TUNISNEWS
8 ème année, N° 3035 du 13.09.2008
Liberté et Equité:Arrestation d’Ali Rouahi à Bizerte
Associated Press :Tunisie: lancement d’un méga-projet de ville nouvelle pour 25 milliards de dollars
Le Temps:Tunis « Porte de la Méditerranée »:C’est parti pour la cité de rêve
Me Kamel Chaabouni:Un ticket gagnant pour 2009-2019, Zine Ben Ali, roi de Tunisie; Néjib Chebbi, premier ministre !
Xinhua:Signature de trois mémorandums d’entente entre le Maroc et la Tunisie
Xinhua:Le Maroc et la Tunisie renforcent leur coopération commerciale
Tout sur l´Algerie :Terrorisme : The Economist doute de la puissance réelle d’Al-Qaïda au Maghreb
AFP:un jeu vidéo disponible en ligne, intitulé « Le massacre de musulmans »
Chers amis de Tunisnews et du PDP Je vous ai envoyé un appel à signatures et messages pour madame Zakia Dhifaoui que j’avais reçu de Fouzia Maqsoud, à l’origine, entre autres, de cet appel. Je me suis contentée de diffuser cet appel mais n’ai aucunement contribué à sa rédaction et son élaboration, même si je le soutiens bien évidemment. Je vous remercie d’avoir publié cet appel sur vos sites respectifs et pour le soutien que vous avez ainsi manifesté à madame Dhifaoui. Toutefois, n’étant pas l’auteure de cet appel, j’ai été surprise d’y trouver mon nom et vous demande de remédier à cette maladresse en publiant cette mise au point. Merci par avance Luiza Toscane
Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique: liberte.equite@gmail.com Tunis, le 13 septembre 2008
Arrestation d’Ali Rouahi à Bizerte
La police politique a arrêté jeudi 11 septembre 2008 l’ex prisonnier politique Ali Rouahi place du 18 janvier au centre ville. Six individus en civil l’ont kidnappé sauvagement en public et l’ont conduit dans un lieu inconnu. Monsieur Ali Rouahi est un ex prisonnier politique qui a passé neuf ans et six mois dans les prisons tunisiennes pour appartenance à l’organisation du Front Islamique Tunisien après avoir été livré par les autorités indiennes à la Tunisie en 1994. A sa sortie de prison le 3 juin 2003, il a voulu obtenir son passeport pour rendre visite à sa mère, âgée et malade, résidente en France mais il n’a pas été entendu et il a fait une grève de la faim illimitée et a attendu que les autorités tiennent leur promesse de passeport puisqu’il avait suspendu sa grève. Puis il s’est rendu en Algérie mais les autorités algériennes l’ont rendu à la Tunisie au terme de sept mois passés en prison. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)
Tunisie: lancement d’un méga-projet de ville nouvelle pour 25 milliards de dollars
The Associated Press – 20/NaN/9-13 à 15:39:11 – 450 mots
Economie/Social Un groupe émirati, Sama Dubaï, va construire une ville nouvelle sur les berges du lac sud de Tunis pour 25 milliards de dollars (17,6 milliards d’euros), le plus gros investissement direct étranger jamais réalisé en Tunisie. Le lancement officiel de ce méga-projet, qui absorbera l’équivalent de plus de deux fois le budget annuel de l’Etat tunisien, a été annoncé lors d’une cérémonie organisée vendredi soir, au siège de la société promotrice, en présence du ministre tunisien de la Coopération internationale et de l’Investissement extérieur, Mohamed Nouri Jouini, et de hauts responsables de Sama Dubaï. Initialement, l’investissement était estimé à 14 milliards de dollars (9,8 milliards d’euros) et devait couvrir 830 hectares. Désormais, la future « Porte de la Méditerranée », telle qu’elle a été baptisée, s’étalera sur 1.000 hectares. Une fois achevée d’ici une quinzaine d’années, la nouvelle ville accueillera de 300.000 à 500.000 résidents et environ 100.000 visiteurs par jour, prévoit Farhan Faraïdouni, président exécutif de Sama Dubaï lors de la présentation à la presse du projet. Pour ses promoteurs, il a pour ambition de devenir à terme une plaque tournante régionale pour la technologie, la finance et les affaires, ainsi qu’une destination attractive pour les investisseurs, touristes africains, moyen-orientaux et européens et les sociétés internationales en quête d’externalisation et d’opportunités off-shore. Selon M. Faraïdouni, la Tunisie a été choisie pour la réalisation de ce projet en raison de sa position géographique, singulièrement sa proximité de l’Europe, ainsi que sa stabilité politique, la disponibilité d’une main-d’oeuvre qualifiée et les incitations offertes par le gouvernement. Outre des gratte-ciel pour appartements et bureaux, plusieurs théâtres et cinémas ainsi que des hôtels seront construits. Des espaces seront réservés pour la thalassothérapie, les congrès et le golf. Le plan d’aménagement prévoit également l’édification d’un « quartier technologique « , une zone d’activités conçue pour attirer les leaders mondiaux du secteur de la technologie. Le gouvernement tunisien escompte un impact positif sur la croissance de 0,6 point de plus, dont le taux pourrait ainsi atteindre les 6,3% durant la prochaine décennie. Il table surtout sur la création de quelque 350.000 emplois une fois le projet finalisé et environ 50.000 emplois durant l’ensemble de la phase de construction. M. Jouini espère voir le projet contribuer à terme à la création de 10 à 15% du million d’emplois programmés par le gouvernement pour les dix ans à venir afin de venir à bout du problème du chômage.
AP
Tunis « Porte de la Méditerranée » C’est parti pour la cité de rêve
Le méga-projet du siècle?
SAMA DUBAI, Société Internationale de promotion Immobilière et d’Investissement relevant de Dubaï Holding a reçu, avant-hier, l’approbation du plan d’aménagement du projet « Porte de la Méditerranée », un projet de 25 milliards dollars. Le projet génèrera des emplois directs et indirects durant la phase de construction et créera 350 mille postes, une fois le projet réalisé. On table sur 100 mille visiteurs par jour. Le projet devrait accueillir plusieurs sociétés internationales, des hôtels de luxe et des infrastructures récréatives sportives variées. A cet effet, M. Farhan Fairadooni a donné avant hier soir une très instructive conférence de presse, en présence de MM Mohamed Nouri Jouini , ministre du Développement économique et de l’Investissement extérieur et Foued Daghfous, conseiller principal auprès du Président de la République et président de la commission supérieur des grands projets. « Porte de la Méditerranée » Appellation suggestive. Chargée de symboles , d’histoire. Quoi de plus évident, « une évidence géométrique » comme l’a écrit Amin Maâlouf*, que Tunis » Porte de la Méditerranée » et vice-versa. Il ne s’agit sans doute pas de reconstruire Carthage comme l’a fait remarquer une consœur. Mais ce mega-projet est l’un des jalons d’une Tunisie futuriste, et en même temps jalouse de son legs civilisationnel et architectural. Résurgence d’une identité, en somme, de cet indicible mélange de formes, à travers des siècles, à travers des millénaires, du brassage multi-culturel de cette Tunisie qui aura été traversée par toutes les civilisations et toutes les convulsions accoucheuses d’Histoire sur les rivages de la Méditerranée. Farhan Fairadooni, président exécutif de SAMA DUBAI a particulièrement insisté sur ce point: « Quelle est la démarche de SAMA DUBAI, quelles sont ses motivations? D’abord, dit-il l’aspect commercial, mercantile, bien sûr, la perspective d’un retour d’investissement. Ensuite le respect des traditions architecturales et urbaines du pays dans lequel nous investissons. Nous n’avons pas le droit d’imposer des modèles venus d’ailleurs, surtout que la Tunisie a ses spécificités, ses traditions ancestrales et toute une riche civilisation. Tout au plus y apportons-nous une touche moderniste! Nous réfléchissons nos projets dans la longévité. Plus c’est durable et plus c’est profitable. Et vous verrez que les générations futures béniront ce qui se fait aujourd’hui ». Le président exécutif de SAMA DUBAI était à l’aise lors de cette conférence de presse. A l’évidence, il est au fait des réalités tunisiennes et surtout du souci majeur de la Tunisie : celui de croire en sa propre pérennité, et les projets d’une telle envergure, à l’instar de « Blad El Ward », du groupe Emirati Al Maabaret « Tunis Sport City » de l’homme d’affaired émirati Abou Khater ou le « Port financier de Tunis » s’inscrivent dans cette ambition, dans cette dynamique sans cesse renouvelées. La Tunisie vise loin et haut. Elle cultive le sens des permanences ; elle se réfléchit , elle scrute un avenir fascinant d’enjeux. Et d’ailleurs, M. Nouri Jouini a dépeint le contexte par la transparence des chiffres, par leur rigueur quelque peu « effrayante » aussi: « l’objectif majeur de la Tunisie est de créer 1 million de postes d’emploi sur les dix prochaines années pour en finir avec cette plaie béante qu’est le chômage. Nous projetons aussi, d’ici 2016 , le doublement du revenu par tête d’habitant, c’est-à-dire de 5800 dollars à 16 mille sur cette période. « La Porte de la Méditerranée » fait partie d’une nouvelle génération de projets susceptibles de renforcer l’attractivité de la Tunisie, de stimuler la croissance et c’est comme cela qu’on réussira à réduire le volume de l’endettement extérieur. Mais cela s’inscrit aussi dans la volonté de la Tunisie d’améliorer le climat des affaires de faire progressivement évoluer la législation. Nous sommes actuellement, précise-t-il encore dans une bonne fourchette: 10 milliards de dollars d’Investissements Directs Etrangers par an. Et les perspectives sont meilleures. Un tel projet reflète la volonté du gouvernement tunisien d’attirer le plus possible d’investissement extérieur. Car c’est simple, faisons un petit calcul: à combien se chiffre le déficit du budget? 1500 millions de dinars . A lui seul, le tourisme peut en résorber 1 milliard d’euros. » Pourquoi la Tunisie? M. Fairadooni enchaîne aussitôt « On me pose la question »: pourquoi SAMA DUBAI en Tunisie? C’est simple Primo: la situation géographique de la Tunisie, pratiquement à quelques encablures de l’Union Européenne. C’est un atout majeur. Deuxio: la stabilité politique et la sécurité en Tunisie. Tertio: les encouragements et autres mesures incitatives assurées par le gouvernement tunisien Quarto: la situation du site qui s’ouvre sur la capitale et donne sur le port. C’est idéal. Quinto: la Tunisie est connue pour son tourisme de santé et son implication dans les nouvelles technologies. Le projet comprendra toute une gamme d’offres variée dans ce sens. Et d’ailleurs répondant à une question pointue d’un confrère sur le nombre d’hôtels et leur vocation, M. Fairadooni a annoncé que le projet comprend 2500 chambres brassant les trois gammes. La nature du sol (argileux) a fait l’objet d’une question précise, surtout qu’il est toujours problématique de construire sur un terrain visqueux comme celui de Tunis. « Pas de soucis, répond M. Fairadooni, nous avons fait des études spécifiques et en fonction, nous établissons nos coûts prévisionnels. Nous sommes bien sûr conscients de cette réalité et de la nature du sol, mais il nous est arrivé de construire dans la mer. Pour nous, ce n’est pas un problème… » Et puisqu’il s’agit d’estimations et de coûts prévisionnels, le président exécutif de SAMA DUBAI a affirmé que ors d’une première phase, les prix de vente seront promotionnels mais qu’il n’est pas en mesure pour l’heure, de fournir des fourchettes ». Et, justement, précise M. Fairadooni, la première tranche entièrement à la charge de SAMA DUBAI est d’un montant de 1,3 milliard de dollars et permettra la réalisation sur une période de 4 à 5 ans de ces 16 édifices qui seront justement vendus à des prix promotionnels, sachant que les acheteurs étrangers ne seront pas tenus d’obtenir d’autorisation préalable. Emploi, main-d’œuvre, matières premières, appréhensions La question récurrente aura tourné autour des emplois que génèrera ce projet. La Tunisie est, comme l’a constaté le président exécutif de SAMA DUBAI, un marché porteur. Il est bien entendu qu’on fera appel aux cadres tunisiens et, d’ailleurs, les bureaux du Holding ont déjà reçu 2500 demandes d’emploi. La réalisation du projet, offrira l’opportunité de 350 mille postes – entre cadres, techniciens, main d’œuvre et pour tourner, une fois réalisé, le projet génèrera 25 mille postes d’emploi. Mais il y a toujours des appréhensions. Un confrère a soulevé la capacité d’absorption du marché, craignant que l’offre ne dépasse la demande. Autant M. Fairadooni que M. Jouini se sont voulu rassurants dans la mesure où ce projet intégré pourra répondre à des attentes internes et offrir des opportunités aux étrangers. Cela dit, et dans un contexte mondial inflationniste pour les matières premières, une autre question inhérente aux répercussions que pourrait avoir ce projet sur les matières premières en Tunisie, méritait un traitement à part. Là aussi, M. Jouini a exclu tout scénario-catastrophe, précisant que des mesures ont été prises pour valoriser les substances utiles de notre pays entre autres par la création de nouvelles cimenteries, par le renforcement de la production du verre, de la céramique, la régulation du bois et ne recourant à l’importation qu’en fonction des besoins. En fait c’est un peu cela l’investissement: une dimension relationnelle, des bulles autour du projet central, des besoins qui se créent et, en fin de compte, en matière économique aussi, la fonction crée l’organe. Bien entendu, on ne peut pas prévoir comment réagira le marché face à la demande gargantuesque du projet? Et même si M. Jouini a bien réaffirmé le souci du gouvernement de maîtriser les prix, il y a lieu d’être vigilant dans ce contexte mondial marqué par la spirale inflationniste des matières premières. Sans doute faut-il mettre en place des garde-fou; faire en sorte que des règles prudentielles accompagnent la réalisation de ce méga-projet. Assurément le projet du siècle. Un gratte-ciel autour duquel s’étendra un grand village sur une superficie de mille hectares, un autre monde, quelque chose de galactique mais qui puisse ses racines dans nos valeurs civilisationnelles et architecturales. Il est sûr que quelqu’un a rêvé d’une telle cité. Imaginons Tunis sur les trente prochaines années. Une plaque tournante. Une « petite » métropole grandiose. Avec une revalorisation de la mer, notre vocation première. Tunis « Porte de la Méditerranée »… Cela devrait inspirer encore plus M. Sarkozy… Deux mots pour terminer: l’organisation impeccable de cette conférence de presse et la manière ont fait que les questions posées s’enchaînaient et interpellaient la hardiesse de M. Farhan Fairadooni. Compte rendu Raouf KHALSI * Amin Maâlouf dans une chronique sur « Tunis, capitale culturelle »
(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 13 septembre 2008)
Un ticket gagnant pour 2009-2019, Zine Ben Ali, roi de Tunisie; Néjib Chebbi, premier ministre !
Par Me Kamel Chaabouni
le président tunisien Ben Ali remportera, sans aucune surprise, les élections présidentielles de 2009 et le RCD la quasi-totalité des sièges de la Chambre des députés par la même occasion. Le même scénario se rééditera en 2014. Si tout va bien notre président quittera la scène politique en 2019 à l’âge de 82 ans révolus. Il jouira alors d’une retraite bien méritée, après de bons et loyaux services rendus à sa patrie! Ben Ali aura passé, comme son illustre prédécesseur, feu Habib Bourguiba, 30 ans au pouvoir. Les deux présidents auront contribué, après le protectorat français, à la modernité et au développement social et économique de la Tunisie mais, hélas, n’auraient pas fait progresser la Tunisie sur la voie de la démocratie, du respect des droits humains et de l’établissement d’un Etat de droit!
Il reste donc dix années cruciales (2009-2019) à la Tunisie pour faire un ultime effort afin d’accéder aux rangs des pays démocratiques, et son peuple à la fierté d’appartenir à un Etat réellement de droit qui assure sa dignité, protège ses droits fondamentaux, lui procure la liberté totale d’expression de ses opinions, et lui permet de choisir en toute transparence ses gouvernants et ses élus! Dix années cruciales et déterminantes pour l’avenir de ce beau petit pays, la stabilité politique de son régime, et le bonheur de son peuple.
Le choix aujourd’hui n’est plus entre régimes économiques totalement opposés, entre capitalisme et socialisme, cette question est dores et déjà réglé, suite à la chute du mur de Berlin suivi de celui du régime socialiste soviétique. Plus personne, mis à part quelques régimes autoritaires et tyranniques (Cuba, Corée du Nord) ne croit aux vertus du socialisme. Le socialisme s’est révélé être une utopie qui a tourné à la tyrannie, exit! L’alternative est, de l’accord de tous aujourd’hui, entre la nature démocratique ou autoritaire du régime politique. La démocratie, s’est révélée comme le meilleur des systèmes politiques, la plus belle invention humaine, ayant vu le jour à Athènes et développées à partir du XVIII ème siècle en Europe et en Amérique du Nord. Toutefois les islamistes et salafistes, jouent le trouble-fête dans le concert des nations par leurs actions terroristes criminelles, en voulant déstabiliser et les démocraties occidentales et les régimes non démocratiques arabes et musulmans sans proposer d’alternative politique crédible et sérieuse. Quant aux Chiites, ils ont prouvé en Iran du moins, qu’ils se sont ralliés au modèle occidental démocratique quant à la forme. Ils ne l’appliquent que partiellement et de manière exclusive entre islamistes comme eux, en excluant tous les citoyens qui s’opposent à leurs opinions et leur credo islamo-chiite, mettant en oeuvre ainsi une démocratie théocratique chiite, qui, à l’encontre des démocraties occidentales exclue, ceux qui s’oppose à son credo religieux.
Revenons à la Tunisie. Le régime actuel tunisien est, depuis 1956, malheureusement non démocratique. C’est un euphémisme. La marche de l’histoire veut que notre pays aille vers la démocratie, tôt ou tard, c’est inéluctable. Certains pays, ont payé le prix fort pour y arriver, avec leurs lots des milliers de morts, de victimes innocentes, de destructions, de malheurs de pleurs et de cris, la France en premier lieu en 1789. L ‘Irak aujourd’hui, s’achemine sur un chemin plein de flaques de sang, de voitures piégées, de kamikazes, de milliers de cadavres de civils innocents vers la démocratie.
La Tunisie doit et peut aller vers la démocratie sans verser la moindre goutte de sang, sans provoquer la mort d’aucun, sans cris, sans pleurs, et bonus, dans la joie et la liesse si, et seulement si !!! Si le président Ben Ali, dans un sursaut de patriotisme sans égal, décide de faire des dix années à venir, de 2009 à 2019, la décennie programmée de la démocratisation de la Tunisie. Cela dépend de lui et uniquement de lui, car personne n’osera le contrarier s’il en décide ainsi. Dix années cruciales dans lesquelles Z. Ben Ali, seul homme fort de la Tunisie , jouira encore de ses pleines capacités intellectuelles et physiques afin d’imposer et de conduire pacifiquement la Tunisie vers la démocratie totale à l’occidentale!
Je n’appellerai jamais à une démocratisation brusque de la Tunisie , cela n’est dans l’intérêt de personne, car c’est une entreprise à risques (méditons le cas de la Mauritanie ), une démocratisation rapide et brusque fragiliserait le régime politique tunisien et menacerait sa stabilité. Les ennemis sont nombreux, en premier lieu les islamistes radicaux, Parti Ennahdha en tête, qui sous prétexte de jouer le jeu démocratique, s’emparera du pouvoir et transformera, c’est son programme, la Tunisie en pays islamistes allié de l’Iran et ennemi des Etats Unis, de l’Occident et d’Israël. La démocratisation de la Tunisie doit, en revanche, suivre un processus selon un plan en plusieurs étapes, en appliquant « la politique des étapes » chère à Bourguiba.
La Tunisie de Ben Ali dispose de dix années cruciales pour mener à bien ce processus dont le plan élaboré de concert avec l’opposition démocratique tunisienne doit prévoir plusieurs étapes:
1) Avant les prochaines élections de 2009, faire élire et convoquer une Assemblée constituante ayant pour objet d’une nouvelle constitution établissant un régime monarchique démocratique, parlementaire et laïque ayant pour monarque son Excellence Zine el-Abidine Ben Ali. Le Roi tunisien, dépourvu de tout pouvoir politique, aura, toutefois, le privilège, exclusif, de nommer pendant 50 ans le ministre de la défense ainsi que tous les officiers supérieurs afin de garantir la stabilité du régime et la continuité de la monarchie. L’Assemblée constituante rédigera aussi un Code de la démocratie, des libertés et de l’action politique définissant le concept de démocratie, les libertés publiques et privées des citoyens mais aussi leurs droits et devoirs politiques fondamentaux.
2) Notre futur Roi nommera M. Ahmed Nejib Chebbi à la fonction de Premier ministre ayant pour mission d’élaborer, de mettre en oeuvre et d’appliquer un plan, raisonnable, pragmatique, réaliste, acceptable par tous les partenaires sociaux, les acteurs et les partis politiques tunisiens, Ce plan de démocratisation de la Tunisie , en plusieurs étapes, s’étendra sur dix ans. En quelque sorte un plan de mise à niveau politique de la Tunisie selon les standards démocratiques de l’Union Européenne dont il faudrait s’inspirer. Ce plan doit insister tout particulièrement, sur la laïcité de la Tunisie , laïcité qui doit exclure de l’action politique toute expression religieuse, mais qui assurera à l’Islam et aux autres religions, aussi bien le financement adéquat que la protection à leurs adeptes.
3)A la fin de cette période transitoire de dix ans, c’est à dire en 2019, des élections totalement libres, démocratiques et transparentes pour l’élection d’un premier ministre, ou d’un Président du Conseil seront organisées, dont les résultats seront acceptées par tous, inaugurant un nouveau régime monarchique, laïque, parlementaire et totalement démocratique.
Ce processus de démocratisation de la Tunisie , est réaliste, et réalisable. Il peut voir le jour, si le président Ben Ali, dans un sursaut d’amour pour la Tunisie , le veuille et le décide.Il est le seul homme, aujourd’hui à pouvoir le faire et mener cette entreprise à bon terme. C’est lui, grâce à sa poigne, son énergie, sa force, sa maîtrise des arcanes de la politique et de la mentalité tunisiennes, qui doit conduire ce processus démocratique et le faire réussir. La Tunisie , sera, après l’Irak, qui a payé le prix fort pour sa démocratisation, le premier pays arabe à ouvrir la voie pacifique de la démocratie et de la liberté pour son peuple. Ben Ali sera, quant à lui, dans le panthéon de la démocratie, mais aussi pour des générations, sincèrement, dans le coeur de tous tunisiens. le retour à la monarchie, impensable pour beaucoup de tunisiens, sera d’autant plus accepté si sa contrepartie est la démocratie réelle et effective. Si toutefois, le restauration de la monarchie pose un problème psychologique à certains, on pourrait envisager un régime républicain, où le Président de la République sera élu à vie et qui de sa part nommera son successeur, un président, bien sûr, à l’israélienne, sans aucun pouvoir politique. L’expérience tunisienne en matière de démocratisation aura des émules et son cas fera école.
Me Kamel Chaabouni
Paris le 13/09/2008
kamelchaabouni@yahoo.fr
Voir mon blog: www.tunisiedemocratiqueetlaique.blogspot.com
Signature de trois mémorandums d’entente entre le Maroc et la Tunisie
2008-09-13 08:53:53 RABAT, 12 septembre (Xinhua) — Trois mémorandums d’entente sur la coopération entre les centres techniques marocains et tunisiens ont été signés, vendredi à Rabat, lors de la 6ème réunion du Comité technique mixte maroco-tunisien. Ces mémorandums, signés par le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, et le ministre tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des petites et moyennes entreprises, Afif Chelbi, visent le renforcement du partenariat entre les centres techniques et la coordination des actions dans le cadre des programmes régionaux ou internationaux, en particulier les programmes européens de recherche et d’innovation. Le premier mémorandum porte sur la coopération entre les centres techniques des industries agroalimentaires des deux pays alors que le deuxième concerne la coopération entre le Centre technique des industries mécaniques et électriques en Tunisie et le centre des études et des recherches en industries minérale, mécanique, électrique et électronique au Maroc. Le dernier mémorandum a trait à la coopération entre le centre technique du textile tunisien et le centre technique du textile et de l’habillement au Maroc. Cette 6ème réunion du Comité technique mixte maroco-tunisien constitue un rendez-vous annuel pour faire le point sur l’état de la coopération industrielle bilatérale et pour fixer les orientations et les perspectives de son développement, en vue de la hisser au niveau des potentialités des deux pays. Les deux parties ont convenu, lors de cette rencontre, de promouvoir les échanges commerciaux des produits industriels entre les deux pays, de réactiver les groupes de travail dans les secteurs à fort potentiel dans les deux pays et coordonner les positions marocaine et tunisienne dans le cadre des réunions du comité Pan-Euro-Med sur les règles d’origine.
Le Maroc et la Tunisie renforcent leur coopération commerciale
2008-09-13 08:26:53 RABAT, 12 septembre (Xinhua) — Le ministre marocain du Commerce extérieur, Abdellatif Maazouz, s’est entretenu vendredi à Rabat avec le ministre tunisien de l’Industrie et de l’énergie, Afif Chelbi, des moyens de renforcer la coopération commerciale entre les deux pays. Les deux parties ont mis l’accent, à cette occasion, sur l’importance de l’accord de libre-échange d’Agadir qui constitue un cadre adéquat pour la promotion des échanges commerciaux entre les deux pays, notant que cet accord est de nature à ouvrir la voie à l’action commune et aux perspectives de complémentarité entre le Maroc et la Tunisie. Lors de cette entrevue, M. Maazouz a passé en revue les étapes importantes franchies par les deux pays dans le renforcement de leurs relations commerciales, indiquant que plusieurs mécanismes ont été mis en place dans le but d’augmenter le volume des échanges. Il a également souligné l’importance que revêt l’ouverture d’une ligne maritime directe entre le Maroc et la Tunisie en vue d’intensifier les échanges bilatéraux. Les relations maroco-tunisiennes ont franchi des étapes importantes et sont appelées à être renforcées davantage pour être au niveau des « relations politiques privilégiées » qui existent entre les deux pays, a relevé de son côté M. Chelbi. Le ministre tunisien a, également, rappelé certains accords importants signés entre les deux pays, notamment dans les domaines de la mécanique, l’électricité, le textile et l’industrie alimentaire, estimant que ces accords sont de nature à donner une forte impulsion à la coopération économique et commerciale entre les deux pays.
Terrorisme : The Economist doute de la puissance réelle d’Al-Qaïda au Maghreb Par rafik tayeb , le 12/09/2008
Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI, ex-GSPC) est-il un groupe terroriste puissant et bien organisé ? Alors que de nombreux analystes attribuent depuis quelques mois de sérieuses capacités de nuisance au mouvement dirigé par Abdelmalek Droudkel, le très sérieux journal britannique The Economist est plus nuancé sur la question. Dans une analyse parue dans son dernier numéro, le journal de référence des milieux d’affaires internationaux affirme qu’il est prématuré d’affirmer que l’AQMI est une organisation régionale aussi puissante que ces communiqués de revendication des attentats le laissent entendre. Pour The Economist, peu d’éléments peuvent confirmer que l’AQMI possède la puissance nécessaire pour déstabiliser les pays de la région du Maghreb. En Algérie, ses attaques se concentrent dans une seule région, à l’est d’Alger. «Dans cette zone montagneuse, les affrontements entre combattants de l’AQMI et les forces de sécurité algériennes se produisent presque chaque jour. A chaque fois que les autorités proclament une grande victoire, l’AQMI répond invariablement par un attentat suicide ou une explosion contrôlée à distance, habituellement visant les forces de sécurité, parfois des étrangers », souligne The Economist. En Algérie, le faible niveau de violence est devenu « une constante » ces dernières années, « un peu comme en Colombie », selon George Joffé, spécialiste du Maghreb à l’Université de Cambridge. Mais si l’AQMI parvient à commettre des attentats en Algérie, sa présence dans les autres pays de la région est plus désordonnée, souligne The Economist. Au Maroc, les forces de sécurité ont démantelé plusieurs cellules terroristes depuis les attentats de Casablanca en 2003, qui ont fait 45 morts. En Mauritanie, l’AQMI a réussi à commettre des attentats. Elle a notamment revendiqué la mort de quatre touristes français, une attaque contre l’ambassade d’Israël et provoqué l’annulation en 2007 du Paris-Dakar. Mais l’organisation est loin de constituer une sérieuse menace dans le pays, selon un expert local cité par le journal. En Tunisie et en Libye, la présence d’Al-Qaïda est quasi-inexistante. En réalité, conclut The Economist, dans toute la région, Algérie est le seul pays où se trouve une organisation terroriste réellement active. (Source : « Tout sur l´Algerie » (Quotidien electronique – Alögerie) le 12 septembre 2008)
un jeu vidéo disponible en ligne, intitulé « Le massacre de musulmans »
LONDRES, 11 sept 2008 Une organisation musulmane de Grande-Bretagne a dénoncé jeudi comme « profondément choquant » un jeu vidéo disponible en ligne, intitulé « Le massacre de musulmans » et qui se vante d’être « le jeu du génocide religieux moderne ». Le jeu, qui peut être téléchargé gratuitement sur internet, appelle ses utilisateurs à « anéantir la race musulmane avec un arsenal des armes les plus destructives au monde ». « Le jeu glorifie le meurtre de musulmans au Proche-Orient », s’est indignée la Fondation Ramadhan, une organisation de jeunesse musulmane britannique, exprimant sa « profonde condamnation et colère ». Les joueurs, qui doivent s’assurer qu' »aucun musulman ou aucune musulmane ne soit épargné », contrôlent un « héros américain » armé d’une mitrailleuse et d’un lance-roquettes, parachuté au Proche-Orient. Ils progressent par niveau, tuant d’abord des gens ordinaires, avant de s’attaquer au chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, puis au prophète Mahomet, et enfin à Allah. « Ne soyez pas une lavette libérale! Téléchargez ce jeu », peut-on lire sur sa page d’accueil. « Encourager les enfants et les jeunes à tuer des musulmans dans un jeu est inacceptable, de mauvais goût et profondément choquant », a insisté Mohammed Shafiq, le directeur de la Fondation Ramadhan. « Si c’était dans l’autre sens, un jeu figurant des musulmans en train de tuer des Israéliens ou des Américains, il y aurait un tollé et à juste titre », a-t-il ajouté, réclamant que le site soit bloqué.
LONDRES, 11 sept 2008 (AFP)