7 janvier 2009

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3151 du 07.01.2009

 archives : www.tunisnews.net  

 

Reuters: Le parquet fait appel de la condamnation d’un diplomate tunisien AFP: Ex-diplomate tunisien condamnĂ© pour tortures: le parquet fait appel AFP: Attentat de Djerba: “l’apocalypse” de Marie-Madeleine AP: LibĂ©ration de neuf marins  (parmi eux un tunisien) pris en otage sur un bateau français au large du Nigeria Amor Harouni:L’internet, ce mal aime Les blog du Diplo: Gaza, « choc et effroi » AFP: Le Venezuela expulse l’ambassadeur d’IsraĂ«l AFP: Un livre fantaisiste sur l’Holocauste suscite la polĂ©mique aux Etats-Unis AFP: Obama charge le nouveau chef de la CIA d’en finir avec les mĂ©thodes du passĂ© AFP: Les pays arabes comptent prĂšs de 70 millions d’analphabĂštes (rapport)


Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
 
 

Le parquet fait appel de la condamnation d’un diplomate tunisien

 
Par Reuters, publiĂ© le 07/01/2009 Ă  11:23 STRASBOURG – Le parquet gĂ©nĂ©ral de Colmar a fait appel de la condamnation Ă  huit ans de prison d’un ancien diplomate tunisien pour des actes de torture commis en 1996 en Tunisie, apprend-on auprĂšs du parquet. Khaled ben SaĂŻd avait Ă©tĂ© jugĂ© le 15 dĂ©cembre par dĂ©faut Ă  Strasbourg au nom du principe de “compĂ©tence universelle”, s’agissant d’actes de torture commis par un Ă©tranger, dans un pays Ă©tranger, sur un ressortissant Ă©tranger. L’appel a Ă©tĂ© interjetĂ© “Ă  la demande de la Chancellerie”, a prĂ©cisĂ© Ă  Reuters Karine Malara, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du parquet. La Cour d’assises du Bas-Rhin avait jugĂ© Khaled ben SaĂŻd, 46 ans, coupable d’avoir ordonnĂ© Ă  ses hommes de torturer la femme d’un opposant tunisien le 11 octobre 1996 alors qu’il dirigeait le commissariat de police de Jendouba. La victime, une femme de 44 ans qui vit aujourd’hui en France, avait portĂ© plainte contre lui en mai 2001, aprĂšs avoir appris sa nomination comme vice-consul de Tunisie Ă  Strasbourg. Le parquet de Strasbourg avait requis un non-lieu durant l’instruction puis demandĂ© l’acquittement lors du procĂšs en raison du manque de preuves et de ses doutes sur la possibilitĂ© de qualifier les faits de torture. “La Chancellerie a souhaitĂ© que le parquet dĂ©fende cette ligne jusqu’au bout”, a expliquĂ© Karine Malara. Khaled ben SaĂŻd, qui a quittĂ© la France fin 2001 et ne s’est pas prĂ©sentĂ© devant ses juges, n’avait pas la possibilitĂ© de faire appel mais aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un nouveau procĂšs en cas de retour, forcĂ© ou volontaire, sur le territoire français. Gilbert Reilhac, Ă©ditĂ© par Yves Clarisse

Ex-diplomate tunisien condamné pour tortures: le parquet fait appel

 
STRASBOURG, 7 jan 2009 (AFP) – 11h57 Le parquet de Strasbourg a indiquĂ© mercredi avoir fait appel de la condamnation de l’ex-vice-consul de Tunisie Ă  Strasbourg, condamnĂ© par dĂ©faut Ă  8 ans de prison par les assises du Bas-Rhin pour complicitĂ© d’actes de torture ou de barbarie commis en Tunisie sur une compatriote. Jugeant les charges insuffisantes, le parquet avait requis Ă  deux reprises pendant l’instruction un non-lieu en faveur de Khaled Ben SaĂŻd, 46 ans, avant de rĂ©clamer son acquittement lors du procĂšs le 15 dĂ©cembre Ă  Strasbourg. “Le parquet prĂȘte main forte Ă  un criminel en fuite”, a rĂ©agi Me Eric Plouvier, l’avocat de la victime qui a dĂ©noncĂ© un appel “plus diplomatique que judiciaire qui montre la grande dĂ©pendance du parquet au pouvoir judiciaire”. “Le parquet se substitue Ă  l’accusĂ© qui avait pourtant les moyens de contester sa condamnation”, estime Me Plouvier qui rappelle que pour pouvoir interjeter appel, M. Ben SaĂŻd, actuellement en fuite, aurait dĂ» se livrer aux autoritĂ©s françaises. Ex-vice-consul en poste Ă  Strasbourg en 2000 et 2001 et ancien commissaire, Khaled Ben SaĂŻd, absent Ă  son procĂšs, a Ă©tĂ© condamnĂ© pour avoir ordonnĂ© Ă  ses hommes de torturer en octobre 1996 dans un commissariat de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie) Zoulaika Gharbi, 44 ans, afin d’obtenir des informations sur son mari, opposant au rĂ©gime et rĂ©fugiĂ© politique en France. Injoignable mercredi matin, son dĂ©fenseur Me Olivier Salichon avait plaidĂ© Ă  l’audience l’acquittement de son client, estimant le dossier “totalement vide”. Les autoritĂ©s tunisiennes avaient quant Ă  elles dĂ©noncĂ© une “affaire montĂ©e de toutes piĂšces”. Khaled Ben SaĂŻd a Ă©tĂ© jugĂ© selon la procĂ©dure du “dĂ©faut criminel” (ex-contumace) et en vertu du mĂ©canisme de “compĂ©tence universelle” prĂ©vu par la Convention des Nations unies sur la torture et entrĂ© en vigueur dans le code pĂ©nal français en 1994. Selon la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de l’homme (FIDH), le procĂšs de M. Ben SaĂŻd constituait la deuxiĂšme application en France de ce mĂ©canisme aprĂšs la condamnation en 2005 par les assises du Gard de l’ancien capitaine mauritanien Ely Ould Dah Ă  10 ans de prison pour torture.

Attentat de Djerba: “l’apocalypse” de Marie-Madeleine

AFP Mercredi 7 janvier, 18h21  Michel MOUTOT  Le dernier souvenir que garde Marie-Madeleine Sauvage de son mari Paul, mort en avril 2002 dans l’attentat contre la synagogue de Djerba, c’est un regard bleu sur un corps carbonisĂ©. Lire la suite l’article A la barre de la cour d’assises spĂ©ciale de Paris, qui juge depuis lundi trois hommes accusĂ©s de complicitĂ© avec le kamikaze qui s’est fait sauter ce jour-lĂ  au volant de sa camionnette piĂ©gĂ©e, cette grand-mĂšre de 76 ans, touriste ce jour-lĂ , a revĂ©cu les minutes d’horreur qui ont suivi la dĂ©flagration. ProtĂ©gĂ©e du souffle et du feu parce qu’elle Ă©tait dans une piĂšce du fond de l’Ă©difice, elle a cherchĂ© son mari, restĂ© dans l’entrĂ©e. D’une voix ferme, elle raconte: “En sortant, je crois l’avoir reconnu: il Ă©tait entiĂšrement carbonisĂ©, mais j’ai reconnu son regard… Il avait les yeux bleus. J’Ă©tais avec mes deux petits enfants, je ne me suis pas arrĂȘtĂ©e, je m’en veux”. “J’y suis retournĂ©e plus tard, quand j’ai Ă©tĂ© soignĂ©e pour mes pieds brĂ»lĂ©s, mais les services de secours l’avaient dĂ©jĂ  enlevĂ©. Je ne l’ai jamais revu: son corps est arrivĂ© chez nous, au Mans, deux semaines plus tard dans un cercueil plombĂ©”. Vingt-et-une personnes (14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français) ont trouvĂ© la mort ce jour-lĂ , quand le jeune Tunisien Nizar Nawar, qui s’est rĂ©clamĂ© d’Al QaĂŻda, a fait exploser la camionnette dans laquelle il avait installĂ© une bombe incendiaire artisanale, une citerne remplie de gaz butane. “Dehors, c’Ă©tait l’apocalypse” se souvient Mme Sauvage. “Les Allemands Ă©taient en flamme, ils se roulaient par terre. Les gens brĂ»laient sur place. Il y avait des mamans avec des enfants morts. Un homme avec son bĂ©bĂ© mort, tout noirci, dans les bras, sa femme morte Ă  ses pieds”. En prenant place Ă  la barre, elle s’est ostensiblement arrĂȘtĂ©e devant le box des accusĂ©s, oĂč est assis, Ă  cĂŽte de Walid Nawar, frĂšre du kamikaze, l’Allemand converti Ă  l’islam Christian Ganczarski, accusĂ© d’avoir donnĂ© le feu vert Ă  l’attaque lors d’une conversation tĂ©lĂ©phonique quelques minutes avant l’explosion. En allemand, traduit par un interprĂšte, il a demandĂ© la parole et s’est adressĂ© Ă  la veuve de Paul Sauvage: “Je suis vraiment dĂ©solĂ©, madame. Je peux comprendre. J’ai un enfant handicapĂ©. J’ai perdu ma mĂšre pendant que j’Ă©tais en prison. Je veux dire ici que je n’ai rien Ă  voir avec cet attentat honteux. Je ne suis pas d’accord avec ces attentats”. “On n’a pas le droit d’attaquer des Ă©glises ou des synagogues. Tous les savants de l’islam les dĂ©sapprouvent, surtout ceux qui sont en Arabie Saoudite oĂč j’ai Ă©tĂ© formĂ©. Et je suis d’accord avec eux. Je ne peux rĂ©parer votre douleur, mais je la comprends”, a-t-il ajoutĂ©. A son tour Walid Nawar a pris la parole pour dĂ©clarer: “Madame, je me dois de vous regarder et de vous expliquer ma tristesse et ma dĂ©solation pour le crime et le mal causĂ© par mon frĂšre Ă  ces personnes… Mais il faut faire la diffĂ©rence entre lui et moi”.

Libération de neuf marins  (parmi eux un tunisien) pris en otage sur un bateau français au large du Nigeria

 

Associated Press, le 7 janvier 2009 Ă  14h08 PARIS (AP) — La compagnie maritime française Bourbon a annoncĂ© mercredi la libĂ©ration des neuf membres d’Ă©quipage du “Bourbon Leda” enlevĂ©s dans la nuit du samedi Ă  dimanche au large des cĂŽtes nigĂ©rianes. Ces marins sont tous en bonne santĂ© et vont rejoindre rapidement leurs familles et leurs proches.  Par ailleurs, vingt membres d’Ă©quipage d’un cargo turc dont des pirates s’Ă©taient emparĂ©s le 29 octobre dans le Golfe d’Aden ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s en Ă©change d’une rançon, a annoncĂ© la sociĂ©tĂ© Yasa Holding mercredi.  Bourbon a annoncĂ© la libĂ©ration des neuf membres d’Ă©quipage du “Bourbon Leda” sur son site Internet et remercie de leur soutien et de leur implication l’ensemble des personnes qui ont contribuĂ© au dĂ©nouement heureux de cette situation, et notamment les autoritĂ©s nigĂ©rianes.  Le “Bourbon Leda”, un navire de type FSIV (Fast Supply Intervention Vessel), avait Ă  son bord neuf membres d’Ă©quipage dont cinq NigĂ©rians, deux GhanĂ©ens, un Camerounais et un IndonĂ©sien.  Le 31 octobre dernier, dix marins de la sociĂ©tĂ© Bourbon -sept Français, deux Camerounais, un Tunisien- naviguant sur le remorqueur “Bourbon Sagitta” avaient Ă©tĂ© pris en otages au large de la presqu’Ăźle de Bakassi par un groupe armĂ© camerounais. Ils avaient Ă©tĂ© relĂąchĂ©s le 11 novembre.  Le Cameroun a pris le contrĂŽle de Bakassi, riche en pĂ©trole, en aoĂ»t 2007 aprĂšs la signature d’un accord de paix avec le Nigeria qui avait Ă©tĂ© trĂšs difficile Ă  conclure. Cependant, des milices, dont le Conseil de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense du Delta du Niger, continuent depuis de perpĂ©trer des attaques de petite envergure contre les troupes gouvernementales. Associated Press 

 

10 Janvier mobilisation internationale pour protester contre l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza

Le Collectif National pour une Paix Juste entre Palestiniens et Israéliens appelle à une grande manifestation

 
Samedi 10 janvier A 15h00 Place de la RĂ©publique Samedi dernier, prĂšs de 100.000 personnes ont dĂ©filĂ© Ă  travers la France pour dĂ©noncer la politique de guerre israĂ©lienne. Cette semaine, nous serons encore plus nombreux de part le monde Ă  rĂ©clamer : ‱    L’arrĂȘt du massacre ‱    La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien ‱    La levĂ©e immĂ©diate et totale du blocus ‱    Des sanctions contre IsraĂ«l ‱    La suspension de tout accord d’association entre l’UE et IsraĂ«l. Parmi les premiers signataires de l’appel du Collectif pour une Paix Juste entre Palestiniens et IsraĂ©liens :                                                                                                                       AmĂ©ricains contre la guerre (AAW) France, Agir contre la guerre (ACG), AFD France, AFPS, AJPF, ATF , Association des Marocains de France, Associations des travailleurs MaghrĂ©bins de France, CCIPPP, Collectif des musulmans de France, Collectif Faty Koumba, Ettajdid France, FTCR, GĂ©nĂ©ration Palestine, GUPS France, LCR, MIR, MIB, MRAP, NPA,Parti communiste français (PCF), PCOF, PDP, SolidaritĂ© tunisienne, Union juive française pour la paix, UTIT, Femmes en noir, CPPI Saint Denis, La Courneuve Palestine, Association RĂ©publicaine des Anciens Combattants, Les Verts, Les Alternatifs, CVPR PRO, ASHDOM, Farrah-France, Handicap-SolidaritĂ©, AIPPP, Civimed Initiatives, Coordination de l’Appel de Strasbourg, Collectif judĂ©o arabe et citoyen pour la paix, Cedetim, CNCU : Coordination Nationale des Collectifs Unitaires
  

L’INTERNET, CE MAL AIME

 
Ecrit par Amor Harouni (Ă  l’occasion de son 77 Ăšme anniversaire) Tunis le 7 Janvier, 2009 Avant tout, je voudrais adresser mes sincĂšres condolĂ©ances aux familles de nos martyrs Ă  Gaza tout en exprimant Ă  HAMAS mon soutien indĂ©fectible et je prie ALLAH de bĂ©nir la rĂ©sistance et d’infliger une dĂ©faite cuisante des sionistes dont la barbarie n’a pas de limites. En Tunisie, il y a un nombre assez apprĂ©ciable de la population qui rĂ©colte les informations par voie de l’internet pour connaitre ce qui se passe dans le monde, politique, science, sport, le savoir en gĂ©nĂ©ral malgrĂ© que la majoritĂ© a la bourse limitĂ©e, nĂ©anmoins elle se tire d’affaire avec l’achat d’ordinateurs Ă  des prix Ă©tudiĂ©s et facilitĂ©s de paiements. ParallĂšlement, malgrĂ© le tapage publicitaire des fournisseurs et la stratĂ©gie des officiels qui laissent entendre que le systĂšme internet actuel est l’un des meilleurs services qu’ait connu le pays en moyen d’information, seulement oĂč est la libertĂ© de la parole du fait que certaines personnes ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©es pour avoir exprimĂ© leurs idĂ©es dans la lĂ©galitĂ© des droits de l’homme. Actuellement, nous sommes sous la coupe du bon vouloir de certains dĂ©cideurs qui jonglent avec ce que l’on appelle les coups de ciseaux (censure) ces responsables ont tous les moyens (spĂ©cialistes et matĂ©riel dernier cri) acquit  pour la circonstance et nul n’ignore qu’en premier lieu c’est le contribuable qui en fait les frais (achat de matĂ©riel, paiement de l’abonnement etc 
) et ne peut se permettre de naviguer librement  et choisir quoi que se soit malgrĂ© qu’il s’agit d’un droit acquis, comme la dĂ©connexion, brouillage, coupures intermittentes selon les Ă©vĂšnements du jour. ParallĂšlement, la spĂ©cialitĂ© des Ă©coutes tĂ©lĂ©phoniques sans oublier Ă©videmment les harcĂšlements, filatures, surveillances collantes et quotidiennes des domiciles des anciens dĂ©tenus politiques rĂ©cemment libĂ©rĂ©s (allusion Ă  mon fils ainĂ©) Il ne s’agit pas de bobards, cela m’est arrivĂ© personnellement et ce Ă  partir du 16.9.2008 avec une surveillance quotidienne matin et soir , reste que la nuit pendant leur absence, certaines Ăąmes charitables du quartier prennent le relais et veillent au grain. Un seul coup de tĂ©lĂ©phone et la mission est accomplie dans la rĂšgle de l’art, digne de la rĂ©putation des agents de la CIA de l’oncle Sam. EspĂ©rons toutefois que ces procĂ©dĂ©s soient bannis Ă  jamais pour plus de libertĂ© d’expression, de sincĂ©ritĂ© et de justice.

 

Gaza, « choc et effroi »

Voici un article d’Alain Gresh, du mensuel Le Monde diplomatique, qui, pour la deuxiĂšme fois en quelques jours sur le site du Diplo, donne un Ă©clairage trĂšs fourni sur le vif du nouveau conflit guerrier israĂ©lo-palestinien. A lire. Dans la nuit du samedi 3 janvier 2009, l’armĂ©e israĂ©lienne a lancĂ© une offensive terrestre Ă  Gaza, prenant ainsi le relais de ses attaques aĂ©riennes commencĂ©es le 27 dĂ©cembre. Elle utilise tous les moyens Ă  sa disposition : chars, tirs d’artillerie, bombardements, etc. La situation est d’autant plus inquiĂ©tante que, malgrĂ© une dĂ©cision de la Cour suprĂȘme, IsraĂ«l interdit l’entrĂ©e du territoire aux journalistes. Human Rights Watch, dans un communiquĂ© datĂ© du 5 janvier Ă  JĂ©rusalem, a demandĂ© aux autoritĂ©s israĂ©liennes de laisser entre Ă  Gaza les journalistes et les observateurs. Selon des sources palestiniennes, au moins 12 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es Ă  la suite de tirs d’artillerie dans la ville de Beit Lahiya. Une ambulance envoyĂ©e sur place a Ă©tĂ© aussi frappĂ©e, ce qui a paralysĂ© les secours. Une vidĂ©o diffusĂ©e par Sabbah-TV montre quelques victimes de « bavures » israĂ©liennes sur un marchĂ©. Il est dĂ©jĂ  clair que le nombre de victimes civiles palestiniennes sera Ă©levĂ©. Dans son livre Guerres justes et injustes, le philosophe amĂ©ricain Michael Walzer notait : « Le tir aux pigeons n’est pas un combat entre combattants. Lorsque le monde se trouve irrĂ©mĂ©diablement divisĂ© entre ceux qui lancent les bombes et ceux qui les reçoivent, la situation devient moralement problĂ©matique. » On est, Ă  Gaza, dans la situation soulignĂ©e par Michel Warschawski sur son blog sous le titre « Blaming the “Two Sides” : Worse than the Killers » (30 dĂ©cembre). Renvoyer dos Ă  dos les deux adversaires, c’est faire comme si nous avions face Ă  face deux armĂ©es. Cette vision est d’autant plus fausse que le cessez-le-feu nĂ©gociĂ© entre le Hamas et IsraĂ«l sous l’égide de l’Egypte, et qui a Ă©tĂ© en vigueur Ă  partir du 19 juin dernier, a Ă©tĂ© violĂ© par IsraĂ«l, comme le prouve un graphique publiĂ© par le ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres israĂ©lien et reproduit par Paul Woodward sur son blog « War in context », « Silence has become complicity » (29 dĂ©cembre). Alors qu’en juin, il y a eu 87 attaques, celles-ci sont tombĂ©es Ă  1 en juillet, 8 en aoĂ»t, 1 en septembre, 2 en octobre. Le 5 novembre, en violation de l’accord, IsraĂ«l effectuait un raid contre des militants du Hamas Ă  Gaza, en tuant 4. RĂ©sultat : 126 attaques du Hamas. D’autre part, IsraĂ«l n’a jamais respectĂ© l’autre volet de l’accord : l’ouverture de tous les points de passage entre IsraĂ«l et Gaza. Par ailleurs, IsraĂ«l viole le droit humanitaire et commet des crimes de guerre, comme le dĂ©montre Gilles Devers sur son blog « ActualitĂ©s du droit », le 30 dĂ©cembre, dans un envoi intitulĂ© « Qu’est-ce qu’un crime de guerre? ». « Chacun peut avoir l’analyse qu’il veut des Ă©vĂšnements de Gaza, dans leurs implications militaires, diplomatiques, et de politique interne. Ce n’est pas mon propos. En revanche, il y a des rĂ©alitĂ©s objectives qui sont sont sous nos yeux. Je prĂ©cise que si IsraĂ«l contrĂŽle les images, la chaĂźne Al Jazeera diffuse toute l’information suffisante pour dire l’évidence : IsraĂ«l commet ces jours-ci des crimes de guerre Ă  Gaza. » « Et il y a rĂ©cidive. La convention de 1949 sanctionne Ă©galement Ă  l’article 49 la construction de colonies dans des terres occupĂ©es, et Ă  l’article 53 la destruction de propriĂ©tĂ©s en l’absence d’impĂ©ratifs militaires. L’installation des colonies et l’édification du mur en territoire palestinien sont ainsi contraires Ă  la convention, comme la Cour internationale de Justice l’a affirmĂ© dans un avis du 9 juillet 2004. Et le massacre de Sabra et Chatila en septembre 1982 — pour ne citer que lui — n’a encore jamais Ă©tĂ© jugĂ©. Alors, j’entends dĂ©jĂ  : mais c’est le Hamas qui a commencĂ© ! et que faites-vous des tirs de roquettes sur Sderot ! et Condoleezza Rice qui impute la responsabilitĂ© au Hamas ! et Mahmoud Abbas qui dĂ©plore la rupture de la trĂȘve ! et les forces de tous les dangers qui soutiennent ce Hamas ! et ce Hamas qui divise le monde arabe
 Ce n’est pas le problĂšme. IsraĂ«l n’a pas le droit de fouler au pied la convention qu’il a signĂ©e. Convention qui, pour que les choses soient bien claires, indique qu’elle est rĂ©digĂ©e pour les temps de guerre, et que les rĂšgles fixĂ©es ne peuvent ĂȘtre remises en cause pour des motifs de sĂ©curitĂ©. L’armĂ©e d’IsraĂ«l est forte, mais elle viole le droit international. Auteur de crimes de guerre, le gouvernement d’IsraĂ«l, conduit par un homme destituĂ© pour cause de corruption, en sursis car les forces politiques sont dans l’incapacitĂ© de former une coalition majoritaire, s’enfonce dans la violence sans ĂȘtre capable d’offrir la moindre solution diplomatique. » Soixante parlementaires britanniques de toutes tendances ont appelĂ© Ă  l’arrĂȘt immĂ©diat des massacres dans un texte publiĂ© par le quotidien The Guardian (31 dĂ©cembre). Cet appel a Ă©tĂ© lancĂ© par Richard Burden, dĂ©putĂ© travailliste. En France, la sĂ©natrice Nathalie Goulet a lancĂ© elle aussi un appel en ce sens. Le prĂ©sident Nicolas Sarkozy est en visite dans la rĂ©gion Ă  partir du lundi 5 janvier. Il s’est d’abord rendu au Caire. Tout comme la France condamne l’offensive terrestre israĂ©lienne, a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident dans un entretien Ă  la presse, « elle condamne avec la mĂȘme fermetĂ© la poursuite des tirs de roquettes (sur IsraĂ«l) qui sont une provocation inadmissible », renvoyant ainsi dos Ă  dos les deux protagonistes. Dans un entretien publiĂ© lundi dans les quotidiens libanais, il a accusĂ© le Hamas de porter « une responsabilitĂ© lourde dans la souffrance des Palestiniens de Gaza ». Ces positions confirment le virage de la diplomatie française perceptible depuis trois Ă  quatre ans — virage en faveur de la politique israĂ©lienne. Pour avoir une idĂ©e du niveau de racisme inconscient (?) dans lequel tombent certains sites, on lira avec stupĂ©faction, ou amusement, le texte de Jean-Paul de Belmont, « Vertige de la paix » (Primo-Europe). En voici un extrait : « La crĂ©ation d’un Etat palestinien est le dernier souci des
 Palestiniens ! Ce peuple de bric et de broc souffre d’une pathologie contre laquelle aucun remĂšde n’a vu le jour : le vertige de la Paix. La Paix signifie la fin de l’essence mĂȘme qui a fait exister artificiellement ce “peuple” depuis 1967. C’est Ă  cette date que Gamal Abdal Nasser a sorti de la naphtaline une OLP jusque-lĂ  inconnue pour la substituer Ă  son rĂȘve de panarabisme englouti dans les sables du SinaĂŻ lors de la Guerre des Six Jours. » (Notons que l’OLP a Ă©tĂ© créée en 1964, mais qu’importe…) « Certes, aujourd’hui, les principaux dirigeants de l’AutoritĂ© palestinienne ont choisi le chemin du pragmatisme pour parvenir Ă  la crĂ©ation d’un Etat palestinien. Leur bonne volontĂ© et leur sincĂ©ritĂ© ne font aucun doute. Mais que peuvent-ils face Ă  la vacuitĂ© essentielle de l’idĂ©al palestinien ? Comment bĂątir une nation avec un “peuple” protĂ©iforme qui n’a que la haine de l’Autre pour le cimenter ? Un “peuple” qui, Ă  chaque fois que l’occasion lui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e, a eu le vertige de la Paix et n’a su que dire NON. » (…) « Il y a pourtant une solution. Ce n’est pas parce qu’un mensonge dure depuis 42 ans qu’il faut continuer Ă  le profĂ©rer. Ces Arabes de Palestine doivent commencer leur propre psychanalyse, se regarder sans se mentir, rĂ©aliser Ă  quel point ils ont Ă©tĂ© manipulĂ©s par des idĂ©ologues depuis si longtemps. C’est le seul moyen pour eux d’envisager un avenir serein, en se dĂ©barrassant de cette identitĂ© factice tournĂ©e vers la guerre et la haine. Encore faut-il que les mĂ©decins qui se penchent sur leur cas ne les encouragent pas dans leur dĂ©lire, cessent de sublimer la “justesse de leur cause”, “la splendeur de leur identitĂ©â€. » (Source : blog.mondediplo.net, le 5 janvier 2009)

 

Le Venezuela expulse l’ambassadeur d’IsraĂ«l

AFP Mercredi 7 janvier, 07h48 Le Venezuela a ordonnĂ© mardi l’expulsion de l’ambassadeur d’IsraĂ«l Ă  Caracas, en solidaritĂ© avec le peuple palestinien et pour protester contre l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza, qualifiĂ©e de “gĂ©nocide” par le prĂ©sident Hugo Chavez. “Le Venezuela a dĂ©cidĂ© d’expulser l’ambassadeur d’IsraĂ«l (Shlomo Cohen) et une partie du personnel de l’ambassade d’IsraĂ«l, rĂ©affirmant son attachement Ă  la paix et son exigence de respect du droit international”, a annoncĂ© le ministĂšre vĂ©nĂ©zuĂ©lien des Affaires Ă©trangĂšres dans un communiquĂ©. Caracas a accusĂ© l’Etat hĂ©breu de se livrer Ă  de “flagrantes violations du droit international” et d’avoir mis en oeuvre une “utilisation planifiĂ©e du terrorisme d’Etat” contre le peuple palestinien. Chef de file de la gauche radicale en AmĂ©rique latine, le prĂ©sident Chavez avait fustigĂ© dĂšs lundi l’offensive terrestre dans la bande de Gaza, qualifiant l’Etat hĂ©breu d'”assassin” et de “gĂ©nocidaire”. Dans son communiquĂ©, le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien a Ă©galement indiquĂ© qu’il ferait pression aux Nations Unies “pour que le Conseil de sĂ©curitĂ© prenne des mesures urgentes pour arrĂȘter l’invasion d’un territoire palestinien par l’Etat israĂ©lien”. “En cette heure tragique et qui suscite l’indignation, le peuple du Venezuela manifeste sa solidaritĂ© sans faille avec l’hĂ©roĂŻque peuple palestinien”, ajoute le texte qui souligne “l’horreur de la mort d’enfants et de femmes innocents”. L’offensive lancĂ©e le 27 dĂ©cembre contre la bande de Gaza par l’armĂ©e israĂ©lienne a coĂ»tĂ© la vie Ă  au moins 660 Palestiniens et fait plus de 2.950 blessĂ©s, selon les services d’urgence palestiniens. Le communiquĂ© souligne que le Venezuela s’est “toujours opposĂ© Ă  l’antisĂ©mitisme comme Ă  tout type de discrimination et de racisme”, et adresse un “appel fraternel au peuple juif”. Il lui demande de “s’opposer aux politiques criminelles de l’Etat d’IsraĂ«l qui rappellent les pires pages de l’histoire du XXe siĂšcle”. Cette expulsion “brise un lien profond qui a toujours existĂ© entre le Venezuela et IsraĂ«l”, a regrettĂ© dans une interview tĂ©lĂ©visĂ©e le prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration des Associations israĂ©lites du Venezuela (CAIV), Abraham Levy, estimant cette dĂ©cision “dĂ©mesurĂ©e car elle ne prend pas en compte la position d’IsraĂ«l”. Peu avant l’annonce de l’expulsion du diplomate, M. Chavez avait lancĂ© que le prĂ©sident israĂ©lien devrait ĂȘtre “traduit devant la Cour pĂ©nale internationale” (CPI) de La Haye: “Le prĂ©sident d’IsraĂ«l devrait ĂȘtre traduit devant la Cour pĂ©nale internationale, aux cĂŽtĂ©s du prĂ©sident des Etats-Unis, s’il y avait des scrupules dans ce monde”, a-t-il dĂ©clarĂ© Ă  la presse. Il n’a pas citĂ© nommĂ©ment le prĂ©sident israĂ©lien Shimon Peres, alors qu’IsraĂ«l a un rĂ©gime parlementaire oĂč le pouvoir exĂ©cutif incombe au Premier ministre. M. Chavez, qui dĂ©nonce les raids aĂ©riens sur Gaza depuis leur dĂ©clenchement, a encore jugĂ© “lĂąche” l’armĂ©e israĂ©lienne pour avoir “attaquĂ© un peuple sans dĂ©fense, endormi, innocent”. IsraĂ«l agit “comme le bras armĂ© de l’empire yankee”, a-t-il dit en accusant les Etats-Unis de “soutenir et impulser” les attaques sur Gaza. Ce n’est pas la premiĂšre fois que le prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien intervient avec fracas dans le conflit au Moyen-Orient, oĂč il a renforcĂ© ses liens avec l’Iran, dont il est l’un des rares dirigeants Ă  soutenir le programme nuclĂ©aire. En aoĂ»t 2006, M. Chavez avait retirĂ© son reprĂ©sentant diplomatique Ă  Tel Aviv pour exprimer son “indignation” devant les bombardements de Tsahal au Liban. Ses propos avaient alors provoquĂ© le dĂ©part de l’ambassadeur israĂ©lien Ă  Caracas.

Un livre fantaisiste sur l’Holocauste suscite la polĂ©mique aux Etats-Unis

AFP, le 7 janvier 2009 Ă  06h11 Par Luis TORRES DE LA LLOSA NEW YORK, 7 jan 2009 (AFP) -livre sur les camps nazis, Ă©crit par un survivant de l’Holocauste mais relatant une rĂ©alitĂ© fantaisiste, suscite la polĂ©mique aux Etats-Unis, oĂč un Ă©diteur a annulĂ© sa publication alors qu’un autre propose de le faire paraĂźtre comme une oeuvre de fiction. “Angel at the Fence” (Un ange aux barbelĂ©s, non traduit en français) retrace l’histoire, prĂ©sentĂ©e comme Ă©tant vraie, d’Herman Rosenblat, un juif rescapĂ© du camp de concentration allemand de Schlieben, qui dĂ©pendait de Buchenwald. Rosenblat, aujourd’hui ĂągĂ© de 79 ans, raconte que pendant sa captivitĂ© en 1945 une petite fille lui jetait quotidiennement des pommes par dessus les barbelĂ©s du camp pour l’aider Ă  survivre. Douze ans aprĂšs, aprĂšs avoir Ă©migrĂ© aux Etats-Unis, il rencontre Ă  New York une jeune Polonaise, Roma Radzicki, qui dans le livre n’est autre que l’enfant aux pommes, et l’Ă©pouse. AprĂšs cinq dĂ©cennies de mariage, le couple vit en Floride. Rosenblat avait d’abord remportĂ© en 1995 un concours littĂ©raire organisĂ© par le tabloĂŻd New York Post avec un premier rĂ©cit, une version plus brĂšve de la mĂȘme histoire qui a inspirĂ© un livre illustrĂ© pour enfants et un scĂ©nario achetĂ© par un producteur de cinĂ©ma qui s’apprĂȘte Ă  tourner bientĂŽt. Le rescapĂ© des camps a Ă©tĂ© invitĂ© de l’Ă©mission trĂšs populaire de la prĂ©sentatrice vedette Oprah Winfrey, qui garantit des ventes record aux ouvrages prĂ©sentĂ©s. “C’est la plus belle histoire d’amour que j’aie connue en 22 ans de tĂ©lĂ©vision”, a dit “Oprah”. La maison d’Ă©dition Berkley Books, une filiale de Penguin, devait publier le livre le mois prochain, mais s’est rĂ©tractĂ©e aprĂšs la rĂ©vĂ©lation le 25 dĂ©cembre par la revue New Republic, se fondant sur les tĂ©moignages de rescapĂ©s de l’Holocauste et de membres de la famille de Rosenblat, que l’histoire des pommes Ă©tait fausse. Historiens et spĂ©cialistes ont soulignĂ© qu’il Ă©tait impossible de lancer des pommes au dessus des barbelĂ©s vu la configuration des lieux. Rosenblat a admis par l’intermĂ©diaire de son agent que ce dĂ©tail Ă©tait sorti de son imagination. Dans un communiquĂ© publiĂ© la semaine derniĂšre, Berkley Books a annoncĂ© annuler la publication de l’ouvrage et avoir l’intention de demander “Ă  l’auteur et Ă  son agent de rembourser les sommes reçues Ă  titre d’Ă -valoir”. Le film, lui, est maintenu mais sera prĂ©sentĂ© comme un film de fiction. L’affaire a fait naĂźtre un dĂ©bat sur l’impact du faux tĂ©moignage sur la mĂ©moire de l’Holocauste. “Il est malheureux que les gens inventent des histoires, et ce n’est pas la premiĂšre fois que cela se produit”, a indiquĂ© Ă  l’AFP Michael Friedman, prĂ©sident de l’organisation Brandon Public Relations qui vient en aide aux rescapĂ©s de l’Holocauste, dont 60% vivent actuellement Ă  New York, souvent Ă  Brooklyn. “Oprah Winfrey devrait mieux vĂ©rifier les ouvrages qui se rĂ©fĂšrent Ă  cette pĂ©riode de l’histoire. Dans son programme, les livres se transforment momentanĂ©ment en best-sellers”, a-t-il ajoutĂ©. Emanuel Ringelblum, historien et expert du ghetto de Varsovie, estime de son cĂŽtĂ© qu’il “n’y a pas de raison pour agrandir ou exagĂ©rer quoi que ce soit concernant l’Holocauste”. Cependant, un petit Ă©diteur de White Plains (New York), York House Press, se propose de publier le livre avec quelques modifications. “Nous comprenons l’indignation des historiens qui travaillent sans relĂąche pour vĂ©rifier les faits (…) mais nous pensons que les motivations de Rosenblat sont humaines, et pardonnables”, indique York House Press dans un communiquĂ©. L’Ă©diteur a “entamĂ© des nĂ©gociations pour publier une oeuvre de fiction dont le titre provisoire est ‘Une fleur sur la barriĂšre’, sur la vie et l’histoire d’amour d’Herman Rosenblat”. Selon l’historienne Deborah Lipstadt, spĂ©cialiste de l’Holocauste, “l’histoire des pommes va sans doute disparaĂźtre de cette nouvelle version”.  

Obama charge le nouveau chef de la CIA d’en finir avec les mĂ©thodes du passĂ©

AFP, le 7 janvier 2009 Ă  08h17 Par Jim MANNION WASHINGTON, 7 jan 2009 (AFP) – Le prĂ©sident Ă©lu amĂ©ricain Barack Obama compte charger le prochain directeur de la CIA de mettre fin aux mĂ©thodes controversĂ©es de l’agence de renseignement en matiĂšre de lutte antiterroriste, tout en prenant le soin d’Ă©viter une “chasse aux sorciĂšres”. Selon des sources dĂ©mocrates, Leon Panetta, 70 ans, ancien proche collaborateur de Bill Clinton sans rĂ©elle expĂ©rience dans le domaine du renseignement, va ĂȘtre dĂ©signĂ© Ă  la tĂȘte de la CIA, provoquant des remous Ă  Washington. M. Obama, qui pourrait officiellement annoncer sa dĂ©cision mercredi, a cherchĂ© mardi Ă  justifier ses choix. “Vous allez dĂ©couvrir une Ă©quipe dĂ©terminĂ©e Ă  mettre fin aux anciennes pratiques et aux problĂšmes qui ont terni l’image des services de renseignement et de la politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine”, a fait valoir le futur locataire de la Maison Blanche mardi. Au nom de la guerre contre le terrorisme lancĂ©e aprĂšs le 11-Septembre par le prĂ©sident George W. Bush, la CIA a reconnu avoir eu recours Ă  la simulation de noyade pour interroger certains suspects, une pratique gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme de la torture. L’agence a Ă©galement admis avoir envoyĂ© des dĂ©tenus subir des interrogatoires dans des pays rĂ©putĂ©s pratiquer la torture, ou encore les avoir enfermĂ©s dans des prisons secrĂštes. Certains dĂ©fenseurs des droits de l’homme appellent Ă  la crĂ©ation d’une “commission de la vĂ©ritĂ©” pour juger ces politiques controversĂ©es. Mais M. Obama a mis en garde mardi contre la tentation d’une “chasse aux sorciĂšres”, en soulignant que les services amĂ©ricains de renseignement comptaient des professionnels “remarquables”, et que son administration s’efforcerait de “ne pas regarder derriĂšre nous mais devant nous”. Les dĂ©clarations de M. Obama sonnaient comme une justification Ă  la dĂ©signation de M. Panetta Ă  la CIA, un choix critiquĂ© par certains qui dĂ©noncent son inexpĂ©rience en matiĂšre de renseignement et de lutte antiterroriste Ă  l’heure oĂč Washington est engagĂ© dans deux guerres et continue de se battre contre Al-QaĂŻda. “Ma position a toujours Ă©tĂ© que la CIA est mieux servie par un professionnel du renseignement”, avait dĂ©clarĂ© lundi la sĂ©natrice dĂ©mocrate Dianne Feinstein (Californie) qui doit prĂ©sider la Commission des renseignements du SĂ©nat. Elle s’est toutefois radoucie mardi aprĂšs une conversation avec le futur prĂ©sident. “J’ai hĂąte de parler Ă  M. Panetta des problĂšmes critiques auxquels le renseignement est confrontĂ© et de ses projets pour y remĂ©dier”. M. Obama a louĂ© de son cĂŽtĂ© les qualitĂ©s de l’ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Bill Clinton Ă  la Maison Blanche, qui enseigne aujourd’hui la politique publique Ă  l’UniversitĂ© de Santa Clara (Californie). Sous Bill Clinton, “il Ă©tait profondĂ©ment impliquĂ© dans les affaires internationales, la gestion de crise, et devait Ă©valuer quotidiennement les rapports du renseignement”, a-t-il fait valoir. “Le choix d’une personne extĂ©rieure donne la perception d’une rupture nette avec les controverses des derniĂšres annĂ©es”, estime de son cĂŽtĂ© Paul Pillar, un ancien haut responsable de la CIA. “Il s’agit d’inspirer confiance au public, d’ĂȘtre fidĂšle au thĂšme du changement”, poursuit-il. La CIA a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dirigĂ©e par des non-spĂ©cialistes, avec succĂšs dans le cas de George Bush pĂšre sous la prĂ©sidence de Gerald Ford, dans l’impopularitĂ© pour John Deutch sous Clinton. Quoiqu’il en soit, la dĂ©signation d’un membre de la CIA aurait Ă©galement suscitĂ© la polĂ©mique. John Brennan, ancien responsable de la CIA membre de l’Ă©quipe de transition de Barack Obama, a fait un temps figure de favori avant d’ĂȘtre Ă©cartĂ©, a priori en raison de son implication dans le programme contestĂ© de dĂ©tention et d’interrogation de l’Agence.

 

Les pays arabes comptent prĂšs de 70 millions d’analphabĂštes (rapport)

 

AFP Mercredi 7 janvier, 19h52 Les pays arabes comptent prĂšs de 70 millions d’analphabĂštes adultes, dont les deux tiers sont des femmes, pour une population estimĂ©e Ă  320 millions d’habitants, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’Ă©ducation, la science et la culture (Unesco) publiĂ© mercredi Ă  Tunis.    “L’analphabĂ©tisme touche prĂšs de 40% des personnes ĂągĂ©es de plus de 15 ans, ce taux reprĂ©sentant 70 millions des personnes”, indique le rapport diffusĂ© Ă  l’occasion d’une confĂ©rence rĂ©gionale sur l’enseignement aux adultes.    Les deux tiers des illettrĂ©s sont des femmes et prĂšs de 6 millions d’enfants d’Ăąge scolaire –dont environ 60% de filles– ne sont pas scolarisĂ©s, ajoute le rapport Ă©tabli sur la base des donnĂ©es fournies par les pays de la rĂ©gion.    Le flĂ©au touche en particulier les pays Ă  forte densitĂ© dĂ©mographique comme l’Egypte, le Maroc et le Soudan, selon l’Unesco, coordinatrice de la rĂ©union arabe prĂ©paratoire Ă  la 6e confĂ©rence internationale sur l’Ă©ducation des adultes prĂ©vue en mai prochain au BrĂ©sil.    Le dĂ©ficit de savoir et de ressources humaines, la faible participation des femmes et le manque de libertĂ© sont les principaux dĂ©fis qui se posent Ă  la rĂ©gion, note le rapport.    La rĂ©gion affiche en outre “le plus faible taux d’accĂšs aux technologies de l’information et de la communication du monde”, environ 0,6% seulement de la population ayant accĂšs Ă  l’Internet.    Les dĂ©faillances de formation et les faibles niveaux de rĂ©munĂ©ration, la pauvretĂ© et le manque d’infrastructures seraient Ă  l’origine de “la mĂ©diocritĂ© des programmes d’alphabĂ©tisation et d’Ă©ducation des adultes dans la rĂ©gion”, ont en outre indiquĂ© les participants.    A l’issue de leur rĂ©union, les reprĂ©sentants des Etats arabes ont plaidĂ© “la mise en oeuvre d’un plan d’action d’urgence” et des investissements pour un apprentissage adĂ©quat permettant un recul de l’analphabĂ©tisme.

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