1 octobre 2010

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TUNISNEWS

10 ème année, N° 3783 du 01.10.2010


Le gouvernement français prête-t-il main forte à M. Ben Ali ? Communiqué commun

Le déshonneur des autorités marocaines – Communiqué commun

The Moroccan Authorities dishonoured – Joint statement

Les Associations de l’ Immigration : Solidarité avec Kamel Jendoubi

FTCR: Arbitraire des autorités marocaines : KAMEL JENDOUBI refoulé de Rabat ce matin

L’AMDH dénonce le refoulement de Kamal Jendoubi

Le Monde: Un militant tunisien des droits de l’homme, refoulé du Maroc, a été interrogé à Paris

AISPP: Clôture des plaidoiries dans l’affaire des étudiants de Bizerte

AISPP: Procès du 1er octobre

Liberté et Equité: Communiqué

Bassam Bounenni: STRICTO SENSU – L’envers du drapeau

Jeuneafrique: Pourquoi le tourisme ne fait plus recette

Tunivision: Mohamed Hassen, le prêcheur favori des Tunisiens ?

Alarabiya: Emerging funeral factices are perceived un-Islamic – Tunisian funerals celebrated with extravagance


Le gouvernement français prête-t-il main forte à M. Ben Ali ?


Communiqué commun Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme Plateforme des ONG Euromed Ligue française des droits de l’Homme Comité pour les respect des droits de l’Homme et des libertés en Tunisie Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives Le 1er octobre 2010 Après avoir été refoulé dans des conditions scandaleuses du Maroc, M. Kamel Jendoubi a été accueilli à sa descente d’avion à Roissy Charles de Gaulle par un interrogatoire de police et une fouille des services douaniers. Refusant de décliner son identité et de dresser procès-verbal, un agent des services a interrogé M. Kamel Jendoubi sur les raisons de son refoulement. Soit le gouvernement français et ses services font ainsi la démonstration d’un manque total de professionnalisme, soit il s’agit d’une brimade délibérée dans le prolongement des désirs du régime tunisien. Plutôt que de soumettre M. Kamel Jendoubi à un interrogatoire, il appartenait au gouvernement français d’apporter à ce dernier, ressortissant français, l’aide qu’il aurait été en droit d’attendre. Si le comportement des autorités marocaines est inadmissible, le comportement des autorités publiques françaises est honteux. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : + 45 32 64 17 00


Le déshonneur des autorités marocaines


Communiqué commun Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme Plateforme des ONG Euromed Ligue française des droits de l’Homme Comité pour les respect des droits de l’Homme et des libertés en Tunisie Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives Le 1er octobre 2010 Les autorités marocaines viennent de refouler M. Kamel Jendoubi, président du Réseau euroméditerranéen des droits de l’Homme sans aucun motif officiel. M Kamel Jendoubi bénéficie de la double nationalité, française et tunisienne, et tout laisse à croire que le gouvernement marocain a ainsi répondu aux injonctions du régime tunisien. Venu au Maroc pour recevoir, avec d’autres militants de cette région, un hommage à son action en faveur des droits de l’Homme, M. Kamel Jendoubi a été contraint de passer la nuit dans l’avion avant de repartir pour Paris où il doit arriver en fin de matinée. Les organisations soussignées expriment leur indignation face à une mesure injustifiée et injustifiable et qui démontre les liens policiers qui existent entre les Etats de la région, aux mépris des droits les plus fondamentaux. Elles exigent des autorités marocaines des excuses et qu’elles reviennent sur cette mesure arbitraire. Elles appellent le gouvernement français à intervenir de manière pressante auprès des autorités marocaines et tunisiennes afin de faire cesser ces manœuvres d’intimidation. Alors que le Maroc vient de bénéficier du statut avancé et qu’une prochaine réunion sur les droits de l’Homme doit avoir lieu entre la Commission européenne et les autorités marocaines, les organisations soussignées appellent l’Union européenne à exiger le respect des engagements pris par le Maroc. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : Marc Schade-Poulsen + 45 51 20 55 15  


The Moroccan Authorities dishonoured


 
 
The Moroccan authorities have refused entry to the well-known human rights defender and President of the Euro-Mediterranean Human Rights Network – EMHRN – Kamel Jendoubi. There has been given no official explanation for the entry ban. Kamel Jendoubi has French and Tunisian nationality, and it is believed that the Moroccan government has given in to a request from the Tunisian regime. Kamel Jendoubi had arrived on Thursday evening to Rabat airport in Morocco to receive a tribute with other human rights defenders of the region, for his human rights work. He was forced to spend the night on the airplane before going back to Paris where he arrived this morning. The signing organisations protest indignantly against this unjustified and unjustifiable act which shows how police cooperation in the states of the region act in contempt of the most fundamental rights. The organisations ask the Moroccan authorities to take back their decision and apologise for this action. The organisations call the French government to urgently intervene with the Moroccan and Tunisian authorities in order for them to stop these acts of intimidation. As Morocco was recently granted advanced status and as a meeting on human rights issues will soon take place between the European Commission and the Moroccan authorities, the signing organisations call the European Union to request Morocco to respect its own commitments. Euro-Mediterranean Human Rights Network International Federation of Human Rights (FIDH) EuroMed NGO Platform French Human Rights League Committee for the Respect of Human Rights and Freedoms in Tunisia F.T.C.R. Further information and interviews, please contact : – Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 – FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 -Copenhagen : Marc Schade-Poulsen + 45 51 20 55 15

Solidarité avec Kamel Jendoubi


 

Les associations de l’immigration soussignées, dénoncent avec force le refoulement par les autorités marocaines de Kamel Jendoubi, président du Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et du Comité pour le respect des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT). Kamel Jendoubi est arrivé hier soir à l’aéroport de Rabat sur invitation de l’Organisation Marocaine des Droits Humains. Les autorités marocaines l’ont empêché de fouler le sol marocain en l’obligeant de passer toute la nuit à bord de l’avion. Il a été expulsé ce matin vers la France. Kamel Jendoubi est militant de l’immigration et des droits de l’Homme depuis de nombreuse années. Son expulsion de Rabat démontre la complicité entre le pouvoir marocain et le régime tunisien. Le Maroc qui se targue devant les instances européennes d’être au diapason des droits de l’Homme et qui a acquis le statut de pays avancé démontre par cette violation des droits qu’il ressemble aux régimes dictatoriaux de la région. Nous exigeons des excuses des autorités marocaines pour cette expulsion injustifiable et le libre accès des militants des droits humains au territoire marocain. Les associations signataires expriment leur totale indignation pour cette collaboration honteuse entre les deux régimes qui bafouent les droits les plus élémentaires. Interpellent le gouvernement français pour intervenir rapidement auprès des gouvernements marocains et tunisiens pour le respect et la protection des militants des droits humains. Paris, le 1er octobre 2010 premières organisations signataires : ATMF ( Association des Travailleurs Maghrébins de France) , FTCR (Fédération des Tunisiens Citoyens des Deux Rives), ASDHOM (Association de Défense des droits de l’Homme au Maroc), EMCEMO (Centre euro-méditerranéen des Migrations et de développement ,Pays-Bas), IDD (Immigration, développement et Démocratie), ACORT ( Association des Citoyens Originaire de Turquie), ATF (Association des Tunisiens de France)

Arbitraire des autorités marocaines : KAMEL JENDOUBI refoulé de Rabat ce matin


Notre camarade KAMEL JENDOUBI, président du REMDH et du CRLDHT et président d’honneur de la FTCR a été arbitrairement refoulé à l’aube de ce jour de Rabat. Les autorités marocaines lui ont même interdit de fouler le sol du Maroc pays ami, elles l’ont obligé à rester toute la nuit dans l’avion malgré ses graves problèmes de santé. Cet acte arbitraire et gravisime, eu égard à la place particulière que représente le Maroc en matière du respect des libertés et des droits de l’homme au Maghreb nous fait craindre le pire. Pour sauvegarder nos droits de citoyens maghrébins il faut protester de toute urgence contre cet acte arbitraire qui ne sert rien d’autre que les dérives autoritaires et sécuritaires des autorités tunisiennes il s’agit d’une grave remise en cause des libertés de circulation au Maghreb imposée par des décénies de lutte et de sacrifices. Ne nous taisons pas, battons nous pour nos droits, pour nos libertés et pour la démocratie. A bas l’arbitraire sécuritaire et la répréssion des régimes maghrébins. Vive la démocratie au Maghreb et dans le monde. Cordialement Tarek BEN HIBA Président de la FTCR

Association Marocaine des Droits Humains – Bureau Central – *************************************************************************** Rue AKensous, imm 6, n°1, Avenue Hassan II Quartier Diour Jamaa, près du AutoHall, RABAT Tel: (+212)537730961 – Fax: (+212)537738851 Email: amdh1@mtds.com – site-web: www.amdh.org.ma ONG constituée le 24 juin1979- reconnue d’utilité publique

L’AMDH dénonce Le refoulement de Kamal Jendoubi Président du REMDH


Nous venons d’apprendre que notre camarade Kamel JENDOUBI, Président du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) et du comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), a été refoulé aujourd’hui Vendredi 1er Octobre à 07h du matin de l’aéroport de Rabat. Les autorités marocaines lui ont interdit de fouler le sol du Maroc et l’ont obligé à rester toute la nuit dans l’avion en provenance de Paris malgré ses graves problèmes de santé. Le Camarade JENDOUBI était attendu à Rabat pour des activités concernant les droits humains. Un hommage devait lui être rendu à cette occasion pour ses activités notoires dans la défense des Droits Humains. A la suite de cette mesure scandaleuse, le Bureau Central de l’AMDH : – Dénonce cette mesure arbitraire en totale contradiction avec la liberté de circulation consacrée notamment par le pacte international sur les droits civils et politiques ratifié par le Maroc – Exige du gouvernement marocain la réparation des préjudices découlant de cette mesure indigne, en commençant par des excuses publiques. – Exprime sa totale solidarité avec Kamel JENDOUBI, le REMDH et le CRLDHT et appelle la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains à réagir vigoureusement, tout en étant disposé à œuvrer avec l’ensemble des composantes du mouvement des droits humains au Maroc et ailleurs pour dénoncer le refoulement de JENDOUBI et défendre les libertés et les droits humains au Maroc dont le respect connait une véritable régression. – Considère que le refoulement de JENDOUBI est également une mesure répressive contre les défenseurs tunisiens des droits humains et exprime sa totale solidarité avec l’ensemble des démocrates tunisiens dans leur combat contre la dictature et pour le respect des droits humains en Tunisie. Le Bureau Central Rabat, le 01 Octobre 2010


INVITATION

Conférence de presse mercredi 6 octobre 2010 à 11h au siège de la Ligue des droits de l’Homme

138 rue Marcadet, 75018 Paris / M°Lamarck-Caulaincourt (12), Marcadet (4) Contact : Anne Garacoïts – LDH service communication – 01 56 55 51 08


À la suite du refoulement scandaleux dont a été victime M. Kamel Jendoubi, président du REMDH et président d’honneur du CRLDHT, par les autorités marocaines et l’accueil policier et douanier que lui ont réservé les autorités françaises, les organisations soussignées tiendront une conférence de presse le mercredi 6 octobre 2010 à 11h00 au siège de la Ligues des droits de l’Homme, sous la présidence de Jean Pierre Dubois, président de la LDH. Veuillez trouver ci-joint les deux communiqués du 1er octobre 2010. Contact presse : – A Paris : Michel Tubiana – LDH – +33 6 82 57 36 13 FIDH : Karine Appy / Fabien Maitre : + 33 1 43 55 25 18 – A Copenhague : + 45 32 64 17 00 – CRLDHT – Iyed Dahmani: 06.26.83.78.26 LDH/ FIDH / REMDH / FTCR / CLDHT / Plateforme euromed des ONG / Réseau français de la Plateforme Euromed des ONG


Un militant tunisien des droits de l’homme, refoulé du Maroc, a été interrogé à Paris


AFP/ABDELHAK SENNA L’opposant au régime tunisien Kamel Jendoubi n’a pu descendre de l’avion en provenance de Paris jeudi 30 septembre à l’aéroport de Rabat.

Kamel Jendoubi, président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et du Comité pour le respect des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a atterri vendredi 1er octobre à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, à Paris, après avoir été refoulé la veille, à son arrivée à Rabat, par les autorités marocaines. Il a été, alors, interrogé et fouillé par la police française.

« Quel drôle d’accueil! » s’est ému M. Jendoubi, joint par le Monde. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont protesté vendredi contre le refoulement de ce militant franco-tunisien du Maroc et se sont étonnées de l’attitude des autorités françaises.

Opposant notoire au régime du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, privé de son passeport tunisien depuis mars 2000 – ce qui l’avait empêché d’assister aux obsèques de son père en 2004–, M. Jendoubi, 58 ans, devait se rendre à Rabat pour une cérémonie organisée en son honneur par l’Organisation marocaine des droits de l’homme, en présence de plusieurs personnalités du Maghreb.

Arrivé par le vol Air France qui a décollé de Paris et qui s’est posé jeudi soir vers 20 heures à Rabat, M. Jendoubi a été empêché par la police de descendre de l’avion. Après avoir passé la nuit dans l’appareil, en compagnie d’un médecin, car il est souffrant, M. Jendoubi est reparti en direction de la capitale française vendredi.

« UN PRÉCÉDENT TRÈS GRAVE »

« Nous n’avons eu aucune explication », déplore Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), jointe par téléphone alors qu’elle se trouvait sur place. « Le Maroc était l’un des rares pays de la région où nous pouvions débattre des questions des droits de l’homme, c’est un coup terrible », déclare-t-elle.

« C’est un précédent très grave pour tous les militants tunisiens des droits humains, renchérit Mouhiedine Cherbib, membre du CRLDHT. Toutes ces années, nous avons considéré le Maroc comme seul espace de liberté pour nos actions et rencontres. » Isabelle Mandraud

(Source: Le Monde.fr | 01.10.10 | 10h49 • Mis à jour le 01.10.10 | 17h15 )


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Aispp.free@gmail.com 43 rue Eldjazira, Tunis Tunis, le 30 septembre 2010

Clôture des plaidoiries dans l’affaire des étudiants de Bizerte


· Jeudi 30 septembre 2020, la vingt septième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a examiné l’affaire n°15498 dans laquelle sont déférés Mohammed Ben Driss Ben Houssine Lafi, né le 16 octobre 1983, Rafik Ben Youssef Ben Sadok Lafi, né le 20 mars 1980, Marouane Ben Moahmmed Ben Mahmoud Bachtobji, né le 24 septembre 1986, Slim Ben Ridha Ben Sadok Tarras, né le 9 octobre 1987 et Mehrez Ben Abdelkader Ben Brahim Alaya, né le 19 décembre 1984, tous en état d’arrestation pour tenue de réunions non autorisées, mise à disposition d’un local pour des réunions non autorisées, incitation à la commission d’infractions terroristes et à l’adhésion à une organisation terroriste. Après l’appel de l’affaire, la cour a procédé à l’interrogatoire des jeunes déférés qui ont nié les accusations portées contre eux et ont affirmé qu’ils avaient signé les procès verbaux rédigés par l’investigateur sous la torture poussée jusqu’au viol selon leurs propos. Puis la parole a été donnée à la commission de la défense composée de maîtres Abdelfattah Mourou, Anouar Aouled Ali, Anouar Kousri, Mounir Ben Salha, Maha Lafi et Samir Ben Amor. La commission de la défense a exposé les violations tant formelles que procédurales qui avaient émaillé le cours des investigations dans cette affaire et a demandé sur cette base un non lieu pour nullité de la procédure. La défense a fait valoir que le dossier était vide de preuves matérielles établissant que les accusés avaient commis les infractions qui leur sont imputées. Le fait qu’un accusé ait visité des sites islamistes jihadistes n’en fait pas un criminel selon la loi et cela ne peut être un indice de l’existence d’objectifs criminels. Puis la séance a été levée pour le délibéré et le prononcé du jugement. Les jeunes déférés dans cette affaire sont originaires de la région de Menzel Jemil à Bizerte et ils ont été arrêtés durant l’été 2009. ** Jeudi 30 septembre 2010, la deuxième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Abdelmajid Chouchène, a examiné l’affaire N°21019 dans laquelle sont déférés Saber Ben Mokhtar Ben Abderrahmane Tramsi, né le 1er décembre 1979, en état d’arrestation, Abdessalam Ben Mouldi Ben Ali Ladouli, né le 4 mars 1983, Mohammed Ben Béchir Ben Ali Ladouli, né le 4 mars 1983, Mourad Ben Ali Ben Hédi Akil, né le 28 juillet 1981, en fuite, pour adhésion à une organisation et à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs. La cour a décidé de reporter l’audience au 21 octobre 2010 à la demande de l’avocat Samir Ben Amor. Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 1er octobre 2010

· Aujourd’hui, vendredi 1er octobre 2010, Ryadh Ben Mohammed Lazhar Ben Mizouni Laouati, né le 15 mai 1979, Anis Ben Habib Ben Salah Sliti, né le 3 mars 1985, Mouazz Ben Hédi Ben Mohammed Haizem, né le 18 octobre 1979, Nasreddine Ben Mnaouer Ben Taïeb Aloui, né le 8 août 1979, Ounas Ben Ali Ben Sadok Frigui, né le 29 janvier 1985, et Karim Ben Amor Ben Mabrouk Marzouki, né le 21 juin 1973, en état d’arrestation, ont été déférés devant la treizième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yafreni, dans l’affaire n°15994, pour incitation à la commission d’infractions terroristes, adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, tenue de réunions non autorisées pour le premier et non révélation aux autorités d’informations et tenue de réunions non autorisées pour les autres. Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 13 octobre 2010 à la demande de la commission de la défense composée de Maîtres Abderrahmane Karim, Anouer Aouled Ali, Fethi Mouldi et Abdelhamid Amara. En premier ressort, les condamnations allaient de 12 à 2 ans d’emprisonnement. · Jeudi 30 septembre dans la soirée, la vingt septième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mannoubi Ben Hamidane, a rendu son jugement dans l’affaire n°15498 dans laquelle étaient déférés Mohammed Lafi, Rafik Lafi, Marouane Bachtobji, Slim Terras et Mehrez Alaya. La cour a confirmé le jugement en premier ressort condamnant à l’emprisonnement Mohammed Lafi et Rafik Lafi à une peine de 6 ans et les autres accusés à une peine de 5 ans. Pour la commission de suivi des procès politiques Le Secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 30 septembre 2010

[…] Hédi Ghali est né en mars 1941 à Sousse, il est marié et a plusieurs enfants. Il a été arrêté début 1991 et a été soumis à une torture effrayante […] en prison il a eu droit à un traitement spécial, très dur, comme l’isolement total dans les cachots de la prison civile de Tunis, pavillon d’isolement pendant plus de 10 ans, sans contact, même avec les prisonniers de droit commun, ne pouvant voir personne, sauf le jour de la visite de la famille qui se déroulait en vertu de mesures spéciales. Il a été soumis à la torture, à l’humiliation et à la guerre des nerfs visant à sa résistance mentale. […]il est resté longtemps à la prison du 9 avril à Tunis entre le pavillon d’isolement et une cellule individuelle qui se trouvait au dessus de l’infirmerie. Il est resté aussi au pavillon d’isolement de la prison du Kef pendant un an et demi, période la plus dure, ses geôliers aspergeant d’eau froide ses vêtements et son lit pendant les nuits d’hiver, très froides. Il a effectué ses derniers moments d’emprisonnement à la prison de Mehdia et à celle de Messaadine. Bien qu’affecté de diverses pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète, les rhumatismes, l’ulcère gastrique et qu’il se plaigne de céphalées aigues duës aux coups sur la tête lors de la torture, l’ex prisonnier politique Hédi Ghali fait les frais de la négligence sanitaire à l’extérieur de la prison. Il est privé de carte de soins qui lui permettrait de bénéficier des services hospitaliers tunisiens. Sans parler de son interdiction de circuler, de voyager et d’avoir un passeport, qui font la vie d’Hédi Ghali et celle de sa famille une tragédie à laquelle il faut mettre un terme. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


STRICTO SENSU

L’envers du drapeau


Par Bassam Bounenni Saluer le drapeau en classe. Quoi de plus exemplaire ? Quoi de plus ordinaire, à la limite ? Mais, pourquoi aujourd’hui ? Pour inculquer aux générations futures les abc de la citoyenneté, nous dit-on. Défendable, comme point de vue. Mais, essayons de contextualiser. A la question « à quand remonte la dernière fois où, en saluant le drapeau national, vous avez eu la chair de poule ? », le Tunisien, toutes générations confondues, vous répondra certainement : « au dernier match de notre sélection nationale ». Soyons clairs là-dessus : le football rafle tout. Y compris «l’amour de la Patrie ». Surtout « l’amour de la Patrie ». Michel Camau parlait déjà, en 1988, du désengagement de l’Etat, en analysant le slogan « Tarajji ya Dawla ». En l’absence de vraies et solides pratiques démocratiques, au vu des velléitaires espaces de dialogue et de débat, le football n’est plus un simple sport. Il est de plus en plus vécu comme un vecteur invariable de reconstruction de l’identité nationale et, dans d’énormes proportions, régionaliste. Les équipes plus que les peuples composent la nation et façonnent les relations inter-régionales. Le territoire cède au stade. Les langues variées et riches sont tues face aux vociférations de supporters déchaînés, difficilement domptables. Au-delà de l’arène sportive, la citoyenneté est intimement liée à la démocratie. Ecolier ou lycéen, l’enfant tunisien est plus que jamais conscient de ce qui se mijote autour de lui. Non sans frustration. L’échéance de 2014 lui fait froid au dos. C’est de son sort qu’il sera question. Ce qui n’est pas forcément le cas des « cuisiniers ». Dans certaines régions, on fait encore – et toujours – les trois kilomètres à pied pour aller en classe. Dans d’autres circonstances, certes plus favorables au savoir, on affronte déjà les affres de la censure sur Internet. Plus frustrant encore, le jeune tunisien réalisera, par lui-même, qu’au fur et à mesure qu’il poursuit son bonhomme de chemin, ses droits ne font que rétrécir, jusqu’au jour où, arrivé à l’université, il sera privé du foyer ou de la bourse universitaires et découvrira que rallier un syndicat étudiant est, sinon passible d’une peine de prison, synonyme de corvées. Institutionnaliser « l’amour de la Patrie » semble, donc, peu convaincant. A la limite creux. Car, la Patrie ne peut et ne doit être réduite au simple acte de salut du drapeau, aussi symbolique soit-il, ni claquemurée dans une salle de classe, où à quelques mètres, les simples droits du citoyen sont bafoués. (Source: « Attariq Al Jadid » organe du Mouvement Ettajdid le 1er octobre 2010)


Pourquoi le tourisme ne fait plus recette


30/09/2010
En Tunisie, pays où il fait « si doux que l’on oublie d’y mourir », le tourisme balnéaire n’attire plus autant de monde que dans les années passées. Seul remède : une plus grande diversification de l’offre. Depuis les répercussions du 11 septembre 2001 jusqu’à la récente récession mondiale, le tourisme tunisien a, bon an mal an, amorti les grandes crises de la décennie. Mais le record de 7 millions de visiteurs enregistré en 2009 ne suffit pas à masquer les difficultés d’un secteur en perte de vitesse par rapport à ses concurrents, tels que la Turquie et le Maroc. Et si les effets bénéfiques du tourisme intermaghrébin ont fait illusion pendant quelque temps – les Algériens ont largement contribué aux 3,358 milliards de dinars (1,7 milliard d’euros) de recettes en 2009 –, la 44e destination la plus compétitive au monde, selon un rapport établi par le Forum économique mondial de Davos, est à la recherche d’un second souffle. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude conduite par le cabinet de conseil en stratégie et management Roland Berger, dont les résultats, annoncés par le ministère tunisien du Tourisme en juillet, ont fait l’objet d’une consultation nationale interprofessionnelle. Cette analyse confirme les atouts du tourisme national – la proximité avec l’Europe, une histoire et un patrimoine riches et diversifiés, des infrastructures modernes et un certain savoir-faire –, mais pointe aussi les nombreuses carences. La dépendance vis à vis des tour-opérateurs Ce qui handicape désormais le tourisme tunisien est en partie ce qui avait fait son succès : l’accent mis sur le balnéaire. C’est en effet pendant la belle saison, entre mai et octobre, que le secteur réalise 70 % de son chiffre d’affaires. En outre, la thalassothérapie et le tourisme saharien et golfique ont été développés comme des produits dérivés, simples compléments au balnéaire. Ensuite, le parc hôtelier, parfois vieillissant, propose une offre d’hébergement trop peu diversifiée et de qualité variable, malgré les 240 000 lits dont il dispose. Par ailleurs, la septième place mondiale de la Tunisie en matière d’offre de prix en dit long sur la politique de bradage et sur la dépendance avec les tour-opérateurs. Même quand ils ne gèrent pas eux-mêmes les unités hôtelières, ces derniers pèsent de tout leur poids, puisqu’ils drainent en moyenne 70 % des touristes du marché tunisien. Enfin, fortement endetté, le secteur hôtelier est pris dans un engrenage où, pour sauver sa peau, il doit investir tout en jonglant avec les intérêts bancaires. Ce n’est pas seulement une question de mise de fonds, mais aussi d’investissement en capital humain. Le tourisme emploie directement 400 000 personnes, mais la qualité de service souffre d’un déficit de formation et de mise à niveau, bien que celle-ci bénéficie du soutien de l’État. L’image de la destination Tunisie, ce pays où, disait Gustave Flaubert, le climat « est si doux que l’on oublie d’y mourir », manque d’un contenu à forte valeur ajoutée. La promotion axée sur le balnéaire fait de l’ombre aux autres prestations, peu valorisées en tant que produits à part entière. La promesse d’eaux cristallines et de plages infinies ne suffit plus à attirer une clientèle en quête d’offres plus adaptées à ses désirs d’exotisme et d’animation. Qui plus est, cette image a une connotation de tourisme de masse peu séduisante pour des vacanciers dont les goûts ont radicalement évolué depuis les glorieuses années 1980-1990. L’impasse faite par les campagnes de communication sur les spécificités et les richesses régionales contribue à donner au tourisme tunisien un positionnement nivelé et peu attrayant. Comme le relève Mounir Ben Miled, président d’honneur de la Fédération tunisienne d’hôtellerie, « nous avons des pierres historiques, certes, mais si nous ne savons pas les faire parler, elles ne servent à rien ». À tous ces handicaps s’ajoute une approche marketing sans réelle stratégie et un peu obsolète, où les outils interactifs offerts par les nouvelles technologies ne sont pas mis à contribution. Alors que le tourisme mondial tient compte des exigences d’une clientèle qui, à 70 %, compose son voyage à la carte via internet et profite de l’ouverture du ciel, rares sont les opérateurs tunisiens, à l’instar du groupe Boussarsar, qui se sont donné les moyens d’avoir une présence dynamique sur la Toile. La défection de la demande allemande, par exemple, a été fortement ressentie. Reinhard Petry, président de l’Association européenne des spas, confirme l’importance de la communication : « Les Allemands sont prêts à se déplacer, il faut juste les informer. L’information, l’innovation et l’investissement sont primordiaux pour être présent sur le marché européen. » Mobilisation générale Tout est aussi question de budget, et celui du tourisme tunisien, à hauteur de 27 millions d’euros en 2009, semble bien maigre en regard des 82 millions d’euros que la Turquie consacre à ce secteur. Ahmed Smaoui, ancien PDG de l’Office national du tourisme (ONTT), résume la situation en ces termes : « On constate, non sans amertume, un recul objectif de l’image… Il faut l’intervention de tous. Espérons que ce plan d’action aboutisse à un infléchissement qui nous permettra de nous corriger, de nous remettre en question et de remédier aux lacunes. » Si cette analyse n’apporte rien que les professionnels tunisiens ne sachent déjà, elle a le mérite de définir clairement les faiblesses et de proposer un programme pour relancer le secteur. Slim Tlatli, ministre du Tourisme, a fait des conclusions et recommandations de cette analyse sa feuille de route, mettant l’accent sur la diversification, l’innovation et la qualité, pour atteindre les objectifs ambitieux assignés au tourisme tunisien à l’horizon 2014 : 5,365 milliards de dinars (2,8 milliards d’euros) de recettes en devises, soit une croissance annuelle de plus de 5,5 %, pour 10 millions de visiteurs. La nécessaire montée de gamme impose une refonte du secteur, mais aussi une adaptation des divers partenaires du tourisme. Il s’agit donc, à partir de synergies, de créer une autre image du pays à travers des ouvertures, dont, par exemple, l’événementiel, en dotant les villes, à commencer par Tunis, d’une vie nocturne et d’un programme de manifestations culturelles attractives. « Pas de tourisme de capitale » Ahmed Slouma, autre ancien patron de l’ONTT, note qu’« à force d’avoir trop misé sur l’hôtellerie balnéaire, [le pays a] créé un déséquilibre sur Tunis. Conséquence : [il n’y a] pas de tourisme de capitale ». Si les Tunisiens renouent avec leurs espaces urbains, les touristes suivront. Cela a été le cas durant le ramadan : les très nombreux promeneurs ont été enchantés de découvrir le charme de la partie rénovée de la médina de Tunis. Tous souhaitent que cette animation, qui donne vie au centre historique, soit maintenue tout au long de l’année. Alors qu’une partie de la profession semble un peu lasse et désabusée, il n’en demeure pas moins que le secteur ressent le besoin de se fédérer, d’où le projet de création d’une Union tunisienne pour les professionnels du tourisme qui associera aussi les secteurs collatéraux. Même si beaucoup pensent que ce ne sera là qu’une instance de plus et doutent que la mobilisation puisse avoir un effet moteur sur l’ensemble des intervenants, chacun s’accorde à souligner la nécessité de relancer la filière touristique, car elle contribue au PIB à hauteur de 7 % et génère 18 % à 20 % des recettes en devises du pays chaque année, sans oublier son effet d’entraînement sur des secteurs tels que les transports, les communications, l’artisanat et le bâtiment. (Source: jeuneafrique.com le 30 septembre 2010) Lien : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2593p044-045.xml0/prix-maroc-tunisie-investissementpourquoi-le-tourisme-ne-fait-plus-recette.html

Mohamed Hassen, le prêcheur favori des Tunisiens ?


 
01/10/2010
Portait d’un people pas comme les autres Selon la photo empruntée du Facebook tunisien, on remarque un engouement impressionnant des Tunisiens envers ce personnage. Près de 2000 personnes « aiment » ça, voici un score jamais vu auparavant sur le réseau social qui compte quand même un million et sept cent mille tunisiens aujourd’hui. Son nom est Mohamed Hassen, et il est un daîya (prêcheur) islamique sur plusieurs chaines satellitaires comme Iqraâ, Al Rahma ou Al-Hekma. D’après sa biographie qu’on pourrait trouver sur son site officiel, il est représenté comme un homme très pieu. A huit ans, il récitait par cœur le Coran en entier. Il eut son baccalauréat en communication avec une mention très bien, ajoutant ainsi à ses connaissances religieuses des facultés d’orateur bien développées. Après avoir fini ses études universitaires en sciences islamiques, il part en Arabie Saoudite pour devenir un imam dans une mosquée et y reste pendant 6 ans. Il travailla aussi comme professeur à l’université Imam Ibn Mohamed Saoud. En ce moment, il continue à être à la fois professeur et daîya. Il est aussi président du comité administratif des sunnites. Il a publié plus de 13 livres dont « Gabriel questionne et le Prophète répond » (en trois tomes), « la vérité de l’unicité », « le chemin vers Jérusalem », « la bonne récolte et la mauvaise récolte »… Beaucoup de Tunisiens voient en lui un homme honnête, aimable et digne de respect, qui sait expliquer et vulgariser la connaissance islamique auprès du grand public, et présenter à tous une interprétation simple et assimilable du texte coranique. Ses paroles semblent être persuasives. Cependant, d’autres le considèrent comme un extrémiste et obscurantiste dangereux, en s’appuyant notamment sur son attaque contre l’autre daîya vedette, Amr Khaled, ainsi que sur son discours stipulant que l’excision est une pratique obligatoire en Islam. Nos religieux tunisiens s’avèrent plutôt réticents envers ces prédicateurs des chaines satellitaires orientales, qui prêchent selon eux un Islam sévère et radical, oscillant entre le wahhabisme et le salafisme. Nos cheikhs tunisiens ne cessent d’appeler leurs confrères orientaux à prendre en considération le côté tolérant, pacifique et clément de la religion islamique. Du côté des intellectuels, la célèbre écrivaine Olfa Youssef a souligné dans un essai la portée exhibitionniste qui s’est déclenché à cause des prêches des religieux du genre de Mohammed Hassen. L’uniformisation de l’apparence du « musulman modèle » s’en trouve altéré, et la religion se trouve alors pour certains restreinte aux apparences : barbe, Jebba et voile font bon ménage pour former un couple idéal. Le fond en souffre et se trouve relégué au second plan d’importance. Et vous ? Nous aimerions bien avoir l’avis de nos lecteurs. On vous écoute !
(Source: Tunivision le 1er octobre 2010) Lien:www.tunivisions.net/mohamed-hassen-le-precheur-favori-des-tunisiens,10332.html

 

Emerging funeral factices are perceived un-Islamic Tunisian funerals celebrated with extravagance


01/10/2010 In Tunisia, death has become as much of a social occasion as marriage with funeral ceremonies receiving elaborate attention on the part of the deceased’s family and with hefty amounts of money spent on food and service. Tunisian well-to-do families have lately been taking extra care in planning the funerals of their departed relatives. This includes the ritual washing of the body, the funeral procession, and the burial. The place where people come to pay their condolences to the deceased’s family, often a house or a marquee, is as carefully organized as a wedding hall. The family hires a catering company and professional waiters serving guests extravagant foods. Meat is often obtained in slaughtering lambs and cows. Families also compete in bringing as many Quran reciters as possible to read parts from the holy book, a tradition that aims at bringing peace to the deceased’s soul. Funeral business Funeral services companies have been on the rise in Tunisia and increasing number of upper and middle class families resort to them. Such companies spare families of deceased individuals from the hassles of arranging funeral matters, said an owner of one of those companies in the upper class district of al-Buhaira in the Tunisian capital Tunis. “We take care of all the details starting from issuing death certificates and burial licenses and washing the body through the funeral procession to preparing the food and bringing waiters to serve attendees,” he told Al Arabiya. He added that his company owns a fleet of luxurious limousines that carry the coffin to the burial place. “The rental price of one of those cars could reach more than $1,000 depending on other accessories like flower arrangements as well as the type of the coffin and the distance from the deceased’s house to the cemetery.” For one of the workers at the Djellaz cemetery, one of the oldest in the capital Tunis, funerals have become “five stars” and the amounts of money spent on them are “phenomenal.” “All these habits were never part of Muslim traditions,” he told Al Arabiya. He said that according to the Tunisian law, tombs have fixed sizes and simple designs and that all other exaggerated ornaments are just a means of showing off. The price of the car that carries the body, he added, should not cost more than 20 Tunisian dinars ($14) and the cost of building a grave is about 50 dinars ($35). “The prices of funeral services companies turned death into an open bid.” Sociologist Tarek bin al-Hajj said that funerals turned from a spiritual event to a gathering where people compete for social prestige. “I wonder if this event is for the dead or for the living,” he told Al Arabiya. “Preparing for a funeral is not different now from preparing for a wedding or a birthday party.” Hajj said the exaggerated commemoration of the solemn passage of life to death to what he called “cultural schizophrenia” that accompanies the declining role of social traditions in people’s lives. “We are now looking at a new social phenomenon in which people heavily rely on their image and in which the culture of consumption has become dominant.” Religious point of view For Islamic scholar Ahmed al-Gharbi, this new phenomenon is in violation with Islamic teachings. “Confusing faith with habits betrays the withdrawal of faith from people’s lives as well as the prevalence of hypocrisy,” he told Al Arabiya. “The prophet prohibited all kinds of showing off in life, so imagine what would be the case with death.” Gharbi added that death is an event that is supposed to teach the living a lot about God since it makes them think of their end. “Death makes people realize that life is ephemeral and that instead of indulging in worldly pleasures, they should be thinking of the afterlife.” He also slammed clerics who take part in this trade by negotiating the prices they demand in return for reciting parts from the Quran during the funeral service. “This contradicts with the holiness of the Quran and the awe-inspiring nature of death.”

(Source: Alarabiya.net le 1er octobre 2010) Lien: http://www.alarabiya.net/articles/2010/10/01/120877.html

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