especially its military and its intelligence agency are very difficult, was truly gutsy. It would have been a disaster if things had gone wrong.

In the future when Republicans accuse him of being soft on national security, or a foreigner who is a threat to American nation, they better remember that Obama achieved in two years what President Bush could not in seven years, bring justice to bin Laden. Bush was more interested in waging unnecessary wars rather than focusing on the real threat that Al Qaeda and bin Laden presented at that time. This triumph sends the message that President Obama is a commander-in-chief, who never takes his eyes off the ball.

There might be a limited backlash in Pakistan and Afghanistan as bin Laden’s supporters seek revenge. They probably cannot strike against Americans and so will strike against whomever they can and wherever they can — meaning Pakistani civilians. The fact that bin Laden has been living within 60 miles of Islamabad will further complicate U.S. relations with Pakistan, but none of this is new.

We will deal with all that later, for now congratulations to the Special Forces that made this happen, to President Obama for his courageous leadership, and to all Americans who waited for justice all these years.

Dr. Muqtedar Khan is Associate Professor at the University of Delaware and a Fellow of the Institute for Social Policy and Understanding. His website iswww.ijtihad.org.

Source: “Huffington Post” Le 02-05-2011

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