18 mars 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2491 du 18.03.2007

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Extraits du rapport 2006 de l’Observatoire pour la protection des droits de l’Homme Ikhwanweb: Call to Release Tunisian Prisoner of Conscience Karim Harouni Abdo Maalaoui: L’industrie politique fabrique des hommes politiques : Quelles sont les 10 règles de la réussite pour rester un bon manager politique puissant ? ElKhadra: 20 mars 2007 de la dependance tunisienne ElKhadra: l’effet papillon Le Journal: «Baccalauréat» de la 4ème année primaire: les tout petits dans le rouleau compresseur de l’improvisation Le Journal: l’echec de l’ecole de base merite un debat national Le Journal: Syndicats de l’enseignement: preavis de greve en cascade The Financial Times :Web censorship spreading globally


TUNISIE : Extraits du rapport 2006 de l’Observatoire pour la protection des droits de l’Homme

Rapport annuel 2006 L’Obstination du témoignage Observatoire pour la protection des droits de l’Homme Entraves à la liberté d’association […] En Tunisie, même si la vie associative et le développement de la société civile sont des thèmes récurrents du discours des autorités, qui se félicitent de l’existence de 8 000 associations, un grand nombre d’associations indépendantes de défense des droits de l’Homme ne sont toujours pas reconnues, telles que le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISSP), l’Association de lutte contre la torture (ALTT), le Centre tunisien pour l’indépendance de la justice et des avocats (CIJA), le Rassemblement pour une alternative internationale de développement (RAID-Attac Tunisie), le Syndicat des journalistes tunisiens (SJT) ou encore l’Observatoire pour la défense des libertés de la presse, de l’édition et de la création (OLPEC). En outre, l’acharnement des autorités en vue d’empêcher à tout prix la tenue du congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), depuis août 2005, est venu témoigner de la volonté du pouvoir d’asphyxier l’organisation. En dépit de plusieurs signes extérieurs de “bonne conduite”, comme le projet de création d’une “Journée nationale des associations” ou le financement d’organisations dites indépendantes – mais toujours très liées au pouvoir -, il apparaît donc clairement que les autorités n’entendent pas relâcher la pression sur la société civile. […] Entraves à la liberté d’expression […] En Tunisie, Me Mohamed Abbou, avocat membre du CNLT et de l’AISSP, arrêté le 1er mars 2005, reste détenu à la prison de Kef, principalement pour avoir publié une tribune sur Internet dénonçant les conditions de détention dans son pays. En outre, le 18 décembre 2006, M. Lotfi Hajji, président du Syndicat des journalistes tunisiens (SJT), vice-président de la section de Bizerte de la LTDH et membre actif du Collectif 18 octobre pour les droits et les libertés, a été arrêté, interrogé et brièvement détenu, en répression de ses multiples dénonciations publiques de violations des droits de l’Homme. […] Entraves à la liberté de réunion et de rassemblement pacifique […] En Tunisie, l’interdiction de réunions et de sit-in est restée le lot quotidien des défenseurs des droits de l’Homme. Ces obstacles se traduisent par le déploiement de très nombreux policiers autour des locaux abritant des réunions ou dans les rues avoisinant les rassemblements. L’attitude des forces de l’ordre se caractérise également par un haut degré de harcèlement et de violence. Plusieurs associations, à l’exemple de la LTDH et du CNLT, ont fait l’objet d’un harcèlement constant de la part des forces de l’ordre, empêchant quasi systématiquement la tenue de réunions ou prenant en filature les membres des organisations ou leurs proches. De surcroît, en mai 2006, des sit-in organisés par le Conseil de l’Ordre des avocats afin de protester contre l’annonce de la présentation d’un projet de loi portant création d’un Institut de formation des avocats, préparé unilatéralement par le ministère de la Justice, ont été violemment réprimés. Près d’une vingtaine d’avocats ont, à cette occasion, été insultés et roués de coups par les forces de l’ordre. Enfin, les 8 et 9 septembre 2006, la tenue d’une conférence organisée conjointement par le syndicat espagnol CC.OO/Fondation pour la paix et la solidarité, la Fondation Friedrich Ebert (Allemagne), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et le Forum syndical Euromed, portant sur “l’emploi, le droit au travail et le partenariat Euromed” a été interdite par les autorités26 […] Mobilisation pour la protection régionale et internationale des défenseurs […] Concernant la Tunisie, le Parlement européen a adopté une résolution le 15 juin 200638, dans laquelle il a rappelé “la demande formulée par la Commission auprès des autorités tunisiennes comprenant le déblocage immédiat des fonds européens alloués aux projets de la société civile […]”, et a déclaré attendre “de la part des autorités tunisiennes des explications sur l’interdiction du congrès de la [LTDH] et sur les actes de violence perpétrés à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme, des avocats et des magistrats tunisiens”. Le Parlement a également appelé le Conseil de l’UE et la Commission européenne à “prendre rapidement toutes les mesures nécessaires auprès des autorités tunisiennes pour que les fonds européens alloués aux projets de la société civile soient débloqués et que Maître Mohammed Abbou soit libéré”, et que “l’action des défenseurs des droits de l’Homme soit pleinement garantie en Tunisie conformément aux lignes directrices de l’UE dans ce domaine”. Enfin, il a invité les autorités tunisiennes à donner suite à la demande de visite du rapporteur spécial des Nations unies sur l’indépendance des juges et des avocats. De même, le 16 juin 2006, la présidence de l’UE a exprimé “sa préoccupation après les événements qui ont empêché la tenue du 6e Congrès de la LTDH les 27 et 28 mai 2006 à Tunis”, espérant “que la Ligue pourra reprendre une activité normale le plus rapidement possible” et regrettant “que des représentants européens, et notamment la représentante du Parlement européen, Mme Hélène Flautre, aient été l’objet de harcèlement de la part des forces de sécurité”39. […] TUNISIE Poursuites du harcèlement à l’encontre de la LTDH et de ses membres-38 Entraves à la tenue du Congrès annuel de la LTDH-39 Le 5 septembre 2005, un jugement en référé prononcé par le Tribunal de première instance de Tunis a enjoint la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) à “suspendre la tenue de son congrès prévu les 9, 10 et 11 septembre 2005” ainsi que “tous les travaux préparatoires qui visent à en faciliter la tenue […] jusqu’à ce qu’un jugement définitif ne soit rendu dans l’affaire au fond […] avec exécution immédiate”. Ce jugement résultait d’une requête conjointe de 22 personnes alléguant de leur appartenance à la LTDH, mais connues pour être affiliées au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, parti au pouvoir), qui avaient parallèlement initié une procédure sur le fond devant la chambre civile du Tribunal de première instance de Tunis aux fins de l’annulation de la convocation du e congrès de la LTDH lancée par le comité directeur. Par la suite, 20 personnes sur les 22 requérants avaient abandonné leurs poursuites. Le 14 avril 2006, la LTDH, qui avait décidé de passer outre cette décision en référé et de tenir son Congrès les 27 et 28 mai 2006, a été oralement sommée par le responsable de la police du secteur d’El Omrane, à Tunis, de ne pas tenir la réunion préparatoire prévue le lendemain en vue de cet événement. Le même jour, les 20 personnes qui s’étaient désistées des poursuites initiées en septembre 2005 contre la LTDH ont informé l’organisation qu’elles intentaient une seconde procédure sur le fond, identique à la première. Fin 2006, les procédures sur le fond initiées contre le comité directeur de la LTDH restent pendantes. La prochaine audience conjointe dans ces deux procédures devrait se tenir le 13 janvier 2007. Entraves à la liberté de réunion de la LTDH et de ses membres Le 15 avril 2006, les membres des sections du Grand Tunis et du Nord qui ont tenté de se réunir pour préparer le 6e congrès de la LTDH en ont été violemment empêchés par les forces de l’ordre. De même, le 27 mai 2006, les principales villes de Tunisie abritant des sections locales de l’organisation ont été assiégées par d’impres-sionnants déploiements des forces de police, empêchant les membres de ces sections de rejoindre Tunis où devait se tenir le congrès, tandis que de nombreux barrages policiers ont bloqué les rues de la capitale menant au siège de la LTDH. De plus, des dizaines de membres de la LTDH qui tentaient de rejoindre le siège de la Ligue ont été victimes de violences verbales ou physiques répétées, à l’instar de Mmes Khedija Cherif et Héla Abdeljaoued. D’autres défenseurs des droits de l’Homme ou représentants d’institutions internationales, invités par la LTDH à assister au Congrès, ont également été brutalisés et empêchés d’accéder aux locaux de la Ligue. Parmi ces personnes se trouvaient notamment Mme Hélène Flautre, présidente de la Sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen, M. Abdelhamid Amine, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), et Mme Samia Abbou. Mme Souhayr Belhassen, vice-présidente de la LTDH, a été giflée et insultée par des policiers en civil qui ont arrêté son véhicule alors qu’elle raccompagnait plusieurs observateurs internationaux à leur hôtel. Enfin, plusieurs quotidiens locaux ou nationaux proches du pouvoir, à l’exemple du Temps, de Echourouk ou de Assabah, ont publié des communiqués de presse émanant de présidents auto-proclamés de sections fictives de la LTDH, non reconnues par l’organisation, et dont la teneur visait à calomnier et menacer les membres de l’organisation. Par ailleurs, depuis le 24 avril 2006, les forces de police empêchent toute personne d’entrer dans les locaux de la LTDH à Tunis – exception faite de ses membres directeurs – par le barrage des rues environnantes, et le placement d’hommes en faction devant les portes de la Ligue. Ainsi, le 3 décembre 2006, un important dispositif policier a encerclé et bloqué les accès au siège de l’organisation où devaient se réunir d’anciens dirigeants de la LTDH ayant constitué un comité de soutien à la Ligue. Harcèlement à l’encontre de plusieurs sections de la LTDH Fin 2006, aucun appel interjeté par la LTDH suite aux jugements en référé et sur le fond prononcés à l’encontre de plusieurs de ses sections en 2005 n’a été enrôlé. En effet, à la suite de plaintes déposées par des adhérents de la LTDH, membres du RCD, en 2004 et février 2005, la tenue des congrès de plusieurs sections de la LTDH – lors desquels des fusions de ces sections devaient être annoncées – avait été empêchée, à la suite de jugements en référé. Il s’agissait de la fusion des sections de Korba et Kébili ; de Hammam-Lif Ez-zahra et de Radhès ; de Sijoumi, de Monfleury et de El Ourdia ; de La Goulette – Le Kram et de La Marsa ; de Tozeur et de Nefta ; du Bardo, d’El Omrane et d’El Menzah, de Tunis médina et de Tunis bab bhar. Ces jugements avaient été confirmés lors de procédures au fond, respectivement les 5 et 26 janvier 2005, les 15, 22 et 29 juin 2005 et le 9 juillet 2005. Poursuites visant à empêcher la création d ‘une deuxième section à Sfax Deux congrès de la section de Sfax visant la création d’une deuxième section de la LTDH dans cette localité avaient été interdits en janvier 2003, à la suite d’une plainte déposée par quatre membres du RCD. Le verdict avait été confirmé par le Tribunal de première instance de Tunis en 2003, et par la Cour d’appel de Tunis en juin 2004. Fin 2006, l’affaire reste pendante devant la Cour de cassation. Poursuites visant à annuler les actes du congrès de la section de Gabès En décembre 2002, à la suite de la tenue du congrès de la section de Gabès, une plainte avait été déposée par un congressiste pour en annuler les actes. Cette annulation avait été confirmée par une décision du Tribunal de première instance de Gabès en mai 2003. Fin 2006, cette décision n’ayant toujours pas été légalement notifiée à la LTDH, celle-ci ne peut toujours pas interjeter appel. Harcèlement contre la section de Monastir Fin 2006, la procédure en appel initiée par la LTDH contre la propriétaire du local de la section de Monastir, qui avait obtenu la résiliation du contrat de location qu’elle venait de signer, indiquant qu’elle n’était pas en possession de tous ses moyens lors de la signature, reste pendante. De plus, la LTDH n’a toujours pas récupéré les loyers qu’elle avait alors payés, et aucune nouvelle de la propriétaire n’a pu être obtenue. Poursuites des entraves au financement de la LTDH Fin 2006, la seconde tranche des fonds alloués à la LTDH par l’Union européenne (UE) en août 2003, dans le cadre de l’Initiative européenne pour la démocratie et les droits de l’Homme (IEDDH), visant sa modernisation et sa restructuration ainsi que la réforme du système judiciaire, reste bloquée. Les autorités tunisiennes bloquent ces fonds sur la base de la Loi 154 (1959) et du décret du 8 mai 1922 sur les associations de bienfaisance “reconnues d’intérêt national”, alors que la LTDH ne répond pas à ce statut. Par ailleurs, début novembre 2006, une subvention de 15 000 dollars (12 719 euros), devant être allouée à la LTDH par le Fonds global pour les droits de l’Homme (Fund for Global Human Rights) pour le développement de son site Internet, bloquée par le gouvernement tunisien depuis décembre 2004, a été renvoyée aux États-Unis par les autorités tunisiennes. En l’absence du versement de ces financements, la LTDH est en proie à de graves difficultés financières, qui limitent ses activités et rendent difficile le paiement des loyers de son siège et de ses sections. Certains locaux ont par conséquent dû être fermés. Harcèlement à l’encontre des membres de la LTDH Entrave à la liberté de mouvement de Mme Souhayr Belhassen-40 Le 26 janvier 2006, Mme Souhayr Belhassen s’est fait dérober son passeport à Madrid (Espagne), où elle avait été invitée par la Fondation Pablo Iglesias à présenter la situation des droits de l’Homme au Maghreb. Le 28 janvier 2006, dès son retour en Tunisie, me Belhassen a déposé une demande de passeport auprès des autorités compétentes. Toutefois, les autorités, prétextant de multiples raisons administratives, ont retardé la délivrance de ce passeport, empêchant ainsi me Belhassen de quitter le territoire tunisien, notamment pour participer à des séminaires ou conférences internationaux sur la situation des défenseurs dans son pays. Le 27 avril 2006, à la suite d’une forte mobilisation nationale et internationale, Mme Belhassen s’est vue remettre un nouveau passeport. Elle reste toutefois constamment suivie par des policiers en civil, y compris lors de visites à ses proches. Arrestation arbitraire et entraves à la liberté de mouvement de M. Ali Ben Salem-41 M. Ali Ben Salem, président de la section de Bizerte de la LTDH et vice-président de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), est placé sous résidence surveillée depuis les 9-10 novembre 2005, sans qu’aucun mandat ne lui ait été présenté. Son domicile, qui abrite également la section de Bizerte de la LTDH, fait en effet l’objet d’une forte et constante présence policière. Par ailleurs, le 3 juin 2006, M. Ali Ben Salem a été arrêté à son domicile. Quelques heures plus tard, il a été inculpé pour “diffusion de fausses informations de nature à porter atteinte à l’ordre public”, avant d’être placé en liberté provisoire, et interdit de quitter le pays. Cette arrestation a fait suite à la publication, le 1er juin 2006, d’un communiqué de presse dénonçant les mauvais traitements et actes de torture dont font l’objet les prisonniers de la prison de Borj Erroumi, portant la signature de M. Ben Salem. En outre, le même jour, M. Lotfi Hajji, président du comité fondateur du Syndicat des journalistes tunisiens (SJT) et correspondant d’Al-Jazeera, a été arrêté à Tunis et conduit à Bizerte, où il a été interrogé, après avoir relayé les propos de M. Ben Salem. Il a été libéré après quelques heures. Fin 2006, une instruction sur ces faits serait en cours. Enfin, le 4 juillet 2006 et les jours qui ont suivis, seuls les membres de sa famille les plus proches ont eu accès au domicile de M. Lotfi Hajji. Le renforcement de la surveillance de son domicile a fait suite à une réunion organisée le même jour par la section de Bizerte, portant sur les nombreuses entraves à la liberté de réunion visant les sections de la LTDH, l’interdiction de la tenue du congrès de la LTDH ainsi que les nombreuses poursuites judiciaires dont la Ligue fait l’objet. Poursuites judiciaires et harcèlement contre MM. Hamda Mezguich, Mokhtar Trifi et Slaheddine Jourchi Fin 2006, la plainte déposée en décembre 2002 à l’encontre de M. Hamda Mezguich, membre de la section de Bizerte, par un membre de la section de Jendouba de la LTDH et adhérent au RCD, au motif fallacieux d’“actes de violence”, lors du congrès de Jendouba (septembre 2002), reste pendante. De plus, le 3 juin 2006, il a été arrêté et détenu quelques heures. Il a ensuite été libéré, sans aucune charge à son encontre. D’autre part, fin 2006, les poursuites judiciaires visant Me Mokhtar Trifi et Me Slaheddine Jourchi, respectivement président et premier vice-président de la LTDH, restent également pendantes. Ils avaient tous deux été accusés de “diffusion de fausses nouvelles” et “nonrespect d’une décision de justice”, en mars 2001 et décembre 2000. Poursuite de la détention arbitraire de Me Mohamed Abbou et harcèlement à l’encontre de ses proches-42 M. Mohamed Abbou, membre du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISSP), reste détenu à la prison de Kef depuis le 1er mars 2005 pour avoir publié sur Internet une tribune dénonçant les conditions de détention en Tunisie. Le 11 mars 2006, M. Abbou a entamé une grève de la faim afin de protester contre ses conditions de détention. Il y a mis fin le 15 avril 2006, en raison de la sérieuse détérioration de son état de santé. Le 19 mars 2006, il a été maltraité après qu’il eut refusé de partager une cellule avec plusieurs détenus de droit commun. En outre, les proches de Me Abbou n’ont cessé de faire l’objet de représailles de la part des autorités. Ainsi, le 20 mars 2006, Mme Samia Abbou, son épouse, qui rentrait alors de Genève (Suisse), a été fouillée à son arrivée à l’aéroport, et une photo de son mari lui a été confisquée. Le 23 mars 2006, Mme Abbou, ses enfants et sa belle-mère ont été interdits de rendre visite à Me Abbou, alors que la prison de Kef se trouve à plus de 150 km de leur domicile. D’autre part, le 16 août 2006, deux journalistes, MM. Slim Boukhdir, journaliste au quotidien Al-Chourouk et correspondant à Tunis du site Internet de la chaîne Al-Arabiya43, et Taoufik Al-Ayachi, journaliste de la chaîne de télévision Al-Hiwar, qui émet depuis l’Italie, ont été passés à tabac alors qu’ils se rendaient chez me Samia Abbou afin d’y réaliser une interview. Un important dispositif de police est en effet déployé autour de son domicile depuis qu’elle a mené, le 13 août, une grève de la faim pour demander la libération de son mari. Par ailleurs, le 24 octobre 2006, le domicile de Mme Abbou a été encerclé par un important dispositif policier alors qu’elle avait invité, à l’occasion de l’Aïd, plusieurs femmes de prisonniers à effectuer une journée de grève de la faim, afin de protester contre le sort réservé à leurs maris. Des personnes venues se joindre à cette protestation ont été brutalement appréhendées par la police à leur départ, en début de soirée. Certaines ont été hospitalisées à la suite de l’interrogatoire auquel elles ont été soumises. A la suite de ces faits, le 26 octobre 2006, Mme Abbou, en compagnie de ses enfants et de l’avocate Mme Radhia Nasraoui, également présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), a été interpellée par des policiers en faction devant son domicile. Alors qu’une discussion s’engageait entre Me Nasraoui et les forces de l’ordre, qui s’opposaient à ce qu’elle pénètre dans le domicile de la famille Abbou, deux motards, vraisemblablement membres de l’unité spéciale des Tigres noirs, ostensiblement armés, se sont précipités dans la direction de Mme Abbou, extrêmement menaçants. T/dmirror/http/www.nawaat.org/portail/eTerrorisée, cette dernière s’est réfugiée chez des amis. Depuis ces événements, la rue de Mme Abbou reste interdite à la circulation, et seuls les habitants du quartier présentant leur carte d’identité sont autorisés à accéder à leur domicile. Le bâtonnier de Tunis, des membres du Conseil de l’Ordre des avocats et des proches de me Abbou ont été empêchés de lui rendre visite à plusieurs reprises. Enfin, le 7 décembre 2006, Mme Samia Abbou, M. Moncef Marzouki, ancien président de la LTDH, ancien porte-parole du CNLT et dirigeant du Congrès pour la République (CPR, parti politique non autorisé), M. Samir Ben Amor, avocat, et M. Slim Boukhdir ont été physiquement agressés alors qu’ils tentaient de rendre visite à Me Abbou dans sa prison de Kef, et ce en présence de nombreux policiers qui auraient filmé la scène sans toutefois intervenir. Extrêmement choqués, les militants se sont résignés à rebrousser chemin. Répression violente d’une manifestation organisée par le Conseil de l’Ordre des avocats et nouvelle loi restrictive sur la création d’un Institut de formation des avocats-44 Le 9 mai 2006, un sit-in a été organisé par le Conseil de l’Ordre des avocats afin de protester contre l’annonce, faite la veille, de la présentation d’un projet de loi portant création d’un Institut de formation des avocats, préparé unilatéralement par le ministère de la Justice. A l’origine, ce projet devait être préparé par une commission mixte associant le Conseil de l’Ordre et le ministère de la Justice dans le cadre d’un programme de modernisation de la justice financé par l’Union européenne, octroyant un rôle effectif au barreau dans la gestion, la définition des programmes et les méthodes de fonctionnement de l’Institut. A l’occasion du sit-in, des délégués du Conseil de l’Ordre ont fait l’objet de violences verbales et physiques par les forces de police déployées en nombre, alors qu’ils tentaient de se rendre au palais de justice et à la Chambre des députés pour faire part à ces derniers de leurs préoccupations à ce sujet. Le projet de loi a finalement été adopté le 9 mai au soir par la Chambre des députés, puis le 11 mai 2006 par la deuxième chambre. La création de l’Institut devrait intervenir courant 2007. A cette date, Me Ayachi Hammami, secrétaire général de la section de Tunis de la LTDH, Me Abderraouf Ayadi, ancien membre du Conseil de l’Ordre et ancien secrétaire général du CNLT, et e Abderrazak Kilani, membre du Conseil de l’Ordre et membre du Centre tunisien pour l’indépendance de la justice (CTIJ), ont été agressés par des agents de la police politique, devant la Maison du Barreau des avocats à Tunis. Me Ayadi et Me Kilani ont été blessés et leurs vêtements ont été déchirés, alors que Me Hammami a perdu connaissance sous la violence des coups. Ce n’est qu’au bout d’une heure que les services d’urgence ont été autorisés à accéder au site, les forces de l’ordre ayant bloqué la rue. Me Hammami et Me Kilani ont été conduits à l’hôpital, dont ils ont pu sortir dans l’après-midi. De nouveau, le 23 mai 2006, alors que le sit-in des avocats se poursuivait devant le palais de justice, près d’une vingtaine d’avocats se sont vus mettre à terre, roués de coups de pieds et de matraques, et insultés, dont Me Saïda Garrach,Me Abderrazak Kilani, Me Ayachi Hammami, Me Samir Dilou, membre du bureau de l’AISPP, et e Khaled Krichi, membre fondateur de l’AISPP et ancien secrétaire général de l’Association des jeunes avocats. Le même jour, le bureau du Bâtonnier a fait l’objet d’une effraction, suivie d’une altercation entre les policiers et les membres du Conseil national présents sur place, qui ont tenté en vain d’empêcher les agresseurs de saccager le bureau et d’emporter des documents confidentiels. Poursuite du harcèlement à l’encontre du CNLT et de ses membres-45 Le 21 juillet 2006, les membres du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), qui devaient participer à une réunion interne, à Tunis, ont été empêchés d’accéder à l’immeuble qui abrite leur local par un important dispositif de policiers en civil encerclant le quartier. Les policiers ont à cette occasion agressé verbalement et physiquement les membres du CNLT qui s’approchaient de l’immeuble. Ainsi, Mme Neziha Rejiba (alias Om Zied), membre fondatrice et responsable de la communication au comité de liaison du CNLT, et rédactrice en chef du journal en ligne Kalima, a été frappée et insultée. Elle a ensuite été placée de force dans un taxi par des policiers, qui ont ordonné au chauffeur de la conduire n’importe où, ajoutant qu’elle était une prostituée et qu’il pouvait “s’en servir à sa guise”. Lorsque Mme Rejiba a pu rejoindre son domicile, celui-ci était encerclé par des agents en civil, qui l’ont surveillée toute la matinée. Par ailleurs, la surveillance policière du local du CNLT à Tunis, constante tout au long de l’année, s’est particulièrement resserrée lors du dernier trimestre 2006. Ainsi, les 31 octobre, 1er et 2 novembre 2006, l’entrée de l’immeuble a été rendue inaccessible par une soixantaine de policiers déployés dans le quartier, et plusieurs victimes et membres de familles de prisonniers ont été empêchés par la police d’accéder aux locaux, tandis que d’autres ont été harcelés lorsqu’ils sortaient des bureaux. M. Sami Nasr, chercheur permanent au CNLT, a ainsi été empêché à plusieurs reprises d’accéder à son propre bureau. D’autre part, le courrier postal adressé au CNLT et à ses membres continue d’être régulièrement intercepté. Ainsi, le 10 septembre 2006, un courrier adressé à M. Lotfi Hidouri, membre dirigeant du CNLT, a été intercepté par une personne se faisant passer pour lui, qui a demandé au porteur de ne plus lui livrer de courrier. De même, le 2 novembre 2006, une personne se présentant comme Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du CNLT et rédactrice en chef de Kalima, est venue recevoir le courrier à sa place et a retourné l’enveloppe au porteur lui intimant l’ordre de ne plus lui apporter de courrier en provenance des ambassades. En outre, les connexions Internet du CNLT restent coupées depuis octobre 2005, alors que l’organisation continue de régler son abonnement au fournisseur d’accès. Enfin, le CNLT n’a toujours pas obtenu de reconnaissance légale depuis décembre 2004. Entraves à la liberté de mouvement de Mme Wassila Kaabi-46 Le 27 septembre 2006, Mme Wassila Kaabi, magistrate tunisienne et membre du bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), a été empêchée de quitter le territoire tunisien à l’aéroport de Tunis-Carthage, alors qu’elle devait se rendre à Budapest (Hongrie) afin d’assister aucongrès de l’Union internationale des magistrats, où elle devait intervenir en sa qualité de membre de l’AMT. La police a justifié cette interdiction par le fait que Mme Kaabi n’était pas en mesure de présenter une autorisation de quitter le territoire, condition sine qua non pour les magistrats en fonction. Toutefois, Mme Kaabi se trouvait alors en congé, et en vertu de la législation tunisienne en vigueur, aucune autorisation n’est requise sinon celle d’informer préalablement l’administration de la prise de congé. A cet égard, Mme Kaabi avait adressé une lettre recommandée avec accusé de réception au ministre de la Justice, le 19 septembre 2006. Entraves à la liberté de mouvement et mauvais traitements à l’encontre de plusieurs défenseurs-47 Le 3 décembre 2006, Me Néjib Hosni, avocatspécialisé dans les droits de l’Homme et membre fondateur du CNLT, Me Abderraouf Ayadi, Me Abdelwahab Maatar, avocat à Tunis et membre du CPR, M. Tahar Laabidi, journaliste, et M. Ali Ben Salem se sont rendus à Sousse afin de rendrevisiteà M. Moncef Marzouki, inculpé d’ “incitation à la désobéissance civile” pour avoir appelé le peuple tunisien, lors d’une interview diffusée par la chaîne Al-Jazira le 14 octobre 2006, à protester pacifiquement contre les restrictions imposées à leurs droits fondamentaux. M. Marzouki est passible de trois ans de prison. Après de nombreux barrages policiers lors desquels ils ont été soumis à de longs contrôles d’identité, les militants se sont heurtés à un important déploiement de policiers et de membres des services de renseignements devant le domicile de M. Marzouki, qui leur en ont interdit l’accès. Ils ont aussi été insultés, menacés, et parfois malmenés. De surcroît, en fin d’après-midi, M. Marzouki a été empêché de quitter son domicile pour repartir avec ses collègues à Tunis. Harcèlement à l’encontre des membres d’Amnesty International-48 Le 21 mai 2006, M. Yves Steiner, membre du Comité exécutif de la section suisse d’Amnesty International (AI), a été interpellé par la police alors qu’il participait à l’Assemblée générale de la section tunisienne d’AI, à Sidi Bou Saïd, dans la banlieue nord de Tunis, avant d’être expulsé de Tunisie. La veille, M. Steiner avait prononcé un discours devant les membres de la section tunisienne, dans lequel il avait dénoncé la multiplication des atteintes aux droits de l’Homme en Tunisie, notamment les entraves faites aux libertés d’expression et d’association. Le lendemain, M. Hichem Ben Osman, membre du comité exécutif de la section tunisienne d’AI, a été interpellé par la police sur son lieu de travail, à Sousse, puis conduit au ministère de l’Intérieur à Tunis, où il a été interrogé sur le congrès de la section et les débats qui s’y sont déroulés, avant d’être relâché le soir même. Entrave à la liberté de mouvement de MM. Kamel Jendoubi et Khémais Chammari-49 Depuis mars 2000, M. Kamel Jendoubi, président du Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), ancien président de la Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives et fondateur du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), qui réside actuellement en France, se voit refuser la remise d’un passeport par les autorités tunisiennes. Cette interdiction a notamment empêché M. Jendoubi d’assister, en 2004, aux funérailles de son père. M. Jendoubi fait par ailleurs l’objet de nombreuses campagnes de diffamation en Tunisie et ferait l’objet de poursuites judiciaires pour “diffusion de fausses nouvelles” et “diffamation des autorités publiques et judiciaires”. Ces accusations sont la seule motivation officielle du refus des autorités tunisiennes à la remise de son passeport. Par ailleurs, le 10 octobre 2006, alors que M. Khémais Chammari, ancien dirigeant de la LTDH et co-fondateur de l’Institut arabe des droits de l’Homme, revenait via Paris d’un séjour en Europe, lors duquel il avait été invité par plusieurs organisations pour des raisons professionnelles, il a été retenu à l’aéroport de Tunis-Carthage pendant plus d’une heure par des agents de la police et de la douane, sans motif valable. Ces derniers ont tout d’abord confisqué son passeport, avant de procéder à une fouille complète de ses bagages et à une fouille au corps, dans un local attenant au hall d’arrivée. Au terme de cette fouille, les services de douane ont saisi un ouvrage traitant de la répression de la société civile en Tunisie. Après plus de 80 minutes, M. Chammari a finalement été autorisé à quitter l’aéroport. Blocage des fonds de l’Association tunisienne des femmes démocrates-50 En décembre 2006, la Banque de Tunisie, qui héberge le compte de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a exigé de cette dernière qu’elle produise un certificat du ministère de l’Intérieur l’autorisant à disposer de la dernière tranche des fonds versés par la fondation allemande Friedrich-Naumann en mai 2006, dans le cadre du financement du projet “Mussawat” pour l’égalité des femmes au Maghreb. Or, la loi exige seulement que le ministère soit informé des fonds reçus par l’association, obligation à laquelle l’ATFD s’est conformée par lettre adressée au ministère en septembre 2006. Toutefois, ce dernier n’a toujours pas levé la mesure de gel qu’il impose à la banque. 38. Cf. rapport annuel 2005. 39.Cf. lettre ouverte conjointe de l’Observatoire, du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), de la Commission internationale de juristes (CIJ) et de Human Rights Watch (HRW) aux autorités tunisiennes du 3 février 2006, et communiqués de presse des 18 avril, 5 et 30 mai et 6 décembre 2006. 40.Cf. appel urgent TUN 001/0406/OBS 052. 41.Cf. communiqué de presse du 24 mars 2006 et appels urgents TUN 003/0606/OBS 071 et 071.1. 42.Cf. rapport annuel 2005 et communiqués de presse des 24 et 30 mars 2006, communiqué de presse conjoint FIDH/OMCT/Action des chrétiens pour l’abolition de la torture – France (ACAT France) et Reporters sans Frontières (RSF) du 27 octobre 2006, et communiqué de presse conjoint de l’Observatoire et de l’ACAT du 12 décembre 2006. 43.M. Slim Boukhdir est régulièrement harcelé depuis qu’il a publié, sur Internet, des articles critiques vis-à-vis du régime tunisien. 44. Cf. appel urgent TUN 002/0506/OBS 059 et communiqué de presse du 24 mai 2006. 45. Cf. rapport annuel 2005, appel urgent TUN 004/0706/OBS 088 et communiqué de presse du 8 novembre 2006. 46. Cf. rapport annuel 2005 et appel urgent TUN 005/1006/OBS 117. 47.Cf. communiqué de presse du 6 décembre 2006. 48.Cf. communiqué de presse du 24 mai 2006. 49.Cf. lettre fermée aux autorités tunisiennes du 24 octobre 2006 et communiqué de presse conjoint Observatoire/REMDH du 15 novembre 2006. 50.Cf. Kalima et CRLDHT.

Source :FIDH  

Call to Release Tunisian Prisoner of Conscience Karim Harouni

Ikhwanweb – Tunis, Tunisia Saturday, March 17, 2007 Prisoners of conscience in Tunisia are facing a tragic reality with the full meaning of the word; there are thousands of prisoners of conscience who are thrown for years in Tunisian prisons without any near solution for their ordeals; some of them were detained in early 1990s while their children were still toddlers or preschool kids; if they were released now, they would see faces in their families which will be hard to recognize because they changed over the passage of time…. Prisoners in Tunisia face- plus detention- tortures and abuses in addition to the fact that their families are continuously hunted by the regime outside prison. To be aware of the tragic situations facing families of the Tunisian prisoners of conscience, Ikhwanweb contacted some of these families but they declined to speak to us out of their fear from the Tunisian regime. We are here shedding light on a number of prisoners of conscience in Tunisia, attempting to stir the international and regional public opinion through civil society institutions and international human rights agencies to exercise pressures on the Tunisian regime to give vent to freedoms and human rights in Tunisia through releasing the prisoners of conscience.   A letter from father of Tunisian prisoner of conscience, Karim Harouni   To: International Community and International human rights organizations all over the world From: Family of Karim Harouni, a Tunisian prisoner of conscience; he is The Ex-Secretary General of The Tunisian General Union of Students; he is currently serving a life sentence after a military court convicted him in august 1992; 16 years have passed and he is still behind bars.   Tunisia on March 13th, 2007    Dear Sirs,   Freedom is essential for any human being; and the human being is the nucleus of any society.   Thus, freedom is a universal demand which is crucial for Mankind and for the structure of any society.   International and national covenants guarantee people’s right to practice this right.   We are the family of Karim Harouni, a Tunisian prisoner of conscience; we call for releasing our son because he was calling for freedom and exercising his rights; he called for giving freedom to people, respecting values of freedom; for this very reason, he has been, and is still, prison since 1992.   Thus, we call again all free men all over the world to exercise pressures on the Tunisian regime to immediately and unconditionally release the Secretary General of The Tunisian General Union of Students. Karim stood trial before and was convicted by a military court that doesn’t have the least requirements for a fair trial.   PLEASE, work for releasing Karim because he spent a very long period of time in Tunisian prisons and his family is suffering too much for this.   PLEASE, take concrete steps to stop the jail of Karim and to restore his rights although the impact of such a long and painful experience can’t be healed.   It is our duty and responsibility to strongly call for releasing all prisoners, especially those who sacrificed even their freedom, like Karim, to call for the freedom and prosperity of our nation.   I BELIEVE that a positive and strong action must be taken and expect every moment that Karim will be back home   Thank you in advance for your attention and effective FREE support.   With our thanks to all of you and respect for your valuable efforts.   Peace be on you. Amor HAROUNI The father of the Opinion & Political Prisoner, Mr Karim HAROUNI, The Ex-Secretary General of The Tunisian General Union of Students Sidi Amor – Kram-Ouest 2089 Tunis (ia) N° 2795 at the civil prison of Mornaguia – 1110 Mornaguia-Manouba tunis(ia)   A Profile of Karim Harouni, the Tunisian prisoner of conscience   Karim Ben Amor Ben Khaled   Full name: Karim Ben Amor Ben Khaled Family name: HAROUNI Date & place of birth: 17th of December 1960 at la Marsa-Northern Suburb of Tunisia He is twin (of a sister) Marital Status: Single Nationality: Tunisian Previous Address: Mahmoud Beirem Tounsi Street N° 11 Marsa Beach – La Marsa Tunis (ia) New address: Building 26.26 Bloc B Apartment 04B-Sidi Amor Kram Ouest 2089 le Kram-Tunis. Studies: He was a distinguished student and was respected by his teachers and University professors. He succeeded in the Baccalaureat exam with “Good Mention” marks in June 1979 session in Mathematics and Sciences section. University Studies: At the Tunisian National Ingineering School (Ecole Nationale des Ingénieurs de Tunis: E.N.I.T) in the campus of Universities of Sciences in Tunis. He graduated as a High Engineer in Civil Engineering (’Ingénieur Principal en génie civil’) in July 1985. He wanted to continue his studies, seeking PhD but, unfortunately police hunting and detention prevented him from that. Karim managed to lay the foundation of the Tunisian General Union of Students (U.G.T.E ) and was elected as the Secretary General of this organization and he was supported by thousands of students all over the Tunisian Republic; the U.G.T.E was dissolved later by the government. – He was elected Secretary-General of the biggest student organization in April 1985 till 1986 to be elected again in December 1986 and he remained in this post till 1988, as he was imprisoned to retreat him from the students’ union and political places and then the secretary general position continued to be by replacement. -In 1989, he headed the students’ union conference and called on students at that time for giving other students the chance to assume his post as secretary general of the student union. – He was tried in the era of late president Bourguiba in 1987, for his belonging to the Tunisian Islamic Trend movement, and was sentenced to 5 years in prison (the sentence was 10 years before Karim’s appealing) and 10 administrative probation after the sentence; he was released on Nov., 6, 1988 after a presidential amnesty along with another group of his fellow comrades, and the president declared the abolishing of the security state court. -When current president Zein Al-Abidin bin Ali assumed office through a bloodless coup in 1987, he was tried again in absentia by Ben Arous Court of First Instance which sentenced him to 9 months after he appealed; another civil court sentenced him to two years in prison; the purpose of all these trials was excluding him from the student arena and the political life in the country. – Harouni stood trial later before a military court in August 1992 as part of a fierce crackdown that targeted the Islamists because of his belonging to Al Nahda (renaissance) Islamic movement- formerly the Islamic Trend movement- and he was sentenced to life imprisonment. – Harouni faced severe kinds of torture in jail; he was held for two years in solitary confinement in the civil prison in Sfax on April, 18, 2003; this made him stage continuous hunger strikes mostly reaching more than 50 days to protest at the maltreatment to the extent that his health was in jeopardy – He was tortured in the offices of the state security police in the Interior Ministry during initial investigations after arresting him; Harouni faced various kinds of torture he suffered internal bleeding that was about to lead to his death; there are still signs of torture on his back and right thigh due to intensive beating and torture. – Harouni family is suffering a lot while visiting him in prison; his family is also socially alienated by people and even relatives because they fear the state security raids although they sympathize with his family, and, financially speaking Karim’s family was to spend a lot of money by now and they needed money for the prison visit requirements, like transportation, food, clothes and books and other stuffs he needs to buy inside prison; the family is facing other problems related to living conditions.   Heartbroken for her son’s ordeal, Harouni’s mother died, may Allah have mercy on her; his 75 years old frail father is suffering from blood pressure; add to these calamities other passive and tense psychotically pains affecting all members of the family of Harouni, a prisoner of conscience whose only sin was that he was seeking welfare, freedom and development for his family and country, Tunisia. (Source: ikhwanweb, le 17 mars 2007) Lien: http://www.ikhwan.tv/Home.asp?zPage=Systems&System=PressR&Press=Show&Lang=E&ID=6647

L’industrie politique fabrique des hommes politiques : Quelles sont les 10 règles de la réussite pour rester un bon manager politique puissant ?

 

Formation express : Offerte par Abdo Maalaoui,

Montréal, Canada

La vérité sur l’industrie politique  qu’on nous a toujours cachée et que personne n’a osé le dire : C’est qu’aujourd’hui de plus en plus de gens se présente aux élections de l’industrie politique pour trois raisons majeurs :

1-       Avoir le pouvoir pour gagner plus d’argent «à vie» (il suffit de gagner deux mandants) ;

2-     Avoir plus d’argent pour gagner plus de pouvoir ; enfin

3-     Avoir plus de  pouvoir et l’argent pour «aider et asservir» les gens ?

Il faut mentionner que la politique est devenue aussi une industrie florissante (L’industrie politique) et pour entrer vous n’avez besoin de rien, seulement il faut le vouloir et il faut agir pour le devenir. Vous pouvez être fils ou fille de pauvre, de riche, blanc, noir, jaune, rouge, basané,  homme, femme, jeune, vieux, handicapé, en forme, voleur, pieux, avoir un doctorat ou ne jamais mettre les pieds à l’école, être propre ou sale, être prostituée ou imam.

Nous avons reçu beaucoup de courriels des gens qui nous demandent le secret de la réussite pour devenir un bon et puissant dirigeant en industrie politique. Nous avons fait une recherche approfondie basée sur l’historique des 100 dirigeants les plus puissants qui ont dirigent ou qui dirigent encore notre planète. Cette recherche nous a permis de trouver une méthode franco-canadienne infaillible qui s’adresse aux  présidents, ministres, députés, sénateurs, maires, chefs de parti au pouvoir ou à l’opposition au niveau international, national, régional ou local. Cette recherche nous a permet de publier en exclusivité quelques extraits de sa méthode éprouvée pour devenir un manager politique puissant. Ceci donne des résultats efficaces pour un investissement raisonnable. Nous vous la conseillons donc. 1/ Etre un humain «blanc»,  «occidentalisé» de sexe mâle est une condition favorable sous nos climats. L’instruction et la culture peuvent être moyenne, l’habileté politique n’est pas liée aux diplômes, ni à la sagesse ou au fait d’être cultivé. On peut commencer jeune, mais la moyenne la plus courante est de 18 à 65 ans.

2/ Il est indispensable d’avoir une structure organisationnelle stable, où l’importance numérique des troupes peut être une donnée importante. La durée de l’organisation est en soi un enjeu de taille. 3/ Il sait faire fonctionner et utiliser les mythes sur l’origine ou l’avenir, la puissance et la valorisation. Il remplace aisément le prêtre d’antan comme intercesseur face aux puissances spirituelles. La promesse est un horizon de sens primordial. C’est un bon connaisseur de l’âme humaine et tire profit des passions tristes des humains, qui préfèrent se soumettre en ayant un petit rôle, plutôt que de prendre le risque de la liberté éphémère. Il sait que l’existentiel et l’identitaire sont des points clés de l’humanitude, alors il en joue à souhait. 4/ Il s’entoure d’un cercle amical, où l’affectif et la reconnaissance conforteront l’engagement des personnes proches. L’aspect “tribal” de l’économie familiale n’a pas de secret pour lui, même s’il affirme à dessein que la politique prime. Il s’efface pour distribuer des valorisations symboliques aux personnes dont il a besoin. 5/ Il profite des forces neuves des personnes qui débutent en politique en leur montrant l’énorme besoin que l’on a d’elles. La justification doit bien sûr avoir une haute valeur morale et viser au bien de l’humanité pour compenser le sacrifice militant. Comme l’usure humaine est parfois rapide, il faut toujours de la chair fraîche. Les technocrates, eux, parlent maintenant de turn-over, mais le dirigeant politique sait qu’il s’agit de tout autre chose : du merveilleux que procure l’instance symbolique collective, car le monde politique est triste et froid s’il est désenchanté. 6/ Il a toujours raison, si besoin il met “les principes” en avant, il ne reconnaît jamais qu’il a tort. Au mieux, c’est une erreur d’appréciation. En cas de désaccord sur une initiative qu’il n’a pas prise lui-même le dirigeant ne dit pas qu’il est contre. Non il crée une ambiance défavorable ou critique en sous-main et n’encourage pas à y participer. A l’inverse si il se sent en minorité il jouera de son “aura” personnelle en disant : “vous pensez ce que vous voulez, personnellement je pense que …”. Cette tactique fonctionne à merveille. L’instinct grégaire vient au secours de la soumission. 7/ Il fait des compromis quand c’est inévitable, c’est à dire quand il ne peut diriger seul, et s’empresse de dénoncer la compromission chez les autres. Mais il connaît la valeur du rapport de force avec ses pairs en politique, car la règle c’est de se soumettre plutôt que de se démettre, comme chez les grands singes. La “fin justifie les moyens” est une méthode éprouvée ; autre précepte de base bien connu : “les ennemis de mes ennemis sont mes amis”, il est ancien mais encore très efficace. En désespoir de cause, il aura recours au sempiternel “diviser pour régner”.

8/ Avec l’âge vient le contrôle des instances, là il faut souvent verrouiller pour se maintenir en place et garder son pouvoir. On peut le faire de multiples façons : la maîtrise des statuts, la dramatisation émotionnelle, le recours au danger externe pour rendre plus forte la cohésion interne, l’instrumentalisation des personnes proches donc dévouées, la mise en scène du pouvoir, etc… Evidemment le contrôle des finances et de l’information sera acquis discrètement. Comme de bien entendu on réclame la transparence pour les autres et on pratique l’opacité pour soi. Le meilleur moyen étant de se rendre indispensable et incontournable par sa présence active. 9 / L’essentiel est de continuer, d’occuper l’espace, de marquer la situation, donc de faire parler de soi, on peut utiliser l’humour et même aller jusqu’à se plaindre ou se faire plaindre pour son dévouement à la cause. Au besoin on se fait rassurant devant les inquiétudes des personnes que l’on instrumentalise. De ce point de vue, le dirigeant politique est un bon cadre gestionnaire, il excelle dans les ressources humaines : la bonne personne à la bonne place, la culture “maison”, la valorisation de la réussite, l’évacuation des difficultés sur une victime expiatoire ou un bouc émissaire, être celui qui “sait”, la pratique de la convivialité bien comprise, qui en fait un humain accessible malgré son pouvoir “supérieur”. 10 / La haute idée de soi-même c’est fondamental. Partager cela avec les autres ou leur donner un motif d’exister, de se sentir libre et utile, de vibrer pour un “idéal” donne la clé du pouvoir symbolique. Partager et transmettre l’illusion sont de bonnes garanties pour que les autres se soumettent et s’en remettent à vous en politique. Face au vide du spectacle et de la marchandise proposer du sens c’est un excellent moyen de réussir en politique.  Allez bonne chance les petits loups, ayez les dents longues, l’époque est aux faux-semblants, n’hésitez pas les humains sont méprisables et adorent la soumission pourvu qu’on les caresse ou qu’ils aient peur.


Sommaire du N° 69 du magazine Elkhadra ELKHADRA.ORG

L’EFFET PAPILLON Par Biju http://elkhadra.org/papilloneffect.htm ——————————————————————————————————————

LA REPUBLIQUE DE FATMA

Par Derbali http://elkhadra.org/fatmarepublik.htm ——————————————————————————————————————

CACOPHONIE A LA TUNISIENNE

Par S.D http://elkhadra.org/cacpho.htm ——————————————————————————————————————

CHRONIQUES DU BLED

http://elkhadra.org/chronikbleda.htm ——————————————————————————————————————

CONTRE LA MONDIALISATION CAPITALISTE

Par MOHSEN SMAOUI http://elkhadra.org/versusmonde.htm —————————————————————————————————————– CHRONIQUES ORIENTALES. http://elkhadra.org/orientalchro.htm ——————————————————————————————————————

Le remodelage du Moyen Orient : un pari perdu

Par Houssine http://elkhadra.org/remodelage.htm ——————————————————————————————————————

20 MARS 2007 DE LA DEPENDANCE TUNISIENNE

Par Bilel http://elkhadra.org/vintmars.htm ——————————————————————————————————————

L’INSTITUTION DE LA DICTATURE

Par Faouzia http://elkhadra.org/institu.htm ——————————————————————————————————————

LA SEXUALITE DES HOMMES TUNISIENS

http://elkhadra.org/hommetuni.htm Voici deux articles sortis de ce sommaire.  

 

20 MARS 2007 DE LA DEPENDANCE TUNISIENNE

 
Par Bilel La dictature tunisienne est une évidence qui relève du politique et du culturel. Mais pour en parler, les démocrates tunisiens n’ont jamais cessé d’avoir recours de manière exclusive à l’économique ou au social. S’enfermant dans une certaine lecture du romantisme révolutionnaire qui avait plombé les esprits juste après les « indépendances » et généré les dictatures que l’on subit actuellement, ils pensent que les rapports sociaux de production et d’échanges déterminent directement les rapports de pouvoir. Ces positions nullement théorisées transparaissent dans l’action de certains groupes qui ont depuis toujours dilapidé les acquis de la société tunisienne, les exemples ne manquent pas, le syndicalisme tunisien était plus consistant et plus fort sous la colonisation , la presse , l’action politique , le pluralisme ect…, aujourd’hui on assiste dégoûté à la collaboration des communistes tunisien du PCT , Des femmes démocrates ect…avec la dictature. De telles approches sont fort éloignées de la réalité culturelle de la société tunisienne, qui dans le fond et dans sa majorité accorde une grande attention au politique. Ainsi, dans l’authentique démarche démocratique, certes marginalisée mais vivante malgré tout grâce à quelques figures emblématiques de l’opposition tunisienne dans leur action de dé-symbolisation du pouvoir et ses effets meurtriers , l’opposant intègre et conscient cherche presque toujours avec succès de trouver une explication à l’insécurité qui transite à travers le populisme, et permet-il de saisir, dans le moment daté qui est le sien, quelques fondements des pratiques dictatoriales mises en œuvre dans le populisme, à ce sujet et je m’en félicite un site comme ELKHADRA participe par l’énergie de ses collaborateurs à cette action pluraliste et démocratique . La dictature tunisienne comme forme de pouvoir absolu relève également d’un autre facteur, celui, de la nature propre de l’Etat usurpateur tunisien ou du pouvoir politique défini par des idéologues étrangers à la préoccupation générale et culturelle des tunisiens. Aussi l’analyse de la nature de ce pouvoir tunisien aujourd’hui précède l’analyse du populisme ambiant qui semble polluer beaucoup « d’esprits ». Il appartient essentiellement au colonialisme et au bourguibisme, dans sa configuration disponible de l’époque de l’indépendance d’avoir donné invariablement naissance au pouvoir dictatorial de BEN ALI, et d’avoir existé lui-même dans cette forme, c’est aussi simple que cela. Le populisme qui ruine la Tunisie moderne, la Tunisie à cette heure ne fait qu’amplifier la dictature ou lui sert de « légitimation » puisque l’espace politique tunisien au sens propre du mot n’existe pas, ou a très rarement existé pour avoir une quelconque visibilité respectable depuis la fin de la colonisation, je ne veux pas dire que les tunisiens étaient plus libres sous le protectorat français, ou avait un bon niveau de vie , ce que je veux dire, c’est que nous étions plus dynamiques , plus solidaires, plus courageux dans notre vouloir de changer les choses et d’êtres libres. Depuis 1956 nous vivons dans l’illusion de l’indépendance, nous croyons et nous feignons de croire que nous avons vaincu le colonialisme, alors que c’est le contraire qui est vrai avec l’impuissance et le désespoir en plus. La nature de cette dictature de ben Ali, fer de lance de néocolonialisme ravageur, a des caractéristiques d’un autre âge, mais qui d’une certaine façon répond à certaines attentes du populisme tunisien ambiant diffusé par énormément de courants de la classe politique tunisienne de tout bord. L’indifférence à la problématique de la liberté ; L’indifférence à la problématique du droit ; La confusion entre le privé et le public ; Le refus du pluralisme politique ; Le refus du débat contradictoire et de la pratique argumentative. Ces caractéristiques ont été complètement ignorées par certains progressistes tunisiens pour le même prétexte que les penseurs de la dictature de ben Ali et des néocons , lutte contre le terrorisme et les menaces intégristes islamiques, voilà le nouveau épouvantail, voilà le défi et l’alternative qu’on propose/impose aux tunisiens, le projet moderniste et salvateur de la nation tunisien , la lutte sans aucune condition contre un ennemi virtuel et qui n’a aucune existence en Tunisie, quitte à accepter la dictature et à renvoyer le débat , la lutte pour le droit et les libertés publiques aux calandres grecques . Bien mieux, certains politiques tunisiens de tous bords semblent s’accorder sur le fait que le peuple n’a pour besoin que celui de manger à sa faim, de survivre par le surendettement et de se soumettre au projet niveleur d’une mondialisation surpuissante. La liberté viendra alors et peut-être après certaines compromissions, certains arrangement qui se feront bien entendu au nom des tunisiens et sans les tunisiens comme d’habitude, c’est le syndrome de CHIRAC qui a été toujours et plus que jamais visible dans la pensée politicienne tunisienne, pauvre, atlantiste et réactionnaire. Cette vérité qui s’impose à nous maintient le pays en situation de survie artificielle, jusqu’ à quand ? Jusqu’à une nouvelle folie aventuriste mais naturelle comme la bataille de Slimane qui réussira à déclencher une guerre civile entre les tunisiens, une guerre civile qui mettra le pays à feu et à sang et fera subir aux démocrates tunisiens les derniers outrages. Mais, l’on pourrait tout aussi bien s’en passer de ces comptes d’hypothécaire, en faisant l’économie du sang versé et des rancœurs extrémistes sans fin, il suffit que les puissances tutrices de ben Ali comprennent que leurs sécurité et leurs intérêts seront beaucoup mieux protégé par une démocratie tunisienne indépendante et constitutionnelle. Chez les uns, malheureusement l’écoute de revendications démocratiques tunisiennes n’est pas la priorité, cela procède tout simplement du mépris. Chez d’autres, le régime tunisien actuel apparaît comme une bienveillance et que tout vaut mieux que laisser le choix à un peuple infantilisé qui peut choisir d’être gouvernés par ce qu’ils considèrent comme le politiquement incorrect, les islamistes qui sont une réelle puissance politique qui dépasse le cadre et les limites sinistrées d’ENNAHDA dans le cas évident de notre pays . Cette dictature n’est pas un accident de l’histoire de la Tunisie. Elle représente, sous son habillage populiste tout un atavisme millénaire et les remugles des agressions subies par la Tunisie à travers les siècles. Bourguiba, comme ben Ali, est un dirigeant politique qui a eu , il n’y a pas de doute à cet égard, un ancrage populaire qui tient du clientélisme, de la compromission et de l’affect, tout simplement par ce que c’est dans la mentalité des peuples colonisés , plongés dans l’ignorance , de se soumettre à toute forme de facilité qui lui donne l’illusion d’avoir sa liberté juste parce que des cadres tunisiens ont remplacés ceux de l’administration coloniale. Bourguiba comme ben Ali sont dans la continuité de cette logique, chacun avec son arsenal de familles régnantes, familles mafieuses sans foi ni loi. L’un et l’autre ont eu une grande présence dans la bourgeoisie et les milieux financiers des affaires pour s’imposer aux opinions, mais il arrive que l’histoire bafouille , et l’un ben Ali a trahi l’autre pour imposer à la Tunisie encore plus de régression , de spoliations et participer à l’émergence d’une opposition politique , fragmentée et frileuse certes, mais assurément moderniste et porteuse de projets progressistes qui ne demandent qu’une forme de cohérence, de pragmatisme et de réalisme pour mettre fin à la gabegie qui ruine le pays dans tous les domaines, et qui finira sûrement par le renvoyer à la permanence des guerres civiles ou à l’âge des pierres, ce qui est la même chose. Le peuple ainsi écarté , lobotomisé, formaté , conditionné par la terreur et le chantage ne remplit qu’une simple fonction de légitimation du pouvoir du dictateur, d’autant que, dans ce monde de plus en plus sécularisé, il est plus que facile de vouloir donner un fondement divin (ou sacré) au pouvoir que détient quelqu’un ou un parti, la mascarade de ben Ali avec l’islam, ses imams-flics, son jeu pervers avec les tentations de donner à son islam officialisé des missions de propagande qui le vide de sa logique et de son sens premier, ce genre de pratique est une des sources les plus dangereuses de l’extrémismes le plus meurtriers. Même dans notre société où la religion continue d’exercer une influence sur la politique, un pouvoir vraiment responsable et légitime doit se présenter comme ayant une exigence laïque, et non divine comme c’est le cas de celui de ben Ali qui essaie de brouiller les cartes et qui y arrive des fois pour ne pas dire souvent, cette vision archaïque des rapports entre le temporel et l’intemporel qui sert de cheval de Troie à la propagande du régime sert aussi à donner des gages de son contrôle total de la société tunisienne à ses appuis et ses complices dans les milieux du néocolonialisme. Cette justification sécularisée du pouvoir n’en demeure pas moins un discours théologique en Tunisie réfléchi par un pouvoir politique qui fait de la sécurité, sa sécurité une affaire strictement privée, comme tout ce qui touche de prés ou de loin au pays. C’est ainsi que pour le pouvoir de ben Ali, le concept politique « peuple » peut avoir la même signification et la même fonction politique que le concept théologique « Dieu », tout y est immuable et rien ne peut être débattu. Le peuple dont il s’agit, ici, travaillé par le besoin, la misère et la violence n’est pas celui qui permet de penser la démocratie en tant que souveraineté populaire. Ce n’est pas le peuple réel qui peut être représenté ou participer à la gestion de la chose publique (res publica). Ce n’est pas le peuple qui exerce sa souveraineté à travers une diversité d’instances libres. Ce peuple est, comme les soumis à Dieu, un principe transcendant au service de la dictature. Il fonde une souveraineté potiche et artificielle sans l’exercer. Il ne saurait l’exercer, car il n’a pas d’existence propre. Le peuple de cette théologie politique s’incarne en la personne du dictateur ben Ali. C’est un processus très paradoxal où l’identification du peuple au dictateur est d’autant plus grande qu’il se trouve complètement écarté de l’exercice de sa souveraineté. Il se trouve séparé du pouvoir qui émane de lui parce que ce pouvoir se veut UN et il l’est en toute état de cause, il suffit de faire un audit, dresser un simple bilan de cette Tunisie depuis cinquante ans pour comprendre que son redressement culturel et humain sera une tâche pharaonique tellement les destructions de ses valeurs sont encore plus dramatiques pendant ce lap de temps de l’indépendance que pendant toute la durée de son existence antérieure. Ben Ali n’accepte aucune cohabitation avec d’autres pouvoirs tels que le législatif, le judiciaire, les institutions indépendantes, sauf dans le cas où ceux-ci acceptent de se subordonner à lui. Or, il n’y a pas de souveraineté populaire quand le pouvoir ne se présente pas comme multiple c’est-à -dire quand la souveraineté ne se réalise pas dans plusieurs instances. La souveraineté des tunisiens pendant ces cinquante dernières années s’est dissoute parce qu’on l’a obligé à se réaliser en une seule instance (le parti unique) ou une seule personne (Bourguiba, puis BEN ALI). L’opportunisme démocratique aussi à sa part de responsabilité dans l’état lamentable de la Tunisie, et plus vite les démocrates feront leurs examen de conscience, plus vite une cohérence possible se mettra en place , aujourd’hui, face aux deux mortels extrémismes, celui de ben Ali, et celui nihiliste de pauvres gens qui n’en peuvent plus d’agoniser de son système barbare. Il est nécessaire de mener une lutte pour la démocratie en elle-même. Bon nombre de démocrates tunisiens ne voient dans la lutte pour l’acquisition des droits démocratiques, des libertés publiques et individuelles qu’un moyen pour poser la question sociale, laquelle serait à leurs yeux l’unique raison du combat politique, or la reconquête par les tunisiens de leur identité culturelle, à mon avis, est un absolu à la base de toute tentative de transformation et de réforme de la société tunisienne qui ne divisera pas les tunisiens sur de bases idéologiques ou claniques. La démocratie, elle seule, ne peut vraiment apporter la moindre amélioration économique dans les conditions de vie de la majorité de la population tunisienne, en l’absence de règles, d’un gouvernement légitime des lois, d’une confiance dans les valeurs juridiques exprimant la reconnaissance réelle de l’égalité formelle entre les citoyens, c’est ce qui est l’attendu de tout combat démocratique inauguré avec la chute de la dictature .Il ne s’agit pas de minimiser le poids des conditions socio-économiques qui oblige le tunisien à l’essentiel, à sa survie. Mais La situation socio-économique du pays a atteint un niveau de dégradation telle qu’elle peut rendre nulle toute action visant à la conjurer, même celle conçue dans les meilleures conditions politiques possibles. Pour réussir ce pari du redressement encore une fois, on ne peut se permettre d’avoir une attente trop grande vis-à -vis du politique pour se dégager des contingences quand on n’agit pas sur le culturel.  

L’EFFET PAPILLON
 
Par Biju L’homme nouveau, issu de la matrice révolutionnaire des idéologues du temps passé, les apprentis sorciers d’une Tunisie somme toute jeune hein ?il ne faut pas l’oublier, cette pauvre Tunisie façonnée dans les forges d’un colonialisme sans merci ,élevée au grain d’une mondialisation impériale et sanguinaire ,aujourd’hui morose et figée, plus que jamais les bateleurs et autres VRP multicartes, dans le rictus d’un néocolonialisme introverti, un néocolonialisme partiteur qui pervertit les faibles et assassine les forts, les quelques forts Don quichotte sans autre armure que le sang qui coule dans leurs veines, le palpitant qui éclate leur thorax et l’Esprit qui déroute toute forme de logique aseptisée qu’on leur gave aux forceps, franchement j’en ai marre de les nommer, ce sont toujours les mêmes, ceux qui bandent à l’oraison de l’impossible et qui sont plus que réalistes, ils sont tout simplement divins et sublimes, ceux qui veulent ne pas en être, de cette folle équipée de ce fumier de dictateur pervers, cette enflure de sa démence, cet UBU qui finira sûrement par éclater notre pauvre pays et nous éclater avec lui, notre pauvre monde de l’usure, une Tunisie liftée par le scalpel d’un ordre dévastateur qui a travers les siècles piétine la planète, et qu’on nomme la raison du plus fort, la déraison du plus fou, nommer ses sicaires aussi serait un travail de longue haleine, c’est en résumé, schématiquement, ABBOU contre les morts-vivants, oui le choix , notre choix est limité à cette équation, et ABBOU c’est quand même autre chose que les icônes artificielles qui ne demandaient pas tant que de reposer en paix, en enfer ou au paradis ‘un est pavé de bonnes intentions, l’autre est réservé aux consciences vivantes, pas aux narcisses et aux breloques, aux flagorneurs, aux lâches et aux planqués, aux manipulateurs, aux hâbleurs, aux imposteurs et aux testamentaires légataires comme disait la lumière de mes yeux, décidément le capharnaüm des cafards est comme un sphinx qui se régénère de sa propre impuissance, conne et inutile, les formes et les couleurs surprennent des fois, mais la soumission et la peur a fait, d’énormément de tunisiens, des moutons clonés. J’ai sous la main globalisé par la réaction mondiale, cette réaction qui a ses VRP multicartes en Tunisie, un de ses poulains, un de ses mercenaires, ce désordre de mes deux qui me serre le ventre et me dégoute des choses simples de la vie, le plus lobotomisée de ses troufions, celui qui me touche de loin comme de prés, j’ai nommé Ben Ali le maléfique, Zinétron la cata. DONC. Cet homme nouveau selon nos idéologues caviars avec des œillères de mules est censé venir de nulle part, d’être le fils de personne et si possible de quitter le paradis familial et affectif, célibataire et sans descendance !occulter ses racines, mépriser sa famille, ignorer sa culture et s’aliéner coûte que coûte, se prostituer à sa négation et aux pouvoirs qui le dominent. MAIS. Mais voilà, des résistances grippent la machine, des grains de sable rouillent la mécanique infernale en Tunisie et pas seulement, des hommes et des femmes exigent dans la fraternité humaine de rester et d’être eux-mêmes au prix de leur torture, de leur isolement, de leur mise à mort par la bête immonde, par les bêtes immondes à la nouba des Walkyries, des vaches qui rient, c’est bien cela et seulement cela le tunisien nouveau pour votre serviteur, tout le reste tient du grand complot qui veut faire, et le travail est bien entamé, des tunisiens rien que des tubes digestifs, des hagards qui ont un vibromasseur à la place de la cervelle, le reste, c’est un troupeau de moutons de panurge au mieux et de zombis en transhumance au pire, dans les deux cas, c’est un des signes révélateurs des fins des temps, demandez son avis à une de ces « fines » plumes de ce conglomérat, le con TB BRICK par exemple, cette mouche du coche, mouche à merde qui se vend au plus offrant, il vous parlera des bas-fond tunisiens où il est interdit, où il n’a jamais mis les pieds et où il ne mettra jamais les pieds, l’éthylisme fait la parano et la mythomanie, ce ventru ne tiendrait pas une minute sur ses guitares en coton dans la cour de récréation de ma petite sœur FATMA, il vous parlera de meufs qu’il a juste violé avec les yeux, c’est bien connu l’éthylisme et la prostitution de l’esprit surtout rend impuissant au propre comme au figuré, c’est en résumé ce que pense une jument racée comme FANNY ARDENT qui rigole encore des prétentions de ce pauvre type à lui lécher les orteils pour sublimer sa grève de la faim bidon, mais passons…. de meufs il vous parlera comme s’ il parlait d’un match de foot truqué, il vous parlera en bon flagorneur de biture de mauvaise qualité qui lui donne ce teint halé de mort-vivant, il est vraiment aussi vilain que son frère qui dit ressembler à MARLON BRANDO, rien que ça, on n’a peur de rien chez les BEN BRIK , surtout quand ils confondent le verbiage et la souffrance des vrais démocrates tunisiens ,il vous parlera la main sur le cœur et le doigt sur la couture du saroual de phallocratie , de misogynie, d’el kahina , d’Hannibal, de Ramsès, de Staline et du prix de la picrate qui lui sert de sérum pour adoucir sa trouille, ce n’est que cela leur tunisien nouveau à cette charogne ; le mien est d’une autre texture ou ne sera pas, ou Ben Ali aura tout gagné , aux points et par K.O technique, le mien de tunisien nouveau a les yeux de l’innocence , celui qui se bat pour l’identité culturelle, l’identité sociale, l’identité nationale dans sa projection universelle et internationaliste, pas dans l’enfermement et le passéisme le plus haineux, celui qui peut-être dans la durée viendra à bout de la bête immonde, celui qui a toujours été sans fard et même survivant sous les décombres et l’ignominie, ce tunisien de la réclusion et de la flibuste, ce fils du peuple existe, il appartient à une grande tribu, celle du peuple tunisien souverain, celui pondu par une civilisation de quatorze siècles, aucune civilisation dans son écrin n’a autant duré malgré toute la lâcheté et la médiocrité , la traîtrise et la suffisance vivantes qui minent ses fondement, travaillent son antre , son ventre , son sexe , ses tripes, la resucée de ses propres entrailles qui la suicident, je vous emmerde les moroses et continuez à ramasser le savon sous la douche il ne pleuvra plus jamais sur le désert de GOBI ou sur IRROUBAA ILLKHALI, ce tunisien du moi infini …à conquérir, et tant qu’il ne l’est pas ben Ali perdure. Une vraie opposition démocratique et nationale, une opposition tunisienne pluraliste digne de ce nom commence par la manifestation d’une réelle volonté politique de changer les choses, pas de flatter les culs des vaches et d’inaugurer les chrysanthèmes, changer radicalement les choses c’est à dire accepter de faire le bilan des politiques et des stratégies des courants et des appareils qui ont été menées jusqu’à présent. Il ne faut surtout pas se laisser noyer dans les aspects “historiques” et bureaucratique de la crise. Nous autres de la nouvelle génération, cela est vérifiable par le ras-le-bol qui fait des ravages dans la jeunesse tunisienne plus ou moins nihiliste, nous considérons que la crise est avant tout une crise politique. Le pays continu a être géré par un pouvoir de aveugles et suicidaire, les institutions ne sont qu’une simple façade et les « partis politiques » qui y logent, y compris le parti unique le RCD, émanation du pouvoir, ne sont que de simples locataires ne détenant aucune légitimité populaire. Ils ne sont là que par la volonté des vrais décideurs, les familles de la dictature et leurs commanditaires. Faire le bilan de l’action politique de l’opposition dite démocratique qui vit en marge du système de ben Ali, c’est permettre le retour progressif vers le rétablissement d’une réelle représentation politique et sociale, une mobilisation pragmatique des tunisiens qui ne sont, à leur corps défendant, pas reconnus comme citoyens, ni naturellement et par essence par la dictature, ni par l’opposition, ce qui est anachronique et débile, car sans les tunisiens, la masse des tunisiens, rien n’est possible, le vrai combat à gagner est la mobilisation des tunisiens, car elle seule est assez puissante pour mener le combat final contre la dictature, cela paraît si simple et si évident et pourtant quand on regarde l’état du pays, des tunisiens , des opposants face aux appareils de contrôle du régime, on peut constater l’incroyable gabegie de cette opposition irresponsable . Ce processus de mobilisation, de cohérence et de vérité pluraliste et réaliste doit être mené à plusieurs dans le débat et l’échange, toute autre forme de diktat poussera encore plus les tunisiens à la résignation, et au choix clientéliste de la survie sous la botte de ben Ali. Bouffer et fermer sa gueule, pour tout père de famille, pour tout humain normalement constitué c’est encore mieux que crever de faim et hurler dans le désert ce qui est quand même fermer sa gueule. JE HAIS LES AMERICAINS !!!! Six cent vingt-trois milliards de dollars, impossible d’imaginer la masse des billets ou leur valeur réelle, autant de thunes tient de la folie, mais la folie c’est bien ce qui désigne le mieux les américains, une folie furieuse et destructrice, oui oui bien sûr je les entends hurler les orfraies comme quoi ce ne sont pas tous les américains qui sont des assassins et des BUSCH…et alors ? Ce ne sont pas la majorité des irakiens qui sont SADDAM, ni la très grande majorité des tunisiens qui sont Ben Ali, ceux des américains qui se laissent dominer par BUSCH et les lobbys sionistes n’ont qu’à le faire savoir, manifester contre cet état de chose, avoir une réaction civique, ils peuvent le faire, à ce qu’il paraît ils vivent dans le nirvana démocratique, contrairement aux irakiens et aux tunisiens, il paraît qu’ils vivent en démocratie que diable ! Ils n’arrêtent pas de le clamer, ils peuvent tout casser et renvoyer leurs ordures au tri sélectif, à la casse, devant le tribunal de NUREMBERG ou les renvoyer devant ces fantômes et autres marionnettes de juges irakiens qu’on rigole un peu, je les hais, tant qu’ils n’ont pas fait cela, ils l’avaient bien fait du temps de la guerre du Vietnam, ou alors quoi les arabes et les musulmans en général ne comptent pas ? Oui voilà le nœud du problème, contre les arabes come les musulmans les américains démocrates comme républicain, CLINTON ET BUSCH bouche contre bouche à la solde des sionistes et c’est un accord parfait en ce qui nous concerne. Pourtant enfoiré de leur démence, c’est bien le chiffre inimaginable pour un type, enfant du siècle et normalement constitué, enfin je l’espère pour beaucoup d’entre vous aussi, des dépenses militaires US pour 2008, tout ce fric non pas pour défendre leurs frontières, leur pays, leur grande misère sociale et morale, mais pour évangéliser le monde, détruire des civilisations et des pays, soumettre des peuples, soutenir des dictatures, et ils appellent cela défendre les intérêts des états unis, du monde libre, cela s’apparente plutôt à l’installation d’une dictature universelle, d’une autre logique de bloc qui tient de la guerre froide, je hais les américains, pour eux, défendre leur sale pays c’est tout simplement salir les autres et les détruire. Tout cet argent, endettement et autres détournements comprend le budget ordinaire du Pentagone et le surcoût de la guerre d’Irak, oui le pentagone avec ses fonctionnaires nazifiant, tortionnaires et débiles et l’occupation de l’Irak où ils sont en train de se ramasser en jouant les mercenaires pour leur âme damnée sioniste, de ce côté-là on ne peut qu’espérer qu’une partie de ce budget , une grande partie, leur servira pour acheter de plus en plus de cercueils pour les tueurs psychopathes qu’ils présentent comme des soldats, et qui ne sont que des droits communs, ces tueurs qu’ils nous envoient par paquets de mille et qui ne sont que des camés , des pédophiles, des violeurs, pour ce faire, ils ont vidés leurs prisons et ils font l’économie sur les bourreaux , les jugements expéditifs et les chaises électriques en faisant de ces tarés des cibles offertes aux résistants irakiens, j’espère que les snipper, les JUBA s’en donneront à cœur joie, et que les milices chiites vraiment résistantes, pas cette masse stupide de collabos, arrête ses faux calculs, car les terroristes en IRACK ne sont qu’une minorité de manipulés qui d’ailleurs ne s’attaquent jamais aux soldats de l’occupant, mais font aussi le sale travail des américains en faisant sauter des marchés et des mosquées, qui a intérêt à la division de la nation irakienne en communautés fanatisées l’une contre l’autre ?Sinon les américains , les traîtres depuis toujours kurdes, et les sionistes. Ce budget militaire donc est en augmentation de 10,5 % par rapport à l’année précédente et de 62 % par rapport à 2001 pour vous dire la débâcle diabolique de cet impérialisme de merde. Malgré cela, les sabreurs galonnés US et les néocons- sionistes, mélange explosif , un nazisme effarent, se plaignent, d’après les analystes, de n’avoir pas suffisamment d’argent pour le système de communication satellitaire de pointe Tsat et déplorent la diminution du nombre de navires de guerre, c’est fou ces salauds même contre des pygmées armées de lance-pierre, ils leur faut toute sorte de sophistication pour se planquer et écraser les autres, ceci dit même avec leur arsenal de mort et leurs délires sophistiqués, chaque jour ils donnent la preuve de leur misère humaine qui prépare d’autres aventures, d’autres spoliations et d’autres crimes contre l’humanité, une humanité de plus munichoise, et vogue la galère. Je hais Etats-Unis, cette source diabolique de tout le mal qui déchire le monde, leurs budgets de mort donc devraient dépasser la barre des 60 % de dépenses militaires du monde entier. A eux seuls, ils sont responsables de 80 % de la hausse mondiale des dépenses militaires mondiales. Ce sont donc bien eux le véritable danger pour le genre humain, il n’y’a aucun doute sur cette question, et les moyens d’HITLER ramenés dans leur contexte, étaient dérisoires par rapport aux leurs. La guerre d’Irak a d’ores et déjà coûté aussi cher que celle du Vietnam, soit 660 milliards de dollars, en si peu de temps pour eux, ne parlons pas pour l’IRAK et ses voisins, c’est une véritable catastrophe financière et économique. Je hais les USA et C’est bien une nouvelle course à l’armement qu’ ils ont lancée, mais une course solitaire et bien inutile, la véritable force se trouve ailleurs, les moyens matériels sont certes important mais plus encore la volonté des hommes et ils faut espérer qu’ils seront humiliés et battus à plate couture en IRAK, et dans la même dynamique régler son compte une bonne fois pour toute à sa chose, l’entité sioniste cet apartheid , ce racisme haineux, arriver à la solution sud-africaine et apaiser les passions.. Je HAIS LES USA L’ONU estime qu’avec 15 milliards de dollars par an, on pourrait fournir de l’eau potable à l’ensemble des habitants de la planète, avec 20 milliards on pourrait éliminer la sous-alimentation, tandis qu’avec 12 milliards on fournirait une éducation de base à chaque enfant. Imaginons que les Etats-Unis prennent en charge ne serait-ce qu’un de ces objectifs, au lieu d’augmenter leurs dépenses militaires, la popularité qu’ils en tireraient serait une bien meilleure contribution à leur propre sécurité. (Statistiques consultables sur le site de l’O.N.U). _________________ “Tant qu’un homme n’a pas trouvé quelque chose pour lequel il est prêt à mourir, il n’est pas à même de vivre” (Martin Luther King) http://bijujunior.blogspot.com/

«Baccalauréat» de la 4ème année primaire

LES TOUT PETITS DANS LE ROULEAU COMPRESSEUR DE L’IMPROVISATION

Par Mohamed AMMAR Le ministère de l’Education et de la Formation a décidé, il y a quelques semaines, d’apporter des remaniements à la 4ème année de base. Il s’agit de l’adoption d’examens unifiés en fin du 3ème trimestre qui s’appliqueront dès cette année selon des procédures et dispositions qu’a prise le ministère de tutelle sans prendre l’avis des gens de la profession. Ce qui attire l’attention, c’est que des élèves de 10 ans passeront un «examen d’évaluation en cette fin d’année» dans 4 domaines (mathématiques, éveil scientifique, «projet d’écriture dans les deux langue») qui détermineront sa réussite ou son échec selon des critères pré-établis que le ministère a évoqué dans un communiqué officiel. Mais cet enfant de 10 ans pourra-t-il comprendre cette technique d’évaluation qui déterminera sa réussite ou son échec ? De plus, que fera l’élève du reste des matières scientifiques et littéraires ? «Le Journal» a contacté quelques parties concernées par le sujet et voici leurs avis : Pour l’Organisation de l’Education et de la Famille, les avis sont partagés puisqu’un de ses cadres considère que cette décision était soudaine et n’avait pas pris en considération l’avis des experts et surtout qu’elle intervient 4 mois, à peine, avant la fin de l’année scolaire et ceci n’est pas acceptable. Alors qu’une autre dame considérait cette décision comme positive dans la mesure où elle va alléger le poids de quelques matières sur les élèves de sorte qu’«ils passeront 4 examens seulement». De son côté, M. Mohamed Halim, Secrétaire Général du Syndicat de l’enseignement de base, considère que cette décision était unilatérale puisqu’elle a été prise sans avoir l’avis des enseignants et de leurs syndicats et ce n’est pas la première fois. En effet, a-t-il expliqué, le ministère s’est habitué à la technique des décisions parachutées et les syndicats de l’enseignement de base ont demandé, à maintes reprises, d’être concertés avant de prendre de tels choix éducatifs, puisqu’ils se considèrent comme les premiers concernés et ont l’expérience et les capacités qui leur permettent de prendre des décision plus proches du bon sens. C’est eux, en effet, qui sont les éducateurs, c’est-à-dire les personnes les plus proches des élèves, et qui connaissent le mieux leurs besoins et leurs capacités. Les enseignants et leurs syndicats ont prévenu que les programmes et les techniques pédagogiques utilisées ne pourront que détériorer le niveau des élèves et c’est ce qui s’est réellement passé. Et maintenant, le ministère essaie de corriger cette défaillance en instaurant, selon ses dires, des réformes «urgentes», mais dans l’aspect et non dans le contenu parce que le problème se situe dans les programmes et les techniques pédagogiques ainsi que dans les conditions de travail et de formation… Le ministère aurait dû faire participer les enseignants afin de diagnostiquer le mal et de trouver le remède adéquat et cela n’a pas, malheureusement, eu lieu. Notre interlocuteur a ajouté que le ministère a renoncé à l’examen de «Sixième» en déclarant qu’on ne pouvait pas stresser et déstabiliser les élèves de la 6ème année de base (12 ans) par de tels examens et (le ministère) a voté pour le principe du passage automatique dans toutes les années de l’enseignement primaire jusqu’en sixième année. Et maintenant, le voilà qui revient à un examen de passage au niveau de le 4ème année (10 ans) sans une préparation au préalable pour cette décision qui a surpris élèves et enseignants, et toutes les parties concernées. Est-ce que ce qui déstabilisait les élèves de 6ème année (12 ans au moins) ne déstabilise plus les élèves de 4ème année ? C’est là toute la contradiction. Le niveau des élèves s’améliora-t-il avec cet épuisant examen qui ressemble au baccalauréat ? Il est clair que cette décision est trop précipitée. Le vrai problème réside dans les programmes et les techniques de leur établissement et d’adaptation avec la réalité de l’enfant et ses attentes d’une part, et dans les choix pédagogiques, d’autre part. Le syndicat de l’enseignement de base et l’UGTT revendiquent auprès ministère l’ouverture du dossier de l’éducation et de l’enseignement pour qui il n’est pas le seul concerné, car c’est une affaire nationale qui concerne toutes les tranches de la société, et qui devra être soumise à une évaluation sérieuse et responsable en faisant participer les enseignants, la société civile et les experts pour préparer un programme qui permettra à la future génération d’acquérir un minimum de savoir. (Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique – Tunis), N° 66 du Samedi 17 Mars 2007) Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=1376  

L’ECHEC DE L’ECOLE DE BASE MERITE UN DEBAT NATIONAL

Par M’hamed JAIBI Un constat doit aujourd’hui s’imposer à tous : l’école de base n’a atteint aucun de ses objectifs de départ. Elle a fragmenté l’institution scolaire. Elle a démultiplié les «épaves» de l’enseignement général. Mais elle n’a pas réussi à inverser la tendance de l’affaiblissement du niveau général et de la culture de base do nos enfants au sortir de l’enseignement public. D’où la nécessité urgente de repenser cet enseignement essentiel dispensé du primaire au lycée, en passant par le collège, afin de doter les jeunes tunisiens d’une formation de base et d’une culture générale les habilitant à affronter la vie et les exigences de la vie modernes. La décision de revenir sur le principe d’un allègement au maximum du contrôle du niveau des élèves et de la suppression du concours de sixième, procédait d’une volonté d’offrir à l’enfant l’opportunité d’accéder, de 6 à 16 ans, au savoir de base, dans un esprit moderne d’adhésion libre dépourvu de contrainte. Malheureusement, les résultats ont été désastreux. Justifiant une sérieuse révision du système. Est-ce une raison pour voir le ministère piquer la violente colère que montrent les décisions radicales annoncées : examen inhumain en fin de 4ème année, collèges techniques et collèges pilotes, sélection excessive d’année en année… «Je suis pressé, roulez lentement !» s’écrivait tel homme politique français à l’adresse de son chauffeur. La situation est grave et des mesures à prendre effectivement urgentes. D’où, plus que jamais, l’impératif de s’armer de patience et de discernement. Pour ne pas faire n’importe quoi. Pourquoi pas revenir sur ces décisions incohérentes prises sur le coup de la colère et du désarroi, et organiser avec les parents, les enseignants et pourquoi pas les élèves, un vrai débat national sur ces questions essentielles. Et prenant la précaution de n’exclure personne et d’impliquer les vrais parents d’élève et les vrais enseignants. Et pas les caisses de résonance qu’ont donné lieu à ce baccalauréat ridicule de fin de 4ème année primaire. (Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique – Tunis), N° 66 du Samedi 17 Mars 2007) Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/

Syndicats de l’enseignement

PREAVIS DE GREVE EN CASCADE

Par Elyès BEN SAAD Après avoir tenu une réunion de coordination sous l’égide de Moncef Ezzahi, membre du B.E. de l’UGTT chargé de la fonction publique, les quatre syndicats de l’enseignement ont lancé des préavis de grève pour la période allant du 5 au 11 avril. La Fédération Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS) a ouvert le bal le 18 février au cours d’une réunion de son conseil sectoriel. Un préavis de grève a été lancé à l’issue de cette réunion houleuse pour le 5 avril, pour contester le refus de ministère de tutelle de satisfaire les revendications de la fédération. Ces dernières ont notamment trait à la révision du statut des universitaires et des lois portant organisation des universités, ainsi qu’à l’octroi de certaines primes spécifiques aux responsables des unités de recherche et au respect du droit syndical. Le conseil sectoriel a également mandaté le Bureau exécutif de programmer d’autres activités revendicatives au cas où le ministère continue à adopter la même attitude.      Huit jours après, le syndicat général de l’enseignement supérieur a tenu sa commission administrative. Celle-ci a lancé un préavis de grève pour le 11 avril au cas où le ministère de l’Education et de la Formation ne prête pas une oreille attentive aux revendications des professeurs. Il s’agit essentiellement de reprendre les négociations sur le montant de l’indemnité pédagogique et de dissoudre les Conseils des établissements «installés d’une manière unilatérale». La Fédération Générale de l’Encadrement et de l’Orientation (Syndicat des surveillants et des agents de laboratoires) n’a pas tardé à emboîter le pas aux deux autres syndicats. Sa Commission Administrative, qui s’est tenue le 4 mars, a brandi la menace de grève pour le 11 avril, au cas au l’administration de tutelle «continue à ne pas respecter le droit syndical et refuse de diminuer les heures de travail des agents de laboratoire». Réunie le 10 mars courant, la Commission Administrative du Syndicat Général de l’Enseignement de Base a lancé un préavis de grève pour le 11 avril. Ce syndicat s’attache à l’application de l’accord conclu le 1er avril 2006 avec le ministère, stipulant la révision à la hausse de l’indemnité pédagogique et la réalisation du mouvement des instituteurs et des directeurs d’école dans les plus brefs délais. Décidément, le mois d’avril sera marqué par un regain du syndicalisme enseignant. (Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique – Tunis), N° 66 du Samedi 17 Mars 2007) Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=1372&gpl=66

Web censorship spreading globally

By Richard Waters in San Francisco
Internet censorship is spreading rapidly, being practised by about two dozen countries and applied to a far wider range of online information and applications, according to research by a transatlantic group of academics. Tunisia  • Internet users : 1m • Internet penetration : 9% All internet cafés are government-controlled. The writer of an online newsletter that criticised the president has been in prison since March 2005. The warning comes a week after a Turkish court ordered the blocking of YouTube to silence offensive comments about Mustafa Kemal Ataturk, the founder of modern Turkey, marking the most visible attack yet on a website that has been widely adopted around the world. A recent six-month investigation into whether 40 countries use censorship shows the practice is spreading, with new countries learning from experienced practitioners such as China and benefiting from technological improvements. OpenNet Initiative, a project by Harvard Law School and the universities of Toronto, Cambridge and Oxford, repeatedly tried to call up specific websites from 1,000 international news and other sites in the countries concerned, and a selection of local-language sites. The research found a trend towards censorship or, as John Palfrey, executive director of Harvard Law School’s Berkman Center for Internet and Society, said, “a big trend in the reverse direction”, with many countries recently starting to adopt forms of online censorship. Ronald Deibert, associate professor of political science at the University of Toronto, said 10 countries had become “pervasive blockers”, regularly preventing their citizens seeing a range of online material. These included China, Iran, Saudi Arabia, Tunisia, Burma and Uzbekistan. New censorship techniques include the periodic barring of complete applications, such as China’s block on Wikipedia or Pakistan’s ban on Google’s blogging service, and the use of more advanced technologies such as “keyword filtering”, which is used to track down material by identifying sensitive words. Methods such as these are being copied as countries new to censorship learn from those with more experience. “There’s a growing awareness of best practice – or rather, worst practice,” Mr Deibert said. Ken Berman, head of technology for the US state department arm that broadcasts Voice of America, said some countries were learning from China, which has the most experience in internet censorship, with Zimbabwe appearing to use the same technology. While internet censors are learning to apply new technologies to expand their efforts, activists wanting to circumvent the controls are using the latest internet methods to advantage.  (Source: The Financial Times  – Published : March 14 2007 22:03 | Last updated : March 14 2007 22:03)

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