14 juillet 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année,N° 2974 du 14.07.2008 archives : www.tunisnews.net


Liberté et Equité:Toumi Mansouri en grève de la faim

Amnesty International:L’Union pour la Méditerranée: une façon d’échapper aux droits humains?

Forum Social Maghrébin: 1er Forum Social Maghrebin A l’Université Chouaib Doukkali à El Jadida – Maroc

MAGHREB CONFIDENTIEL N°841 du 10 juillet 2008

Kalima::La fontaine et la cité antique

Kalima: Souha Arafat le fait savoir

L’Humanité des débats: Il est temps d’entendre les peuples

AFP: Danemark: jugement mardi pour 2 Tunisiens soupçonnés d’un projet d’attentat

AFP :Défilé du 14 juillet: RSF empêché de manifester contre la présence d’Assad

AFP:France: plusieurs arrestations de militants anti-Assad à Paris


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 14 juillet 2008

Toumi Mansouri en grève de la faim

 
Toumi Mansouri, ex prisonnier politique, ingénieur, est en grève de la faim pour le troisième jour d’affilée pour exiger son droit à se déplacer entre Ksour (Gouvernorat du Kef) et le gouvernorat de Sousse. Monsieur Toumi Mansouri (54 ans) est un ingénieur diplômé de l’Ecole nationale d’agriculture de Chott Mariam. Il a été incarcéré en 1991 pour appartenance au mouvement de la Nahdha. Il a passé douze ans en prison avant d’être libéré le 2 novembre 2004. Il est depuis cette date soumis au contrôle administratif qui lui interdit de circuler et de travailler. Il lui est impossible de mener une vie digne à Ksour dans le gouvernorat du Kef. Ses enfants font des études supérieures dans la région de Sousse […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT) Bonjour Je voudrais attirer votre attention que monsier toumi mansouri ne le 02/04/1954 au Kasserine est en greve de fain depuis samedi le 12/07/2008 dans son lieu de residence au Ksour(le Kef) en effet il a ete libere depuis le 02/11/2004 apres avoir passe 12 ans de prison pour appartenance au mouvement Ennahdha Et depuis sa liberation il a ete interdi de quitter le village de sa residence et d’exercer une activite professionnelle monsieur mansouri etait un ancien eleve de l’ecole d ‘agriculture de Chat Meriam(Sousse)d’ou il a obtenu le titre  d’ingenieur depuis 1980 Il est pere de 2 garcons (Amenallah et Ahmed) et d’une fille (Ibtihel) et qui sont tous scolarises (2 a l’universite et sans bourse)et l’atre a l’ecole Apres avoir fait plusieurs lettres au autorites competente en commencant par la presidence pour obtenir l’autorisation de quitter son village et  trouver un travail  ailleurs ses lettres restes sans reponses il a decide d’entre en greve de fain pour attirer l’attention publique sur son calvaire pour entre en contact avec lui toumi mansouri :+216 78294340 merci de le soutenir dans son action. (Source: Message recu par mail le 14 juillet 2008)  


 

L’Union pour la Méditerranée: une façon d’échapper aux droits humains?  

(Bruxelles, 11 Juillet) L’initiative d’une Union pour la Méditerranée (UpM), qui sera approuvée le 13 Juillet, pourrait faire cause d’une grave atteinte aux engagements de l’UE consistant à évoquer les droits humains dans toutes ses relations bilatérales. Le fait que le projet actuel ne fasse aucune mention des droits humains signifie que le renforcement de la coopération et du dialogue sera strictement établi sur les rapports commerciaux et financiers – contrairement aux mécanismes actuels qui incluent la dimension des droits humains. « Ce projet a-t-il été créé afin de contourner les engagements pris en faveur des droits humains? L’absence totale de provisions relatives aux droits humains laisse ouverte la question » a déclaré Nicolas Beger, Directeur du Bureau d’Amnesty International pour l’UE. « Si ceci est le cas, nous ferons face à un précédent dangereux qui non pas seulement atteint les principes de base sur lesquels sont établies les relations de l’UE avec les pays tiers, mais aussi permet ostensiblement de négliger les droits humains au profit du business » a-t-il ajouté. Dans une lettre adressée à la présidence française de l’UE (version anglaise disponible ici), Amnesty International exprime son inquiétude et appelle à ce que les engagements de l’UE relatifs aux principes des droits humains soient plutôt renforcés dans ses relations extérieures qu’affaiblis dans toute nouvelle initiative. Pour toute information supplémentaire, commentaire ou entretien: Amnesty International EU Office (Bruxelles): Tel: 32-2-5021499 Fax: 32-2-5025686 Email: amnesty-eu@aieu.be


 

1er Forum Social Maghrebin 25-26 et 27 Juillet 2008 A l’Université Chouaib Doukkali à El Jadida – Maroc

 

 
Rencontre avec Driss El Korchi (administrateur de Naoura et membre du comité de suivi du Forum Social Maghrébin) qui nous en explique les enjeux dans ce contexte. Forum Social Maghrébin, vers un Maghreb des peuples ? La première édition du Forum Social Maghrébin, qui se tiendra du 25 au 27 juillet prochain au Maroc, se prépare dans un climat de tempête sociale qui souffle actuellement sur la région. Le Croco (Solidarité Socialiste, Belgique, http://croco.solsoc.be/, repris par le CETRI sur www.cetri.be) a rencontré Driss El Korchi (administrateur de Naoura et membre du comité de suivi du Forum Social Maghrébin) qui nous en explique les enjeux dans ce contexte. Le Croco : Ces derniers mois, les émeutes et les manifestations se multiplient en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Que se passe-t-il ? Driss El Korchi : En fait, ce sont différentes choses qui se passent parallèlement et ces phénomènes ne sont pas neufs.  En Algérie, ils sont récurrents depuis plusieurs années.  Au Maroc, cela fait un moment, par exemple, que les jeunes diplômés organisent régulièrement des sittings devant le Parlement ou les bâtiments des autorités publiques. En Tunisie, le mouvement de grève entamé dans les mines de Gafsa depuis plusieurs mois a débouché sur de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Un mouvement contre la cherté de la vie, impulsé par les bases des syndicats, les associations de proximité et les organisations de Défense des Droits Humains, s’est développé un peu partout dans les pays du Maghreb car les populations sont de plus en plus touchées par la pauvreté dans des sociétés polarisées, tant économiquement que socialement. La société maghrébine se caractérise en effet par de très grands écarts de richesse entre pauvres et riches. Ces dernières années, le phénomène s’est accentué et l’augmentation du coût de la vie se traduit dans les produits de première nécessité : le pain, l’huile, le sucre, etc. Sans compter le contexte actuel mondial de crise alimentaire et le prix croissant du carburant…  La classe moyenne et les pauvres rencontrent donc de plus en plus de difficultés à nouer les deux bouts, même lorsque les gens ont un travail régulier. Sans parler de l’enseignement et de la santé, deux piliers négligés et dans un état déplorable. Comment, par exemple, peut-on s’imaginer que plus de cinquante ans après l’indépendance, il y ait encore plus de 40% d’analphabétisme au Maroc ? Dans les campagnes, c’est plus grave encore. Dans ces conditions, les classes populaires ne voient plus de perspective d’avenir dans leur pays et ceci est particulièrement marquant pour les jeunes. Même si des différences importantes existent entre les pays du Maghreb (par exemple, la pauvreté est bien plus marquée en Mauritanie que chez ses voisins), toutes les populations du Maghreb ressentent la crise de manière aiguë, alors que  les gouvernants se plient tous aux diktats du capital mondial et refusent de remplir les revendications légitimes et minimales de leurs peuples à une vie digne dans un Maghreb uni, et offrant à ses citoyennes et citoyens un espace de  justice sociale et de libértés démocratiques. Le Croco : Quel rôle peut jouer le Forum Social Maghrébin  dans ce contexte et étant donné le type de régime politique qui caractérise la plupart des pays du Maghreb ?  Driss El Korchi : Le Forum Social Maghrébin a plusieurs finalités. Il rentre tout d’abord dans la démarche du Forum Social Mondial, à savoir le combat contre les inégalités, la mondialisation néo-libérale, la lutte contre toutes les formes d’impérialismes et contre les systèmes antidémocratiques.  Comme le Forum Social Mondial, le Forum Social Maghrébin  se caractérise par sa pluralité et par sa diversité. Le FSMaghrébin n’est ni confessionnel, ni gouvernemental, ni partisan. Il aspire à faciliter l’articulation, décentralisée et en réseau, d’associations et de mouvements engagés, tant au niveau local que maghrébin, en vue de la construction d’un Maghreb des Peuples. Il vise à renforcer les dynamiques progressistes dans le Maghreb et à encourager les libertés démocratiques. Il se veut un espace de rencontre entre toutes les dynamiques sociales maghrébines. Le Maghreb constitue un espace fragmenté, à l’intérieur duquel il y a de « vraies » frontières, dont certaines ne peuvent pas être traversées légalement. C’est notamment le cas pour la frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie. Les dynamiques sociales dans ces pays présentent beaucoup de similitudes et de points communs. Malheureusement elles ne disposent pas, jusqu’à présent, d’un espace pour se rencontrer et mener des actions communes. C’est le cas des organisations syndicales (et particulièrement les syndicats autonomes) ou des organisations de défense des Droits Humains ou encore des réseaux d’associations qui se battent contre la cherté de la vie et contre la détérioration des services publics. Ces luttes existent donc au plan local, voire national, mais pas encore au plan régional : un des buts du FSMaghrébin est de permettre la convergence de toutes ces luttes au niveau maghrébin. Les approches et les sensibilités des progressistes algériens, marocains, tunisiens, mauritaniens et sahraouis, par rapport au contexte socio-politique, sont assez similaires. S’il existe des différences d’un pays à l’autre, c’est plus au niveau de la forme que du fond. La prédominance de régimes policiers donne lieu au même genre de pratiques, quel que soit l’endroit où l’on se trouve au Maghreb. Par rapport au contexte sociopolitique actuel, le FSMaghrébin est un espace de renforcement des luttes sociales et aussi un espace où toutes les questions, même celles qui fâchent le plus, peuvent être abordées et exprimées. Son rôle est de pouvoir garantir et de permettre à toutes les composantes maghrébines, quelles que soient leurs opinions et à condition qu’elles respectent la Charte de Porto Alegre, d’avoir leur place au sein des débats. Le FSMaghrébin est toujours en gestation : en effet, nous n’avons eu, jusqu’à présent, que des rencontres préparatoires (Bouznika en janvier 2006, journée maghrébine de mobilisation en janvier 2008), mais il a déjà à son actif quelques belles avancées qui se concrétisent dans l’action quotidienne. Nous avons, entre autres, la mise en place de la coordination maghrébine des Droits Humains, la mise en place d’une coordination des syndicats, sans oublier les réseaux, les alliances et les organisations transversales des divers acteurs sociaux inter-maghrébins qui, progressivement, se structurent. A cela il faut ajouter que le cadre du FSMaghrébin est, pour l’instant, le seul espace où toutes les sensibilités concernant le Sahara Occidental sont présentes et où elles débattent, quelquefois de manière passionnelle il est vrai, pour une solution pacifique au conflit. Pour fédérer les actions, nous travaillons tous à l’écriture d’une Charte des Citoyens du Maghreb pour l’édification d’un autre Maghreb, un Maghreb des Peuples. Les  principes fondateurs de cette charte ont été dégagés lors des journées maghrébines de mobilisation de janvier 2008. Nous espérons sortir du premier FSMaghrébin avec cette charte. Le Croco : Comment les autorités voient-elles la tenue du Forum ? Driss El Korchi : Le Forum, qui se veut un rassemblement de forces progressistes qui adhèrent à la Charte de Porto Alegre, se situe évidemment en porte à faux par rapport aux régimes politiques de nos pays, qui sont loin de pouvoir être qualifiés de « démocratiques ». Il est clair que les « alter-maghrébins » ne sont pas toujours les bienvenus car ils peuvent être considérés comme des « subversifs ». Des restrictions aux actions/réunions du Forum Social Maghrébin ont été imposées dans plusieurs pays. Ainsi, nous n’avons pas pu tenir le premier FSMaghrébin à Nouakchott en janvier 2008 comme il l’avait été initialement prévu car les autorités mauritaniennes l’ont interdit de manière totalement arbitraire. En Tunisie, toutes les rencontres du Comité de suivi du FSMaghrébin ont été « encadrées » par des hordes de policiers, souvent en civil, qui faisaient le maximum afin de  nous empêcher de nous réunir. Lors de la rencontre de mars 2006, tout le quartier où se trouve le local de la Ligue tunisienne des Droits de l’Homme était inaccessible. En Algérie, plusieurs rencontres du Forum Social Algérien ont été interdites. En ce qui concerne le Maroc, où se tiendra finalement le premier FSMaghrébin (à El Jadida) et où se sont tenues les rencontres préparatoires de Bouznika (janvier 2006), nous bénéficions jusqu’à présent d’une certaine marge que nous devons renforcer et  rendre durable ! Le Croco : Les Marocains de l’extérieur ont-ils un rôle spécifique à jouer par rapport aux enjeux du Forum et, plus largement,  par rapport à la situation actuelle de la région ? Driss El Korchi : On ne devrait pas parler de Marocains ou d’Algériens, mais de Maghrébins, ou plus généralement, de personnes, de démocrates, qui se sentent concernés par la situation du Maghreb. Le Forum est ouvert à tous. C’est clair qu’il rassemblera essentiellement des Maghrébins, mais son espace n’est pas limité à ces derniers. Les Maghrébins de l’extérieur n’ont pas un rôle spécifique à jouer. Ils ont une place en tant que Maghrébins tout court, mais aussi comme citoyens des deux rives de la Méditerranée dans la construction du Maghreb. Le fait qu’ils se trouvent dans l’immigration leur permet d’amener une dimension maghrébine. Car lorsqu’on discute localement, on ne se situe pas entre Marocains ou Tunisiens, mais bien entre Maghrébins. Cependant, il est vrai qu’à partir des pays d’immigration, il est possible d’agir sur certains plans. Par exemple, la dynamique tunisienne et maghrébine en France a fortement contribué à la dénonciation de la répression des mineurs tunisiens.  De même, durant les années de plomb de la dictature au Maroc, il était plus facile de rompre le silence et de se mobiliser contre le régime à l’extérieur. Nous n’allons pas au Forum pour y apporter quelque chose de particulier. Nous n’apportons pas une nouvelle vision des choses, ni une expertise, ni des compétences. Les réflexions sont très développées sur place. Simplement, les questions se posent différemment.  Par exemple, sur la question de la laïcité, les contextes, les sociétés influent évidemment sur les sensibilités. Au niveau du Maghreb, les approches des intellectuels sont quelquefois beaucoup plus laïcisantes que dans l’immigration présente en Europe. Le Croco : Dans une culture souvent qualifiée de machiste, y compris par les femmes maghrébines elles-mêmes, quel espace y a-t-il pour les femmes dans cette dynamique ? Driss El Korchi : Tout d’abord, dans les luttes sociales, et certainement dans le cadre du FSMaghrébin, les militantes maghrébines n’ont pas attendu qu’on leur « octroie un espace » : elles sont souvent les plus combatives !  Mais pour revenir à la question, on devrait éviter de fragmenter l’espace du Forum en sous-espaces spécifiques car  les problèmes qui touchent, soit les femmes, soit les jeunes, soit certaines minorités, touchent de manière directe ou indirecte l’ensemble des citoyens. Par contre, au Maghreb, nous ne vivons pas seulement dans une société « machiste », mais dans une société où certaines inégalités entre hommes et femmes sont « légales » au sens juridique du terme. C’est donc un combat que nous devons tous mener pour éliminer de telles aberrations. Le Forum est celui de tous les Maghrébins. Il est clair que certaines questions préoccupent plus particulièrement les femmes, mais ces questions sur le fond ne concernent pas que les féministes. Elles intéressent tout démocrate, tout défenseur des Doits Humains. Cela dit, l’espace du Forum est dans l’ensemble un espace très mixte.  Dans les assemblées préparatoires, on ne voit pas un  atelier où il n’y a pas une présence féminine très active. Cela reflète une réalité de la vie associative maghrébine : que ce soit dans les organisations syndicales ou dans les organisations de Défense des Droits Humains ou dans les réseaux des associations de proximité, on retrouve une présence féminine très dynamique. Sans oublier les  mouvements de jeunes où la parité entre garçons et filles est naturelle. Au sens méthodologique, cette question, qui est toujours en discussion, concerne la façon dont on peut lier les questions particulières aux questions transversales et comment mettre en place des synergies. De manière générale, il est nécessaire de créer des liens entre les différents réseaux. Les dynamiques féministes doivent pouvoir s’intégrer aux dynamiques syndicales, aux dynamiques des Droits de l’Homme (d’ailleurs, au Maghreb, on parle de « Droits Humains »). Par exemple, au niveau syndical, la question des salaires est très importante pour les femmes maghrébines : les salaires des femmes sont beaucoup plus bas que ceux des hommes pour des emplois aussi pénibles, voire plus pénibles. Le Croco : Il est également question d’organiser une caravane des Maghrébins pour la libre circulation.  Pouvez-vous expliquer de quoi il s’agit ? Driss El Korchi : Pour l’instant, il s’agit encore d’une proposition d’action, car il faut encore voir concrètement quelle sera sa faisabilité. L’une des revendications portées par les différentes composantes du FSMaghrébin est l’ouverture des frontières entre les pays du Maghreb et la libre circulation des personnes. Actuellement, elles sont officiellement fermées pour les citoyens, et pour la circulation des marchandises. Dans la réalité, elles sont extrêmement poreuses. Et cela favorise surtout l’illégalité, la contrebande et les trafics mafieux de tout type. Pourtant, face au Maghreb des Peuples, il existe l’Union des Maghreb Arabes (une espèce de « Maghreb des gouvernements »), qui pourrait jouer un rôle dans l’intégration, ne fût-ce qu’économique, des pays du Maghreb, mais des divergences politiques et surtout les intérêts particuliers de chacun des régimes font qu’actuellement cette instance ne fonctionne pas du tout. Pour revenir à la frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie, elle est fermée depuis 1994 ; depuis plus de quatorze ans, les citoyens ne peuvent pas circuler alors que les autorités des deux pays ne font rien pour résoudre ce problème. L’absurdité de la situation est que, si actuellement, un Marocain – un Algérien – souhaite se rendre en Algérie – au Maroc – en toute légalité, il peut le faire (sans visa),  mais il doit s’y rendre en avion, pas par voie terrestre (même s’il habite à un kilomètre de la frontière) ! A l’occasion du Forum Social Maghrébin, l’idée serait donc de former une caravane au départ d’El Jadida ou de Casablanca, qui parcourrait en bus les quelque huit cents kilomètres qui séparent ces villes de la frontière algérienne, jusqu’à Oujda, où elle retrouverait une caravane de camarades algériens venus à sa rencontre de l’autre côté de la frontière. Ce serait donc là un évènement assez symbolique organisé pour revendiquer l’abolition des frontières entre pays du Maghreb.  La libre circulation des personnes est en effet une condition sine qua non pour la constitution effective d’un Maghreb des Peuples. 1er Forum Social Maghrebin  RAPPEL Le Comité de Suivi du Forum Social Maghreb A le plaisir de vous inviter à participer au 1er Forum Social Maghrébin Vers un Maghreb des Peuples Et pour un monde meilleur   Organisé les 25-26 et 27 Juillet 2008 A l’Université Chouaib Doukkali à El Jadida – Maroc Pour participer prière de remplir la fiche d’inscription selon votre statut d’individu ou organisation, et nous la renvoyer: Par internet sur le site www.fsmaghreb.org Ou Par Fax : (00 212) 37 20 22 93 Pour tous renseignements complémentaires contacter « Participants nationaux » Khalid Chahid : Tel : 061 90 88 24 / Mail : fsmaghmaroc@gmail.com « Participants internationaux » Souad Ajdaini : Tel : 00 212 78 65 05 12 / Mail : secretariat.fsmagh@gmail.com
 


 
 
 

MAGHREB CONFIDENTIEL N°841 du 10 juillet 2008

 

Tunisie : Redeyef en état de siège 5 000 soldats, policiers et gendarmes sont mobilisés dans la ville minière où des émeutes ont fait un mort en mai. Les étrangers sont interdits d’accès. TUNISIE Mahmoud Mhiri Deux ans après son éviction du Palais de Carthage, où il était conseiller politique du président Ben Ali, Mahmoud Mhiri, secrétaire permanent du RCD (parti au pouvoir), effectue un retour sur le devant de la scène politique. Il a récemment remplacé, sur décision du palais, le secrétaire général Hédi Mheni lors de deux missions à l’étranger, dont une en Côte d’Ivoire pour inviter le président Laurent Gbagbo au prochain congrès du RCD.  


Bonjour à tous,

Nous vous signalons un nouvel article en ligne sur le site  d’Alternatives Citoyennes, alors que les ministres de l’intérieur  européens viennent d’adhérer à un Pacte commun sur l’immigration  proposé par la France à Cannes le 7 juillet. 09-07-08 : Un pacte pour l’immigration aux fondements de l’Union pour  la Méditerranée. Une politique humiliante, « inhumaine et devenue  dangereuse », jusqu’à quand ? Par Nadia Omrane http://www.alternatives-citoyennes.sgdg.org/2008-07/090708-w.html


La fontaine et la cité antique

 
Publié par Sihem Bensedrine dans Actuel, 07/07/2008 En arrivant au Schloβberg à Graz, j’étais saisie par la beauté du site édifié sur un rocher qui domine la ville. Le site a subi de nombreuses destructions et reconstructions au rythme des invasions qui ont ponctué son histoire depuis sa construction au 8e siècle av. J-C. L’hiver tirait à sa fin et les arbres, malgré leur nudité, donnaient au paysage un charme particulier. Nous descendons les 120 marches qui séparent la célèbre casemate de l’horloge aux appartements du Cerrini Schlossel, réservés aux invités de la cité et où je devais loger [1] ; nous débouchons sur le magnifique jardin aux boutons de fleurs pas encore éclos et arrivons au pas de la porte; Le logo de l’Unesco World Heritage inscrit sur la porte d’entrée me frappe ; J’avais le sentiment d’entrer dans un temple et de jouir d’un privilège que je devais mériter et dont le poids, sur le moment, me semblait lourd à porter ; Nous pénétrons enfin dans le bâtiment construit plus récemment au 19e s. dans ce beau parc qui domine la ville, et on me fait visiter l’appartement entièrement rénové; Le clou de la visite n’était pas le bureau ou la chambre à coucher, comme on pourrait s’y attendre ; c’était la salle de bains : près de la douche, je découvre une vielle fontaine en cuivre d’époque terminée vers le bas par un joli évier antique en grès de forme ovale; On m’explique, sur un ton solennel, qu’il s’agit d’un objet classé par l’UNESCO au même titre que l’ensemble du site du Schloβberg et que je dois en prendre un soin particulier ; Jouir en privé d’un monument classé créait en moi un mélange de sentiment d’orgueil et de peur dû au poids de la responsabilité qui m’incombait. J’entrepris d’examiner ce bijou de plus près ; il était simple et usé mais d’une beauté saisissante qui tranchait avec le mobilier moderne de la salle de bains ; J’éprouvais un sentiment de fierté d’être la gardienne d’un monument classé par l’UNESCO, si petit soit-il ! Je mesurais d’autant plus l’importance de ce statut que j’avais travaillé il y a vingt ans sur les monuments et sites classés par l’Unesco en Tunisie, en tant que journaliste, et j’avais à ce titre une petite idée de ce que représente le mot « site classé ». Une préoccupation, deux comportements Trois mois plus tard, je suis à Tunis ; j’entreprends de faire un tour dans Carthage pour visiter une galerie d’art contiguë aux Thermes d’Antonin, partie des ruines majestueuses de l’ancienne cité punique qui avait établi son empire sur la Méditerranée à partir du 6e siècle av. J-C. jusqu’à sa chute au 1er siècle av. J-C et sa destruction par Rome, sa rivale ; Aujourd’hui encore, Carthage n’a pas fini de révéler ses secrets enfouis à plusieurs étages sous terre ; L’UNESCO avait lancé une campagne internationale « Sauvons Carthage » en 1972 qui avait été suivie par l’envoi de nombreuses missions, composées de plus de six cents archéologues venus de 10 pays différents et qui ont effectué des fouilles entre 1973 et 1978 ; Leurs travaux ont été bien fructueux et nous leur devons plusieurs sites mis au jour comme la colline de Byrsa ou les Ports puniques. L’ensemble du site de Carthage a été inscrit en 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ; Malgré la fertilité de ces fouilles conduites par ces missions internationales, il restait encore des zones non encore explorées couvrant une surface de près de 600 hectares qui devait plus tard abriter un parc national archéologique; l’Etat tunisien entreprit alors de protéger le site des convoitises d’urbanisation rampante – n’oublions pas que la région est l’une des plus belles du golfe de Tunis et abrite le palais présidentiel – et promulgua en 1985 un décret classant le site de Carthage Sidi Bou Saïd, comme zone archéologique, non constructible stipulant : « sont interdits tous les travaux, aménagements et constructions de nature à modifier l’état du site classé. » (article 3). C’était une belle victoire pour tous ceux qui se battaient pour le sauvetage de la cité antique. Les engins de guerre ont mis à nu le sol Je franchis la zone de La Maalga et passe du côté des citernes romaines et à ma grande surprise, je vois des pelleteuses et des tracteurs en activité sur la zone déclarée par l’Etat tunisien non aedificandi ! Les engins de guerre ont déjà mis à nu le sol et violé cette terre protégée sur une surface de près de huit hectares! Je contourne ce vaste champs de ruines du côté de Sidi Bou Saïd pour mesurer l’étendue de la catastrophe et je découvre un panneau sur lequel je lis « Bureau de vente, lotissement Carthage Hannibal ; pour tous renseignements contacter : 98 685 234 / 73 348 097 » ; J’ai du mal à croire qu’une spoliation de ce qui est censé être un bien public ait pu se produire aussi aisément. Les images de la petite fontaine à Graz me reviennent en mémoire et je me dis combien les Autrichiens sont bienheureux de pouvoir vivre dans un Etat de droit où la loi est respectée et les institutions fonctionnent ! Comment a-t-on pu autoriser un pareil massacre ? Renseignements pris, j’apprend qu’un décret, où sont impliqués le Ministre de la Culture et de la protection du Patrimoine, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de l’Equipement et de l’Habitat et le Ministre du Domaine de l’Etat et du patrimoine foncier, a été publié au Journal officiel le 18 février 2008, déclassant cette partie du terrain pour la rendre constructible ; puis cette propriété de l’Etat de 8 hectares a été cédée à un homme de paille, proche du beau frère du Président Ben Ali, Belhassen Trabelsi, pour la modique somme de 60 000 dinars<!–[if ! (33 000,00 euros) dans une aire où le m2 se vend à plus de 2500 DT (1500,00 euros), quand on le trouve ! Ainsi pas même le site classé par l’Unesco n’a échappé aux convoitises des affairistes proches du pouvoir et l’Etat a dilapidé un bien public protégé ; Dans d’autres pays où un Etat de droit prévaut, les institutions représentatives auraient réagi, la justice saisie, les coupables punis et les ministres démis de leurs fonctions ; Mais en Tunisie, la loi, l’Etat et les Institutions, c’est une personne, Ben Ali ! Et le crime n’a pas pu être commis sans son assentiment. Un silence complice L’UNESCO, alerté de cette violation, n’a eu aucune réaction officielle et n’a pris aucune mesure à ce jour; Pourtant, la Tunisie est signataire de la « Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel » qui considère que « certains biens du patrimoine culturel et naturel présentent un intérêt exceptionnel qui nécessite leur préservation en tant qu’élément du patrimoine mondial de l’humanité tout entière » et qui stipule dans son article 6.3. « Chacun des Etats parties à la présente convention s’engage à ne prendre délibérément aucune mesure susceptible d’endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel visé aux articles l et 2 qui est situé sur le territoire d’autres Etats parties à cette convention. ». Aucune réaction à ce jour non plus, de la part du « Comité du patrimoine mondial », organe exécutif, chargé de l’application de la convention! Peut être que l’institution onusienne a elle aussi « pleinement confiance en M. Ben Ali », comme vient de le déclarer le président français Sarkozy, lors de la visite d’Etat qu’il vient d’effectuer à Tunis ! [1J’ai été invitée en tant que « city writer » par la ville de Graz dans le cadre de son programme de soutien aux écrivains en danger. [2]Cf Bakchich.info : http://www.bakchich.info/article3558.html?var_recherche=visite%20de%20sarkozy%20%C3%A0%20Tunis (Source: Le site du Magazine electronique « Kalima »mis en ligne le 7 juillet 2008) Lien: http://www.kalimatunisie.com/fr/4/actuel/141/  

Souha Arafat le fait savoir  

 
Publié par Slim Bagga dans Indiscrétions, 07/07/2008 Dès qu’elle a quitté précipitamment Tunis pour s’installer chez son frère, ambassadeur de Palestine à la Valette, Souha Arafat a fait savoir par fax au couple Bouebdelli que désormais rien ne liait plus à son ancienne associée Leïla Ben Ali. En outre, elle précisa qu’elle ignorait que la création de ce nouvel Institut allait se faire aux dépens du lycée Louis Pasteur et qu’enfin lorsqu’elle l’a appris, elle fut contre de telles méthodes… Dans des correspondances ultérieures, Souha Arafat, comme pour montrer qu’elle a enfin obtenu gain de cause, fait savoir qu’elle a récupéré la totalité de ses biens et avoirs gelés en Tunisie lorsqu’elle fut déchue de sa nationalité. C’est sur l’intervention du colonel Kadafi, et surtout l’insistance du Cheikh Mohamed Maktoum qui a mis un point d’honneur à ce que la veuve palestinienne récupère ses biens. Leïla Ben Ali a dû céder la mort dans l’âme car elle a su évaluer les risques d’un refus au cheikh émirati qui règne sur un pays avec lequel de plus gros intérêts sont en jeu. Dans cette affaire, même la petite Zahwa Arafat était contente puisqu’elle a pu récupérer son ordinateur que Ben Ali lui avait lui-même offert avant de le lui confisquer lorsque sa mère n’était plus en odeur de sainteté avec la Régente de Tunis… Un million d’euros de pertes  Un million d’euros (près de 2 millions de dinars), tel est le montant des pertes enregistrées dans la comptabilité du lycée Louis Pasteur depuis que Leïla Ben Ali s’est improvisée directrice d’école privée, faisant interdire à la Fondation Bouebdelli le droit d’exercer et lançant par la même « son » Institut international de Carthage. Dans ce sens, il est tout aussi révoltant de constater que parallèlement aux pertes imposées à une institution vieille de 70 ans et  reconnue pour ses compétences, un décret présidentiel a attribué une aide de 1, 8 million de DT au projet de Leïla Ben Ali et de celle qui est devenue son amie d’antan Souha Arafat. Ce qui était une première, car l’on n’a jamais vu l’Etat attribuer des allocations à une initiative privée. Mais chez nous, quand on aime on ne compte pas…   Pschitt… Les pétitions de parents d’élèves, de professeurs, de personnalités de la société civile n’ont pas fait reculer l’intraitable « présidente » qui tenait à son Institut et surtout à avoir la peau des Bouebdelli dont le crime de lèse-majesté fut de refuser l’inscription d’une de ses nièces dont le niveau était insuffisant. Résultat des courses au bout d’une année: rares ont été les parents à inscrire leur progéniture; et les recettes se sont faites rares. Elément déterminant pour que Mme Ben Ali songe enfin à abandonner son projet usurpé. Non qu’elle pense rendre ses autorisations d’exercer à la Fondation Bouebdelli, mais elle brade son Institut, probablement au profit d’un groupe Belge. Il y a des rancunes éternelles chez notre première « Dame »…   (Source: Le site du Magazine electronique « Kalima »mis en ligne le 7 juillet 2008) Lien: http://www.kalimatunisie.com/fr/4/130/140/  


L’Humanité des débats Il est temps d’entendre les peuples  
 
Par Ahmed Dahmani, maître de conférences à lé Paris Sud-XI. L’Union pour la Méditerranée écoutera-t-elle les révoltes au Maghreb ? Les images qui viennent du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), ce sont des populations poussées à bout qui crient leur colère sous forme d’émeutes, de saccages, d’incendies d’édifices publics, de barrages de routes. Des jeunes et moins jeunes sortent dans les rues de leur agglomération, parfois de simples bourgades, pour crier leur désespoir et revendiquer, qui un travail, qui un logement, qui de l’eau potable. Ces mobilisations sont la conséquence de la lente dégradation de la situation économique et sociale. Pourtant, selon l’OCDE, les pays du Maghreb connaissent ces dernières années de « bonnes performances macroéconomiques et financières ». La croissance dans les trois pays a été relativement élevée et les équilibres financiers internes et externes maîtrisés. L’envers du décor : une réelle dégradation de la situation sociale, comme le souligne le PNUD pour qui ces « performances économiques » ne se traduisent par une amélioration sensible du développement humain. Le taux de chômage en Algérie et en Tunisie est à deux chiffres en 2007 : respectivement de 13,8 % et 14,5 %. Seul le Maroc affiche un taux de 9,8 % en 2006. Ces chiffres ne tiennent pas compte des salariés précarisés : vacataires, saisonniers, emplois aidés, etc. Et le chômage des jeunes diplômés dépasse 20 %. De fait, le diplôme se dévalorise ne constituant plus la clé pour l’accès à l’emploi qualifié, à la reconnaissance et à la promotion sociales. Ce sont d’autres canaux qui se développent : clientélisme, affairisme. Ou alors, comme la Tunisie et le Maroc, l’emploi non qualifié dans le secteur du tourisme ou dans les centres d’appels. Les dépenses publiques dans l’éducation sont relativement comparables : autour de 7 % du PIB mais les taux d’analphabétisme des adultes (plus de quinze ans) restent élevés : 25,7 % en Tunisie, 31,1 % en Algérie et la catastrophe marocaine à 47,7 %. Les systèmes éducatifs se caractérisent par des taux d’échecs et d’abandons scolaires importants. En Algérie seuls 21,8 % d’une classe d’âge accèdent au supérieur, et seulement 13 % au Maroc. Dans ce dernier, les infrastructures sont tout particulièrement vétustes et notamment dans le milieu rural : 60 % des écoles n’ont pas d’électricité, 75 % pas d’eau potable et 80 % pas de sanitaires. Au Maroc, 14,3 % de la population sont en dessous du seuil de pauvreté (2 dollars par jour par habitant) dont près de 70 % vivent dans le milieu rural. En Tunisie, 6,6 % et la palme revient à l’Algérie où le taux atteint 15,1 %. Ce qui justifie amplement l’expression « l’Algérie : un pays riche, un peuple pauvre ». Le désengagement de l’État de certains services non marchands, notamment la santé, s’est traduit par un abandon du principe de la garantie des soins pour les populations. La privatisation de la médecine introduit un système discriminatoire par le revenu et les programmes de prévention reculent alors que les conditions générales de vie, d’habitat et d’hygiène des couches les plus pauvres se détériorent. Les émeutes qui se développent aujourd’hui sont donc l’expression de révoltes sociales suite à la dégradation de la situation économique et sociale. Jusque-là les pouvoirs en place répondent par la violence. Au Maroc, les forces de sécurité ont commis des actes inqualifiables selon les organisations de défense des droits de l’homme, rappelant les années de plomb de l’époque de Hassan II. En Tunisie, où la contestation dure depuis plusieurs mois dans la région de Gafsa, la répression policière a provoqué la mort de deux personnes et plusieurs autres ont été blessées. Même situation de répression en Algérie où le mouvement émeutier prend des proportions plus importantes encore en l’absence de canaux d’expression du mécontentement et des revendications capables de négocier pacifiquement la volonté de changement pour une amélioration des conditions d’existence des populations. L’UE sous présidence française et l’Union pour la Méditerranée qui se réunit ce 13 juillet à Paris ne peuvent ignorer ces mobilisations sociales. Ce sommet ne doit pas servir à cautionner des régimes autoritaires ou dictatoriaux. Et les relations UE-Méditerranée ne doivent pas se résumer à de strictes relations économiques et à une gestion sécuritaire de l’immigration. Le partenariat euro-méditerranéen doit plus que jamais inscrire comme condition impérieuse le respect des droits humains dans tout l’espace méditerranéen. (Source: le journal « L’humanité » (Quotidien – France) le 12 juillet 2008)


 

Danemark: jugement mardi pour 2 Tunisiens soupçonnés d’un projet d’attentat

 
14/07/2008 16:58  COPENHAGUE, 14 juil 2008 (AFP) – Les avocats de deux Tunisiens soupçonnés d’un projet d’attentat contre le dessinateur d’une des douze caricatures controversées de Mahomet, espèrent leur libération dès mardi estimant qu’il n’y a pas de preuves concrètes justifiant leur détention depuis plus de 5 mois. Le tribunal de première instance de Copenhague, saisi lundi pour la deuxième fois de cette affaire, se prononcera mardi sur le maintien en détention ou la libération des deux suspects arrêtés en février dernier après enquête des services du renseignement danois, le PET. « Nous espérons leur libération demain (mardi) à 13H00 (11H00 GMT) car le PET n’a présenté aucune preuve permettrant de confondre les deux ressortissants tunisiens », a déclaré à l’AFP, à l’issue de l’audience, Henrik Stagetorn, avocat d’un des deux suspects. Les deux hommes, âgés de 26 et 36 ans, résidant au Danemark, sont détenus depuis leur arrestation le 12 février sur recommandation du PET, qui a estimé qu’ils constituaient une menace pour la sécurité de l’Etat, en attendant leur expulsion sur décision administrative du gouvernement vers leur pays d’origine. « Ils ne sont même pas inculpés et leur cas constitue une violation des conventions internationales car ils n’ont pas eu le droit de se défendre des accusations dans un procès », selon Me Stagetorn.
AFP


Défilé du 14 juillet: RSF empêché de manifester contre la présence d’Assad  
 
AFP – Lundi 14 juillet, 12h15 PARIS (AFP) – Le secrétaire général de Reporters sans Frontières, Robert Ménard, a été interpellé lundi matin sur les Champs-Elysées alors qu’il voulait manifester contre la présence du président syrien Bachar al-Assad à la tribune présidentielle, a constaté un journaliste de l’AFP.  Robert Ménard a été interpellé par les forces de l’ordre peu avant 10H00 au niveau du rond-point des Champs-Elysées en compagnie d’une dizaine de militants de RSF qui criaient « Liberté en Syrie ». La préfecture de police a annoncé plus tard dans la matinée que les manifestants avaient été conduits au commissariat du 18ème arrondissement de Paris pour vérification d’identité. Selon un communiqué de RSF, « les manifestants ont tenté de brandir les photos de journalistes emprisonnés en Syrie, en Tunisie, en Egypte et au Maroc, avant d’être évacués sans ménagement par les forces de l’ordre ». « On n’est pas contre la présence de Bachar al-Assad à Paris, mais contre le fait qu’il soit reçu à la tribune présidentielle » a déclaré à l’AFP Vincent Brossel, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. « On a déployé une banderole et lancé des slogans en faveur de la liberté en Syrie. On voulait pas troubler le défilé mais juste rappeler que les droits de l’Homme doivent être au coeur de la diplomatie française », a-t-il ajouté. « C’est quand même le 14 juillet, la prise de la Bastille symbole de la lutte contre l’autoritarisme et on retrouve un des pires dictateurs du Moyen Orient à la tribune célébré comme si c’était un démocrate », s’est insurgé M. Brossel avant d’être lui-même interpellé par la police. L’organisation de défense de la liberté de la presse, dont les membres étaient accompagnés de quelques opposants au régime de Damas, voulait défendre les journalistes et bloggeurs emprisonnés en Syrie. Quatre journalistes et écrivains, ainsi que cinq cyberdissidents, sont emprisonnées en Syrie, selon RSF. La présence de Bachar al-Assad « est scandaleuse dans un pays dont on dit souvent que c’est le pays des droits de l’Homme, de la liberté, des principes universels. C’est ça qui est choquant », a déclaré Abdul Raouf Darwich, maître de conférences en mathématiques à l’université d’Angers. Cet opposant au régime de Damas affirme qu’il y a en Syrie « des gens qui n’ont absolument rien fait et qui restent en prison 10 ans, 15 ans, 20 ans sans jugement, dont on ne sait pas s’ils sont vivants ou morts ». Reporters sans frontières et son médiatique fondateur Robert Ménard s’étaient illustrés fin mars en parvenant à perturber la cérémonie d’allumage de la flamme olympique en Grèce, point de départ d’une série d’actions contre le régime chinois et la présence de chefs d’Etat à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Pékin. OMV a trouvé un nouveau gisement de gaz dans le sud tunisien VIENNE – Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé lundi avoir trouvé un nouveau gisement de gaz dans le sud de la Tunisie lors de ses opérations d’exploration, selon un communiqué. « Il s’agit du troisième gisement découvert lors des deux dernières années et c’est un signe du grand potentiel de ce bloc » d’exploration menée par OMV dans la région de Jenein Sud, a indiqué le groupe. Le puits de forage a été creusé jusqu’à 4.020 m et des couches de gaz et de concentré de gaz ont été trouvées à des profondeurs entre 3.700 et 3.980 m, ajoute le communiqué. Le groupe compte poursuivre en juillet l’exploration de cette région notamment à l’aide de mesures sismiques en trois dimensions sur une surface de 600 km2. OMV partage avec le groupe tunisien ETAP la concession pour l’exploration de la zone Jenein Sud d’une superficie de 1.992 km2 et qui est située à 700 km au sud de la capitale Tunis. OMV (©AFP / 14 juillet 2008 12h13)


France: plusieurs arrestations de militants anti-Assad à Paris

 

 
 
par AFP, 14 Juillet 2008 La police a procédé lundi à plusieurs arrestations de militants français qui protestaient à Paris contre la présence du président syrien Bachar al-Assad dans la tribune d’honneur du défilé militaire du 14 juillet, la fête nationale. Le secrétaire général de l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans Frontières, Robert Ménard, a été interpellé sur les Champs-Elysées, peu avant le début du défilé lundi matin, en compagnie d’une dizaine de militants de RSF qui criaient « Liberté en Syrie ». Selon un communiqué de RSF, « les manifestants ont tenté de brandir les photos de journalistes emprisonnés en Syrie, en Tunisie, en Egypte et au Maroc, avant d’être évacués sans ménagement par les forces de l’ordre ». « On n’est pas contre la présence de Bachar al-Assad à Paris, mais contre le fait qu’il soit reçu à la tribune présidentielle » a déclaré à l’AFP Vincent Brossel, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF. « C’est quand même le 14 juillet, la prise de la Bastille symbole de la lutte contre l’autoritarisme et on retrouve un des pires dictateurs du Moyen Orient à la tribune célébré comme si c’était un démocrate », s’est insurgé M. Brossel avant d’être lui-même interpellé par la police. Tous les dirigeants ayant participé au lancement dimanche à Paris de l’Union pour la Méditerranée (UPM) ont été invités par M. Sarkozy a assister au défilé du 14 juillet. Par ailleurs, une quinzaine de militants de l’association de lutte contre le sida Act up ont été arrêtés alors qu’ils voulaient manifester devant l’ambassade de Syrie à Paris « pour dénoncer l’homophobie régnant dans ce pays », a affirmé l’association dans un communiqué. Act up a expliqué qu’elle avait prévu de se rendre dans les ambassades de « la plupart des États de l’Euroméditerrannée invités au défilé du 14 juillet ». La présence aux cérémonies du 14 juillet de M. Assad, qui dirige un des régimes les plus répressifs du monde arabe, a été vivement critiquée par l’opposition de gauche en France et des organisations des droits de l’Homme.
 AFP

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