15 juin 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2215 du 15.06.2006

 archives : www.tunisnews.net


AFP: Droits de l’homme: les eurodéputés demandent des explications à la Tunisie

Résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l’homme en Tunisie

Intervento di Vittorio AGNOLETTO, europarlamentare della Sinistra unitaria europea

AFP: Plainte contre un diplomate tunisien: la justice française accusée d’inertie’

Le prisonnier politique Ali Aoun lance un SOS OMCT: Mort de M. Tarek Ayari suite aux mauvais traitements infligés par le chef du poste de police de la Cité Ennour (Tunis) Luiza Toscane : Mohammed Akrout à nouveau en grève de la faim NAFEO: Statement of Freedom of Expression in Africa Sahib al himar: A Propos De La Pétition « Pour Un Leader Démocratique Tunisien » AFP: Mondial-2006 – Tunisie: le « coaching » de Lemerre déjà sur le grill AP: Mondial 2006: frustration et déception à Tunis après le match nul contre l’Arabie Saoudite AFP: Mondial-2006 – Impossible d’empêcher totalement les envahisseurs de terrain AFP: Un militant égyptien pro-réformes interdit de soins médicaux (avocat) AFP: Une vedette égyptienne voilée prône « l’iranisation » des actrices

Droits de l’homme : les eurodéputés demandent des explications à la Tunisie

 AFP, le 15 juin 2006 à 14h39 STRASBOURG (Parlement européen), 15 juin 2006 (AFP) – Le Parlement européen a demandé jeudi « des explications » à la Tunisie sur l’interdiction d’un congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et « les actes de violence à l’égard de militants des droits de l’Homme et de magistrats tunisiens ».   Dans une résolution, les eurodéputés demandent en outre à la présidence de l’Union européenne (UE) de faire « une déclaration publique » sur l’interdiction de ce congrès, prévu les 27 et 28 mai dernier, et sur ces violences dont ont également été victimes des observateurs internationaux.   Les eurodéputés considèrent que « la situation des droits et des libertés en Tunisie reste préoccupante et que les démarches entreprises jusqu’à présent par le Conseil (les 25 Etats membres de l’UE) et la Commission ont clairement montré leurs limites ».   Ils réitèrent leur demande auprès du Conseil et de la Commission d’organiser une session du conseil d’association UE-Tunisie afin de discuter de la situation des droits de l’Homme, et souhaitent que soient prises « rapidement toutes les mesures nécessaires pour que les fonds européens alloués aux projets de la société civile soient débloqués ».   Ils demandent à la Commission de tout mettre en oeuvre pour « que le projet d’appui à la réforme de la justice garantisse l’indépendance du pouvoir judiciaire ».   Les députés plaident également en faveur de la libération de l’avocat Mohamed Abbou, emprisonné l’an dernier et condamné à trois ans et demi de réclusion dans deux affaires différentes pour « écrits de nature à troubler l’ordre public », « diffamation des instances judiciaires » et « violences » sur une avocate.   En parallèle, ils demandent aux autorités tunisiennes « d’accepter la visite du rapporteur spécial des Nations unies sur l’indépendance des juges et des avocats ».   La Tunisie est liée depuis le 1er mars 1998 à l’UE par un accord d’association euro-méditerranéen, dont les droits de l’Homme constituent un « élément essentiel », selon le Parlement européen.   La résolution est « un signal adressé au Conseil et à la Commission, afin qu’ils sortent un peu les griffes et entament une démarche offensive dans les relations diplomatiques », a commenté à l’issue du vote la Française Hélène Flautre (Verts), présidente de la sous-commission des Droits de l’homme du PE.   Actuellement, face à l’impuissance de l’UE, « les autorités tunisiennes agissent avec un sentiment grandissant d’impunité », a déploré l’eurodéputée, qui a été témoin et victime de violence policières fin mai au congrès de la LDTH.   Lors du débat mercredi, le Commissaire à l’Elargissement Olli Rehn a promis que la Commission allait « suivre de près » la situation et utiliser « tous les moyens à sa disposition pour améliorer la situation ».  


le texte intégral de la proposition de résolution

 
PARLEMENT EUROPÉEN 2004 2009 Document de séance <Date>{12/06/2006}12.6.2006</Date>                                                                                                                    <TitreType>PROPOSITION DE RÉSOLUTION</TitreType> <TitreSuite>déposée à la suite de déclarations du Conseil et de la Commission </TitreSuite> <TitreRecueil>conformément à l’article 103, paragraphe 2, du règlement</TitreRecueil> par <Depute>Thierry Cornillet et Bernard Lehideux</Depute> <Commission><OptDel>{ALDE}au nom du groupe ALDE</OptDel></Commission> <Titre>sur la situation des droits de l’homme en Tunisie</Titre> B6‑0340/06 Résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l’homme en Tunisie
Le Parlement européen, – <OptDel>vu ses précédentes résolutions sur la situation des droits de l’homme en Tunisie et plus particulièrement celles adoptées les 29 septembre et 15 décembre 2005, – vu l’accord d’association euro-méditerranéen entre l’Union européenne et la Tunisie, entré en vigueur le 1er mars 1998, – vu la communication de la Commission « Donner une nouvelle impulsion aux actions menées par l’UE dans le domaine des droits de l’homme et de la démocratisation, en coopération avec les partenaires européens » de mai 2003, -vu la communication de la Commission sur le dixième anniversaire du partenariat euro-méditerranéen: un programme de travail pour relever les défis des cinq prochaines années, d’avril 2005, – vu la communication de la Commission sur la politique européenne de voisinage du 12 mai 2004 et son plan d’action UE-Tunisie, entré en vigueur le 4 juillet 2005, -vu les lignes directrices du Conseil sur la protection des défenseurs des droits de l’homme adoptées en juin 2004, – vu les déclarations du Président en exercice du Conseil et de la Commission européenne lors du débat du 13 décembre 2005 sur les droits de l’homme en Tunisie , -vu son rapport sur la clause relative aux droits de l’homme et à la démocratie dans les accords de l’Union européenne, adopté le 16 février 2006, – vu les démarches effectuées par les Présidences de l’Union européenne en matière de droits de l’homme en Tunisie, entre septembre 2005 et mai 2006, -vu la nomination de la Tunisie à la présidence de l’APEM le 1er avril 2006, -vu la réunion de la commission politique de l’APEM du 7 juin 2006, -vu l’élection de la Tunisie au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et ses engagements en matière de droits de l’homme, -vu l’article 103, paragraphe 2, de son règlement,</OptDel> A.rappelant que les droits de l’homme constituent un élément essentiel des relations de l’Union européenne avec la Tunisie conformément à l’article 2 de l’accord d’association UE-Tunisie et à son plan d’action de la politique européenne de voisinage,   B.rappelant, à cet égard, que la Tunisie s’est engagée, dans ce plan d’action, à promouvoir la démocratie et le respect des libertés fondamentales conformément aux conventions internationales, C.rappelant les trois demandes formulées par la Commission européenne auprès des autorités tunisiennes à cette même date comprenant le déblocage immédiat des fonds européens alloués aux projets de la société civile, la mise en œuvre du programme de réforme du système judiciaire et la création d’une sous-commission des droits de l’homme, D.notant, à cet égard, que le seul résultat obtenu par la Commission européenne a été la conclusion d’une convention de financement pour la réforme de la justice, E.considérant que la loi créant un Institut supérieur des avocats, prévu par cette convention, a été adoptée début mai par le parlement tunisien mais notant que le rapporteur spécial des Nations Unies pour l’indépendance des juges et des avocats n’a toujours pas reçu d’invitation de la part du gouvernement tunisien, F. préoccupé par l’interdiction du congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) prévu les 27 et 28 mai dernier et par le recours à la force et les actes de violence à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et des observateurs internationaux, G.rappelant que la LTDH est la première ligue arabe et africaine des droits de l’homme et  un des piliers de la société civile indépendante en Tunisie, H.considérant que la situation des droits et des libertés en Tunisie est devenue préoccupante, I.considérant que la Tunisie assume la présidence de l’Assemblée parlementaire euro‑méditeranéenne (APEM) depuis le 1er avril 2006 et que cela constitue une responsabilité majeure pour ce pays dans la promotion de la démocratie et des droits de l’homme dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, 1.rappelle le rôle moteur que joue la Tunisie dans le développement d’un espace  euro-méditerranéen de paix, de prospérité et de liberté.

2.rappelle que la Tunisie et l’Union européenne sont liées depuis 1998 par un accord d’association euro-méditerranéen comprenant à son article 2 une clause droits de l’homme qui constitue un élément essentiel de cet accord

3.regrette la détérioration des libertés et des droits de l’homme en Tunisie et demande aux autorités tunisiennes de remplir ses engagements internationaux.

4.souhaite obtenir des explications des autorités tunisiennes sur l’interdiction du congrès de la LTDH et sur les éventuels actes de violence à l’égard des défenseurs des droits de l’homme et des magistrats tunisiens.

5.réitère sa demande auprès du Conseil et de la Commission d’organiser une session du conseil d’association afin de discuter de la situation des droits de l’homme en Tunisie.

6.demande, à ce propos, au Conseil et à la Commission de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires auprès des autorités tunisiennes pour que les fonds européens alloués aux projets de la société civile soient débloqués.

7.demande à la Commission européenne de tout mettre en œuvre pour que le projet d’appui à la réforme de la justice garantisse l’indépendance du pouvoir judicaire et la liberté d’action des magistrats.

8.est d’avis que la mise en œuvre des réformes en cours doit être considérée comme une priorité du partenariat entre l’UE et la Tunisie et doit constituer un élément fondamental du développement harmonieux des relations entre l’Union européenne et la Tunisie.

9.charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au gouvernement et au parlement de Tunisie ainsi qu’à la présidence en exercice de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.

Remarque de la rédaction de TUNISNEWS :

Nous invitons nos lecteurs à faire un petit tour par ce lien sur le site du parlement Européen.. TRES INSTRUCTIF :
 

Intervento di Vittorio AGNOLETTO, europarlamentare della Sinistra unitaria europea

Sessione plenaria, 13 giugno 2006 – Strasburgo «Presidente, la violazione dei diritti umani in Tunisia assume ormai aspetti drammatici. Il governo tunisino ha, ancora una volta, impedito lo svolgimento del congresso della Lega Tunisina dei Diritti dell’Uomo, con un dispiegamento di forze di polizia e di servizi segreti che non è accettabile. Ricordo che la Lega Tunisina fa parte integrante della Lega Internazionale dei Diritti dell’Uomo, che è un interlocutore privilegiato delle istituzioni europee, compresa la Commissione Esecutiva. Si tratta di un’associazione molto apprezzata sul piano internazionale, che chiede al governo di Tunisi solo alcune riforme politiche e democratiche che sono indispensabili. Non solo la polizia ha impedito fisicamente lo svolgimento della riunione, ma se l’è presa anche con la Presidente della Sottocommissione dei Diritti Umani di questo Parlamento, la collega Helene Flautre, che a Tunisi è stata sottoposta a molestie politiche indegne da parte delle autorità di un Paese con cui abbiamo rapporti privilegiati. A lei, Signora Flautre, va tutta la solidarietà mia personale e dell’insieme del nostro gruppo parlamentare, che estendo anche all’amico MOKHTAR TRIFI, presidente della Lega Tunisina e a tutti i suoi collaboratori. Ricordo anche che rimangono bloccati dei fondi che la Commissione ha stanziato per progetti di promozione dei diritti umani. Di fatto dobbiamo prendere atto che tutta l’Unione Europea è ostaggio, ripeto, ostaggio politico di un governo che ha deciso di calpestare tali diritti. E’ venuta dunque l’ora di reagire: la Commissione Europea deve smetterla di nascondersi dietro le proprie responsabilità, coprendosi dietro le divisioni in seno al Consiglio dell’Unione, e alle posizioni di veto poste in particolare dalla Francia. Chiedo formalmente che la Commissione lanci le procedure per convocare una riunione straordinaria del Consiglio d’Associazione Euro-Tunisino per una valutazione sullo stato delle libertà politiche e civili in quel Paese. E non dobbiamo aver paura di evocare anche la possibilità di sospendere l’Accordo di Associazione UE-Tunisia in base al suo articolo 2: lo dico anche come relatore sul rapporto sulla « clausola democratica », approvato all’unanimità dall’Europarlamento, che ci dà tutta la legittimità politica per chieder tale sospensione e per sollecitare la formazione e convocazione urgente delle SottoCommissione sui diritti umani. Altrimenti , la Commissione ed il Consiglio ci dicano che intendono rimanere succubi di un governo dispotico che a Tunisi pretende di dire cosa si deve fare a Bruxelles: sappiate comunque che non avrete questo Parlamento con voi!»

Le seul tort de Zineddine (suite)

 
Zineddine Ouslati (deux mois et demi) a fini par obtenir son passeport auprès du Consulat général de Tunisie à Paris.

 

Grâce à la mobilisation de ses très nombreux amis, Zineddine sera demain, vendredi, au Kef, avec les siens. Bon voyage !
 
LT


Plainte contre un diplomate tunisien:

la justice française accusée d’inertie

AFP, le 15juin 2006 à13h22 STRASBOURG (France), 15 juin 2006 (AFP) – L’avocat d’une Tunisienne qui accuse un ancien vice-consul de Tunisie à Strasbourg de l’avoir torturée a dénoncé jeudi auprès de l’AFP « l’inertie de la justice française », deux ans après la clôture de l’information judiciaire sur cette affaire.
En mai 2001, Mme Z., Tunisienne vivant en France depuis 1997 et dont le mari est un opposant tunisien, avait déposé plainte contre Khaled Ben Saïd, vice-consul de Tunisie à Strasbourg. Elle l’accusait d’avoir pratiqué sur elle des actes de torture et de barbarie alors qu’il était fonctionnaire de police en Tunisie, en 1996.
Le diplomate avait quitté la France précipitamment fin 2001, peu de temps avant l’ouverture d’une information judiciaire le 16 janvier 2002. Les autorités tunisiennes n’ont jamais donné suite à une commission rogatoire délivrée le 2 juillet 2003 par Jean-Louis Jacob, le juge d’instruction de Strasbourg chargé du dossier.
Interrogé, le parquet de Strasbourg a invoqué la « complexité » de l’affaire et a regretté qu’il n’ait pas été possible d’interroger l’auteur présumé en raison de sa fuite sous couvert de l’immunité diplomatique.
Pour l’avocat de Mme Z., Me Eric Plouvier, M. Ben Saïd ne bénéficiait pas d’immunité diplomatique dès lors qu’il était soupçonné de crime.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a dénoncé de son côté « deux ans d’attente injustifiée » et a réclamé le renvoi du tortionnaire présumé devant un tribunal français.
L’action en justice contre l’ancien vice-consul tunisien a été engagée dans le cadre de la Convention de New York contre la torture, ratifiée par la France. Celle-ci fait obligation au pays contractant de « juger tout tortionnaire présumé +qui se trouve sur son territoire+, cette condition de présence s’appréciant au moment du dépôt de la plainte », a précisé la FIDH.


Network of African Freedom of Expression Organizations (NAFEO)

Statement of Freedom of Expression in Africa

Lagos, Nigeria, June 13, 2006 On June 12 to 13, 2006, the Coordinating Group of the Network of African Freedom of Expression Organizations (NAFEO) met in Lagos to deliberate on: media freedom and freedom of expression in Africa ways of strengthening organizations working for media freedom and freedom of expression; strategies and programmes for defending and promoting press freedom and freedom of expression in Africa; and plans for strengthening the NAFEO, and developing action plans for interventions to promote the network objectives in the next one year At the meeting in Lagos, the Coordinating Group of NAFEO observed that the conditions of press freedom and freedom of expression are deteriorating rapidly or systematically in all regions of Africa.  There is a marked increase in the arrests, detention, repression and general harassment of journalists, media and other communications workers.  The meeting also observed that many governments have either introduced new legislation, or have intensified the application, of laws that criminalize journalistic work and free expression. The NAFEO would like to state that the increasing deterioration of free expression goes on in most countries in Africa today.  However, the following countries constitute the hot spots of extreme violations of press freedom and freedom of expression: The Gambia Ethiopia Eritrea Zimbabwe Tunisia, and Swaziland. In two weeks, that is on July 1 and 2, the African Union Summit will be held in Banjul, capital of one of the most violent violators of these freedoms on the continent.   We take this opportunity to call on African leaders to take urgent steps to: End the attacks on press freedom and freedom of expression; Free all journalists and other citizens arrested, detained or imprisoned for exercising their rights to free expression; End all pending criminal prosecution of all journalists and other citizens charged for exercising their right to free expression by any medium; Repeal all laws that criminalize free speech, including anti-terrorism legislation; End censorship of any medium of communication, including the Internet; and Respect their citizens’ rights to publish, broadcast, and use the Internet without hindrance. Democracy will be empty in Africa if the citizens of our continent cannot enjoy one of the basic human rights and fundamental pillars of democracy – freedom of expression. Having met in Lagos, we are appealing especially to President Olusegun Obasanjo, President of Nigeria, to use his influence within the African Union, to remind his colleague heads of state, particularly those of the above-named countries, to end the repression of press freedom and freedom of expression. Our Network is launching a campaign to end the repression of these rights in our countries. NAFEO therefore takes this opportunity to appeal to the mass media, human rights organizations and other civil society groups all over Africa, to join in this campaign to protect and promote media freedom and freedom of expression in Africa. About NAFEO Following a meeting held in Accra, Ghana, from October 28 to 30, 2005, media freedom and freedom of expression organisations in Africa came together to form the Network of African Freedom of Expression Organisations for the purpose of strengthening coordination and collaboration among themselves in the promotion and defence of media freedom and freedom of expression across all the regions of Africa, including the North, Southern, East, the Horn, Central, and West Africa, as well as in all the Islands.  Current Member Organizations of NAFEO Journaliste en Danger (JED), Kinshasa Media Foundation for West Africa (MFWA), Accra Media Institute for Southern Africa (MISA), Windhoek Media Rights Agenda (MRA), Lagos AFMF: Africa Free Media Foundation (formerly NDIMA Network for the Defence of Independent Media in Africa), Nairobi AMDISS: Association for Media Development in Southern Sudan, Juba CNLT: National Council for Liberties in Tunisia, Tunis EFJA: Ethiopian Free Press Journalists Association , Addis Ababa FAMEDEV: Inter-Africa Network for Women, Media, Gender Equity & Development, Dakar FXI: Freedom of Expression Institute, Johannesburg NGE: Nigerian Guild of Editors, Abuja OMAC: Organisation des Medias d’Afrique Centrale, Bujunbura OTM: Observatoire Togolais des Medias, Lome PIWA: Panos Institute West Africa, Dakar SCFE: Somali Coalition for Free Expression, Mogadishu TAEF: All Africa Editors Forum, Johannesburg URATEL: Union des Radios & Televisions libres du Togo, Lome WAJA/OJAO: West Africa Journalist Association/ Union des journalistes de l’Afrique de l’Ouest, Bamako CREDO: Centre for Research Education & Development of FOX & Association Rights, London Working Group for Press Freedom and Free Expression in North Africa, Casablanca  

 

Le prisonnier politique Ali Aoun lance un SOS

 

Lors d’une conversation téléphonique avec un proche du prisonnier politique Ali Aoun, détenu à la prison civile de Gabès et condamné à 23 ans d’emprisonnement, dont il a déjà effectué quinze, ce dernier a transmis un message où il demande aux organisations internationales et de droits de l’homme d’intervenir d’urgence pour le sortir des épreuves et des méthodes inhumaines qui lui sont appliquées quotidiennement dans la prison, largement injustifiées, et ne relevant que de la vengeance de la part de l’administration de la prison. Elles n’ont pour seule raison d’être que sa qualité de prisonnier du mouvement de la Nahdha (…)
Il exhorte toutes les organisations et associations concernées par les droits de l’homme à le prendre en considération et à s’informer de sa situation et de ses conditions d’incarcération, surtout en ces chaudes journées d’été où il est pénible de supporter la surpopulation, l’humidité et le manque d’aération, sans compter les brimades psychiques et physiques (…) Toute personne ayant lu cet appel en provenance des bunkers de l’asservissement et de la destruction est sollicitée pour venir en aide à ce prisonnier en détresse et à ses frères d’infortune dont les voix et les cris ne nous parviennent pas (…)   Fakhri Chelligue Hollande 14 juin 2006   (Source : Tunisnews du 14 juin 2006) (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)


Mohammed Akrout à nouveau en grève de la faim

par Luiza Toscane Mohammed Akrout, prisonnier politique, a commencé une nouvelle grève de la faim depuis le 7 juin dernier à la prison du 9 avril à Tunis. Il entend ainsi protester contre le retard inexplicable des courriers dans les deux sens (prison-famille ou famille-prison) quand ce n’est pas la « perte » de certains courriers. Ainsi il faut quinze jours à une lettre pour parvenir aux siens. Quant à un courrier expédié par sa famille en date du 30 avril, il ne lui est jamais parvenu. A cette protestation, s’ajoutent un certain nombre de revendications : pouvoir consulter de toute urgence un médecin et pouvoir recevoir les livres demandés. Ces revendications ne sont pas nouvelles mais elles n’ont jamais été exaucées et ce n’est pas faute d’avoir lutté. Mohammed Akrout a mené un nombre incalculable de grèves de la faim, dont les plus récentes étaient très longues. Mohammed Akrout (Ben Ayed), est âgé de cinquante-quatre ans. Il est marié et père de six enfants. Il a été arrêté en 1991 et condamné à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire de Bouchoucha le 28 août 1992. Il a bénéficié en novembre 2003 d’une remise de peine qui a porté sa peine à trente ans puis de nouvelles réductions qui aboutiraient à le faire sortir de prison d’ici six ans et quelques mois. En 2005 et 2006, il a lutté pour voir améliorer ses conditions de détention. En effet, il souhaite être rapproché du domicile de sa famille qui habite à Gabès, dont la prison actuelle est distante de 400 kilomètres. Il exige un régime alimentaire adapté aux diverses pathologies dont il souffre (cardiaque, rénale, nerveuse, hypertension et cholestérol) ainsi que des soins médicaux réguliers car son état ne cesse de s’aggraver sous l’effet conjugué de la mauvaise hygiène de la cellule (humide, sanitaires à l’intérieur), les mauvais traitements dont il a fait l’objet (ses dents ont été cassées) et de ses grèves de la faim à répétition. Il exige le droit à une correspondance libre, à des visites directes et d’une durée d’au moins une demi heure. Ses luttes ? Des grèves de la faim, notamment à la prison de Sfax : ainsi il a mené une grève de quatre jours en juin-juillet 2005, une grève de trente-cinq jours du 29 août au 31 octobre 2005, une grève de quarante-quatre jours du 6 novembre 2005 au 29 décembre 2005, puis une grève de quatre jours du 6 au 10 janvier 2006, et une grève de cinquante cinq jours commencée le 9 février 2006 à laquelle les autorités ont réagi en le transférant en avril dernier à la prison de Tunis … Mohammed Akrout a repris son combat. L’amélioration de ses conditions d’incarcération et sa libération dépendront aussi de notre solidarité à tous. Luiza Toscane, 14 juin 2006 (Source : www.reveiltunisien.org , le 14 juin 2006)  

Tunisie :

Mort de M. Tarek Ayari suite aux mauvais traitements infligés par le chef du poste de police de la Cité Ennour (Tunis)

Cas TUN 140606 Mauvais traitement / Mort Le Secrétariat international de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) requiert votre intervention dans la situation suivante en Tunisie. Brève description des faits : Le Secrétariat international de l’OMCT a été informé, par une source fiable, de la mort de M. Tarek Ayari (24 ans, petit commerçant), le 11 mars 2006, suite au coup de manche de pioche qui lui a été asséné à la tête par M. Bechir Rahali (dit Fella), chef du poste de police de la Cité Ennour, El Ouardia IV, Tunis. Selon cette source, dans le cadre d’une rafle opérée par les services de police du commissariat de la Cité Ennour, M. Tarek Ayari a été pris en chasse, en voiture, par le chef de poste M. Bechir Rahali (dit Fella). Une fois à sa hauteur, M. Bechir Rahali (dit Fella) s’est arrêté, est descendu de son véhicule, et a porté un coup de manche de pioche à la tête de M. Tarek Ayari. Celui-ci s’est effondré sur le sol. Selon cette même source, le chef du poste de police lui aurait dérobé ses chaussures et son téléphone portable, puis l’aurait abandonné sans secours. Selon les informations en notre possession, M. Tarek Ayari a été conduit à l’hôpital Habib Thameur par son frère, qui avait été alerté. Inconscient, il a été placé sous assistance respiratoire. Selon les proches qui ont pu le voir, il avait un hématome à l’épaule, une blessure au genou ainsi qu’au niveau de la main droite, et un ongle arraché au gros orteil. M. Tarek Ayari est décédé le 11 mars 2006 vers 19h45. Vers 2h30-3h00 du matin, la police s’est rendue au domicile de ses parents pour leur annoncer son décès. Son corps a été transféré par la police de l’hôpital Habib Thameur à l’hôpital Charles Nicole pour y être autopsié. Ses parents ont pu récupérer sa dépouille le 13 mars 2006. L’enterrement de M. Tarek Ayari a eu lieu le jour même sous forte surveillance policière. L’OMCT demande aux autorités tunisiennes de garantir une enquête indépendante, exhaustive et impartiale sur les circonstances de la mort de M. Tarek Ayari, d’identifier les responsables, et le cas échéant de les traduire en justice, et de garantir une réparation adéquate à la famille du défunt. Actions requises : Nous vous prions de bien vouloir écrire aux autorités de la Tunisie, leur demandant : i. de garantir une enquête indépendante, exhaustive et impartiale sur les circonstances de la mort de M. Tarek Ayari, d’identifier les responsables, et le cas échéant de les traduire devant un tribunal civil indépendant, compétent et impartial et de leur appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi ; ii. de garantir une réparation adéquate à la famille de M. Tarek Ayari ; iii. de garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans tout le pays selon les lois nationales et les normes internationales, et notamment la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ratifiée par la Tunisie le 23 septembre 1988. Adresses : M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax : +216 71 744 721 ou +216 71 731 009 M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 562 378 M. Rafik Haj Kacem, Ministère de l’Intérieur et du Développement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax : ++ 216 71 340 888 ; Email : mint@ministeres.tn M. Kamel Morjane, Ministère de la Défense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 561 804 M. Bechir Tekkari, Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn M. Bechir Rahali (dit Fella), chef du poste de police de la Cité Ennour, El Ouardia IV, Tunis Ambassadeur, S.E M. Samir Labidi, Mission permanente de la Tunisie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 Genève 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int Ambassadeur de la Tunisie à Bruxelles, avenue de Tervueren, 278, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Tel : + 32 2 771 73 95 ; Fax : + 32 2 771 94 33 ; Email : amb.detunisie@brutele.be *** Genève, le 14 juin 2006 Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse (Source : www.reveiltunisien.org , le 14 juin 2006)
 


A Propos De La Pétition « Pour Un Leader Démocratique Tunisien »

 

Par: Sahib al himar   Cela fait environ deux mois et demi que nous avons lancé la « Pétition pour un leader démocratique tunisien », nous avons récolté environ 800 signatures , dont 40 en occident et le reste dans le milieu universitaire tunisien , il nous avait été impossible de solliciter les autres catégorie de la société tunisienne , pour une raison de sécurité bien évidente , pour nos amis étudiants nous avons exigé des identités non anonymes et autres pseudonyme , nous avons été plus que surpris par la disponibilité et l’engagement de ces jeunes , dans une situation normale et même limité au milieu universitaire , cette pétition et le nombre de signatures sans aucun doute aurait été multiplié par X fois.   Il est évident que nous avons choisi et encore une fois sans lui demander son avis MONCEF MARZOUKI par affinités politiques, toutefois les signataires et nous connaissons beaucoup de cette pétition viennent de courants politiques très différents, ce qui les liaient c’est le pragmatisme, l’urgence d’un rassemblement vital et nécessaire, l’intégrité , le courage et la rigueur morale de MARZOUKI le démocrate.    Toutefois nous restons convaincus , que beaucoup de leaders tunisiens , démocrates , patriotes et résistants , et le choix des noms est important , que ce soit ceux de la grève de la faim du 18 octobre , certains exilés , certains assignés à résidence en Tunisie , nous pensons entre autre à messieurs A.ZOUARI , DILOU , MOHAMMED NEJIB CHABBI , M.YAHYAOUI etc.…   Dans le même état d’esprit fédérateur que l’énoncé de cette pétition, auraient récoltés autant de signatures, tellement l’attente des tunisiens est grande, tellement leur dégoût et leur ras-le-bol de cette ignoble dictature sont criants.   Nous allons essayer de diffuser cette liste à une échelle plus grande en Tunisie et par différents moyens , nous espérons les signatures et l’aide de ceux qui sans aucun sectarisme , avec honneur et courage viendront à nous rejoindre pour ce faire , essayer de faire bouger les choses dans le bon sens , les noms sont secondaires , ce sont les actes qui donneront sa vérité à toute réalité politique.   http://hurria.canalblog.com/ hurria_tun@yahoo.fr

 

Mondial-2006 – Tunisie: le « coaching » de Lemerre déjà sur le grill

AFP, le 15 juin 2006 à 12h43 Par Philippe GRELARD MUNICH, 15 juin 2006 (AFP) – Le « coaching » du sélectionneur de la Tunisie Roger Lemerre est déjà sur le grill après son premier match (2-2) du Mondial-2006 de football (groupe H) mercredi contre l’Arabie Saoudite, qui a égalisé puis a pris momentanément l’avantage après deux changements tunisiens.
Quand le technicien français a fait sortir Bouazizi (55), les « Fils du désert » sont revenus au score (1-1) deux minutes plus tard (57). Pire, après le remplacement de Chikhaoui (83), l’Arabie Saoudite a pris l’avantage dans la minute suivante (1-2) grâce à Al-Jaber, entré… deux minutes plus tôt.
Le parallèle est cruel entre le « coaching » de Lemerre et celui de son homologue Marcos Paqueta, Brésilien à la tête des Saoudiens. Le Normand s’est défendu en expliquant que ces joueurs remplacés faisaient partie des quatre Tunisiens avertis (Haggui, Bouazizi, Chedli, Chikhaoui).
« Quand un joueur prend un carton jaune en Coupe du monde, ce n’est plus le même, a-t-il argumenté. Le seul pour qui j’ai fermé les yeux, c’est Haggui (premier averti à la 35e, mais pas remplacé) ».
Il est vrai que le jeu de tête d’Haggui a été précieux dans la défense centrale tunisienne sur les longs ballons aériens saoudiens. Et c’est une autre tête, celle de Jaidi dans la dernière minute des arrêts de jeu (90+3) qui a permis aux Aigles de Carthage d’égaliser (2-2) et de gagner un peu de répit dans un groupe où l’Espagne a pris seule les devants.
Manque de compétition
Lemerre avait sans doute peur que les joueurs avertis baissent le pied, où commettent la faute de trop. Mais l’entraîneur français a maintenant d’autres soucis à régler jusqu’à lundi et le match contre l’Espagne à Stuttgart. Le technicien a déjà annoncé qu’il devra sans doute encore se passer de son buteur vedette d’origine brésilienne, Santos, touché au genou droit lors d’un match de préparation.
Et la prestation générale de son équipe pour son entrée dans le tournoi en Allemagne l’inquiète. « On a eu en fin de match des ressources pour égaliser: mais pourquoi n’a-t-on pas exploité avant nos possibilités offensives? », s’est-il ainsi interrogé.
« Je crois que mon équipe est en mal de compétition, pour beaucoup de ses joueurs », analyse-t-il. Le Français avait déjà expliqué la difficulté de préparer un groupe hétéroclite, où titulaires en clubs (européens ou nord-africains) côtoient ceux qui ne décollent pas du banc. « On avait bien entamé le match, mais sans trop de confiance, on n’était pas trop rassurés, constate encore le sélectionneur. Notre premier but nous a apporté un peu d’allant, mais pas suffisamment. On a voulu le gérer et on l’a fait précipitamment ».
« On a le sentiment de ne pas avoir encore ouvert la porte (du tournoi, ndlr), c’est un peu dommage », s’est désolé le sélectionneur, lui qui était sorti par la fenêtre du dernier Mondial à la tête d’une équipe de France humiliée au premier tour (un point, zéro but inscrit). « Je dois dire que je ne peux pas épuiser mes joueurs, donc je dois faire tourner mon effectif contre l’Espagne », prévient-il. Un nouveau casse-tête commence.  

Mondial 2006: frustration et déception à Tunis après le match nul contre l’Arabie Saoudite

 
Associated Press, le 15 juin 2006 à 01h13 TUNIS (AP) — Le match nul arraché mercredi soir par les Tunisiens aux Saoudiens (2-2) pour leur premier match au Mondial allemand a suscité des réactions mitigées à Tunis où un sentiment de déception mêlé de frustration prévalait tant chez les techniciens que l’homme de la rue.
« Rien n’a marché au sein de l’équipe de Tunisie qui n’était manifestement pas prête ni psychologiquement ni physiquement », a observé l’ancien attaquant Adel Jabbari de l’Espérance de Tunis et de l’AS Marsa qui a déploré l’absence de cran et de volonté chez les Aigles de Carthage.
Selon lui, les Tunisiens « sont tombés dans la facilité après avoir pris l’avantage en première mi-temps, en sous-estimant l’adversaire ».
L’ex-entraîneur national, Youssef Zouaoui, attribuait quant à lui les défaillances de l’équipe à la « mauvaise préparation et aux blessures » contractées par plusieurs joueurs qui évoluent dans les championnats européens.
« C’était un match difficile à gérer même au niveau du coaching avec des joueurs émoussés vu leur état de santé et leur petite forme », a analysé le prédécesseur de Roger Lemerre pour qui seul Ziad Jaziri, auteur du premier but et de la passe décisive qui a amené le but égalisateur, a joué à sa propre valeur.
« On était nuls. C’est le plus mauvais match que nous ayons disputé depuis quatre ans », a admis quant à lui le milieu Adel Chédli peu après la rencontre sur les ondes de Radio Mosaïque.
« Déçu » par sa propre prestation, le sociétaire de Nuremberg a expliqué la petite sortie des ex-champions d’Afrique en partie par « le stress ». « Beaucoup de joueurs dont c’était le premier Mondial, n’arrivaient pas à dormir à la veille du match », a-t-il confié en espérant que lui et ses camarades « se rattraperont et relèveront la tête » lors des prochaines rencontres contre l’Espagne et l’Ukraine.
Youssef Zouaoui comme Jabbari, meilleur buteur du championnat local en 1995, s’attendent à ce que le sélectionneur français « revoie beaucoup de choses » aussi bien au niveau de la formation à aligner contre les Ibériques qu’à celui des postes. Ils citent l’exemple du Bordelais David Djemmali qui était « complètement dépaysé » comme latéral gauche, alors que ce joueur pétri de qualité a toujours évolué sur le flanc droit.
Pour ces analystes, ce match nul valait tout de même mieux qu’une défaite et permet d’entretenir l’espoir que les Aigles de Carthage se libéreront de leur stress et joueront à leur vraie valeur.
Associated Press

 

Mondial-2006 – Impossible d’empêcher totalement les envahisseurs de terrain

 
AFP, le 15 juin 2006 à 14h34

BERLIN, 15 juin 2006 (AFP) – Les organisateurs de la Coupe du monde de football en Allemagne ont affirmé jeudi faire de leur mieux pour éviter que des fans descendent sur le terrain, mais ont souligné qu’il sera impossible de l’éviter totalement.   La sécurité des stades a été prise en défaut deux fois en deux jours: mercredi par un supporteur tunisien pendant Tunisie-Arabie Saoudite (Munich) et mardi par un Croate pendant Brésil-Croatie (Berlin).   Les deux hommes ont réussi à descendre sur le terrain drapés dans une bannière nationale, et ont été évacués sans violence par les stadiers.   « Nous avons dit que nous n’avions pas de garantie contre ce genre de choses, a déclaré jeudi le vice-président du Comité d’organisation Wolfgang Niersbach devant la presse. Personne ne veut un retour aux grilles autour du terrain, mais nous ne trouvons pas du tout ce genre de chose amusante. Le jour où l’un d’entre eux portera une arme, nous dirons +la rigolade est terminée+ ».   M. Niersbach s’est dit ensuite convaincu que la sécurité à l’entrée des stades saurait empêcher l’entrée d’une arme dans un stade.   Les deux coupables ont été condamnés à des peines équivalant environ à un mois de leur salaire, et interdits de stade pour le reste du tournoi.


 
TERRIBLE et INQUIETANT: QUAND LE TRES MAUVAIS « MODELE » TUNISIEN S’ARABISE…  
 

Un militant égyptien pro-réformes interdit de soins médicaux (avocat)

 AFP, le 15 juin 2006 à 15h49 LE CAIRE, 15 juin 2006 (AFP) –  Le ministère égyptien de l’Intérieur refuse des soins médicaux à un militant pro-réformes qui aurait été torturé en détention, a accusé jeudi son avocat dans un communiqué.

« Nous avons remis aujourd’hui une lettre au procureur général, lui demandant d’obliger le ministère de l’Intérieur à fournir à Mohammad al-Charqaoui les soins médicaux requis », a affirmé Gamal Eid, également directeur de l’ONG « Réseau arabe pour les informations sur les droits de l’Homme ». « Charqaoui a été soumis à une torture et des abus violents de la part d’officiers de police au poste de Qasr al-Nil, qui lui ont infligé plusieurs blessures dans différents endroits de son corps », a-t-il ajouté. M. Charqaoui et Karim al-Chaer, membres du mouvement d’opposition Kefaya (Ca suffit), avaient été détenus dans ce poste de police, à la suite d’un rassemblement de soutien à des magistrats réformateurs le 25 mai au Caire. Dans une lettre sortie clandestinement de prison, M. Charqaoui avait indiqué avoir souffert d’abus, notamment de sévices sexuels, des allégations démenties par le ministère de l’Intérieur. M. Eid a accusé le ministère de refuser « les soins médicaux nécessaires à M. Charqaoui, notamment pour son bras gauche. Sa vie est en danger ».

 

Une vedette égyptienne voilée prône « l’iranisation » des actrices

Par Riad ABOU AWAD AFP, le 15 juin 2006 à 06h58 LE CAIRE, 15 juin 2006 (AFP) – Une star du cinéma égyptien, Hanane Turk a subitement pris le voile islamique, appelant à l' »iranisation » des actrices, à l’irritation du milieu artistique mais pas de jeunes internautes arabes.
La jeune vedette, à la carrière déjà bien remplie, s’est présentée voilée au talk show télévisé « al-Beit Beitak ». Elle a donné en exemple les actrices iraniennes pour qui le voile n’est pourtant pas un choix, mais une obligation.
« Elle doit être devenue folle » a confié à la presse le plus célèbre réalisateur égyptien Youssef Chahine qui lui avait donné sa première grande chance à l’écran, en 1994, dans son film « l’émigré ».
Car si elle n’est pas la première actrice égyptienne a revêtir le « hijab » , sous l’influence de prédicateurs « new look », Hanane Turk avait incarné le rôle principal dans le film « Dounia » sur le désir féminin, fustigé au nom de l’Islam.
« Elle ne m’a absolument rien dit, je suis très intriguée » assure Jocelyne Saab, la réalisatrice de ce film qui, après des démêlés avec la censure et de nombreux obstacles, devrait sortir à l’automne au Caire. Ancienne danseuse étoile, elle s’était rapidement imposée comme une des stars du cinéma égyptien qui a perdu de son lustre mais reste le plus prolifique du cinéma arabe, tournant toutes sortes de films et séries télévisées
D’après elle, cela faisait en fait sept ans qu’elle songeait à se voiler. « Ma famille s’attendait à ma décision d’un moment à l’autre », mais le déclic est venu après son pèlerinage à La Mecque, en Arabie saoudite.
Pour le critique de cinéma, Magdi Al-Tayeb, ce qui arrive à Hanane Turk ne devient plus exceptionnel. D’autres actrices « glamour » subissent l’influence de jeunes prédicateurs islamistes comme l’Egyptien Amr Khaled.
Selon lui, ces prédicateurs « soutenus par les magnats du Golfe qui contrôlent des chaînes satellitaires et société de production visent à ‘voiler’ le cinéma égyptien et à marginaliser les actrices non voilées « .
Pour le romancier Ezzat el-Qamahawi, Hanane Turk a tort de se´référer au cinéma iranien car « en Iran, réalisateurs et comédiens cherchent à briser le carcan religieux, alors qu’elle veut y enfermer le cinéma égyptien »
L’actrice, qui refuse même désormais de serrer la main des acteurs, a fait savoir qu’elle continuerait à prendre le chemin des studios. Pour s’adapter à son nouveau look, le film qu’elle tourne « les enfants des rues  » a été modifié.
Mais si le milieu égyptien du spectacle parait surtout défavorable à la démarche de Hanane Turk, de nombreux jeunes admiratrices et admirateurs lui apportent en revanche leur soutien dans les forums sur internet. Ils semblent même majoritaires parmi les plus de six cents internautes qui se sont déjà manifestés en arabe, en anglais ou français pour dire leur sentiment sur l’affaire Turk sur le site de al-Arabiya.net.
Et l’un d’entre eux, Khaled, un jeune saoudien, se dit même furieux que ce site ouvre ce forum avec une photo de Hanane Turk, cheveux noirs bien lissés, très maquillée et portant boucles d’oreille. « Quel indécence », s’exclame-t-il.


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