14 juillet 2008

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TUNISNEWS
 8 Úme année,N° 2974 du 14.07.2008 archives : www.tunisnews.net


Liberté et Equité:Toumi Mansouri en grÚve de la faim

Amnesty International:L’Union pour la MĂ©diterranĂ©e: une façon d’échapper aux droits humains?

Forum Social MaghrĂ©bin: 1er Forum Social Maghrebin A l’UniversitĂ© Chouaib Doukkali Ă  El Jadida – Maroc

MAGHREB CONFIDENTIEL N°841 du 10 juillet 2008

Kalima::La fontaine et la cité antique

Kalima: Souha Arafat le fait savoir

L’HumanitĂ© des dĂ©bats: Il est temps d’entendre les peuples

AFP: Danemark: jugement mardi pour 2 Tunisiens soupçonnĂ©s d’un projet d’attentat

AFP :DĂ©filĂ© du 14 juillet: RSF empĂȘchĂ© de manifester contre la prĂ©sence d’Assad

AFP:France: plusieurs arrestations de militants anti-Assad Ă  Paris


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingĂ©nieur Ridha Boukadi LibertĂ© pour Slim Boukhdhir, la plume libre LibertĂ© et EquitĂ© Organisation de droits de l’homme indĂ©pendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 14 juillet 2008

Toumi Mansouri en grĂšve de la faim

 
Toumi Mansouri, ex prisonnier politique, ingĂ©nieur, est en grĂšve de la faim pour le troisiĂšme jour d’affilĂ©e pour exiger son droit Ă  se dĂ©placer entre Ksour (Gouvernorat du Kef) et le gouvernorat de Sousse. Monsieur Toumi Mansouri (54 ans) est un ingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de l’Ecole nationale d’agriculture de Chott Mariam. Il a Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© en 1991 pour appartenance au mouvement de la Nahdha. Il a passĂ© douze ans en prison avant d’ĂȘtre libĂ©rĂ© le 2 novembre 2004. Il est depuis cette date soumis au contrĂŽle administratif qui lui interdit de circuler et de travailler. Il lui est impossible de mener une vie digne Ă  Ksour dans le gouvernorat du Kef. Ses enfants font des Ă©tudes supĂ©rieures dans la rĂ©gion de Sousse [
] Pour le bureau exĂ©cutif de l’organisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version originale, LT) Bonjour Je voudrais attirer votre attention que monsier toumi mansouri ne le 02/04/1954 au Kasserine est en greve de fain depuis samedi le 12/07/2008 dans son lieu de residence au Ksour(le Kef) en effet il a ete libere depuis le 02/11/2004 apres avoir passe 12 ans de prison pour appartenance au mouvement Ennahdha Et depuis sa liberation il a ete interdi de quitter le village de sa residence et d’exercer une activite professionnelle monsieur mansouri etait un ancien eleve de l’ecole d ‘agriculture de Chat Meriam(Sousse)d’ou il a obtenu le titre  d’ingenieur depuis 1980 Il est pere de 2 garcons (Amenallah et Ahmed) et d’une fille (Ibtihel) et qui sont tous scolarises (2 a l’universite et sans bourse)et l’atre a l’ecole Apres avoir fait plusieurs lettres au autorites competente en commencant par la presidence pour obtenir l’autorisation de quitter son village et  trouver un travail  ailleurs ses lettres restes sans reponses il a decide d’entre en greve de fain pour attirer l’attention publique sur son calvaire pour entre en contact avec lui toumi mansouri :+216 78294340 merci de le soutenir dans son action. (Source: Message recu par mail le 14 juillet 2008)  


 

L’Union pour la MĂ©diterranĂ©e: une façon d’échapper aux droits humains?  

(Bruxelles, 11 Juillet) L’initiative d’une Union pour la MĂ©diterranĂ©e (UpM), qui sera approuvĂ©e le 13 Juillet, pourrait faire cause d’une grave atteinte aux engagements de l’UE consistant Ă  Ă©voquer les droits humains dans toutes ses relations bilatĂ©rales. Le fait que le projet actuel ne fasse aucune mention des droits humains signifie que le renforcement de la coopĂ©ration et du dialogue sera strictement Ă©tabli sur les rapports commerciaux et financiers – contrairement aux mĂ©canismes actuels qui incluent la dimension des droits humains. « Ce projet a-t-il Ă©tĂ© créé afin de contourner les engagements pris en faveur des droits humains? L’absence totale de provisions relatives aux droits humains laisse ouverte la question » a dĂ©clarĂ© Nicolas Beger, Directeur du Bureau d’Amnesty International pour l’UE. « Si ceci est le cas, nous ferons face Ă  un prĂ©cĂ©dent dangereux qui non pas seulement atteint les principes de base sur lesquels sont Ă©tablies les relations de l’UE avec les pays tiers, mais aussi permet ostensiblement de nĂ©gliger les droits humains au profit du business » a-t-il ajoutĂ©. Dans une lettre adressĂ©e Ă  la prĂ©sidence française de l’UE (version anglaise disponible ici), Amnesty International exprime son inquiĂ©tude et appelle Ă  ce que les engagements de l’UE relatifs aux principes des droits humains soient plutĂŽt renforcĂ©s dans ses relations extĂ©rieures qu’affaiblis dans toute nouvelle initiative. Pour toute information supplĂ©mentaire, commentaire ou entretien: Amnesty International EU Office (Bruxelles): Tel: 32-2-5021499 Fax: 32-2-5025686 Email: amnesty-eu@aieu.be


 

1er Forum Social Maghrebin 25-26 et 27 Juillet 2008 A l’UniversitĂ© Chouaib Doukkali Ă  El Jadida – Maroc

 

 
Rencontre avec Driss El Korchi (administrateur de Naoura et membre du comitĂ© de suivi du Forum Social MaghrĂ©bin) qui nous en explique les enjeux dans ce contexte. Forum Social MaghrĂ©bin, vers un Maghreb des peuples ? La premiĂšre Ă©dition du Forum Social MaghrĂ©bin, qui se tiendra du 25 au 27 juillet prochain au Maroc, se prĂ©pare dans un climat de tempĂȘte sociale qui souffle actuellement sur la rĂ©gion. Le Croco (SolidaritĂ© Socialiste, Belgique, http://croco.solsoc.be/, repris par le CETRI sur www.cetri.be) a rencontrĂ© Driss El Korchi (administrateur de Naoura et membre du comitĂ© de suivi du Forum Social MaghrĂ©bin) qui nous en explique les enjeux dans ce contexte. Le Croco : Ces derniers mois, les Ă©meutes et les manifestations se multiplient en Tunisie, au Maroc et en AlgĂ©rie. Que se passe-t-il ? Driss El Korchi : En fait, ce sont diffĂ©rentes choses qui se passent parallĂšlement et ces phĂ©nomĂšnes ne sont pas neufs.  En AlgĂ©rie, ils sont rĂ©currents depuis plusieurs annĂ©es.  Au Maroc, cela fait un moment, par exemple, que les jeunes diplĂŽmĂ©s organisent rĂ©guliĂšrement des sittings devant le Parlement ou les bĂątiments des autoritĂ©s publiques. En Tunisie, le mouvement de grĂšve entamĂ© dans les mines de Gafsa depuis plusieurs mois a dĂ©bouchĂ© sur de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Un mouvement contre la chertĂ© de la vie, impulsĂ© par les bases des syndicats, les associations de proximitĂ© et les organisations de DĂ©fense des Droits Humains, s’est dĂ©veloppĂ© un peu partout dans les pays du Maghreb car les populations sont de plus en plus touchĂ©es par la pauvretĂ© dans des sociĂ©tĂ©s polarisĂ©es, tant Ă©conomiquement que socialement. La sociĂ©tĂ© maghrĂ©bine se caractĂ©rise en effet par de trĂšs grands Ă©carts de richesse entre pauvres et riches. Ces derniĂšres annĂ©es, le phĂ©nomĂšne s’est accentuĂ© et l’augmentation du coĂ»t de la vie se traduit dans les produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© : le pain, l’huile, le sucre, etc. Sans compter le contexte actuel mondial de crise alimentaire et le prix croissant du carburant
  La classe moyenne et les pauvres rencontrent donc de plus en plus de difficultĂ©s Ă  nouer les deux bouts, mĂȘme lorsque les gens ont un travail rĂ©gulier. Sans parler de l’enseignement et de la santĂ©, deux piliers nĂ©gligĂ©s et dans un Ă©tat dĂ©plorable. Comment, par exemple, peut-on s’imaginer que plus de cinquante ans aprĂšs l’indĂ©pendance, il y ait encore plus de 40% d’analphabĂ©tisme au Maroc ? Dans les campagnes, c’est plus grave encore. Dans ces conditions, les classes populaires ne voient plus de perspective d’avenir dans leur pays et ceci est particuliĂšrement marquant pour les jeunes. MĂȘme si des diffĂ©rences importantes existent entre les pays du Maghreb (par exemple, la pauvretĂ© est bien plus marquĂ©e en Mauritanie que chez ses voisins), toutes les populations du Maghreb ressentent la crise de maniĂšre aiguĂ«, alors que  les gouvernants se plient tous aux diktats du capital mondial et refusent de remplir les revendications lĂ©gitimes et minimales de leurs peuples Ă  une vie digne dans un Maghreb uni, et offrant Ă  ses citoyennes et citoyens un espace de  justice sociale et de libĂ©rtĂ©s dĂ©mocratiques. Le Croco : Quel rĂŽle peut jouer le Forum Social MaghrĂ©bin  dans ce contexte et Ă©tant donnĂ© le type de rĂ©gime politique qui caractĂ©rise la plupart des pays du Maghreb ?  Driss El Korchi : Le Forum Social MaghrĂ©bin a plusieurs finalitĂ©s. Il rentre tout d’abord dans la dĂ©marche du Forum Social Mondial, Ă  savoir le combat contre les inĂ©galitĂ©s, la mondialisation nĂ©o-libĂ©rale, la lutte contre toutes les formes d’impĂ©rialismes et contre les systĂšmes antidĂ©mocratiques.  Comme le Forum Social Mondial, le Forum Social MaghrĂ©bin  se caractĂ©rise par sa pluralitĂ© et par sa diversitĂ©. Le FSMaghrĂ©bin n’est ni confessionnel, ni gouvernemental, ni partisan. Il aspire Ă  faciliter l’articulation, dĂ©centralisĂ©e et en rĂ©seau, d’associations et de mouvements engagĂ©s, tant au niveau local que maghrĂ©bin, en vue de la construction d’un Maghreb des Peuples. Il vise Ă  renforcer les dynamiques progressistes dans le Maghreb et Ă  encourager les libertĂ©s dĂ©mocratiques. Il se veut un espace de rencontre entre toutes les dynamiques sociales maghrĂ©bines. Le Maghreb constitue un espace fragmentĂ©, Ă  l’intĂ©rieur duquel il y a de « vraies » frontiĂšres, dont certaines ne peuvent pas ĂȘtre traversĂ©es lĂ©galement. C’est notamment le cas pour la frontiĂšre terrestre entre le Maroc et l’AlgĂ©rie. Les dynamiques sociales dans ces pays prĂ©sentent beaucoup de similitudes et de points communs. Malheureusement elles ne disposent pas, jusqu’à prĂ©sent, d’un espace pour se rencontrer et mener des actions communes. C’est le cas des organisations syndicales (et particuliĂšrement les syndicats autonomes) ou des organisations de dĂ©fense des Droits Humains ou encore des rĂ©seaux d’associations qui se battent contre la chertĂ© de la vie et contre la dĂ©tĂ©rioration des services publics. Ces luttes existent donc au plan local, voire national, mais pas encore au plan rĂ©gional : un des buts du FSMaghrĂ©bin est de permettre la convergence de toutes ces luttes au niveau maghrĂ©bin. Les approches et les sensibilitĂ©s des progressistes algĂ©riens, marocains, tunisiens, mauritaniens et sahraouis, par rapport au contexte socio-politique, sont assez similaires. S’il existe des diffĂ©rences d’un pays Ă  l’autre, c’est plus au niveau de la forme que du fond. La prĂ©dominance de rĂ©gimes policiers donne lieu au mĂȘme genre de pratiques, quel que soit l’endroit oĂč l’on se trouve au Maghreb. Par rapport au contexte sociopolitique actuel, le FSMaghrĂ©bin est un espace de renforcement des luttes sociales et aussi un espace oĂč toutes les questions, mĂȘme celles qui fĂąchent le plus, peuvent ĂȘtre abordĂ©es et exprimĂ©es. Son rĂŽle est de pouvoir garantir et de permettre Ă  toutes les composantes maghrĂ©bines, quelles que soient leurs opinions et Ă  condition qu’elles respectent la Charte de Porto Alegre, d’avoir leur place au sein des dĂ©bats. Le FSMaghrĂ©bin est toujours en gestation : en effet, nous n’avons eu, jusqu’à prĂ©sent, que des rencontres prĂ©paratoires (Bouznika en janvier 2006, journĂ©e maghrĂ©bine de mobilisation en janvier 2008), mais il a dĂ©jĂ  Ă  son actif quelques belles avancĂ©es qui se concrĂ©tisent dans l’action quotidienne. Nous avons, entre autres, la mise en place de la coordination maghrĂ©bine des Droits Humains, la mise en place d’une coordination des syndicats, sans oublier les rĂ©seaux, les alliances et les organisations transversales des divers acteurs sociaux inter-maghrĂ©bins qui, progressivement, se structurent. A cela il faut ajouter que le cadre du FSMaghrĂ©bin est, pour l’instant, le seul espace oĂč toutes les sensibilitĂ©s concernant le Sahara Occidental sont prĂ©sentes et oĂč elles dĂ©battent, quelquefois de maniĂšre passionnelle il est vrai, pour une solution pacifique au conflit. Pour fĂ©dĂ©rer les actions, nous travaillons tous Ă  l’écriture d’une Charte des Citoyens du Maghreb pour l’édification d’un autre Maghreb, un Maghreb des Peuples. Les  principes fondateurs de cette charte ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©s lors des journĂ©es maghrĂ©bines de mobilisation de janvier 2008. Nous espĂ©rons sortir du premier FSMaghrĂ©bin avec cette charte. Le Croco : Comment les autoritĂ©s voient-elles la tenue du Forum ? Driss El Korchi : Le Forum, qui se veut un rassemblement de forces progressistes qui adhĂšrent Ă  la Charte de Porto Alegre, se situe Ă©videmment en porte Ă  faux par rapport aux rĂ©gimes politiques de nos pays, qui sont loin de pouvoir ĂȘtre qualifiĂ©s de « dĂ©mocratiques ». Il est clair que les « alter-maghrĂ©bins » ne sont pas toujours les bienvenus car ils peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des « subversifs ». Des restrictions aux actions/rĂ©unions du Forum Social MaghrĂ©bin ont Ă©tĂ© imposĂ©es dans plusieurs pays. Ainsi, nous n’avons pas pu tenir le premier FSMaghrĂ©bin Ă  Nouakchott en janvier 2008 comme il l’avait Ă©tĂ© initialement prĂ©vu car les autoritĂ©s mauritaniennes l’ont interdit de maniĂšre totalement arbitraire. En Tunisie, toutes les rencontres du ComitĂ© de suivi du FSMaghrĂ©bin ont Ă©tĂ© « encadrĂ©es » par des hordes de policiers, souvent en civil, qui faisaient le maximum afin de  nous empĂȘcher de nous rĂ©unir. Lors de la rencontre de mars 2006, tout le quartier oĂč se trouve le local de la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme Ă©tait inaccessible. En AlgĂ©rie, plusieurs rencontres du Forum Social AlgĂ©rien ont Ă©tĂ© interdites. En ce qui concerne le Maroc, oĂč se tiendra finalement le premier FSMaghrĂ©bin (Ă  El Jadida) et oĂč se sont tenues les rencontres prĂ©paratoires de Bouznika (janvier 2006), nous bĂ©nĂ©ficions jusqu’à prĂ©sent d’une certaine marge que nous devons renforcer et  rendre durable ! Le Croco : Les Marocains de l’extĂ©rieur ont-ils un rĂŽle spĂ©cifique Ă  jouer par rapport aux enjeux du Forum et, plus largement,  par rapport Ă  la situation actuelle de la rĂ©gion ? Driss El Korchi : On ne devrait pas parler de Marocains ou d’AlgĂ©riens, mais de MaghrĂ©bins, ou plus gĂ©nĂ©ralement, de personnes, de dĂ©mocrates, qui se sentent concernĂ©s par la situation du Maghreb. Le Forum est ouvert Ă  tous. C’est clair qu’il rassemblera essentiellement des MaghrĂ©bins, mais son espace n’est pas limitĂ© Ă  ces derniers. Les MaghrĂ©bins de l’extĂ©rieur n’ont pas un rĂŽle spĂ©cifique Ă  jouer. Ils ont une place en tant que MaghrĂ©bins tout court, mais aussi comme citoyens des deux rives de la MĂ©diterranĂ©e dans la construction du Maghreb. Le fait qu’ils se trouvent dans l’immigration leur permet d’amener une dimension maghrĂ©bine. Car lorsqu’on discute localement, on ne se situe pas entre Marocains ou Tunisiens, mais bien entre MaghrĂ©bins. Cependant, il est vrai qu’à partir des pays d’immigration, il est possible d’agir sur certains plans. Par exemple, la dynamique tunisienne et maghrĂ©bine en France a fortement contribuĂ© Ă  la dĂ©nonciation de la rĂ©pression des mineurs tunisiens.  De mĂȘme, durant les annĂ©es de plomb de la dictature au Maroc, il Ă©tait plus facile de rompre le silence et de se mobiliser contre le rĂ©gime Ă  l’extĂ©rieur. Nous n’allons pas au Forum pour y apporter quelque chose de particulier. Nous n’apportons pas une nouvelle vision des choses, ni une expertise, ni des compĂ©tences. Les rĂ©flexions sont trĂšs dĂ©veloppĂ©es sur place. Simplement, les questions se posent diffĂ©remment.  Par exemple, sur la question de la laĂŻcitĂ©, les contextes, les sociĂ©tĂ©s influent Ă©videmment sur les sensibilitĂ©s. Au niveau du Maghreb, les approches des intellectuels sont quelquefois beaucoup plus laĂŻcisantes que dans l’immigration prĂ©sente en Europe. Le Croco : Dans une culture souvent qualifiĂ©e de machiste, y compris par les femmes maghrĂ©bines elles-mĂȘmes, quel espace y a-t-il pour les femmes dans cette dynamique ? Driss El Korchi : Tout d’abord, dans les luttes sociales, et certainement dans le cadre du FSMaghrĂ©bin, les militantes maghrĂ©bines n’ont pas attendu qu’on leur « octroie un espace » : elles sont souvent les plus combatives !  Mais pour revenir Ă  la question, on devrait Ă©viter de fragmenter l’espace du Forum en sous-espaces spĂ©cifiques car  les problĂšmes qui touchent, soit les femmes, soit les jeunes, soit certaines minoritĂ©s, touchent de maniĂšre directe ou indirecte l’ensemble des citoyens. Par contre, au Maghreb, nous ne vivons pas seulement dans une sociĂ©tĂ© « machiste », mais dans une sociĂ©tĂ© oĂč certaines inĂ©galitĂ©s entre hommes et femmes sont « lĂ©gales » au sens juridique du terme. C’est donc un combat que nous devons tous mener pour Ă©liminer de telles aberrations. Le Forum est celui de tous les MaghrĂ©bins. Il est clair que certaines questions prĂ©occupent plus particuliĂšrement les femmes, mais ces questions sur le fond ne concernent pas que les fĂ©ministes. Elles intĂ©ressent tout dĂ©mocrate, tout dĂ©fenseur des Doits Humains. Cela dit, l’espace du Forum est dans l’ensemble un espace trĂšs mixte.  Dans les assemblĂ©es prĂ©paratoires, on ne voit pas un  atelier oĂč il n’y a pas une prĂ©sence fĂ©minine trĂšs active. Cela reflĂšte une rĂ©alitĂ© de la vie associative maghrĂ©bine : que ce soit dans les organisations syndicales ou dans les organisations de DĂ©fense des Droits Humains ou dans les rĂ©seaux des associations de proximitĂ©, on retrouve une prĂ©sence fĂ©minine trĂšs dynamique. Sans oublier les  mouvements de jeunes oĂč la paritĂ© entre garçons et filles est naturelle. Au sens mĂ©thodologique, cette question, qui est toujours en discussion, concerne la façon dont on peut lier les questions particuliĂšres aux questions transversales et comment mettre en place des synergies. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il est nĂ©cessaire de crĂ©er des liens entre les diffĂ©rents rĂ©seaux. Les dynamiques fĂ©ministes doivent pouvoir s’intĂ©grer aux dynamiques syndicales, aux dynamiques des Droits de l’Homme (d’ailleurs, au Maghreb, on parle de « Droits Humains »). Par exemple, au niveau syndical, la question des salaires est trĂšs importante pour les femmes maghrĂ©bines : les salaires des femmes sont beaucoup plus bas que ceux des hommes pour des emplois aussi pĂ©nibles, voire plus pĂ©nibles. Le Croco : Il est Ă©galement question d’organiser une caravane des MaghrĂ©bins pour la libre circulation.  Pouvez-vous expliquer de quoi il s’agit ? Driss El Korchi : Pour l’instant, il s’agit encore d’une proposition d’action, car il faut encore voir concrĂštement quelle sera sa faisabilitĂ©. L’une des revendications portĂ©es par les diffĂ©rentes composantes du FSMaghrĂ©bin est l’ouverture des frontiĂšres entre les pays du Maghreb et la libre circulation des personnes. Actuellement, elles sont officiellement fermĂ©es pour les citoyens, et pour la circulation des marchandises. Dans la rĂ©alitĂ©, elles sont extrĂȘmement poreuses. Et cela favorise surtout l’illĂ©galitĂ©, la contrebande et les trafics mafieux de tout type. Pourtant, face au Maghreb des Peuples, il existe l’Union des Maghreb Arabes (une espĂšce de « Maghreb des gouvernements »), qui pourrait jouer un rĂŽle dans l’intĂ©gration, ne fĂ»t-ce qu’économique, des pays du Maghreb, mais des divergences politiques et surtout les intĂ©rĂȘts particuliers de chacun des rĂ©gimes font qu’actuellement cette instance ne fonctionne pas du tout. Pour revenir Ă  la frontiĂšre terrestre entre le Maroc et l’AlgĂ©rie, elle est fermĂ©e depuis 1994 ; depuis plus de quatorze ans, les citoyens ne peuvent pas circuler alors que les autoritĂ©s des deux pays ne font rien pour rĂ©soudre ce problĂšme. L’absurditĂ© de la situation est que, si actuellement, un Marocain – un AlgĂ©rien – souhaite se rendre en AlgĂ©rie – au Maroc – en toute lĂ©galitĂ©, il peut le faire (sans visa),  mais il doit s’y rendre en avion, pas par voie terrestre (mĂȘme s’il habite Ă  un kilomĂštre de la frontiĂšre) ! A l’occasion du Forum Social MaghrĂ©bin, l’idĂ©e serait donc de former une caravane au dĂ©part d’El Jadida ou de Casablanca, qui parcourrait en bus les quelque huit cents kilomĂštres qui sĂ©parent ces villes de la frontiĂšre algĂ©rienne, jusqu’à Oujda, oĂč elle retrouverait une caravane de camarades algĂ©riens venus Ă  sa rencontre de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre. Ce serait donc lĂ  un Ă©vĂšnement assez symbolique organisĂ© pour revendiquer l’abolition des frontiĂšres entre pays du Maghreb.  La libre circulation des personnes est en effet une condition sine qua non pour la constitution effective d’un Maghreb des Peuples. 1er Forum Social Maghrebin  RAPPEL Le ComitĂ© de Suivi du Forum Social Maghreb A le plaisir de vous inviter Ă  participer au 1er Forum Social MaghrĂ©bin Vers un Maghreb des Peuples Et pour un monde meilleur   OrganisĂ© les 25-26 et 27 Juillet 2008 A l’UniversitĂ© Chouaib Doukkali Ă  El Jadida – Maroc Pour participer priĂšre de remplir la fiche d’inscription selon votre statut d’individu ou organisation, et nous la renvoyer: Par internet sur le site www.fsmaghreb.org Ou Par Fax : (00 212) 37 20 22 93 Pour tous renseignements complĂ©mentaires contacter « Participants nationaux » Khalid Chahid : Tel : 061 90 88 24 / Mail : fsmaghmaroc@gmail.com « Participants internationaux » Souad Ajdaini : Tel : 00 212 78 65 05 12 / Mail : secretariat.fsmagh@gmail.com
 


 
 
 

MAGHREB CONFIDENTIEL N°841 du 10 juillet 2008

 

Tunisie : Redeyef en Ă©tat de siĂšge 5 000 soldats, policiers et gendarmes sont mobilisĂ©s dans la ville miniĂšre oĂč des Ă©meutes ont fait un mort en mai. Les Ă©trangers sont interdits d’accĂšs. TUNISIE Mahmoud Mhiri Deux ans aprĂšs son Ă©viction du Palais de Carthage, oĂč il Ă©tait conseiller politique du prĂ©sident Ben Ali, Mahmoud Mhiri, secrĂ©taire permanent du RCD (parti au pouvoir), effectue un retour sur le devant de la scĂšne politique. Il a rĂ©cemment remplacĂ©, sur dĂ©cision du palais, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral HĂ©di Mheni lors de deux missions Ă  l’étranger, dont une en CĂŽte d’Ivoire pour inviter le prĂ©sident Laurent Gbagbo au prochain congrĂšs du RCD.  


Bonjour Ă  tous,

Nous vous signalons un nouvel article en ligne sur le site  d’Alternatives Citoyennes, alors que les ministres de l’intĂ©rieur  europĂ©ens viennent d’adhĂ©rer Ă  un Pacte commun sur l’immigration  proposĂ© par la France Ă  Cannes le 7 juillet. 09-07-08 : Un pacte pour l’immigration aux fondements de l’Union pour  la MĂ©diterranĂ©e. Une politique humiliante, « inhumaine et devenue  dangereuse », jusqu’Ă  quand ? Par Nadia Omrane http://www.alternatives-citoyennes.sgdg.org/2008-07/090708-w.html


La fontaine et la cité antique

 
PubliĂ© par Sihem Bensedrine dans Actuel, 07/07/2008 En arrivant au SchloÎČberg Ă  Graz, j’étais saisie par la beautĂ© du site Ă©difiĂ© sur un rocher qui domine la ville. Le site a subi de nombreuses destructions et reconstructions au rythme des invasions qui ont ponctuĂ© son histoire depuis sa construction au 8e siĂšcle av. J-C. L’hiver tirait Ă  sa fin et les arbres, malgrĂ© leur nuditĂ©, donnaient au paysage un charme particulier. Nous descendons les 120 marches qui sĂ©parent la cĂ©lĂšbre casemate de l’horloge aux appartements du Cerrini Schlossel, rĂ©servĂ©s aux invitĂ©s de la citĂ© et oĂč je devais loger [1] ; nous dĂ©bouchons sur le magnifique jardin aux boutons de fleurs pas encore Ă©clos et arrivons au pas de la porte; Le logo de l’Unesco World Heritage inscrit sur la porte d’entrĂ©e me frappe ; J’avais le sentiment d’entrer dans un temple et de jouir d’un privilĂšge que je devais mĂ©riter et dont le poids, sur le moment, me semblait lourd Ă  porter ; Nous pĂ©nĂ©trons enfin dans le bĂątiment construit plus rĂ©cemment au 19e s. dans ce beau parc qui domine la ville, et on me fait visiter l’appartement entiĂšrement rĂ©novĂ©; Le clou de la visite n’était pas le bureau ou la chambre Ă  coucher, comme on pourrait s’y attendre ; c’était la salle de bains : prĂšs de la douche, je dĂ©couvre une vielle fontaine en cuivre d’époque terminĂ©e vers le bas par un joli Ă©vier antique en grĂšs de forme ovale; On m’explique, sur un ton solennel, qu’il s’agit d’un objet classĂ© par l’UNESCO au mĂȘme titre que l’ensemble du site du SchloÎČberg et que je dois en prendre un soin particulier ; Jouir en privĂ© d’un monument classĂ© crĂ©ait en moi un mĂ©lange de sentiment d’orgueil et de peur dĂ» au poids de la responsabilitĂ© qui m’incombait. J’entrepris d’examiner ce bijou de plus prĂšs ; il Ă©tait simple et usĂ© mais d’une beautĂ© saisissante qui tranchait avec le mobilier moderne de la salle de bains ; J’éprouvais un sentiment de fiertĂ© d’ĂȘtre la gardienne d’un monument classĂ© par l’UNESCO, si petit soit-il ! Je mesurais d’autant plus l’importance de ce statut que j’avais travaillĂ© il y a vingt ans sur les monuments et sites classĂ©s par l’Unesco en Tunisie, en tant que journaliste, et j’avais Ă  ce titre une petite idĂ©e de ce que reprĂ©sente le mot « site classĂ© ». Une prĂ©occupation, deux comportements Trois mois plus tard, je suis Ă  Tunis ; j’entreprends de faire un tour dans Carthage pour visiter une galerie d’art contiguĂ« aux Thermes d’Antonin, partie des ruines majestueuses de l’ancienne citĂ© punique qui avait Ă©tabli son empire sur la MĂ©diterranĂ©e Ă  partir du 6e siĂšcle av. J-C. jusqu’à sa chute au 1er siĂšcle av. J-C et sa destruction par Rome, sa rivale ; Aujourd’hui encore, Carthage n’a pas fini de rĂ©vĂ©ler ses secrets enfouis Ă  plusieurs Ă©tages sous terre ; L’UNESCO avait lancĂ© une campagne internationale « Sauvons Carthage » en 1972 qui avait Ă©tĂ© suivie par l’envoi de nombreuses missions, composĂ©es de plus de six cents archĂ©ologues venus de 10 pays diffĂ©rents et qui ont effectuĂ© des fouilles entre 1973 et 1978 ; Leurs travaux ont Ă©tĂ© bien fructueux et nous leur devons plusieurs sites mis au jour comme la colline de Byrsa ou les Ports puniques. L’ensemble du site de Carthage a Ă©tĂ© inscrit en 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ; MalgrĂ© la fertilitĂ© de ces fouilles conduites par ces missions internationales, il restait encore des zones non encore explorĂ©es couvrant une surface de prĂšs de 600 hectares qui devait plus tard abriter un parc national archĂ©ologique; l’Etat tunisien entreprit alors de protĂ©ger le site des convoitises d’urbanisation rampante – n’oublions pas que la rĂ©gion est l’une des plus belles du golfe de Tunis et abrite le palais prĂ©sidentiel – et promulgua en 1985 un dĂ©cret classant le site de Carthage Sidi Bou SaĂŻd, comme zone archĂ©ologique, non constructible stipulant : « sont interdits tous les travaux, amĂ©nagements et constructions de nature Ă  modifier l’Ă©tat du site classĂ©. » (article 3). C’était une belle victoire pour tous ceux qui se battaient pour le sauvetage de la citĂ© antique. Les engins de guerre ont mis Ă  nu le sol Je franchis la zone de La Maalga et passe du cĂŽtĂ© des citernes romaines et Ă  ma grande surprise, je vois des pelleteuses et des tracteurs en activitĂ© sur la zone dĂ©clarĂ©e par l’Etat tunisien non aedificandi ! Les engins de guerre ont dĂ©jĂ  mis Ă  nu le sol et violĂ© cette terre protĂ©gĂ©e sur une surface de prĂšs de huit hectares! Je contourne ce vaste champs de ruines du cĂŽtĂ© de Sidi Bou SaĂŻd pour mesurer l’étendue de la catastrophe et je dĂ©couvre un panneau sur lequel je lis « Bureau de vente, lotissement Carthage Hannibal ; pour tous renseignements contacter : 98 685 234 / 73 348 097 » ; J’ai du mal Ă  croire qu’une spoliation de ce qui est censĂ© ĂȘtre un bien public ait pu se produire aussi aisĂ©ment. Les images de la petite fontaine Ă  Graz me reviennent en mĂ©moire et je me dis combien les Autrichiens sont bienheureux de pouvoir vivre dans un Etat de droit oĂč la loi est respectĂ©e et les institutions fonctionnent ! Comment a-t-on pu autoriser un pareil massacre ? Renseignements pris, j’apprend qu’un dĂ©cret, oĂč sont impliquĂ©s le Ministre de la Culture et de la protection du Patrimoine, le Ministre de l’IntĂ©rieur, le Ministre de l’Equipement et de l’Habitat et le Ministre du Domaine de l’Etat et du patrimoine foncier, a Ă©tĂ© publiĂ© au Journal officiel le 18 fĂ©vrier 2008, dĂ©classant cette partie du terrain pour la rendre constructible ; puis cette propriĂ©tĂ© de l’Etat de 8 hectares a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e Ă  un homme de paille, proche du beau frĂšre du PrĂ©sident Ben Ali, Belhassen Trabelsi, pour la modique somme de 60 000 dinars<!–[if ! (33 000,00 euros) dans une aire oĂč le m2 se vend Ă  plus de 2500 DT (1500,00 euros), quand on le trouve ! Ainsi pas mĂȘme le site classĂ© par l’Unesco n’a Ă©chappĂ© aux convoitises des affairistes proches du pouvoir et l’Etat a dilapidĂ© un bien public protĂ©gĂ© ; Dans d’autres pays oĂč un Etat de droit prĂ©vaut, les institutions reprĂ©sentatives auraient rĂ©agi, la justice saisie, les coupables punis et les ministres dĂ©mis de leurs fonctions ; Mais en Tunisie, la loi, l’Etat et les Institutions, c’est une personne, Ben Ali ! Et le crime n’a pas pu ĂȘtre commis sans son assentiment. Un silence complice L’UNESCO, alertĂ© de cette violation, n’a eu aucune rĂ©action officielle et n’a pris aucune mesure Ă  ce jour; Pourtant, la Tunisie est signataire de la « Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel » qui considĂšre que « certains biens du patrimoine culturel et naturel prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt exceptionnel qui nĂ©cessite leur prĂ©servation en tant qu’Ă©lĂ©ment du patrimoine mondial de l’humanitĂ© tout entiĂšre » et qui stipule dans son article 6.3. « Chacun des Etats parties Ă  la prĂ©sente convention s’engage Ă  ne prendre dĂ©libĂ©rĂ©ment aucune mesure susceptible d’endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel visĂ© aux articles l et 2 qui est situĂ© sur le territoire d’autres Etats parties Ă  cette convention. ». Aucune rĂ©action Ă  ce jour non plus, de la part du “ComitĂ© du patrimoine mondial”, organe exĂ©cutif, chargĂ© de l’application de la convention! Peut ĂȘtre que l’institution onusienne a elle aussi « pleinement confiance en M. Ben Ali », comme vient de le dĂ©clarer le prĂ©sident français Sarkozy, lors de la visite d’Etat qu’il vient d’effectuer Ă  Tunis ! [1J’ai Ă©tĂ© invitĂ©e en tant que « city writer » par la ville de Graz dans le cadre de son programme de soutien aux Ă©crivains en danger. [2]Cf Bakchich.info : http://www.bakchich.info/article3558.html?var_recherche=visite%20de%20sarkozy%20%C3%A0%20Tunis (Source: Le site du Magazine electronique “Kalima”mis en ligne le 7 juillet 2008) Lien: http://www.kalimatunisie.com/fr/4/actuel/141/  

Souha Arafat le fait savoir  

 
PubliĂ© par Slim Bagga dans IndiscrĂ©tions, 07/07/2008 DĂšs qu’elle a quittĂ© prĂ©cipitamment Tunis pour s’installer chez son frĂšre, ambassadeur de Palestine Ă  la Valette, Souha Arafat a fait savoir par fax au couple Bouebdelli que dĂ©sormais rien ne liait plus Ă  son ancienne associĂ©e LeĂŻla Ben Ali. En outre, elle prĂ©cisa qu’elle ignorait que la crĂ©ation de ce nouvel Institut allait se faire aux dĂ©pens du lycĂ©e Louis Pasteur et qu’enfin lorsqu’elle l’a appris, elle fut contre de telles mĂ©thodes… Dans des correspondances ultĂ©rieures, Souha Arafat, comme pour montrer qu’elle a enfin obtenu gain de cause, fait savoir qu’elle a rĂ©cupĂ©rĂ© la totalitĂ© de ses biens et avoirs gelĂ©s en Tunisie lorsqu’elle fut dĂ©chue de sa nationalitĂ©. C’est sur l’intervention du colonel Kadafi, et surtout l’insistance du Cheikh Mohamed Maktoum qui a mis un point d’honneur Ă  ce que la veuve palestinienne rĂ©cupĂšre ses biens. LeĂŻla Ben Ali a dĂ» cĂ©der la mort dans l’Ăąme car elle a su Ă©valuer les risques d’un refus au cheikh Ă©mirati qui rĂšgne sur un pays avec lequel de plus gros intĂ©rĂȘts sont en jeu. Dans cette affaire, mĂȘme la petite Zahwa Arafat Ă©tait contente puisqu’elle a pu rĂ©cupĂ©rer son ordinateur que Ben Ali lui avait lui-mĂȘme offert avant de le lui confisquer lorsque sa mĂšre n’Ă©tait plus en odeur de saintetĂ© avec la RĂ©gente de Tunis… Un million d’euros de pertes  Un million d’euros (prĂšs de 2 millions de dinars), tel est le montant des pertes enregistrĂ©es dans la comptabilitĂ© du lycĂ©e Louis Pasteur depuis que LeĂŻla Ben Ali s’est improvisĂ©e directrice d’Ă©cole privĂ©e, faisant interdire Ă  la Fondation Bouebdelli le droit d’exercer et lançant par la mĂȘme “son” Institut international de Carthage. Dans ce sens, il est tout aussi rĂ©voltant de constater que parallĂšlement aux pertes imposĂ©es Ă  une institution vieille de 70 ans et  reconnue pour ses compĂ©tences, un dĂ©cret prĂ©sidentiel a attribuĂ© une aide de 1, 8 million de DT au projet de LeĂŻla Ben Ali et de celle qui est devenue son amie d’antan Souha Arafat. Ce qui Ă©tait une premiĂšre, car l’on n’a jamais vu l’Etat attribuer des allocations Ă  une initiative privĂ©e. Mais chez nous, quand on aime on ne compte pas…   Pschitt… Les pĂ©titions de parents d’Ă©lĂšves, de professeurs, de personnalitĂ©s de la sociĂ©tĂ© civile n’ont pas fait reculer l’intraitable “prĂ©sidente” qui tenait Ă  son Institut et surtout Ă  avoir la peau des Bouebdelli dont le crime de lĂšse-majestĂ© fut de refuser l’inscription d’une de ses niĂšces dont le niveau Ă©tait insuffisant. RĂ©sultat des courses au bout d’une annĂ©e: rares ont Ă©tĂ© les parents Ă  inscrire leur progĂ©niture; et les recettes se sont faites rares. ElĂ©ment dĂ©terminant pour que Mme Ben Ali songe enfin Ă  abandonner son projet usurpĂ©. Non qu’elle pense rendre ses autorisations d’exercer Ă  la Fondation Bouebdelli, mais elle brade son Institut, probablement au profit d’un groupe Belge. Il y a des rancunes Ă©ternelles chez notre premiĂšre “Dame”…   (Source: Le site du Magazine electronique “Kalima”mis en ligne le 7 juillet 2008) Lien: http://www.kalimatunisie.com/fr/4/130/140/  


L’HumanitĂ© des dĂ©bats Il est temps d’entendre les peuples  
 
Par Ahmed Dahmani, maĂźtre de confĂ©rences Ă  lĂ© Paris Sud-XI. L’Union pour la MĂ©diterranĂ©e Ă©coutera-t-elle les rĂ©voltes au Maghreb ? Les images qui viennent du Maghreb (AlgĂ©rie, Maroc, Tunisie), ce sont des populations poussĂ©es Ă  bout qui crient leur colĂšre sous forme d’émeutes, de saccages, d’incendies d’édifices publics, de barrages de routes. Des jeunes et moins jeunes sortent dans les rues de leur agglomĂ©ration, parfois de simples bourgades, pour crier leur dĂ©sespoir et revendiquer, qui un travail, qui un logement, qui de l’eau potable. Ces mobilisations sont la consĂ©quence de la lente dĂ©gradation de la situation Ă©conomique et sociale. Pourtant, selon l’OCDE, les pays du Maghreb connaissent ces derniĂšres annĂ©es de « bonnes performances macroĂ©conomiques et financiĂšres ». La croissance dans les trois pays a Ă©tĂ© relativement Ă©levĂ©e et les Ă©quilibres financiers internes et externes maĂźtrisĂ©s. L’envers du dĂ©cor : une rĂ©elle dĂ©gradation de la situation sociale, comme le souligne le PNUD pour qui ces « performances Ă©conomiques » ne se traduisent par une amĂ©lioration sensible du dĂ©veloppement humain. Le taux de chĂŽmage en AlgĂ©rie et en Tunisie est Ă  deux chiffres en 2007 : respectivement de 13,8 % et 14,5 %. Seul le Maroc affiche un taux de 9,8 % en 2006. Ces chiffres ne tiennent pas compte des salariĂ©s prĂ©carisĂ©s : vacataires, saisonniers, emplois aidĂ©s, etc. Et le chĂŽmage des jeunes diplĂŽmĂ©s dĂ©passe 20 %. De fait, le diplĂŽme se dĂ©valorise ne constituant plus la clĂ© pour l’accĂšs Ă  l’emploi qualifiĂ©, Ă  la reconnaissance et Ă  la promotion sociales. Ce sont d’autres canaux qui se dĂ©veloppent : clientĂ©lisme, affairisme. Ou alors, comme la Tunisie et le Maroc, l’emploi non qualifiĂ© dans le secteur du tourisme ou dans les centres d’appels. Les dĂ©penses publiques dans l’éducation sont relativement comparables : autour de 7 % du PIB mais les taux d’analphabĂ©tisme des adultes (plus de quinze ans) restent Ă©levĂ©s : 25,7 % en Tunisie, 31,1 % en AlgĂ©rie et la catastrophe marocaine Ă  47,7 %. Les systĂšmes Ă©ducatifs se caractĂ©risent par des taux d’échecs et d’abandons scolaires importants. En AlgĂ©rie seuls 21,8 % d’une classe d’ñge accĂšdent au supĂ©rieur, et seulement 13 % au Maroc. Dans ce dernier, les infrastructures sont tout particuliĂšrement vĂ©tustes et notamment dans le milieu rural : 60 % des Ă©coles n’ont pas d’électricitĂ©, 75 % pas d’eau potable et 80 % pas de sanitaires. Au Maroc, 14,3 % de la population sont en dessous du seuil de pauvretĂ© (2 dollars par jour par habitant) dont prĂšs de 70 % vivent dans le milieu rural. En Tunisie, 6,6 % et la palme revient Ă  l’AlgĂ©rie oĂč le taux atteint 15,1 %. Ce qui justifie amplement l’expression « l’AlgĂ©rie : un pays riche, un peuple pauvre ». Le dĂ©sengagement de l’État de certains services non marchands, notamment la santĂ©, s’est traduit par un abandon du principe de la garantie des soins pour les populations. La privatisation de la mĂ©decine introduit un systĂšme discriminatoire par le revenu et les programmes de prĂ©vention reculent alors que les conditions gĂ©nĂ©rales de vie, d’habitat et d’hygiĂšne des couches les plus pauvres se dĂ©tĂ©riorent. Les Ă©meutes qui se dĂ©veloppent aujourd’hui sont donc l’expression de rĂ©voltes sociales suite Ă  la dĂ©gradation de la situation Ă©conomique et sociale. Jusque-lĂ  les pouvoirs en place rĂ©pondent par la violence. Au Maroc, les forces de sĂ©curitĂ© ont commis des actes inqualifiables selon les organisations de dĂ©fense des droits de l’homme, rappelant les annĂ©es de plomb de l’époque de Hassan II. En Tunisie, oĂč la contestation dure depuis plusieurs mois dans la rĂ©gion de Gafsa, la rĂ©pression policiĂšre a provoquĂ© la mort de deux personnes et plusieurs autres ont Ă©tĂ© blessĂ©es. MĂȘme situation de rĂ©pression en AlgĂ©rie oĂč le mouvement Ă©meutier prend des proportions plus importantes encore en l’absence de canaux d’expression du mĂ©contentement et des revendications capables de nĂ©gocier pacifiquement la volontĂ© de changement pour une amĂ©lioration des conditions d’existence des populations. L’UE sous prĂ©sidence française et l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e qui se rĂ©unit ce 13 juillet Ă  Paris ne peuvent ignorer ces mobilisations sociales. Ce sommet ne doit pas servir Ă  cautionner des rĂ©gimes autoritaires ou dictatoriaux. Et les relations UE-MĂ©diterranĂ©e ne doivent pas se rĂ©sumer Ă  de strictes relations Ă©conomiques et Ă  une gestion sĂ©curitaire de l’immigration. Le partenariat euro-mĂ©diterranĂ©en doit plus que jamais inscrire comme condition impĂ©rieuse le respect des droits humains dans tout l’espace mĂ©diterranĂ©en. (Source: le journal “L’humanitĂ©” (Quotidien – France) le 12 juillet 2008)


 

Danemark: jugement mardi pour 2 Tunisiens soupçonnĂ©s d’un projet d’attentat

 
14/07/2008 16:58  COPENHAGUE, 14 juil 2008 (AFP) – Les avocats de deux Tunisiens soupçonnĂ©s d’un projet d’attentat contre le dessinateur d’une des douze caricatures controversĂ©es de Mahomet, espĂšrent leur libĂ©ration dĂšs mardi estimant qu’il n’y a pas de preuves concrĂštes justifiant leur dĂ©tention depuis plus de 5 mois. Le tribunal de premiĂšre instance de Copenhague, saisi lundi pour la deuxiĂšme fois de cette affaire, se prononcera mardi sur le maintien en dĂ©tention ou la libĂ©ration des deux suspects arrĂȘtĂ©s en fĂ©vrier dernier aprĂšs enquĂȘte des services du renseignement danois, le PET. “Nous espĂ©rons leur libĂ©ration demain (mardi) Ă  13H00 (11H00 GMT) car le PET n’a prĂ©sentĂ© aucune preuve permettrant de confondre les deux ressortissants tunisiens”, a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP, Ă  l’issue de l’audience, Henrik Stagetorn, avocat d’un des deux suspects. Les deux hommes, ĂągĂ©s de 26 et 36 ans, rĂ©sidant au Danemark, sont dĂ©tenus depuis leur arrestation le 12 fĂ©vrier sur recommandation du PET, qui a estimĂ© qu’ils constituaient une menace pour la sĂ©curitĂ© de l’Etat, en attendant leur expulsion sur dĂ©cision administrative du gouvernement vers leur pays d’origine. “Ils ne sont mĂȘme pas inculpĂ©s et leur cas constitue une violation des conventions internationales car ils n’ont pas eu le droit de se dĂ©fendre des accusations dans un procĂšs”, selon Me Stagetorn.
AFP


DĂ©filĂ© du 14 juillet: RSF empĂȘchĂ© de manifester contre la prĂ©sence d’Assad  
 
AFP – Lundi 14 juillet, 12h15 PARIS (AFP) – Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Reporters sans FrontiĂšres, Robert MĂ©nard, a Ă©tĂ© interpellĂ© lundi matin sur les Champs-ElysĂ©es alors qu’il voulait manifester contre la prĂ©sence du prĂ©sident syrien Bachar al-Assad Ă  la tribune prĂ©sidentielle, a constatĂ© un journaliste de l’AFP.  Robert MĂ©nard a Ă©tĂ© interpellĂ© par les forces de l’ordre peu avant 10H00 au niveau du rond-point des Champs-ElysĂ©es en compagnie d’une dizaine de militants de RSF qui criaient “LibertĂ© en Syrie”. La prĂ©fecture de police a annoncĂ© plus tard dans la matinĂ©e que les manifestants avaient Ă©tĂ© conduits au commissariat du 18Ăšme arrondissement de Paris pour vĂ©rification d’identitĂ©. Selon un communiquĂ© de RSF, “les manifestants ont tentĂ© de brandir les photos de journalistes emprisonnĂ©s en Syrie, en Tunisie, en Egypte et au Maroc, avant d’ĂȘtre Ă©vacuĂ©s sans mĂ©nagement par les forces de l’ordre”. “On n’est pas contre la prĂ©sence de Bachar al-Assad Ă  Paris, mais contre le fait qu’il soit reçu Ă  la tribune prĂ©sidentielle” a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP Vincent Brossel, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. “On a dĂ©ployĂ© une banderole et lancĂ© des slogans en faveur de la libertĂ© en Syrie. On voulait pas troubler le dĂ©filĂ© mais juste rappeler que les droits de l’Homme doivent ĂȘtre au coeur de la diplomatie française”, a-t-il ajoutĂ©. “C’est quand mĂȘme le 14 juillet, la prise de la Bastille symbole de la lutte contre l’autoritarisme et on retrouve un des pires dictateurs du Moyen Orient Ă  la tribune cĂ©lĂ©brĂ© comme si c’Ă©tait un dĂ©mocrate”, s’est insurgĂ© M. Brossel avant d’ĂȘtre lui-mĂȘme interpellĂ© par la police. L’organisation de dĂ©fense de la libertĂ© de la presse, dont les membres Ă©taient accompagnĂ©s de quelques opposants au rĂ©gime de Damas, voulait dĂ©fendre les journalistes et bloggeurs emprisonnĂ©s en Syrie. Quatre journalistes et Ă©crivains, ainsi que cinq cyberdissidents, sont emprisonnĂ©es en Syrie, selon RSF. La prĂ©sence de Bachar al-Assad “est scandaleuse dans un pays dont on dit souvent que c’est le pays des droits de l’Homme, de la libertĂ©, des principes universels. C’est ça qui est choquant”, a dĂ©clarĂ© Abdul Raouf Darwich, maĂźtre de confĂ©rences en mathĂ©matiques Ă  l’universitĂ© d’Angers. Cet opposant au rĂ©gime de Damas affirme qu’il y a en Syrie “des gens qui n’ont absolument rien fait et qui restent en prison 10 ans, 15 ans, 20 ans sans jugement, dont on ne sait pas s’ils sont vivants ou morts”. Reporters sans frontiĂšres et son mĂ©diatique fondateur Robert MĂ©nard s’Ă©taient illustrĂ©s fin mars en parvenant Ă  perturber la cĂ©rĂ©monie d’allumage de la flamme olympique en GrĂšce, point de dĂ©part d’une sĂ©rie d’actions contre le rĂ©gime chinois et la prĂ©sence de chefs d’Etat Ă  la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux olympiques Ă  PĂ©kin. OMV a trouvĂ© un nouveau gisement de gaz dans le sud tunisien VIENNE – Le groupe pĂ©trolier et gazier autrichien OMV a annoncĂ© lundi avoir trouvĂ© un nouveau gisement de gaz dans le sud de la Tunisie lors de ses opĂ©rations d’exploration, selon un communiquĂ©. “Il s’agit du troisiĂšme gisement dĂ©couvert lors des deux derniĂšres annĂ©es et c’est un signe du grand potentiel de ce bloc” d’exploration menĂ©e par OMV dans la rĂ©gion de Jenein Sud, a indiquĂ© le groupe. Le puits de forage a Ă©tĂ© creusĂ© jusqu’Ă  4.020 m et des couches de gaz et de concentrĂ© de gaz ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă  des profondeurs entre 3.700 et 3.980 m, ajoute le communiquĂ©. Le groupe compte poursuivre en juillet l’exploration de cette rĂ©gion notamment Ă  l’aide de mesures sismiques en trois dimensions sur une surface de 600 km2. OMV partage avec le groupe tunisien ETAP la concession pour l’exploration de la zone Jenein Sud d’une superficie de 1.992 km2 et qui est situĂ©e Ă  700 km au sud de la capitale Tunis. OMV (©AFP / 14 juillet 2008 12h13)


France: plusieurs arrestations de militants anti-Assad Ă  Paris

 

 
 
par AFP, 14 Juillet 2008 La police a procĂ©dĂ© lundi Ă  plusieurs arrestations de militants français qui protestaient Ă  Paris contre la prĂ©sence du prĂ©sident syrien Bachar al-Assad dans la tribune d’honneur du dĂ©filĂ© militaire du 14 juillet, la fĂȘte nationale. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’organisation de dĂ©fense de la libertĂ© de la presse Reporters sans FrontiĂšres, Robert MĂ©nard, a Ă©tĂ© interpellĂ© sur les Champs-ElysĂ©es, peu avant le dĂ©but du dĂ©filĂ© lundi matin, en compagnie d’une dizaine de militants de RSF qui criaient “LibertĂ© en Syrie”. Selon un communiquĂ© de RSF, “les manifestants ont tentĂ© de brandir les photos de journalistes emprisonnĂ©s en Syrie, en Tunisie, en Egypte et au Maroc, avant d’ĂȘtre Ă©vacuĂ©s sans mĂ©nagement par les forces de l’ordre”. “On n’est pas contre la prĂ©sence de Bachar al-Assad Ă  Paris, mais contre le fait qu’il soit reçu Ă  la tribune prĂ©sidentielle” a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP Vincent Brossel, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. “C’est quand mĂȘme le 14 juillet, la prise de la Bastille symbole de la lutte contre l’autoritarisme et on retrouve un des pires dictateurs du Moyen Orient Ă  la tribune cĂ©lĂ©brĂ© comme si c’Ă©tait un dĂ©mocrate”, s’est insurgĂ© M. Brossel avant d’ĂȘtre lui-mĂȘme interpellĂ© par la police. Tous les dirigeants ayant participĂ© au lancement dimanche Ă  Paris de l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e (UPM) ont Ă©tĂ© invitĂ©s par M. Sarkozy a assister au dĂ©filĂ© du 14 juillet. Par ailleurs, une quinzaine de militants de l’association de lutte contre le sida Act up ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s alors qu’ils voulaient manifester devant l’ambassade de Syrie Ă  Paris “pour dĂ©noncer l’homophobie rĂ©gnant dans ce pays”, a affirmĂ© l’association dans un communiquĂ©. Act up a expliquĂ© qu’elle avait prĂ©vu de se rendre dans les ambassades de “la plupart des États de l’EuromĂ©diterrannĂ©e invitĂ©s au dĂ©filĂ© du 14 juillet”. La prĂ©sence aux cĂ©rĂ©monies du 14 juillet de M. Assad, qui dirige un des rĂ©gimes les plus rĂ©pressifs du monde arabe, a Ă©tĂ© vivement critiquĂ©e par l’opposition de gauche en France et des organisations des droits de l’Homme.
 AFP

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