18 mars 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3586 du 18.03.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Ghaith Ghazouani à nouveau incarcéré sans médicaments ni traitement face à un destin inconnu

Liberté et Equité:  Arrestation du jeune Anouar Houyech

Assabilonline: Descente de police au domicile de Bilel Ben Youssef Ben Mohammed Chouachi

TTU Monde Arabe: Enquête interne

TTU Monde Arabe: Acquisition tunisienne

Slim Bagga: Affaire Bouebdelli – Politique, credibilité de l’etat, economie et vengeance

Slim Bagga: Proces verbal…plainte pour menaces de mort

Rue89: Eutelsat censure une radio libre en Algérie et en Tunisie

WGFENA: Algérie: Censure de Radio kalima-Algérie

Jeune Afrique: L’appel du Sud

AFP: Irak: des milliers de déplacés confrontés à une grave crise humanitaire (ONG)

AFP: Iran: le chef du principal parti réformateur libéré sous caution (site)

AFP: Erdogan sous la critique pour avoir menacé d’expulser les Arméniens

Mizaanoun: Le crime de Dubaï (III)


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 17 mars 2010 Ghaith Ghazouani à nouveau incarcéré Sans médicaments ni traitement Face à un destin inconnu  


 

Le prisonnier d’opinion Ghaith Ghazouani, actuellement à la Mornaguia, fait face à un destin inconnu. Il est privé des médicaments prescrits par le médecin et ne suit pas le traitement amorcé à sa sortie de prison le 13 décembre 2009. Sa santé s’est dégradée de façon visible. Il crache du sang, est livide. Son visage a jauni. Il avait commencé un traitement dans le service des maladies pulmonaires de l’hôpital Mami à l’Ariana dès sa sortie de prison et le médecin traitant lui avait prescrit des examens et des analyses complémentaires pour évaluer sa tuberculose contractée en prison. Le jeune Ghaith Ghazouani avait été arrêté fin 2005 pour des accusations en relation avec la loi sur le terrorisme, non constitutionnelle et n’était sorti de que le 13 décembre 2009. Il souffre depuis sa libération de tuberculose contractée en prison. Son père, monsieur Ahmed Ghazouani, a subi une intervention chirurgicale ; il a un cancer. […] Pour le bureau exécutif Le Président Maître Mohammed Nouri  (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 17 mars 2010 Nouvelles des libertés en Tunisie  


1)     Arrestation du jeune Anouar Houyech Des agents de la police politique de Menzel Bourguiba ont arrêté dans l’après midi du 17 mars le jeune Anouar Houyech. Il était tenu d’émarger quotidiennement dans le cadre du contrôle administratif alors qu’il est commerçant ambulant et ne peut se présenter tous les jours au poste de police. Le jeune Anouar Houyech a effectué trois ans d’emprisonnement et est soumis depuis sa libération à une peine complémentaire de contrôle administratif. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Descente de police au domicile de Bilel Ben Youssef Ben Mohammed Chouachi


Assabilonline, Tunisie De nombreux agents de police ont fait irruption lundi 8 mars 2010 au domicile de Bilel Ben Youssef Ben Mohammed Chouachi, à la Cité Rommana à l’est de Tunis. Ils ont perquisitionné le logement qu’ils ont mis sous surveillance pendant trois jours. Bilel n’a depuis lors plus repris contact avec sa famille qui pense qu’il a été arrêté sans qu’elle ne soit informée du lieu et de la raison de sa détention. De notre correspondant en Tunisie, Zouhaïer Makhlouf 17-03-2010 (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Enquête interne


Le directeur général de la sûreté tunisienne, Adel Tiouiri, a comman – dité une enquête pour identifier les personnes à l’origine de fuites concernant les dépenses du couple Ben Ali (voir TTU n° 639). Des fonctionnaires de la Banque cen – trale et du Trésor public tunisiens seraient soupçonnés. Le président Ben Ali a été très irrité par les informations concernant son nouvel avion Airbus A340, acheté pour 150 millions d’euros. Cet appareil aurait été, pour moitié, payé cash et, pour l’autre moitié, financé par un crédit à l’Inde. Certains fonc tion – naires du Trésor se sont demandés si l’avion ne pouvait pas être aussi exploité commerciale ment, pour amortir son coût. Mais c’était sans compter sur la volonté du Président, qui a fait envoyer l’appareil à Toulouse, afin d’y aménager un kit (comportant une unité de soins médicaux), pour un montant de 10 millions d’euros.Ces nouveaux aménagements ont réduit la capacité de l’avion de 300 à 50 places.

(Source: TTU Monde Arabe (Lettre hebdomadaire d’informations stratégiques – France), N° 640 du 18 mars 2010)


Acquisition tunisienne


Tunis a signé un accord avec Lockheed Martin pour l’acquisition de deux C-130 J-30 Super Hercules et leur soutien logistique. Les appareils devraient être livrés en 2013 et 2014. Ce contrat, estimé à 180 millions de dollars, doit per mettre de moderniser les moyens de transport de l’armée tunisienne, qui dispose d’une flotte vieillissante de trois C-130H et huit C-130B, déployés sur la base aérienne de Bizerte – Sidi Ahmed par le 21e escadron de transport.

 
(Source: TTU Monde Arabe (Lettre hebdomadaire d’informations stratégiques – France), N° 640 du 18 mars 2010)


AFFAIRE BOUEBDELLI –
POLITIQUE, CREDIBILITE DE L’ETAT, ECONOMIE ET VENGEANCE


Slim BAGGA Si l’on évoque l’affaire de La Fondation BOUEBDELLI, l’on ne peut ne pas soulever certains points du droit ni certains autres relatifs à la conduite mafieuse de l’Etat. A lire ces arguments, les théoriciens de la déviation étatique s’y reconnaîtront… Impact très négatif sur les investissements privés en Tunisie. En s’attaquant à M. Mohamed BOUEBDELLI, homme libéral ayant fait ses preuves dans son domaine, l’Etat  tunisien cherche à  détruire délibérément un investissement  ayant un impact social aussi important que l’Enseignement.  Quel sort sera-t-il réservé dans l’avenir à tout autre investissement en Tunisie qui sera à la merci du caprice du «Parrain»?  Tout futur investisseur est en droit de s’inquiéter et de renoncer à investir en Tunisie. On est d’autant plus en droit de nous interroger sur cette déviation du rôle de l’Etat , que depuis l’indépendance, l’Etat a joué un rôle-phare en favorisant l’essor des capitaines d’entreprises qui constituent aujourd’hui le tissu économique de la Tunisie.   Lorsque, dans une allocution récente, le président Ben Ali parlait de renforcer la croissance et la compétitivité, cela ne concernait évidemment pas l’investisseur tunisien «ordinaire» mais son clan.  Ce constat est d’autant plus alarmant que la Tunisie est censée, pour survivre, renforcer le partenariat euro-méditerranéen  et redonner obligatoirement confiance aux investisseurs tant tunisiens qu’étrangers. Les hommes d’affaires maghrébins qui se réuniront en Tunisie les 10 et 11 mai prochains ne devraient, être guère optimismes quant à la sécurité des investissements en Tunisie.  C’est dire…Car l’affaire BOUEBDELLI pose des questions concrètes face à des pratiques alarmantes. Les véritables desseins du clan mafieux BEN ALI/TRABELSI  vis-à-vis de la famille BOUEBDELLI. Par un acharnement soutenu depuis plusieurs années, ce clan veut en fait «casser» la famille BOUEBDELLI  qui a osé leur tenir tête en refusant de se plier aux basses manœuvres d’un clan mafieux.  Telle une pieuvre, le clan avance minutieusement en détruisant année par année ce que cette famille et sa Fondation ont construit depuis plus de 37 ans. L’objectif final à atteindre est la mainmise sur l’école « Jeanne d’Arc » dont la tentative de spoliation avait échoué en 2004 suite à la violente protestation des parents d’élèves. La panoplie des contrôles fiscaux, sociaux, sanitaires, n’ayant pas abouti, des lois «scélérates» vont parachever le complot: Décret obligeant notamment l’Ecole à casser toutes ses classes, avant juillet 2010,  afin de porter leur superficie de 40 à 42 m2 .  Si cette norme était appliquée à tous les établissements privés, 99 % d’entre eux devront fermer, car dans l’impossibilité de réaliser les travaux nécessaires. Mais par cette nouvelle manœuvre visant l’Ecole Jeanne d’Arc, le régime en place se dévoilera , renforçant ainsi le caractère purement politique de l’affaire de l’Université Libre de Tunis et la vengeance personnelle du clan à l’égard de M. Mohamed BOUEBDELLI. Cette manœuvre a été dénoncée dans une lettre envoyée le 18/02/2010 au président Ben Ali ,   par l’Association nord-américaine des Etudes du Moyen Orient (Middle East  Studies Association of  North America – MESA) qui regroupe 3000  membres à travers  le Monde. Grâce à ses oeuvres ou, disons-le, basses manoeuvres, les frasques du couple présidentiel tunisien  aggravent  le sentiment  d’hostilité,  d’exaspération  et de rancune  que ressent de plus en plus le  peuple tunisien. L’Union européenne ainsi que les Etats-Unis d’Amérique commencent  à en être excédés  et craignent que le pays se  retrouve confronté à une situation explosive. Ils en sont conscients à Carthage, mais ils n’en en ont cure. Ils s’en foutent comme de l’An 40. L’essentiel, à leurs yeux, « étant de se venger…au mépris du peuple et au mépris de l’ intérêt général.  


PROCES VERBAL…PLAINTE POUR MENACES DE MORT


REPUBLIQUE FRANCAISE MINISTERE DE L’INTERIEUR L’AN deux mille dix Le Dix sept mars à onze heures Nous, Officier D…en fonction à UPQ, Auteuil, Paris 75016 Agent de la police judiciaire en résidence à Paris Etant en service… Poursuivant l’instruction du Parquet de Paris… Avons mandé et constatons que se présente au service M. BAGGA SLIM, né le 12 juillet 1961 à TUNIS, TUNISIE, de nationalité tunisienne, demeurant au 28, rue Le Marois, 75 016 Paris, de profession journaliste, numéro de téléphone portable 00 33 6…; et domicile 0033 1 40… qui nous déclare: « Je prends acte du motif de ma convocation dans votre service, à savoir le courrier que mon avocat, Maitre…a fait parvenir à Monsieur le procureur de la République à Paris pour dénoncer des faits de menaces de mort sur ma personne… En effet, je suis journaliste d’origine tunisienne, et pendant 15 ans en France j’ai publié un périodique d’opinion, « L’AUDACE » qui soutenait l’opposition politique tunisienne… Actuellement, je publie des articles dans plusieurs journaux français, et notamment  » Bakchich »… Suite à mon opposition déterminée au gouvernement actuel tunisien, j’ai été en butte aux menaces insidieuses et aux attaques les plus vulgaires du pouvoir tunisien en place, avant que cela ne se transforme en menaces physiques… Aujourd’hui, à la suite de la parution du livre  » LA REGENTE DE CARTHAGE », de BEAU Nicolas et GRACIET Catherine aux Editions de La Découverte, et aux articles de presse dénonçant le système MAFIEUX ET CORROMPU, à la veille des élections présidentielles du 25/10/2009 en Tunisie, une campagne d’une rare véhémence a été déclenchée à Tunis, généralisant les insultes et les diffamations contre les principaux personnages emblématiques de l’opposition démocratique tunisienne, les accusant de connivences avec le MOSSAD et ISRAEL… Ces articles promettent à ces « traitres » un châtiment exemplaire par des Groupes palestiniens et libanais: LE HEZBOLLAH PALESTINIEN et les BRIGADES KASSEM DU JIHAD ISLAMIQUE… Dans l’une de ses parutions, le 12/12/2009, l’hebdomadaire « KOL ENNAS », financé par l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure, fer de lance du régime politique actuel en Tunisie et son porte-voix, précise que selon ses sources: « les Groupes précités commenceront bientôt à mettre à exécution leurs plans… » Ainsi, j’ai reçu le 17/12/2009 à mon domicile, une enveloppe contenant une lettre de menaces. Cette enveloppe provient du LIBAN… Cette lettre de menaces contient notamment les phrases suivantes: « LE MOMENT DES COMPTES EST VENU… L’HEURE DE LA VENGEANCE A SONNE POUR LES TRAITRES ET LES COLLABOS DE TON ESPECE… TU N’ECHAPPERAS POINT A NOTRE VENGEANCE… NOUS TE POURCHASSERONS ET TE POURSUIVRONS OU QUE TU SOIS, ET TU VERRAS L’HORRIBLE DESTIN QUI T’ATTEND… MORT ET HONTE AUX MEPRISABLES TRAITRES…. Cette lettre est signée: « ABOU HAZEM, Camp Ennahr El Bared, Beyrouth… » La lettre de menaces est effectivement celle que vous me présentez et qui est annexée (pièce 1) au courrier que mon avocat a fait parvenir à Monsieur le Procureur de la République à Paris… En pièce 2, vous pouvez voir la traduction complète de la lettre de menaces en langue française, et je confirme la teneur de cette traduction… En pièce 3, vous pouvez voir copie des articles de l’hebdomadaire pro-gouvernemental tunisien « KOL ENNAS »… En pièce 4, un communiqué de presse de moi-même et de Monsieur Ahmed BENNOUR, ancien ministre et ambassadeur tunisien, qui a reçu lui aussi une lettre de menaces à un jour d’intervalle »… En outre, ma boite mail: laudace94@yahoo.fr a été piratée le 30/08/2009 à mon retour de vacances en Espagne. On en a profité afin de subtiliser des photos de famille et de placer la photo de mon épouse, virologue auprès des hôpitaux de Paris et enseignante à la Faculté des sciences, à la place de Madame Ben Ali, épouse du président de la République tunisienne, elle-même sujet du livre en question… Ces photos étaient prises lors d’un mariage, une cérémonie privée à la Mairie du 16ème arrondissement de Paris le 24 janvier 2009. Je vous fournis copie de ces substitutions d’images et d’insultes. Ma fille, 22 ans, agrégée de Lettres, (Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Grec, Italien, Latin), enseignante dans un collège de Toulouse, a vu parrallèment sa boîte piratée au même moment, et ses photos exerçant, à titre associatif le basket publiées sur les sites de caniveau. Ma fille n’a pourtant aucune activité politique mêlée de près ou de loin à la Tunisie… Ma première épouse Madame Agnès PETIT, mère de ma fille, élue de la Garonne, m’a indiqué également qu’elle dépose plainte avec constitution de partie civile pour diffusion de propos abjects sur le net. En conséquence, je dépose plainte pour menaces de mort. Je suis informé de mon droit d’obtenir réparation du préjudice subi… Je prends acte que je serai avisé des suites de l’enquête par le Parquet territorialement compétent… Je signe avec vous ce procès verbal ». Slim BAGGA L’Officier D. Le 17 mars 2010


Eutelsat censure une radio libre en Algérie et en Tunisie

By Augustin Scalbert
Created 03/18/2010 – 20:13
 
La société française, qui se plaint de la censure de télés en Iran, a coupé le signal de Radio Kalima sur son satellite Hotbird.  
C’est l’histoire du censuré devenu censeur. Mercredi,on apprenait [1] par le porte-parole du quai d’Orsay que l’opérateur de satellitesEutelsat [2] avait saisi l’Union internationale des télécommunications pour protester contre une censure dont sont victimes certaines chaînes qu’il diffuse en Iran. Ce jeudi, Eutelsat coupait la diffusion de la radio Kalima, une double antenne d’opposition en Algérie et en Tunisie.
La journaliste tunisienne Sihem Bensedrine, responsable de Kalima Tunisie en exil à Barcelone, raconte :
« Notre fournisseur chypriote d’accès satellite nous a expliqué que la société Eutelsat lui avait annoncé la fin de la diffusion de notre radio sur le satellite Hotbird. La diffusion a cessé jeudi. »
 
Jusque là, les programmes algérien et tunisien se partageaient ce même signal.
« Des pressions gouvernementales sur Eutelsat »
Avec son son confrère algérien Yahia Bounouar, à la tête de Kalima Algérie et installé à Marseille, elle suspecte « des pressions des gouvernements algérien et tunisien sur Eutelsat ». Principal argument : la veille, leurs deux sites Web (un tunisien, un algérien) ont cessé d’être accessibles depuis les deux pays.
En début de semaine, plusieurs ministres de l’Intérieur de pays arabes étaient réunis à Tunis pour une rencontre sur la lutte antiterroriste. Selon Sihem Bensedrine (qui est aussi présidente du conseil national pour les libertés de Tunisie), les ministres algérien et tunisien ont eu à cette occasion « un aparté ».
En Algérie, l’audiovisuel est régi par un monopole d’Etat depuis l’indépendance, en 1962. Le 25 janvier, la radio Kalima est venue bouleverser cette situation, depuis l’étranger, grâce au satellite Hotbird. Deux jours auparavant, le site Internet était mis en ligne.
Selon Yahia Bounouar, « entre 15 000 et 20 000 connexions quotidiennes » parvenaient sur le site, « avec des pics à 50 000 ». Notamment quand la radio et le site ont couvertl’assassinat du directeur général de la sûreté algérienne [3], Ali Tounsi, fin février. Yahia Bounouar raconte :
« Au début, les autorités ont parlé d’une crise de démence en pleine réunion. Puisnous avons révélé [4] qu’il avait été assassiné, et nos informations ont été reprises sans nous citer par plusieurs journaux algériens, dont El Watan [principal quotidien francophone en Algérie, ndlr].
Ensuite, même la famille de Tounsi a contesté la version officielle. Aujourd’hui, les autorités reconnaissent qu’il a été assassiné. »
 
A Tunis, les locaux de Kalima sont sous scellés depuis un an  
Côté tunisien, Kalima existe depuis 2008. « Depuis janvier 2009, nos locaux de Tunis ont été encerclés et placés sous scellés », raconte Sihem Bensedrine. Technique, fabrication et serveurs sont depuis hébergés en Autriche, en France, en Allemagne et en Espagne.
Les deux journalistes attendent une explication d’Eutelsat. D’après ce que leur a dit leur fournisseur chypriote, la société de droit français leur reproche de ne pas avoir de licence. Ce qui laisse Bensedrine et Bounouar sceptiques : « Mais depuis quand faut-il une licence pour être diffusé sur un satellite ? Et quel type de licence ? »
Yahia Bounouar dit vouloir « trouver très vite une solution » :
« Je considère que ce n’est pas à ces régimes de décider de ce qu’on doit dire. »
 
Eutelsat, que Reporters sans frontières a accuséà plusieurs reprises [5] de censure (en Chine, en Géorgie, en Arabie saoudite), n’a pas encore répondu à notre appel.
(Source: Rue89  le 18 mars 2010) (http://www.rue89.com)


Workinggroup on press freedom andfreeexpression inNorthAfrica
Groupe de travailsur la liberté d’expression en Afrique duNord 
Algérie: Censure de Radio kalima-Algérie


Le 17 Mars 2010.
Le groupe de travail sur la liberté d’expression en Afrique du Nord « WGFENA » dénonce avec la plus grande énergie la censure de la radio kalima Algérie.
 
Le lundi 25 janvier 2010, Radio Kalima-Algérie, est lancée par un groupe de journalistes indépendants. Ses émissions étaient diffusées via le sitewww.kalimadz.com ainsi que via le satellite Hotbird (13.0°E, 11410 MHz). La tranche horaire lui était allouée par la radio indépendante Radio Kalima Tunisie. C’est la première fois en Algérie qu’un média libre d’informations est émis par satellite, un canal que le gouvernement ne peut pas contrôler. Rappelons qu’en Algérie il n’existe aucune radio libre. Le gouvernement exerce un monopole sur l’audiovisuel.
Depuis la matinée du mardi 16 mars, le site web de radio kalima Algérie est devenu inaccessible progressivement pour de nombreuses régions en Algérie, notamment les centres urbains, pour devenir totalement bloqué le 17 mars.
Le 17 mars c’est la diffusion sur le satellite hotbird qui était bloqué à son tour; selon le provider, c’est la holding française EUTELSAT qui a pris la décision de bloquer la transmission de la radio pour des raisons non encore élucidées. Rappelons que l’Algérie était jusqu’ici l’un des rares pays à ne pas pratiquer la censure sur Internet; Cependant, une loi récente sur la cybercriminalité a été adoptée au mois de juillet 2009 , son article 12 dispose « « Les providers sont tenus d’intervenir, sans délais, pour retirer les contenus dont ils autorisent l’accès en cas d’infraction aux lois, les stocker ou les rendre inaccessibles dès qu’ils en ont prix connaissance directement ou indirectement (…) mettre en place des dispositifs techniques permettant de limiter l’accessibilité aux distributeurs contenant des informations contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs et en informer les abonnés « (art 12). » ;
Selon les défenseurs de droits humains algériens, l’objectif premier de cette loi était de museler toute expression indépendante et imposer aux citoyens une information totalement contrôlée par les services de communication.
Ces dispositions viennent s’ajouter au monopole d’État sur l’audiovisuel, en vigueur depuis 1962.
A l’instar des pays voisins tels que la Tunisie, ou bien encore des pays connus pour leur atteinte à la liberté d’expression comme la Chine, la Birmanie, l’Iran ou la Turquie, l’Algérie vient de s’inscrire sur la liste des pays qui censurent internet.
Le groupe de travail sur la liberté d’expression en Afrique du Nord « WGFENA » condamne fermement la censure de Radio Kalima et le blocage de sa diffusion sur satellite.
Le WGFENA demande au gouvernement algérien de revenir sur la décision de blocage du site, de lever toute censure des média libres et de respecter la liberté de l’information de ses citoyens.
Il demande également aux autorités algériennes de libérer l’audiovisuel et de permettre aux radios et TV indépendantes d’accéder librement aux fréquences,
 
Le WGFENA


L’appel du Sud


Par Abdelaziz Barrouhi, à Tunis Dans un contexte de crise internationale marqué par la chute de la demande européenne, Tunis se tourne vers l’Afrique subsaharienne, avec laquelle les potentialités d’échanges sont considérables. Si les exportations tunisiennes de biens vers l’Europe ont chuté de 17,6 % en 2009, du fait de la baisse de la demande sur le marché de l’Union européenne (UE), avec laquelle la Tunisie réalise 80 % de ses échanges, celles à destination de l’Afrique subsaharienne ont, en revanche, connu une hausse de 15 %. Même si cela ne représente que moins de 2 % des ventes du pays à l’étranger, la performance n’est pas anodine. Rien d’étonnant alors que, pour sa première visite officielle à l’étranger, le nouveau ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, ait choisi de se rendre, les 8 et 9 février, dans une capitale subsaharienne. Du reste, le chef de la diplomatie tunisienne connaît bien le sud du continent pour avoir été le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RD Congo et, auparavant, responsable Afrique au sein du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Tout un symbole La visite de Morjane à Ouagadougou, capitale du Burkina, est présentée à Tunis comme un geste symbolique traduisant la volonté de donner un nouvel élan aux relations avec l’ensemble du continent, auquel la Tunisie a donné son ancien nom d’Ifriqiya. Elle a été suivie par celle de Chokri Mamoghli, secrétaire d’État au Commerce, au Cameroun et au Gabon. C’est que, pour la Tunisie, l’année 2010 est bien partie pour être placée sous le signe de l’Afrique : une dizaine de missions commerciales en Afrique centrale et de l’Ouest, l’ouverture, déjà effective, à Abidjan d’une représentation du Centre de promotion des exportations (Cepex) et la tenue, les 15 et 16 avril à Tunis d’un Salon international des services axé sur l’Afrique et auquel sont conviés plusieurs dizaines d’opérateurs et d’experts du continent. L’événement de l’année devrait néanmoins être la signature d’un accord commercial, d’investissement et de coopération technique entre la Tunisie et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), un espace économique de 72 millions d’habitants regroupant huit pays (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et dont la monnaie commune est le franc CFA. La création de cette organisation (en 1994) ayant rendu caducs les accords commerciaux bilatéraux conclus auparavant, il a fallu plusieurs années de négociations pour que les deux parties finissent par en parapher le projet, avant sa signature officielle, attendue dans le courant du mois de mars. Cet accord devrait doper les échanges, car il prévoit des préférences tarifaires réciproques pour une série de produits, la levée des barrières non tarifaires, ainsi que le renforcement des investissements et de la coopération technique. « Cet accord, nous le souhaitons depuis longtemps, nous a confié Taoufik Mlayah, président de la Chambre syndicale des sociétés de commerce international et pionnier des opérateurs tunisiens sur les marchés subsahariens. Une fois cet accord signé, je suis convaincu que les produits ouest-africains et tunisiens deviendront plus compétitifs sur nos marchés respectifs. » Pour renforcer ses liens avec l’ensemble des sous-régions africaines, Tunis se prépare aussi à négocier son adhésion au Marché commun d’Afrique orientale et australe (Comesa), dont les vingt États membres (notamment la Libye, l’Égypte et le Soudan) représentent un marché de 340 millions d’habitants. La Tunisie a aussi exprimé sa volonté de parvenir à un accord préférentiel avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui comprend six pays (Cameroun, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, Tchad). Cette recherche d’accords de libre-échange et préférentiels constitue le cadre réglementaire que l’État se devait de mettre en place pour faciliter l’intensification de la coopération avec les pays d’Afrique subsaharienne. Pour leur part, les entreprises, publiques et privées, ont, au cours de la dernière décennie, défriché le terrain. En neuf ans, la valeur des exportations tunisiennes de biens vers la région a plus que triplé (+ 318 %), à 409 millions de DT (215 millions d’euros) en 2009, contre 129 millions en 2000. Le total des échanges de biens est, quant à lui, passé de 459 millions de DT en 2008 à 514 millions de DT (271 millions d’euros) en 2009. Normes européennes Les principaux marchés qui ont importé de Tunisie, en 2009, pour une valeur oscillant entre 10 millions et 90 millions de DT sont l’Éthiopie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Mozambique, Djibouti, le Congo-Brazzaville, le Burkina, le Cameroun, le Nigeria, la Namibie, la Guinée-Bissau et le Togo. Les produits phares à l’exportation sont issus de l’industrie mécanique et électrique (fils et câbles conducteurs isolants pour l’électricité, interrupteurs, disjoncteurs, électroménager, pièces automobiles de rechange…), de l’agroalimentaire (margarine, pâtes alimentaires, couscous, huile d’olive, biscuits, farine boulangère, dattes, conserves…), des matériaux de construction (peinture à eau et à huile, sanitaires, céramiques, carreaux, plâtre, ciment blanc, fer, articles d’étanchéité, aluminium, serrures, tubes…), de l’industrie chimique (engrais, détergents…) et des industries diverses (fournitures scolaires, papier…). « Nos produits sont bien visibles et appréciés dans ces pays, malgré la concurrence des produits asiatiques, souligne Mlayah. C’est que les industriels tunisiens se sont alignés sur les normes de qualité des produits européens à la faveur de l’accord d’association avec l’UE. Nous avons donc l’avantage en matière de rapport qualité-prix. » Et c’est bien là la nouveauté. Les grandes entreprises tunisiennes, jusque-là totalement dédiées à l’exportation vers les pays de l’UE, tiennent de plus en plus compte dans leurs stratégies du marché subsaharien. C’est par exemple le cas de groupes industriels multisectoriels comme Poulina Group Holding et le Groupe Slama, qui se sont imposés en Afrique sur le marché des produits agroalimentaires. Le groupe Alliance de Tarek Cherif, spécialiste de la peinture, plastique et résine, est le fournisseur attitré de plusieurs pays subsahariens. Tunisie Câbles, membre du groupe OneTech, est imbattable sur le créneau des câbles d’énergie et de distribution électrique. Omniacom International fournit les équipements pour raccorder les quartiers périphériques et les villages africains aux réseaux nationaux de télécommunications. BTP, bureaux d’études, TIC… Aux exportateurs de biens, il faut ajouter les fournisseurs de services, qui, bien que leurs recettes ne figurent pas dans les statistiques du commerce extérieur de la Tunisie mais plutôt dans celles de la balance des paiements, sont bien visibles sur le terrain en Afrique subsaharienne. Ce sont plus particulièrement des entreprises de travaux publics, des bureaux d’études, des sociétés de TIC et des experts. Le groupe tunisien Soroubat a ainsi décroché un contrat de 222 millions de dollars, sur financement de la Banque islamique de développement (BID), pour construire un tronçon de 76 km prolongeant l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro. Au moins trente-sept contrats ont été attribués par la Banque mondiale, entre 2001 et 2009, à des entreprises tunisiennes, parmi lesquelles on retrouve la Scet à dix reprises, la Studi à dix-huit reprises, mais aussi la ST2I ou encore Tunisie Câbles. Le groupement d’entreprises tuniso-burkinabè SGTI-ATP a décroché, en septembre 2009, le plus gros de ces contrats – 20 millions de dollars – pour les travaux d’aménagement de la route Bandiagara-Bankass-Koro, au Mali. Le même groupe s’est vu attribuer un contrat d’une valeur de 12 milliards de F CFA pour le bitumage du tronçon Say-Tapoa, au Niger, dont les travaux ont été engagés en janvier. Les Tunisiens qui ont réussi sur le continent sont unanimes : les opportunités d’échanges entre le nord et le sud du Sahara sont énormes, surtout lorsque les accords de libre-échange deviennent une réalité. Mais deux handicaps structurels demeurent. Le premier a trait au transport de passagers. Tunisair dessert l’Afrique de l’Ouest (Dakar, Abidjan et Bamako), mais pas l’Afrique centrale ou l’Afrique australe. De sorte que pour se rendre de Tunis à Kinshasa, par exemple, on est obligé de passer par Paris, ou bien par Casablanca, ce qui rallonge considérablement le trajet. Rejeb Elloumi, PDG d’un cabinet d’audit, qui se rend souvent en Afrique subsaharienne pour des actions humanitaires dans le cadre du Lions Club International, en sait quelque chose. « Pourquoi, se demande-t-il, faut-il mettre douze à vingt heures pour aller d’un pays africain à un autre, quand la distance peut être parcourue en seulement quatre heures par un vol direct ? » Selon lui, un tel handicap alourdit le coût d’un voyage de prospection pour un homme d’affaires (10 000 dollars en moyenne pour une semaine). Le second handicap est l’absence d’une desserte maritime directe pour les échanges de marchandises entre la côte méditerranéenne et le littoral atlantique. « Je crois qu’on a pratiquement résolu le problème, estime néanmoins Mlayah. La plupart des compagnies maritimes internationales sont présentes en Tunisie, et il y a tous les jours des bateaux pour l’Afrique subsaharienne moyennant, il est vrai, un transbordement en conteneurs à travers l’Espagne, la France et l’Italie. Sauf qu’en palettes et dans le vrac, cela pose encore des problèmes… » (Source : « Jeune Afrique », (Magazine hebdomadaire – France), N°2566 du 14 au 20 mars 2010)


Irak: des milliers de déplacés confrontés à une grave crise humanitaire (ONG)


AFP, le 17 mars 2010 à 01h16 WASHINGTON, March 17 – Les centaines de milliers d’Irakiens qui ont été déplacés à cause de la guerre dans des camps aux conditions de vie sordides sont confrontés à une grave crise humanitaire, indique un rapport de Refugees International, une ONG qui en appelle à l’aide de Washington. « Parmi les 1,5 millions d’Irakiens obligés de quitter leurs maisons en 2006 et 2007, 33%, soit 500.000 personnes, vivent dans des bidonvilles », explique le rapport de l’ONG, basée aux Etats-Unis, dévoilé à la veille du septième anniversaire de l’invasion américaine en Irak. Pour mener cette étude, les équipes de Refugees International se sont rendues dans 20 camps de déplacés en Irak, qui ont en commun de manquer d’eau et de sanitaires et d’être souvent construits dans des quartiers précaires — sous les ponts, le long de voies de chemin de fer et près de décharges à ordures. Le gouvernement irakien en fait peu, quand ce n’est pas rien, pour aider les déplacés, dit le rapport. L’étude presse les Etats-Unis, « qui portent une responsabilité particulière » dans cette crise humanitaire, de s’impliquer et de prendre le relais. « Même si l’Irak est capable de générer des recettes énormes grâce à son pétrole, cela va prendre des années avant que le gouvernement soit capable de reconstruire les infrastructures du pays et fournir les services de première nécessité à sa population », ajoute le rapport. « Les motifs d’inquiétude actuels en matière de sécurité mettent à mal les efforts menés en matière de développement. Il est donc vital que les Etats-Unis et d’autres donateurs continuent de soutenir un programme humanitaire fort et vaste », écrit Refugees International. Une courte vidéo réalisée par l’organisation montre plusieurs camps dans des conditions déplorables. Lors de la présentation du rapport à Washington, l’ambassadeur irakien aux Etats-Unis, Samir Shakir Sumaida’ie, a appelé le gouvernement irakien à faire plus pour les Irakiens déplacés à l’intérieur et à l’exterieur du pays. « Un pays construit sur un lac de pétrole ne devrait pas voir sa population vivre dans de telle conditions », a-t-il dit après avoir visionné la vidéo. Même si les violences en irak ne font plus la Une des journaux, les Américains ne devraient pas perdre de vue « l’injustice et la violence auxquelles les déplacés sont confrontés en Irak, que ce soient des hommes, des femmes ou des enfants », a pour sa part réagi la reine Noor de Jordanie.  


Iran: le chef du principal parti réformateur libéré sous caution (site)


AFP, le 18 mars 2010 à 09h16 TÉHÉRAN, 18 mars 2010 (AFP) – Mohsen Mirdamadi, secrétaire général du Front de la participation, le principal parti réformateur iranien, a été libéré mercredi soir après avoir payé une caution de 4,5 milliards de rials (450.000 dollars), a rapporté jeudi le site de l’opposition Kaleme.com. M. Mirdamadi avait été arrêté au lendemain de la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. Accusé d’action contre la sécurité nationale et de propagande contre le régime, il a été remis en liberté en attendant le jugement du tribunal. La justice a également interdit toute les activités du Front de la participation. Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées ces derniers mois pour leur participation au mouvement de contestation de la réélection de M. Ahmadinejad. Ces dernières semaines, plusieurs dizaines de journalistes et responsables de l’opposition ont été libérés sous caution, notamment ceux qui ont fait appel de leur condamnation en première instance. Dix personnes accusées d’avoir participé aux troubles ont été condamnées à mort. Deux militants accusés d’appartenir à un groupe monarchiste clandestin ont par ailleurs été pendus le 28 janvier, marquant les premières exécutions d’opposants depuis le début de la crise politique provoquée par la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. (LEE)  


Erdogan sous la critique pour avoir menacé d’expulser les Arméniens


AFP, le 18 mars 2010 à 15h01 Par Hande CULPAN ANKARA, 18 mars 2010 (AFP) – Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est sous le feu des critiques, après la menace qu’il a proférée sur la BBC d’expulser les Arméniens en situation illégale en Turquie. Dans des déclarations qui ont choqué, tant à l’étranger que dans son pays, le bouillant chef du gouvernement a déclaré mardi qu’il envisagerait de telles expulsions si les parlements de par le monde continuaient à voter des résolutions sur le « génocide » des Arméniens par les Turcs, pendant la Première guerre mondiale. Les votes en ce sens, ces dernières semaines, aux Etats-Unis et en Suède, font du tort aux « sentiments sincères » qui nous lient aux Arméniens clandestins en Turquie, a-t-il affirmé. « Il y a 170.000 Arméniens dans mon pays. Parmi ceux-là, 70.000 sont des nationaux, mais nous tolérons les 100.000 autres (…) Si cela était nécessaire, je pourrais être dans l’obligation de leur dire de retourner dans leur pays. Ce ne sont pas mes concitoyens (…) Je ne suis pas obligé de les garder ici », a-t-il lancé. Le Premier ministre, qui est coutumier des déclarations musclées, tente de faire du « chantage » auprès des pays étrangers, pour les inciter à ne pas retenir la qualification de « génocide », assure le commentateur Can Dundar dans le journal Milliyet. « Faire d’innocents travailleurs arméniens une monnaie d’échange, des otages, est une chose suffisamment grave pour alimenter les accusations séculaires contre la Turquie », ajoute-t-il. Les Arméniens affirment qu’un million et demi des leurs ont été massacrés par les Turcs entre 1915 et 1918 au cours d’un génocide, terme que rejette absolument Ankara. « Ce type de déclaration politique ne contribue pas à améliorer les relations entre nos deux Etats », a déclaré mercredi le Premier ministre arménien, Tigran Sarkissian. « Cela nous rappelle immédiatement les souvenirs des événements de 1915 », a-t-il ajouté. Avec l’espoir de tirer un trait sur ce passé, la Turquie et l’Arménie ont signé en octobre 2009 deux textes prévoyant l’établissement de relations diplomatiques et la réouverture de leur frontière, qui doivent encore être ratifiés par leurs parlements. Mais depuis, des désaccords sont apparus, notamment sur ces évènements tragiques. La menace proférée par Erdogan risque fort de retarder encore le processus de réconciliation, note pour sa part Hadi Uluengin, dans le journal Hurriyet. « Ni l’Arménie ni son influente diaspora ne laisseront sans réponse une telle menace turque… La menace d’Erdogan a porté atteinte à notre prestige diplomatique », écrit-il. Face à ces critiques croissantes, Suat Kiniklioglu, le responsable du parti au pouvoir pour les Affaires étrangères, s’est employé à relativiser la portée des propos de M. Erdogan, expliquant que ce dernier n’avait l’intention de mettre sa menace à exécution, « ni aujourd’hui ni demain ». La plupart des analystes sont d’avis qu’il est d’ailleurs peu probable que de telles expulsions aient lieu. « Ce serait absolument inimaginable de voir des dizaines, des centaines, des milliers d’Arméniens regroupés par la police et expulsés, renvoyés en Arménie. Ca serait un coup mortel pour l’image de la Turquie. Ca donnerait l’image d’une deuxième déportation », estime Fabio Salomoni, un sociologue italien de l’université Koç à Istanbul. La plupart des clandestins arméniens sont des femmes, qui font des ménages ou gardent des enfants, souvent à Istanbul. Leur nombre exact n’est pas connu, mais les autorités turques ont tendance à gonfler les chiffres. M. Salomoni le situe entre 10.000 et 20,000, et Alin Ozinian, qui vient d’effectuer une recherche pour une fondation dont le siège est en Arménie, de 13.000 à 15.000. AFP

 


Le crime de Dubaï (III)


« Nous sommes certainement capables de détruire le monde » (Martin Van Creveld)
Mizaanoun
Le professeur et historien, Martin Van Creveld, né le 06 mars 1946 à Rotterdam en Hollande, nationalisé « israélien » sans pour autant renoncer à son passeport rouge et à sa double nationalité hollandaise, a déclaré qu’”Israël” se verra obligé de détruire le continent européen, au cas où il se sent menacé d’effondrement total…Le professeur Van Creveld qui est un spécialiste en histoire militaire à l’université hébraïque de Jérusalem a, en effet, affirmé lors d’une interview rare, diffusée sur la chaîne 7 de la télévision israélienne le 11 mars dernier, qu’”Israël” doit considérer le continent européen comme une cible ennemie, au cas où il se sentira menacé d’effondrement définitif ou proche. Van Creveld poursuit : “Israël” possède des centaines de têtes et fusées nucléaires de longue portée à même d’atteindre facilement la capitale italienne, Rome ou n’importe quelle  autre capitale européenne. Des villes qui seront certainement des cibles de l’aviation israélienne si le gouvernement arrive à la conclusion que l’effondrement décisif est imminent… D’autre part nous sommes certainement capables de détruire le monde.
Ainsi donc s’exprime le personnage. En droite ligne avec la prépotence, l’arrogance, l’escroquerie, l’extorsion, le chantage, l’imposture, le cynisme, le crime et le sadisme qui naviguent sans obstacle, d’aucune nature morale ou légale, dans l’esprit des colons juifs-sionistes en Palestine, dans le reste du monde et particulièrement aux USA. Un esprit unique dans son genre  de nos jours et probablement sans pareil dans toute l’histoire. Il y a eu et il continue d’en avoir des génocides et des crimes immenses dont les auteurs ne sont autres que les différentes  puissances et empires occidentaux, mais jamais aucun d’eux, depuis l’empire romain jusqu’à l’actualité, sans nécessité inutile d’évoquer la préhistoire,  n’a réussi à étendre son hégémonie d’une telle manière sur le monde entier, comme le font aujourd’hui les juifs-sionistes. Il n’y a aucun domaine clef, économique, culturel, médiatique, artistique, social, et, bien entendu politique, qui ne se trouve pas sous leur féroce contrôle à travers le réseau d’organisations tissées  de longue date sur toute l’étendu de la planète ou à travers des personnages juifs-sionistes incrustés à la tête de toutes les institutions dites internationales. Et quand ces personnages ne sont pas carrément juifs-sionistes, ils sont portés par ceux-ci, obéissent à leurs ordres et veillent à leurs intérêts. Le général De Gaulle les a qualifiés un jour de juin 1967 « de peuple dominateur ». Il n’avait pas eu tort et avait payé le prix fort !   
Avec le dernier assassinat de Dubaï ce ne sont pas uniquement les palestiniens, les arabes ou les musulmans qui sont humiliés par, mais ce sont aussi tous les occidentaux. Pis encore c’est une humiliation à l’adresse de la conscience humaine tout court. Ce n’est pas parce que les agents-assassins du Mossad se sont servis comme d’habitude, avec la complicité, la prédisposition ou tout simplement la soumission des hauts responsables occidentaux, de leurs passeports. Les propos et les menaces de l’historien Van Creveld illustrent parfaitement cette soumission occidentale aux désidératas des organisations juives dont« ”Israël” » ne serait, au fond, que la partie visible de l’iceberg.    
L’apologie du crime.
Une partie de cette humiliation est aussi représentée aujourd’hui par cette apologie du crime à laquelle prend part volontiers toute la population coloniale de la Palestine , alors que les masses occidentales, exposées en permanence à un matraquage impitoyablement et méthodiquement orchestré par les médias qui ne cessent de déverser des mensonges les plus éhontés, reste, médusées et paralysées sans pouvoir réagir. Tous ces médias occidentaux, dans toutes les langues et sous toutes les formes ont un seul et unique  rédacteur en chef. Pourtant d’aucuns en Occident et ailleurs soutiennent d’une liberté d’expression qui n’existe pas. Tous ces medias présentent à l’opinion publique occidentale et du monde les mêmes clichés d’un « peuple » composé de « pauvres rescapés de la mort » ou de simples « citoyens inoffensifs » qui après avoir erré dans le monde durant deux mille ans, deux milles ans seulement durant lesquels la Palestine était restée statique, figée dans le temps et dans l’espace, à l’attente de leur glorieux retour,  sont finalement revenus à la terre de leurs ancêtres ou pour la mythologie, la terre promise ! Dans tous les cas ils sont présentés  comme des êtres couronnés de l’auréole de l’innocence absolue  qui se trouve au milieu d’un voisinage hostile, contre lequel ils ne font que se défendre! Et gare à celui qui met en doute leur version de l’histoire. Ils ont réussi partout ou presque partout dans le monde à introduire des législations les blindant définitivement dans une impunité totale, quel que soit le crime qu’ils commettent. Il n’y a pas d’imposture et d’escroquerie aussi grotesques et aussi gigantesques
Pourtant chaque jour qui passe découvre leur vrai et combien terrifiant visage. Loin de l’innocence, dont ils veulent qu’ils soient présentés, la liste interminable des forfaits et des crimes, les plus abominables dont ils sont capables, en attendant l’apocalypse totale promise par le professeur Van Creveld, prouvent à quel point ils se moquent de l’intelligence humaine.
Les manipulations diaboliques.
Toutes leurs victimes sont toujours réduites à de vulgaires terroristes ou malfaiteurs quand elles ne sont pas accusées de virulent antisémitisme à leur égard. C’est l’épée de Damoclès  qui pend sur la vie de toute personne qui ose porter le moindre jugement critique à leurs agissements criminels. Ils s’en servent depuis plus d’un siècle et continue à être en vigueur. La vie  de leur toute dernière victime, Mahmoud Abderraouf El Mabhouh, est passée par le réductionnisme de leur machine de propagande et d’intoxication  certainement la plus puissante de l’histoire. Donc selon leurs paramètres, Mahmoud Abderraouf El Mabhouh n’est rien d’autre qu’un responsable d’une organisation terroriste : Hamas. L’Union Européenne aussi bien que les Etats-Unis et les autres organismes mondiaux, se sont pliés à leur diktat et ont effectivement fini par la mettre sur leur liste noire, la qualifiant, comme telle, d’organisation terroriste. El Mabhouh est  en plus l’un des fondateurs du bras armé de Hamas, Azzedine El Kassem. En outre il est accusé d’avoir tué deux soldats israéliens et finalement il serait l’intermédiaire entre Hamas à Gaza et les forces armées Al-Quds de la Garde Révolutionnaire d’Iran. En quelque sorte un dangereux terroriste qui ne mérite pas autre chose qu’une mort aussi lâche que possible. Une mort pour laquelle personne ne devrait verser une seule larme. Même pas ses propres proches pour ne pas parler des arabes et des musulmans de par le monde. Sans oublier, comme après chaque crime, que le monde sera beaucoup plus en sécurité, sans ces terroristes ! (Bush dixit)
En effet Mahmoud Abderraouf El Mabhouh est mort entre les mains d’au moins quatre sicaires, bien musclés et parfaitement entraînés pour tuer des personnes sans défense et par la surprise la plus inattendue. Au Mossad on les appelle les Kidons. Le crime a eu lieu dans une chambre d’hôtel et sans le moindre bruit. Les tueurs l’auraient probablement surpris avec une décharge électrique paralysante, par la suite on lui aurait  injecté une forte composition sédative préparée dans les « laboratoires scientifiques » du Mossad – les laboratoires de la Mort dont ils sont les seuls à détenir les secrets –  enfin il l’aurait étranglé avant de l’abandonner mort et bien mort. Selon la police de Dubaï, la chambre d’hôtel était, 17 heures après le crime, dans un ordre parfait, sans aucun signe de résistance qui aurait opposé la victime à ses tueurs. Ce qui devrait laisser croire, dans l’esprit des criminels, à une mort naturelle, une empreinte que le Mossad tente de laisser derrière chaque crime afin d’embrouiller toute enquête postérieure. Parmi les autres participants du commando ou de l’escadron de la mort, « héros » aux yeux des colons sionistes, on a compté jusqu’à 23 qui étaient chargés de la tâche de logistique et de surveillance durant les cinq heures qui ont précédé l’assassinat de la victime et au fond ses cinq dernières  heures de vie dans ce monde  passées à Dubaï. Tous ont eu largement le temps, 17 heures avant la découverte du crime, pour repartir, sans être inquiétés le moindre du monde, vers leur base, “Israël”, via différentes capitales européennes ou autres villes du monde.
Donc la biographie de la victime dans ce cas, comme celle de toutes les autres,  est dictée par ses bourreaux. Le plus scandaleux et le plus répugnant c’est que l’assassin même, “Israël”, qui se charge de convaincre le monde de l’histoire de la victime. Une histoire, enfin de compte, et, conformément au réductionnisme comme paramètre, insignifiante sinon sans la moindre importance. C’est le bourreau qui tue, et c’est lui qui donne l’explication et au comble de l’horreur c’est aussi lui qui escamote sa culpabilité dans le crime par le mensonge, le déni systématique ou le silence. Et ainsi le Mossad aurait retrouvé ses jours de gloire, déclarait un ancien agent, tueur du Mossad.  
Le délire d’une population assoiffée de réussites criminelles du genre ne s’est pas fait attendre : Les lunettes, les casquettes, les raquettes de tennis, les beaux T-shirts avec l’inscription « faites pas chier le Mossad ou Dubaï Opération » et tous les produits dérivés de ce crime ont déferlé sur les grandes surfaces commerciales de Tel-Aviv jusqu’à New York, sont raffolés avec boulimie. Que dire d’une « population qui n’aspire qu’à la paix ?! ». L’horreur de la prépotence n’a aucune limite. L’assassinat de Mahmoud Abderraouf El Mabhouh pourrait bien donner lieu à des documentaires qui ne manqueraient pas de  mettre en relief la nature assassine des militants palestiniens et surtout de la « brillante » vengeance, hors pair, des israéliens. Il est fort probable qu’un certain Steven Spielberg ne soit en train de préparer un nouveau Munich. Et comme il est prévisible dans la première scène de ce film, à la place de la famille de Mahmoud  Abderraouf El Mabhouh qui fuyait de son village natal en 1948, on nous montrera un palestinien au teint foncé menaçant de tuer des « innocents israéliens sans défense ».
Or l’histoire de la vie de Mahmoud Abderraouf El Mabhouh est toute autre. Il  est né en 1960 dans un camp de réfugiés de Jabalya à Gaza, le plus pauvre et le plus peuplé. Ses parents sont originaires du village de Tiba, près de la   ville d’Askalan, de laquelle ils se sont enfuis, en 1948, après la boucherie commise par les terroristes sionistes.  Gaza, réfugié et pauvre, ce sont les termes clefs qui donnent l’éclairage nécessaire sur l’histoire de  la vie de la victime. Elle est aussi l’histoire partagée par des milliers, de centaines de milliers de palestiniens qui vivent en permanence dans l’angoisse, la pauvreté et la résistance dans cette même Bande de Gaza et dans d’autres endroits inhumainement soumis, assiégés et subissant cruellement les boucheries successives entreprise par la quatrième armée au monde. Mais ni les palestiniens ni les arabes ou les musulmans, peuples opprimés, qu’importe si l’oppresseur fasse usage  de ses propres moyens ou de ceux des tyrans installés par ses soins pour la besogne,  n’ont le droit de raconter leur propre histoire. Dans le cas de Mahmoud  Abderraouf El Mabhouh, c’est “Israël” qui commet le crime, et, c’est lui qui raconte l’histoire, sans importance, de sa vie. Ou peut être si. L’importance, la seule importance derrière la mort, à travers les innombrables assassinats et les boucheries successives de tous ces milliers, voire de centaines de milliers de palestiniens, d’arabes ou de musulmans, est celle qui donne l’occasion aux assassins sionistes et à leurs apologistes de démontrer leurs performances criminelles et combien sont brillantes leurs vengeances.
Enfin de compte Mahmoud Abderraouf El Mabhouh El Mabhouh sera, à ne pas en douter un seul instant, vengé par les siens. Ainsi que le commandant Imad Moghnia de Hezbollah, une autre « organisation terroriste arabe et musulmane » se trouvant sur la même liste noire de l’Union Européenne et des Etats-Unis,  assassiné, le 17 février 2008 à Damas. Il y aura des représailles et la lutte de libération de la Palestine continuera. C’est sûr.
Ni l’histoire de Mahmoud El Mabhouh, ni celle de Moghnia, ni celle de toutes les autres victimes ne sont celles que racontent les bourreaux. Toutes se fusionnent dans la seule histoire des millions de réfugiés palestiniens et des centaines de millions de musulmans déshérités, alors que tous leurs immenses moyens et ressources qui devraient faire leur dignité, leur liberté et leur  prospérité sont volés tous les jours, par un jeu diabolique mis en place par ces assassins mêmes et leurs complices ou leurs serviteurs occidentaux dont la conscience aux prises, entre leur propre histoire qui charrie  génocides et crimes qui durent depuis des siècles et un sentiment de culpabilité, non pas envers tous les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine qu’ils ont martyrisés exterminés et spoliés, et, continuent à le faire aujourd’hui,  mais envers les assassins sionistes et leur prétention de victimisme universel exclusif.
Dans l’histoire de Mahmoud vont liés dans la même phrase son nom, Hamas et l’Iran. C’est largement suffisant pour que sa vie soit aussi  inutile et superflue que les vies des tout derniers 1400 palestiniens assassinés à Gaza en décembre 2008 et janvier 2009. De même que les vies des plus de 1000 libanais assassinés de la même manière en 2006. Et la « Communauté Internationale » anesthésiée reste toujours plongée dans l’indifférence ou plutôt dans l’ignorance. L’Union Européenne s’est réunie à Bruxelles le 22 février 2010, au niveau de ses ministres des affaires étrangères et a émit un communiqué dans lequel « elle a  condamné le fait que les impliqués se sont servis dans leur action criminelle de Dubaï, de passeports des membres de l’Union » sans aller pour autant jusqu’à signaler nommément “Israël” comme auteur du crime. Et comme l’a observé Le Financial Times : « La critique de l’UE, a été aussi énergique que possible mais en tenant compte de  l’Allemagne, de l’Italie et d’autres pays qui ont pesé de tout leur poids en soulignant les étroites relations qui les lient à “Israël”. »
À suivre.

 

 

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