29 janvier 2002

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TUNISNEWS

Nr 621 du 29/01/2002

Pour consulter les archives de notre liste, cliquez ici: : http://site.voila.fr/archivtn 

 
  • LES TITRES DE CE JOUR:
  • Rassemblement devant l’ambassade de Tunisie a Paris le vendredi 1 fevrier 2002 a 18h

  • AP: Le ministre tunisien des Affaires étrangères à Bruxelles pour examiner l’avancée de l’association avec l’UE

  • AFP: M. Ben Yahia: la Tunisie et l’UE ont un objectif commun au Proche Orient

  • Le Soir belge: Tunisie – « Pas un vivier du terrorisme »

  • AFP: Reprise mercredi du procès de 34 tunisiens présumés terroristes

  • La Presse de Montréal: «Laxisme» à Dorval

  • Parti Social Libéral: Communiqué

  • Des Militants Tunisiens de Gauche: Appel urgent, Tunisie : contre la dictature / refus de la clandestinite

  • Salah Hamzaoui: Déclaration

  • Rapport de Tarak Mahdhaoui concernant le harcèlement policier dont sa fille Khouloud est l’objet

  • C.R.L.D.H. Tunisie : Solidarité avec ALMustakillah TV

  • Vérité-Action organise sa première assemblée générale

  • Procès Hammami et ses camarades J – 4


  • اللجنة العربية لحقوق الإنسان: تونس: كرامة السلطة القضائية في حرية حمه الهمامي ورفيقيه
    الشرق الأوسط : المحكمة العسكرية في تونس تستأنف غدا (الاربعاء) محاكمة متهمين بالانتماء إلى تنظيم على علاقة بطالبان والقاعدة
    ا ف ب : الإرهابي الجدي اختفى في مونتريال
    ماهر عبدالجليل : يتعدّد الموت حتي يصير حياة
    الحياة: منافسة ضارية بين الشركات  أنترنت: تونس تصل الى 400 ألف مستخدم
     

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    EXCLUSIF

    TUNISNEWS croit savoir d’une source assez bien informée que la personne (d’origine tunisienne), soupçonnée par le FBI de voyager avec Raouf Ben Habib Ben Youssef Al ( Jeddi, jdey, Jdidi), dénommée Faker Bourassa est en fait le fils d’un officier supérieur ( Dhabit Samiضابط سامي ) connu au Ministère de l’intérieur tunisien.

     

    RASSEMBLEMENT DEVANT L’AMBASSADE DE TUNISIE A PARIS

    LE VENDREDI 1 FEVRIER 2002 A 18H

    Sortie métro : Saint François Xavier

    Pour le rétablissement

    de Hamma HAMMAMI et de ses camarades, Adjebbar Madouri, Samir Taamallah et Ammar  Amroussia

    dans leurs droits civiques et politiques.


    Hamma Hammai, porte-parole du PCOT et ses camarades, vivent dans la clandestinité depuis quatre ans après leur condamnation dans un procès inique pour diffusion de tracts. Ils viennent de décider de sortir de la clandestinité et de faire opposition à leur condamnation. Le procès en appel a été décidé pour le 2 février 2002.

    Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre dela campagne pour la libération de tous les détenus d’opinion en Tunisie.

    A l’appel de :
    Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), Amnesty International, Ligue des droits de l’homme (LDH), Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Fondation France Libertés, CEDETIM.
    Comité pourle respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT),Comité de soutien aux libertés civiques et politiques en Tunisie (CSLCPT),Association des Tunisiens en France (ATF), ATF Paris, Fédération desTunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), UTITPIF, Solidarité tunisienne., Hourrya/Liberté.

    Avec le soutien de
    MouvementAt-tajdid, Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Mouvement Résister, Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Les Verts, SUD, FSU, Syndicat de la Magistrature

    Pour tout contact :

    solida.militantspcot@netcourrier.com

     
    اللجنة العربية لحقوق الإنسان

    تونس: كرامة السلطة القضائية في حرية حمه الهمامي ورفيقيه

    يواجه القضاء التونسي في الثاني من شهر فبراير(شباط) اختبارا دقيقا ومصيريا، فهو أمام ثلاثة أشخاص: حمه الهمامي ورفيقيه عبد الجبار المدوري وسمير طعم الله، اختاروا التخفي قبل أربع سنوات لعدم توفر الفرصة لهم في محاكمة عادلة، وهاهم اليوم يقررون الظهور أمام القضاء لمناقشة جرم اسمه العمل السياسي السلمي عند سلطة لم تستوعب بعد حق المعارضة في استقلالها الكامل عن البرنامج السياسي للحزب الحاكم.

    ومنذ قرر الثلاثة التوجه إلى القضاء، شددت السلطات التونسية اجراءات التضييق والمراقبة على رئيس « لجنة مساندة حمه الهمامي » السيد صالح الحمزاوي ومنع من استقبال أي شخص في منزله. وجرى تكثيف الوجود البوليسي داخل وفي محيط قصر العدالة وتكثفت الرقابة البوليسية على الأصدقاء ونشطاء حقوق الإنسان المهتمين بهذا الملف في الرابطة التونسية لحقوق الإنسان والمجلس الوطني من أجل الحريات.

    إن كل هذه المؤشرات تدل على عزم السلطة التنفيذية على فرض قرار سياسي على القضاء لإدانة الثلاثة وتثبيت الأحكام الجائرة بحقهم. وهو أمر لايمكن إلا أن يسئ أكثر لسمعة السلطات التونسية في مجال انتهاك الحريات.

    لقد قررت اللجنة العربية لحقوق الإنسان إرسال مراقبة قضائية لهذه المحكمة بالاشتراك مع منظمات عربية من مصر والمغرب، كذلك تعبئة العديد من المنظمات الأوربية لمتابعة هذا الملف، ونحن نحذر السلطات التونسية من أية إجراءات تمس السلامة النفسية والجسدية للمناضلين المعروفين بنزاهتهم ومواقفهم من أجل كرامة الإنسان في تونس والمنطقة العربية.

    إننا نعتبر إغلاق هذا الملف والإفراج الفوري عن الملاحقين الرد المناسب على هذه القضية بما ينسجم مع القانون التونسي والتزامات تونس الدولية، وعندها، سنتذكر مواقف القاضي اليحياوي الشريفة، وتفتح نافذة جديدة لإعادة الثقة بالسلطة القضائية في تونس.

    باريس في 29/1/2001

     
    DE NOUVEAU..LA FANFARONNADE DU COMMIS-VOYAGEUR DENOMME BEN YAHIA…

     
    Le ministre tunisien des Affaires

    étrangères à Bruxelles pour examiner l’avancée de l’association avec l’UE

     
    BRUXELLES (AP) — Le ministre tunisien des Affaires étrangères Habib Ben Yahia a participé mardi à Bruxelles à la réunion annuelle du conseil d’association entre la Tunisie et l’Union européenne. Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, dont la FIDH et Amnesty international, ont profité de cette occasion pour dénoncer « la dégradation continue » des libertés publiques en Tunisie.

    Tunis et les Quinze sont liés depuis 1997 par un accord d’association prévoyant, outre un dialogue politique permanent, l’établissement d’une zone de libre-échange à l’horizon 2010. La Tunisie, qui réalise 75% de ses échanges commerciaux avec l’UE, est le premier pays du Maghreb à avoir conclu un tel accord avant le Maroc (mars 2000) et l’Algérie (décembre 2001).

    Côté tunisien, on estime que la principale difficulté dans la mise en oeuvre de cet accord réside dans « la lenteur des décaissements » des financements européens destinés à amortir les conséquences budgétaires du démantèlement douanier progressif et à financer la mise à niveau de l’appareil productif tunisien.

    De 1996 à 2000, l’UE a engagé en Tunisie quelque 410 millions d’euros dans le cadre des programmes de financement MEDA et devrait décaisser quelque 500 millions supplémentaires d’ici 2006.

    Sur le plan régional, Habib Ben Yahia a exprimé au commissaire européen chargé des relations extérieures Chris Patten la nécessité pour l’UE de « s’engager plus activement pour l’arrêt des violences au Proche-Orient ».

    Le chef de la diplomatie tunisienne a également souhaité « une redynamisation du partenariat méditerranéen pour réduire les écarts de développements qui contribuent fortement à accroître les frustrations exploités par les réseaux extrémistes ».

    La visite de Habib Ben Yahia a par ailleurs été accompagnée par une vive condamnation du « régime policier tunisien » par plusieurs associations.

    Dans un communiqué conjoint publié à Bruxelles, Amnesty international, la Fédération internationale des droits de l’Homme, le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme, l’Organisation mondiale de lutte contre la torture et Reporters sans frontières ont déploré « la détérioration continue des droits de l’Homme en Tunisie ».

    « Il y a un danger que ce problème soit relégué au second plan en raison de la volonté tunisienne de prendre part à la coalition internationale contre le terrorisme » ajoute le communiqué, qui rappelle que l’Accord d’association prévoit une « clause légale stipulant que les relations entre les parties sont basées sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques. »

    « Nous demandons à l’UE de saisir cette occasion pour exprimer solennellement sa préoccupation face à cette dégradation », ajoutent les ONG signataires.

    Associated Press


    AFP, le 29.01.2002 à 17:22:00

    M. Ben Yahia: la Tunisie et l’UE ont un objectif commun au Proche Orient

    BRUXELLES, 29 jan (AFP) – Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Habib Ben Yahia, a souligné mardi à Bruxelles que la Tunisie partageait avec l’Union européenne l' »objectif commun » de « faire baisser la tension » au Proche Orient.

    La Tunisie a accueilli avec « beaucoup de satisfaction » la position prise la veille par les ministres des Affaires étrangères de l’UE sur le Proche Orient, a déclaré M. Ben Yahia lors d’une conférence de presse, en marge du conseil d’association UE-Tunisie.

    « L’Union européenne est impliquée dans les efforts à l’échelle internationale pour faire baisser la tension (…) La Tunisie a la même option: la paix est un choix stratégique », a déclaré M. Ben Yahia. « Faire baisser la tension, c’est notre objectif commun », a-t-il ajouté.

    Son homologue espagnol Josep Piqué, dont le pays préside actuellement l’UE, a pour sa part souligné que « la première des priorités, c’est de voir ce qui peut se faire sur place avec l’aide de toutes les parties intéressées ».

    Face à la « spirale de violence » au Proche Orient, M. Piqué insiste sur l’importance d’une approche « au niveau politique ». « Il faudra intensifier nos efforts pour arriver à une grande consultation internationale qui devra aboutir à des solutions pour sortir de l’impasse », a-t-il dit.

    Les responsables diplomatiques européens et tunisien ont d’autre part dressé un bilan positif de la mise en oeuvre de l’accord d’association UE-Tunisie, signé en 1995 et entré en vigueur en 1998.

    L’objectif central de cet accord, qui s’inscrit dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, est de parvenir à établir entre les deux partenaires une zone de libre-échange d’ici la fin 2008. Pour l’UE, cet objectif est réalisable

    « si la Tunisie continue son démantèlement tarifiaire au rythme actuel ».

    Le commissaire européen aux Relations extérieures, Chris Patten, a salué en la Tunisie un « pionnier des accords d’association » qui « a constamment été à l’avant-garde du processus de Barcelone », tandis que M. Piqué s’est félicité de la « collaboration excellente » avec Tunis.

    M. Ben Yahia a indiqué « partager cette évaluation positive » à mi-parcours de l’exécution du programme. Il a réaffirmé l’engagement de son pays dans le partenariat euro-méditerranéen, en assurant que « la Tunisie est un partenaire crédible » pour l’Union.

    Mais la Tunisie ne cache pas qu’elle souhaite une intensification des financements européens de coopération économique dans le cadre du programme MEDA II, faisant valoir sa capacité d’absorption supérieure aux autres pays de la région.

    Chris Patten a noté que la Tunisie était un partenaire « extrêmement professionnel et actif ». Il a indiqué qu’une évaluation sera faite au cours de MEDA II sur l’affectation de différents crédits, « mais je ne pense pas que cela va modifier l’enveloppe globale », a-t-il ajouté.

    « Ce qui est crucial, ce n’est pas de voir combien on dépense, mais à quel rythme le taux est dépensé et quelle est l’utilité des différentes dépenses », a-t-il dit.

    La Tunisie a bénéficié d’une enveloppe d’aide de 428 millions d’euros en engagements au titre de MEDA I (1995-99), et s’est vue attribuer un montant de 248 millions au titre de MEDA II (2002-2004), selon la Tunisie.

    L’UE est le partenaire commercial le plus important de la Tunisie: environ 80% des exportations tunisiennes et 70% de ses importations.

    AFP


    TUNISIE – « Pas un vivier du terrorisme »

    La Tunisie s’est défendue lundi d’être une terre d’exportation de terroristes. En visite à Bruxelles, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Habib Ben Yahia, a souligné que son pays avait averti les autorités des pays européens de la présence sur leur territoire de personnes condamnées en Tunisie pour appel au terrorisme. Des Tunisiens ont été arrêtés en Europe depuis le 11 septembre pour activités terroristes.

    En Belgique, c’est le cas de Nizar Trabelsi, inculpé de tentative de destruction d’édifice à l’explosif, de Tarek Maaroufi, inculpé pour son rôle de recrutement présumé pour Al-Qaida, auquel il faut ajouter Dahmane Abt El Sattar qui a tué avec un complice le commandant Massoud. Pour M. Ben Yahia, en matière de terrorisme et d’islamisme, la Tunisie a mis de l’ordre dans sa maison en s’attaquant au phénomène par des réformes qui se concentrent sur la lutte contre la pauvreté. (B.)

    (Source: le Soir de bruxelles du 29 janvier 2002)

     
    Reprise mercredi du procès de 34 tunisiens présumés terroristes

     

    AFP, le 29.01.2002 à 12:11:00

    TUNIS, 29 jan (AFP) – Le procès de 34 tunisiens accusés d’activités terroristes dans la mouvance d’Oussama ben Laden reprend mercredi devant un tribunal militaire de Tunis pour une deuxième audience de plaidoiries, a-t-on appris mardi auprès des avocats.

    Trois des prévenus, venant d’Italie et d’Algérie, comparaissent devant le tribunal, 31 autres étant jugés par défaut, parmi lesquels Sami Essid Ben Khemais, arrêté en avril en Italie et considéré comme le chef d’un réseau de recrutement et de soutien de l’organisation Al-Qaïda de ben Laden.

    Tous sont poursuivis pour « avoir servi en temps de paix une organisation terroriste travaillant à l’étranger », selon les termes de l’article 123 du code de justice militaire.

    Ils sont notamment accusés d’appartenance à un groupe islamiste « Ahl al-jamaâ wal sunna » (partisans du consensus et de la tradition prophétique), qui, selon l’accusation, serait lié au réseau de Ben Laden.

    Les trois prévenus qui comparaîtront sont: Abdelbasset Dali, 32 ans, et Mounir Ghaith, 30 ans, résidant en Italie et arrêtés tous deux à leur retour à Tunis pour un séjour provisoire durant l’été 2001. Le troisième, Béchir Ben Zayed, 34 ans, a été extradé d’Algérie.

    Lors d’une première audience le 20 décembre, les trois inculpés présentés au tribunal ont été interrogés au sujet de voyages effectués ou planifiés en Afghanistan. Selon l’accusation, ils auraient tenté de recruter parmi leurs compatriotes résidant au nord de l’Italie des combattants pour la Tchétchénie, la Bosnie et l’Afghanistan.

    Dans ce procès se déroulant jusqu’ici en l’absence de la presse, les avocats ont affirmé que leurs clients niaient toute activité terroriste.

    Ce procès est le 2ème du genre devant un tribunal militaire depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-unis, après celui de Mohamed Saidani. Ce tunisien également extradé d’Italie avait été condamné le 28 novembre 2001 sous le même chef d’accusation à 20 ans de prison ferme.

    Il était déjà sous le coup d’une condamnation par défaut en Tunisie à un total de 56 ans de prison essentiellement pour appartenance au parti islamiste Ennahdha, démantelé et interdit depuis 1992 en Tunisie.

    Tunis plaide actuellement pour une « révision du droit d’asile » et demande l’extradition de tunisiens recherchés ou condamnés dans leur pays dans les années 1990, en particulier des membres d’Ennahdha, refugiés depuis pour la plupart en France et en Grande-Bretagne.

    AFP

     

    المحكمة العسكرية في تونس تستأنف غدا (الاربعاء) محاكمة متهمين بالانتماء إلى تنظيم على علاقة بطالبان والقاعدة

    تونس: محمد علي القليبي

    تنظر المحكمة العسكرية في تونس غدا في قضية انتماء ثلاثة من التونسيين الى تنظيم ارهابي في الخارج يعتقد انه على صلة بحركة طالبان الافغانية وتنظيم «القاعدة».
    والمتهمون، هم عبد الباسط الدالي (38 عاما) ومنير غيث (20 عاما) وبشير بن زايد (34 عاما) الموجودون حاليا رهن الاعتقال، فيما الآخرون، ويقدر عددهم بـ20 شخصا، فهم فارون الى الخارج.
    وتتم محاكمة هؤلاء المتهمين في اطار قرار السلطات التونسية في اواخر ديسمبر (كانون الاول) الماضي بالتحقيق في تورط عدد من التونسيين المقيمين في الخارج في العمل مع تنظيمات توصف بانها ارهابية على غرار تنظيم «القاعدة» الذي تردد ان له علاقة وطيدة مع حركة النهضة التونسية المحظورة التي يقودها راشد الغنوشي المقيم في بريطانيا.
    وذكر المحامي سمير بن عمر الذي يترافع عن المتهمين الثلاثة لـ«الشرق الأوسط» انه وعددا من المحامين سوف يتقدمون الى المحكمة بمرافعة تتضمن المطالبة ببراءة موكليهم نظرا لغياب الادلة المادية لتورطهم بالانتماء الى تنظيم ارهابي في الخارج، بالاضافة الى نفي موكليه للتهم الموجهة اليهم.
    ومع ذلك توقع المحامي بن عمر ان تكون الاحكام الصادرة في حق موكليه قاسية نظرا للظرف الدولي الراهن، بالاضافة الى انه سبق للمحكمة ان حكمت في قضية مماثلة على المتهم محمد سعيدان بالسجن لمدة 20 عاما بتهمة الانتماء الى تنظيم اصولي محظور يدعى «السنة والجماعة».
    واوضح المحامي بن عمر ان المحاكمات التي تجري حاليا تستند الى الفصل 123 من قانون المرافعات والعقوبات العسكرية والذي ينص على معاقبة كل من يضع نفسه زمن السلم تحت تصرف منظمة ارهابية تنشط في الخارج بالسجن لمدة تصل الى 10 سنوات.
    يذكر ان المحكمة العسكرية التونسية التي يرأسها قاض مدني وتضم اربعة من المستشارين العسكريين كانت قد بدأت محاكماتها في هذه القضية في ديسمبر (كانون الاول) الماضي.
    وكان اثنان من المتهمين الثلاثة يقيمان في ايطاليا وهما عبد الباسط الدالي ومنير غيث، فيما قامت السلطات الجزائرية بتسليم المتهم الثالث بشير بن زايد.

    (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط ليوم 29 جانفي 2002)

     

    FLASH INFOS:

    Peines de prison pour trois agents du service pénitentier


     
    La cour d’appel de Tunis a prononcé, dernièrement, son verdict dans l’affaire des quatre agents des services pénitentiaires accusés d’avoir torturé un prisonnier lors de sa détention à la prison civile de Tunis. Deux d’entre-eux ont été condamnés à quatre ans de prison ferme, un autre à deux ans, le quatrième a été acquitté.
    Notons que le plaignant, le dénommé Mohamed Ali Mansouri, a dans ses déclarations, levé toute accusation sur l’un des agents. Le ministère de la Justice, en la personne de son représentant légal chargé du contentieux, versera des dédommagements de l’ordre de 306 mille dinars pour préjudice physique et moral, ainsi que les frais de soins engagés par le plaignant.
    (Source: Tunis hebdo du 28 janvier 2002)

    COLLISION ENTRE UN TRAIN ET UN CAMION DE L’ONAS
    Un mort et un blessé grave
    Mercredi dernier, vers 9h20, le passage à niveau de Bir El Bey a été le théâtre d’un drame qui a coûté la vie à un homme de 34 ans et en a blessé gravement un autre.
    Un train venant de Sfax et allant vers Tunis a sectionné en deux un camion-citerne de l’ONAS, qui s’apprêtait à franchir le passage à niveau.
    Un des passagers de l’habitacle a été éjecté, ce qui lui sauva la vie non sans quelques contusions. L’habitacle ayant fait plusieurs tonneaux le second passager aurait succombé à un traumatisme crânien.
    Le drame aurait été causé par des barrières défectueuses. Elles seraient restées depuis la veille à l’horizontale.
    (Source: Tunis hebdo du 28 janvier 2002)

    Sousse – Oliveraies : Sauvées in extremis

    Les cultures ont diversement souffert du déficit pluviométrique enregistré dans le gouvernorat de Sousse. Les arbres fruitiers et notamment les amandiers ont été les plus touchés.
    Du fait des aléas climatiques, les agriculteurs n’auront réalisé que 47% des surfaces programmées pour les grandes cultures, 29% de celles prévues pour les légumineuses et 45% des surfaces réservées aux fourrages
    (Source : La presse du 29 janvier 2002)
     
     

     
    Parti Social Libéral
    Communiqué

     

    LA PRESSE CANADIENNE…SUITE

    Immigration Le lundi 28 janvier 2002

    «Laxisme» à Dorval

    ANDRÉ NOËL
    La Presse

    Photothèque La Presse

    Policiers affectés à la surveillance de l’aéroport de Dorval.

    Aussi: La surveillance à Dorval est dérisoire, selon un agent d’immigration

    Des dizaines de ressortissants tunisiens arrivés à l’aéroport de Dorval l’année dernière avec des visas de touristes «sont disparus dans la nature», a confirmé hier un porte-parole de Citoyenneté et d’Immigration Canada, Richard Saint-Louis, à la suite de dénonciations faites par trois fonctionnaires.

    «Il ne s’agit là que d’une des nombreuses affaires qui montrent l’ampleur du laxisme dans le contrôle exercé par Citoyenneté et Immigration Canada», a commenté un des fonctionnaires, Val Diaconescu. Ancien agent d’immigration, M. Diaconescu travaille maintenant comme enquêteur à Statistique Canada.

    Ses dénonciations surviennent alors que le gouvernement américain vient de révéler que deux ressortissants tunisiens, membres de l’organisation terroriste Al-Qaeda, ont obtenu la citoyenneté canadienne. Les deux hommes, qui sont recherchés, ont longtemps habité Montréal.

    Un deuxième ancien agent d’immigration, ainsi qu’un troisième agent toujours employé du ministère, ont abondé dans le même sens que leur collègue Val Diaconescu, mais ils ont demandé que l’on taise leur nom, par peur des représailles.
    L’un d’eux a raconté en détail comment on l’aurait empêché de refouler les faux touristes tunisiens l’année dernière.

    «Un premier petit groupe de Tunisiens est arrivé à Dorval à la fin de l’été 2000, a-t-il relaté. Ils avaient des visas délévrés par l’ambassade du Canada à Tunis, mais ils n’avaient pas du tout le profil traditionnel des touristes. C’était tous des jeunes hommes, entre 21 et 25 ans. Ils avaient très peu d’argent avec eux – de 50$ à 100$ chacun – et n’avaient aucune réservation dans un hôtel. Ils nous ont donné des noms de personnes qu’ils connaissaient ici, mais on n’a pas pu parler à aucune d’elles.

    «Ils avaient des diplômes en génie ou en informatique, ainsi que des documents en arabe, pas le genre de choses que des touristes transportent. Par la suite, d’autres groupes sont arrivés. Au total, environ 150 Tunisiens au profil identique sont débarqués ici, dans un court laps de temps.

    «Je faisais partie des agents d’immigration qui voulaient les interroger plus en profondeur. S’ils ont des doutes, les agents ont le droit d’arrêter des étrangers à la frontière, même lorsqu’ils sont munis de visas. Mais nos supérieurs, à Immigration Canada, nous ont dit de les laisser aller. Par la suite, on a appris que la majorité des Tunisiens avaient disparu. Presque aucun n’a quitté le Canada.»

    Interrogé à ce propos, Richard Saint-Louis, porte-parole d’Immigration Canada à Montréal, a déclaré ceci: «Environ 150 Tunisiens sont arrivés ici avec des visas de visiteurs. Il s’est avéré qu’un certain nombre ont demandé l’asile politique. D’autres sont disparus dans la nature. Depuis, des mesures ont été prises pour resserrer l’émission de visas.»

    Selon les trois fonctionnaires, les agents d’immigration, les douaniers et les policiers en poste à Dorval sont débordés et souvent épuisés, si bien que la tentation est forte d’accepter rapidement des visiteurs, même lorsqu’ils ont un profil douteux.

    «Si on considère qu’une personne est un danger pour la sécurité nationale, les agents d’immigration peuvent l’envoyer en détention, a souligné Val Diaconescu, qui a travaillé à Dorval pendant l’été 2000. En pratique, les directeurs d’Immigration Canada à l’aéroport découragent ce genre d’initiative: il est très rare qu’on envoie des passagers au centre de détention.

    «De surcroît, il y a une sorte de rivalité entre les différents services fédéraux (immigration, police et douanes), ce qui nuit à la communication et aux actions communes. Des visiteurs qui ont manifestement de faux passeports réussissent ainsi à franchir la frontière.»

    Depuis un an, M. Diaconescu a multiplié les dénonciations. La directrice par intérim d’Immigration Canada à Dorval, Danielle Coutu, a dit à La Presse qu’elles avaient fait l’objet d’enquêtes internes, et qu’elles s’étaient révélées non fondées. Pourtant, elles ont été prises au sérieux par le consulat des États-Unis à Montréal, surtout après les attentats du 11 septembre. Une employée du consulat, Lynn E. Donovan, a ainsi contacté et rencontré M. Diaconescu à ce sujet.

    «J’ai discuté avec l’officier de sécurité à Ottawa (à l’ambassade américaine) à propos de vos informations, sans lui donner de détails personnels sur vous, a écrit Mme Donovan à M. Diaconescu, dans un message électronique daté du 18 octobre. Il serait intéressé à en apprendre plus et à transmettre les informations à d’autres personnes à l’ambassade des États-Unis. Pourriez-vous préparer un bref résumé, en anglais, de vos informations les plus importantes? Cela va accélérer le processus… les gens de l’ambassade qui travaillent à Ottawa ne comprennent pas le français.»

    Mme Donovan a rencontré le directeur de l’équipe d’enquête antiterroriste de la GRC à Montréal, François Deschênes, pendant la deuxième semaine de novembre. Le 12 décembre, elle dirigeait M. Diaconescu vers la GRC. M. Diaconescu a ainsi eu un entretien avec un membre de la section des enquêtes fédérales et de l’immigration de la GRC, David Mancini, le 7 janvier.

    M. Diaconescu a raconté à M. Mancini le peu de soutien qu’il a reçu de ses supérieurs d’Immigration Canada lorsqu’il a arrêté un passeur d’immigrants, ainsi qu’un ressortissant libyen très suspect, qui voyageait sous une fausse identité. On ignore quelles suites la GRC a données à cette affaire.

     

    الإرهابي الجدي اختفى في مونتريال

    مونتريال – ا ف ب – ذكرت صحيفة لا برس الكندية ان الكندي الرؤوف بن الحبيب بن يوسف الجدي الذي اعتبرته الولايات المتحدة الارهابي الخامس المفترض الذي ظهر في شريط فيديو عثر عليه الجيش الاميركي في افغانستان، كان في مونتريال في تشرين الثاني (نوفمبر) الماضي.
    ونقلت الصحيفة عن شهود فضلوا عدم الكشف عن هويتهم قولهم ان الجدي وهو كندي من اصل تونسي اعتبره وزير العدل الاميركي جون اشكروفت الجمعة الماضي خطيراً للغاية ، عاد الي مونتريال بعد اعتداءات 11 ايلول (سبتمبر) الماضي، ثم اختفي.
    وكان الجدي (36 عاماً) هاجر الي كندا في نيسان (ابريل) 1991، وحصل علي الجنسية الكندية في 1995. ونقلت الصحيفة عن بقال في الحي الذي كان يقطن فيه قوله ان الجدي رجل مثقف ورصين .
    اما الشبهة الوحيدة التي دارت حول الجدي فهي قوله لهذا البقال في آب (اغسطس) الماضي انه مسافر الي دولة الامارات. وأضافت الصحيفة انه عاد الي مونتريال في تشرين الثاني (نوفمبر) الماضي، و انقطعت اخباره منذ ذلك التاريخ .
    وكان رئيس الوزراء الكندي جان كريتيان اعلن الجمعة الماضي ان الجدي ليس في كندا، وذلك بعدما بثت السلطات الاميركية في 17 الشهر الجاري شريط فيديو عثر عليه في افغانستان وظهر فيه خمسة ارهابيين محتملين اعضاء في تنظيم القاعدة ، يستعدون للقيام بعمليات انتحارية.

    (نقلا عن صحيفة الحياة ليوم 29 جانفي 2002)

     

    APPEL URGENT

    TUNISIE : CONTRE LA DICTATURE / REFUS DE LA CLANDESTINITE

    Soutien à H. Hammami, A. Amroussia, A. Madouri, S. Taamallah

     Tunisie, ces derniers mois la main-mise policière se fait plus pesante sur l’ensemble de la population. La dictature de Zine el-Abidine Ben Ali bénéficie depuis « les évènements du 11 septembre » d’une autorisation spéciale de réprimer accordée par la France et les Etats-Unis, ses protecteurs de toujours. Le régime tunisien use de son ralliement de première heure à la « Coalition Internationale Antiterroriste » comme chèque en blanc pour couvrir le renforcement de sa politique d’emprisonnement arbitraire, de tabassage, de harcèlement, de menaces, de violation des droits et de violence …

    La vague de répression actuelle est une tentative de faire taire les expressions de mécontentement et de révolte qui se sont fait entendre au cours des dernières années. Elle a frappé tous les secteurs de la société. Etudiants, lycéens, syndicalistes, militants associatifs et militants politiques en sont les cas les plus visibles. Face à cette offensive, celles et ceux qui luttent contre la dictature refusent de se taire et de se cacher.

    L’opposant Mohamed Mouaada, rallié par sa famille, a mené une grève de la faim pour protester contre son incarcération arbitraire ; La revue Kaws el-Karama vient de sortir et de distribuer son nouveau numéro malgré le harcèlement permanent de son comité de rédaction par les sbires du régime ; Des militants syndicaux continuent ―malgré les agressions, les violences et les tentatives d’étouffement― à exprimer leur refus des politiques sociales et économiques anti-populaires mises en œuvre sous impulsion de l’OMC et de l’Accord d’Association Euro-Méditerrannéen, et à lutter pour un mouvement syndical autonome ; Les associations indépendantes (LTDH, CNLT, ATFD, RAID, ATJA, CIJ, Comités de Soutien…) et les organisations politiques extraparlementaires persistent à mener une lutte sans relâche pour les libertés malgré un harcèlement policier, judiciaire et administratif quotidien.

     

    C’est dans ce contexte que Hamma Hammami, journaliste et porte-parole du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit) ainsi que trois de ses camarades (Ammar Amroussia, Abdeljabbar Madouri, Samir Taamallah), tous condamnés par défaut à des peines allant jusqu’à neuf ans et trois mois de prison ferme lors de procès politiques caricaturaux, ont décidé de mettre fin à près de 4 ans de vie en clandestinité et de mener ouvertement le combat pour exiger le respect de leurs droits civils et politiques. Les avocats de H. Hammami, A. Madouri et S. Taamallah, poursuivis dans la même affaire, ont fait opposition, le procès a été fixé pour le samedi 2 février 2002. Ce choix témoigne d’une volonté de plus en plus partagée en Tunisie d’aller vers une résistance civile et politique au grand jour et du refus de céder à la répression.

    L’appareil policier tunisien est particulièrement mobilisé ces derniers jours pour tenter d’arrêter H. Hammami et ses camarades avant la tenue de leur procès, les récentes descentes de police chez des opposants et des personnes présumées proches du PCOT en sont le témoin.

     

    Mobilisons-nous, avec le Comité National de Soutien à H. Hammami et à ses Camarades, avec leur parti (le PCOT) et avec toutes les organisations et personnes mobilisées afin de les soutenir et de leur assurer la couverture militante et médiatique nécessaire pour faire face à l’appareil policier.

     

    En France, nous appelons toutes les personnes et toutes les organisations engagées dans la lutte pour la justice, l’égalité et la liberté de se joindre aux initiatives suivantes :

    – Réunion d’information et de soutien, jeudi 31 janvier à 19h00 au CICP, 21 ter rue Voltaire Paris 11ème – M° rue des Boulets

    – Rassemblement public, vendredi 1er fevrier à 18h00 devant l’Ambassade de Tunisie, rue Barbet de Jouy, Paris 7ème – M° St François-Xavier

     

     

     

     

     

     

    VOTRE PRESENCE EST VRAIMENT IMPORTANTE

    MERCI DE VENIR NOMBREU(SES)X

    Signé :

    Des Militants Tunisiens de Gauche

    pour le Soutien à H. Hammami et ses Camarades*

     

    Avec l’appui de : Comité de Soutien aux Luttes civiles et Politiques en Tunisie (CSLCPT), Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), Kaws el-Karama  

    Pour tout contact : solida.militantspcot@netcourrier.com ou contact@kawselkarama.com


    * un comité de suivi a été mis en place, il est composé de Adel Thabet, Béchir Dhahri, Chokri Belaïd, Jalel Zoghlami, Jaouhar Fekih, Oumaya Seddik et Néjib Baccouchi.


    * un comité de suivi a été mis en place, il est composé de Adel Thabet, Béchir Dhahri, Chokri Belaïd, Jalel Zoghlami, Jaouhar Fekih, Oumaya Seddik et Néjib Baccouchi.

     

    LE PROFESSEUR SALAH HAMZAOUI S’ELEVE CONTRE L’ETAT DE SIEGE AUQUEL IL EST SOUMIS PAR LA POLICE TUNISIENNE!

     Tunis, le 26 janvier 2002

                                DECLARATION

    Depuis quelques jours je vis, ainsi que ma famille, un état de siège assez particulier. Des policiers en nombre variable, stationnent le long de la journée devant la porte de ma maison, guettant, pour l’en empêcher, toute personne qui viendrait me rendre visite.
    Ce manège a commencé le lendemain du jour où le commissaire de police d’El Manar est venu me signifier l’interdiction de recevoir des gens, en me laissant entendre, toutefois, que toute visite pouvait être comprise comme une réunion. La déclaration que je rendis publique aussitôt, et dans laquelle je proclamais inaliénable mon droit de recevoir des amis, a été suivie par cette mesure inédite. Toutefois, on me fit comprendre, un peu comme une faveur, que mon épouse et mon fils pouvaient entrer etsortir librement…
    Mais, durant tous les  jours qui suivirent cette décision absurde, des amis sont venus me rendre visite ; ils durent faire face à des agents en grand nombre qui leur signifièrent, d’une façon claire, qu’il leur était interdit de franchir la porte de ma maison. Avant-hier, pour une raison que je ne saisis pas encore, trois barrages de policiers en civil ont été érigés dans la rue où j’habite, empêchant quiconque de s’approcher de ma maison et  intriguant mes voisins et tous lespassants…
    Dans la situation où je me trouve, de surcroît, privé de toute communication téléphonique venant de l’extérieur, je me vois, ainsi que mon épouse et mon fils, isolé du monde environnant. Il est bien évident que pareil comportement n’est pas de nature à m’étonner quand on sait que l’Etat n’a jamais cessé de terroriser les citoyens et d’ exercer une  sorte de terrorisme institutionnalisé. Le terrorisme d’Etat est une réalité que le peuple tunisien subit depuis l’indépendance. Autrement, comment expliquer que la police puisse, encore de nos jours, s’arroger le droit de s’introduire, d’une façon illégale, dans les foyers, le soir ou,tôt le matin, et enlever des papiers à un professeur de Droit comme Hichem Moussa, ou à d’autres militants politiques,associatifs, ou
    syndicalistes comme Abdelmoumen Belanes,Mondher Khalfaoui,Hamadi Zoghbi,Tarak Chamekh,Raja Chamekh.
    Je réitère, en dépit de ce comportement que je déplore, ma volonté de continuer à défendre, avec mes amis du Comité de Soutien à Hamma Hammami, la cause pour laquelle nous avons créé ce Comité. Hamma Hammami, étant pourchassé pour ses idées, nous continuerons à réclamer, pour lui, ainsi que pour ses camarades, le droit de vivre en paix et de militer d’une façon organisée. Nous pensons que cette liberté ne peut que contribuer au développement intellectuel et politique de la Tunisie. Défendre la société civile et les contre-pouvoirs critiques qui en sont l’expression contre les formes de barbarie est un devoir.
    Dans cette situation, nous disons notre considération pour les amis, nombreux, qui viennent chaque jour réclamer le droit de nous rendre visite. Ne pouvant citer les noms de tous ceux et toutes celles qui
    accomplissent quotidiennement cet acte de solidarité et d’amitié, nous nous contenterons de mentionner la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme qui a protesté dans son dernier communiqué contre l’état de siège auquel ma famille est soumise, et dont le président Mokhtar Trifi est venu nous rendre visite. La LTDH n’a pas fait que cela ; elle a répondu au désir du Comité de Défense de Hamma Hammami en organisant, conjointement avec lui, une série de réunions dans ses locaux en guise de solidarité avec Hamma et ses camarades qui s’apprêtent à quitter la clandestinité.

    Pour le Comité de Soutien à Hamma Hammami,
    Le président, Salah Hamzaoui,
    13, avenue Mohieddine Klibi, El Manar 2, 2092 Tunis
    E-mail : salah_hamzaoui@yahoo.fr

     

    Rapport de Tarak Mahdhaoui concernant le harcèlement

    policier dont sa fille Khouloud est l’objet

    Rappel des faits 1
     
    Le samedi 12 janvier 2002 le proviseur du lycée Alaoui a convoqué l’élève Khouloud Mahdhaoui, inscrite en deuxième année secondaire (l’équivalent de la seconde en France) et agée de 15 ans , à 10 heures du
    matin, dans son bureau et lui a demandé pourquoi elle avait écrit des slogans sur les murs d’un autre lycée(le lycée Montfleury) . Elle lui a repondu qu’elle ne savait même pas de quoi il parlait, qu’elle n’avait rien à avoir de près ou de loin avec ses accusations .
     
    Il ( le proviseur) lui a dit alors que c’est la DST qui le lui a affirmé après avoir enquèté  et que la police ne ment pas . Sur ce elle a rétorqué que si , surtout dans ce cas là et qu’au moment des faits elle était abscente et habite trop loin du dit  lycée pour pouvoir venir surtout en pleine nuit écrir sur le mur  des slogans à propos d’un sujet qui ne la regarde pas du moins immédiatement et directement .Il lui a alors demandé de signer un engagement  reconnaissant sa participation .
     
    Elle a refusé catégoriquement sur ce il lui a demandé de signer un bultin d’adhésion aux  jeunesses  scolaires qui dépendent du RCD . Elle a lui a répondu que son père n’en voulait pas et que rien ne  l’obligeait à le faire mais il le lui a imposé en disant que c’est obligatoire et il a pris pour témoin un professeur qui a confirmé ses dires en disant « tant que le proviseur te le demande c’est obligatoire » .
     
    elle a eu peur surtout que l’intérrogatoire s’est passé dans le bureau du proviseur où elle a été toute seule avec lui pendant presque deux heures à part l’intrusion de quelques secondes dudit professeur elle s’est crue obliger réellement de remplir le formulaire sans pour autant le signer et elle a quitté le lycée avec une convocation des parents .
     
    Le lundi 14 janvier 2002 elle a repris les cours à dix heure du matin, heure de son arrivée au lycée, sans se rendre compte qu’elle était suivie par une personne en civil ce qui n’a pas echappé à la vigilence de ses
    camarades au courant de ses déboires et le lui ont dit elle s’est alors rendu compte que la même personne continuait de la suivre chaque fois qu’elle sortait du lycée et ce à 12 heures, à 14 heures et à 16 heures
    elle en a eu marre et lui a dit pourquoi il la collait depuis le matin il s’est alors éclipsé illico presto ce qui ne laisse aucun doute sur ses origines.
     
    Rappel des faits 2
     
    Le samedi 12 janvier 2002 ma fille khouloud est rentrée à la maison et m’a raconté ce qui s’est passé avec le proviseur de son lycée je l’ai calmée et le lundi à 8 heures du matin je me suis présenté au lycée
    pour avoir des explications et répondre à la convocation.
     
    Le proviseur m’a alors affirmé que c’est la DST qui lui a affirmé ce qu’il reprochait à ma fille et qu’il leur a même dit qu’il ne les croyait pas parce que l’écriture des slogans est généralement l’euvre des élèves du bac qui sont beaucoup plus agés qu’elle ( je rappelle que ma petite fille est la plus jeune élève du lycée) quant au bulletin du RCD il m’a réaffirmé que c’est tout à fait légal, qu’il l’a reçu de la direction régionale de l’enseigement et tous les délégués des classes doivent le remplir mais devant mon refus d’accepter cet argument il m’a proposé d’enlever à ma fille cette charge ce que j’ai accepté dans l’éspoir que cesse le harcellement de ma fille.
     
    Je voudrais à la fin dire que ma femme Chouikha Abdelhak est membre du RAID attac et militante syndicaliste depuis plus de vingt ans. Je fais partie du comité de rédaction de Kaws El Karama mensuel qui se bat entre autres pour la liberté d’éxpression et contre la censure. Je suis aussi membre du RAID attac ( rassemblement pour une autre alternative de développement ) association qui se bat aussi pour la liberté d’association. Je suis encore syndicaliste et responsable syndical.
     
    Si cela fait de nous des subversifs qu’il faut éliminer nous sommes prêts à l’assumer mais personne n’a le droit de toucher à notre petite fille.
     
    S’attaquer aux enfants c’est vraiment  lâche.
     
    Chouikha Abdel Hak et Tarak Mahdhaoui
    Parents de Khouloud Mahdhaoui

     
    C.R.L.D.H. Tunisie
    Comité pour le Respect desLibertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

     

    communiqué

    Le CRLDHT dénonce la nouvelle campagne de déstabilisation et d’intimidation contre Mohamed Elhachmi Hamdi et sa chaîne «AL MUSTAKILLAH TV »

    Depuis le printemps 2001, leCRLDHT  a exprimé, en maintes occasions et notamment dans le courant du mois d’août 2001, sa dénonciation des campagnes de déstabilisation et d’intimidation développées par les autorités tunisiennes contre M. Mohamed Elhachmi Hamdi et sa chaîne télévisée « ALMUSTAKILLAH TV » émettant à partir de Londres.

    L’objectif de ces campagnes a été et demeure de tenter de discréditer cet espace d’expression et de le réduire au silence. Le CRLDHT a souscrit aux manifestations de solidarité émanant des organisations nationales et internationales de défense des droitsde l’Homme et des libertés ainsi que des nombreuses personnalités démocratiques et patriotiques tunisiennes qui ont réagi aux attaques calomnieuses et outrancières dont « AL MUSTAKILLAH TV » et M. Mohamed Elhachmi Hamdi ont été la cible ainsi qu’aux procédures administratives et judiciaires entamées par les autorités tunisiennes pour essayer de bâillonner«AL MUSTAKILLAH TV » .

    La nouvelle offensive déclenchée depuis quelques semaines est tout à la fois plus inquiétante et plus indigneque les attaques qui l’ont précédée. Accusé de « collusion judéosioniste » et d’être un « agent d’Israël », M. Mohamed Elhachmi Hamdi fait l’objet en effet dans un certain nombre de publications arabes téléguidées par les autorités tunisiennes d’une campagne d’injures reprise, bien entendu, par la presse de caniveau contrôlée par le pouvoir en Tunisie. Le caractère insensé, xénophobe et raciste de cette campagne illustre la duplicité de ses inspirateurs. En téléguidant ces attaques de type raciste et en les relayant dans la pressecontrôlée par les officines de son ministère de l’Intérieur, le pouvoir tunisien développe en effet dans le même temps un discours et des initiatives tendant à accréditer son attachement à l’esprit de tolérance
    interconfessionnel en Tunisie et au sein de la communauté tunisienne en Europe. A un moment où la politique du gouvernement israélien, soutenu inconditionnellement par les Etats-Unis d’Amérique, conduit à la tragique et insupportable situation à laquelle est confronté le peuple palestinien, les surenchères xénophobes de la propagande tunisienne procèdent d’une attitude irresponsable et à tous égards indignes. A cela s’ajoute l’ignoble procédé qui a consisté à soumettre à d’intolérables pressions la famille de M. Mohamed Elhachmi Hamdi à Sidi Bouzid (centre ouest de la Tunisie) afin qu’ellesigne une lettre de désaveu à son égard reprenant les termes de cette campagne de calomnies aux connotations xénophobes et religieuses suspectes.

    Le CRLDHT réaffirme à cette occasion, comme cela a été le cas lors d’attaques précédentes menées par les autorités tunisiennes contre des démocrates et des opposants accusésc alomnieusement et vainement de « collusion avec les sionistes », que le gouvernement tunisien est très mal placé pour se lancer dans ce genre de surenchères compte tenu de ses connivences internationales et de la duplicitéde ses positions sur cette question dont la gravité aujourd’hui – face au martyre du peuple palestinien – interdit au gouvernement tunisien d’en faire un objet de polémique et de manipulations policières.

    Par delà les différences et les divergences légitimes que M. Mohamed Elhachmi Hamdi peut avoir avec les uns et les autres, il est inacceptable de tolérer la tournure prise par la campagne de calomnies à caractère xénophobe développée contre lui par la propagande du gouvernement tunisien.

    Paris, le 29 janvier2002

    Ce texte a été envoyé sous forme de lettre à·
        
    Sir Robin Biggam, Chairman, Independant Television Commission, 33, Foley Street London w1w 7TL United Kingdom . Email : Annette.young@itc.org.uk·       
    Monsieur Hubert VEDRINE,Ministre français  des AffairesEtrangères.·       
    Monsieur  William J. Burns, Assistant secretary of State, Bureau of Near Eastern AffairsDepartement of State.·      
    M. BanBrad Shaw, Foreign Office Minister, For North Africa and Middle EastAffairs,Foreign an Commonwealth Office. UK.   

     

    Vérité-Action

    , L’ONG tunisienne basée à Fribourg (Suisse) organise sa première assemblée générale

    Vérité-Action organise

    sa première assemblée générale

     

    A l’occasion de sa première assemblée générale tenue le 27 janvier 2002 à Fribourg, Vérité-Action a pu établir le bilan de quatre années d’existence et son œuvre pour défendre et promouvoir les libertés et les Droits de l’homme en Tunisie.

    La première séance a été consacrée à la présentation, suivie de discussions, du rapport d’activités et du rapport financier. Dans l’après-midi, les membres de l’association présents à l’assemblée générale ont pu discuter le planning de Vérité-Action pour 2002-2003 proposé par le Comité directeur et qui a suscité un grand intérêt de par les orientations futures qu’il a tracé tant au plan externe qu’au plan interne.

    Vérité-Action a saisi cet événement pour proclamer sa détermination à poursuivre son combat pour les libertés et les droits de l’Homme en Tunisie. La libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, le rétablissement de tous les ex-prisonniers dans leurs droits ainsi que le respect de la constitution du pays sont encore à l’ordre du jour.

    Suite

    à la modification du statut augmentant le nombre des membres du Comité directeur de quatre à cinq, les membres ont procédé à l’élection du Comité qui se chargeront d’élire le président de l’association dans leur première réunion.

    Un stand d’information a été tenu pour permettre aux participants de mieux vivre les activités de l’association.

    Vérité-Action réaffirme sa volonté de fournir encore plus d’effort pour concrétiser les attentes du peuple tunisien dans une vie digne et démocratique.

    Fribourg le, 28 janvier 2002

    Pour

    Vérité-Action

    Service de l’information

     

    يتعدّد الموت حتي يصير حياة …

    بقلم: ماهر عبدالجليل
    كنت في الرابعة او الخامسة من عمري، عندما استيقظت، واتجهت الي سرير والدي العتيق الذي يشبه أسرّة البايات العثمانيين وزيّن باللوح الجميل، قالت أمي أن أخي صالح مات. لم أفهم تلك العبارة جيداً. لكنني أدركت أن ذلك الزائر الخفي يطل ليلاً ليأخذ منك اجمل ما لديك. وتعززت علاقتي به مع بداية دراستي الثانوية.
    كان بارع من أنقي أولاد الجيران خُلقاً، وعلي رغم وضع عائلته المادي والاجتماعي الجيد، كان مناضلاً عمالياً مقداماً وطلائعياً (لاحظ ان كل هذه الصفات ماتت من نقابة العمال الي الطليعة ). بارع رحل عن شلة الأصدقاء والأهل والخلان بعد حادث سير.
    رحل بارع في بداية شهر كانون الثاني (يناير) من عام الحزن ذلك، وغيب الموت زوجة خالي وأقرب الناس إلي في طفولتي ومراهقتي. عندما أعلمتني جارتنا برحيل العزيزة زهة سقطت محفظتي من يدي من دون ان اشعر، وتجمد الدم في عروقي وتسمّرت في مكاني، لم أذرف دمعة واحدة.
    ومنذ موت العزيزة لم تعرف الدمعة طريقها الي مقلتي عند سماع خبر موت. كان أحميد رفيقي في الدراسة وكنا مجموعة شقاوة ونضال. اتي الحريق علي مدينتي صفاقس صباح 3 كانون الثاني عام 1984 أو ما يعرف بثورة الخبز في تونس. لم يكن أحميد يهوي الأضواء ولا الصفوف الأمامية، بل انتسب مثل الجميع الي الدفاع عن الحق في الخبز لتناله رصاصة طائشة في ساحة باب القصبة في المدينة العتيقة. ومنذ الخميس الأسود لم أستطع مواجهة ساحة موته، ولا زيارة قبره.
    ولعل من مفارقات ذلك العقد، عقد التسعينات حين عرفت طريقي الي الجامعة، أنه كان الأكثر انسجاماً مع الموت. أول ما استقبلتنا الدعاية الرسمية بمقولة موت الإيديولوجيات والدعوة للانكباب علي الدراسة وطلب العمل. وحدثنا زملاؤنا الذين سبقونا بالعلم عن وفاة العمل السياسي والنقابي في الجامعة مقارنة مع بداية السبعينات، حين كانت الجامعة التونسية منبراً للإيديولوجيات ومنبعاً للأفكار والحياة.
    دخل الاتحاد العام لطلبة تونس، اهم نقابة طالبية، مرحلة الموت السريري وغيّب منافسه المباشر بالإعدام. جاء انهيار الاتحاد السوفياتي وقبله سقـوط جدار برلين ليعلن وفاة الشيوعية ، ودقت حرب الخليج الثانية ساعة الرحيل للحالمين بالوحدة العربية. واختتمت أحداث 11 ايلول (سبتمبر) عقد الموت بنهاية المتشددين…
    وما بين البداية التسعينية وافتتاح الألفية الثالثة تحدث الراسخون في الشأن العام في تونس عن وفاة النخبة التونسية والصحافة المحلية وتهالك الأحزاب وذويّ شعلة اتحاد العمال والطلاب وجمعية حقوق الإنسان. رحل بورقيبة في السادس من نيسان (ابريل) من عام 2000، وقبله غادرتنا دولة الرفاه حيث التعليم المجاني والعمل للجميع. وقيل الكثير عن موت الحب ونهاية الشعر، وكتب فوكوياما عن نهاية التاريخ! هل مات ام لا يزال حياً يرزق… أدعو الله الا يموت؟!…

    (نقلا عن ملحق شباب في صحيفة الحياة ليوم 29 جانفي 2002)

     

    Message posté par sur la liste Maghreb Des Droits de l’Homme par Marguerite Rollinde:

    Procès Hammami et ses camarades J – 4

    Bonjour
     
    je vous prie de m’excuser pour vous avior envoyé hier des adresses erronées pour écrire aux autorités tunisiennes. Merci à ceux qui me l’ont fait remarquer.
    Voici les adresses exactes :
    · M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République tunisienne, Fax : +216 71 742 513

    · M. Bechir TAKKARI, Ministre de la Justice, Ministère de la Justice, 31 Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisia, Fax: + 216 71 568 106 ; E-mail: mju@ministeres.tn

    · M. Abdallah KAABI, Ministre de l’Interieur, Ministère de l’Intérieur, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisia, Fax: + 216 71 354 331/340 888 ; E-mail: mint@ministeres.tn

    · M. Slaheddine Mafoui, Ministre Délégué chargé des Droits de l’Homme,Bureau du Premier Ministre, Place du Gouvernement, La Kasbah, 1006 Tunis, Tunisia, Fax: + 216 71 256 766

    Veuillez aussi écrire aux représentations diplomatiques de Tunisie dans vos pays respectifs.

     
    Je signale à ceux qui habitent Paris :
    – Réunion d’information et de soutien, jeudi 31 janvier à 19h00 au CICP, 21 ter rue Voltaire Paris 11ème – M° rue des Boulets –
    Rassemblement public, vendredi 1er fevrier à 18h00 devant l’Ambassade de Tunisie, rue Barbet de Jouy, Paris 7ème – M° St François-Xavier
     
    Vous trouverez ci-joint un texte écrit par Hamma Hammami à une amie française de la prison de Nadhour en 1994.
     

    Fin été 1994

    Chère amie,

    Salutations chaleureuses,

    Je profite de cette occasion pour t’informer de mes nouvelles conditions de détention depuis mon transfert, le 2 juillet dernier, à la prison civile du Nadhour. Cette prison est située sur une colline à 5 km de la ville de Bizerte (ville côtière à 60 km de Tunis). Le Nadhour est une ancienne caserne de l’armée française transformée en 1965 en une prison. Depuis on y incarcère les détenus condamnés à de très lourdes peines, ainsi que les détenus politiques.

    C’est dans cette prison qui s’appelait dans le temps Borj Erroumi que j’ai passé la plus grande partie de mes six années d’emprisonnement entre 1974 et 1980. Les conditions de détention ici sont dures au point qu’on a toujours qualifié cette prison de “ bagne ”. mais je dois reconnaître que mes conditions de détention dans les années 70 étaient meilleures que celles de mon actuelle détention.

    En effet, depuis mon transfert, le 2 juillet dernier, je suis totalement isolé, bien que l’isolement ne soit permis par la loi que dans deux cas seulement : en cas de punition dont la durée ne doit pas dépasser 10 jours au maximum ou sur ordre du juge d’instruction pour nécessité d’enquête. Or, je ne suis ni punis ni en période d’instruction ! !

    La cellule, plutôt le cachot que j’occupe fait partie des cinq cellules ou cachots qui constituent le pavillon cellulaire de la prison du Nadhour, réservé ordinairement pour les punis. Ma cellule mesure 3 m de long sur 2 m de large. On y trouve des toilettes ouvertes, dégageant de mauvaises odeurs faute de produits de nettoyage qui doivent être fournis, en principe, par l’administration de la prison [1]. Il n’y a pas d’eau à l’intérieur de la cellule, je dois remplir chaque matin et chaque après-midi un ou deux sceaux (en plastic) pour m’en servir à tous mes besoins.la cellule est équipée de deux petits lits fixés au sol. Ils sont en très mauvais état (rouille etc.) et occupent pratiquement la plus grande partie de l’espace cellulaire, je ne peux pas circuler aisément [2], je passe mon temps allongé sur mon lit. Ma cellule est très humide même pendant l’été parce que le soleil n’y entre que rarement et faute aussi d’une bonne aération, il n’y a pas de fenêtre dans cette cellule. Il n’y a qu’une petite “ ouverture ” au dessus de la porte. Cette ouverture est doublement grillagée en plus des barreau de fer. Entre les deux grillages, on trouve une ampoule pour éclairer le soir la cellule (entre 19h00 et 7h00). la lumière s’allume de dehors d’un interrupteur qui se trouve dans un bureau de garde. Cette lumière est gênante pour le sommeil, mais aussi insuffisante pour me permettre le soir de lire (il est à noter que la cellule est sombre même pendant la journée). En vérité elle ne sert que les gardiens qui font des rondes pour jeter un coup d’œil, d’un petit guichet situé au milieu de la porte, sur les occupants des cellules pour voir ce qu’ils font ou pour vérifier s’ils sont morts ou vivants (parfois le gardien frappe sur la porte pour que le prisonnier endormi bouge ou fasse un mouvement pour s’assurer qu’il est encore en vie).

    Avec la chaleur suffocante de cet été, la vie est devenue insoutenable dans ce pavillon cellulaire. Personnellement, j’ai passé des nuits blanches depuis que je suis là tellement il fait chaud. La porte de ma cellule ne s’ouvre qu’une heure par jour, c’est le temps de la “ promenade ” (aria) que je fais tout seul, sous les regards d’un gardien et d’un prisonnier qui l’assiste (un prisonnier bien noté de l’administration !). La “ promenade ”, je la passe dans une petite cour (environ 12 m de long sur 5 ou 6 m de large) qui longe les cellules (juste devant les cellules). Elle est entourée d’un mur très haut et couverte d’un grillage et de barreaux de fer. Elle est semblable à une grande cage. Au cours de la promenade je n’ai pas le droit de parler ni au gardien ni à son “ assistant ”, sauf pour demander de l’eau, ou pour s’inscrire au médecin etc. j’ai oublié de te dire que l’eau ne coule que pendant quelques minutes (8 à 10 mn) pendant la journée, le seul robinet d’eau qui existe dans le pavillon cellulaire se trouve dans la cour. Le problème de l’eau est un problème général dans cette prison depuis son ouverture en 1965. En plus l’eau contient beaucoup de calcaire, d’ailleurs c’est dans cette prison que j’ai commencé, lors de mon premier “ séjour ” des années 70, à avoir des problèmes de reins. Maintenant et sur intervention du médecin, j’ai l’autorisation d’acheter de l’eau minérale.

    Tu vois, chère amie, que je suis soumis depuis mon transfert à un régime spécial : silence et solitude ! ! Tu dois savoir aussi que je suis privé de voir les programmes de la télé, l’administration prétend qu’elle n’a pas un poste en plus pour me le donner, mais en même temps, elle refuse d’autoriser ma famille à m’en acheter un (les postes de télé sont achetés par les prisonniers dans les prisons tunisiennes). Evidement, les postes de radio sont aussi interdits, je n’ai le droit qu’à deux quotidiens progouvernementaux (un en français et l’autre en arabe) et avec ça ils sont régulièrement contrôlés par le directeur. Il découpe tous les articles et informations qui ne “ doivent pas être lus par un prisonnier politique ”, parcequ’ils l’aident à avoir une idée sur la situation politique dans le pays ou dans la région. Par exemple, ces derniers temps, le directeur a censuré deux inteviews de Ben Ali, l’une parue dans Le Figaro et l’autre dans le Financial Times, toutes deux reprises par le journal “ La Presse ”. toutes les informations sur l’Algérie sont censurées etc. Finalement je ne reçoit pas quotidiennement deux journaux, mais plutôt deux torchons. D’autre part, je ne reçois pas de livres. L’administration centrale refuse toujours d’autoriser ma femme à me procurer des bouquins. Je dois rappeler ici que la loi sur les institutions pénitentiaires stipule que le prisonnier a le droit de recevoir des livres, du papier pour écrire, des journaux et des revues vendues sur le marché tunisien et de regarder les programmes de la télévision etc. cependant, je suis encore privé de tous ces droits. Je n’ai même pas le droit à un cahier. Le papier m’est généralement interdit, le gardien enlève même les étiquettes sur les bouteilles d’eau minérale (en plastic) portant la marque de l’eau etc. En fait le papier m’est totalement interdit. De temps en temps, j’arrive à avoir un ou deux bouquins de la “ bibliothèque ” de la prison que je lis et je rends. Il s’agit essentiellement de romans en langue arabe. A part cela je n’ai droit à rien. Même les lettres que j’ai écrites à ma femme et à mes parents depuis mon transfert ne sont jamais parvenues à destination.

    Dans de telles conditions de détention, tu peux imaginer alors que j’ai beaucoup de temps vide. J’essaie, ainsi, d’allonger mes heures de sommeil. Je passe plus de temps que d’habitude à manger mes différents “ repas ”. Je lis les deux journaux mot à mot, je m’intéresse même aux petites annonces de mariage, de condoléances etc. Je réserve aussi des heures et des heures à réfléchir sur des questions philosophiques, politiques, sociales etc. Malheureusement je n’ai pas de papier, sinon j’aurai pu noter beaucoup de choses. J’ai le droit à une seule visite familiale par semaine, le jeudi à midi, même l’heure de la visite est indiquée, chose qu’on trouve dans aucune prison du pays. La visite ne dépasse pas 10 à 15 mn (les droits communs ont plus de temps : 30 mn et parfois plus). Je suis séparé de mes visiteurs par un grillage, je ne peux pas les saluer directement, je ne peux pas embrasser mes filles etc. En plus, la visite est surveillée au moins par deux gardiens (un de mon côté et l’autre du côté des visiteurs) qui ont une bonne ouïe pour capter tout ce qui se dit et le transcrire dans un rapport. Pourtant dans les années 70, la visite se passait dans un bureau et durait au moins une heure. On avait même droit à deux visites par semaine, et avec ça il n’y avait pas de tapage sur les droits de l’homme ni sur la réforme des services pénitentiaires.

    Côté hygiène, il n’y a pas de douche pendant l’été. Je dois me débrouiller pour économiser de l’eau pour me laver de temps à autre. Or, avec la chaleur suffocante de cet été, tout prisonnier a besoin de “ se doucher ” plusieurs fois par jour. La bouffe est très mauvaise, imagine que dans cette chaleur suffocante, on nous sert à midi (pas de petit déjeuner à midi) des soupes extrêmement chaudes et en plus dans des “ récipients ” en plastic. Le soir, on nous sert quotidiennement le même menu : des morceaux de pomme de terre, des carottes, des piments etc. dans une sauce piquante. Personnellement, je me suffit à la nourriture que m’apporte ma femme (2 fois par semaine). Je prépare quotidiennement des salades (tomates, piments verts, olives etc. les oignons sont interdits, je ne sais pour quelle raison ! !). Je mange des fruits si j’en ai. Dans les années 70, on nous a autorisé à préparer notre bouffe, on avait tout le nécessaire (gaz, etc.). les conditions de détention des détenus politiques ont régressé maintenant [3].

    Sur le plan médical, un généraliste rend visite à la prison une ou deux fois par semaine. Mais mon problème est que je n’ai pas pu voir, depuis mon arrestation, un urologue car j’ai toujours des maux de reins. Les calmants n’ont plus d’effets. En plus, la torture que j’ai subie a laissé ses traces. De temps en temps, je sens des maux de tête terribles (cela nécessite aussi un spécialiste). Je sens des douleurs au niveau de toutes la partie gauche de mon corps, ce sont des douleurs que j’ai héritées de la torture que j’ai subie dans les années 70 et qui se sont aiguisées à l’occasion de mon actuelle détention. Tous ces problèmes de santé nécessitent des soins inexistants en prison à l’heure actuelle.

    Par ailleurs, je dois t’informer de ce qui se passe dans ce pavillon cellulaire pour que tu aies une idées précise sur l’“ environnement ” dans lequel je vis au quotidien. En effet, les quatre autres cellules sont occupées par deux condamnés à mort (cellules 2 et 3, moi j’occupe la n° 4) qui attendent, dans l’angoisse et l’incertitude la plus complète, leur exécution. Il s’agit d’un ancien mineur assez âgé (53 ans) et d’un jeune de 28 ans (le premier crime pour “ adultère ” et le second pour une question de fric). Les deux condamnés font leur promenade ensemble. Dans leurs cellules, ils sont enchaînés à leurs lits par une main. On les surveille pour qu’ils n’eussent pas sur eux du feu ou n’importe quelle autre chose qui puisse “ nuire à leur santé ” ou les aide à se suicider. L’infirmier leur rend visite et on leur donne une ration de nourriture double et un litre de lait chaque jour. Paradoxalement, ils n’avaient pas droit à ces “privilèges” avant d’être condamnés. On veut les conserver en bon état physique pour la pendaison. L’Etat ne doit pas prendre la revanche, au nom de la société, sur une personne malade ou demie morte, mais sur une personne en “bonne santé physique” ! ! Quelle cruauté et quelle horreur qui se pratiquent au nom de la loi et de la société ! ! Je dois remarquer que ces deux condamnés sont complètement isolés de leurs familles, avocats, etc. beaucoup d’autres condamnés attendent leur exécution dans d’autres prisons (surtout à Tunis). Les deux autres cellules (n° 1 et 5) sont constamment occupées par des punis. Les prisonniers sont punis pour n’importe quel motif. C’est l’arbitraire qui règne dans cette prison qu’on a toujours appelée “la prison des oubliés”, parce que les condamnés à de très lourdes peines sont généralement issus de milieux populaires. Ils ne reçoivent que rarement des visites de famille, ils sont aussi isolés du monde extérieur. Les informations sur leurs conditions de détention ne filtrent pas ailleurs. Les punis sont traités de manière répugnante et sauvage. Bien que la loi stipule que la durée de la punition (isolement cellulaire) ne doit en aucun cas dépasser dix jours, il y a des punis qui passent plus de vingt et même trente jours en cellule. La loi stipule aussi que le puni doit être mis dans des conditions hygiéniques acceptables et traité humainement, or la réalité est toute autre, comme dans tous les domaines en Tunisie, aucun rapport entre le texte et la réalité. Dès qu’il est emmené au pavillon cellulaire, le puni est déshabillé de tous ses vêtements, on le force à mettre une tenue pénale, généralement très sale et puante, car utilisée précédemment par plusieurs autres punis. Puis, on l’enchaîne à un lit fixé au sol par un pied mais aussi les deux mains, le puni ne peut plus alors bouger. Il n’est libéré de ses chaînes que pendant quelques minutes par jour, juste le temps d’aller aux toilettes et manger un casse-croûte qu’on ose pas donner, dans d’autres lieux et en d’autres circonstances, à un chien. Evidemment, le puni passe la durée de sa punition dans cette position, enchaîné, allongé sur un semblant de matelas, sans couverture, sans rien du tout. Pour l’humilier, le soumettre, ils font souvent de façon à ce que le puni fasse ses besoins dans sa tenue pénale. On lui donne à boire et à manger et on l’enchaîne directement, il reste dans cet état jour et nuit [4]. C’est pour cette raison que les cellules des punis (on y met parfois jusqu’à 4 ou 5) dégagent constamment une puanteur insupportable, qui donne envie de vomir. L’un des moments les plus pénibles pour un puni est la visite du directeur, un jeune lieutenant de 28 ans qui a quitté l’académie militaire depuis peu de temps. Bien sûr, la torture est interdite selon la loi – encore plus, tout visiteur remarque que la déclaration universelle des droits de l’homme est affichée à l’entrée – cependant, la réalité est toute autre. La torture est une pratique systématique dans cette prison. Matraque à la main, le directeur vient rendre visite aux punis. On les fait sortir dans la petite cour et la séance de torture commence : matraquage, coups de pied, coups de poing, gifles, etc. de ma cellule, j’entends tout. Parfois, je peux même voir par le petit guichet de la porte (une ouverture grillagée de 2 cm sur 7 ou 8 cm). Tant de fois j’étais réveillé par le “son” de la matraque et les cris horribles des punis [5]. On verse aussi de l’eau sur leur corps et les matraque, on mouille leur tenue pénale et on les oblige à les porter etc. Les prisonniers, que ce soit dans les chambres ou dans le pavillon cellulaire, utilisent souvent un procédé, très connu, pour protester ou pour éviter la torture, ils se coupent les veines et se cognent la tête contre le mur ou les coins du lit (les lits sont fabriqués de fer). Parfois, ils ne s’en sortent qu’avec des invalidités. Certains prisonniers ont le corps totalement cicatrisé suite aux différentes blessures qu’ils se sont faites pour protester ou échapper à la torture. Pour ton information, j’ai su qu’il y a eu, début mai dernier, un mouvement de protestation contre les conditions de détention dans cette prison. Dans l’une des chambres, les prisonniers ont bloqué la porte par leurs lits et huit d’entre eux se sont profondément coupés les veines de leurs bras. Ils ont rempli un récipient de sang et lorsque la porte a été ouverte de force, l’un des prisonniers a déversé le sang sur le visage d’un responsable connu pour sa férocité. Ce mouvement a été suivi par une sévère répression des prisonniers. Les punis, lorsqu’ils quittent le pavillon cellulaire, sont très sales, abattus physiquement et moralement.

    Voilà, chère amie, les conditions dans lesquelles je vis en détention à l’heure actuelle. En vérité, je suis presque en situation de punition non déclarée. Ils veulent me faire payer le prix de toutes mes déclarations devant les tribunaux de Sousse et de Gabès, sur la torture et les violations des libertés et des droits de l’homme en Tunisie. Ils croient, peut être, que par ce traitement : solitude, silence, ambiance de torture et de terreur, ils pourraient me démoraliser, me terroriser, etc. Or, au contraire, ils m’inspirent par leurs pratiques fascistes, plus de force et plus de détermination pour continuer le combat pour la liberté et la démocratie en Tunisie. Ils peuvent avoir mon corps, le torturer, l’affaiblir et même le déchiqueter s’ils veulent, mais ils n’auront jamais, ni mon cœur, ni mon esprit, qui continueront à battre et à penser pour la démocratie et la justice sociale, pour un avenir humain meilleur. D’ailleurs, les premiers jours de mon arrivée, j’étais l’objet de provocations de la part du directeur et d’un autre responsable, j’étais même menacé de torture. C’est un procédé d’intimidation, souvent utilisé, pour soumettre les nouveaux venus. J’ai déclaré au directeur qu’il doit désenchanter dès maintenant, s’il croit que je serai intimidé par la torture ou la terreur.

    Chère amie ;

    Ma famille et mes avocats n’ont cessé de protester contre ces conditions de détention illégales et inhumaines. De ma part, je compte entamer au mois d’octobre une grève de la faim pour revendiquer l’amélioration de mes conditions de détention. Il est fort probable que je subirai le même traitement que subissent les punis dans ce pavillon, parce que le gréviste de la faim est considéré comme pratiquement comme un puni, ça sera pour moi une expérience de plus, un sacrifice de plus. L’essentiel, c’est que je ne dois pas me taire sur cette situation. Radhia te contactera pour t’informer au cas où j’entamerai cette grève. Evidemment, je compte beaucoup sur ton soutien et sur le soutien de tous les amis à l’étranger, que ce soit dans ma lutte pour améliorer les conditions de ma détention ou pour ma libération, ainsi que la libération de tous les autres détenus d’opinion (militants du PCOT ou autres). Tu sais que la presse ici est muselée et que les possibilités de “ bouger ” sont limitées, vu l’atmosphère de répression et de terreur qui sévit dans le pays depuis quelques années. Ainsi l’apport des associations et organisations démocratiques et humanitaires à l’étranger, est d’une grande importance pour le mouvement démocratique en Tunisie, ça aide à dénoncer l’arbitraire et à dévoiler la vérité sur l’état des liberté et des droits de l’homme en Tunisie. Je n’ai pas besoin d’insister encore sur ce point.

    Avant de te quitter, je te rappelle que tu peux utiliser et exploiter toutes les informations contenues dans ce message, sans divulguer le secret de mes petites feuilles, sinon j’en serai privé pour toujours et il ne me resterai aucun moyen pour écrire. Tu peux toujours dire que tu as reçu ces informations de la part de la défense et de la famille. Encore une fois, je te salue chaleureusement et je te remercie pour l’aide inappréciable que tu apportes au mouvement démocratique en Tunisie.

    Notes :

    [1] Le parterre est en très mauvais état. Il ne reste de la couche de ciment que quelques petites portions.

    [2] Du fond de la cellule jusqu’à la porte je ne peux pas faire entre les deux lits que 3 ou 4 pas, c’est tout.

    [3] Evidement l’amélioration des conditions de détention des prisonniers politiques n’a été obtenue qu’après d’âpres luttes. Personnellement, j’ai fait 150 jours de grève de la faim au cours de mes six années de détention. La grève la plus longue était de 22 jours, du 1er au 22 novembre 1975.

    [4] J’ai subi un traitement similaire lors de ma grève de la faim de mai dernier. Transféré au pavillon cellulaire de la prison civile de Tunis, j’étais enchaîné jour et nuit au mur par le pied droit. Je crois que tu es au courant du reste.

    [5] J’ai pu savoir qu’avant mon arrivée les murs de la cour ont été peints pour cacher les taches de sang.

     

    Lettre d’information électronique N°12 de

    l’ INSTITUT DE RECHERCHE SUR LE MAGHREB CONTEMPORAIN à TUNIS

     
     
    janvier 2002
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    Le numéro 68 de Correspondances, le bulletin scientifique de l’IRMC, vient de paraître. Ce numéro est disponible en intégralité sur notre site internet, et peut être téléchargé au format .pdf, permettant d’imprimer une version maquettée du bulletin
    http://www.irmcmaghreb.org/corres/68/
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    Editorial
     
    Nord-Sud, cette représentation géographiquement clivée du monde qui s’impose aujourd’hui jusque dans les manuels scolaires, succède à d’autres avec quelques avantages, nous rappelle Michel Rochefort. Il nous invite ici à ne pas désespérer du Sud, dans sa capacité à relever les défis de l’urbain, en pointant les ressources d’urbanité allant de la tradition récupérée par les politiques publiques aux nouvelles formes de citoyenneté se propageant dans les couches les plus défavorisées des populations de la ville.
     
    Sud-Nord, la Méditerranée ligne de démarcation, comme les représentations cartographiques de l’Indicateur de Développement Humain (IDH) la figurent, ou espace de brouillage des repères par les nouvelles formes de mobilité des personnes, comme tendent à l’indiquer les orientations du programme de recherche conduit depuis 1999 par Hassen Boubakri au sein de l’IRMC sur  » Le Maghreb et les nouvelles configurations migratoires : mobilités et réseaux « . Il en va des territoires comme des civilisations : ils bougent, et pas simplement sur un mode géologique, . du fait des hommes.
     
    Delphine Cavallo rejoint en ce début d’année l’équipe de l’IRMC dans le cadre d’une bourse du Ministère des Affaires Etrangères pour y conduire un travail de thèse sur le thème de la recomposition des relations sociales en Tunisie au regard des enjeux de la libéralisation économique.
     
    __________________________________________________________________________
     
    Au sommaire de ce numéro :
    Michel ROCHEFORT
    Le défi urbain dans les Pays du Sud
    Hassen BOUBAKRI
    Le Maghreb et les nouvelles configurations migratoires internationales : mobilité et réseau
    _______________________________
     
    Vient de paraître
     
    CHERKI Alice, Frantz Fanon. Portrait, Le Seuil, Paris, 2000, 314 p.
    LEPETIT B. et TOPALOV C. (dir.), La ville des sciences sociales, Belin, Paris, 2001, 409 p. 
     
    MERVIN Sabrina, Un réformisme chiite – ulémas et lettrés du Gabal ‘Âmil (actuel Liban -Sud) de la fin de l’Empire ottoman à l’indépendance du Liban, Khartala-CERMOC-IFEAD, Paris, 2000. 526 p.
    RACHIK Hassen, Comment rester nomade, Afrique orient, 2000, 175 p.
    ________________________________________
    Revues :
     
    Les Cahiers du Cread, Le mouvement associatif en Algérie : réalités et perspectives, N° 53, 3ème trimestre 2000
    Les Cahiers de l’IREMAM, Elites du monde nomade touareg et maure, 253 p. 2000
    Ethnologie française, Terrains minés en ethnologie, tome XXXI, n°1, Janvier-mars 2001
    Genèses, sciences sociales et histoire, Rencontre(s) coloniale(s), N° 43, juin 2001
    L’Homme, revue française d’anthropologie, N° 158-159, avril-septembre 2001
    Monde Arabe Maghreb-Machrek, N° 171-172, janvier-juin 2001
    ________________________________________
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    منافسة ضارية بين الشركات .
    أنترنت: تونس تصل الى 400 ألف مستخدم

    بقلم: سميرة الصدفي

    علي عادتها في التواصل مع معطيات الحضارة والتقدم، أخذت تونس من شبكة فلاغ لخطوط الانترنت العالمية، خطاً تبلغ سعته 155 ميغابايت في الثانية. وفي السنة الأولي من القرن 21، وصل عدد مستخدمي الانترنت الي اربعمئة ألف مستخدم.
    ولإعطاء فكرة عن الخط التونسي، اشار وزير الاتصالات محمد فريعة الي ان سعة 155 ميغابايت في الثانية تمثل خُمْس سعة الخط الذي يربط افريقيا كلها مع الانترنت. والمعلوم ان تونس تضم عشرة ملايين نسمة ما يمثل كسراً يسيراً من قاطني القارة السمراء. وأخيراً، أجازت الحكومة لثلاث شركات جديدة تقديم خدمات الانترنت
    ISP انضمت الي شركتين كانتا تحتكران تلك الخدمات. وتؤشر هذه الخطوة الي المنافسة القوية محلياً في مجال الانترنت وخدماتها.
    وقال فريد الأحمدي وهو صاحب محل عمومي لخدمات انترنت في العاصمة تونس لـ الحياة انه تلقي زيارات منفصلة لمندوبين من الشركات الثلاث الجديدة للترويج لخدماتهما. وأضاف: عرضوا عليّ اسعاراً مغرية، وطرح أحدهم عليّ الاشتراك مجاناً .
    وسبقت شركتا غلوبل نت
    Global Net وبلانيت Planet
    الي الحصول علي امتياز توزيع خدمات انترنت في تونس منذ العام 1997 وأعطيت أخيراً امتيازات لثلاث شركات هي توبنت (مركزها في سوسة) و تونت (مركزها في صفاقس) و هكسابايت (مركزها في باجة). وتشترك المؤسسات الثلاث في كون أصحابها من خريجي الجامعات الأوروبية والأميركية الذين عادوا الي بلدهم قبل فترة. وتخوض الشركات المتنافسة حرب اسعار ضارية حالياً، إضافة الي تقديم هدايا لمن يقبل الاشتراك لديها. وتوقع الخبير في المعلوماتية شوقي الشاهد ان تؤدي هذه المنافسة الشديدة الي زيادة سريعة في عدد المشتركين في شبكة الانترنت. إلا ان كثيراً من مستخدمي الشبكة لا يتحمسون للاشتراك لأنهم يستطيعون استخدام حسابات اصدقائهم واشتراكاتهم في الانترنت. ويقدّر عدد الاشتراكات التي انشأتها الدولة لمستخدميها من مديرين وأساتذة جامعات ومهندسين بـ38 ألف اشتراك.

    وقدّر محمد قربوج المدير الفني لشركة بلانت عدد الاشخاص الذين يستخدمون الاشتراك الواحد في تونس بـ3،3 مستخدم، بينما قدّره المدير الفني لشركة غلوبل نت نصر علي شقرون ب 4,8 مستخدم. ورأي شقرون ان هذه الظاهرة هي التي تفسر ان عدد مستخدمي شبكة انترنت ارتفع الي 400 ألف شخص بينما لا يتجاوز عدد من سدّدوا اشتراكات الـ57 ألف شخص. ولعل هذا ما يفسر ايضاً ان اعداد المشتركين تنمو في بطء شديد، والأسعار تنخفض تدريجاً حتي تدحرجت الي 50 ديناراً تونسياً (33 دولار) للاشتراك السنوي.

    لكن ناصر حيدوسي صاحب شركة هكسابايت لا يعتقد ان الحل يكمن في خفض الاسعار لأن السوق تعاني من الركود، ومنح حسومات لا يحل المشكلة فهو قد يعطي أُكُله في قطاعات اقتصادية اخري، اما في قطاع الكومبيوتر فنتائجه قطعاً سلبية . ودافع شقرون عن سياسة الحسومات واعتبرها ممارسة مشروعة من الزاوية التجارية، مع اننا لم نخفض الاسعار وإنما طرحنا خدمات جديدة علي الزبائن لحفزهم علي الاشتراك في الشبكة عبر شركتنا .
    وشاطره الرأي منافسه قربوج الذي أكد ان الشركات لا تكسب من بيع الاشتراكات وإنما من الخدمات الأخري التي تقدمها للزبائن. لذا حض علي الكف عن التركيز علي موضوع الأسعار والاهتمام بتطوير خدمات جديدة مثل المعلومات الخاصة بمواقيت الرحلات الجوية والصيدليات الليلية وسواها من الخدمات المفقودة حالياً في شبكة انترنت .

    مراكز عمومية للإنترنت
    ويلجأ عدد كبير من طلاب المعاهد والجامعات الي مراكز انترنت عمومية PubliNet حيث يدفعون دولارين مقابل ثلاث ساعات من الاتصالات علي الشبكة، بعدما صار الآباء يرفضون دفع فاتورة الاستهلاك الباهظة. وقال الشاب فاروق جبير: في البيت لا أهتم بالوقت كثيراً فأنساق الي اللعب ويطول التجوال في شبكة الانترنت، اما في المراكز العمومية فأنا مضطر للبحث عن ضالتي بسرعة لأن الإطالة تعني ان الفاتورة ستكون باهظة . وقدّر مسؤول في وزارة الاتصالات عدد المراكز العمومية للانترنت بـ239 مركزاً في العاصمة والمحافظات الداخلية. وأوضح انها تخضع لكراس شروط صارم خوفاً من حصول تجاوزات من دون ان يشرح المقصود من هذه العبارة (…).وتتوزع اشتراكات المراكز العمومية بين الشركات الرئيسة الثلاث وهي غلوبل نت و بلانت وهكسابايت . إلا ان كثيراً من مستخدمي شبكة الانترنت في تونس لا يمرون عبر هذه الشركات، لأنهم يعملون في القطاع العام ويعتمدون علي سبعة من موزعي خدمات الانترنت الحكوميين.

    تونس والتكنولوجيا

    تونس بلد عربي مساحته 461 ألف كيلومتر مربع وعدد سكانه نحو عشرة ملايين نسمة، نال استقلاله عن فرنسا في العام 6591.
    تشكل الفئة العمرية من 51 الي 46 سنة نحو 56 في المئة من السكان، تتوزع مناصفة بين الذكور والإناث.
    تصل نسبة الأمية الي 33 في المئة، وهي اكثر ارتفاعاً بين الذكور.
    يبلغ مجمل الناتج القومي الخام نحو 36 بليون دولار، مع نمو سنوي نسبته 5 في المئة. ويصل الدين الخارجي الي 31 بليون دولار.
    في العام 8991، وصل عدد خطوط الهواتف العادية الي 066 ألف خط، والخلوية الي خمسين ألفاً.
    رمز تونس، كبلد، علي الإنترنت هو tn.
    في العام 0002، وصلت نسبة خطوط الهواتف العادية الي 09 خطاً لكل ألف نسمة، والخلوية الي 6 خطوط لكل ألف من السكان.
    تنفق تونس، 0،3 في المئة من دخلها القومي علي البحث العلمي.
    تصل نسبة الكوادر العلمية المؤهلة تأهيلاً عالياً الي 521 كادراً لكل مئة ألف من السكان.
    وصل الي جيوب كل ألف تونسي دولار واحد فقط في السنة، نتيجة الابتكار في التكنولوجيا.
    تشكل الصادرات التقنية (المتوسطة والعالية) ما نسبته 7،91 في المئة من مجمل الصادرات.
    المصادر:
    1- موقع وكالة الاستخبارات الأميركية علي الإنترنت.
    2- تقرير التنمية البشرية عام 1002
    .

    (نقلا عن صحيفة الحياة ليوم 28 جانفي 2002)

     
    Liste publiée grâce à l’aide excquise de l’association :
    Freedoms Friends  FrihetsVنnner Fِreningen  Box 62 127 22 Skنrholmen  Sweden
    Tel/:(46) 8- 4648308    

    Fax:(46) 8 464 83 21

       e-mail: fvf@swipnet.se

     



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