17 octobre 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2339 du 17.10.2006

 archives : www.tunisnews.net


RAFRAICHISSEMENT DE MÉMOIRE : Déclaration de Pour l’égalité, pour la laïcité du 13 aout 2003 
Afrika.com: Haro sur le hijab « Cachez ce hijab que je ne saurais voir »
Afrika.com: La Tunisie déclare la guerre au voile
La Presse: Conférence interrégionale à Kairouan : Il n’y a pas de place au sectarisme en Tunisie  La Presse: RCD – Réunion interrégionale des comités de coordination élargis des gouvernorats du Nord-Ouest Reuters: Nesma, une nouvelle télévision tunisienne, destinée au Maghreb El Watan (Algérie): Accusées de torture dans les commissariats Mohammed VI dissout des unités de police
Afrika.com: Ahmed Zendjabil dénonce ses parrains au Maroc et en Algérie Le Pablo Escobar algérien se met à table AFP: Le FMI incite les pays du Maghreb à accroître leur coopération économique

 

RAFRAICHISSEMENT DE MÉMOIRE :

 

« Qui » dirige « quoi » dans ce pays ?

Qui détient le VRAI « pouvoir » en Tunisie ces jours?

 

Dans notre numéro 1180 du 13 août 2003, nous avions publié le texte intégral d’une déclaration émanant de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) qui a fait du bruit.

 

Aujourd’hui, il nous parait utile et intéressant de la republier pour nos lecteurs et lectrices et ce au vu du fait EXTRAORDINAIRE que toutes les composantes du régime tunisien (RCD, forces de l’ordre, ministres, médias officiels,…) reprennent – à la virgule prés – la plupart des analyses et des arguments avancés par l’ATFD en 2003 et n’hésitent pas à mettre à exécution ses « recommandations ».

 

En fait, il parait que les souhaits et/ou désirs des « femmes démocrates » se sont transformées – بقدرة قـادر – en ordre de marche qui a mis la machine politico-médiatico-policiére en branle. « Le régime » est passé à l’action. TOUS se sont exécutés en un quart de tour.

Ben, ça a pris 3 années et 2 mois.. mais ça a été exécuté à la lettre (ou presque) !

 

 

Déclaration 13 août 2003

Pour l’égalité, pour la laïcité    

Tous les 13 Août, date anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel en 1956, nous nous arrêtons pour évaluer et réfléchir : évaluer les acquis, réfléchir pour faire avancer notre société vers plus d’égalité et de démocratie. Tous les 13 Août nous célébrons ce code malgré son caractère patriarcal et ses limites avec les femmes de notre pays et avec tous les hommes épris des mêmes principes universels des droits humains qui nous animent. Tous les 13 Août nous appelons à la consolidation des acquis et inlassablement nous continuons à remettre en cause les dispositions conservatrices qui marquent encore nos lois et contribuent à entraver les avancées de la revendication égalitaire. Nous agissons pour ancrer peu à peu l’idée que le progrès ne peut s’accommoder de l’exclusion des femmes. Que celle-ci soit réalisée par la réclusion physique ou par des moyens qui relèvent du symbolique par la force ou par la complaisance aux idées réactionnaires elle ne peut profiter qu’aux nostalgiques du passé et aux tenants de projets civilisationnels rétrogrades. En ce 13 août 2003, alors que la Tunisie célèbre aussi le centenaire de Bourguiba dont le nom restera pour toutes les tunisiennes liées à ce CSP nous tenons à exprimer notre profonde inquiétude en constatant l’étendue que prend le hijab dans le pays : ce phénomène nous met devant un dilemme: défendre le droit des femmes au choix de leur tenue, au droit à l’enseignement etc. refuser totalement ce symbole qui est celui de l’enfermement des femmes et de la régression par rapport au combat des tunisiennes et des tunisiens pour la libération des femmes. Depuis quelques mois, un peu partout dans la rue, à l’école, dans les établissements publics… surgissent des femmes jeunes et moins jeunes qui portent « la tenue islamique ». Elles sont désignées comme les « Moutadaynat », des adeptes de la religion musulmane qui considère que le corps des femmes est « aoura ». § Dans cet habit aucune marque qui les lie aux mères, grand-mères et aïeules, mais rupture avec toutes les traditions vestimentaires du pays et valorisation d’un modèle très répandu dans les pays où les femmes continuent de subir la polygamie, la répudiation, le divorce unilatéral, la tutelle matrimoniale et bien d’autres discriminations. § Il s’agit d’un uniforme qui renvoie à des temps immémoriaux où les pratiques patriarcales entérinées par les trois religions monothéistes et reposant sur le contrôle des femmes et l’appropriation de leur corps ont installé le privilège de masculinité et favorisé la normalisation sexiste qui se perpétue siècle après siècle en particuliers dans le monde arabo-musulman. § Aujourd’hui à la faveur des agressions répétées contre certains pays du monde arabe, à la faveur des humiliations subies par les peuples de la région, à la faveur des impasses auxquelles conduisent les politiques autoritaires des dirigeants de nos pays, les partisans des projets les plus réactionnaires tentent de se frayer de nouveau une voie vers le pouvoir en captant à leur profit tous les mécontentements des peuples de la région.  

§ Et nous nous trouvons 47 ans après la promulgation du Code du statut personnel consternées de voir beaucoup de nos concitoyennes se tourner elles aussi vers une image figée de la femme arabo-musulmane vers des signes ostentatoires d’une appartenance qui, souvent se place au-dessus de toutes les autres. § Pour nous militantes de l’ATFD, cet uniforme qui veut gommer la diversité des femmes, annuler les différences, méconnaître les femmes en tant qu’individues sexuées, cet uniforme est un symbole réducteur, un symbole de régression et en tout cas le symbole de la négation d’une partie indivisible de tout être humain : son corps. § Nous considérons que la femme est aussi un corps, mais nous refusons qu’il soit réduit à un objet de tentation dont il faut préserver les hommes. Sujets désirants et désirés autant que peut l’être tout être humain, les femmes ne doivent pas accepter la diabolisation de leur corps. § Faute de pouvoir les confiner plus longtemps dans les espaces privés, les partisans de courants de pensées rétrogrades encouragent ainsi le hijab : des propagandes diffusées à longueur d’ondes par de nombreuses chaînes satellitaires flattent « le choix » des femmes pour le voile. Eux qui sont prêts à bafouer les droits des femmes se placent avec arrogance sur le terrain des droits de la personne pour défendre le voile et l’encourager « comme signe de résistance à l’occident envahissant ». A partir du degré d’adhésion des femmes à leur discours, ils mesurent l’impact de leur pensée totalitaire et la distillent en slogans moralisateurs qui ouvrent la voie à tous les excès misogynes. § Mais qu’ils se détrompent! Beaucoup de nos concitoyennes malgré leur option pour le voile ne se reconnaissent pas dans leur projet obscurantiste et en dépit des efforts des fondamentalistes, les filles et petites filles du CSP ne voudraient en aucun cas que leur statut soit un jour celui des femmes d’Algérie, d’Iran, d’Afghanistan… En Tunisie, les femmes n’accepteront pas de renoncer à leur droit à l’éducation, au travail et à la participation à la vie publique. Nombreuses sont les tunisiennes qui ont intériorisé aussi une conception positive de leur identité et qui sentent le hijab comme une menace à leur droit, qui le considèrent comme une entrave à la mobilité de leur mouvement et elles savent qu’il est le symbole d’aliénation intériorisée et de dépendance. Elles savent encore qu’il est pris pour exemple et brandi par des esprits rétrogrades pour qui les femmes qui ont choisi de ne pas porter l’uniforme et qui ont des visions différentes des leurs méritent tous les anathèmes et peuvent être impunément exposées aux agressions des fanatiques ou des désaxés mentaux. § Nous considérons, à l’ATFD avec inquiétude la résurgence d’images et de pratiques passéistes qui menacent les acquis et fragilisent les droits conquis. C’est pourquoi : I – Nous interpellons encore une fois l’Etat tunisien sur sa responsabilité dans l’extension de ce phénomène : sa politique concernant les femmes et la place du religieux dans le projet de société est d’une grande ambiguïté, elle est marquée par : § l’absence de position politique claire concernant le port du voile, § l’absence totale de débats contradictoires et de respect de liberté d’expression et d’organisation, § les restrictions aux activités des associations autonomes et de la nôtre en particulier, les censures de la presse à toutes nos activités, notre exclusion des médias où la normalisation d’un discours antiféministe à travers journaux, radios et télés, autant de pratiques discriminatoires à l’égard des femmes, § l’option sécuritaire et le recours à la répression, au harcèlement des femmes portant le voile, aux interdictions arbitraires autant de pratiques qui ne sont en aucun cas des solutions aux problèmes que traverse le pays, § l’adoption de circulaires en contradiction avec l’esprit des conventions internationales et de la constitution, § le maintien des réserves sur un nombre élevé de ces conventions y compris celle de la lutte contre toutes les formes de discriminations à l’encontre des femmes. Ce sont ces réserves qui continuent à autoriser l’inégalité successorale, l’interdiction du mariage de la tunisienne avec un non musulman, le silence de la loi sur le harcèlement sexuel et l’inceste, § les entraves à l’exercice d’une citoyenneté pleine pour les femmes qui ne se conforment aux choix officiels, les restrictions à leur liberté de circulation, les paroles attentatoires à leur dignité, les traitements dégradants dans les prisons, les agressions physiques à l’encontre des défenseures des droits humains et des droits des femmes sont autant des pratiques discriminatoires à l’encontre des femmes et ôtent au discours officiel toute crédibilité. En ce 13 août 2003 nous sommes convaincues plus que jamais que cette politique favorise l’émergence de manifestations identitaires réductrices comme le voile et bien d’autres pratiques. Nous sommes convaincues de la nécessité de lier le combat féministe au combat démocratique. Nous avons besoin de faire entendre les voix qui revendiquent la séparation du politique et du religieux dans le respect de toutes les croyances, celles des plus nombreux et celles des minorités. § L’ouverture de débats qui favorisent la laïcisation de notre société. § La non instrumentalisation des droits des femmes par le politique et leur renforcement par la levée des réserves sur les conventions internationales et l’adoption de lois conformes à toutes les dispositions de ces conventions. § Une pluralité effective sur tous les plans à travers des cadres organisationnels autonomes et d’espaces culturels multiples. II – Nous appelons l’ensemble de la société civile et des forces démocratiques souvent en retrait quand il s’agit de la cause des femmes à s’impliquer et à se prononcer pour faire contre poids au silence dont on accompagne les revendications des femmes, à intervenir courageusement dans les débats contradictoires auxquels nous appelons et de ne pas les faire porter dans leur dimension égalitaire uniquement par les femmes : la modernité qui prend en compte l’égalité, le respect des libertés et la justice est une question de choix de société qui nous concerne tous, elle ne peut se réaliser ni par la répression des femmes voilées ni par la banalisation de leur voile. III – Au moment où les femmes dans d’autres pays arabes prennent conscience de l’infériorité de leur statut et se mobilisent pour le changer, nous appelons toutes les tunisiennes à la vigilance pour débusquer les tentatives de normalisation d’un statut inégalitaire au nom de l’identité pour refuser ce statut dans tous les espaces qu’elles auront choisi d’investir. Nous serons ensemble pour ne pas nous résigner à la montée des exclusions et des discriminations. Nous nous battrons pour préserver nos acquis et conquérir de nouveaux droits. A cette occasion et à partir de cette déclaration nous appelons à l’ouverture d’un débat sur le renforcement des droits des femmes et sur le projet de société à même de garantir l’égalité effective et une citoyenneté pleine et entière pour tous. P. Le Comité Directeur La Présidente Héla Abeljaoued


 

Haro sur le hijab

« Cachez ce hijab que je ne saurais voir »

 
par Sabine Girbeau   L’ATFD (Association tunisienne des femmes démocrates) a profité de la Journée de la femme, le 13 août dernier, pour dénoncer la recrudescence du port du voile en Tunisie. Pour elle, ce phénomène est synonyme de régression. Points de vue sur le hijab.   En Tunisie, le 13 août est un jour férié : on célèbre la femme. C’est à cette occasion que l’ATFD (Association tunisienne des femmes démocrates) a dénoncé la recrudescence du port du voile, la jugeant « inquiétante ». Dans ce pays musulman où la femme est – presque – l’égale de l’homme, le mode vestimentaire est résolument occidental. Alors, pour l’ATFD, cette montée du hijab constitue « une rupture avec toutes les traditions vestimentaires du pays et une valorisation d’un modèle très répandu dans les pays où les femmes continuent de subir la polygamie, la répudiation, le divorce unilatéral, la tutelle matrimoniale et bien d’autres discriminations ».   Le voile traditionnel tunisien, le safsari, est un voile blanc, devenu quelque peu désuet, qui sert à se protéger du soleil comme de la pluie. Quant au hijab, il n’est pas culturellement très implanté. Attribut essentiellement religieux, les Tunisiennes n’ont jamais eu d’engouement particulier pour ce dernier. Toutefois, depuis quelques mois, de plus en plus de jeunes citadines se baignent à la plage avec hijab et robes longues.   Phénomène de mode Ces jeunes filles ont un comportement paradoxal. D’une part, elles portent le voile religieux, d’autre part, elles vont à la plage et flirtent avec les garçons. « C’est un phénomène de mode, explique Souhayr Belhassen, journaliste et vice-présidente de la LTDH (Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’Homme), une partie de l’explication provient des vacancières d’origine tunisienne, de la 2e ou 3e génération. Ces femmes portent le voile au pays. Elles inspirent le respect et sont laissées tranquilles. De fait, elles sont plus libres, même si physiquement elles sont entravées par le hijab. Ceci influence les Tunisiennes. » L’autre éclairage du phénomène vient du contexte international. « La guerre en Irak et la situation palestinienne provoquent une révolte identitaire contre l’Occident oppresseur qui se révèle dans le port du voile », poursuit-elle.   Etendard idéologique Il ne s’agit donc pas d’un retour à la tradition. En revanche, le hijab, en tant que signe ostensible d’une appartenance religieuse, marque-t-il un regain pour l’islam ? Pas nécessairement. Les mouvances politiques islamiques étant particulièrement réprimées par la dictature de Zine Ben Ali, certaines femmes, comme l’avocate Saïda Al Akrami, militante islamiste, le portent comme un étendard. Depuis qu’il a été interdit par le décret 108 dans les lieux publics, la répression s’est accrue. L’avocate souligne un peu plus les contradictions du système en déclarant à IslamOnline : « L’application de cette loi contredit fortement la Constitution tunisienne qui stipule que la Tunisie est un pays islamique».   Résistance passive Le gouvernement a commencé une croisade anti-hijab. Lors des examens de fin d’année, 37 jeunes filles voilées d’un lycée du gouvernorat de Bizerte se sont vues interdire l’accès aux salles de cours… à moins de s’engager auprès de la police à ne plus porter le voile. Devant cette persécution, la LTDH a condamné « cette atteinte à la vie privée et à la liberté religieuse ». Néanmoins, le hijab semble diviser les démocrates tunisiens. Si le port du voile est un choix individuel et librement consenti, il est aussi une forme de contestation tacite du régime. Seulement pour eux, le danger est, à long terme, de faire le jeu des islamistes.   (Source : Afrika.com, le mercredi 20 août 2003, 16 octobre 2006 à 22h43) Lien : http://www.afrik.com/article6484.html  


 

La Tunisie déclare la guerre au voile

Habibou Bangré   Mercredi dernier (11 octobre 2006, NDLR), le Président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est prononcé contre le voile « d’inspiration sectaire importée de l’extérieur » afin de lutter contre l’islamisme. Des ministres lui ont emboîté le pas, condamnant, pour les femmes, le port du hidjab et d’une longue tenue de coton appelée « qamis » et, pour les hommes, le port de la barbe. Ils appellent également, comme le chef de l’Etat, à revêtir les habits traditionnels.   Le voile est « un slogan politique affiché par un groupuscule qui se dissimule derrière la religion pour réaliser des desseins politiques », a lancé, vendredi, le ministre des Affaires Etrangères, Abdelwaheb Abdallah. Son homologue de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem, a pour sa part déclaré que ce vêtement était le « symbole d’une appartenance politique qui se cache derrière la religion, qui en est innocente, et qui cherche à faire revenir la réalité de la société aux ères très anciennes ».   Ils justifient leurs inquiétudes en parlant d’une augmentation substantielle de femmes couvrant leur tête. Pour Khadija Chérif, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), la recrudescence est réelle, mais ne date pas d’hier. En 2003, sa structure dénonçait déjà que « un peu partout dans la rue, à l’école dans les établissements publics, surgissent des femmes jeunes et moins jeunes qui portent « la tenue islamique » ».   Décret 108 contre la montée de l’intégrisme   Soulignant « le droit des femmes au choix de leurs tenues », l’association ajoutait que « cet uniforme qui veut gommer la diversité des femmes, annuler les différences, méconnaître les femmes en tant qu’individus sexués est un symbole réducteur et de régression… ». Car pour elle, celles qui portent le voile remettent en cause le Code du statut personnel de 1956, qui a fait de la Tunisie, très tôt, un pays avant-gardiste en matière de droits de la femme.   L’ATFD, qui n’a pas changé de position, estime que les femmes qui portent le hidjab sont issues de toutes les classes sociales. « Il n’y a malheureusement pas de sondage. Mais à notre échelle nous avons essayé de déterminer pourquoi elles le portent. On ne peut pas généraliser, mais certaines parlent de politique, de réaction contre le gouvernement, de la religion ou d’une façon de se démarquer des Occidentaux », énumère Khadija Chérif.   C’est pour éviter que le phénomène ne s’étende plus que le gouvernement souhaite l’application du décret 108 de 1981, qui interdit le port du voile dans les établissements publics. Au risque, pour les employées du secteur en question, d’être licenciées. Le texte devait barrer la route à la montée de l’intégrisme. Entré en vigueur en 1985 sous l’ancien Président Habib Bourguiba, il a suscité de vives réactions d’associations des droits humains. « Les autorités tunisiennes ont empêché les étudiantes du campus universitaire de Tunis et d’autres cités universitaires, d’accéder à leurs facultés pour passer leurs examens de fin d’année, pour la simple raison qu’elles portent le voile », expliquait, le 4 juin 2006, Safwa Aïssa, présidente de l’association Vérité-Action, qui milite notamment pour la liberté d’expression et le respect des droits de l’Homme en Tunisie.   Voiles enlevés à « l’arraché, en pleine rue »   L’Organisation mondiale contre la torture se désolait, dans un rapport datant de 2002, que le décret ait « entraîné l’exclusion scolaire de plus d’une centaine de filles qui se retrouvèrent, par conséquent, privées de leur droit à l’éducation. Le décret 108 ne s’appliquant qu’aux femmes, il constitue une discrimination à l’égard des filles dans la mise en oeuvre de leur droit à l’éducation. En outre, cette interdiction illustre une discrimination fondée sur la foi et l’opinion ». D’autres associations ont fustigé une violation de la constitution et une atteinte aux droits de l’Homme ainsi qu’aux libertés individuelles. D’autant que s’il existe plusieurs interprétations du coran, il semble que le livre sacré des musulmans ne prône pas et n’interdise pas le port du voile.   Une contestation qui pourrait augmenter. Selon le quotidien libanais L’Orient le Jour, « des femmes voilées sont souvent interpellées, devant parfois s’engager par écrit à ne plus porter le voile au risque de perdre leur emploi ou de devoir abandonner leurs études. Des témoins ont fait état d’interventions de policiers en civil, notamment à Sfax (Sud), « enlevant des voiles à l’arraché, en pleine rue » ».   « Aucun femme n’est venue à nous se plaindre et je n’ai rien vu moi-même, mais des gens de confiance m’ont rapporté que des policiers ont bousculé des femmes et leur ont demandé d’enlever leur voile. Nous sommes pour l’application du texte, mais pas par la violence et la répression. Il faut expliquer, faire de la pédagogie, débattre. Personne n’a la parole à part le gouvernement, et c’est dommage », confie Khadija Chérif. La responsable associative craint aussi que la répression ne radicalise les femmes qui portent le voile et suscite un mouvement de solidarité avec elles.   (Source : Afrika.com, le 16 octobre 2006 à 22h43) Lien : http://www.afrik.com/article10549.html

 


Conférence interrégionale à Kairouan  Il n’y a pas de place au sectarisme en Tunisie 

• Distinguer entre l’immuable et le variable, le texte et l’interprétation

 
 M. Boubaker El Akhzouri, ministre des Affaires religieuses, a présidé, dimanche soir, à Kairouan, une conférence interrégionale des Comités de coordination élargis du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) des gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Mahdia. Cette conférence est organisée sur le thème : «L’identité et la modernité».   A cette occasion, le ministre a fait une intervention au début de laquelle il a expliqué que le Président Zine El Abidine Ben Ali a réussi à concilier l’identité et les impératifs de la modernité, par l’adoption, dès le Changement, d’une approche fondée sur l’attachement aux composantes de la personnalité arabo-islamique, en harmonie avec le progrès et la modernité. Il a rappelé, dans ce contexte, que depuis toujours, l’histoire du pays a été marquée par les réformes et l’esprit éclairé de l’Ijtihad.   Le ministre a rejeté les allégations de ceux qui veulent appliquer une conception passéiste à un présent en constante mutation, expliquant, dans ce sens, la manière de faire la distinction entre l’immuable et le variable et entre le texte sacré et l’interprétation, fruit de la pensée humaine.    M. Boubaker El Akhzouri a ensuite analysé les composantes de l’identité qui englobe l’histoire, la langue, la religion et la citoyenneté. Il a rappelé que la Tunisie a été au fil de sa longue histoire, le pays de l’attachement à l’Islam, religion de la tolérance, du rejet de la désunion et du sectarisme et qu’elle abrite la plus grande école malékite de «Fiqh». Il a mis l’accent sur la nécessité d’inculquer aux générations montantes une véritable connaissance de cette histoire, et à faire face aux extrémistes qui utilisent la religion comme paravent et l’habit sectaire comme uniforme et symbole d’un courant politique.    Le ministre des Affaires religieuses a affirmé qu’il n’y a pas de place pour le sectarisme en Tunisie, appelant à la fermeté et à faire face à tous les symboles du sectarisme et, notamment, l’habit sectaire importé, qui ne peuvent mener qu’à la discorde. Il a appelé à être fier de l’habit traditionnel tunisien, symbole de l’identité nationale tout en rejetant, par ailleurs, le relâchement des mœurs et les vêtements provocants.    Il a, en conclusion, appelé à unir les efforts de la collectivité pour diffuser à la plus large échelle la pensée éclairée et bannir ces manifestations étrangères à la culture et à l’histoire du pays.   Les interventions des participants ont été axées sur l’attachement à la teneur du discours du président prononcé par le Président Zine El Abidine Ben Ali, le 25 juillet 2005, et sur la nécessité de mettre à contribution toutes les composantes de la société civile pour mettre un terme au phénomène de l’habit sectaire.   (Source : « La Presse » du 17 octobre 2006)

RCD – Réunion interrégionale des comités de coordination élargis des gouvernorats du Nord-Ouest

 
  Mobilisation des militants pour relever les défis, gagner les enjeux du développement et mettre en échec toute tentative de porter atteinte à la Tunisie    M. Ali Chaouch, membre du Comité central du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) et ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, a présidé hier après-midi, à la Maison du RCD à Siliana, la réunion interrégionale des Comités de coordination du RCD des gouvernorats de Siliana, Béjà, Jendouba et Le Kef.   Au début de son allocution, il a expliqué que cette réunion s’insère dans le cadre du souci du Président Zine El Abidine Ben Ali de multiplier les rencontres périodiques avec les militantes et les militants, dans les différentes structures du RCD, en vue d’approfondir le dialogue et le débat sur les différentes questions en relation avec la mission du Rassemblement et la marche du pays.   Le ministre a rappelé les grands rendez-vous de l’année en cours, dont notamment le cinquantième anniversaire de l’Indépendance et le cinquantenaire de la promulgation du Code du statut personnel.   Il a souligné, dans ce sens, que l’année 2007 est la première année de la mise en œuvre du XIe Plan de développement dont le projet fait actuellement l’objet de larges consultations, dans le cadre du souci du Chef de l’Etat de faire participer les cadres du RCD, les différentes compétences et les composantes de la société civile à la prospection des perspectives d’avenir de la Tunisie et à l’élaboration des contours du développement au cours de la prochaine décennie.   M. Chaouch a souligné que la réussite de l’expérience tunisienne de développement réside essentiellement dans le fait que la Tunisie a opté pour un modèle de société qui repose sur la richesse de son héritage historique et civilisationnel, et qui concilie les attributs de l’identité arabo-islamique et l’ouverture sur la modernité.   Le ministre a affirmé que la Tunisie, de par son attachement constant aux préceptes de la sublime religion islamique, qui se fonde sur la modération, l’ouverture, le juste milieu, la tolérance et le dialogue, est soucieuse, en matière de tenues vestimentaires, de consacrer les valeurs de décence et de pudeur, loin de toute forme d’extrémisme, de sectarisme et de fanatisme.   Il a également réaffirmé la nécessité de refuser catégoriquement de faire de l’identité nationale un objet de surenchères, soulignant que le Chef de l’Etat œuvre, sans relâche à consolider les attributs de l’identité nationale, à travers un processus continu de réformes initié depuis le Changement.   M. Ali Chaouch a souligné la nécessité de s’attacher à l’habit tunisien authentique et de lutter contre les tenues vestimentaires d’inspiration sectaire importées de l’extérieur.   Le ministre a, dans ce contexte, mis l’accent sur le rôle des militants du RCD dans la mobilisation, afin de relever les défis et de gagner les enjeux du développement, de mettre en échec toute tentative de porter atteinte à la Tunisie et d’éradiquer toute forme d’extrémisme.   Il a aussi appelé à axer les efforts sur la diffusion de la pensée élcairée, le renforcement des actions de volontariat et l’intensification des campagnes de sensibilisation, afin de dénoncer les idées réactionnaires et rétrogrades que véhiculent les tenues vestimentaires sectaires.   (Source : « La Presse » du 17 octobre 2006)

Nesma, une nouvelle télévision tunisienne, destinée au Maghreb

Reuters, le 16 octobre 2006 à 22h27
par Tarek Amara   TUNIS, 16 octobre (Reuters) – Une nouvelle chaîne de télévision tunisienne privée appelée Nesma (air frais), qui émettra à partir de décembre, a pour ambition de mettre l’accent sur la richesse culturelle du Maghreb, a annoncé son propriétaire.   Il s’agit de la première télévision locale qui vise la population de la région du Maghreb toute entière, où vivent 80 millions d’habitants. Nesma entrera ainsi en concurrence directe avec la société franco-marocaine Medi1 Sat, basée à Tanger, qui devrait commencer à émettre dans le courant de l’année.   « Nesma TV est une chaîne destinée au Maghreb et son but est de forger un langage populaire dans la région et de dynamiser son unité culturelle », explique Nabil Karoui, qui occupe également la fonction de directeur de la nouvelle chaîne.   L’une des particularités du Maghreb est qu’il existe une multiplicité de langues dialectales.   « La plupart des habitants de la région parlent soit l’arabe soit le français ou un mélange des deux. Les autres, notamment en Algérie, au Maroc ou dans le centre de la Libye parlent des dialectes berbères mais comprennent les autres langues », explique Karoui.   Des mots égyptiens, tirés des films diffusés à la télévision, se glissent également dans les conversations. « Le Maghreb a un héritage culturel très important et très riche et nous voulons le mettre en valeur en consacrant des émissions à des concours de musique réservés aux Nord-Africains et d’autres aux particularités culturelles de certaines régions », indique Karoui.   Les émissions seront présentées en français et dans les autres langues du Maghreb.   Karoui n’a pas précisé s’il craignait une censure du régime tunisien. De nombreuses associations de droits de l’homme et de défense des médias se sont élevées contre le contrôle de la presse par le gouvernement tunisien.   Les populations du Maghreb sont unies par une histoire commune, une identité culturelle et des valeurs partagées où modernité et l’islam s’équilibrent, même si les relations entre leurs gouvernements sont parfois compliquées. 


Accusées de torture dans les commissariats

Mohammed VI dissout des unités de police

 
Les scandales liés au trafic de drogue dans lesquels sont impliqués des officiers supérieurs de l’Armée marocaine ainsi que la réussite de groupes terroristes islamistes à infiltrer les services de sécurité de Sa Majesté contraignent, selon toute vraisemblance, Mohammed VI à y opérer certains changements.   C’est ainsi que deux années seulement après leur apparition pour lutter contre la prolifération de la délinquance et le grand banditisme dans les grandes villes marocaines, les Groupements urbains de la sûreté, appelés communément les GUS, ont été dissous suite à une décision émanant du roi. En plus d’être soupçonnés de complicité avec les réseaux de trafic de drogue, les GUS sont mis en cause dans plusieurs affaires liées à l’abus de pouvoir contre des civils. Les rapports des ONG internationales des droits de l’homme n’ont cessé, ces dernières années, de montrer du doigt les services de sécurité marocains quant à leur maltraitance des populations. Cette décision de démanteler ces unités spéciales a été annoncée hier par la direction générale de la police marocaine.   Si le roi du Maroc veut par cette décision atténuer les pressions des ONG internationales par rapport à la question des droits de l’homme et sauver l’image du royaume chérifien en matière de lutte contre le terrorisme, nombre d’observateurs y voient « un échec d’une police de proximité ». Déjà, avant le démantèlement de ces unités spéciales, il y a eu en septembre dernier le limogeage de Hamidou Laanigri (fondateur des GUS) de la direction générale de la police marocaine. Les éléments exerçant dans ces unités rejoindront les autres services de sécurité, précise le communiqué de la direction générale de la police marocaine, repris par l’APS. Le redéploiement des membres des ex-GUS a été décidé, ajoute la même source, pour « intensifier la lutte contre le crime sous toutes ses formes ». Les spécialises du dossier n’hésitent pas à indiquer que les GUS ont mal accompli la mission qui leur a été assignée et ont fini par être détestés par les populations des grandes villes, en raison de leur agressivité excessive. Cette agressivité a été démontrée à plusieurs reprises. Le dernier acte condamnable commis par les GUS remonte à début 2006, où des éléments de ces groupements ont assassiné froidement deux citoyens de Sale, ville jumelle de Rabat.   Suite à ce crime, plusieurs ONG marocaines des droits de l’homme, dont l’AMDH et le Forum Vérité et Justice, ont élevé la voix, dénonçant les multiples dépassements des éléments relevant de ces unités spéciales. Ces mêmes ONG ont parlé même d’actes de torture de personnes arrêtées, soupçonnées dans les commissariats des GUS. Cette désormais ex-police urbaine de proximité avait d’abord été installée à Rabat, Casablanca et Marrakech, des villes réputées pour leur insécurité, mais surtout par le nombre incroyable de crimes crapuleux et assassinats qui, parfois, sont d’une rare violence. Selon des statistiques de la direction générale de la police marocaine, il y a environ 147 392 crimes et délits chaque année au Maroc, une moyenne d’autant plus inquiétante que dans certaines villes règne une insécurité chronique, notamment dans les quartiers populaires de Casablanca, Fès, Agadir ou Taroudant. Dans les grandes villes marocaines, des crimes sont commis chaque jour, la plupart dans des conditions atroces. Le dernier en date remonte au mois de septembre lorsque deux diplomates de la délégation de la Commission européenne à Rabat ont été assassinés à l’arme blanche dans leur maison. L’avènement des GUS n’a pas aidé à l’amélioration des conditions de sécurité au royaume chérifien. Selon le journal Le Reporter, cette police est détestée par les Marocains pour la simple raison que ceux-ci ont constaté qu’elle surveille le citoyen plutôt qu’elle ne le sert. Elle le réprime.   M. A. O.   (Source : El Watan (Algérie) du 17 octobre 2006) Lien : http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=52212  

Ahmed Zendjabil dénonce ses parrains au Maroc et en Algérie

Le Pablo Escobar algérien se met à table

 
par notre partenaire El Watan   Le « Pablo Escobar » algérien, Ahmed Zendjabil, ou Chelfaoui (il est natif de Chlef), comme aiment bien l’appeler ses proches, fait trembler le milieu de la pègre oranaise depuis qu’il s’est constitué prisonnier le 3 juillet dernier au siège de la première Région militaire, à Blida, a-t-on appris auprès de sa famille.    En contact permanent avec sa famille, qui lui rend visite régulièrement, le Pablo Escobar algérien aurait déjà balancé ses nombreux parrains qui se comptent parmi les plus hautes autorités militaires et civiles de l’Oranie, mais aussi ses relais au Maroc, en Belgique, en Espagne et en France. Pour les proches de Zendjabil, ce dernier n’est qu’une victime du cartel d’Oran, qui a sévi tout au long des années noires du terrorisme. Zendjabil aurait, selon ses proches rencontrés à Oran, dénoncé 19 personnalités, avec lesquelles il aurait eu des confrontations tout au long du mois d’août.   Protégé par des officiers supérieurs, de hauts cadres   Pour l’opinion oranaise, Zendjabil a bénéficié de la protection d’officiers supérieurs de la Région militaire, de hauts cadres de la wilaya d’Oran ainsi que des officiers de la sûreté nationale. Son activité a connu un développement fulgurant au point où vers la fin des années 1990, il avait la mainmise sur l’ensemble des réseaux de résine de cannabis marocaine qui approvisionnaient le marché européen, moyen-oriental, et algérien. L’immunité dont il bénéficiait lui a permis d’échapper pendant des années à la justice jusqu’en 1999, date à laquelle un mandat d’arrêt international pour contrebande de drogue a été délivré à son encontre, par le biais d’Interpol. En dépit de ce mandat, il a continué à contrôler ses réseaux et à assurer l’acheminement de la drogue, mais en se faisant de plus en plus discret. Son bras droit, Ghorfati Fethi, un autre baron de l’Oranie, prendra le relais.   Mais, malgré les complicités dont il bénéficiait, il a suffi qu’il se réfugie à Alger, après sa fuite organisée du tribunal d’Essenia, pour qu’il soit arrêté par les services de sécurité en 2003. Dès son arrestation, Zendjabil a placé Arabat Ziane Abdelkader, dit Pascal, un de ses proches, pour contrôler la drogue. Mais en 2004, la mutation des responsables locaux militaires et civils vers d’autres régions du pays a quelque peu perturbé l’organisation. Pour de nombreux observateurs, Zendjabil ne se serait jamais rendu si des garanties ne lui avaient pas été données par certains cercles du pouvoir.   Des répercussions au Maroc   En tout cas, sa reddition a eu des répercussions au Maroc même, où de hauts responsables de l’armée royale sont tombés parmi eux le général Hamidou Laânigri, directeur général de la sûreté nationale marocaine. Certaines sources ont révélé que l’arrestation de Kharraz, alias Chérif Benlouidane, le Pablo Escobar marocain, a été faite grâce à Zendjabil, son ami intime et son fournisseur de toujours. Le réseau démantelé s’est avéré être une véritable toile d’araignée impliquant d’importantes personnalités militaires et politiques marocaines ayant des relais à l’échelle régionale et internationale. Des pesonnalités impliquées Les personnalités citées ne sont pas des moindres. Abdelaziz Izou, pour ne citer que ce dernier, était le puissant directeur de la sécurité des palais royaux, ancien chef de la police judiciaire et de la préfecture de police de Tanger.   Une longue liste, d’officiers de la Gendarmerie, de la police, de l’armée et des forces auxiliaires établie, aurait été révélée par Kherraz, parmi lesquels Akka Ahabbar, lieutenant-colonel de la Gendarmerie royale, commandant de la compagnie maritime de Tanger, Abdelmoula Tétouani, capitaine des forces auxiliaires, responsable des forces de surveillance, Hachimi Farid, commissaire à Tanger et bien d’autres hauts gradés des différents corps de sécurité. Ce coup de balai royal n’est autre que le résultat, selon les proches de Zendjabil, des informations que ce dernier a fournies. Du fait de son importance et ses implications au niveau régional, le dossier Zendjabil est donc géré par les plus hautes autorités du pays et suivi par le Président en personne, lequel aurait informé le roi Mohammed VI.   Si du côté marocain, les réactions ont été rapides, en Algérie un silence total entoure cette affaire. Aucune information officielle n’a filtré sur la reddition de Zendjabil, ses révélations ou sa situation juridique actuelle. Tous ses proches ont indiqué que ce baron de la drogue s’est constitué prisonnier après avoir eu des garanties pour bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation dans la mesure où il a financé des groupes terroristes. Ce scénario a-t-il été concocté uniquement pour l’amener à se rendre et à le réduire par la suite au silence tant les enjeux et les implications de ses activités sont importants ? Salima Tlemçani   De notre notre partenaire El Watan   (Source : Afrika.com, le 16 octobre 2006) Lien : http://www.afrik.com/article10548.html

Le FMI incite les pays du Maghreb à accroître leur coopération économique

AFP, le 12 octobre 2006 à 09h39

RABAT, 12 oct 2006 (AFP) – Le Fonds monétaire international (FMI) incite vivement les cinq pays du Maghreb à renforcer leur relations économiques pour réduire le chômage et améliorer la croissance.   « L’accroissement de la coopération régionale et la libéralisation du commerce permettraient aux pays du Maghreb de profiter au maximum de leur intégration en cours avec l’Europe et le reste du monde », affirme le rapport 2006 sur les « Perspectives économiques en Asie centrale et au Moyen Orient ».   Pendant la dernière décennie, ces pays ont consolidé leur intégration commerciale dans l’économie mondiale, y compris dans le cadre d’accords d’association entre l’Union Européenne et le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, ajoute le rapport.   Mais en raison des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce régional, seule une petite part des échanges commerciaux de ces pays se fait avec leurs voisins immédiats au Maghreb.   En 2004, selon le FMI, le volume global des échanges commerciaux de la Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie s’élevait à 131,7 milliards de dollars, dont 66% avec l’Union Européenne, 13% avec le reste des pays industrialisés, 19% avec d’autres pays et seulement…2% au sein du Maghreb.   « Pourtant cette coopération régionale aiderait les pays du Maghreb à relever leurs principaux défis consistant à améliorer les perspectives de croissance et à réduire le chômage », insiste le rapport.   Selon le FMI, si ces pays « réussissaient à supprimer les entraves à leur commerce régional, ils créeraient un marché de plus de 80 millions de consommateurs, ce qui aurait pour résultat d’attirer de nouveaux investissements ». « Offrir aux investisseurs étrangers établis dans un pays maghrébin un accès direct et facile à tous les autres pays du Maghreb incitera les investisseurs à s’installer dans la région ». Le rapport note également les avantages mutuels que les pays de la région tireraient de la promotion de leurs échanges commerciaux en raison de la complémentarité de leurs structures économiques, en rappelant que l’Algérie, la Libye et plus récemment la Mauritanie sont des pays exportateurs de pétrole et de gaz ayant une demande croissante d’importation alors que les économies du Maroc et de la Tunisie sont plus diversifiées.   Actuellement, à titre d’exemple, la Maroc achète son pétrole brut en Arabie saoudite et en Iran, et non pas chez son voisin algérien, en raison des différends politiques entre les deux pays notamment au sujet du Sahara occidental.   Le FMI rappelle que les pays de la région ont convenu de tenir des conférences annuelles, en coopération avec le FMI, pour examiner les moyens de promouvoir le commerce inter-maghrébin.   Ainsi, lors de la première conférence tenue à Alger en novembre 2005 un programme de travail avait été établi dans plusieurs domaines : l’harmonisation des réglementations commerciales liées à l’application des accords de libre-échange, la simplification et la réduction des tarifs douaniers, la réforme des systèmes douaniers, l’amélioration des systèmes de paiement et l’amélioration des infrastructures du transport et des services liés au commerce.   La IIe conférence du genre prévue au Maroc vers fin 2006, sera consacrée à la réforme du secteur financier et aux perspectives de l’intégration financière des pays maghrébins, alors que la IIIe conférence aura lieu en Tunisie à la fin de 2007 et traitera du développement du secteur privé, indique le document.   AFP


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