30 septembre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3782 du 30.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie AISPP: Le procès d’un jeune détenu par les forces d’occupation en Irak AISPP: Procès du 29 septembre AISPP: L’administration pénitentiaire hors la loi ! AP: Tunisie: un dirigeant de l’opposition cesse sa grève de la fin après la reparution de son journal Slim Bagga: Ben Ali plie et obeit aux injonctions du mossad: qui est donc l’agent? Adnen Mansar: Le silence des complices Omar Khayyam: 7 questions à Cyrine Ben Ali Kapitalis: Tunisie. Belhassen Trabelsi loue Le Palace à la chaîne Hilton Tunivision: Le président de la fédération tunisienne de natation répond à la mère de Oussama Mellouli The Daily Mirror: Worst mum lives it up in the desert while kids are at home DNA: L’enquête bouclée : Sarah Khatib s’est jetée du toit de l’hôtel, le prévenu accusé de «khoulwa» Lamis Andoni: In search of a great Arab leader?


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 29 septembre 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)   Arrestation et détention au secret de l’étudiant Choukri Sata Des agents de la police politique ont arrêté jeudi 23 septembre 2010 l’étudiant Choukri Sata, originaire de Menzel Jemil, dans le gouvernorat de Bizerte, inscrit en cinquième année à l’université, au domicile de sa famille et l’ont conduit dans un lieu inconnu après avoir fait intrusion dans le domicile et l’avoir perquisitionné minutieusement. Ils ont saisi l’ordinateur personnel de l’étudiant et des disquettes. Sa famille ignore toujours le lieu et la raison de son arrestation. […] (Traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Aispp.free@gmail.com 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 28 septembre 2010

Le procès d’un jeune détenu par les forces d’occupation en Irak


Mardi 28 septembre 2010, Mohammed Ben Chedly Ben Ahmed Akkari, né le 16 février 1975, Mohammed Belhassen Ben Abdelkarim Ben Salah Ben Lamine, né le 5 septembre 1974, en état d’arrestation ainsi que Mejdi Ben Mohammed Ben Saïd Zribi, né le 23 janvier 1979, Malek Ben Mustapha Ben Ali Chrahili, né le 10 janvier 1986, Makram Ben Mohammed Ben Mahmoud Chiha, né le 11 novembre 1979 et Mohammed Mountassar Ben Hossine Ben Habib Mami, né le 17 juin 1980, en fuite, ont été déférés devant la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abdelmajid Chouchène dans l’affaire n°2/21021 pour adhésion à l’extérieur du territoire de la République à une organisation et à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs et d’entraînements militaires hors du territoire de la République pour commettre une infraction terroriste hors du territoire de la République. Le tribunal a décidé de reporter l’audience au 19 octobre 2010 à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Ibada Kéfi, Samira Karaouli et Samir Ben Amor. Le jeune Mohammed Akkari était détenu dans une prison irakienne pour adhésion à la résistance irakienne. Il avait été arrêté en mai 2005 à la suite d’un combat contre les forces américaines au cours duquel il avait été atteint d’un coup de feu qui avait entraîné son hospitalisation. Il a subi quatre interventions chirurgicales et les médecins sont parvenus à lui sauver la vie. Puis il a été déféré pour un procès en 2007 devant le tribunal de Ramadi qui l’a acquitté mais les forces américaines l’ont arrêté de nouveau et écroué puis déféré devant la justice militaire qui a décidé en 2008 de sa remise en liberté qui n’a été exécutée que lorsque il a été présenté à un tribunal irakien en septembre 2009. Il a été jugé à nouveau et acquitté en février 2010 et renvoyé en Tunisie où il a été arrêté. Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Aispp.free@gmail.com 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 29 septembre 2010

·        Mercredi 29 septembre 2010, la quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mehrez Hammami, a examiné l’affaire n°20940 dans laquelle sont déférés Faïçal Abidi, Taïeb Bouthouri, Issem Bouzazi, Mohammed Khdhiri, Aymen Mosbah, Aymen Hosni, Mohammed Abderraouf Yansi, Hamza Mejri, Bilel Riabi, Lassaad Bouthouri, Aymen Labidi, Oualid Saïd, Mohammed Ali Oueslati et Oualid Hermi, en état d’arrestation, ainsi que Seïfeddine Ben Gomra et Ouedi Arfaoui, en liberté, et Bilel Chaouachi, en fuite, pour tenue de réunions non autorisées, et pour le premier accusé : incitation à la commission d’infractions terroristes et à l’adhésion à une organisation terroriste. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 13/10/2010 à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Farida Labidi, Lotfi Ben Youssef, Abdelfattah Mourou, Saïda Akrami, Mohammed Nacer Ben Boubaker, Imène Triki, Abdelhak Berchani, Karima Nefzi, Olfa Ben Romdhane et Othmane Labidi. […] ·        La quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mehrez Hammami, a examiné aussi l’affaire n°21022 dans laquelle sont déférés Hédi Ben Monji Ben Hédi Hejri, né le 9 juillet 1983, Mohammed Atef Ben Hassen Ben Boujemaa Sdiri, né le 26 octobre 1986, Hatem Ben Nacer Ben Brahim Hermi, né le 11 mars 1982, Abidi Ben Hafnaoui Ben Youssef Labidi, né le 10 février 1981, Saber Ben Mohammed Lazhar Ben Hamouda Dhahri, né le 5 mai 1978, Khelil Ben Moussa Ben M’barek Gasmi, né le 1er avril 1985, Mehdi Ben Azzedine Ben Sadok Nsiri, né le 13 février 1984, tous en état d’arrestation, pour tenue de réunions non autorisées, adhésion à une organisation et à une entente en relation avec les infractions terroristes, incitation à commettre des infractions terroristes et à adhérer à une organisation terroriste. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 6 octobre 2010 à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Abdelfattah Mourou, Mourad Labidi, Rabeh Kharaïfi et Samir Ben Amor. ·        Aujourd’hui, le jeune Kaïs Ben Hassen Ben Taïeb Aouissa, né le 12 février 1983, en liberté, a été déféré devant la treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Yefreni, dans l’affaire n°15995, pour non révélation aux autorités d’informations lui étant parvenues à propos d’infractions terroristes. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 29 octobre 2010 à la demande de son avocat, maître Samir Ben Amor. Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Aispp.free@gmail.com 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 29 septembre 2010

L’administration pénitentiaire hors la loi !


 Les prisons tunisiennes ont été le théâtre ces derniers mois d’une série de brimades et de harcèlement ainsi que de mesures arbitraires visant les prisonniers dits de catégorie 1 ou prisonniers de l’antiterrorisme. La prison de Mornaguia, de sinistre réputation, a recommencé à semer la peur chez les familles des prisonniers après ce que ces derniers aient raconté, notamment les menaces de son directeur, le commandant Imed Dridi de revenir à la « torture de 2007 » ( la période durant laquelle les détenus de l’ » affaire de Slimane » ont subi des violations physiques et mentales, comme les coups une fois leurs têtes recouvertes de cagoules noires, la mise à nu et les menaces de liquidations physiques). Le directeur a également réitéré la mesure de discrimination qui fait de la visite directe un privilège réservé aux prisonniers de droit commun. Le 16 septembre 2010, le prisonnier Jamaleddine Mellakh s’est vu refuser le droit de rencontrer son père atteint de leucémie avant son départ pour des soins à l’étranger [monsieur Milad Mellakh est décédé lundi 27 septembre 2010 en France sans avoir pu revoir une dernière fois son fils prisonnier]. De même la famille de Badreddine Ksouri, incarcéré dans la même affaire, a affirmé que son fils avait été soumis à un chantage lui permettant de voir sa famille sans barrière s’il signait un engagement à ne présenter aucune revendication concernant ses conditions d’incarcération. La famille du prisonnier Mohammed Ben Houssine Ben Abdelkader Bakhti, actuellement à la prison de Messaadine, a fait part de ses craintes quant à la santé de ce dernier qui s’est détériorée suite aux persécutions supervisées par le lieutenant appelé « Abderrahmane » depuis le début du mois d’août dernier. Il a été interdit de visite pendant le mois de Ramadhan et sa mère a été surprise lors de la visite qu’elle lui a rendue le mercredi 15/10/2010 de constater qu’il avait une profonde blessure à la tête et des contusions sur les membres. La visite a été interrompue dès que le prisonnier a commencé à parler de la torture et des agressions qu’il avait subies. Le directeur a répondu aux plainte de la mère que son fils s’était agressé lui-même… et le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Sousse a refusé d’enregistrer la plainte que la mère de Mohammed Bakhti a tenter de déposer. Lors de la visite suivante le 22/10/2010, Mohammed Bakhti a affirmé que le lieutenant Abderrahmane l’avait fait rentrer dans une cellule dans laquelle il y a les plus jeunes prisonniers et avait ordonné à ces derniers de l’agresser et de l’insulter. Le procureur de Sousse a refusé encore une fois la plainte contre les agents qui avait participé et supervisé l’agression. Mohammed Bakhti est condamné en vertu de la loi anti terroriste dans l’affaire n°42581 à 12 ans d’emprisonnement. Il a été arrêté le 26 décembre 2006 et il souffre d’un handicap visuel le rendant quasiment aveugle (carte d’handicapé n°1521/215752) […] Pour l’Association Le Président Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Tunisie: un dirigeant de l’opposition cesse sa grève de la fin après la reparution de son journal


 

29/09/2010 TUNIS (AP) — Le fondateur du Parti démocratique progressiste (PDP), principale formation de l’opposition légale en Tunisie, a annoncé mercredi avoir cessé la grève de la faim qu’il avait entamée jeudi dernier pour protester contre « la menace qui pèse sur l’existence » du journal de son parti. « Notre journal a été distribué normalement mercredi dans les kiosques, la saga est finie et notre objectif de défendre la liberté de la presse est pour le cas présent atteint », a déclaré Me Ahmed Néjib Chebbi, joint au téléphone par l’Associated Press. Le numéro 561 de l’hebdomadaire « Al Mawkif » (L’Opinion), organe du PDP, n’avait pas pu être livré comme prévu jeudi dernier en raison d’une « panne technique », selon le responsable de l’imprimerie. Le rédacteur en chef du journal Rachid Khéchana avait qualifié cette thèse de « prétexte », accusant les autorités d’avoir exercé des pressions pour entraver la parution de l’hebdomadaire. AP
 

BEN ALI PLIE ET OBEIT AUX INJONCTIONS DU MOSSAD: QUI EST DONC L’AGENT?


par Slim BAGGA C »est une exclusivité. Les services israéliens de renseignement ont eu une discussion houleuse avec le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à la fin du mois de juin dernier. Le Mossad, pour le citer, a dit quasi-textuellement au chef de l’Etat tunisien: « Reglez vos problèmes avec votre opposition, mais ne parlez plus de nous. Vous nous gênez dans notre travail comme services; si vous nous citez encore une fois, le gouvernement d’Israël prendra position. Vous êtes notre ami, (sympa non, le terme d’ami?), alors ne franchissez pas un pas supplémentaire. » Curieusement, les attaques contre des opposants bien ciblés ont cessé depuis 8  semaines. Ces mêmes personnes sont toujours insultées dans la presse de caniveau, mais plus aucune allusion aux prétendues compromissions de Tunisiens avec les services israéliens. Ni Sihem Bensedrine, rédactrice en chef de « Kalima » (Parole); ni l’ancien secrétaire d’Etat à I’Intérieur, M. Ahmed Bennour, ni l’opposant Moncef Marzouki ni le fondateur de « L’Audace » Slim Bagga ne sont désormais « les prochains » sur la liste des Tunisiens à assassiner par Hezbollah pour avoir rendu des services au Mossad… Les accusations contre eux sont subitement devenues plus banales et se concentrent sur leurs familles, leurs couples, leurs enfants…  Ahmed Bennour et moi-même avons reçu dans nos domiciles respectifs à Paris des lettres dont nous avons publié des copies, lettres signées prétendument par des franges du Hezbollah palestinien qui nous promettaient les pires réprésailles .Contre quoi? Cela était même devenu clownesque! Ces lettres avaient été postéees, de Beyrouth, au Liban par l’ambassade tunisienne imitant le style oriental de Hezbollah.  Le président  Mahmoud Abbas de même que vHezbollah se sont alors discrètement et diplomatiquement démarqués de la cabale  en discutant directement avec Carthage.  Mais cela n’avait pas suffi pour atténuer la rancoeur de Zinochet et ses sbires. C’est alors que les Services israéliens sont entrés dans la danse pour exiger que cessent les élécubrations publiées en Tunisie et sur des blogs arabes pour prétendre de prochains assassinats en France.   Je rendrais publics incessamment de nouveaux détails, prouvant, s’il en est encore besoin que c’est le Général Ben Ali qui a de grosses complicités dans des affaires antérieures impliquant le Mossad, et non pas certains opposants tunisiens . Si, pour ma part du moins, et en mon nom personnel, je ne cèderai jamais aux chantages de la mafia de Tunis, il est clair que c’est Ben Ali qui reçoit des ordres d’Israël. Pas moi, pas nous! Carthage donnera-t-il encore des articles puants et infectes à Abdelaziz Jeridi et ses feuilles de choux. Je parie que non. Car il a reçu des ordres de ses maîtres. Cela méritait d’être signalé…


Le silence des complices


 

par Adnen Mansar, vendredi 17 septembre 2010, à 20:40 Ils partent nos universitaires, ils partent. Désillusionnés, déconnectés, aigris, marginalisés. Les motifs sont si divers qu’il serait insensé de les évoquer tous. Mais ils partent pour laisser un vide que seule une minorité soupçonne. Toutes spécialités confondues, ils se ruent vers les ambassades étrangères pour des entretiens d’embauche devant des commissions venues spécialement pour les recruter. Jeunes et moins jeunes, à la veille du départ à la retraite pour certains, ils fuient un navire qui, petit à petit, chavire et se noie. La Tunisie perd maintenant sa richesse première, ou continue à la perdre. Le rythme de cette perte s’accélère et l’université entame bientôt une période qu’elle n’a jamais connue. C’est que ceux qui partent sont les purs produits de cette université nationale, le fruit des plus douloureux sacrifices d’un peuple qui a cru aux vertus du savoir, et d’un Etat qui, quoi qu’en disent certains, a misé sur elle pour réussir la modernisation. Le malaise de l’universitaire va grandissant depuis quelques années. Depuis la grève administrative qui a connu la plus grande mobilisation du corps enseignant et l’échec par lequel elle s’est conclue, depuis que notre regretté ministre, juriste de son état, traita les universitaires comme certains traitent les mendiants, la situation n’a cessé d’empirer. Depuis que les soutenances de thèses se sont transformées en scènes de batailles et que les candidats se croient plus compétents que leurs professeurs, depuis que certains professeurs ont laissé l’enseignement et la recherche pour se consacrer aux voyages et au copinage, la science n’a cessé de reculer dans son bastion le plus vénéré jadis. Il n’est pas aisé de dénombrer toutes les causes du malaise de l’université et des universitaires, certaines sont liées au statut de l’enseignement, d’autres à l’évolution d’une société en butte à des problèmes qu’il va falloir poser sous forme de questions avant de leur chercher des réponses. Le malaise est là, il faut l’affronter. Il se traduit, sur le plan matériel, par le surendettement, la fragilisation des conditions de vie, et par les conditions de travail qui empêchent aujourd’hui l’universitaire à jouer pleinement son rôle scientifique et pédagogique. Il fut un temps où l’enseignant-chercheur pouvait s’offrir les livres qu’il voulait, mais celui-ci n’ose plus de nos jours se rendre dans les librairies parce que les livres lui sont devenues littéralement inaccessibles et son budget est presque entièrement consacré à subvenir à ses besoins les plus pressants. Nombre d’universitaires sont de fidèles clients de la friperie, et peinent même à affronter les dépenses qu’exige la scolarisation de leurs enfants. Il est alors on ne peut plus logique que de vrais combats éclatent au sein des départements, au début de chaque année, pour les heures supplémentaires. Il en va de leur survie. Seule une infime partie du corps s’adonne encore à la recherche, la plupart des enseignants ont délaissé cette activité pour fouetter leurs chats les plus méchants. Croulant sous le poids de deux systèmes, l’un plus ingrat que l’autre, la système semestriel et le système LMD, ils passent leur temps à surveiller les examens et à corriger les copies. Ceux qui peuvent allier la recherche et l’enseignement à la surveillance et aux corrections, sont même perçus comme des surhumains, et la réussite suscite, dans ces conditions, tous les sentiments négatifs. Mais les universitaires doivent aussi procéder à leur autocritique. Car tout n’est pas lié à la fragilisation de leurs conditions de vie et de travail, mais également à la conception qu’ils se font de leur propre rôle pédagogique et scientifique, voire social et intellectuel. Les universitaires parlent peu de leurs problèmes, ne les exposent que dans ces réunions syndicales où leur nombre se réduit comme une peau de chagrin, et où la motivation est en très grande perte de vitesse. Le syndicat, voici une autre plaie de notre vie universitaire ! Pendant tout ce temps, les universitaires partent, pour certains définitivement. Des spécialités entières sont menacées. Parmi ceux qui partent, certains sont les plus actifs dans la recherche et la publication des travaux scientifiques. La désertification menace notre université. Et nous pendant ce temps ? Nous sommes tous complices parce qu’on se tait. Les enseignants-chercheurs parce qu’ils ne voient dans le départ de leurs collègues que le coté matériel. Les responsables de notre université qui préfèrent signer les mises en disponibilité au lieu de s’interroger sur le pourquoi de cette hémorragie et de poser toutes les autres questions qui dérangent. Le syndicat qui baigne dans l’autosatisfaction et pour qui une petite entrevue avec les responsables plonge dans la plus grande joie. Ne s’agit-il pas des conditions matérielles et morales des enseignants ? N’est-ce pas à lui de poser les vraies questions et de déclencher un débat national autour de ce problème ? Ceux qui partent sont les complices les moins coupables car ils ont le mérite de sonner l’alarme. Peut-être faut-il même les en remercier en guise d’adieu. Car en partant ils nous aident à regarder en face nos problèmes, et à mettre toutes les autruches devant leurs responsabilités. Rien ne servirait alors de les blâmer, ce serait jouer le rôle le plus facile et le moins engagé. Aurons-nous le courage de saisir le sens de leur départ et d’affronter ainsi notre malaise ? Ou choisirons nous, nous aussi, le silence des complices ? Adnen Mansar, Sousse le 17 septembre 2010.
 
 
(Source: lepost.fr le 22/09/2010 à 17h32 – mis à jour le 22/09/2010 à 17h43)

 


7 questions à Cyrine Ben Ali


Omar Khayyam

 
Cyrine Ben Ali vient de lancer sa radio, après un long et dur combat pour l’obtention des autorisations nécessaires. Elle a même observé une courageuse grève de la faim –  7 jours 11 heures au total – pour protester contre les lourdeurs bureaucratiques en Tunisie. Cyrine, bien que consciente des dangers encourus par les médias indépendants sous la dictature du général Ben Ali, a eu le courage de se lancer dans ce terrain miné. Cyrine Ben Ali a gentiment accepté de répondre, sans tabous,  à mes 7 questions: Omar K. : Finalement, après un douloureux parcours du combattant, vous êtes autorisée à diffuser vos programmes radiophoniques. Vous avez adressé un message de remerciements au Président de la République ? Cyrine Ben Ali : Pourquoi envoyer un message de remerciements ? L’administration n’a fait que son devoir. Je ne suis ni une lèche-bottes ni une arriviste. Je suis journaliste indépendante et je le resterai toute ma vie. Omar K. : On dit que vous avez acheté des gilets pare-balle et des casques militaires pour vos reporters. Vous avez l’intention de les envoyer à Gaza et au Sud-Liban ? C. B. A. : Non. C’est pour les cas où des émeutes éclatent quelque part en Tunisie. Comme, par exemple, dans la région de Gafsa, il y a deux ans. Vous savez que deux citoyens ont été tués par balle durant ces  émeutes, férocement réprimées par les forces de l’ordre. S’il y a en Tunisie des grèves, des manifs ou des émeutes,  les reporters de notre radio seront les premiers sur les lieux. En leur fournissant des gilets pare-balle et des casque blancs avec la mention clairement lisible en arabe  » لا تطلق النّار! أنا صحفيّ »  (Ne tirez pas ! Je suis journaliste), je veux les protéger au maximum. Omar K. : Votre radio va travailler sous un des régimes les plus liberticides au monde. Vous n’avez pas peur des représailles du régime, puisque, d’après vous, cette nouvelle chaîne radio va traiter des sujets tabous: la torture, les brutalités policières, la vie infernale des islamistes « en liberté provisoire », le calvaire du docteur Sadok Chourou et l’exil interne de Abdallah Zouari et l’exil externe du professeur Marzouki etc.  ? C. B. A. : J’assume tous les risques et mes journalistes savent qu’ils vont exercer un des métiers les plus dangeureux au monde. Quant à moi, je suis près à sacrifier ma vie pour la liberté d’informer, comme la regrettée journaliste russe Anna Politovskaïa. Omar K.:  Le nom Fahem Boukaddous, ça vous dit quelque chose ? C. B. A. : Mais bien sûr !  Ce journaliste asthmatique, injustement emprisonné depuis presque trois mois, ne sera jamais oublié par notre radio tant qu’il ne sera pas libéré sans conditions. D’ailleurs, sa femme, Afef Bennaceur sera très prochainement invitée par notre chaîne pour parler en direct à des millions de Tunisiens. Les auditeurs pourront aussi lui poser des questions en direct. Omar K. : Votre radio se joignera-t-elle au choeur des 1000 journalistes et artistes qui apellent, du fond de leur coeur, le général Ben Ali à rester au pouvoir jusqu’à 2019 ? C. B. A. : Vous plaisantez ou quoi ? D’après vous, nous sommes des journalistes ou des propagandistes ? Si un membre de notre équipe ose signer une pétition pour la présidence à vie, il sera renvoyé sur-le-champ. Omar K. : Derrière les coulisses, on parle d’une pièce radiophonique explosive en préparation. De quoi s’agit-il ? C. B. A. : Je ne peux dévoiler le contenu de cette pièce, ni même son titre. En deux mots, c’est l’histoire d’une coiffeuse qui rencontre un général. Cette rencontre changera sa vie. Chut ! Omar K. : Il y aura aussi de l’humour ? C. B. A. : Bien sûr ! Sur nos ondes, Ouled Baballah se métamorphosera, entre autres, en Saddam, Kadhafi et Ben Ali ! Rire garanti, sauf pour Ben Avi…
 

Tunisie. Belhassen Trabelsi loue Le Palace à la chaîne Hilton


30/09/2010 vertu d’un accord de gestion, signé le mardi 28 septembre, entre la Société Touristique Tunisie Golfe, de Belhassen Trabelsi, et la chaîne internationale Hilton Worldwide, l’hôtel Karthago Le Palace arborera désormais l’enseigne Hilton Tunis Carthage. Premier établissement de la chaîne internationale en Tunisie, qui revient dans notre pays après une longue absence, le Hilton Tunis Carthage sera officiellement inauguré, sous sa nouvelle identité, durant le second semestre de 2011. Vue magnifique sur la Méditerranée Situé à Gammarth, avec une vue sur la baie de Tunis, l’hôtel se trouve à quelques encablures du port de plaisance et du village chic de Sidi Bou Said, et à seulement 20 minutes du centre-ville de Tunis et de l’Aéroport International de Tunis-Carthage. Il comprend 283 chambres et de grandes salles de réunion. «L’établissement d’un hôtel Hilton dans chaque capitale à travers le monde a toujours été notre but. Nous sommes donc heureux d’avoir conclu cet accord de gestion avec la Société Touristique Tunisie Golfe pour faire notre entrée en Tunisie. Ce sera notre premier établissement en Tunisie, et on ne tardera pas à prouver notre forte présence dans le pays. L’hôtel subit actuellement les aménagements nécessaires afin de recevoir les premiers hôtes de Hilton vers la moitié de l’année prochaine», a déclaré Patrick Fitzgibbon, vice-président de Hilton Worldwide en charge du développement en Europe et en Afrique. «L’hôtel promet à ses hôtes un accueil d’excellence qui a toujours été le point fort des hôtels Hilton à travers le monde. Il proposera à ses clients 283 chambres dont 44 suites, 3 restaurants et un lounge bar. Les installations comprennent deux piscines extérieures, une piscine chauffée intérieure, une plage privée, une unité Hilton Fitness par Precor, un Spa et un hammam traditionnel. En outre, le plus grand centre de thalassothérapie de Tunis est adjacent à l’hôtel (4000 m2). Le nouveau parcours de Golf de Gammarth (18 trous) est à seulement 5 minutes en voiture. Enfin, les facilités offertes en termes de réunions, conférences et banquets seront les plus importantes de la capitale, ce qui fera de l’hôtel un lieu parfait pour l’organisation de grandes conférences», a affirmé, de son côté, Olivier de Kermel, nouvellement nommé directeur général du Hilton Tunis-Carthage. Hilton s’intéresse au marché tunisien «Nous sommes enthousiastes d’apporter notre style, notre service de qualité internationale et notre approche à la Tunisie qui constitue un nouveau marché pour nous», a indiqué M. Dave Horton, président de la marque Hilton. «Hilton est la marque phare de notre compagnie et nous sommes fiers de pouvoir recevoir nos clients dans toutes les capitales du monde», a-t-il ajouté. Plusieurs grands projets importants sont actuellement développés. Ils contribuent à changer la face de Tunis, à dynamiser l’économie et à augmenter le flux des voyages d’affaires et des investissements. Il est prévu que le nombre des visiteurs  en Tunisie dépasse les 10 millions dès 2016. «Nous avons voulu coopérer avec une enseigne hôtelière reconnue mondialement et qui répond à notre ambition de fournir un service et des facilités hôtelières de classe internationale. Hilton était naturellement notre premier choix. Nous sommes heureux de collaborer ensemble et espérons avoir de longues et fructueuses relations», a souligné Belhassen Trabelsi, président du groupe Karthago et de la Société Touristique Tunisie Golfe. Le groupe hôtelier Hilton Worldwide offre actuellement, dans la région Moyen-Orient/Afrique, 44 hôtels basés dans 14 pays, auxquels il va falloir ajouter bientôt les 27 autres projets en cours de réalisation dans la région.
 

Le président de la fédération tunisienne de natation répond à la mère de Oussama Mellouli


Qui est-ce qui a tort et qui est-ce qui a raison ?

Suite à la première interview qu’on avait faite avec  le président de la fédération de natation, il insiste dans cette deuxième vidéo sur l’absence de rapports fournis par Oussama Mellouli au sujet des dépenses qui lui ont été octroyés par l’Etat.   Mme Khadija Mellouli avait souligné le fait que son fils, Oussama Mellouli avait contacté à plusieurs reprises le bureau universitaire par rapport à sa participation à la coupe d’Afrique de natation mais il n’a eu la réponse que tardivement, après la date limite d’inscription.   Cependant, monsieur Alis Abbas, le président de la fédération, renvoie la faute au champion  Mellouli.   Plusieurs médias avaient même relayé le fait que ce dernier boycotte la coupe d’Afrique.   Monsieur Ali Abbas de son côté, affirme ne pas être au courant des causes de son absence lors de cette compétition.
 
(Source: www.tunivisions.net le 30 septembre 2010) Lien: http://www.tunivisions.net/le-president-de-la-federation-tunisienne-de-natation-repond-a-la-mere-de-oussama-mellouli,10330.html

 

Worst mum lives it up in the desert while kids are at home

 


30/09/2010 EXCLUSIVE: Probe over handouts after she fled Wendy Paduch shamelessly knocks back booze with her new Tunisian husband – as the heartbreak of the two children she dumped continues. The 26-year-old looks like she hasn’t a care in the world as she and Wajdi Jouini swig beer and vodka – despite now living in a squalid town in the desert. The happy scenes will sicken friends and relatives back home who are furious Wendy, branded Britain’s worst mum, abandoned Dylan, five, and eight-year-old Natasha almost three months ago to run off with jobless Jouini. They are begging her to return in time to celebrate her son’s sixth birthday next week. She lives in ramshackle Jendoubi – 200 miles from the capital Tunis – with 21-year-old Jouini who she met on the internet. Wendy, now Mrs Jouini. told friends she is in love with her 21-year-old husband, but Lucy Grantham, the pal who went to Tunisia with her in July for a week’s holiday, said last night the marriage could already be turning sour. The 28-year-old added: « One time he was a bit controlling, saying, ‘I didn’t tell you to speak.’ She was happy but he changed when they got married. » Wendy is the only western woman in the town where there are no street lights and roads are littered with rubbishfilled potholes. She cannot speak Arabic and has to rely PLEA J on Jouini to translate for her. Locals live in abject poverty but welcome strangers with open arms. Yet, last night, just yards from her home, the brutal side of life in the town was played out as a huge fight erupted in the street between eight hysterical women. Neighbour Mohammed Hussain said: « We are very poor here. It is not like Britain. We do not have bars and discos or big shops. We struggle to get by on what we’ve got. « Wendy seems to be very happy. She goes shopping every day. She usually pays. She seems to have a lot of money so she is popular. Everyone has made her feel welcome. » But Wendy, from Grimsby, Lincs, is being investigated by officials at the Department of Work and Pensions over allegations she has been claiming benefits while in Tunisia. She has had her payments frozen. A dwp spokesman said: « If someone on benefits goes abroad they must tell us so taxpayers aren’t funding their holiday. We will investigate any fraud allegations. » Lucy told of the moment Wendy dropped the bombshell that she would not be flying home with her after their week’s holiday. And she spoke of her shock at finding out through Facebook she had got married to Jouini. She said: « I knew she’d fallen in love with this guy, so when she asked if I’d go over with her, I said I would. I wanted to keep an eye on her. We were due back on July 14 but the day before, she told me she didn’t want to leave. She just said, ‘I’m not coming home’. I said, ‘what about the kids?’ and she replied, ‘they’ll be fine, I’ll talk to mum’. « For the next few weeks we spoke on Facebook. She told me that she was enjoying herself and having a good time and that she would be coming home soon. Then, two weeks later, I logged on Facebook and saw photographs of Wendy’s wedding to Wajdi. I know she adores her children so I can’t believe she would just leave them. There has to be more to it. » Lucy told how she and Wendy were picked up at Monastir airport by Jouini and a friend. She added: « They drove us to where they lived. I was a bit worried but Wendy said, ‘It will be fine’.  » Wendy’s mum Beryl, who is looking after the two kids, told of the pair’s heartache when they heard their mother was not coming home. The 59-year-old said: « They were upset. They asked where their mummy was. I was giving her lots of abuse. I was mad with her. I thought Wendy was an idiot. » But she insisted her daughter had not abandoned her children. Beryl added: « She wouldn’t do that, she is and will always be a fantastic mum. She loves those kids. » Last night, Wendy vowed to return this weekend for Dylan’s birthday. ‘WORST’ DAD OF 23 KIDS JAILED A man who has fathered 23 children by 14 women has been labelled America’s worst dad. Howard Veal, 44, was described as an « insult » to every responsible father. Jailing him for up to four years for owing $350,000 in child support, Michigan judge Dennis Leiber called him « spectacularly irresponsible ». He said: « Animals procreate. Humans are supposed to nurture children. »  


L’enquête bouclée : Sarah Khatib s’est jetée du toit de l’hôtel, le prévenu accusé de «khoulwa»


L’enquête préliminaire sur la mort de l’adolescente algérienne Sarah Khatib, 15 ans, décédée à la Mecque ( Arabie Saoudite) le 14 septembre dernier est bouclée. Selon le porte-parole du bureau du procureur qui a rendu public mardi 28 septembre un communiqué, la jeune «fille a sauté du toit d’un hôtel dans une tentative d’échapper à l’un des employés de l’établissement, de nationalité arabe, qui l’avait attirée là». Accusé de relation illégitime, le prévenu risque la peine de mort. L’employé a été «accusé de Khoulwa», terme arabe désignant un aparté entre un homme et une femme sans lien de parenté, une relation considérée comme un crime dans la charia, indique une dépêche de l’AFP. Selon cette loi en vigueur dans ce royaume, le prévenu pourrait être décapité au sabre s’il était reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. L’accusé a été placé en détention en attendant sa comparution devant la justice. Une peine sévère devra être requise contre lui, indique le même porte parole du procureur. Dimanche 26 septembre, le quotidien saoudien Okaz révélait que deux Yéménites, accusés du meurtre de la jeune algérienne, avaient été déférés devant la justice et transférés à la prison centrale de la Mecque.L’un deux, dénommé Amar, serait poursuivi également de tentative de viol. Okaz rapportait que le principal accusé, Amar, avait fait des aveux circonstanciés en indiquant qu’il avait entretenu une relation avec la jeune fille. L’assassin présumé ainsi que sa victime avaient diné dans une chambre de l’hôtel où résidait Sarah Khatib peu de temps avant sa mort. Amar racontait que lui et l’adolescente dinaient lorsqu’un employé de l’établissement a fait irruption dans la chambre pour lui demander de laisser partir Sarah. Cette dernière était activement recherchée par son tuteur qui s’inquiétait de sa disparition. Une bagarre s’en est suivie entre les deux hommes. Amar a alors demandé à l’adolescente de prendre la fuite. «Nous nous sommes disputés à propos de la fille. J’ai lui a demandé de s’enfuir avant que ses proches n’arrivent et découvrent notre relation. Prise de panique, elle s’est jetée de la fenêtre», a-t-il raconté selon ses aveux publiés par le journal Okaz. Ce dernier a précisé que le principal accusé sera poursuivi pour «khoulwa» (relation illégitime). Ce que confirme le communiqué du procureur. Lundi 27 septembre, le secrétaire d’Etat algérien chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benattalah, a fait savoir que le gouvernement algérien a demandé au autorités saoudiennes de l’aide pour «clarifier» les circonstances de la mort de l’adolescente algérienne. «Seule l’autorité judiciaire est en mesure de clarifier les faits», avait déclaré le secrétaire d’Etat. Sarah Khatib, de son vrai nom Benouis, qui résidait à Marseille en France, était venue mi-septembre avec son tuteur, Boumediène Khatib, pour effectuer la Omra, pèlerinage accompli hors des dates du Hajj, le grand pèlerinage annuel. Son corps avait été retrouvé sur le toit d’un hôtel contigu à celui où elle résidait. Pour des médias saoudiens, elle essayait d’échapper à une tentative de viol et se serait jetée du balcon ou de la terrasse de son hôtel. Selon la presse algérienne, elle a été violée puis tuée.

 
(Source: Dernières nouvelles d’Algérie le 28 septembre 2010) Lien: http://dna-algerie.com/component/content/article/38-societe/565-lenquete-bouclee-sarah-khatib-sest-jetee-du-toit-de-lhotel-le-prevenu-accuse-de-lkhoulwar-relation-illegetime.html


In search of a great Arab leader?


Forty years after his death, no Arab leader has been able to fill the role left vacant by Gamal Abdel Nasser.

Lamis Andoni Forty years after the death of Gamal Abdel Nasser, the late Egyptian president, his position remains unfilled: No other leader has emerged as a symbol of pan-Arab unity and the struggle for independence from Western influence. Nasser, who was the president of Egypt between 1956 and 1970, wielded great influence on the Arab intelligentsia and masses alike. His weekly speeches brought Arab streets to a standstill as the people listened, mesmerised, to his every sentence broadcast on Egyptian radio. His words resonated in the alleyways of neighbourhoods across Arab cities and towns – at times in defiance of pro-Western governments in countries such as Jordan and Saudi Arabia, whose regimes viewed him with fear and suspicion. His pull was so strong that his positions defined people’s outlook and moved them to oppose what they viewed as complacent and impotent governments. There has never been an Arab leader in contemporary Arab history who was as capable of moving the Arab street or shaping Arab political thought as Nasser. For many, then and today, Nasser personified anti-colonialist, modern Arab political thought and that made him one of the most influential world leaders of his time. His advocacy of Arab independence and support for revolutionary movements around the world placed him and the Arab world at the forefront of representing the emerging countries of the South against an imperialist North. Product of his era But Nasser’s unique place in modern Arab political history was not due solely to his personal attributes as a leader. Sure, he exuded charisma, confidence and power and his dazzling smile helped to penetrate hearts as his words empowered the millions of Arabs yearning for independence and freedom. But, he was very much the product of an era – an era that helped him to loom large in a way that no leader from the South can in our time of pervasive US hegemony and the delegitimisation of resistance movements. The 1952 revolution against the Western-backed Egyptian monarchy that eventually brought Nasser to power reflected a broader Arab and international trend towards rejecting European colonialist powers and the regimes they installed to maintain their influence in their former colonies. It was influenced by – and in part a product of – the pan-Arab nationalism that had swept the region and the establishment of post-colonial nation states and governments that sought independence and greater control of their nation’s natural resources. From Latin America to Africa, the struggles of national liberation movements raged – bringing new hope for a more equitable order to replace the harsh and unjust era of Western colonialism. Friends and allies Nasser’s emergence was not unique or isolated from the emergence of other nationalist leaders who challenged Western control over people and natural resources. Patrice Lumumba, the Congolese prime minister, engaged in a fierce battle against the Belgian colonialists, while Osagyefo Kwame Nkrumah, the prime minister and then president of Ghana, fought against the global capitalist system’s attempts to control his country’s wealth. In Cuba, revolutionaries battled and defeated the US-backed dictator Fulgencio Batista – offering new friends and models to Arab revolutionaries, including Nasser. Nasser understood that these struggles were connected and forged alliances and friendships with Nkrumah, Fidel Castro, the Cuban leader, Che Guevara, the Argentine revolutionary, and General Vo Nguyen Giap, the Vietnamese army officer and politician, among others. Like many other nationalist revolutionaries during the Cold War era, Nasser initially sought to avoid the pull of both competing superpowers. But, like others, he gradually moved towards the Soviet Union for support. The international polarisation brought on by the Cold War both helped and hurt the nascent post-colonial states. On the one hand they became pawns in a merciless struggle between two superpowers. On the other, the Soviet Union became a source of political and military support and training as the national liberation movements found themselves confronting growing US influence. Etched on Arab memory But even before Nasser and other leaders thought of turning to Moscow, the socialist concept of nationalising private industries and national wealth had been embraced by the national liberation movements. Nasser, who was as resentful of social inequality during his youth as he was of Western dominance, moved to nationalise the Suez Canal in what became the defining moment of his defiance of Western pressure and the Israeli-British-French invasion that followed. While true that the withdrawal of the invading powers was partly a sign of the advent of US power and the end of French and British influence, Nasser’s refusal to submit etched his name in the collective Arab memory in a way that contrasts sharply with the perceived subservience of current Arab heads of state. But Nasser’s nationalisation drive did not mean that he was a puppet of the Soviet Union. Keenly aware of the destructive effects of the Cold War power struggle, he joined others in seeking a third path for the countries of the South. In 1961, Nasser, along with Josip Tito, the president of Yugoslavia, Jawaharlal Nehru, the Indian prime minister, and Sukarno, the president of Indonesia, established the Non-Aligned Movement (NAM) to articulate an independent voice for the post-colonial nation states. But it was not solely Nasser’s nationalisation of the Suez Canal or his support for national liberation movements that gradually galvanised old and new Western powers against him. From the onset Israel saw Nasser’s leadership as a threat. After its establishment, Israel relied mainly on weak regimes either supported or installed by the West to ensure that there would be no struggle in support of the Palestinians. But Nasser’s leadership of the Arab world – along with the existence of nationalist regimes in Syria and Iraq – fractured what Israel viewed as a barrier protecting it from the rejection of the Arab people who supported the Palestinians. Greatest blow When Fatah was founded, its leaders – most notably the late Yasser Arafat – looked to Nasser for support, which he provided. But it was also the conflict with Israel that dealt Nasser and his brand of pan-Arabism its greatest blow. In 1967, the man who raised the motto « only force can defeat what has been usurped by force » was defeated in the first major confrontation between Israel and the Arabs since Israel was established. That defeat marked the beginning of the decline of pan-Arabism and undermined the strength of popular opposition to pro-Western governments across the Arab world. But Nasser survived this and regained popular support when he made a moving speech accepting responsibility for the defeat and declaring his resignation. The reaction was swift. People in Egypt and capitals across the Arab world took to the streets to demand that he stay. The sense of devastation testified to the place Nasser occupied in Arab hearts. The Egyptian leader consented and remained in power until he died at the age of 53 in 1970. Dismissing democracy Younger generations of Arabs are not as captivated by Nasser’s legacy as their parents and grandparents. Some do not understand the nostalgia that has poured forth in Arab newspapers on the occasion of the anniversary of his death. They feel that they have inherited defeat and that the glory of the past has brought neither victory nor democracy. That is partly because the rulers that followed dismantled many of the achievements of Nasser and other leaders of popular movements from that era. But it is also partly because Nasser and other pan-Arab leaders failed to establish democratic institutions and were themselves guilty of repressing – to different degrees – dissent and opposition. Democracy was not the strongest component of pan-Arab thought. It was virtually absent from most of the writings of that era, in which struggles for liberation were placed ahead of consolidating democracy. In hindsight, as many pan-Arab thinkers have since concluded, democracy may have been the key component that would have allowed the legacy of their struggle to take root in Arab culture and the secret to its continuity. But it would be wrong to diminish or dismiss the lingering legacy of Nasser and his era on the basis of that failing. And while Nasser remains a great inspiration, his legacy must also teach us that we should not place our hopes in the emergence of a larger-than-life leader to be our saviour.
Lamis Andoni is an analyst and commentator on Middle Eastern and Palestinian affairs.
 
(Source: Aljazeera.net le 29 septembre 2010) Lien: http://english.aljazeera.net/indepth/2010/09/2010929102544432244.html

 

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