1 octobre 2010

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TUNISNEWS

10 Úme année, N° 3783 du 01.10.2010


Le gouvernement français prĂȘte-t-il main forte Ă  M. Ben Ali ? CommuniquĂ© commun

Le dĂ©shonneur des autoritĂ©s marocaines – CommuniquĂ© commun

The Moroccan Authorities dishonoured – Joint statement

Les Associations de l’ Immigration : SolidaritĂ© avec Kamel Jendoubi

FTCR: Arbitraire des autorités marocaines : KAMEL JENDOUBI refoulé de Rabat ce matin

L’AMDH dĂ©nonce le refoulement de Kamal Jendoubi

Le Monde: Un militant tunisien des droits de l’homme, refoulĂ© du Maroc, a Ă©tĂ© interrogĂ© Ă  Paris

AISPP: ClĂŽture des plaidoiries dans l’affaire des Ă©tudiants de Bizerte

AISPP: ProcĂšs du 1er octobre

Liberté et Equité: Communiqué

Bassam Bounenni: STRICTO SENSU – L’envers du drapeau

Jeuneafrique: Pourquoi le tourisme ne fait plus recette

Tunivision: Mohamed Hassen, le prĂȘcheur favori des Tunisiens ?

Alarabiya: Emerging funeral factices are perceived un-Islamic – Tunisian funerals celebrated with extravagance


Le gouvernement français prĂȘte-t-il main forte Ă  M. Ben Ali ?


CommuniquĂ© commun RĂ©seau euromĂ©diterranĂ©en des droits de l’Homme FĂ©dĂ©ration internationale des Ligues des droits de l’Homme Plateforme des ONG Euromed Ligue française des droits de l’Homme ComitĂ© pour les respect des droits de l’Homme et des libertĂ©s en Tunisie FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives Le 1er octobre 2010 AprĂšs avoir Ă©tĂ© refoulĂ© dans des conditions scandaleuses du Maroc, M. Kamel Jendoubi a Ă©tĂ© accueilli Ă  sa descente d’avion Ă  Roissy Charles de Gaulle par un interrogatoire de police et une fouille des services douaniers. Refusant de dĂ©cliner son identitĂ© et de dresser procĂšs-verbal, un agent des services a interrogĂ© M. Kamel Jendoubi sur les raisons de son refoulement. Soit le gouvernement français et ses services font ainsi la dĂ©monstration d’un manque total de professionnalisme, soit il s’agit d’une brimade dĂ©libĂ©rĂ©e dans le prolongement des dĂ©sirs du rĂ©gime tunisien. PlutĂŽt que de soumettre M. Kamel Jendoubi Ă  un interrogatoire, il appartenait au gouvernement français d’apporter Ă  ce dernier, ressortissant français, l’aide qu’il aurait Ă©tĂ© en droit d’attendre. Si le comportement des autoritĂ©s marocaines est inadmissible, le comportement des autoritĂ©s publiques françaises est honteux. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : + 45 32 64 17 00


Le déshonneur des autorités marocaines


CommuniquĂ© commun RĂ©seau euromĂ©diterranĂ©en des droits de l’Homme FĂ©dĂ©ration internationale des Ligues des droits de l’Homme Plateforme des ONG Euromed Ligue française des droits de l’Homme ComitĂ© pour les respect des droits de l’Homme et des libertĂ©s en Tunisie FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives Le 1er octobre 2010 Les autoritĂ©s marocaines viennent de refouler M. Kamel Jendoubi, prĂ©sident du RĂ©seau euromĂ©diterranĂ©en des droits de l’Homme sans aucun motif officiel. M Kamel Jendoubi bĂ©nĂ©ficie de la double nationalitĂ©, française et tunisienne, et tout laisse Ă  croire que le gouvernement marocain a ainsi rĂ©pondu aux injonctions du rĂ©gime tunisien. Venu au Maroc pour recevoir, avec d’autres militants de cette rĂ©gion, un hommage Ă  son action en faveur des droits de l’Homme, M. Kamel Jendoubi a Ă©tĂ© contraint de passer la nuit dans l’avion avant de repartir pour Paris oĂč il doit arriver en fin de matinĂ©e. Les organisations soussignĂ©es expriment leur indignation face Ă  une mesure injustifiĂ©e et injustifiable et qui dĂ©montre les liens policiers qui existent entre les Etats de la rĂ©gion, aux mĂ©pris des droits les plus fondamentaux. Elles exigent des autoritĂ©s marocaines des excuses et qu’elles reviennent sur cette mesure arbitraire. Elles appellent le gouvernement français Ă  intervenir de maniĂšre pressante auprĂšs des autoritĂ©s marocaines et tunisiennes afin de faire cesser ces manƓuvres d’intimidation. Alors que le Maroc vient de bĂ©nĂ©ficier du statut avancĂ© et qu’une prochaine rĂ©union sur les droits de l’Homme doit avoir lieu entre la Commission europĂ©enne et les autoritĂ©s marocaines, les organisations soussignĂ©es appellent l’Union europĂ©enne Ă  exiger le respect des engagements pris par le Maroc. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : Marc Schade-Poulsen + 45 51 20 55 15  


The Moroccan Authorities dishonoured


 
 
The Moroccan authorities have refused entry to the well-known human rights defender and President of the Euro-Mediterranean Human Rights Network – EMHRN – Kamel Jendoubi. There has been given no official explanation for the entry ban. Kamel Jendoubi has French and Tunisian nationality, and it is believed that the Moroccan government has given in to a request from the Tunisian regime. Kamel Jendoubi had arrived on Thursday evening to Rabat airport in Morocco to receive a tribute with other human rights defenders of the region, for his human rights work. He was forced to spend the night on the airplane before going back to Paris where he arrived this morning. The signing organisations protest indignantly against this unjustified and unjustifiable act which shows how police cooperation in the states of the region act in contempt of the most fundamental rights. The organisations ask the Moroccan authorities to take back their decision and apologise for this action. The organisations call the French government to urgently intervene with the Moroccan and Tunisian authorities in order for them to stop these acts of intimidation. As Morocco was recently granted advanced status and as a meeting on human rights issues will soon take place between the European Commission and the Moroccan authorities, the signing organisations call the European Union to request Morocco to respect its own commitments. Euro-Mediterranean Human Rights Network International Federation of Human Rights (FIDH) EuroMed NGO Platform French Human Rights League Committee for the Respect of Human Rights and Freedoms in Tunisia F.T.C.R. Further information and interviews, please contact : – Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 – FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 -Copenhagen : Marc Schade-Poulsen + 45 51 20 55 15

Solidarité avec Kamel Jendoubi


 

Les associations de l’immigration soussignĂ©es, dĂ©noncent avec force le refoulement par les autoritĂ©s marocaines de Kamel Jendoubi, prĂ©sident du RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des droits de l’Homme (REMDH) et du ComitĂ© pour le respect des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT). Kamel Jendoubi est arrivĂ© hier soir Ă  l’aĂ©roport de Rabat sur invitation de l’Organisation Marocaine des Droits Humains. Les autoritĂ©s marocaines l’ont empĂȘchĂ© de fouler le sol marocain en l’obligeant de passer toute la nuit Ă  bord de l’avion. Il a Ă©tĂ© expulsĂ© ce matin vers la France. Kamel Jendoubi est militant de l’immigration et des droits de l’Homme depuis de nombreuse annĂ©es. Son expulsion de Rabat dĂ©montre la complicitĂ© entre le pouvoir marocain et le rĂ©gime tunisien. Le Maroc qui se targue devant les instances europĂ©ennes d’ĂȘtre au diapason des droits de l’Homme et qui a acquis le statut de pays avancĂ© dĂ©montre par cette violation des droits qu’il ressemble aux rĂ©gimes dictatoriaux de la rĂ©gion. Nous exigeons des excuses des autoritĂ©s marocaines pour cette expulsion injustifiable et le libre accĂšs des militants des droits humains au territoire marocain. Les associations signataires expriment leur totale indignation pour cette collaboration honteuse entre les deux rĂ©gimes qui bafouent les droits les plus Ă©lĂ©mentaires. Interpellent le gouvernement français pour intervenir rapidement auprĂšs des gouvernements marocains et tunisiens pour le respect et la protection des militants des droits humains. Paris, le 1er octobre 2010 premiĂšres organisations signataires : ATMF ( Association des Travailleurs MaghrĂ©bins de France) , FTCR (FĂ©dĂ©ration des Tunisiens Citoyens des Deux Rives), ASDHOM (Association de DĂ©fense des droits de l’Homme au Maroc), EMCEMO (Centre euro-mĂ©diterranĂ©en des Migrations et de dĂ©veloppement ,Pays-Bas), IDD (Immigration, dĂ©veloppement et DĂ©mocratie), ACORT ( Association des Citoyens Originaire de Turquie), ATF (Association des Tunisiens de France)

Arbitraire des autorités marocaines : KAMEL JENDOUBI refoulé de Rabat ce matin


Notre camarade KAMEL JENDOUBI, prĂ©sident du REMDH et du CRLDHT et prĂ©sident d’honneur de la FTCR a Ă©tĂ© arbitrairement refoulĂ© Ă  l’aube de ce jour de Rabat. Les autoritĂ©s marocaines lui ont mĂȘme interdit de fouler le sol du Maroc pays ami, elles l’ont obligĂ© Ă  rester toute la nuit dans l’avion malgrĂ© ses graves problĂšmes de santĂ©. Cet acte arbitraire et gravisime, eu Ă©gard Ă  la place particuliĂšre que reprĂ©sente le Maroc en matiĂšre du respect des libertĂ©s et des droits de l’homme au Maghreb nous fait craindre le pire. Pour sauvegarder nos droits de citoyens maghrĂ©bins il faut protester de toute urgence contre cet acte arbitraire qui ne sert rien d’autre que les dĂ©rives autoritaires et sĂ©curitaires des autoritĂ©s tunisiennes il s’agit d’une grave remise en cause des libertĂ©s de circulation au Maghreb imposĂ©e par des dĂ©cĂ©nies de lutte et de sacrifices. Ne nous taisons pas, battons nous pour nos droits, pour nos libertĂ©s et pour la dĂ©mocratie. A bas l’arbitraire sĂ©curitaire et la rĂ©prĂ©ssion des rĂ©gimes maghrĂ©bins. Vive la dĂ©mocratie au Maghreb et dans le monde. Cordialement Tarek BEN HIBA PrĂ©sident de la FTCR

Association Marocaine des Droits Humains – Bureau Central – *************************************************************************** Rue AKensous, imm 6, n°1, Avenue Hassan II Quartier Diour Jamaa, prĂšs du AutoHall, RABAT Tel: (+212)537730961 – Fax: (+212)537738851 Email: amdh1@mtds.com – site-web: www.amdh.org.ma ONG constituĂ©e le 24 juin1979- reconnue d’utilitĂ© publique

L’AMDH dĂ©nonce Le refoulement de Kamal Jendoubi PrĂ©sident du REMDH


Nous venons d’apprendre que notre camarade Kamel JENDOUBI, PrĂ©sident du RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme (REMDH) et du comitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), a Ă©tĂ© refoulĂ© aujourd’hui Vendredi 1er Octobre Ă  07h du matin de l’aĂ©roport de Rabat. Les autoritĂ©s marocaines lui ont interdit de fouler le sol du Maroc et l’ont obligĂ© Ă  rester toute la nuit dans l’avion en provenance de Paris malgrĂ© ses graves problĂšmes de santĂ©. Le Camarade JENDOUBI Ă©tait attendu Ă  Rabat pour des activitĂ©s concernant les droits humains. Un hommage devait lui ĂȘtre rendu Ă  cette occasion pour ses activitĂ©s notoires dans la dĂ©fense des Droits Humains. A la suite de cette mesure scandaleuse, le Bureau Central de l’AMDH : – DĂ©nonce cette mesure arbitraire en totale contradiction avec la libertĂ© de circulation consacrĂ©e notamment par le pacte international sur les droits civils et politiques ratifiĂ© par le Maroc – Exige du gouvernement marocain la rĂ©paration des prĂ©judices dĂ©coulant de cette mesure indigne, en commençant par des excuses publiques. – Exprime sa totale solidaritĂ© avec Kamel JENDOUBI, le REMDH et le CRLDHT et appelle la Coordination MaghrĂ©bine des Organisations des Droits Humains Ă  rĂ©agir vigoureusement, tout en Ă©tant disposĂ© Ă  Ɠuvrer avec l’ensemble des composantes du mouvement des droits humains au Maroc et ailleurs pour dĂ©noncer le refoulement de JENDOUBI et dĂ©fendre les libertĂ©s et les droits humains au Maroc dont le respect connait une vĂ©ritable rĂ©gression. – ConsidĂšre que le refoulement de JENDOUBI est Ă©galement une mesure rĂ©pressive contre les dĂ©fenseurs tunisiens des droits humains et exprime sa totale solidaritĂ© avec l’ensemble des dĂ©mocrates tunisiens dans leur combat contre la dictature et pour le respect des droits humains en Tunisie. Le Bureau Central Rabat, le 01 Octobre 2010


INVITATION

ConfĂ©rence de presse mercredi 6 octobre 2010 Ă  11h au siĂšge de la Ligue des droits de l’Homme

138 rue Marcadet, 75018 Paris / M°Lamarck-Caulaincourt (12), Marcadet (4) Contact : Anne Garacoïts – LDH service communication – 01 56 55 51 08


À la suite du refoulement scandaleux dont a Ă©tĂ© victime M. Kamel Jendoubi, prĂ©sident du REMDH et prĂ©sident d’honneur du CRLDHT, par les autoritĂ©s marocaines et l’accueil policier et douanier que lui ont rĂ©servĂ© les autoritĂ©s françaises, les organisations soussignĂ©es tiendront une confĂ©rence de presse le mercredi 6 octobre 2010 Ă  11h00 au siĂšge de la Ligues des droits de l’Homme, sous la prĂ©sidence de Jean Pierre Dubois, prĂ©sident de la LDH. Veuillez trouver ci-joint les deux communiquĂ©s du 1er octobre 2010. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : + 45 32 64 17 00 – CRLDHT – Iyed Dahmani: 06.26.83.78.26 LDH/ FIDH / REMDH / FTCR / CLDHT / Plateforme euromed des ONG / RĂ©seau français de la Plateforme Euromed des ONG


Un militant tunisien des droits de l’homme, refoulĂ© du Maroc, a Ă©tĂ© interrogĂ© Ă  Paris


AFP/ABDELHAK SENNA L’opposant au rĂ©gime tunisien Kamel Jendoubi n’a pu descendre de l’avion en provenance de Paris jeudi 30 septembre Ă  l’aĂ©roport de Rabat.

Kamel Jendoubi, prĂ©sident du RĂ©seau euro-mĂ©diterranĂ©en des droits de l’homme (REMDH) et du ComitĂ© pour le respect des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a atterri vendredi 1er octobre Ă  l’aĂ©roport Roissy-Charles de Gaulle, Ă  Paris, aprĂšs avoir Ă©tĂ© refoulĂ© la veille, Ă  son arrivĂ©e Ă  Rabat, par les autoritĂ©s marocaines. Il a Ă©tĂ©, alors, interrogĂ© et fouillĂ© par la police française.

“Quel drĂŽle d’accueil!” s’est Ă©mu M. Jendoubi, joint par le Monde. Plusieurs organisations de dĂ©fense des droits de l’homme ont protestĂ© vendredi contre le refoulement de ce militant franco-tunisien du Maroc et se sont Ă©tonnĂ©es de l’attitude des autoritĂ©s françaises.

Opposant notoire au rĂ©gime du prĂ©sident tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, privĂ© de son passeport tunisien depuis mars 2000 – ce qui l’avait empĂȘchĂ© d’assister aux obsĂšques de son pĂšre en 2004–, M. Jendoubi, 58 ans, devait se rendre Ă  Rabat pour une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e en son honneur par l’Organisation marocaine des droits de l’homme, en prĂ©sence de plusieurs personnalitĂ©s du Maghreb.

ArrivĂ© par le vol Air France qui a dĂ©collĂ© de Paris et qui s’est posĂ© jeudi soir vers 20 heures Ă  Rabat, M. Jendoubi a Ă©tĂ© empĂȘchĂ© par la police de descendre de l’avion. AprĂšs avoir passĂ© la nuit dans l’appareil, en compagnie d’un mĂ©decin, car il est souffrant, M. Jendoubi est reparti en direction de la capitale française vendredi.

“UN PRÉCÉDENT TRÈS GRAVE”

“Nous n’avons eu aucune explication”, dĂ©plore Souhayr Belhassen, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de l’homme (FIDH), jointe par tĂ©lĂ©phone alors qu’elle se trouvait sur place. “Le Maroc Ă©tait l’un des rares pays de la rĂ©gion oĂč nous pouvions dĂ©battre des questions des droits de l’homme, c’est un coup terrible”, dĂ©clare-t-elle.

“C’est un prĂ©cĂ©dent trĂšs grave pour tous les militants tunisiens des droits humains, renchĂ©rit Mouhiedine Cherbib, membre du CRLDHT. Toutes ces annĂ©es, nous avons considĂ©rĂ© le Maroc comme seul espace de libertĂ© pour nos actions et rencontres.” Isabelle Mandraud

(Source: Le Monde.fr | 01.10.10 | 10h49 ‱ Mis à jour le 01.10.10 | 17h15 )


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Aispp.free@gmail.com 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 30 septembre 2010

ClĂŽture des plaidoiries dans l’affaire des Ă©tudiants de Bizerte


· Jeudi 30 septembre 2020, la vingt septiĂšme chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a examinĂ© l’affaire n°15498 dans laquelle sont dĂ©fĂ©rĂ©s Mohammed Ben Driss Ben Houssine Lafi, nĂ© le 16 octobre 1983, Rafik Ben Youssef Ben Sadok Lafi, nĂ© le 20 mars 1980, Marouane Ben Moahmmed Ben Mahmoud Bachtobji, nĂ© le 24 septembre 1986, Slim Ben Ridha Ben Sadok Tarras, nĂ© le 9 octobre 1987 et Mehrez Ben Abdelkader Ben Brahim Alaya, nĂ© le 19 dĂ©cembre 1984, tous en Ă©tat d’arrestation pour tenue de rĂ©unions non autorisĂ©es, mise Ă  disposition d’un local pour des rĂ©unions non autorisĂ©es, incitation Ă  la commission d’infractions terroristes et Ă  l’adhĂ©sion Ă  une organisation terroriste. AprĂšs l’appel de l’affaire, la cour a procĂ©dĂ© Ă  l’interrogatoire des jeunes dĂ©fĂ©rĂ©s qui ont niĂ© les accusations portĂ©es contre eux et ont affirmĂ© qu’ils avaient signĂ© les procĂšs verbaux rĂ©digĂ©s par l’investigateur sous la torture poussĂ©e jusqu’au viol selon leurs propos. Puis la parole a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  la commission de la dĂ©fense composĂ©e de maĂźtres Abdelfattah Mourou, Anouar Aouled Ali, Anouar Kousri, Mounir Ben Salha, Maha Lafi et Samir Ben Amor. La commission de la dĂ©fense a exposĂ© les violations tant formelles que procĂ©durales qui avaient Ă©maillĂ© le cours des investigations dans cette affaire et a demandĂ© sur cette base un non lieu pour nullitĂ© de la procĂ©dure. La dĂ©fense a fait valoir que le dossier Ă©tait vide de preuves matĂ©rielles Ă©tablissant que les accusĂ©s avaient commis les infractions qui leur sont imputĂ©es. Le fait qu’un accusĂ© ait visitĂ© des sites islamistes jihadistes n’en fait pas un criminel selon la loi et cela ne peut ĂȘtre un indice de l’existence d’objectifs criminels. Puis la sĂ©ance a Ă©tĂ© levĂ©e pour le dĂ©libĂ©rĂ© et le prononcĂ© du jugement. Les jeunes dĂ©fĂ©rĂ©s dans cette affaire sont originaires de la rĂ©gion de Menzel Jemil Ă  Bizerte et ils ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s durant l’étĂ© 2009. ** Jeudi 30 septembre 2010, la deuxiĂšme chambre criminelle du Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Abdelmajid ChouchĂšne, a examinĂ© l’affaire N°21019 dans laquelle sont dĂ©fĂ©rĂ©s Saber Ben Mokhtar Ben Abderrahmane Tramsi, nĂ© le 1er dĂ©cembre 1979, en Ă©tat d’arrestation, Abdessalam Ben Mouldi Ben Ali Ladouli, nĂ© le 4 mars 1983, Mohammed Ben BĂ©chir Ben Ali Ladouli, nĂ© le 4 mars 1983, Mourad Ben Ali Ben HĂ©di Akil, nĂ© le 28 juillet 1981, en fuite, pour adhĂ©sion Ă  une organisation et Ă  une entente ayant fait du terrorisme un moyen de rĂ©aliser ses objectifs. La cour a dĂ©cidĂ© de reporter l’audience au 21 octobre 2010 Ă  la demande de l’avocat Samir Ben Amor. Pour la commission de suivi des procĂšs politiques Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral MaĂźtre Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 1er octobre 2010

· Aujourd’hui, vendredi 1er octobre 2010, Ryadh Ben Mohammed Lazhar Ben Mizouni Laouati, nĂ© le 15 mai 1979, Anis Ben Habib Ben Salah Sliti, nĂ© le 3 mars 1985, Mouazz Ben HĂ©di Ben Mohammed Haizem, nĂ© le 18 octobre 1979, Nasreddine Ben Mnaouer Ben TaĂŻeb Aloui, nĂ© le 8 aoĂ»t 1979, Ounas Ben Ali Ben Sadok Frigui, nĂ© le 29 janvier 1985, et Karim Ben Amor Ben Mabrouk Marzouki, nĂ© le 21 juin 1973, en Ă©tat d’arrestation, ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s devant la treiziĂšme chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Tahar Yafreni, dans l’affaire n°15994, pour incitation Ă  la commission d’infractions terroristes, adhĂ©sion Ă  une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de rĂ©aliser ses objectifs, tenue de rĂ©unions non autorisĂ©es pour le premier et non rĂ©vĂ©lation aux autoritĂ©s d’informations et tenue de rĂ©unions non autorisĂ©es pour les autres. Le tribunal a dĂ©cidĂ© de reporter l’affaire au 13 octobre 2010 Ă  la demande de la commission de la dĂ©fense composĂ©e de MaĂźtres Abderrahmane Karim, Anouer Aouled Ali, Fethi Mouldi et Abdelhamid Amara. En premier ressort, les condamnations allaient de 12 Ă  2 ans d’emprisonnement. · Jeudi 30 septembre dans la soirĂ©e, la vingt septiĂšme chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a rendu son jugement dans l’affaire n°15498 dans laquelle Ă©taient dĂ©fĂ©rĂ©s Mohammed Lafi, Rafik Lafi, Marouane Bachtobji, Slim Terras et Mehrez Alaya. La cour a confirmĂ© le jugement en premier ressort condamnant Ă  l’emprisonnement Mohammed Lafi et Rafik Lafi Ă  une peine de 6 ans et les autres accusĂ©s Ă  une peine de 5 ans. Pour la commission de suivi des procĂšs politiques Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral MaĂźtre Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 30 septembre 2010

[
] HĂ©di Ghali est nĂ© en mars 1941 Ă  Sousse, il est mariĂ© et a plusieurs enfants. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dĂ©but 1991 et a Ă©tĂ© soumis Ă  une torture effrayante [
] en prison il a eu droit Ă  un traitement spĂ©cial, trĂšs dur, comme l’isolement total dans les cachots de la prison civile de Tunis, pavillon d’isolement pendant plus de 10 ans, sans contact, mĂȘme avec les prisonniers de droit commun, ne pouvant voir personne, sauf le jour de la visite de la famille qui se dĂ©roulait en vertu de mesures spĂ©ciales. Il a Ă©tĂ© soumis Ă  la torture, Ă  l’humiliation et Ă  la guerre des nerfs visant Ă  sa rĂ©sistance mentale. [
]il est restĂ© longtemps Ă  la prison du 9 avril Ă  Tunis entre le pavillon d’isolement et une cellule individuelle qui se trouvait au dessus de l’infirmerie. Il est restĂ© aussi au pavillon d’isolement de la prison du Kef pendant un an et demi, pĂ©riode la plus dure, ses geĂŽliers aspergeant d’eau froide ses vĂȘtements et son lit pendant les nuits d’hiver, trĂšs froides. Il a effectuĂ© ses derniers moments d’emprisonnement Ă  la prison de Mehdia et Ă  celle de Messaadine. Bien qu’affectĂ© de diverses pathologies chroniques comme l’hypertension artĂ©rielle, le diabĂšte, les rhumatismes, l’ulcĂšre gastrique et qu’il se plaigne de cĂ©phalĂ©es aigues duĂ«s aux coups sur la tĂȘte lors de la torture, l’ex prisonnier politique HĂ©di Ghali fait les frais de la nĂ©gligence sanitaire Ă  l’extĂ©rieur de la prison. Il est privĂ© de carte de soins qui lui permettrait de bĂ©nĂ©ficier des services hospitaliers tunisiens. Sans parler de son interdiction de circuler, de voyager et d’avoir un passeport, qui font la vie d’HĂ©di Ghali et celle de sa famille une tragĂ©die Ă  laquelle il faut mettre un terme. [
] Pour le bureau exĂ©cutif de l’Organisation le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


STRICTO SENSU

L’envers du drapeau


Par Bassam Bounenni Saluer le drapeau en classe. Quoi de plus exemplaire ? Quoi de plus ordinaire, Ă  la limite ? Mais, pourquoi aujourd’hui ? Pour inculquer aux gĂ©nĂ©rations futures les abc de la citoyennetĂ©, nous dit-on. DĂ©fendable, comme point de vue. Mais, essayons de contextualiser. A la question “Ă  quand remonte la derniĂšre fois oĂč, en saluant le drapeau national, vous avez eu la chair de poule ?”, le Tunisien, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, vous rĂ©pondra certainement : “au dernier match de notre sĂ©lection nationale”. Soyons clairs lĂ -dessus : le football rafle tout. Y compris «l’amour de la Patrie ». Surtout « l’amour de la Patrie ». Michel Camau parlait dĂ©jĂ , en 1988, du dĂ©sengagement de l’Etat, en analysant le slogan “Tarajji ya Dawla ». En l’absence de vraies et solides pratiques dĂ©mocratiques, au vu des vellĂ©itaires espaces de dialogue et de dĂ©bat, le football n’est plus un simple sport. Il est de plus en plus vĂ©cu comme un vecteur invariable de reconstruction de l’identitĂ© nationale et, dans d’Ă©normes proportions, rĂ©gionaliste. Les Ă©quipes plus que les peuples composent la nation et façonnent les relations inter-rĂ©gionales. Le territoire cĂšde au stade. Les langues variĂ©es et riches sont tues face aux vocifĂ©rations de supporters dĂ©chaĂźnĂ©s, difficilement domptables. Au-delĂ  de l’arĂšne sportive, la citoyennetĂ© est intimement liĂ©e Ă  la dĂ©mocratie. Ecolier ou lycĂ©en, l’enfant tunisien est plus que jamais conscient de ce qui se mijote autour de lui. Non sans frustration. L’échĂ©ance de 2014 lui fait froid au dos. C’est de son sort qu’il sera question. Ce qui n’est pas forcĂ©ment le cas des « cuisiniers ». Dans certaines rĂ©gions, on fait encore – et toujours – les trois kilomĂštres Ă  pied pour aller en classe. Dans d’autres circonstances, certes plus favorables au savoir, on affronte dĂ©jĂ  les affres de la censure sur Internet. Plus frustrant encore, le jeune tunisien rĂ©alisera, par lui-mĂȘme, qu’au fur et Ă  mesure qu’il poursuit son bonhomme de chemin, ses droits ne font que rĂ©trĂ©cir, jusqu’au jour oĂč, arrivĂ© Ă  l’universitĂ©, il sera privĂ© du foyer ou de la bourse universitaires et dĂ©couvrira que rallier un syndicat Ă©tudiant est, sinon passible d’une peine de prison, synonyme de corvĂ©es. Institutionnaliser « l’amour de la Patrie » semble, donc, peu convaincant. A la limite creux. Car, la Patrie ne peut et ne doit ĂȘtre rĂ©duite au simple acte de salut du drapeau, aussi symbolique soit-il, ni claquemurĂ©e dans une salle de classe, oĂč Ă  quelques mĂštres, les simples droits du citoyen sont bafouĂ©s. (Source: “Attariq Al Jadid” organe du Mouvement Ettajdid le 1er octobre 2010)


Pourquoi le tourisme ne fait plus recette


30/09/2010
En Tunisie, pays oĂč il fait « si doux que l’on oublie d’y mourir », le tourisme balnĂ©aire n’attire plus autant de monde que dans les annĂ©es passĂ©es. Seul remĂšde : une plus grande diversification de l’offre. Depuis les rĂ©percussions du 11 septembre 2001 jusqu’à la rĂ©cente rĂ©cession mondiale, le tourisme tunisien a, bon an mal an, amorti les grandes crises de la dĂ©cennie. Mais le record de 7 millions de visiteurs enregistrĂ© en 2009 ne suffit pas Ă  masquer les difficultĂ©s d’un secteur en perte de vitesse par rapport Ă  ses concurrents, tels que la Turquie et le Maroc. Et si les effets bĂ©nĂ©fiques du tourisme intermaghrĂ©bin ont fait illusion pendant quelque temps – les AlgĂ©riens ont largement contribuĂ© aux 3,358 milliards de dinars (1,7 milliard d’euros) de recettes en 2009 –, la 44e destination la plus compĂ©titive au monde, selon un rapport Ă©tabli par le Forum Ă©conomique mondial de Davos, est Ă  la recherche d’un second souffle. C’est en tout cas ce qui ressort d’une Ă©tude conduite par le cabinet de conseil en stratĂ©gie et management Roland Berger, dont les rĂ©sultats, annoncĂ©s par le ministĂšre tunisien du Tourisme en juillet, ont fait l’objet d’une consultation nationale interprofessionnelle. Cette analyse confirme les atouts du tourisme national – la proximitĂ© avec l’Europe, une histoire et un patrimoine riches et diversifiĂ©s, des infrastructures modernes et un certain savoir-faire –, mais pointe aussi les nombreuses carences. La dĂ©pendance vis Ă  vis des tour-opĂ©rateurs Ce qui handicape dĂ©sormais le tourisme tunisien est en partie ce qui avait fait son succĂšs : l’accent mis sur le balnĂ©aire. C’est en effet pendant la belle saison, entre mai et octobre, que le secteur rĂ©alise 70 % de son chiffre d’affaires. En outre, la thalassothĂ©rapie et le tourisme saharien et golfique ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s comme des produits dĂ©rivĂ©s, simples complĂ©ments au balnĂ©aire. Ensuite, le parc hĂŽtelier, parfois vieillissant, propose une offre d’hĂ©bergement trop peu diversifiĂ©e et de qualitĂ© variable, malgrĂ© les 240 000 lits dont il dispose. Par ailleurs, la septiĂšme place mondiale de la Tunisie en matiĂšre d’offre de prix en dit long sur la politique de bradage et sur la dĂ©pendance avec les tour-opĂ©rateurs. MĂȘme quand ils ne gĂšrent pas eux-mĂȘmes les unitĂ©s hĂŽteliĂšres, ces derniers pĂšsent de tout leur poids, puisqu’ils drainent en moyenne 70 % des touristes du marchĂ© tunisien. Enfin, fortement endettĂ©, le secteur hĂŽtelier est pris dans un engrenage oĂč, pour sauver sa peau, il doit investir tout en jonglant avec les intĂ©rĂȘts bancaires. Ce n’est pas seulement une question de mise de fonds, mais aussi d’investissement en capital humain. Le tourisme emploie directement 400 000 personnes, mais la qualitĂ© de service souffre d’un dĂ©ficit de formation et de mise Ă  niveau, bien que celle-ci bĂ©nĂ©ficie du soutien de l’État. L’image de la destination Tunisie, ce pays oĂč, disait Gustave Flaubert, le climat « est si doux que l’on oublie d’y mourir », manque d’un contenu Ă  forte valeur ajoutĂ©e. La promotion axĂ©e sur le balnĂ©aire fait de l’ombre aux autres prestations, peu valorisĂ©es en tant que produits Ă  part entiĂšre. La promesse d’eaux cristallines et de plages infinies ne suffit plus Ă  attirer une clientĂšle en quĂȘte d’offres plus adaptĂ©es Ă  ses dĂ©sirs d’exotisme et d’animation. Qui plus est, cette image a une connotation de tourisme de masse peu sĂ©duisante pour des vacanciers dont les goĂ»ts ont radicalement Ă©voluĂ© depuis les glorieuses annĂ©es 1980-1990. L’impasse faite par les campagnes de communication sur les spĂ©cificitĂ©s et les richesses rĂ©gionales contribue Ă  donner au tourisme tunisien un positionnement nivelĂ© et peu attrayant. Comme le relĂšve Mounir Ben Miled, prĂ©sident d’honneur de la FĂ©dĂ©ration tunisienne d’hĂŽtellerie, « nous avons des pierres historiques, certes, mais si nous ne savons pas les faire parler, elles ne servent Ă  rien ». À tous ces handicaps s’ajoute une approche marketing sans rĂ©elle stratĂ©gie et un peu obsolĂšte, oĂč les outils interactifs offerts par les nouvelles technologies ne sont pas mis Ă  contribution. Alors que le tourisme mondial tient compte des exigences d’une clientĂšle qui, Ă  70 %, compose son voyage Ă  la carte via internet et profite de l’ouverture du ciel, rares sont les opĂ©rateurs tunisiens, Ă  l’instar du groupe Boussarsar, qui se sont donnĂ© les moyens d’avoir une prĂ©sence dynamique sur la Toile. La dĂ©fection de la demande allemande, par exemple, a Ă©tĂ© fortement ressentie. Reinhard Petry, prĂ©sident de l’Association europĂ©enne des spas, confirme l’importance de la communication : « Les Allemands sont prĂȘts Ă  se dĂ©placer, il faut juste les informer. L’information, l’innovation et l’investissement sont primordiaux pour ĂȘtre prĂ©sent sur le marchĂ© europĂ©en. » Mobilisation gĂ©nĂ©rale Tout est aussi question de budget, et celui du tourisme tunisien, Ă  hauteur de 27 millions d’euros en 2009, semble bien maigre en regard des 82 millions d’euros que la Turquie consacre Ă  ce secteur. Ahmed Smaoui, ancien PDG de l’Office national du tourisme (ONTT), rĂ©sume la situation en ces termes : « On constate, non sans amertume, un recul objectif de l’image
 Il faut l’intervention de tous. EspĂ©rons que ce plan d’action aboutisse Ă  un inflĂ©chissement qui nous permettra de nous corriger, de nous remettre en question et de remĂ©dier aux lacunes. » Si cette analyse n’apporte rien que les professionnels tunisiens ne sachent dĂ©jĂ , elle a le mĂ©rite de dĂ©finir clairement les faiblesses et de proposer un programme pour relancer le secteur. Slim Tlatli, ministre du Tourisme, a fait des conclusions et recommandations de cette analyse sa feuille de route, mettant l’accent sur la diversification, l’innovation et la qualitĂ©, pour atteindre les objectifs ambitieux assignĂ©s au tourisme tunisien Ă  l’horizon 2014 : 5,365 milliards de dinars (2,8 milliards d’euros) de recettes en devises, soit une croissance annuelle de plus de 5,5 %, pour 10 millions de visiteurs. La nĂ©cessaire montĂ©e de gamme impose une refonte du secteur, mais aussi une adaptation des divers partenaires du tourisme. Il s’agit donc, Ă  partir de synergies, de crĂ©er une autre image du pays Ă  travers des ouvertures, dont, par exemple, l’évĂ©nementiel, en dotant les villes, Ă  commencer par Tunis, d’une vie nocturne et d’un programme de manifestations culturelles attractives. « Pas de tourisme de capitale » Ahmed Slouma, autre ancien patron de l’ONTT, note qu’« Ă  force d’avoir trop misĂ© sur l’hĂŽtellerie balnĂ©aire, [le pays a] créé un dĂ©sĂ©quilibre sur Tunis. ConsĂ©quence : [il n’y a] pas de tourisme de capitale ». Si les Tunisiens renouent avec leurs espaces urbains, les touristes suivront. Cela a Ă©tĂ© le cas durant le ramadan : les trĂšs nombreux promeneurs ont Ă©tĂ© enchantĂ©s de dĂ©couvrir le charme de la partie rĂ©novĂ©e de la mĂ©dina de Tunis. Tous souhaitent que cette animation, qui donne vie au centre historique, soit maintenue tout au long de l’annĂ©e. Alors qu’une partie de la profession semble un peu lasse et dĂ©sabusĂ©e, il n’en demeure pas moins que le secteur ressent le besoin de se fĂ©dĂ©rer, d’oĂč le projet de crĂ©ation d’une Union tunisienne pour les professionnels du tourisme qui associera aussi les secteurs collatĂ©raux. MĂȘme si beaucoup pensent que ce ne sera lĂ  qu’une instance de plus et doutent que la mobilisation puisse avoir un effet moteur sur l’ensemble des intervenants, chacun s’accorde Ă  souligner la nĂ©cessitĂ© de relancer la filiĂšre touristique, car elle contribue au PIB Ă  hauteur de 7 % et gĂ©nĂšre 18 % Ă  20 % des recettes en devises du pays chaque annĂ©e, sans oublier son effet d’entraĂźnement sur des secteurs tels que les transports, les communications, l’artisanat et le bĂątiment. (Source: jeuneafrique.com le 30 septembre 2010) Lien : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2593p044-045.xml0/prix-maroc-tunisie-investissementpourquoi-le-tourisme-ne-fait-plus-recette.html

Mohamed Hassen, le prĂȘcheur favori des Tunisiens ?


 
01/10/2010
Portait d’un people pas comme les autres Selon la photo empruntĂ©e du Facebook tunisien, on remarque un engouement impressionnant des Tunisiens envers ce personnage. PrĂšs de 2000 personnes « aiment » ça, voici un score jamais vu auparavant sur le rĂ©seau social qui compte quand mĂȘme un million et sept cent mille tunisiens aujourd’hui. Son nom est Mohamed Hassen, et il est un daĂźya (prĂȘcheur) islamique sur plusieurs chaines satellitaires comme IqraĂą, Al Rahma ou Al-Hekma. D’aprĂšs sa biographie qu’on pourrait trouver sur son site officiel, il est reprĂ©sentĂ© comme un homme trĂšs pieu. A huit ans, il rĂ©citait par cƓur le Coran en entier. Il eut son baccalaurĂ©at en communication avec une mention trĂšs bien, ajoutant ainsi Ă  ses connaissances religieuses des facultĂ©s d’orateur bien dĂ©veloppĂ©es. AprĂšs avoir fini ses Ă©tudes universitaires en sciences islamiques, il part en Arabie Saoudite pour devenir un imam dans une mosquĂ©e et y reste pendant 6 ans. Il travailla aussi comme professeur Ă  l’universitĂ© Imam Ibn Mohamed Saoud. En ce moment, il continue Ă  ĂȘtre Ă  la fois professeur et daĂźya. Il est aussi prĂ©sident du comitĂ© administratif des sunnites. Il a publiĂ© plus de 13 livres dont « Gabriel questionne et le ProphĂšte rĂ©pond » (en trois tomes), « la vĂ©ritĂ© de l’unicitĂ© », « le chemin vers JĂ©rusalem », « la bonne rĂ©colte et la mauvaise rĂ©colte »  Beaucoup de Tunisiens voient en lui un homme honnĂȘte, aimable et digne de respect, qui sait expliquer et vulgariser la connaissance islamique auprĂšs du grand public, et prĂ©senter Ă  tous une interprĂ©tation simple et assimilable du texte coranique. Ses paroles semblent ĂȘtre persuasives. Cependant, d’autres le considĂšrent comme un extrĂ©miste et obscurantiste dangereux, en s’appuyant notamment sur son attaque contre l’autre daĂźya vedette, Amr Khaled, ainsi que sur son discours stipulant que l’excision est une pratique obligatoire en Islam. Nos religieux tunisiens s’avĂšrent plutĂŽt rĂ©ticents envers ces prĂ©dicateurs des chaines satellitaires orientales, qui prĂȘchent selon eux un Islam sĂ©vĂšre et radical, oscillant entre le wahhabisme et le salafisme. Nos cheikhs tunisiens ne cessent d’appeler leurs confrĂšres orientaux Ă  prendre en considĂ©ration le cĂŽtĂ© tolĂ©rant, pacifique et clĂ©ment de la religion islamique. Du cĂŽtĂ© des intellectuels, la cĂ©lĂšbre Ă©crivaine Olfa Youssef a soulignĂ© dans un essai la portĂ©e exhibitionniste qui s’est dĂ©clenchĂ© Ă  cause des prĂȘches des religieux du genre de Mohammed Hassen. L’uniformisation de l’apparence du « musulman modĂšle » s’en trouve altĂ©rĂ©, et la religion se trouve alors pour certains restreinte aux apparences : barbe, Jebba et voile font bon mĂ©nage pour former un couple idĂ©al. Le fond en souffre et se trouve relĂ©guĂ© au second plan d’importance. Et vous ? Nous aimerions bien avoir l’avis de nos lecteurs. On vous Ă©coute !
(Source: Tunivision le 1er octobre 2010) Lien:www.tunivisions.net/mohamed-hassen-le-precheur-favori-des-tunisiens,10332.html

 

Emerging funeral factices are perceived un-Islamic Tunisian funerals celebrated with extravagance


01/10/2010 In Tunisia, death has become as much of a social occasion as marriage with funeral ceremonies receiving elaborate attention on the part of the deceased’s family and with hefty amounts of money spent on food and service. Tunisian well-to-do families have lately been taking extra care in planning the funerals of their departed relatives. This includes the ritual washing of the body, the funeral procession, and the burial. The place where people come to pay their condolences to the deceased’s family, often a house or a marquee, is as carefully organized as a wedding hall. The family hires a catering company and professional waiters serving guests extravagant foods. Meat is often obtained in slaughtering lambs and cows. Families also compete in bringing as many Quran reciters as possible to read parts from the holy book, a tradition that aims at bringing peace to the deceased’s soul. Funeral business Funeral services companies have been on the rise in Tunisia and increasing number of upper and middle class families resort to them. Such companies spare families of deceased individuals from the hassles of arranging funeral matters, said an owner of one of those companies in the upper class district of al-Buhaira in the Tunisian capital Tunis. “We take care of all the details starting from issuing death certificates and burial licenses and washing the body through the funeral procession to preparing the food and bringing waiters to serve attendees,” he told Al Arabiya. He added that his company owns a fleet of luxurious limousines that carry the coffin to the burial place. “The rental price of one of those cars could reach more than $1,000 depending on other accessories like flower arrangements as well as the type of the coffin and the distance from the deceased’s house to the cemetery.” For one of the workers at the Djellaz cemetery, one of the oldest in the capital Tunis, funerals have become “five stars” and the amounts of money spent on them are “phenomenal.” “All these habits were never part of Muslim traditions,” he told Al Arabiya. He said that according to the Tunisian law, tombs have fixed sizes and simple designs and that all other exaggerated ornaments are just a means of showing off. The price of the car that carries the body, he added, should not cost more than 20 Tunisian dinars ($14) and the cost of building a grave is about 50 dinars ($35). “The prices of funeral services companies turned death into an open bid.” Sociologist Tarek bin al-Hajj said that funerals turned from a spiritual event to a gathering where people compete for social prestige. “I wonder if this event is for the dead or for the living,” he told Al Arabiya. “Preparing for a funeral is not different now from preparing for a wedding or a birthday party.” Hajj said the exaggerated commemoration of the solemn passage of life to death to what he called “cultural schizophrenia” that accompanies the declining role of social traditions in people’s lives. “We are now looking at a new social phenomenon in which people heavily rely on their image and in which the culture of consumption has become dominant.” Religious point of view For Islamic scholar Ahmed al-Gharbi, this new phenomenon is in violation with Islamic teachings. “Confusing faith with habits betrays the withdrawal of faith from people’s lives as well as the prevalence of hypocrisy,” he told Al Arabiya. “The prophet prohibited all kinds of showing off in life, so imagine what would be the case with death.” Gharbi added that death is an event that is supposed to teach the living a lot about God since it makes them think of their end. “Death makes people realize that life is ephemeral and that instead of indulging in worldly pleasures, they should be thinking of the afterlife.” He also slammed clerics who take part in this trade by negotiating the prices they demand in return for reciting parts from the Quran during the funeral service. “This contradicts with the holiness of the Quran and the awe-inspiring nature of death.”

(Source: Alarabiya.net le 1er octobre 2010) Lien: http://www.alarabiya.net/articles/2010/10/01/120877.html

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