15 octobre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2702 du 15.10.2007

 archives : www.tunisnews.net

Luiza Toscane: Rendez-vous demain à la prison de Mornaguia Reuters: Tunisie – Les inondations du week-end ont fait onze morts Associated Press: Report: 11 killed, 6 missing after heavy storms in Tunisia Associated Press: Tunisie: le bilan des intempéries s’alourdit La Presse Canadienne: L’imam Saïd Jaziri arrêté par les services frontaliers AFP: Tunisie: un couple d’enseignants américains retrouvé mort Le Figaro: Deux opposants tunisiens en grève de la faim Le Monde: A Mahdia, les Tunisiens célèbrent l’Aïd, entre don et pardon Khérridine   SALHI: Vérité


 

Appel de détresse de Tunisie (*)

 

 

Au nom de Dieu le Clément, le  Miséricordieux,

Appel à toute âme charitable

A nos frères en Dieu dans le monde entier

A toute conscience vive et humanitaire

 

Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.

 

Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.

 

Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.

 

Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais  aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.

 

Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et  une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.

 

Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.

Il y a, certes,  des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.

Il y en a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de  leur pauvreté.

 

D’autres sollicitent  Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.

 

Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.

 

Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :

 

Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer  entraînant  la mort dans de nombreux cas.

 

Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.

 

La situation  de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.

 

Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.

 

Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.

 

Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.

 

Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.

 

Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous  faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.

 

Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.

 

Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.

 

Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.

Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »

 

Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !

 

Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.

 

 

(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous  la transmettons à l’opinion publique  pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.

Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait  appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.

 

« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)

 

« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)

 

Vous pouvez  faire parvenir vos dons:

 

* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)

 

* en envoyant vos dons à cette adresse :

TAKAFUL  16, cité vert –  94370 Sucy en Brie.

France

 

Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98

e-mail :contact@hotmail.fr

 

* par virement  bancaire à l’adresse suivante :

 

la Banque Postale. / France

 

Etablissement         guichet          n° compte          clé RIP

30041                   00001        5173100R020          42

 

Identifiant International de Compte  IBAN

FR54  3004  1000   0151   7310  0R02  042


La police politique continue à  empêcher certains membres influents de la société civile à  visiter les grévistes de la faim, les agents, en civil, utilisent la force physique pour emmener les gens loin des objectifs des caméras du local du PDP.   Voici un exemple: http://www.youtube.com/watch?v=ArXm_BrRDMw

 

Rendez-vous demain à la prison de Mornaguia

 
Rendez-vous demain mardi 16 octobre à la prison de Mornaguia pour accompagner Abdelmajid Bouhjila, qui s’y rendra comme chaque semaine, dans l’espoir de pouvoir rendre visite à son fils Abdellatif.   A trois reprises ce mois-ci Abdelmajid Bouhjila s’est vu empêcher de parler à son fils qui n’avait pas été extrait de sa cellule au motif qu’il était « puni ». En réalité, Abdellatif Bouhjila est victime de représailles pour avoir tenté d’écrire des courriers aux autorités de tutelle où il se plaignait des mauvais traitements.   Ce faisant, l’administration pénitentiaire se met deux fois hors la loi, une première en sanctionnant l’exercice d’un droit, une seconde en n’appliquant pas son propre règlement qui limite la durée de l’interdiction de visites.   Pour rappel, Abdellatif Bouhjila (*), condamné à onze années d’emprisonnement, est incarcéré depuis neuf ans : neuf ans de grèves de la faim, de combats solitaires contre l’injustice, l’arbitraire et l’impunité. Neuf ans d’une obstination qui fait écho à celle de son père, déterminé à se battre pour son fils, indéfiniment.   Luiza Toscane   (*) Pour écrire à Abdellatif Bouhjila: Abdellatif Ben Abdelmajid Bouhjila N° 40533 Prison de Mornaguia, 1110 Gouvernorat de Manouba, Tunisie

Tunisie – Les inondations du week-end ont fait onze morts

Reuters, le 15 octobre 2007 à 12h36
TUNIS, 15 octobre (Reuters) – Les inondations provoquées par des pluies torrentielles le week-end dernier au nord de Tunis s’est alourdi lundi à 11 morts, rapporte l’agence de presse officielle TAP, qui fait état en outre de cinq disparus.   


Report: 11 killed, 6 missing after heavy storms in Tunisia

Associated Press, le 14 octobre 2007 à 21h53
TUNIS, Tunisia (AP) _ Rising flood waters caused by devastating rains swept across northern Tunisia, killing at least 11 people and leaving six others missing, the official news agency reported Sunday.  The deaths, which followed an unusual downpour Saturday, prompted President Zine El Abidine Ben Ali to cancel a planned visit Monday to the town of Bizerte, the TAP agency reported.  Nine people died after their vehicles were swept away by the swelling flood waters, TAP reported. One person was killed outside Tunis and eight others died in the region of Sabbalat Ben Ammar, some 30 kilometers (18 miles) to the northwest on the road to Bizerte.  Search teams discovered another two victims later Sunday, and the search was continuing, TAP said. Rescuers who rushed to the scenes Saturday pulled out several survivors. National news broadcasts showed images of several inundated neighborhoods in the capital, Tunis, with floodwaters rising into some homes. Several professional soccer matches were called off. After a respite Sunday, national weather forecasters predicted further rains on Monday.   Associated Press


Tunisie: le bilan des intempéries s’alourdit

Associated Press, le 14 octobre 2007 à 20h58
TUNIS (AP) — Trois nouveaux corps ont été repêchés dimanche par les secouristes portant à onze morts le bilan officiel des victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues samedi sur la plupart du territoire tunisien, selon l’agence de presse officielle TAP.  La télévision et la radio publiques avaient dans un premier temps fait état de neuf morts et neuf disparus, mais le nouveau bilan n’explique pas la différence entre les différents chiffres annoncés.  Toutes les personnes ont péri emportées par les eaux alors qu’elles se trouvaient dans leur voiture.  Les opérations de secours, auxquelles participent des unités de la protection civile, de la garde nationale et de l’armée, se poursuivent encore pour porter assistance aux populations sinistrées et rechercher les corps des six personnes encore portées disparues.   Associated Press


 

L’imam Saïd Jaziri arrêté par les services frontaliers

La Presse Canadienne Le lundi 15 oct 2007 Montréal L’imam montréalais Saïd Jaziri a été arrêté par les services frontaliers, lundi matin, en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Le Tunisien d’origine n’avait plus de statut juridique au Canada puisqu’il avait perdu son statut de réfugié en 2006, entre autres parce qu’il avait omis de révéler aux autorités canadiennes qu’il avait un casier judiciaire en France. Il sera détenu au Centre de prévention de l’immigration à Laval jusqu’à mercredi après-midi, compte tenu des risques présumés de fuite. La Commission de l’immigration et du statut de réfugié se penchera alors sur les motifs de détention. La porte-parole de l’Agence des services frontaliers du Canada, Kareen Dionne, explique que l’organisme peut demander la détention d’un individu qui fait l’objet d’une ordonnance d’expulsion lorsqu’elle a des motifs de croire qu’il ne se présentera pas à son audition ou à son renvoi. En décembre dernier, l’imam Jaziri s’était barricadé dans sa mosquée après la révocation de son statut de réfugié, qu’il avait obtenu en 1998.


Tunisie: un couple d’enseignants américains retrouvé mort

 

Agence France-Presse Le lundi 15 oct 2007

Tunis

Le directeur adjoint de l’école américaine en Tunisie et son épouse, enseignante dans la même école, ont été retrouvés morts lundi dans leur résidence à Gammarth, banlieue résidentielle en front de mer dans le nord de Tunis, a-t-on appris de sources concordantes.

Les corps inertes de Michael Adams, sous-directeur de l’école américaine à Tunis, et de son épouse Kathryn, ont été découverts à l’intérieur de la maison, a indiqué l’agence tunisienne TAP (officielle). L’école a confirmé lundi la mort de M. Adams et de son épouse, tous deux enseignants au niveau élémentaire de l’établissement depuis août 2003. Le couple, dont le décès datait de deux jours au moins, aurait été intoxiqué par des émanations de monoxyde de carbone produites par un chauffage à gaz, selon les premiers éléments de l’enquête policière. Ces éléments excluent, selon la TAP, tout acte criminel d’autant qu’aucune trace d’effraction ou de vol n’a été relevée au domicile dans lequel le couple s’était enfermé. L’école a repris cette hypothèse en citant l’enquête de la police et affirmé que des indications supplémentaires pourraient être obtenues à l’issue des investigations menées par les autorités tunisiennes.


Deux opposants tunisiens en grève de la faim

 
A. T.   TUNISIE. Deux dirigeants du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition) Maya Jribi, 48 ans, et Néjib Chebbi, 64 ans, poursuivaient hier à Tunis leur grève de la faim entamée le 20 septembre pour protester contre une procédure d’expulsion orchestrée, selon eux, par le gouvernement. La justice tunisienne a décidé d’expulser le PDP de son siège central, un appartement au coeur de Tunis étroitement surveillé.   Les dirigeants du PDP accusent le régime du président Ben Ali d’avoir poussé le propriétaire des locaux à rompre le bail sous prétexte d’usage abusif du siège qui abritait depuis seize ans les activités du parti. Mme Jribi et M. Chebbi affirment que cette procédure fait partie d’une série de jugements destinés à paralyser ses représentations dans plusieurs villes du pays et dénoncent « une parodie de justice destinée à couvrir une manœuvre politique visant à étouffer toute voix discordante » .   Le comité de soutien à Maya Jribi et Néjib Chebbi a protesté contre cette décision qui revient, selon lui, « à condamner un parti d’opposition au silence définitif comme ce fut le cas de la Ligue tunisienne des droits de l’homme ou l’Association des magistrats tunisiens » .   Samedi, des dizaines de policiers en civil ont barré la route à une vingtaine de membres de ce comité qui tentaient de rendre visite aux deux grévistes de la faim, dont l’état de santé se serait détérioré de manière inquiétante, selon un communiqué médical.   (Source : « Le Figaro » (Quotidien – France), le 15 octobre 2007)


A Mahdia, les Tunisiens célèbrent l’Aïd, entre don et pardon

 
Florence Beaugé   Le soleil ne s’est pas encore levé, mais elles sont déjà là. Assises sur les tombes, revêtues de djellabas ou d’Haïks (voiles) blancs qu’elles ont coincés entre leurs dents pour les empêcher de s’envoler, elles bavardent. Leurs voix sont couvertes par le bruit de la mer. Ces femmes sont venues par groupe de cinq ou six. Leurs familles dorment encore. Pour rien au monde, elles ne manqueraient à la tradition.   Le premier devoir, le jour de l’Aïd, est de rendre visite aux morts. Difficile de trouver un endroit plus idyllique que le cimetière marin de Mahdia, ce port de pêche proche de Monastir, à 200 km au sud de Tunis. Petites, blanches, bien entretenues, les tombes s’étalent par milliers le long d’une eau turquoise et limpide.   Avec 24 heures d’avance sur l’Algérie et le Maroc, la Tunisie a fêté l’Aïd, vendredi 12 octobre. Dans toutes les familles, on a poussé un soupir de soulagement, jeudi soir à 20 heures, quand le mufti de la République, la plus haute autorité religieuse du pays, est apparu à la télévision nationale pour annoncer que le ramadan était terminé.   Le nouveau croissant de Lune avait été observé dans le ciel. Des pétards ont éclaté dans les rues de Mahdia. Les gens étaient à bout de force au terme de ce mois de jeûne. Trente jours pendant lesquels les musulmans sont invités à se priver de boire et de manger, du lever au coucher du soleil. Or, cette année, le ramadan avait commencé à la mi-septembre. A l’idée que l’année prochaine, il débutera fin août, les Mahdouas frémissent. ” Combien serons-nous à accepter de jeûner dans ces conditions ? “, s’interroge déjà Zohra, jeune enseignante.   Avec l’Aïd Kébir (la fête du mouton), l’Aïd El Fitr – qui tient à la fois de la Toussaint et de Noël – est la fête la plus importante du monde musulman. On célèbre les morts en même temps qu’on gâte outrageusement les enfants. Garçons et filles sont rhabillés de la tête aux pieds. On leur donne de l’argent et on les couvre de cadeaux. Les parents, déjà couverts de dettes avec les dépenses du ramadan, continuent les achats, anxieux et fatalistes. Pendant deux jours, on passe de famille en famille pour s’embrasser. Ceux qui ont des ennemis sont tenus de se réconcilier. ” L’Aïd nous donne l’occasion d’oublier le passé et le mal qu’on nous a fait “, souligne Sonia, mère de quatre enfants.   A Mahdia, la tradition, c’est aussi d’aller à la foire, en ce jour de fête. Connue de tout le Sahel, elle est destinée aux enfants. Fleurs et barrettes dans les cheveux, les petites filles exhibent leurs collants blancs et leurs souliers vernis, en dépit de la chaleur, tandis que leurs frères paraissent guindés dans des jeans et baskets neufs, parfois même dans de petits costumes d’hommes, avec cravates ou noeuds papillons.   Sur la plage, pendant ce temps, les touristes sont encore nombreux – Russes et Allemands surtout. Certaines femmes se baignent les seins nus ou déambulent en string. L’Aïd ? Le ramadan ? Ce n’est pas leur affaire.   (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 15 octobre 2007)


Vérité
 
 

Suite à la parution de l’article de M. Taieb Baccouche à Tunisnews ,  je me permets d’éclaircir certains points syndicales qu’il a citées et au congrès de l’U.G.T.T du 30 Avril 1977, il est devenu  membre du bureau exécutif  jusqu’au 26 janvier 1978, date de notre incarcération ; à notre retour à l’U.G.T.T  et lors du congrès de Gafsa , le camarade T. Baccouche  fut élu contre toute attente, Sécrétaire Général le 30 Avril 1981 jusqu’au 30 novembre 1981, date du retour du camarade Habib Achour, élu par le conseil national , président de l’organisation, ainsi T. Baccouche est devenu le deuxième responsable.
En effet, sollicité par de nombreuses revues et fondations , particulièrement celle de TEMIMI, en vue de témoigner sur la période des années 70 et 80, je m’abstenais à chaque occasion  de tout commentaire ; histoire de ne pas nuire à l’ingratitude et à l’audace de certaines personnes à l’instar de  monsieur T. Baccouche, habilité à tracer des assertions sciemment contraires à la vérité et des récits riches en jeux de mots au détriment de l’histoire et de la règle des principes syndicaux.
Avant de répondre aux allégations de monsieur T.Baccouche , j’insiste sur le fait que c’est bien lui qui a  inversé les rôles, domaine dans lequel  il excelle. Par ailleurs et afin de rédiger son ouvrage , le camarade Mustapha Kraiem que j’ai connu au mouvement  syndical , m’a demandé de répondre à certaines questions auxquelles j’ai répondu en toute objectivité et en toute vérité et ce en présence du camarade Abdelhamid Belaid qui est disposé à témoigner .
Il est malheureux de constater que le camarade Baccouche se base sur des contrevérités et avance des propos infondés pour consolider sa thèse. En effet, il semble oublier, ou feignant oublier que pendant cette période de crise entre le pouvoir et l’U.G.T.T, j’étais le premier à présenter ma démission en tant que membre du comité central du Parti, estimant que je ne pouvais plus concilier mes responsabilités syndicales  avec mon appartenance au comité central du P.S.D. De ce fait tout ce qu’il a avancé sur la députation n’est qu’une  pure fiction. En ayant l’art d’inverser les rôles et de présenter des fausses informations, le camarade Baccouche a cru convaincre ses lecteurs ; en effet  ma position était toujours claire sur les élections législatives de 1981, à savoir participer à la campagne sans être candidat. Le camarade Baccouche, usant de beaucoup de  moyens, a réussi à me convaincre de la nécessité d’une alliance avec le Parti.    
  Lors de la réunion du bureau exécutif de l’U.G.T.T tenue à l’hôtel Amilcar contrairement à l’habitude qui consiste  à ce que le Secrétaire Général présente l’ordre du jour avec ses explications et sa position, le camarade Baccouche a demandé de chacun de nous,  son avis sur les élections et la participation .
Les douze membres du bureau exécutif ont donc opté pour la participation aux élections et l’alliance avec le Parti au pouvoir croyant ainsi s’aligner avec l’avis du Secrétaire Général. Mais à la surprise générale, prenant en dernier la parole, le camarade Baccouche a annoncé une position contraire . Cette  volte-face a engendré l’étonnement et la révolte de tous les membres du bureau exécutif, Baccouche a essayé de se justifier avec des arguments insoutenables. Ainsi un climat de déception et d’incertitude régnait sur la salle d’autant plus que  la commission administrative de l’U.G.T.T devait se tenir dans les prochains jours avec deux positions apposées, l’une du Secrétaire Général et l’autre  des membres du bureau exécutif. Précisons également que c’est Baccouche en personne qui a mené les pourparlers avec le parti et qui a signé le manifeste électoral avec le Parti ; il a en outre  désigné son propre frère à la députation, et a bien participé  à la campagne électorale avec Monsieur Le Premier ministre de l’époque.
  Contrairement à ce qu’il a voulu insinuer, le camarade T. Baccouche sait très bien, qu’effectivement  un profond respect mutuel entre le camarade Habib Achour et moi-même a toujours existé , et ce malgré le malheureux désaccord de 1983. Après la fameuse réunion du bureau exécutif du 10 Novembre 1983, T. Baccouche a insisté à ce qu’on se rencontre chez le camarade  Sadok Bèbès.
Lors de cette rencontre  nous étions neuf membres du bureau exécutif, et le camarade Baccouche, en a profité pour nous demander d’être méfiants du camarade Habib Achour et d’établir un rapport  à la commission administrative relatant les agissements de ce dernier dans la gestion des affaires. Feu Khalifa Abid a décidé de ne pas s’associer à ces critiques . de  ma part je préconisais qu’il ne fallait pas donner a cet incident plus d’ampleur qu’il ne mérite, et à mon avis , le camarade Néji Chaari devrait prendre une décision bien déterminée et que chacun de nous  avait la liberté de réagir comme bon lui semblait. Furieux et hors de lui , T. Baccouche  prit de nouveau la parole et m’accusa de me soumettre aveuglement au camarade Habib Achour et de refuser toute critique à son égard. Face à ses propos, j’ai rétorqué que  cela  n’était pas une  soumission mais une relation de profond respect mutuel et qu’aucune de mes décision n’a jamais été prise au détriment des principes syndicaux.
D’ailleurs, le Camarade Néji Chaari peut témoigner qu’à la fameuse réunion  durant laquelle a eu l’incident, je me suis levé et je me suis interposé entre les deux camarades Habib Achour et Néji Chaari ; pour neutraliser la tension en leur rappelant le respect  qui devait être maintenu, alors que le camarade T. Baccouche n’a fait aucun effort en ce sens .
Comme convenu, nous avions organisé plusieurs réunions pour préparer un manifeste ; T. Baccouche  a insisté sur le fait  que nous  n’allons plus à la centrale de l’U.G.T.T, il est même allé voir feu Abderrazak Ghorbel pour lui demander la même chose. Le manifeste a été corrigé par monsieur Baccouche. Par ailleurs, notre camarade T. Baccouche  nous a fait savoir qu’il ne signera pas le manifeste afin de pouvoir assister à la réunion de la commission administrative dans le but de nous défendre et nous a fait savoir que s’il  échouait, il présenterait sa démission avec une déclaration aux journalistes. C’est ainsi que  j’ai pris la parole pour manifester  mon objection et suggérer une  solidarité entre tous les membres .
 En réalisant que les autres camarades n’approuvaient pas mon opinion, j’ai quitté les lieux sans jamais y retourner. Trois jours après, les camarades Néji Chaari, feu Ghorbal et feu Gharbi m’ont rendu visite vers minuit, en me demandant de signer le manifeste  lequel  ne portait  pas la signature de T. Baccouche  . En demandant des explications à propos de ce fait , mes camarades m’informent que T. Baccouche  a laissé au camarade Bouraoui un Procés Verbal interne signé reconnaissant et approuvant le contenu du manifeste. Le lendemain matin, je suis allé chez le camarade Bouraui. A pour vérifier du P.V par monsieur T. Baccouche ; notre camarade  Bouraui m’annonce que T. Baccouche avait repris le Procès Verbal pour le corriger et avait promis de le remettre le matin même. Je lui ai communiqué mes impressions en lui affirmant que j’étais  persuadé dès le départ qu’il n’y aura plus de retour du P.V de la part de T.Baccouche  .
A la réunion de la commission administrative, T.baccouche  a failli à ses engagements à notre égard, brillant par son silence, il a même voté contre nous après avoir proposer un gel à nos activités.
Tout cela me laisse perplexe, cela semble être prémédité, est-ce cela est du à un manque de courage ?
 
Khérridine   SALHI
Membre de Bureau  Exécutif de
L’U.G.T.T Khérridine   SALHI Membre de Bureau  Exécutif de L’U.G.T.T

 


 

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