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Voilà pourquoi Oueld Baballah a été mis en prison:
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Complot contre un caricaturiste danois, trois arrestations
Reuters 12.02.08 | 15h06 Par Gelu Sulugiuc et Kim McLaughlin COPENHAGUE (Reuters) – Deux Tunisiens et un Danois ont été arrêtés au Danemark après la découverte d’un projet d’assassinat d’un des douze dessinateurs dont les caricatures du prophète Mahomet avaient provoqué en 2006 une violente vague de protestation dans le monde musulman. Le Service de sécurité et de renseignement (PET) danois a annoncé que ces trois arrestations avaient été opérées près d’Aarhus, dans l’ouest du pays, après une longue surveillance qui a permis de déjouer un assassinat “terroriste” dont les préparatifs en étaient à leurs premiers stades. Le PET a précisé que le suspect danois, un homme d’origine marocaine de 40 ans, serait vraisemblablement remis en liberté en attendant la suite de l’enquête tandis que les deux Tunisiens resteraient détenus le temps de la procédure d’expulsion engagée à leur encontre. Selon le Jyllands-Posten, premier journal à avoir publié les caricatures controversées, en septembre 2005, les suspects projetaient d’assassiner Kurt Westergaard, 73 ans, auteur du dessin le plus décrié, qui montrait Mahomet coiffé d’un turban en forme de bombe. Le site internet du quotidien a publié une nouvelle fois mardi cette caricature, qui avait suscité initialement peu de réactions avant d’être reproduite en dehors du Danemark, déclenchant une vague d’émeutes qui ont fait une cinquantaine de morts au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. Le ministre danois de la Justice Lene Espersen a déclaré avoir été informé du coup de filet du service de sécurité intérieure mais s’est refusé à tout commentaire. La Communauté de la foi islamique, organisation religieuse locale qui avait attiré l’attention sur les caricatures lors de leur parution, a déclaré condamner le projet d’assassinat de Westergaard et s’est prononcé pour le règlement des désaccords par les voies légales. “Il ne sert pas notre objectif que des gens se substituent aux lois, bien au contraire”, a-t-elle affirmé dans un communiqué, en appelant la classe politique et les médias à “ne pas utiliser cet exemple misérable pour jeter de l’huile sur le feu”. Dans “La crise de Mahomet”, ouvrage paru en 2006 et écrit par l’ancien journaliste de Reuters Per Bech Thomsen, Westergaard confie avoir été mal compris et ne pas s’être attendu à ce que l’affaire des caricatures dégénère à ce point. “L’idée était de montrer que les terroristes trouvaient leurs munitions dans les aspects fondamentalistes de l’islam. Il ne s’agissait pas de viser les musulmans ni l’islam en général, mais les aspects de celui-ci qui inspirent la mort et la destruction.”
Caricatures: des partis danois critiquent l’expulsion prévue de 2 Tunisiens
Caricatures de Mahomet: arrestation au Danemark de 3 personnes
Dane, Tunisians arrested in cartoonist murder plot
By Gelu Sulugiuc and Kim McLaughlin
COPENHAGEN (Reuters) – A Danish citizen of Moroccan descent and two Tunisians were arrested in Denmark on Tuesday over a plot to murder one of 12 cartoonists whose drawings of the Prophet Mohammad caused worldwide uproar in 2006.
The Security and Intelligence Service (PET) said the arrests near Aarhus in western Denmark were made after lengthy surveillance to prevent a “terror-related killing” that was in an early stage of planning.
PET said it expected the 40-year-old Danish citizen to be released pending further investigation. The Tunisians will remain detained while deportation proceedings are brought against them.
According to Jyllands-Posten, the newspaper that originally published the cartoons in September 2005, the suspects are accused of planning to kill 73-year-old Kurt Westergaard.
He drew the cartoon that caused the most controversy, depicting the founder of Islam with a bomb in his turban. The paper reproduced that drawing on its Web site on Tuesday.
Westergaard, who has been under PET protection for several months, told Danish state TV he was sure the PET’s interference had saved his life. But he said even with hindsight he would still have made the drawing.
The cartoons gained little initial attention but were later reprinted outside Denmark, provoking outrage among Muslims, most of whom deem any depiction of the Prophet as offensive.
Three Danish embassies were attacked and at least 50 people were killed in rioting in the Middle East, Africa and Asia. Several young Muslims have since been convicted in Denmark of planning bomb attacks, partly in protest at the cartoons.
FREEDOM
Prime Minister Anders Fogh Rasmussen said he was deeply concerned by the serious nature of the crime.
“Unfortunately, the matter shows that there are in Denmark groups of extremists that do not acknowledge and respect the principles on which Danish democracy is built,” Rasmussen said in a statement. “In Denmark, we have freedom not only to think and talk, but also to draw.”
The Islamic Faith Community, a religious Muslim organization at the centre of the cartoon controversy, condemned the plot, saying all disagreements should be handled via legal channels.
“It does not serve our purpose that people take the law into their own hands. On the contrary,” it said in a statement. “We want to appeal to reason in both politicians and the media to not use this miserable example to feed the flames or use it for their own profit. No one in Denmark deserves to live in fear.”
In the 2006 book “The Mohammad Crisis” written by former Reuters correspondent Per Bech Thomsen, Westergaard said he did not expect the cartoons to become a global affair.
“The idea was to illustrate that terrorists get their ammunition from the fundamentalist parts of Islam. It was not aimed at Muslims and Islam in general, but against the part that inspires and uses death and destruction,” he said in the book.
Westergaard, a staff cartoonist at Jyllands-Posten who has been accused of being both anti-Semitic and anti-Christian in the past, told Thomsen he felt misunderstood.
“I was part of the project to strike a blow for freedom of expression and the anger over being threatened because one does one’s work drowns out the fear,” he said in the book.
(Editing by Catherine Evans)
Tunisians convicted in latest episode of terror case
Tunis et Paris veulent axer leur coopération touristique sur des “produits porteurs”
INVITATION
Le FDTL et le PDP vous invitent à assister à la réunion qu’ils organisent sur le thème
NON A LA PEINE DE MORT
ce JEUDI 14 février à 17 h 30 au siège du FDTL, 4 rue d’Angleterre à Tunis
INVITATION
Dans le cadre de sa thématique 2007 -2008
« LIBERTE, CREATIVITE & RESPONSABILITE»,
L’institut International de la Pensée Islamique – IIIT France
a le plaisir de vous inviter,
Le dimanche 17 Février 2008 de 13h30 à 17h30
Au siège de l’Institut : 9/11 avenue Michelet 93400 Saint Ouen 9ème étage
Métro n°13, arrêt Carrefour Pleyel, Sortie BD Ornano
A son colloque intitulé :
Entre Jihad et Ijtihad :
Pour une créativité responsable
13h30 Accueil 14h00 – 15h00 Intervention de Mohamed Mestiri suivie d’un débat
Jihad et Ijtihad : aux sources étymologiques et théologiques
15h00 – 16h00 Intervention de Eric Geoffroy suivie d’un débat
Jihad et Ijtihad : Approche mystique
16h00 – 16h30 Pause
16h30 – 17h30 Intervention de Tahar Mahdi suivie d’un débat
Jihad et terrorisme
Entrée libre
Institut international de la pensée islamique (IIIT France)
9-11, avenue Michelet, 9e étage, 93400 Saint Ouen
M° Carrefour Pleyel – RER D stade de France – Bus 173 et 255
Tél : 0140102446 Fax : 0140102447 – http://www.iiitfrance.net
17 février 2008: Colloque (2) Entre Jihad et Ijtihad: pour une créativité responsable
Parutions 2006-2007 IIIT Editions :
Identitaire et Universel dans l’Islam Contemporation, Mohamed Mestiri et Daniel Rivet
Contemplation Méditative, Malik Badri
Statut des Minorités, Taha Jabir al Alwani
Conseil national de l’AMT
Affirmation de l’indépendance de la magistrature
L’Association des Magistrats Tunisiens « AMT » a tenu, dimanche 10 février 2008, son Conseil national en présence de plus de 200 magistrats. L’ordre du jour a porté sur l’activité de l’AMT et les préoccupations des magistrats et, notamment, leur situation socioprofessionnelle.
Le communiqué final qui a émané des assises du conseil a insisté sur l’autonomie de l’association et sa place incontournable dans le tissu associatif à l’échelle locale et internationale.
Par ailleurs, le même communiqué a rappelé que les décisions de l’AMT sont une affaire interne de ce corps de métiers qui n’a pas de leçon à prendre auprès de n’importe quelle partie qui soit. Le dit communiqué a rappelé les doléances des magistrats qu’ils ont citées dans leurs anciennes pétitions et, notamment : « l’amélioration de la situation matérielle des magistrats par la révision des différents éléments de leur salaire et, surtout, l’indemnité de magistrature en l’alignant sur les critères internationaux d’indépendance de la justice et des spécificités de l’action judiciaire ; la création d’une deuxième chambre du tribunal de première instance à Tunis, Sousse et Sfax pour faciliter les prestations judiciaires ; davantage de perspectives de promotion professionnelle pour les magistrats par la généralisation de la fonction de Premier Juge d’instruction et Premier Substitut du Procureur de la République dans tous les tribunaux, ainsi que la révision des lois des cadres du Tribunal immobilier et des tribunaux de première instance pour les adapter aux nouveaux attributs de ces instances ; un appel à une étude approfondie des effets financiers du nouveau projet de l’assurance-maladie pour éviter une hausse vertigineuse des retenues et un souci de maintenir le niveau des prestations fournies par la mutuelle des magistrats ; un souhait de voir une rapide exécution d’un nouveau siège pour la Cour de Cassation qui représente la plus haute autorité judiciaire en plus de leur aspiration à voir davantage d’entretien des sièges des tribunaux, leur souhait de renforcer le cadre administratif des tribunaux qui souffre d’un déficit notable et dont le rythme n’est pas en harmonie avec la croissance de l’activité judiciaire ce qui s’est répercuté sur les prestations fournies ; leur souhait de renouvellement des voitures de fonction et de l’administration en plus du développement des mécanismes de l’action judiciaire par l’octroi aux juges des ordinateurs qui leur ont été annoncés. »
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 12 février 2008)
GB: l’archêque de Canterbury défend ses propos sur la loi islamique
En ouvrant un synode général lundi à Londres, l’archevêque a indiqué qu’il assumait l’entière responsabilité pour “toute imprécision que ce soit dans l’allocution ou l’entretien à la radio” et “tout choix de mots équivoques ayant pu contribuer à susciter l’angoisse ou une mauvaise compréhension au sein du public au sens large et particulièrement auprès de mes camarades chrétiens”.
Rowan Williams avait déclaré jeudi, dans un entretien à la radio BBC puis dans une allocution sur “l’Islam et la loi anglaise”, que des aspects de la loi islamique pourraient trouver leur place en Grande-Bretagne.
Sa suggestion que les musulmans puissent choisir entre un tribunal islamique et un tribunal civil pour résoudre certaines disputes comme les divorces, a provoqué un tollé en Grande-Bretagne.
“Je pense assez fortement qu’il n’est pas inopportun pour un pasteur de l’Eglise anglicane de discuter des inquiétudes ressenties par d’autres communautés religieuses et d’essayer de mieux les placer au coeur de l’attention du public”, a indiqué lundi Rowan Williams.
Deux membres du synode ont publiquement appelé à la démission du théologien, à son poste depuis 2002, tandis que de vives critiques ont émané du monde politique ainsi que de la société civile et religieuse depuis jeudi.
Un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown a rappelé lundi matin la position de Downing Street sur le sujet: “Le Premier ministre considère que les lois britanniques doivent être fondées sur les valeurs britanniques et que la loi religieuse, tout en respectant les autres cultures, devrait être soumise aux lois pénales et civiles britanniques”.
Mais “le Premier ministre considère que l’archevêque de Canterbury est un homme de grande intégrité et de dévouement envers le public et le service de la communauté, et il comprend la difficulté qu’il doit affronter en ce moment”, a précisé le porte-parole de Downing street.
La Thaïlande serait prête à accorder une certaine autonomie au Sud musulman
Reportage
En Irak, Al-Qaida aurait subi des pertes sévères
BAGDAD ENVOYÉ SPÉCIAL
« Je m’appelle Abou Tariq, émir du secteur d’Al-Layin et Al-Mashadah…” C’est un document rare et fascinant que le haut commandement américain, déterminé à contrer la propagande djihadiste sur tous les fronts, a rendu public dimanche 10 février à Bagdad.
Présenté aux journalistes par le contre-amiral Greg Smith, le journal personnel du dénommé “Abou Tariq” – un nom de guerre, probablement – a été saisi le 3 novembre dans une cache d’Al-Qaida en Irak, près de Balad, à 80 km au nord de Bagdad.
Très soigneusement manuscrites en arabe, les seize pages de ce “journal de guerre” signées par un “émir” local, un chef régional de l’organisation, qui n’a pas été capturé mais dont les Irakiens ont retrouvé le paraphe sur plus d’une vingtaine de sentences de mort émises contre des “traîtres”, donnent l’impression d’une véritable déroute. Une impression que les Américains modèrent : “Al-Qaida est toujours là, et dangereux.”
“Il y avait près de 600 combattants dans notre secteur avant que les tribus (de la zone) changent de camp”, écrit Abou Tariq. “Beaucoup ont abandonné le combat et certains ont rejoint les déserteurs (…). Il nous reste une vingtaine de combattants, peut-être moins”, poursuit-il. Rédigeant en octobre, l’auteur se lamente – “Nous avons été maltraités et trahis par certains de nos frères” – et menace : “Nous ne devons faire preuve d’aucune pitié pour ces traîtres jusqu’à ce qu’ils reviennent dans le droit chemin ou soient complètement éliminés.”
Passant en revue les cinq “bataillons” dont il avait la charge, l'”émir” qui aurait fui à Mossoul, où les forces américaines et irakiennes ont lancé une offensive qui a déjà fait des dizaines de morts, fait l’inventaire des pertes subies. “Le bataillon des martyrs de Laylat Al-Qadr avait 200 hommes bien équipés. (…) La majorité nous a trahis. (…) Il en reste 10. (…) Celui d’Abou Hayder Al-Ansari avait 300 hommes, de bonnes armes et 17 véhicules. (…) Il nous a trahis et la plupart de ses hommes ont rejoint les infidèles. (…) Muhammad Ben Muslimah a été tué par les traîtres de l’Armée islamique en Irak (groupe armé sunnite “nationaliste”) avec l’aide des hélicoptères des envahisseurs. (…) Beaucoup ont fui avec leurs armes, spécialement ceux de la tribu… (nom biffé par les Américains) qui ont rejoint les traîtres de Sahwa.”
Les groupes du “Sahwa” – “Réveil” en arabe – portent des noms différents selon les régions et les tribus. Ce sont des sortes de comités populaires d’autodéfense créés par différentes tribus, sunnites à 82 %, qui étaient le plus souvent alliées aux djihadistes, mais qui ont fini par se révolter contre leurs méthodes sanglantes ou qui ont été “retournées” à coups de dollars et de “services” divers par les Américains.
Le contre-amiral Smith a évalué, dimanche, leur nombre à plus de 77 500 hommes – dont 15 000 à Bagdad – répartis dans plus de 300 milices à travers le pays. Parmi eux, “beaucoup” appartenaient soit à Al-Qaida, soit à l’une ou l’autre des organisations de “résistance nationaliste” – dont l’Armée islamique en Irak et les Brigades de la révolution de 1920 – qui, en principe, existent toujours, mais affirment ne pas recourir aux attentats aveugles qui ont tué des milliers de civils chiites depuis cinq ans.
RAPPORT D’ACTIVITÉ
Un second document de 39 pages dactylographiées et non signé a été partiellement dévoilé dimanche. Celui-ci a été saisi le 18 novembre près de Samarra, à 110 km au nord de la capitale, lors d’une opération au cours de laquelle Abou Maysara, l’un des hauts dirigeants djihadistes, a été tué. Parmi d’autres prises de guerre – ordinateurs, disques compacts et DVD -, le document, “probablement rédigé pendant l’été 2007” selon l’officier américain, ressemble à un rapport d’activité et fait part de “la crise profonde subie par l’Etat islamique en Irak (établi, tout virtuellement, par Al-Qaida en 2005), spécialement dans la province d’Al-Anbar”.
L’auteur anonyme explique combien les “combattants étrangers” du groupe ont “du mal à circuler librement en raison de leur accent” dans cette province sunnite qui fut la place forte de l’organisation avant de devenir le lieu de naissance des “Sahwa”. Il fait part des “désillusions” de ces combattants – Saoudiens, Maghrébins et Yéménites pour l’essentiel -, de leur “manque de ferveur” et recommande de “ne plus les utiliser que pour des missions-suicides”. Il se plaint également de “difficultés grandissantes pour recruter” des combattants locaux, met l’accent sur “le manque d’expérience militaire des émirs” et fustige les “tribus renégates” qui se sont alliées “aux infidèles pour nous détruire”. “Nous avons perdu les villes, conclut-il, puis les villages. Nous nous sommes éloignés des gens et n’avons trouvé refuge que dans un dangereux désert.”
Patrice Claude
(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 12 février 2008)