Le gouvernement français prête-t-il main forte à M. Ben Ali ? Communiqué commun
Le déshonneur des autorités marocaines – Communiqué commun
The Moroccan Authorities dishonoured – Joint statement
Les Associations de l’ Immigration : Solidarité avec Kamel Jendoubi
FTCR: Arbitraire des autorités marocaines : KAMEL JENDOUBI refoulé de Rabat ce matin
L’AMDH dénonce le refoulement de Kamal Jendoubi
Le Monde: Un militant tunisien des droits de l’homme, refoulé du Maroc, a été interrogé à Paris
AISPP: Clôture des plaidoiries dans l’affaire des étudiants de Bizerte
AISPP: Procès du 1er octobre
Liberté et Equité: Communiqué
Bassam Bounenni: STRICTO SENSU – L’envers du drapeau
Jeuneafrique: Pourquoi le tourisme ne fait plus recette
Tunivision: Mohamed Hassen, le prêcheur favori des Tunisiens ?
Alarabiya: Emerging funeral factices are perceived un-Islamic – Tunisian funerals celebrated with extravaganceLe gouvernement français prête-t-il main forte à M. Ben Ali ?
Communiqué commun Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme Plateforme des ONG Euromed Ligue française des droits de l’Homme Comité pour les respect des droits de l’Homme et des libertés en Tunisie Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives Le 1er octobre 2010 Après avoir été refoulé dans des conditions scandaleuses du Maroc, M. Kamel Jendoubi a été accueilli à sa descente d’avion à Roissy Charles de Gaulle par un interrogatoire de police et une fouille des services douaniers. Refusant de décliner son identité et de dresser procès-verbal, un agent des services a interrogé M. Kamel Jendoubi sur les raisons de son refoulement. Soit le gouvernement français et ses services font ainsi la démonstration d’un manque total de professionnalisme, soit il s’agit d’une brimade délibérée dans le prolongement des désirs du régime tunisien. Plutôt que de soumettre M. Kamel Jendoubi à un interrogatoire, il appartenait au gouvernement français d’apporter à ce dernier, ressortissant français, l’aide qu’il aurait été en droit d’attendre. Si le comportement des autorités marocaines est inadmissible, le comportement des autorités publiques françaises est honteux. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : + 45 32 64 17 00
Le déshonneur des autorités marocaines
Communiqué commun Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme Plateforme des ONG Euromed Ligue française des droits de l’Homme Comité pour les respect des droits de l’Homme et des libertés en Tunisie Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives Le 1er octobre 2010 Les autorités marocaines viennent de refouler M. Kamel Jendoubi, président du Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme sans aucun motif officiel. M Kamel Jendoubi bénéficie de la double nationalité, française et tunisienne, et tout laisse à croire que le gouvernement marocain a ainsi répondu aux injonctions du régime tunisien. Venu au Maroc pour recevoir, avec d’autres militants de cette région, un hommage à son action en faveur des droits de l’Homme, M. Kamel Jendoubi a été contraint de passer la nuit dans l’avion avant de repartir pour Paris où il doit arriver en fin de matinée. Les organisations soussignées expriment leur indignation face à une mesure injustifiée et injustifiable et qui démontre les liens policiers qui existent entre les Etats de la région, aux mépris des droits les plus fondamentaux. Elles exigent des autorités marocaines des excuses et qu’elles reviennent sur cette mesure arbitraire. Elles appellent le gouvernement français à intervenir de manière pressante auprès des autorités marocaines et tunisiennes afin de faire cesser ces manœuvres d’intimidation. Alors que le Maroc vient de bénéficier du statut avancé et qu’une prochaine réunion sur les droits de l’Homme doit avoir lieu entre la Commission européenne et les autorités marocaines, les organisations soussignées appellent l’Union européenne à exiger le respect des engagements pris par le Maroc. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : Marc Schade-Poulsen + 45 51 20 55 15
The Moroccan Authorities dishonoured
Solidarité avec Kamel Jendoubi
Arbitraire des autorités marocaines : KAMEL JENDOUBI refoulé de Rabat ce matin
L’AMDH dénonce Le refoulement de Kamal Jendoubi Président du REMDH
Nous venons d’apprendre que notre camarade Kamel JENDOUBI, Président du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) et du comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), a été refoulé aujourd’hui Vendredi 1er Octobre à 07h du matin de l’aéroport de Rabat. Les autorités marocaines lui ont interdit de fouler le sol du Maroc et l’ont obligé à rester toute la nuit dans l’avion en provenance de Paris malgré ses graves problèmes de santé. Le Camarade JENDOUBI était attendu à Rabat pour des activités concernant les droits humains. Un hommage devait lui être rendu à cette occasion pour ses activités notoires dans la défense des Droits Humains. A la suite de cette mesure scandaleuse, le Bureau Central de l’AMDH : – Dénonce cette mesure arbitraire en totale contradiction avec la liberté de circulation consacrée notamment par le pacte international sur les droits civils et politiques ratifié par le Maroc – Exige du gouvernement marocain la réparation des préjudices découlant de cette mesure indigne, en commençant par des excuses publiques. – Exprime sa totale solidarité avec Kamel JENDOUBI, le REMDH et le CRLDHT et appelle la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains à réagir vigoureusement, tout en étant disposé à œuvrer avec l’ensemble des composantes du mouvement des droits humains au Maroc et ailleurs pour dénoncer le refoulement de JENDOUBI et défendre les libertés et les droits humains au Maroc dont le respect connait une véritable régression. – Considère que le refoulement de JENDOUBI est également une mesure répressive contre les défenseurs tunisiens des droits humains et exprime sa totale solidarité avec l’ensemble des démocrates tunisiens dans leur combat contre la dictature et pour le respect des droits humains en Tunisie. Le Bureau Central Rabat, le 01 Octobre 2010
Conférence de presse mercredi 6 octobre 2010 à 11h au siège de la Ligue des droits de l’Homme
138 rue Marcadet, 75018 Paris / M°Lamarck-Caulaincourt (12), Marcadet (4) Contact : Anne Garacoïts – LDH service communication – 01 56 55 51 08Un militant tunisien des droits de l’homme, refoulé du Maroc, a été interrogé à Paris
Kamel Jendoubi, président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et du Comité pour le respect des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a atterri vendredi 1er octobre à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, à Paris, après avoir été refoulé la veille, à son arrivée à Rabat, par les autorités marocaines. Il a été, alors, interrogé et fouillé par la police française.
Opposant notoire au régime du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, privé de son passeport tunisien depuis mars 2000 – ce qui l’avait empêché d’assister aux obsèques de son père en 2004–, M. Jendoubi, 58 ans, devait se rendre à Rabat pour une cérémonie organisée en son honneur par l’Organisation marocaine des droits de l’homme, en présence de plusieurs personnalités du Maghreb.
Arrivé par le vol Air France qui a décollé de Paris et qui s’est posé jeudi soir vers 20 heures à Rabat, M. Jendoubi a été empêché par la police de descendre de l’avion. Après avoir passé la nuit dans l’appareil, en compagnie d’un médecin, car il est souffrant, M. Jendoubi est reparti en direction de la capitale française vendredi.
« UN PRÉCÉDENT TRÈS GRAVE »
« Nous n’avons eu aucune explication », déplore Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), jointe par téléphone alors qu’elle se trouvait sur place. « Le Maroc était l’un des rares pays de la région où nous pouvions débattre des questions des droits de l’homme, c’est un coup terrible », déclare-t-elle.
« C’est un précédent très grave pour tous les militants tunisiens des droits humains, renchérit Mouhiedine Cherbib, membre du CRLDHT. Toutes ces années, nous avons considéré le Maroc comme seul espace de liberté pour nos actions et rencontres. » Isabelle Mandraud
(Source: Le Monde.fr | 01.10.10 | 10h49 • Mis à jour le 01.10.10 | 17h15 )
Clôture des plaidoiries dans l’affaire des étudiants de Bizerte
· Jeudi 30 septembre 2020, la vingt septième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a examiné l’affaire n°15498 dans laquelle sont déférés Mohammed Ben Driss Ben Houssine Lafi, né le 16 octobre 1983, Rafik Ben Youssef Ben Sadok Lafi, né le 20 mars 1980, Marouane Ben Moahmmed Ben Mahmoud Bachtobji, né le 24 septembre 1986, Slim Ben Ridha Ben Sadok Tarras, né le 9 octobre 1987 et Mehrez Ben Abdelkader Ben Brahim Alaya, né le 19 décembre 1984, tous en état d’arrestation pour tenue de réunions non autorisées, mise à disposition d’un local pour des réunions non autorisées, incitation à la commission d’infractions terroristes et à l’adhésion à une organisation terroriste. Après l’appel de l’affaire, la cour a procédé à l’interrogatoire des jeunes déférés qui ont nié les accusations portées contre eux et ont affirmé qu’ils avaient signé les procès verbaux rédigés par l’investigateur sous la torture poussée jusqu’au viol selon leurs propos. Puis la parole a été donnée à la commission de la défense composée de maîtres Abdelfattah Mourou, Anouar Aouled Ali, Anouar Kousri, Mounir Ben Salha, Maha Lafi et Samir Ben Amor. La commission de la défense a exposé les violations tant formelles que procédurales qui avaient émaillé le cours des investigations dans cette affaire et a demandé sur cette base un non lieu pour nullité de la procédure. La défense a fait valoir que le dossier était vide de preuves matérielles établissant que les accusés avaient commis les infractions qui leur sont imputées. Le fait qu’un accusé ait visité des sites islamistes jihadistes n’en fait pas un criminel selon la loi et cela ne peut être un indice de l’existence d’objectifs criminels. Puis la séance a été levée pour le délibéré et le prononcé du jugement. Les jeunes déférés dans cette affaire sont originaires de la région de Menzel Jemil à Bizerte et ils ont été arrêtés durant l’été 2009. ** Jeudi 30 septembre 2010, la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abdelmajid Chouchène, a examiné l’affaire N°21019 dans laquelle sont déférés Saber Ben Mokhtar Ben Abderrahmane Tramsi, né le 1er décembre 1979, en état d’arrestation, Abdessalam Ben Mouldi Ben Ali Ladouli, né le 4 mars 1983, Mohammed Ben Béchir Ben Ali Ladouli, né le 4 mars 1983, Mourad Ben Ali Ben Hédi Akil, né le 28 juillet 1981, en fuite, pour adhésion à une organisation et à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. La cour a décidé de reporter l’audience au 21 octobre 2010 à la demande de l’avocat Samir Ben Amor. Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
· Aujourd’hui, vendredi 1er octobre 2010, Ryadh Ben Mohammed Lazhar Ben Mizouni Laouati, né le 15 mai 1979, Anis Ben Habib Ben Salah Sliti, né le 3 mars 1985, Mouazz Ben Hédi Ben Mohammed Haizem, né le 18 octobre 1979, Nasreddine Ben Mnaouer Ben Taïeb Aloui, né le 8 août 1979, Ounas Ben Ali Ben Sadok Frigui, né le 29 janvier 1985, et Karim Ben Amor Ben Mabrouk Marzouki, né le 21 juin 1973, en état d’arrestation, ont été déférés devant la treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yafreni, dans l’affaire n°15994, pour incitation à la commission d’infractions terroristes, adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, tenue de réunions non autorisées pour le premier et non révélation aux autorités d’informations et tenue de réunions non autorisées pour les autres. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 13 octobre 2010 à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Abderrahmane Karim, Anouer Aouled Ali, Fethi Mouldi et Abdelhamid Amara. En premier ressort, les condamnations allaient de 12 à 2 ans d’emprisonnement. · Jeudi 30 septembre dans la soirée, la vingt septième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a rendu son jugement dans l’affaire n°15498 dans laquelle étaient déférés Mohammed Lafi, Rafik Lafi, Marouane Bachtobji, Slim Terras et Mehrez Alaya. La cour a confirmé le jugement en premier ressort condamnant à l’emprisonnement Mohammed Lafi et Rafik Lafi à une peine de 6 ans et les autres accusés à une peine de 5 ans. Pour la commission de suivi des procès politiques Le Secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
[…] Hédi Ghali est né en mars 1941 à Sousse, il est marié et a plusieurs enfants. Il a été arrêté début 1991 et a été soumis à une torture effrayante […] en prison il a eu droit à un traitement spécial, très dur, comme l’isolement total dans les cachots de la prison civile de Tunis, pavillon d’isolement pendant plus de 10 ans, sans contact, même avec les prisonniers de droit commun, ne pouvant voir personne, sauf le jour de la visite de la famille qui se déroulait en vertu de mesures spéciales. Il a été soumis à la torture, à l’humiliation et à la guerre des nerfs visant à sa résistance mentale. […]il est resté longtemps à la prison du 9 avril à Tunis entre le pavillon d’isolement et une cellule individuelle qui se trouvait au dessus de l’infirmerie. Il est resté aussi au pavillon d’isolement de la prison du Kef pendant un an et demi, période la plus dure, ses geôliers aspergeant d’eau froide ses vêtements et son lit pendant les nuits d’hiver, très froides. Il a effectué ses derniers moments d’emprisonnement à la prison de Mehdia et à celle de Messaadine. Bien qu’affecté de diverses pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète, les rhumatismes, l’ulcère gastrique et qu’il se plaigne de céphalées aigues duës aux coups sur la tête lors de la torture, l’ex prisonnier politique Hédi Ghali fait les frais de la négligence sanitaire à l’extérieur de la prison. Il est privé de carte de soins qui lui permettrait de bénéficier des services hospitaliers tunisiens. Sans parler de son interdiction de circuler, de voyager et d’avoir un passeport, qui font la vie d’Hédi Ghali et celle de sa famille une tragédie à laquelle il faut mettre un terme. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
L’envers du drapeau
Par Bassam Bounenni Saluer le drapeau en classe. Quoi de plus exemplaire ? Quoi de plus ordinaire, à la limite ? Mais, pourquoi aujourd’hui ? Pour inculquer aux générations futures les abc de la citoyenneté, nous dit-on. Défendable, comme point de vue. Mais, essayons de contextualiser. A la question « à quand remonte la dernière fois où, en saluant le drapeau national, vous avez eu la chair de poule ? », le Tunisien, toutes générations confondues, vous répondra certainement : « au dernier match de notre sélection nationale ». Soyons clairs là-dessus : le football rafle tout. Y compris «l’amour de la Patrie ». Surtout « l’amour de la Patrie ». Michel Camau parlait déjà, en 1988, du désengagement de l’Etat, en analysant le slogan « Tarajji ya Dawla ». En l’absence de vraies et solides pratiques démocratiques, au vu des velléitaires espaces de dialogue et de débat, le football n’est plus un simple sport. Il est de plus en plus vécu comme un vecteur invariable de reconstruction de l’identité nationale et, dans d’énormes proportions, régionaliste. Les équipes plus que les peuples composent la nation et façonnent les relations inter-régionales. Le territoire cède au stade. Les langues variées et riches sont tues face aux vociférations de supporters déchaînés, difficilement domptables. Au-delà de l’arène sportive, la citoyenneté est intimement liée à la démocratie. Ecolier ou lycéen, l’enfant tunisien est plus que jamais conscient de ce qui se mijote autour de lui. Non sans frustration. L’échéance de 2014 lui fait froid au dos. C’est de son sort qu’il sera question. Ce qui n’est pas forcément le cas des « cuisiniers ». Dans certaines régions, on fait encore – et toujours – les trois kilomètres à pied pour aller en classe. Dans d’autres circonstances, certes plus favorables au savoir, on affronte déjà les affres de la censure sur Internet. Plus frustrant encore, le jeune tunisien réalisera, par lui-même, qu’au fur et à mesure qu’il poursuit son bonhomme de chemin, ses droits ne font que rétrécir, jusqu’au jour où, arrivé à l’université, il sera privé du foyer ou de la bourse universitaires et découvrira que rallier un syndicat étudiant est, sinon passible d’une peine de prison, synonyme de corvées. Institutionnaliser « l’amour de la Patrie » semble, donc, peu convaincant. A la limite creux. Car, la Patrie ne peut et ne doit être réduite au simple acte de salut du drapeau, aussi symbolique soit-il, ni claquemurée dans une salle de classe, où à quelques mètres, les simples droits du citoyen sont bafoués. (Source: « Attariq Al Jadid » organe du Mouvement Ettajdid le 1er octobre 2010)
Pourquoi le tourisme ne fait plus recette
Mohamed Hassen, le prêcheur favori des Tunisiens ?
Emerging funeral factices are perceived un-Islamic Tunisian funerals celebrated with extravagance
01/10/2010 In Tunisia, death has become as much of a social occasion as marriage with funeral ceremonies receiving elaborate attention on the part of the deceased’s family and with hefty amounts of money spent on food and service. Tunisian well-to-do families have lately been taking extra care in planning the funerals of their departed relatives. This includes the ritual washing of the body, the funeral procession, and the burial. The place where people come to pay their condolences to the deceased’s family, often a house or a marquee, is as carefully organized as a wedding hall. The family hires a catering company and professional waiters serving guests extravagant foods. Meat is often obtained in slaughtering lambs and cows. Families also compete in bringing as many Quran reciters as possible to read parts from the holy book, a tradition that aims at bringing peace to the deceased’s soul. Funeral business Funeral services companies have been on the rise in Tunisia and increasing number of upper and middle class families resort to them. Such companies spare families of deceased individuals from the hassles of arranging funeral matters, said an owner of one of those companies in the upper class district of al-Buhaira in the Tunisian capital Tunis. “We take care of all the details starting from issuing death certificates and burial licenses and washing the body through the funeral procession to preparing the food and bringing waiters to serve attendees,” he told Al Arabiya. He added that his company owns a fleet of luxurious limousines that carry the coffin to the burial place. “The rental price of one of those cars could reach more than $1,000 depending on other accessories like flower arrangements as well as the type of the coffin and the distance from the deceased’s house to the cemetery.” For one of the workers at the Djellaz cemetery, one of the oldest in the capital Tunis, funerals have become “five stars” and the amounts of money spent on them are “phenomenal.” “All these habits were never part of Muslim traditions,” he told Al Arabiya. He said that according to the Tunisian law, tombs have fixed sizes and simple designs and that all other exaggerated ornaments are just a means of showing off. The price of the car that carries the body, he added, should not cost more than 20 Tunisian dinars ($14) and the cost of building a grave is about 50 dinars ($35). “The prices of funeral services companies turned death into an open bid.” Sociologist Tarek bin al-Hajj said that funerals turned from a spiritual event to a gathering where people compete for social prestige. “I wonder if this event is for the dead or for the living,” he told Al Arabiya. “Preparing for a funeral is not different now from preparing for a wedding or a birthday party.” Hajj said the exaggerated commemoration of the solemn passage of life to death to what he called “cultural schizophrenia” that accompanies the declining role of social traditions in people’s lives. “We are now looking at a new social phenomenon in which people heavily rely on their image and in which the culture of consumption has become dominant.” Religious point of view For Islamic scholar Ahmed al-Gharbi, this new phenomenon is in violation with Islamic teachings. “Confusing faith with habits betrays the withdrawal of faith from people’s lives as well as the prevalence of hypocrisy,” he told Al Arabiya. “The prophet prohibited all kinds of showing off in life, so imagine what would be the case with death.” Gharbi added that death is an event that is supposed to teach the living a lot about God since it makes them think of their end. “Death makes people realize that life is ephemeral and that instead of indulging in worldly pleasures, they should be thinking of the afterlife.” He also slammed clerics who take part in this trade by negotiating the prices they demand in return for reciting parts from the Quran during the funeral service. “This contradicts with the holiness of the Quran and the awe-inspiring nature of death.”
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