11 janvier 2007

 

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2425 du 11.01.2007

 archives : www.tunisnews.net


 

Luiza Toscane: Quid de Mohammed Amine Jaziri ??L’inquiétude des siens redouble depuis sa disparition  Info Tunisie: « Le Jihad en Tunisie » : Précisions de source officielle à Tunis  AP: Tunisie: les « salafistes » sont venus d’Algérie, selon la presse  Le Figaro: La Tunisie aux prises avec al-Qaida  Abdel Wahab Hani: La source « autorisée » anonyme mise à nue.. La vérité triophe.. La liberté vainquera..  Abdel Wahab Hani: La valse des remaniements commence.. timidement..  Zitouni Mustpha: Autopsie d’un mensonge d’Etat  Tunisie, Réveille-toi: Citoyen : la soumission et la décadence  Tunisie, Réveille-toi: Les échos du Palais, l’autre Palais  Réalités: La Tunisie menacée, une nouvelle fois, par le terrorisme  Réalités: Le mutisme gênant des autorités  AFP: Mauritanie: 3 membres présumés du GSPC arrêtés avant le passage du Dakar  La revue Tawǎsul Très prochainement aux kiosques  Le Temps : De plus en plus d’élèves quittent le public pour le privé


Quid de Mohammed Amine Jaziri ?? L’inquiétude des siens redouble depuis sa disparition (*)

Mohammed Amine Jaziri, un étudiant licencié en droit demeurant à Sidi Bouzid, âgé de 27 ans, marié, a disparu depuis le 24 décembre 2006. Ce jour-là, il a reçu un message venant du portable d’un ami à lui, le suppliant de « venir à l’hôpital ». Il est parti en voiture vers l’hôpital et depuis, nul ne l’a revu, de même que personne n’a retrouvé son véhicule, une Citroën Berlingo immatriculée : 2666 Tunis 114. Les siens apprendront par la suite que l’ami en question était déjà arrêté, donc entre les mains de la police, lorsque le fameux message a été envoyé et déduit que Mohammed Amine Jaziri serait bien tombé dans un traquenard. Sa famille a cherché à savoir ce qui lui était arrivé. La police de Sidi Bouzid a, en même temps, nié le détenir, ne rien savoir de son devenir et dit qu’il était « accusé »… sans toutefois donner une quelconque autre information. Sachant que le délai de garde à vue de six jours maximum a expiré depuis le 30 décembre 2006, les siens mettent tout en œuvre pour le retrouver, craignant pour son intégrité physique, d’autant que Mohammed Amine Jaziri est sujet à des crises d’asthme, et redoutant des mauvais traitements. Sa famille exige la vérité, toute la vérité. (*) La disparition de M. A. Jaziri a été évoquée dans un communiqué du CNLT du 4 janvier 2007 Luiza Toscane 10 janvier 2007

 

« Le Jihad en Tunisie » : Précisions de source officielle à Tunis

 

Certains organes de presse ont reproduit un communiqué émanant d’une soi-disant « Jeunesse pour l’unicité et le Jihad en Tunisie », au sujet des dangereux criminels récemment neutralisés par les Forces de l’ordre.

 

Il s’est avéré, après enquête, que ce groupe n’a pas d’existence réelle, et que le prétendu communiqué n’est en réalité qu’un texte rédigé et diffusé sur Internet et dans certains organes de presse par deux individus résidant en Tunisie.

 

Ces deux individus ont été identifiés et arrêtés par les autorités, et ont reconnu avoir rédigé et diffusé ce texte en guise de mauvaise plaisanterie, et dans le but de manipuler et d’induire en erreur les organes de presse et l’opinion publique.

 

Les autorités tunisiennes s’étonnent de l’empressement de certains médias à publier un communiqué d’une entité inexistante, sans aucune vérification, comme le requièrent les exigences professionnelles.

 

Il est évident qu’un tel empressement ne sert point la crédibilité des médias, et porte atteinte au droit du public à une information correcte et précise. Pire, l’inattention face aux usages abusifs et délictuels des nouvelles technologies de l’information et des mass-médias est de nature à contribuer à la propagation d’idées extrémistes incitant à la violence et au terrorisme.

 

(Source : www.infotunisie.com (officiel), le 11 Janvier 2007)


Tunisie: les « salafistes » sont venus d’Algérie, selon la presse

 

Associated Press, le 11.01.2007 à 17h23

 

Le groupe armé mis récemment hors d’état de nuire par les forces de sécurité tunisiennes après des affrontements acharnés sans précédent, s’est infiltré en Tunisie à travers les frontières algériennes, rapporte jeudi le quotidien « Achourouk ».

 

« Tous les éléments du groupe se sont infiltrés par petits groupes à travers la frontière algérienne », longue de plus de 1.000 kilomètres, assure-t-il.

 

Les accrochages se sont soldés par 12 morts et 15 arrestations, d’après le dernier bilan officiel qui ne précise pas cependant s’il y a eu des victimes du côté des forces de sécurité ni leur nombre, à l’exception de deux blessés atteints lors de la première fusillade du 23 décembre dernier.

 

Selon le journal, les membres du groupe étaient « étroitement surveillés par les services de sécurité qui planifiaient de les cerner pour les maîtriser une fois regroupés ».

 

Se référant à « des sources bien informées », ce quotidien privé, proche du pouvoir, confirme que le groupe dont les membres sont qualifiés par les autorités de « dangereux criminels » est lié à la mouvance salafiste qui s’active et opère sous différentes appellations dont le Groupe salafiste pour le combat et la prédication (GSPC) algérien et le Groupe islamique combattant (GIC) marocain.

 

La même version est relayée par l’hebdomadaire indépendant « Akhbar Al Joumhouria » qui fait état de la présence dans le groupe d’un Mauritanien. Celui-ci dont l’identité n’est pas révélée semble avoir trouvé la mort alors qu’il accompagnait le numéro deux du groupe Rabiâ Bacha, originaire de la ville de Soliman, située à moins de 40km de Tunis, théâtre d’intenses affrontements le 3 janvier.

 

« De tels groupes que d’aucuns considèrent comme étant le bras de l’organisation Al-Qaïda (d’Oussama ben Laden) s’activent dans la région du Maghreb arabe et s’emploie à recruter des jeunes et à les entraîner pour perpétrer des opérations terroristes dans leurs pays d’origine pour les déstabiliser et y semer l’insécurité », ajoute « Achourouk ».

 

« Le plan visait à les capturer vivants pour enquêter avec eux et dévoiler leurs desseins », ajoute-t-il.

 

Selon « Akhbar Al Joumhouria », ils comptaient s’en prendre à des installations économiques et touristiques.

 

« Achourouk » attribue par ailleurs l’intensité des échanges de tirs à la possession par ce groupe d’armes automatiques, des lance-roquettes de type RPJ et de mitrailleuses qui seraient des kalachnikov, notant que les membres du groupe portaient des gilets pare-balles.

 

Le journal avance que l’enquête menée avec les éléments arrêtés est « à un stade très avancé ».

 

L’Associated Press a appris que des précisions et des informations détaillées seront dévoilées vendredi par les autorités sur cette affaire.

 

Associated Press

 

La Tunisie aux prises avec al-Qaida

De notre envoyée spéciale à Tunis ARIELLE THEDREL
Les autorités tentent de minimiser les récents affrontements entre plusieurs centaines de militaires et un groupe de terroristes dirigé par un ancien d’Afghanistan. Le 3 janvier, traqués par les forces de l’ordre, les terroristes, qui prévoyaient de s’attaquer aux ambassades américaines et britanniques ainsi qu’au centre commercial Carrefour, trouvent refuge dans cette villa en construction à l’entrée de Soliman. Douze d’entre eux seront tués et quinze arrêtés. Belaid/AFP QUADRILLÉE par des policiers en civil, Soliman semble frappée d’amnésie. Dix jours après les mystérieux affrontements qui ont opposé un groupe armé à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de policiers, gendarmes et militaires, les habitants de cette petite ville ordinaire, située à une trentaine de kilomètres au sud de Tunis, restent obstinément muets. Dans le quartier résidentiel du 1er-Juin – une succession de pavillons noyés dans les citronniers et les orangers -, seuls des impacts de balles sur la façade d’une élégante villa blanche aux volets clos détonnent. C’est ici que, dans la nuit du 2 au 3 janvier, s’est achevée une incroyable course-poursuite qui a plongé les Tunisiens en état de choc. Le black-out des autorités demeure jusqu’ici total, mais les fuites, qui se multiplient, ne laissent aucun doute. L’ombre d’al-Qaida plane sur la douce et paisible Tunisie. Les « trafiquants de drogue », présentés ensuite comme de « dangereux criminels », étaient en réalité des djihadistes. D’abord, les faits. Une traque qui va durer treize jours sur un périmètre d’une quinzaine de kilomètres carrés, aux portes de la capitale. Voici le film des événements tels qu’ils ont été relatés au Figaro par une source proche des milieux gouvernementaux. Tout commence le samedi 23 décembre vers 18 h 30, à l’entrée de Borj el-Sedria, une localité plus ou moins touristique, située entre Tunis et Hammamet. Les occupants d’une voiture de location refusent de se plier à un contrôle de la garde nationale (gendarmerie), qui se met à la poursuite du véhicule. Les fuyards se réfugient quelques kilomètres plus loin dans une maison de la localité de Bir el-Bey. Ils y retrouvent des compagnons armés. Premier échange de tirs. Bilan : deux blessés parmi les gendarmes, un mort parmi le groupe armé. Le chef de la bande, un certain Lassad Sassi, est lui aussi gravement blessé. Il va succomber quelques jours plus tard, malgré deux interventions chirurgicales. Un impressionnant stock d’armes Les autres éléments du groupe armé parviennent à s’enfuir. Ils se replient dans le massif boisé environnant du Djebel Resas (la montagne de plomb). Entre-temps, la police découvre dans la maison abandonnée une trentaine de matelas, des provisions en abondance et un impressionnant stock d’armes : kalachnikovs, pistolets, explosifs. « De quoi provoquer un bain de sang », affirme cette source informée. Appelées en renforts, des troupes d’élite et des forces armées, appuyées par des hélicoptères, commencent à ratisser la zone. Dans la nuit du 3 janvier, le groupe parvient à se glisser entre les mailles du filet pour gagner le bourg voisin de Soliman. Le lieutenant de Sassi, Rabia Bacha, est originaire de cette localité. Accompagné d’un de ses compagnons, Bacha se rend vers 4 heures du matin dans le quartier du 1er-Juin, où habitent ses parents. Son père, un enseignant à la retraite, est souffrant. Le reste de la bande attend les deux hommes un kilomètre plus loin, dans une maison en construction isolée à l’entrée de la ville. Alors que Bacha s’apprête à pénétrer chez lui, des policiers, planqués dans la maison d’en face, ouvrent le feu. L’échange de tirs va durer deux heures. Bacha et son compagnon sont abattus. Les forces de sécurité lancent ensuite un ultime assaut contre le reste du groupe. Bilan officiel : douze morts et quinze arrestations. Ce groupe armé est composé d’une trentaine de jeunes âgés de 18 à 25 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête en cours, tous sont de nationalité tunisienne, à l’exception d’un ressortissant mauritanien. Leur « émir », Lassad Sassi, 35 ans, était un ancien officier de la garde nationale. Il a démissionné il y a dix ans pour partir en Afghanistan. Il aurait peut-être également combattu en Tchétchénie. Des séjours dans les maquis algériens du GSPC Rabia Bacha, son lieutenant, âgé de 22 ans, était issu de la classe moyenne. Après avoir obtenu son bac, il a étudié dans un lycée agricole de Sidi Bouzid (260 km au sud-ouest de Tunis). C’est dans cette localité qu’il aurait été « recruté ». Bacha a effectué plusieurs séjours dans les maquis algériens du GSPC. Le groupe était implanté depuis déjà plusieurs semaines, voire plusieurs mois, dans le petit massif montagneux qui surplombe les agglomérations d’Hamman-Lif, Hamman-Chatt et Soliman. La maison de Bir el-Bey, où s’est déroulé le premier accrochage, leur servait de QG. Le groupe l’avait louée il y a deux mois. Il y préparait plusieurs attentats pour le 31 décembre. Parmi les sites visés figuraient, selon des informations non confirmées, les ambassades britannique et américaine, des centres commerciaux à Tunis – celui notamment de Carrefour -, de grands hôtels de la capitale et du cap Bon. « Nous avons frôlé la catastrophe », a reconnu en privé un haut responsable gouvernemental. Le matériel retrouvé suggère que ces terroristes envisageaient une opération kamikaze. Leur puissance de feu, le professionnalisme des leaders du groupe, leur détermination ont surpris les forces de sécurité. La source citée précédemment confirme leur affiliation à la nébuleuse al-Qaida. Bien des zones d’ombre subsistent. Comment, dans un État aussi « sécurisé » que l’est la Tunisie, ont-ils pu circuler aussi longtemps impunément, qui plus est aux portes de la capitale et à proximité d’une zone touristique sous haute surveillance ? Comment ont-ils fait entrer les armes en Tunisie, par la frontière algérienne, à bord de conteneurs destinés au marché parallèle ? Et quelle est la véritable ampleur de ce réseau terroriste ? À en croire la même source, les services de sécurité n’excluent pas l’existence de cellules dormantes. Le dispositif policier mis en place tout autour du cap Bon a été allégé au début de la semaine, mais de nombreux barrages ont été maintenus sur les routes qui mènent de Tunis à Hammamet. Depuis dix jours, la police a procédé à des dizaines d’arrestations dans tout le pays. Une organisation jusqu’ici inconnue, le « Groupe pour l’unification de la Guerre sainte », a publié lundi un communiqué sur un site Internet. Elle se solidarise avec le groupe armé appréhendé et dénonce la campagne « scandaleuse » du gouvernement tunisien contre le port du voile. Ce communiqué n’a pas été authentifié.

Les limites de la politique sécuritaire de Ben Ali

Pour le régime de Zine­ el-Abidine Ben Ali, qui se vantait d’avoir éradiqué les démons du fondamentalisme, les événements de la semaine passée sonnent comme un camouflet. En 1990, ébranlé par le succès électoral du mouvement islamiste Ennahdha aux législatives de 1989, le président tunisien avait pris le parti d’éliminer cette organisation de la scène politique. À l’époque, il avait procédé à une vague massive d’arrestations. Dans la foulée, le régime avait mis au pas l’opposition démocratique et réduit la liberté d’expression à sa portion congrue. Une dérive autoritaire que la France et les États-Unis lui ont pardonnée, au nom de la lutte contre le terrorisme. Ennahdha a été décapité. Bon nombre de ses dirigeants ont croupi des années en prison ou ont choisi l’exil, mais l’idéologie islamiste conserve de nombreux sympathisants. Une partie de l’opposition tunisienne préconise, aujourd’hui, de réintégrer les islamistes modérés dans le champ politique, pour encadrer une base susceptible de se laisser séduire par un courant radical qui ne se reconnaît pas dans les dirigeants d’Ennahdha qu’ils accusent d’apostasie. Les Américains encourageraient un tel processus. Quelque 350 prisonniers politiques, en majorité islamistes, ont été libérés l’an dernier, mais l’opposition démocratique craint que la découverte d’un réseau terroriste n’entraîne un nouveau durcissement du régime. A.T

D’Algérie, les terroristes essaiment dans le Maghreb

Avec ses voisins, la Tunisie, si proche de l’Europe, est une base arrière idéale pour les djihadistes. Le GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), rallié officiellement depuis le 11 septembre 2006 à al-Qaida, aurait reçu pour mission de fédérer les groupes islamistes des pays du Maghreb. Telle est l’hypothèse des renseignements espagnols et marocains. Affaibli par les coups de boutoir de l’armée algérienne, le GSPC se serait ainsi trouvé un nouveau fonds de commerce : former des professionnels du djihad chargés, selon l’idéologue d’al-Qaida, Ayman al-Zawahari, d’enfoncer « un os dans la gorge des croisés américains et français ». Dans un communiqué publié cette semaine, le GSPC a de nouveau appelé à des attentats contre les intérêts français. L’attentat revendiqué à la mi-décembre par le GSPC contre une filiale d’Halliburton à Bouchaoui (15 kilomètres d’Alger) a confirmé le changement de stratégie de ce groupe concentré jusqu’ici sur le djihad local. Depuis plusieurs années, les étrangers n’avaient plus été ciblés par le terrorisme en Algérie. Selon des experts, le lieu de l’attentat – un quartier hautement sécurisé – et le mode opératoire, qui supposait des moyens militaires performants, suggèrent que le GSPC a retrouvé une partie de sa force de frappe. Régime « mécréant » Cette « internationalisation » du GSPC a été médiatisée par le groupe lui-même, dans une vidéo montrant des combattants algériens, marocains, tunisiens, libyens et mauritaniens fraterniser sous la bannière d’al-Qaida. Le projet d’al-Qaida de s’implanter dans les pays du Maghreb s’expliquerait par la proximité géographique d’une Europe qui abrite d’importantes communautés nord-africaines, et par la présence dans les pays du Maghreb de cibles économiques occidentales cruciales, qu’il s’agisse du pétrole (Algérie, Libye) ou du tourisme (Maroc, Tunisie). La Tunisie accueille chaque année cinq millions de visiteurs. L’organisation d’Oussama Ben Laden trouve aussi au Maghreb un terrain de prédilection pour le prosélytisme. En Algérie, au Maroc, en Tunisie, le clivage ne cesse de s’approfondir entre des régimes perçus comme corrompus et « vendus » aux intérêts occidentaux et des populations de plus en plus « remontées » contre la politique menée au Proche et au Moyen-Orient par les Américains et leurs alliés européens. Selon l’institut Stratfor, plus de 400 Nord-Africains ont suivi une formation dans des camps d’al-Qaida en Afghanistan, au Pakistan ou ailleurs. En 2005, le Center for strategic and international Studies estimait que 600 Algériens combattaient en Irak, soit 20 % du nombre total des djihadistes étrangers. Un «tsunami» fondamentaliste Relativement épargné jusqu’ici par le terrorisme (exception faite de l’attentat de Djerba en avril 2002), le régime « mécréant » de Tunis constitue une cible idéale pour les islamistes radicaux. C’est le seul pays musulman à avoir interdit le port du hijab, où les prêches des imams sont soumis à la censure, et où les kouttab (écoles coraniques) sont intégrées au système éducatif. Enfin les femmes y bénéficient d’un statut libéral sans équivalent dans le monde arabe. Les autorités tunisiennes se flattent d’avoir maintenu le pouvoir d’achat en luttant contre la grande pauvreté, mais les atteintes aux libertés civiques et l’absence de perspectives politiques et sociales constituent un terreau fertile pour l’extrémisme. On s’explique mieux le profil du réseau terroriste appréhendé le 3 janvier lorsque l’on sait que les jeunes diplômés représentent 40 % des chômeurs. À en croire Stratfor, les services de renseignements des pays du Maghreb redoutent un « tsunami » fondamentaliste dans un proche avenir. Leur collaboration s’est renforcée ces dernières années. Ils bénéficient de l’appui logistique des États-Unis. Cette coopération a permis l’arrestation de dizaines d’apprentis djihadistes tunisiens partis s’entraîner dans les maquis du GSPC. Ce sont les services égyptiens qui auraient alerté leurs homologues tunisiens de la présence du réseau démantelé la semaine dernière. A.T (Source: “Le Figaro” (France), le 11 janvier 2007) Lien : http://www.lefigaro.fr/international/20070111.FIG000000174_la_tunisie_aux_prises_avec_al_qaida.html


 

 « Nous voulons la vérité »

 

La source « autorisée » anonyme mise à nue.. La vérité triophe.. La liberté vainquera..

 

Abdel Wahab Hani

 

 

Après l’échec de la tentative de manipulation de l’opinion, la fameuse et courageuse source anonyme du Ministère de l’Intérieur tunisien, citée par l’agence officielle Tunisie Afrique Presse, dénonce le prétendu communiqué de revendication des affrontements de Hammam-Lif / Soliman que personne n’a pris au sérieux au passage.

 

Et comme d’habitude la source anonyme annonce que ses services ont arrêté les auteurs anonymes qui seraient des plaisantins! qui de plus voulaient abuser et désinformer l’opinion!!

 

Mais la source anonyme du Ministère de l’Intérieur nous s’étonne, pour mieux cacher les intentions primaires du vrai auteur anonyme de cette plaisanterie, que certains médias se sont précipités en diffusant ce communiqué, sans se soucier des normes et de l’éthique du métier, tout en précisant que cette façon de faire ne peut pas servir la fiabilité du travail journalistique! ni le droit de l’opinion publique à une information juste et précise!!

 

Mais qui, en Tunisie, est capable et coupable de telles plaisanteries, de désinformation, de non fiablité de ses informations et d’atteintes graves au droit à l’Information, si ce n’est la source toujours anonyme qui se dit au Ministère de l’Intérieur et ses antennes dans les journaux, les radios, les télés, le net, les cafés.. sur le plan national et international..

 

Dès les premières minutes de sa diffusion, ce fumeux communiqué était pris par les acteurs de la vie politique tunisien et les journalistes intègres qui se respectent (dans l’opposition comme au sein même du pouvoir) comme une plaisanterie très lourde et une tentative de manipulation de l’opinion. Plusieurs indices allaient dans ce sens, ce qui explique le peu d’enthousiasme des grands médias à le prendre au sérieux.

 

Reprenons le fil info: Un journal proche du Ministère de l’Intérieur et de sa source anonyme lance à grand renfort de faux détails la thèse d’uns bande de trafiquant de drogue. Personne ne croit à ce racontard. Un 2e journal proche du même ministère et de sa même source anonyme évoque à mots voilés la thèse partagée par le tout Tunis, à savoir la thèse du salafisme jihadiste terroriste. Puis le mutisme, le premier journal discrédité, le second pas trop crédible non plus, des journaux plus indépendants ont alors été fournis en une photo orpheline et sont autorisés à aller sur les lieux.

 

La classe politique dans son ensemble fait preuve de responsabilité et de sérénité tout en pointant avec pugnacité l’absence des libertés et la défaillance de l’Information. Des voix s’élèvent, au sein même des sphères de l’Etat et des cercles qui lui sont acquis pour exiger la vérité, avec le titre ô combien courageux d’un certain Moncef Ben M’rad, directeur de Akhbar Al-Jomhouriyya (Les Nouvelles de la République):

 

« Nous voulons la vérité sur ce qui s’est passé à Hammam-Lif »!

 

Ce Hammam-Lifois de naissance, ancien prétendant au siège de maire de la ville romaine ancienne résidence estivale des beys de Tunis, fils du célèbre  Uléma le Cheikh Ben M’rad et frère de la militante Bchira Ben M’rad, compagnon de la Libération et fondatrice de la très populaire « Union islamique tunisienne de la femme », sous le règne des Beys et sous occupation française, ose prendre sa plume et dénoncer les dérives et exiger des comptes, malgré son légalisme et sa mollesse envers le caractère liberticide du régime.

 

On se rappelle son Edito pour la Transparence et contre la népotisme, en marge de l’affaire de la concession Isuzi bloquée par les membres de la belle famille de Ben Ali: « La confiance est le moteur de l’Economie, elle n’y est plus. Les opérateurs économiques ont besoin de cette confiance et de se sentir protégés par la Loi. J’interpelle personnellement le Premier Ministre pour que sérénité soit rétablie », son journal a été saisi.

 

C’est dans ce contexte que des sources anonymes, très probablement proches de la source anonyme, qui se dit au Ministère de l’Intérieur, ont joué aux malins désinformateurs, mais le jeu n’a pas pris..

 

On se rappelle un fumeux communiqué d’un prétendu groupe tunisien il y a quelques mois, véhiculé à l’époque par une dépêche de l’AFP. L’auteur responsable d’un des bureaux de l’agence dans une capitale du golfe n’est autre qu’un journaleux proche du Ministre de la Propagande en personne. D’ailleurs, personne n’a trouvé trace de ce communiqué qui serait diffusé en arabe sur le net et personne ne parle aujourd’hui de ce fumeux communiqué ni de cette malheureuse dépêche, y compris son propre auteur.. La source ‘autorisée’ et anonyme ne le lui a pas autorisé..

 

Parce que les désinformateurs et les sources ‘officielles’ et ‘autorisées’ anonymes ne peuvent pas voir plus loin que leur nez qui grandit de mensonges jour après jour, mais qui leur bloque la vue et tous les sens de la vie.

 

Parce que la vérité et triomphera. Parce que la liberté triomphera.

 

Le combat du Ministre de la Propagande (Abdallah), du Ministre Baas DirCab (Ouderni), du Ministre d’Etat Ministre de rien (Ben Dhia), de l’ancien Secrétaire d’Etat à la répression (Ganzoui) des Sénateurs et Ambassadeurs Baasiste et Khogiste (adeptes d’Enver Khodja), du colonel Obbitha (Surnom du Saint-Cyrien mythomane colonel de sécurité militaire qui rode à plein temps sur le net tunisien avec des dizaines de pseudonymes et des personnages inventés de toute pièce) et de toute la machinerie de désinformation est un combat d’arrière-garde. Ils appartiennent désormais au passé, à cette triste page noire de notre histoire moderne, millénaire de peuple épris de vérité et de liberté.

 

On ne peut, en ces moments d’épreuve, que rendre hommage aux valeureux agents de l’ordre qui ont défendu la patrie à leur corps défendant, sans aucune préparation au danger et sans que l’Etat ne leur rende hommage, faute grave du Baas arabe qui conseille la présidence, parce que son idéologie ne croit pas à la défense de la patrie, mais à la défense du régime.

 

On ne peut, en ces moments de la rareté de l’information, que rendre hommage aux valeureux journalistes: Slaheedine Jourchi, Salah Atiya, Asma Atrous, Rachid Khéchana, Bassam Bounenni, Noureddine Aouididi, Lotfi Hajji, Ridha Kéfi et à toutes celles et ceux qui se sont battus pour exercer leur métier d’INFORMER et surtout au doyen Moncef Ben M’rad malgré son égarement originel aux cotés de la dictature. « Nous voulons la vérité » sonnera le glas de la dictature et sera, désormais, le mot d’ordre à venir en Tunisie, dans ce pays qui s’apprête, volontiers ou contrait par les règles de la biologie, à vivre sa transition démocratique et son accès à la modernité politique, clef du décollage de la Nation.

 

On ne peut que rendre hommage aux journalistes ami(e)s de la Tunisie, les vrai(e)s ami(e)s et pas celles et ceux enrôlé(e)s par le Ministre de la propagande moyennant largesses et autres avantages aux frais de l’Etat. Merci à José Garçon, Thierry Auberlé, Baudoin Loos et à plein d’autres qui ont permis aux tunisiens d’être informé sur ce qui se passe chez eux. Merci surtout à Arielle Thédrel, du Figaro, seule journaliste d’un grand média étranger à se rendre sur place et qui a pu, tout en révélant les faits, forte de son expérience avec la chute des régimes despotiques de l’Est soviétique, apporter les clefs d’analyse internes (absence de liberté et montée des facteurs de désespoir) et externes pour mieux comprendre ce qui s’est passé. Le regard externe est souvent d’une grande utilité lorsqu’on est trop collé à sa propre réalité.

 

On ne peut que rendre hommage au travail très difficile de la LTDH, du CNLT, de l’ALT, de l’AISPP pour que le lutte contre le terrorisme ne se fasse pas en dépit mais dans le respect du droit.

 

On ne peut que rendre hommage au sang froid de l’opposition tunisienne dans son ensemble, qui a fait preuve de sérénité et de responsabilité. Merci à la jeune et rayonnante dirigeante du PDP, Maya Jribi, à Mohamed Goumani, à Abdelmajid Msellemi et à Moncef Marzouki qui est resté le même dissident combatif mais qui a retrouvé sérénité et sens de la mesure sur Télé 24, après que les tentatives de le manipuler par la ‘source autorisée anonyme’ aient échoué et que les grands médias panarabes ont fait preuve de professionnalisme et de sérieux apoliticien.

 

Il est temps, d’ailleurs, que cette ‘source autorisée anonyme’ démissionne, personne ne le saura, vu son caractère invisible, pour que les tunisiens, gouvernants et gouvernés, retrouvent sérénité et respect. Cette ‘source…’ n’est que source de désinformations, de manipulations et de dangers.

 

Mais la vérité triompphera, la liberté vaincra, tout cela ne sera qu’un mauvais souvenir, qui servira certainement, « sachant utiliser cet événement pour avancer », comme l’a joliment dit la journaliste-écrivain Amal Moussa. Ce douloureux épisode servira à nous prémunir du despotisme, de la dictature, la mère de tous les dangers..

 

Tunisiennes et tunisiens: Plus jamais ça!

 

Abdel Wahab Hani

Jouy en Josas, le 11 janvier 2007

 

 

P.S: Ci-joint la dépèche en arabe du site officile Tunisieinfo.com « AkhbarTounis »

 

11-01-2007

 

حول ما يسمى بشباب التوحيد والجهاد بتونس

توضيحات من مصدر رسمي في تونس

 

تداولت بعض وسائل الإعلام بيانا صادرا عما يسمى ب « شباب التوحيد والجهاد بتونس » بخصوص المجموعة الإجرامية الخطيرة التي تصدت لها قوات الأمن مؤخرا.

وقد تبين بعد البحث والتحري أنه لا وجود للتنظيم المزعوم وان هذا البيان تمت صياغته وبثه على شبكة الانترنات وعلى بعض وسائل الإعلام من قبل شخصين مقيمين في تونس وقد تم الكشف عن هويتهما وإيقافهما من قبل السلطات التونسية حيث اعترفا أنهما توليا صياغة وبث نص البيان المذكور من باب الدعابة غير المسؤولة والسمجة ومغالطة وسائل الإعلام والرأي العام.

وتستغرب السلطات التونسية تسرع بعض وسائل الإعلام في نشر وبث هذا البيان المنسوب لتنظيم وهمي دون تحر أو تثبت مثلما تستدعيه الضوابط المهنية المتعارف عليها.

ومن البديهي أن التسرع في بث مثل هذه البيانات لا يخدم مصداقية العمل الصحفي أو حق الرأي العام في المعلومة الصحيحة والدقيقة كما أن عدم الانتباه للاستعمالات الخاطئة والإجرامية لوسائل الاتصال الحديثة ووسائل الإعلام من شأنه أن يساهم بلا شك في الترويج للأفكار المتطرفة التي تحث على العنف والإرهاب.


La valse des remaniements commence.. timidement..

 

Après les sanglants affrontements de Hammam-Lif / Soliman des dernières semaines, les premières nominations rendues publiques touchent le secteur de l’Information. Depuis des jours, la cadence des remaniements a touché de hauts gradés des services de sécurité intérieur et des douanes, selon des sources avisées.

 

Après un long mutisme et après que les grands journaux internationaux ont couvert les événements, avec le point culminant du Dossier spécial du Figaro ce matin, le gouvernement du général Ben Ali semble décider, en fin, à communiquer.

 

Les deux nominations d’aujourd’hui semblent être adressées en direction de l’étranger, plus qu’en vers l’ensemble de la classe politique (pro et anti Ben Ali confondus) et de l’opinion publique nationale. Le CAPJC est en effet une vitrine extérieure du pays et l’on voit mal la Tunisie se targuer de former les journalistes et les communicateurs du Continent alors que ses propres journalistes ont été laissé dans l’ignorance quasi-totale par rapport aux récents événements. RTCI est quant elle destinée à être la voix du pays à l’étranger.

 

Espérant que ces deux nouveaux directeurs seront à la hauteur de l’indispensable démocratisation du secteur de l’Information en Tunisie.

 

Outre ces deux nominations quasi-inévitables et imposées par le contexte, la valse commence à Tunis et le jeux des chaises musicales fait peur à plus d’un responsable des services de désinformation, de propagande et de sécurité.

 

Cette annonce, timide, n’est en rien, en l’état actuel des choses, une volonté réelle de transition démocratique. Parce que tout simplement les principaux responsables de la faille du système del ‘Information sont là:

 

-Le Ministre de la Propagande en charge des Affaires étranges Abdelwahab Abdallah et ses portes paroles et serviteurs dans les différents médias nationaux et étrangers.

 

-Le Ministre Directeur du Cabinet (DirCab) de la Présidence, intermédiaire entre le Palais et le pays y compris le gouvernement, ce farouche militant Baas arabe aux penchants plutôt staliniens que démocrates a réussi à placer ses fils spirituels à des postes clefs et très sensibles, dont la nomination d’un repris de droit commun au poste très sensible d’Ambassadeur dans un pays arabe frère exposé à tous les dangers. Ce manitou discret de la dictature dirige l’information depuis le Palais de Carthage, transformé en bunker personnel, tant le couple présidentiel, gravement malade, Monsieur comme Madame, navigue entre les Palais ‘privés’ de Sidi Bou Said et de Hammamet;

 

-Le Ministre d’Etat Ministre Conseiller principal de la Présidence, plus ancien Ministre de la planète et symbole à lui seul de la sclérose du système politique tunisien;

 

– Mais surtout les rumeurs les plus folles sur un éventuel retour aux affaires du sanguinaire Secrétaire d’Etat à la Répression, le dangereux mégalomane et tortionnaire en second Mohamed Ali Ganzoui.

 

Le jeux de chaises musicales a bien commencé à Tunis..

 

A suivre..

 

Abdel Wahab Hani

Orsay, le 11 janvier 2007

 

 

Nouvelles nominations dans le secteur de l’information et de la communication

Source: Infotunisie (officiel)

Le ministère de la Communication et des relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers a annoncé, dans un communiqué rendu public jeudi, les nominations suivantes :

– M. Mohamed Fehri Chelbi, en qualité de Directeur Général du Centre africain de perfectionnement des journalistes et des communicateurs (CAPJC)

– M. Ridha Bouguezzi, en qualité de directeur de Radio-Tunis-chaîine internationale (RTCI).

 

 11-01-2007

 

تعيينات جديدة في قطاع الإعلام والاتصال

 

جاء في بلاغ صادر اليوم عن وزارة الاتصال والعلاقات مع مجلس النواب ومجلس المستشارين انه تقرر تعيين السيدين

محمد الفهري شلبي مديرا عاما للمركز الإفريقي لتدريب الصحافيين والاتصاليين .

رضا بوقزى مديرا لإذاعة تونس الدولية.


 

Autopsie d’un mensonge d’Etat Zitouni Mustpha

Tunis le 27/12/2006

Dire que nous vivons dans un nouveau monde médiatique est un peu exagéré. En effet, malgré notre inondation par une information pléthorique et chaotique continue, plus de 400 chaînes numériques arabes et autres, et avec la gigantesque toile d’araignée du net, l’Information reste truquée et tronquée, orientée et désorientée, travestie, maquillée et vendue comme n’importe quelle marchandise, au lieu de servir et éclairer les citoyens que nous sommes.

Alors que faire pour être informé pour du vrai, comme les autres citoyens du monde ? Pour comprendre un évènement et expliquer l’information qui l’accompagne, la meilleure façon c’est de les disséquer et de les analyser froidement et profondément. Cela nous aidera à convaincre et à ouvrir d’autres horizons et d’autres réflexions.

Chez nous en Tunisie, le 3 Mars 2006, réuni autour d’un homme heureux, haut en couleur, quelques journalistes ont accepté et gobé un gros mensonge médiatique… et le lendemain le 4 Mars 2006 l’ont reproduit dans leurs journaux respectifs … « Le Parti Vert Pour le Progrès est né » [1]

Ce parti, création du ministère de l’Intérieur, a bénéficié dès le début d’une couverture médiatique de la part du ministère de la communication et des relations avec le parlement comme l’atteste le fac-similé de la déclaration de ce parti, reproduit par le journal « El Mawkef » (le 24 Mars en deuxième page). Ce document est faxé aux journaux et organes de presse, des bureaux du directeur de l’information et visé par lui-même ! Dans un communiqué de presse du 4 Mars 2006, le parti « Tunisie Verte » premier parti écologique indépendant a rappelé au ministère de l’intérieur que le parti « Tunisie Verte » a déposé une demande légale le 19 Avril 2004 pour l’obtention d’un visa et affirme que « les fondateurs du parti maintiennent leur demande de légalisation selon la Loi et la Constitution » [2].

Un journaliste tunisien, Monsieur Rachid Khechana, correspondant du journal arabe londonien « El Hayet » a dénoncé la farce et l’a qualifiée d’un Hold-up politique sans précédent sur le label vert et le parti « Tunisie Verte », le 4 Mars 2006. Et comme le ridicule ne tue plus, le responsable désigné pour les verts pour le progrès, Monsieur Khammassi en répondant à un communiqué de l’AFP, du 10 Mars 2006, qui lui annonce « la condamnation du parti des verts français » de cette farce et le soutien de « Tunisie Verte », déclare « rejeter le mépris des verts français et tout en étant indépendant, il se veut un parti d’opposition, qui privilégie l’interaction avec les organes de l’Etat et les différents pouvoirs publics pour la réalisation de ses objectifs » [3]

Dans la même dépêche, l’AFP, n’ pas oublié de nous éclairer sur les origines de Monsieur Khammassi « député, élu sur la liste du Parti libéral (PSDL) » Quant à Monsieur Jaïdi, journaliste à « La Presse » organe officiel, il a écrit le 4 Mars 2006, sérieusement ou par dérision que « c’est la première fois, en Tunisie, qu’un parti politique est dès sa fondation représenté au sein de la chambre des députés, ce qui lui accorde d’emblée, une audience nationale et l’accès au financement public ».

Mr Jaïdi a oublié de nous dire que le ministère de l’intérieur, par un coup de baguette magique dont il a le secret, a transformé ce député libéral en député vert afin de lui permettre de recevoir en toute impunité comme récompense plus de 100.000 Dinars, subvention accordée par la loi aux véritables partis d’opposition représentants le peuple tunisien.

Et pour mieux lever le voile sur ce mensonge médiatique, nous reprenons l’extrait d’un article du journal « El Wehda » (du 2 Avril 2006), de Monsieur Adel Haj Salem, qui a commenté brillamment le Hold-up politique en écrivant « la légalisation d’un parti écologique en Tunisie est un évènement attendu depuis des années, seulement ce qui nous a surpris, c’est le visa accordé à des personnes imprévues, que l’observateur politique ne leur reconnaît aucun intérêt pour l’écologie et ne sont jamais considérées pour leur militantisme dans le monde associatif et écologique…Aucun observateur avisé n’est au courant que cette personne a présenté une demande de visa. Tandis que nous savons qu’un autre groupe a présenté une demande de légalisation depuis 2 ans et que ce groupe est constitué d’éléments connus par leur appartenance à la Gauche tunisienne depuis plus de 3 décennies [4].

Le secrétaire du parti vert pour le progrès a été élu député sur la liste du parti libéral et des membres de son comité exclusif appartiennent à la mouvance libérale. Dans la même période, nous avons demandé à Monsieur Béji, secrétaire général et fondateur du parti libéral, si le député Khammassi a démissionné de son parti ou a été exclu comme il l’affirme dans le journal « El Chrourouk » le 4 Mars 2006, maître Béji nous répond « Tout ignoré de telles démarches de son député puisque selon lui, la subvention accordée à son parti est liée à cette représentativité parlementaire selon la loi ».

Mais soit, nous acceptons ce qu’a déclaré Monsieur Khammassi et que dire d’une autre déclaration officielle, celle du ministre d’Etat conseiller lors de la discussion du budget 2006, en Décembre 2005 et je cite Monsieur le ministre « aucun parti vert n’a présenté une demande de légalisation à nos jours ». C’est-à-dire Décembre 2005 ! Cette réponse a été donnée à deux questions posées par deux conseillers, Messieurs Moncef Chebbi et Ezzedine Chammari, concernant le refus du ministère de l’intérieur de légaliser la parti « Tunisie Verte ». Pourtant Monsieur Khammassi dans sa fameuse déclaration du 4 Mars 2006 à « El Chrourouk » a déclaré qu’il a déposé son dossier de légalisation le 14 Novembre 2005 » !!J’écris bien Novembre 2005.

Alors qui nous dit la vérité ? Le Ministre ou le député libéral transformé en député vert ???!!! La vérité comme le confirme l’AFP dans ses communiqués [5], le parti « Tunisie Verte » a bel et bien déposé sa demande de légalisation bien avant Mr Khammassi -s’il l’a déposée- aux services du ministère de l’Intérieur, qui a refusé de remettre le récépissé de dépôt légal. Cette information a été confirmée à l’époque par les journaux tunisiens « El Mawkef », « El Wehda », « Réalités », « Akhbar El Joumhouria » et plusieurs sites Web tunisiens : Tunis News, Réveil Tunisien, Tunezine et arabe « El Ahram » ainsi que des sites de gouvernements amis de la Tunisie [6].

Le parti « Tunisie Verte », depuis sa création, n’a pas cessé ses activités, selon la loi qui stipule que passé 4 mois après le dépôt du dossier de constitution, et suite au silence de l’administration, le parti est autorisé à avoir des activités protégées par la loi. Néanmoins et après avoir rappelé ce droit dans un communiqué et demandé son récépissé légal, comme l’exige la loi (dépêche de l’AFP du 23/07/2006), certains journaux ont commencé une campagne de calomnie contre « Tunisie Verte ». Dans le rapport de 2005 sur les libertés de la presse des membres du bureau de l’association des journalistes tunisiens (AJT) il est dit « il parait que les articles, préparés à l’avance, selon la commande, pour attaquer des organisations et les partis, s’attaquent aux partis en constitution, tel le journal « El Hadath » du 4 Août 2004 dans un article non signé s’attaque à « Tunisie Verte » et déclare que les membres constitutifs ignorent la loi et n’ont pas reçu de dépôt légal, tout en omettant de dire que le coordinateur national de « Tunisie Verte », Monsieur Abdelkader Zitouni, a déclaré au journal « Ettarik El Jadid » que le directeur des affaires politiques a refusé de le recevoir et il est resté toute une journée pour déposer la demande de légalisation du parti, le 19 Avril 2004, sans avoir reçu le récépissé de dépôt comme l’exige la loi ». Ainsi les inquiétudes, concernant le rôle du ministère de l’Intérieur se confirment et pas seulement chez les journalistes tunisiens indépendants. Une jeune écologiste tunisienne a envoyé à « Jeune Afrique » une lettre (JA N° 2280 du 19 au 25 Septembre 2004) lorsqu’elle a lu le « confidentiel » (paru au N° 2274) qui annonce le refus du ministère de l’intérieur de légaliser « Tunisie Verte ».

Et nous citons « Je serai catastrophée si le ministère de l’intérieur tunisien, refusant la création d’un parti écologiste en Tunisie « Tunisie Verte » … la création d’un parti écologiste est loin d’être un luxe ou un caprice, ça serait au contraire une très bonne décision pour pérenniser le nom de Tunisie Verdoyante . » Malheureusement, chère Hend, les apprentis sorciers, les caciques, les thuriféraires ont confirmé tes inquiétudes : ils ont volé notre « Tunisie Verte ».

Le parti « Tunisie Verte » les inquiète, car il a choisi la défense de l’écologie et aussi des Droits de l’Homme et de la Femme et a participé à toutes les activités de la société civile pour la libération des prisonniers politiques, et a fait partie de la « Coalition Démocratique » aux élections de Mai 2005 [7].

L’apport de « Tunisie Verte » en idées écologiques et politiques a été apprécié par tous ses partenaires. La grande panique des caciques s’est manifestée avec plus d’agression cette fois-ci après la déclaration de 32 partis verts européens, le 15 Octobre 2006, réunis en congrès. Ce communiqué a été largement diffusé depuis Genève. Tous les partis réunis, en présence du coordinateur national de « Tunisie Verte » ont déclaré « reconnaître le parti « Tunisie Verte » et appelle le gouvernement tunisien à autoriser sans délais la reconnaissance légale du parti « Tunisie Verte » et ont constaté que « le Hold-up, sans précédent commis contre notre partenaire présent au congrès « Tunisie Verte », est une affaire qui sera traitée directement avec les autorités supérieures en Tunisie et qui rend nécessaire l’envoi d’une délégation du parti vert européen en Tunisie dans le but d’en savoir plus sur les conditions dans lesquelles notre parti frère est obligé de travailler. »

Le 1er Novembre 2006 dans un article non signé le journal « EL CHOUROUK » calomnie le coordinateur national et notre parti « Tunisie Verte ». Et comme le dit le dicton arabe « ainsi Halima renoue avec ses vieilles habitudes » !!!

Pour répondre à cette nouvelle campagne de dénigrement, le coordinateur national a déposé plainte auprès du ministère de la justice, et a appelé à une conférence de presse le 9/12/2006 en présence du camarade Docteur Arnold Cassola, député vert italien et ancien secrétaire général du Parti vert européen, cette conférence a été interdite, malgré la demande officielle de « Tunisie Verte », et le jour de la conférence, la police a occupé en force l’immeuble où devait se tenir cette conférence et toutes les rues avoisinantes.

Le 8 Décembre 2006, les mêmes conseillers, qui ont posé la question sur le refus de la légalisation de « Tunisie Verte », Messieurs Moncef Chebbi et Ezzedine Chammari, ont rappelé devant la Chambre des conseillers, en présence de tous les membres du gouvernement, présents le premier jour de la discussion du budget 2007, au ministre d’Etat sa déclaration de 2005 et ont soulevé devant l’assemblée ses contradictions. Ils ont exigé la reconnaissance de « Tunisie Verte ».

Après la réunion, il semblerait que tous les conseillers ont été soulagés et comme si on a exorcisé à leur place « un gros mensonge ubuesque ». Un ancien premier ministre, devenu conseiller, s’est exclamé : « Dans quel pétrin on nous a mis !!!! »

Zitouni Mustpha


[1] La Presse, Essabah El Chourouk … du 4 Mars 2006

[2] Vous trouverez toutes les déclarations de « Tunisie Verte » sur le Net : Tunis News, Réveil Tunisien, Tunizine et au journal « El Mawkef » hebdomadaire du PDP.

[3] 3

[4] Notre camarade membre fondateur, feu Nourredine Kheder, a passé plus de 10 ans à Borj Erroumi

[5] Lire le communiqué de presse de l’AFP le 11 Mars 2006

[6] Consultez particulièrement : le bilan d’une année pour consolider « Tunisie Verte » (Avril 2004- Juin 2005) sur le web, Tunis News N° 2142 du 3/04/2006 archive www.tunisnews.net

[7] Déclarations de la coalition du 2 Mars 2005 (PDP,

 

(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 11 janvier 2007)

Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2428


 

Citoyen : la soumission et la décadence

Posté sur les forums internes de reveiltunisien.org

Un gouverneur escorté par la bande à Basile en direction d’une walima : gigot, raieb, assel, pain d’orge toute la bande profite des modestes denrées d’un citoyen désigné par le delegué pour faire manger la troupe du wali en sortie pour manger !! Ce jour là, j’étais sur la route avec ma voiture et je transportais des marchandises de mon travail et j’avais une livraison urgente, et quand el mawkeb du wali arrive à 500m de moi un motard fonce sur ma voiture et donne un coup de botte dans la tôle me signifiant de sortir de la route J’abdique comme un soumis et je roule sur le terre-plein pour faire passer le fils de son altesse le bey. Cela n’a pas suffit un 2eme motard me braque il m’ordonna de stopper totalement sur place et ne pas circuler jusqu’a disparition des razzias !!

Le scénario est quotidien, encore pire ce jour là à 6 heures du matin on frappe a ma porte à coups de jabarout. J’ouvre la porte à un policier et il m’ordonne de dégager ma voiture de devant chez moi sur mon propre parking. Car tenez vous bien le ministre de l’intérieur passe par la route et sur ordre du commissaire. Je vous réponds au premier cas je ne me suis pas arrêté sur instruction du motard et au 2eme cas je n’ai pas dégagé ma voiture !!

Un jour le chef est en visite dans un gouvernorat et quelle idée de bloquer toutes les routes qui mènent au fief chef lieu du gouvernorat ,et pourtant notre idole est venue en hélicoptère !! Quand vous voyez des choses pareilles dans votre pays il y a de quoi s’arracher les cheveux ou éclater de haine de mépris de révolte, alors j’ai choisi de partir loin hors de la Tunisie où il y a ce régime qui ne respecte personne et qui veut écraser tout le monde sous ses pieds sauf les privilégiés !

Comment expliquer toutes les sorties de celui qui nous commande par le baton et la police ? Un vrai calvaire pour les automobilistes et les autres citoyens refoulés des stations de bus ceux qui se levent le matin pour aller travailler ! Des tunisiens qui se lèvent le matin sur le bruit d’un hélicoptere abeille qui ronronne au dessus de leurs têtes toute la matinée. Soit disant la sécurité … quelle securité et quel bruit, les axes de circulation sont coupés et la police renforcée, des agents de harass parsemés dans les champs comme des carottes ! Plus personne ne bouge. Que se passe t il ? Tiens le chef va à l’assemblée pourquoi ? Pour demander la bénédiction des élus, pardon, des soumis designés en vue d’un autre mandat !

Sur la route x devenue aussi bvd du 7nov personne ne passe toute la journée. Je connais même des chirurgiens qui ne sont pas arrivés au rv d’opérations, des pilotes qui ont ratés leurs vols, des juges absents de procédures, des renvoyés arrivants en retard au travail et à fournir un alibi sauf le passage du chef. N’en parlons pas quand il se déplace à l’intérieur du pays, d’abord tous les bus jaunes de la snt sont confisqués aux dépends des étudiants, des fonctionnaires et de tout ce monde qui travaille à Tunis. Toute la police se déplace avec son chef, même la police de circulation et la capitale devient une foire et on s’en fout.

Tiens on me raconte qu’un wali a pleuré toute la journée et el hachia lui éponge les larmes avec un bechkir d’un citoyen et pourquoi tout ca mr le wali récent car tenez vous bien la visite du chef est réussie et il est parti content. Ce même wali avant l’arrivée du chef 3 mois à l’avance il bossait jour et nuit lui et le délégué et il a refait les toilettes de la wilya pour 7 millions, fermées à clé jusqu’au jour J de l’arrivée du chef.

Les personnels de la wilaya sont contraints de faire leurs besoins dans le oued plus bas !!!!!! A 5h du matins tout le monde est embarqué dans les bus jaunes les vieux et les malades aussi pour aller applaudir le sauveur, les magasins fermés et gare à celui qui ne se déplace pas ou ne ferme pas : il est noté par les oumdas qui rodent sur des mobylettes cadeaux des élections de 1999 et il sera réprimé ! Des gens tirés par sélection par les délégués seront les heureux à participer au discours du chef à la wilaya mais avant ils sont passés aux fouilles de la police et à poil !

Quel gâchis et quelle humiliation ! Ils sont des juges, des chefs d’entreprises, des professions libérales, des kawadas, des mesquins. Dire qu’il y a même des tribunaux fermés ce jour et les juges têtes baissées saluent leurs idole, alors que lorsqu’il s’agissait de juger un pauvre citoyen ils mettaient le turbo et la voix du tonnerre. voila la situation de la Tunisie moderne avec son lot d’évènements au quotidien dont le mal est aussi fabriqué par des gens d’un certain niveau.

(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 11 janvier 2007)

Lien:http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2429


 

Les échos du Palais, l’autre Palais.

Posté sur les forums de reveiltunisien.org

Faut-il un palais pour gouverner un pays, en Tunisie le principal palais de Carthage construit par le magnat juif tunisien cacoub, ancien vestige des beys de Tunisie, qui sont les initiateurs des palais ou règne le faste face à la misère du peuple assiégé par le despotisme et le colonialisme, englouti dans la pauvreté sous la haine et le mépris. Heureusement, il y a une fin pour tout le monde grâce à Allah, Sadok Bey a été humilié avec ces ministres profiteurs dans son propre palais à Kssar Said, il a été contraint de signer en 1881 le traité du protectorat français sur la Tunisie par la force.

Ce jour le bey pleurait, ces acolytes de ministres en sanglots, le harem est triste et en pleurs. Des milliers de soldats entouraient le palais du Bey et prêts à tirer et tuer si le Bey refusait de signer. Quelle gifle pour le dictateur-despote déchu du pouvoir en quelques heures avec les ministres dont les noms bien connus de la nomenclatura de la bourgeoisie tunisienne : voir le témoignage d’un rescapé sur la fameuse revue REALITES, revue distribuée gratuitement tellement boudée par les lecteurs par sa soumission au régime et au vivotage de zahar entre le rouge et le violet, là ou a été formé le grand lèche botte MECHRI.

Les Beys de Tunisie ont réussi à apprendre la soumission et la peur aux tunisiens, aussi elkwada c’est à dire la dénonciation d’autrui en d’autres termes la lâcheté et ettakarreb min essoulta c’est à dire faire le maximum pour être dans la sphère du bey et arriver par tous les moyens a être bien vu et camoufler la faiblesse.

Les Beys ont appris aux tunisiens la grande taille et l’immensité de ceux qui gouvernent elhakem, ce pauvre tunisien traumatisé par le harass, par la police, par le juge, par el oumda par elklifa du Bey par elkbatha : le fisc, et durant des siècles on a abouti à cette situation similaire aujourd’hui ; dont le mental du tunisien reste fragile soumis, ligoté il voit grand très grand le chef suprême qu’il divinise et lui donne toute la liberté et tout le pouvoir de le mener par le bout du nez.

C’est dans ce sens que la vie politique en Tunisie continue sur le même chemin du Bey avec plus d’allure et de modernité, plus de couleurs de portraits de fanions. Les échos du palais continuent de la même manière de telle façon à montrer que dans ce pays il n’y a que lui le chef et rien d’autres n’a de valeur même pas le pays entier.

Cette manipulation est voulue et mijotée par les lâches les infidèles et les manipulateurs petits fils de la nomenclatura des Beys de Tunisie. Les informations à la télévision tunisienne canal 7 comme quoi il y a 6 autres canaux !!! Commence par cette présentatrice choisie pour la manie des mots et à la volée le ballet est ouvert directement du palais et on insiste sur le nom ZAINN. Il a reçu, il a donné, il a conféré, télégrammes, prix, avant gardiste, conseil des ministres des plus archaïque du monde, une table en longueur, un chef qui parle avec tous les gestes, des ministres qui penchent la tête pour voler le regard, des élèves de l’école primaire avec le directeur.

La soumission qui règne, le silence de taille, la peur de dire des conneries, vaut mieux se cacher et garder le poste que de s’activer et sauter. Ils ont trouvé l’astuce de durer dans le temps. Tiens on voit tous les jours le même scénario, le premier ministre sans signification avec son cartable de l’école jadis rentrant par la porte entre deux gardes sur un paillasson, drôle de topo de tous les jours qui fait reculer la Tunisie à l’ère du temps de Moncef Bey.

Il y a cette salle, des ministres qui tournent la tête dirigée par la matière grise de Abdelaziz ben Dhia l’initiateur de 2009, et cette office politique des temps modernes avec des sommités telle Alifa Farouk cette femme qui a seulement dit « j’adore Ben Ali » et la voila au sommet avec une dizaine de responsabilités et des avantages à couper le souffle des tunisiens dont la respiration s’arrête parfois tellement ils voient des surprises dans leurs pays.

Et quand le chef n’est pas au palais, il se repose dans un autre palais. Les informations continuent a donner des échos du palais par des résumés de la semaine tout autour du palais et dans le palais équipé de tout, de la piscine , golf, tennis, salle de sport, jardins, aéroport, des centaines d’hectares et des vestiges de toute sorte, toutes les commodités et tout le faste face à la méditerranée source de fraîcheur et de fruits de mer. Des milliers de personnels au service avec des centaines de conseillers des valets, des gardes, des soldats et un budget modeste de 57 milliards, modeste d’après une majorité de députés soumis, à comparer avec 2 ministères confondus qui ont 19 milliards de budget !!

Où va t-on avec le bendir quotidien d’une catégorie de tunisiens qui ont trouvé la faille, pour arriver il faut vendre la peau de l’ours, jeter les principes, porter un pin’s avec un sept ou la photo du chef, une tenue violette ou rouge et surtout répéter le maximum « le changement », l’action de Ben Ali qui a fait ça et ça et nous sommes avec lui et il n’y a que lui ….

Du palais les informations passent en Palestine ou en Irak comme quoi il n’y rien d’autre en Tunisie. Le pays délaissé oublié marginalisé, des ministres sans âmes et sans envergures et sans projets font le va et vient au palais la tête baissée et les dossiers vides sans avis, sans declarations sans rien.

On a compris de quoi il s’agit. C’est la main mise d’abord par le parti RCDi enroule le chef et le pays et décale le peuple.

(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 11 janvier 2007)

Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2426


Mauritanie: 3 membres présumés du GSPC arrêtés avant le passage du Dakar

AFP, le 10 janvier 2007 à 18h13 NOUAKCHOTT, 10 jan 2007 (AFP) – Trois membres présumés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement algérien allié à Al-Qaïda, ont été arrêtés lundi en Mauritanie, où doit arriver jeudi le rallye Dakar 2007, a-t-on appris mercredi de sources sécuritaires à Nouakchott. « Les arrestations de trois présumés membres du GSPC ont eu lieu lundi à Nouakchott », a-t-on indiqué de mêmes sources. Cette annonce intervient à la veille de l’arrivée du rallye en Mauritanie et au lendemain d’un appel du GSPC aux Algériens à s’en prendre à des Français. Les personnes arrêtées, dont l’identité n’a pas été révélée, sont toutes de nationalité mauritanienne, ont affirmé ces mêmes sources, sans préciser si cette arrestation avait un lien avec le rallye. Aucun élément ne permet à ce jour de lier ces arrestations au passage du rallye. Cette annonce intervient toutefois à la veille de l’arrivée de la course en Mauritanie et au lendemain d’un appel du GSPC aux Algériens à s’en prendre aux Français. Pays essentiellement désertique au carrefour entre le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne, la Mauritanie est au coeur de l’édition 2007 du Rallye Dakar, qui ne passe pas par la capitale Nouakchott. Les concurrents vont y rester une semaine, du 11 au 18 janvier. « Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, toutes les mesures ont été prises par le gouvernement qui a envoyé des équipes sur tout le tracé », a indiqué le représentant du rallye en Mauritanie, Moulaye M’hamed Zeyne, joint au téléphone par l’AFP. M. Zeyne a estimé que ces arrestations étaient « des mesures préventives pour éviter des risques », et qu’il s’agissait de « cas isolés car le GSPC n’est pas actif en Mauritanie ». Selon les services secrets français, le GSPC compte 500 hommes armés, dont 400 en Algérie et une centaine se déplaçant dans la zone sahélienne entre la Mauritanie, le Mali et le Niger. AFP  

Après l’attentat de Djerba en 2002 :

La Tunisie menacée, une nouvelle fois, par le terrorisme

Nizar Bahloul En une dizaine de jours, les forces de l’ordre tunisiennes ont réussi deux coups de maître après un affrontement armé avec de dangereux criminels. Ils appartiendraient à un groupe de tendance salafiste aux ramifications internationales. On dénombre 14 morts et 15 arrestations dans les deux affrontements avec les forces de sécurité. Mais que s’est-il réellement passé les 23 décembre et 3 janvier au Sud de Tunis ? Beaucoup d’interrogations qui restent pour le moment sans réponses. Le terrorisme n’a pas de frontières et on ne compte plus les pays qui l’ont connu ces dernières années. New-York, le 11 Septembre, bien sûr, mais aussi Djerba, Casablanca, Madrid, Londres… Tunis a-t-elle échappé à un autre triste rendez-vous de ce genre après les affrontements armés des 23 décembre et 3 janvier entre les forces de l’ordre et une bande de jeunes qui appartiendraient à un groupe de tendance salafiste ? Nous sommes bien tentés de le croire au vu des rares détails qui ont filtré sur cette confrontation armée d’une très rare violence dans notre pays. On ne connaît en effet qu’un unique précédent du genre depuis l’Indépendance : celui de Gafsa en 1980 quand des terroristes entrés par la Libye se sont attaqués à une caserne et ont eu une confrontation armée durant trois jours qui a entraîné un important nombre de morts à l’époque. Les derniers affrontements entre ce groupe et les forces de l’ordre (police, garde nationale et armée) ont démontré que nous avons une police bien informée puisqu’elle a réussi à s’informer à temps avant qu’il n’y ait un attentat quelconque dans le pays. Elle démontre également que malgré une absence totale d’expérience d’un affrontement armé de cette envergure, ces forces de l’ordre ont réussi à avoir le dessus avec le minimum de dégâts. Ces affrontements soulèvent cependant quelques interrogations inquiétantes : comment ces armes ont-elles pénétré dans le pays ? Comment un groupe a-t-il pu se constituer et s’entraîner au nez et à la barbe de tous et, surtout, rester en possession d’armes durant un bout de temps (certains médias parlent d’un an et demi) sans que personne n’en sache quoi que ce soit ? Au vu des quelques éléments d’informations en notre possession, on sait qu’un groupe de Tunisiens de même tendance islamiste a été arrêté fin décembre par les autorités algériennes. Ces Tunisiens appartiendraient à Al Qaïda et ont reçu des entraînements par plusieurs groupes terroristes étrangers. Ont-ils un lien avec ceux qui se sont affrontés avec les forces tunisiennes ? S’agit-il du même groupe ? Comment les services tunisiens ont-ils eu vent de l’affaire ? Est-ce vrai que c’est une question de commande importante de pains qui a éveillé les soupçons des services tunisiens ? Y a-t-il eu une taupe parmi les terroristes qui a tout balancé ? Y a-t-il eu des échanges d’informations entre nos services secrets et leurs homologues de pays frères ou amis ? En l’état actuel des choses, et au vu du quasi silence de part et d’autre, on ne peut qu’émettre des hypothèses. L’hypothèse d’une dénonciation de la part d’un boulanger est à la fois farfelue et inquiétante, car cela veut dire que l’on a réussi à démanteler un groupe aussi dangereux grâce au simple hasard. Celle d’une taupe n’est pas improbable. Celle d’une collaboration entre les forces tunisiennes de sécurité avec d’autres forces arabes et étrangères semble plus logique au vu des traditions et façon de travailler des services de sécurité (notamment après le 11 Septembre). Le jihadisme frappe, en effet, partout sans aucune distinction des pays : Egypte, Maroc, Grande-Bretagne… Il est donc normal que les services de sécurité échangent leurs informations et les données qu’elles récoltent lors de leurs enquêtes ou suite à des arrestations de terroristes. ette hypothèse est d’autant plus probable qu’elle est appuyée par cette information publiée par le journal algérien Al Watan lorsqu’il a relaté l’arrestation des Tunisiens arrêtés dans le maquis algérien. Selon le quotidien, ils auraient déclaré lors de leur interrogatoire qu’un groupe salafiste tunisien avait établi des relations avec l’émir algérien Abdelmalek Droukdel, dit Abou Moussab Abdelouadoud, le chef des phalanges du GSPC (le groupe salafiste pour la prédication et le combat Algérie), et préparait une offensive contre des intérêts étrangers. A rappeler que ce GSPC a affirmé son allégeance à Al Qaïda et qu’il a été l’unique mouvement islamiste algérien à refuser d’abandonner les armes et la violence. On sait aussi, selon plusieurs quotidiens algériens, que parmi les recrues du GSPC figurent des Marocains, des Tunisiens et des Mauritaniens. Au vu de ces informations, publiques, l’hypothèse d’une collaboration entre services algériens et tunisiens est hautement probable d’autant plus que ces deux pays sont voisins et entretiennent d’excellentes relations. Sur un autre plan, il ne faut pas oublier que l’Algérie a décidé de libérer ces derniers temps quelques prisonniers islamistes impliqués de près ou de loin dans la décennie sanglante qu’a connue le pays. Et certains parmi ces prisonniers libérés n’ont pas coupé les liens avec leur idéologie et continuent encore à vouloir semer la terreur dans la région. Il suffit de lire quelques médias algériens pour en savoir davantage sur ces groupes terroristes de différentes tendances islamistes évoluant encore dans les maquis. Les djihadistes semblent avoir la vie longue et il fallait quelque part s’attendre qu’un jour ou l’autre, la Tunisie allait être contaminée par cette gangrène résidant aux portes de nos frontières. Et il est fort probable que les armes que détenaient nos terroristes soient parvenues de ces mêmes frontières tuniso-algériennes. Mais quelle que soit la méthode par laquelle ces criminels ont réussi à faire pénétrer les armes, la réponse de la Sûreté nationale pouvait-elle être différente, c’est-à-dire autrement que par la force ? Les analystes semblent unanimes pour dire que c’est l’unique méthode qui marche avec ce genre de groupes et c’est le cas partout dans le monde. Qu’ils soient islamistes, irlandais, basques ou corses, on ne peut répondre aux groupes armés que par la force. La sécurité des citoyens passant avant tout. Selon des sources concordantes, parmi les terroristes abattus figurent au moins un ancien fonctionnaire qui aurait reçu des entraînements dans des camps salafistes afghans et algériens. Lassâad Sassi, c’est son nom, aurait reçu ses ordres d’un Mauritanien dont on ne sait s’il est abattu, arrêté ou recherché. Avec Lassâad Sassi figure un jeune étudiant de 22 ans du nom de Rabîi Bacha qui avait une bonne réputation chez ses voisins. Selon des témoins oculaires, cités par des confrères, l’affrontement armé avec les forces de l’ordre a eu lieu en deux temps. Le premier a eu lieu dans la Cité du 1er juin à Soliman (30 km au Sud de Tunis) le 2 janvier, le second s’est poursuivi le lendemain dans une maison abandonnée d’un quartier voisin, de 4 heures du matin jusqu’à 22 heures de la journée du 3 janvier. Durant les échanges, les armes utilisées seraient des kalachnikovs, des fusils et il y aurait même eu des grenades. Quant aux membres du groupe, des témoins parlent de barbus tandis que d’autres parlent de gens ordinaires avec jean et gel sur les cheveux. Leurs objectifs auraient été de semer la terreur dans le pays à l’instar de tous leurs pairs qui ont agi en Espagne, au Maroc ou en Grande-Bretagne, et ce en frappant des lieux stratégiques de la Capitale et de zones touristiques. Il est clair qu’au vu des armes dont ils disposaient, on ne peut pas douter qu’ils allaient attaquer des points stratégiques. Les choses sont-elles pour autant finies avec ces opérations ? On a tendance à croire que non puisque les contrôles de sécurité dans les villes et sur les routes continuent et puisque plusieurs terroristes de différentes nationalités sont dans la nature dans le maquis algérien. La vigilance reste donc entièrement de mise pour nos forces de sécurité. (Source: “Réalités” (Hebdomadaire- Tunis), N° 1098, le 11 janvier 2007)  

Le mutisme gênant des autorités

Nizar Bahloul Que s’est-il réellement passé à Tunis les 23 décembre et 3 janvier ? Pour répondre à cette question, les Tunisiens ont dû chercher et récolter des bribes d’informations ici et là, faute de communication suffisante de la part des autorités. Est-ce digne de la Tunisie d’aujourd’hui ? Le 24 décembre, l’agence officielle TAP publie une courte dépêche citant une source officielle du ministère de l’Intérieur et du Développement local annonçant que, « durant la nuit du 23 décembre 2006, un échange de coups de feu a eu lieu entre un groupe d’individus, se trouvant dans une habitation située dans la banlieue sud de la capitale et une patrouille des forces de l’ordre sur les lieux. Ces échanges de coups de feu ont fait deux morts parmi ce groupe et ont permis l’arrestation de deux autres. On déplore aussi deux blessés parmi les forces de l’ordre. Les investigations préliminaires indiquent que les éléments de ce groupe sont de dangereux criminels recherchés». Fin de la première dépêche qui en dit trop et pas assez. Quelques jours plus tard, le quotidien arabophone Achourouq, annonce, en citant des sources proches de l’enquête, qu’il s’agissait d’une affaire de drogue. Information totalement différente de ce qu’a publié l’autre quotidien arabophone tunisien Assarih ou de ce qu’ont publié des journaux algériens et londoniens qui parlent tous d’un réseau terroriste. Entre temps, à Tunis, l’ambiance est des plus électriques avec un extraordinaire déploiement des forces de sécurité et des barrages de police sur toutes les sorties de la ville et dans quelques quartiers. Dans ces barrages, les agents de l’ordre étaient armés (contrairement à l’habitude) et on remarquait un contrôle des coffres pour certains véhicules, notamment ceux portant une immatriculation étrangère. Même l’armée y était ! C’est dire la gravité de la situation. Le 3 janvier, une autre dépêche de la TAP, citant toujours une source autorisée du ministère de l’Intérieur et du Développement local, annonce que « la traque des éléments du groupe criminel a pris fin. La traque, selon la dépêche, a permis aux forces de l’ordre d’abattre douze éléments du groupe et d’arrêter les quinze restants. » La deuxième dépêche n’est pas plus fournie en informations que la première puisqu’elle ne répond toujours pas aux questions que tout le monde se pose. Et elle ne rassure pas vraiment les citoyens car même si elle parle de la fin de la traque, il est à la portée de tout un chacun de vérifier que les barrages de police et les vérifications d’identité et de véhicules, n’ont pas été levés pour autant. Est-ce réellement la fin ? Entre temps, et grâce aux chaînes satellitaires et à la presse sur Internet, les Tunisiens apprennent un tas d’informations sur des évènements qui se sont passés chez eux. Chacun croira ce qu’il voudra, mais une chose est certaine, c’est qu’il n’est possible pour personne de vérifier l’authenticité de ce qu’ont publié les médias étrangers dans les jours qui ont suivi l’évènement. La grande amertume, face à cet état de faits où l’on ne sait rien de ce qui se passe chez nous, ne touche pas uniquement les citoyens, mais aussi les journalistes dont le devoir est justement d’informer. Or comment peut-on donner des informations exactes si les autorités refusent toute conférence de presse et toute demande d’informations supplémentaires sur le sujet jusqu’à la date d’aujourd’hui ? Ce mutisme est d’autant plus incompréhensible qu’on ne lui trouve pas de justification. Qu’il s’agisse d’une bande de criminels trafiquants de drogue ou d’une bande de terroristes, l’opinion publique ne peut qu’être solidaire et sympathiser avec les autorités. Le fait qu’il y ait des informations précises sur l’identité de ces dangereux citoyens et de leurs objectifs ne peut que faire taire les rumeurs les plus folles dont la conséquence unique est de semer une ambiance trouble et d’inquiétude dans le pays. Permettre aux médias nationaux de faire leur travail correctement ne peut que faire taire les médias étrangers qui font, actuellement, des surenchères sur celui qui sait le plus sur ce qui se passe à Tunis avec des informations douteuses et dont personne ne peut vérifier l’authenticité. Quelques années plus tôt, en avril 2002, on avait fait face quasiment à la même chose quand on a essayé de faire passer l’attentat de la Ghriba pour un simple accident, avec les conséquences que l’on sait notamment sur le tourisme et particulièrement sur le marché allemand. Dire la vérité ne fait jamais fuir les touristes d’un pays et on a eu à le vérifier notamment en gypte avec les attentats de Charm Sheïkh ou de Casablanca. Ce déficit de communication de la part de l’administration peut-il être encore de mise dans la Tunisie du XXIème siècle quand on voit des pays nettement moins évolués que nous (sur tous les plans) faire participer les médias aux différentes opérations commando du genre de celle de Soliman ? Quand on voit des ministres et des hauts gradés de ces pays expliquer les faits en direct à la télé lors de points de presse improvisés sur les lieux de l’événement ? Il serait peut-être bon de rappeler les déclarations du Président Ben Ali, à maintes reprises, à propos de la liberté d’information en Tunisie. Le Chef de l’Etat lui-même n’a cesse de répéter ses souhaits de voir dans le pays une presse libre et des journalistes accomplissant leur tâche avec professionnalisme et sérieux. Pourquoi donc, avec de pareils graves incidents, l’administration refuse-t-elle d’appliquer les directives présidentielles en empêchant les journalistes de faire leur travail et en ne les associant pas à l’enquête comme cela se passe partout dans le monde ? Si l’administration juge que ce mutisme sert l’enquête et la traque des criminels (qui ne serait donc pas finie dans ce cas), qu’elle le dise ! Mais même dans ce cas, rien ne l’empêche de nous dire davantage sur l’identité de ceux qui ont été arrêtés et la nature même des délits desquels ils sont accusés. Les autorités ont peut-être réussi leur tâche en arrêtant et abattant des criminels dangereux et c’est une belle victoire pour elles. Il n’en demeure pas moins que cette victoire s’est accompagnée d’une énième frustration pour la presse tunisienne qui demeure encore (pour combien de temps ?) verrouillée pour le grand bonheur des médias étrangers. Dommage ! (Source: “Réalités” (Hebdomadaire- Tunis), N° 1098, le 11 janvier 2007)

RAFRAICHISSEMENT DE MÉMOIRE…. ARTICLE PUBLIE LE 19 JUILLET 2005 PAR LE JOURNAL ALGERIEN « Le Quotidien d’Oran »… LE GENERAL MAJOR GAÏD SALAH EN TUNISIE

Tunis veut en savoir plus sur les Tunisiens du GSPC

Tunis veut-elle récupérer les dix terroristes qui ont tenté de rallier le GSPC? La visite en Tunisie du général major, Ahmed Gaïd Salah, chef d’état major de l’ANP, pourrait permettre aux militaires tunisiens d’en savoir davantage sur les réseaux islamistes tunisiens qui menacent le pouvoir de Ben Ali. Le téléphone ne s’est pas arrêté de sonner entre Tunis et Annaba. Le consul de Tunisie dans l’antique Hippone a fait le pied de grue au siège de la wilaya de Annaba dans l’attente d’informations. Depuis l’arrestation de six terroristes tunisiens par les services de sécurité algériens dans le quartier de Saint Cloud, dans une villa sous-louée par un islamiste algérien, le gouvernement de Ben Ali est sur les dents. Trois mois après, le chef d’état major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah est à Tunis à l’invitation de son homologue El-Hadi M’henni, ministre tunisien de la Défense nationale, qui avait déjà séjourné en Algérie du 7 au 9 mars derniers. En avril a éclaté alors l’affaire des «Tunisiens» du GSPC. Le plus âgés ayant vingt-huit ans, entraînés et prêts à rejoindre les maquis de l’»émir» Abdelouadoud. Ces arrestations ont permis de retrouver la trace de quatre autres Tunisiens dans les monts de Meftah où ils avaient eu des contacts aussi bien avec un commando du GIA qu’avec le GSPC. La découverte de bombes artisanales de forte puissance avaient accrédité la thèse que ces Tunisiens préparaient un attentat d’envergure pour frapper des intérêts occidentaux à Tunis ou dans d’autres stations balnéaires tunisiennes fréquentées par les touristes étrangers. Un scénario à la Djerba décuplé. D’ailleurs, la mise en garde adressée par le département d’Etat américain à son ambassade en Tunisie, en mai dernier, est explicite sur le type de menaces qui planent sur Tunis. Les services tunisiens craignent que les dix islamistes tunisiens arrêtés en Algérie ne fassent partie d’un réseau régional de l’organisation irakienne d’Al-Qaida que dirige Abou Mossab Zarkaoui. Rien n’indique pourtant que ces dix Tunisiens aient effectué des stages d’entraînement en Irak et soient de retour en Tunisie. Ce sont tous ces détails que vont examiner les militaires algériens et tunisiens qui avaient déjà développé une coopération intéressante dans le cadre de la traque des réseaux du GPSC, le long des frontières communes. Cette coopération qui avait débuté lors de l’affaire de Guemmar, lorsque les Tunisiens avaient permis aux forces spéciales algériennes d’aller chercher le groupe GIA de Djaffer Al-Afghani, au-delà des frontières tunisiennes en 1991, et s’est poursuivie lorsque le groupe d’Abderezak «Al-Para», a attaqué un poste-frontière tunisien provoquant la mort de deux soldats tunisiens, en mai 2000. Cette coopération s’est également enrichie dans le cadre OTAN puisque les deux armées ont eu à effectuer des exercices communs sous le parapluie américain. Alger est intéressée par les connexions «tunisiennes» du GSPC comme ce fut le cas avec l’affaire de Busto Arsizio, lorsque quatre «logisticiens» tunisiens, travaillant pour le compte des Salafistes du GSPC, ont été arrêtés, en 2002. Reste à savoir dans quelle mesure, la Tunisie pourrait récupérer les dix terroristes arrêtés en Algérie dont les renseignements peuvent leur être précieux pour démanteler des réseaux en Tunisie qui semblent mieux organisées que peuvent le penser les services tunisiens? L’Algérie n’avait pas fait obstacle, en 2001, lorsqu’elle a expulsé vers Tunis Zaid Bachir, du Front islamique tunisien (FIT), qui avait tenté de rallier le GSPC à l’Est. Mais avec cette prise qui peut avoir des connexions internationales, notamment en Irak, rien n’indique que les Algériens soient disposés à livrer ces terroristes. C’est probablement sur cette nuance que viendront se greffer les discussions militaires algéro-tunisiennes. Si les deux pays semblent disposés à muscler la surveillance aux frontières, avec des capteurs électroniques et des drones, comme cela peut être le cas prochainement avec le voisin marocain, pour mieux contrôler l’exfiltration terroriste des deux côtés de la frontière, ils doivent trouver un terrain d’entente pour que Tunis réagisse plus fermement sur le passage d’éléments douteux vers le sud-est algérien. L’affaire de la prise d’otages du GSPC avait donné à réfléchir sur la mobilité des groupes salafistes dans cette zone, adossés aux réseaux de contrebande. A noter que le déplacement du général major Gaïd Salah fait suite à sa rencontre à Nouakchott avec ses homologues, le colonel El-Arbi Ould Sidi Ali de la Mauritanie, le colonel Saidou Traoré du Mali et le général de brigade Mamouni Bourema du Niger, sur la question de la lutte antiterroriste et le banditisme frontalier. Thèmes majeurs de la rencontre de Tunis. Mounir B. (Source : le site Algeria Watch, visité le 11 janvier 2007) Lien : http://www.algeria-watch.org/fr/article/mil/groupes_armes/gaid_salah_tunisie.htm


Maya Jribi

 

46 ans. Biologiste de formation, cette militante vient d’être élue à la tête du Parti démocrate progressiste tunisien, parti d’opposition à Ben Ali. Première femme à diriger un parti légal en Tunisie, elle encouragera les initiatives prises par des femmes, tout en travaillant à la libéralisation de la vie politique.

 

(Source : «Le Point » du 04/01/07 – N°1790 – Page 15)


La revue Tawǎsul

Très prochainement aux kiosques

 

La revue Tawǎsul ( en arabe communication-lien – liaison – rapport – pont – passerelles etc…)

 

Identité 

Tawǎsul est une Revue trimestrielle indépendante, politique et culturelle. Editée à Paris.

Tawǎsul est Publiée avec le concours du Centre International de liaison interculturelle, association régie par la loi de 1901.

 ◙ Editée en langue arabe, Tawǎsul a une version en papier et la même en ligne .

Tawǎsul contient quarante pages réparties sur plusieurs rubriques. Elle s’intéresse aux questions internationales et arabe « Magreb-Moyen orient »,                                  ainsi qu’aux problèmes de l’immigration. Elle consacre une partie à la culture.

Objectifs

 

◙  Tawǎsul établira un dialogue entre le présent et le passé. Elle anticipera l’avenir. Elle intégrera son appartenance à la civilisation arabo – musulmane dans ses manifestations diverses et ouvertes,    Tawǎsul communiquera   avec son milieu  et avec son époque dans une langue claire et simple, adaptée aux besoins quotidiens. Tawǎsul est un trait d’union entre l’immigré et le pays d’origine, entre l’Orient et l’Occident. Elle est aussi une passerelle entre les différentes  cultures.

 

Tawǎsul est attentive aux courants  politiques et culturels, consciente des vrais enjeux actuels et rejeta la médiocrité et la superficialité.

Tawǎsul propose des analyses politiques et culturelles sérieuses, à propos des différents événements arabes et internationaux. Son objectif est de produire un discours politique culturel basé sur le savoir, la spécialisation et le professionnalisme et dont l’intention est d’ouvrir les yeux sur la réalité environnante et sur  les différentes changements sur le plan internationales et régionales.

 

Tawǎsul respecte toutes les opinions. Elle croit à la diversité des unes comme principe intangible, au dialogue avec l’Autre comme règle  et à la différence politique et culturelle comme conviction. Elle usera de l’argumentation, de la transparence et de l’indépendance dans ses analyses.

 

Tawǎsul aime à poser des questions politiques et culturelles délicates  surtout celles qui dérangent. Elle n’y aura pour Tawasul courtoisie, ni non- dit

Rubriques de la revue

Editorial 

rubrique permanente qui a pour tâche de présenter chaque numéro, de le résumer et de revenir à chaque fois sur les objectifs de la revue et sur ses directives.

Questions de l’immigration

Cette rubrique s’intéresse aux problèmes politiques, culturels, économiques et sociologiques des immigrés.

Fenêtres

est consacrée aux analyses politiques et culturelles arabes et internationales.

Questions internationales

rubrique s’intéresse à la politique internationale et aux tendances culturelles et économiques mondiales et leur impact sur les événements internationaux. Elle présente les différentes thèses avec une analyse  minutieuse.

Colloques

une problématique politique, intellectuelle, culturelle ou économique sera posée à un spécialiste. Il peut être aussi question  d’entretien avec une personnalité ou d’un compte rendu d’un important colloque arabe ou international.

Citoyen sans adresse

Cette rubrique expose les souffrances  du citoyen arabe.

Reportages

Cette rubrique enregistre les reportages d’actualités.

Question de civilisation

Cette rubrique propose des questions d’histoire  de notre civilisation arabo .musulmane

Espaces

Réservée, aux intellectuels  aux  hommes politiques, aux journalistes, aux écrivains et aux différents acteurs de la vie sociale pour donner leurs opinions.

Technologie

 S’intéresse aux nouvelles technologies.

Participations

ouverte aux  participations et aux suggestions des lecteurs.

Champs

(C’est le deuxième volet  de la revue il comporte des rubriques suivantes).

Etudes

S’intéresse aux analyses des différentes questions culturelles arabes et internationales.

Rencontre

Entretiens avec des personnalités intellectuelles jouissant d’une forte présence culturelle.

candélabres

Réservée aux proverbes et aux préceptes  de la sagesse humaine.

Lectures

Consacrée  au note de lectures et aux bonne feuilles.

Personnalités

Pour faire connaître quelques personnalités historiques.

Villes

Il s’agit de présenter une ville qui a joué un rôle dans l’histoire.

Créations 

Réservée aux participations dans les domaines de leurs choix, poètes, essayistes, réalisateurs, caricaturistes, peintres etc.…

Membres permanents

Le comité de la revue Tawǎsul est composé du

Rédacteur en chef

Il est le responsable administratif et légal . Il est aussi le garant de la bonne marche de la revue selon les objectifs fixés et établis.  En cela Il est assisté par le

Comité de rédaction

Composé des spécialistes dans différents champs d’investigation. Ils concourent grâce à leurs analyses, à leurs opinions et à leurs contributions  à assurer le succès de la revue. Ils travaillent de concert avec une équipe de

Correspondants

Ce sont des correspondants dans différents pays qui enrichissent la revue avec leurs reportages, leurs suivis des événements et leurs études sur le terrain.

Equipe de la revue

Rédacteur en chef : Tahar Labidi /    (journaliste et écrivain)

Comité de rédaction

shiyma Al-Sarraf / chercheur en civilisation musulmane. 

Ghani  Alani /  juriste et calligraphe.

Touria Uakkas / professeur universitaire, spécialiste en sémiologie, traductologie , linguistique et littérature

Nassif Aljibouri / spécialiste des questions du Moyen-Orient

Fathi nasri / écrivain et spécialiste des droits de l’homme.


Classes terminales

De plus en plus d’élèves quittent le public pour le privé

– L’intégration des 25% de la moyenne annuelle et la possibilité de rachat sont-ils derrière ce phénomène ?  Le premier trimestre vient de s’achever. C’est l’heure du verdict. Si certains élèves ont su tirer leur épingle du jeu, d’autres ont échoué et ont raté totalement leur trimestre. Ils estiment qu’avec une moyenne faible, ils n’ont plus de chances de se rattraper. De ce fait, ils ne peuvent pas prétendre au rachat. D’où cette ruée vers le privé. Un phénomène qui s’est accentué ces derniers jours dans nos classes terminales. Déçus de l’enseignement public, confrontés aux difficultés scolaires, ils sont nombreux à opter pour le privé comme unique recours. Certains élèves ont changé d’option comme nous l’explique Mohamed Ali enseignant de français «  J’ai constaté un départ de certains élèves vers les établissements privés. Ce sont la plupart des élèves qui ont une moyenne très faible. Ils sont incapables de suivre en classe. Leur niveau ne leur permet pas de prétendre à de bons résultats. La solution, c’est le recours au privé pour garantir le succès. Ce choix est-il réfléchi ? Le privé tient-il ses promesses ? Est-il garant de l’amélioration des performances de ces élèves ? » Nadia élève en 4ème économie estime que «  le privé lui apporte les garanties qu’elle cherche. Personnellement, j’ai raté mon premier 
 trimestre. Je ne peux pas suivre en classe en raison de ma maladie et comme la moyenne compte beaucoup dans mon dossier, j’ai fini par m’inscrire dans une école privée. Je sais bien que le public est plus intéressant. Mais je n’ai pas de choix si je veux décrocher mon bac. Obtenir ma moyenne annuelle est mon seul souci pour prétendre au 25% dans le calcul de la moyenne au bac. » Il est vrai que ces pratiques sont devenues monnaie courante pour certains élèves. Mais qu’en est-il en réalité ? Jamel enseignant pense que «  Les élèves sont de plus en plus calculateurs. On est plus tolérant et plus souple dans l’évaluation des élèves. Les moyennes ne reflètent pas souvent le niveau réel de l’élève mais l’élève vient au privé pour avoir de très bonnes notes. Chose qu’il ne peut pas espèrer trouver dans le public. Les 25% sont toujours dans sa tête et l’essentiel pour lui c’est d’avoir à la fin de l’année les conditions de rachat ». Passage   Ce passage au privé soulève de nos jours de nombreuses questions. Le privé pourra-t-il garantir la réussite de ces élèves en difficultés scolaires ? Un directeur d’une école privée  estime que certains élèves arrivent avec un retard scolaire énorme. Leur scolarité inquiète leurs parents et nous sommes leur seul recours. L’école privée rassure les parents effrayés à l’idée de voir leur progéniture quitter l’école. Le père ou la mère ne veut pas voir son fils ou sa fille dans la rue. Ils viennent chercher une certaine qualité et un bon suivi pédagogique surtout qu’il faut reconnaître que certains élèves sont bloqués dans le public. Mal à l’aise, ils sont incapables de suivre les cours. Ce passage au privé est un changement psychologique bénéfique pour les élèves qui ont perdu le goût de continuer leurs études. En optant pour le privé, les parents veulent aussi donner une seconde chance à leurs enfants. Ils espèrent un sursaut qu’ils n’attendent plus du secteur public. Ils trouvent leur compte dans le privé, cette bouée de secours qui pourra les sauver. Avec un travail intensif et une prise en charge totale, l’élève a de fortes chances pour s’améliorer. Nous avons reçu l’année dernière en cette période des élèves désespérés mais qui ont fini par s’intégrer dans notre établissement et réussir au bac. C’est une question de volonté et aussi de travail si on veut décrocher son bac » Si ces méthodes semblent satisfaire les parents, certains enseignants estiment que quitter le public pour le privé à cause de ces 25% risque de ne pas contribuer à améliorer le rendement pédagogique de l’élève et on risque d’avoir des résultats faibles au bac. Le privé a ses atouts. Il a formé de grandes têtes pensantes. Mais peut-on tous tirer profit de cet enseignement qui aspire à une reconnaissance de son utilité. Que reste-t-il alors du public ? Kamel BOUAOUINA (Source : « Le Temps » du 11 janvier 2007)
 

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