12 février 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2820 du 12.02.2008

 archives : www.tunisnews.net


Reuters: Complot contre un caricaturiste danois, trois arrestations AFP: Caricatures: des partis danois critiquent l’expulsion prévue de 2 Tunisiens La Presse Canadienne: Caricatures de Mahomet: arrestation au Danemark de 3 personnes AP: 9 Tunisians convicted in latest episode of terror case AP: Tunis et Paris veulent axer leur coopération touristique sur des « produits porteurs » Le Temps: Conseil national de l’AMT – Affirmation de l’indépendance de la magistrature AFP: GB: l’archêque de Canterbury défend ses propos sur la loi islamique AFP: La Thaïlande serait prête à accorder une certaine autonomie au Sud musulman Le Monde: En Irak, Al-Qaida aurait subi des pertes sévères


 

Voilà pourquoi Oueld Baballah a été mis en prison:

http://www.zshare.net/audio/74365869e8a6db

 


 

 Complot contre un caricaturiste danois, trois arrestations

Reuters 12.02.08 | 15h06 Par Gelu Sulugiuc et Kim McLaughlin COPENHAGUE (Reuters) – Deux Tunisiens et un Danois ont été arrêtés au Danemark après la découverte d’un projet d’assassinat d’un des douze dessinateurs dont les caricatures du prophète Mahomet avaient provoqué en 2006 une violente vague de protestation dans le monde musulman. Le Service de sécurité et de renseignement (PET) danois a annoncé que ces trois arrestations avaient été opérées près d’Aarhus, dans l’ouest du pays, après une longue surveillance qui a permis de déjouer un assassinat « terroriste » dont les préparatifs en étaient à leurs premiers stades. Le PET a précisé que le suspect danois, un homme d’origine marocaine de 40 ans, serait vraisemblablement remis en liberté en attendant la suite de l’enquête tandis que les deux Tunisiens resteraient détenus le temps de la procédure d’expulsion engagée à leur encontre. Selon le Jyllands-Posten, premier journal à avoir publié les caricatures controversées, en septembre 2005, les suspects projetaient d’assassiner Kurt Westergaard, 73 ans, auteur du dessin le plus décrié, qui montrait Mahomet coiffé d’un turban en forme de bombe. Le site internet du quotidien a publié une nouvelle fois mardi cette caricature, qui avait suscité initialement peu de réactions avant d’être reproduite en dehors du Danemark, déclenchant une vague d’émeutes qui ont fait une cinquantaine de morts au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. Le ministre danois de la Justice Lene Espersen a déclaré avoir été informé du coup de filet du service de sécurité intérieure mais s’est refusé à tout commentaire. La Communauté de la foi islamique, organisation religieuse locale qui avait attiré l’attention sur les caricatures lors de leur parution, a déclaré condamner le projet d’assassinat de Westergaard et s’est prononcé pour le règlement des désaccords par les voies légales. « Il ne sert pas notre objectif que des gens se substituent aux lois, bien au contraire », a-t-elle affirmé dans un communiqué, en appelant la classe politique et les médias à « ne pas utiliser cet exemple misérable pour jeter de l’huile sur le feu ». Dans « La crise de Mahomet », ouvrage paru en 2006 et écrit par l’ancien journaliste de Reuters Per Bech Thomsen, Westergaard confie avoir été mal compris et ne pas s’être attendu à ce que l’affaire des caricatures dégénère à ce point. « L’idée était de montrer que les terroristes trouvaient leurs munitions dans les aspects fondamentalistes de l’islam. Il ne s’agissait pas de viser les musulmans ni l’islam en général, mais les aspects de celui-ci qui inspirent la mort et la destruction. »

 


 

Caricatures: des partis danois critiquent l’expulsion prévue de 2 Tunisiens

 AFP 12.02.08 | 18h56 Plusieurs partis danois d’opposition ont critiqué mardi la décision du gouvernement d’expulser sans jugement deux Tunisiens soupçonnés d’avoir planifié un attentat contre l’un des auteurs des caricatures très controversées de Mahomet, publiées en 2005 au Danemark. « Nous estimons très inquiétant le fait que des gens ayant vécu de nombreuses années au Danemark sont expulsés sans jugement », a déclaré Per Clausen, porte-parole de la Liste de l’Unité, dans un communiqué. Un Danois, d’origine marocaine, et deux Tunisiens ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi au cours d’une opération menée par le service de renseignement de la police (PET) dans la région d’Aarhus (centre). Le PET a indiqué que les deux Tunisiens seraient expulsés car ils sont considérés comme un danger pour la sécurité de l’Etat. Les lois antiterroristes adoptées au Danemark en 2002 dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis permettent les expulsions administratives sans passer par les instances judiciaires. Les Partis socialiste du peuple et radical se sont joints à ces critiques tout comme le secrétaire général de la section danoise d’Amnesty International, Lars Normann Joergensen. « Nous avons critiqué le fait qu’aux termes des lois antiterroristes les expulsions extra-judiciaires sont possibles sans que les prévenus ou leurs avocats n’aient le droit de savoir pourquoi et sur la base de documents secrets », a déclaré M. Joergensen à l’AFP. « Ces expulsions sans jugement sont une atteinte à l’Etat de droit », a-t-il affirmé.

Caricatures de Mahomet: arrestation au Danemark de 3 personnes

 
La Presse Canadienne COPENHAGUE – La police danoise a annoncé mardi l’arrestation de deux Tunisiens et d’un Danois d’origine marocaine soupçonnés d’avoir préparé l’assassinat de l’un des douze dessinateurs des caricatures du prophète Mahomet. Cette affaire avait déclenché une vive vague de protestation parmi les musulmans du monde entier, il y a deux ans. Le Danois est soupçonné d’avoir enfreint les lois anti-terroristes de son pays, mais il devrait être relâché après avoir été interrogé, alors que l’enquête se poursuit, a déclaré Jakob Scharf, chef des services de renseignements. Les deux Tunisiens seront expulsés du Danemark, a-t-il précisé. Ils ont été arrêtés au lever du jour à Aarhus, dans l’ouest du pays, pour « empêcher un meurtre lié au terrorisme », ont précisé les services de renseignement danois. Les personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir préparé l’assassinat de Kurt Westergaard, un dessinateur du quotidien danois « Jyllands-Posten » qui, le 30 septembre 2005, avait publié pour la première fois les caricatures de Mahomet à l’origine de la colère du monde musulman. « Il y a des projets très concrets de meurtre visant Kurt Westergaard », a dit Carsten Juste, le rédacteur en chef du quotidien. Westergaard et son épouse Gitte, âgée de 66 ans, vivaient sous protection policière en raison de ces projets d’assassinat, selon le « Jyllands-Posten ». Le 26 octobre 2006, un tribunal danois avait débouté la plainte pour diffamation déposée par sept organisations musulmanes du Danemark contre le « Jyllands-Posten ». Le tribunal municipal d’Aarhus avait reconnu qu’il ne pouvait être exclu que certains musulmans aient pu être offensés par ces 12 caricatures mais qu’il n’y avait aucune raison de présumer que ces dessins avaient été réalisés avec l’intention « d’être irrespectueux envers les musulmans ». Les organisations musulmanes réclamaient 100.000 couronnes danoises (13.400 euros) de dommages et intérêts à Carsten Juste, le rédacteur en chef du « Jyllands-Posten », ainsi qu’au chef du service Culture Flemming Rose. Les deux hommes avaient donné leur accord pour la publication des caricatures. Le Parquet général du Danemark avait annoncé dès mars 2006 qu’il n’engagerait pas de poursuites contre le « Jyllands-Posten », en estimant que la publication des 12 caricatures ne constituait pas une infraction à la législation danoise. Le « Jyllands-Posten » avait présenté ses excuses mais a justifié sa décision de publier les dessins, faisant valoir le droit à la liberté d’expression. La crise n’avait éclaté que plusieurs mois après la publication des caricatures jugées blasphématoires, provoquant des manifestations violentes dans le monde musulman et un boycott des produits danois.

 


 

Dane, Tunisians arrested in cartoonist murder plot

Tue Feb 12, 2008 9:20am EST

By Gelu Sulugiuc and Kim McLaughlin

COPENHAGEN (Reuters) – A Danish citizen of Moroccan descent and two Tunisians were arrested in Denmark on Tuesday over a plot to murder one of 12 cartoonists whose drawings of the Prophet Mohammad caused worldwide uproar in 2006.

The Security and Intelligence Service (PET) said the arrests near Aarhus in western Denmark were made after lengthy surveillance to prevent a « terror-related killing » that was in an early stage of planning.

PET said it expected the 40-year-old Danish citizen to be released pending further investigation. The Tunisians will remain detained while deportation proceedings are brought against them.

According to Jyllands-Posten, the newspaper that originally published the cartoons in September 2005, the suspects are accused of planning to kill 73-year-old Kurt Westergaard.

He drew the cartoon that caused the most controversy, depicting the founder of Islam with a bomb in his turban. The paper reproduced that drawing on its Web site on Tuesday.

Westergaard, who has been under PET protection for several months, told Danish state TV he was sure the PET’s interference had saved his life. But he said even with hindsight he would still have made the drawing.

The cartoons gained little initial attention but were later reprinted outside Denmark, provoking outrage among Muslims, most of whom deem any depiction of the Prophet as offensive.

Three Danish embassies were attacked and at least 50 people were killed in rioting in the Middle East, Africa and Asia. Several young Muslims have since been convicted in Denmark of planning bomb attacks, partly in protest at the cartoons.

FREEDOM

Prime Minister Anders Fogh Rasmussen said he was deeply concerned by the serious nature of the crime.

« Unfortunately, the matter shows that there are in Denmark groups of extremists that do not acknowledge and respect the principles on which Danish democracy is built, » Rasmussen said in a statement. « In Denmark, we have freedom not only to think and talk, but also to draw. »

The Islamic Faith Community, a religious Muslim organization at the centre of the cartoon controversy, condemned the plot, saying all disagreements should be handled via legal channels.

« It does not serve our purpose that people take the law into their own hands. On the contrary, » it said in a statement. « We want to appeal to reason in both politicians and the media to not use this miserable example to feed the flames or use it for their own profit. No one in Denmark deserves to live in fear. »

In the 2006 book « The Mohammad Crisis » written by former Reuters correspondent Per Bech Thomsen, Westergaard said he did not expect the cartoons to become a global affair.

« The idea was to illustrate that terrorists get their ammunition from the fundamentalist parts of Islam. It was not aimed at Muslims and Islam in general, but against the part that inspires and uses death and destruction, » he said in the book.

Westergaard, a staff cartoonist at Jyllands-Posten who has been accused of being both anti-Semitic and anti-Christian in the past, told Thomsen he felt misunderstood.

« I was part of the project to strike a blow for freedom of expression and the anger over being threatened because one does one’s work drowns out the fear, » he said in the book.

(Editing by Catherine Evans)

 

 


 

 Tunisians convicted in latest episode of terror case

 

The Associated Press Monday, February 11, 2008 TUNIS, Tunisia: A court on Monday convicted two Tunisians for their roles in a terror group that fought deadly battles with security officials more than a year ago, the second trial in the case. The men, Mohamed Mahmoudi, 22, and Tarek Hammami, 32, were given prison terms of 12 and 15 years, respectively, according to defense attorney Samir Ben Amor. Seven other men convicted of assisting the group and trying to sneak into Algeria were each sentenced to five years in prison, the lawyer said. Mahmoudi and Hammami were arrested in April 2006, armed with grenades, on their return from Algeria. The prosecution said the men received explosives and arms training and also fought with an Algerian insurgency movement that has since declared its affiliation with the global terror network al-Qaida. The men denied the claims, contending that they were trying to travel to Iraq and had to turn back because of the hunt by Algerian security forces for members of the insurgency movement, the Salafist Group for Call and Combat, or GSPC. However, the prosecution also said the men were linked to a group in Tunisia that clashed with security forces in December 2006 and in January 2007 and was thought to be linked with Algerian insurgents. A Mauritanian and 29 Tunisians were tried last year for the clashes and convicted on Dec. 30, with two receiving death sentences and eight others sentenced to life in prison. Lawyers were appealing those verdicts. Appeals also were expected in the latest case. Mahmoudi and Hammami were charged with belonging to the group even though they were arrested months before the clashes and with inciting terrorist crimes. The dismantled group in question called itself the Soldiers of Assan Ibn Al Fourat, the name of an Arab war chief. Police launched an attack against the group in the town of Soliman, some 40 kilometers (25 miles) south of the capital. A total of 14 people — 12 group members, a soldier and a police officer — died in the clashes.


 

Tunis et Paris veulent axer leur coopération touristique sur des « produits porteurs »

 
The Associated Press – 20/NaN/2-11 à 17:49:20 – 376 mots La Tunisie et la France ont convenu d’axer leur coopération dans le domaine du tourisme sur « des produits porteurs » tels que la thalassothérapie, le golf et la plaisance, a déclaré lundi le secrétaire d’Etat français chargé de la consommation et du tourisme, Luc Chatel, au terme d’une visite de deux jours à Tunis. Le but d’une telle orientation est de « revaloriser l’offre touristique tunisienne » traditionnellement basée sur le balnéaire. « Nous allons d’abord concentrer nos efforts sur la formation et l’échange », a déclaré M. Chatel lors d’une conférence de presse, notant que ses discussions avec le ministre tunisien du tourisme, Khélil Laâjimi, ont également porté sur la mise à niveau des hôtels, la classification et l’amélioration de la qualité des services. La visite du responsable français visait à préparer un nouvel accord de coopération touristique devant être signé à l’occasion de la visite d’Etat du président Nicolas Sarkozy en Tunisie en avril prochain. La préparation du deuxième forum « 5+5 » des ministres du tourisme de la zone Euromed prévue à Ajaccio les 15 et 16 mai prochains, était également à l’ordre du jour des discussions de Luc Chatel avec les responsables tunisiens. La première session de ce forum qui regroupe cinq pays de la rive sud de la Méditerranée (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et cinq pays de la rive nord (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) s’était tenue dans la station balnéaire tunisienne de Hammamet, en mai 2006. L’agence française de développement a accordé depuis 2005 des subventions d’un montant global de 51 millions d’euros pour financer la mise à niveau des établissements hôteliers, selon un « programme qualité » mis en oeuvre depuis 2003 par le gouvernement tunisien. Avec plus de 1,3 million de visiteurs en 2007, la France est le premier pays européen émetteur de touristes pour la Tunisie. L’année écoulée, la Tunisie a accueilli un record de 6,8 millions de touristes, qui lui ont rapporté quelque 1,7 milliard d’euros. Pilier de l’économie tunisienne, le tourisme représente 6,5% du PIB et assure 380.000 emplois directs et indirects. AP


 

INVITATION

 

Le FDTL et le PDP vous invitent à assister à la réunion qu’ils organisent sur le thème  

NON A LA PEINE DE MORT

 

ce JEUDI 14 février à 17 h 30 au siège du FDTL, 4 rue d’Angleterre à Tunis

 

 


 

INVITATION

Dans le cadre de sa thématique 2007 -2008

« LIBERTE, CREATIVITE & RESPONSABILITE»,

 

L’institut International de la Pensée Islamique – IIIT France

a le plaisir de vous inviter,

Le dimanche 17 Février 2008 de 13h30 à 17h30

Au siège de l’Institut : 9/11 avenue Michelet 93400 Saint Ouen 9ème étage

Métro n°13, arrêt Carrefour Pleyel, Sortie BD Ornano

A son colloque intitulé :

 

Entre Jihad et Ijtihad :

Pour une créativité responsable

   

 

13h30     البداية  14h00 – 15h00    Intervention de Mohamed Mestiri suivie d’un débat

 

Jihad et Ijtihad : aux sources étymologiques et théologiques

 15h00 – 16h00    Intervention de Eric Geoffroy suivie d’un débat

Jihad et Ijtihad : Approche mystique

   

16h00  –  16h30     Pause

     

 16h30 – 17h30    Intervention de Tahar Mahdi suivie d’un débat

 

Jihad et terrorisme 

Entrée libre

 

Institut international de la pensée islamique (IIIT France)

9-11, avenue Michelet, 9e étage, 93400 Saint Ouen

M° Carrefour Pleyel – RER D stade de France – Bus 173 et 255

Tél : 0140102446 Fax : 0140102447 –  http://www.iiitfrance.net

 

17 février 2008: Colloque (2) Entre Jihad et Ijtihad: pour une créativité responsable

 

Parutions 2006-2007 IIIT Editions :

Identitaire et Universel dans l’Islam Contemporation, Mohamed Mestiri et Daniel Rivet

Contemplation Méditative, Malik Badri

Statut des Minorités, Taha Jabir al Alwani

 


 

Conseil national de l’AMT

Affirmation de l’indépendance de la magistrature

 

L’Association des Magistrats Tunisiens « AMT » a tenu, dimanche 10 février 2008, son Conseil national en présence de plus de 200 magistrats. L’ordre du jour a porté sur l’activité de l’AMT et les préoccupations des magistrats et, notamment, leur situation socioprofessionnelle.

 

Le communiqué final qui a émané des assises du conseil a insisté sur l’autonomie de l’association et sa place incontournable dans le tissu associatif à l’échelle locale et internationale.

 

Par ailleurs, le même communiqué a rappelé que les décisions de l’AMT sont une affaire interne de ce corps de métiers qui n’a pas de leçon à prendre auprès de n’importe quelle partie qui soit. Le dit communiqué a rappelé les doléances des magistrats qu’ils ont citées dans leurs anciennes pétitions et, notamment : « l’amélioration de la situation matérielle des magistrats par la révision des différents éléments de leur salaire et, surtout, l’indemnité de magistrature en l’alignant sur les critères internationaux d’indépendance de la justice et des spécificités de l’action judiciaire ; la création d’une deuxième chambre du tribunal de première instance à Tunis, Sousse et Sfax pour faciliter les prestations judiciaires ; davantage de perspectives de promotion professionnelle pour les magistrats par la généralisation de la fonction de Premier Juge d’instruction et Premier Substitut du Procureur de la République dans tous les tribunaux, ainsi que la révision des lois des cadres du Tribunal immobilier et des tribunaux de première instance pour les adapter aux nouveaux attributs de ces instances ; un appel à une étude approfondie des effets financiers du nouveau projet de l’assurance-maladie pour éviter une hausse vertigineuse des retenues et un souci de maintenir le niveau des prestations fournies par la mutuelle des magistrats ; un souhait de voir une rapide exécution d’un nouveau siège pour la Cour de Cassation qui représente la plus haute autorité judiciaire  en plus de leur aspiration à voir davantage d’entretien des sièges des tribunaux, leur souhait de renforcer le cadre administratif des tribunaux qui souffre d’un déficit notable et dont le rythme n’est pas en harmonie avec la croissance de l’activité judiciaire ce qui s’est répercuté sur les prestations fournies ; leur souhait de renouvellement des voitures de fonction et de l’administration en plus du développement des mécanismes de l’action judiciaire par l’octroi aux juges des ordinateurs qui leur ont été annoncés. »

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 12 février 2008)


 

GB: l’archêque de Canterbury défend ses propos sur la loi islamique

LONDRES, 11 fév 2008 (AFP) – Le chef de l’Eglise anglicane, l’archevêque de Canterbury Rowan Williams, a défendu lundi ses propos sur la loi islamique au coeur d’une vive controverse depuis plusieurs jours, reconnaissant que son choix de mots avait pu entraîner une mauvaise compréhension.

En ouvrant un synode général lundi à Londres, l’archevêque a indiqué qu’il assumait l’entière responsabilité pour « toute imprécision que ce soit dans l’allocution ou l’entretien à la radio » et « tout choix de mots équivoques ayant pu contribuer à susciter l’angoisse ou une mauvaise compréhension au sein du public au sens large et particulièrement auprès de mes camarades chrétiens ».

Rowan Williams avait déclaré jeudi, dans un entretien à la radio BBC puis dans une allocution sur « l’Islam et la loi anglaise », que des aspects de la loi islamique pourraient trouver leur place en Grande-Bretagne.

Sa suggestion que les musulmans puissent choisir entre un tribunal islamique et un tribunal civil pour résoudre certaines disputes comme les divorces, a provoqué un tollé en Grande-Bretagne.

« Je pense assez fortement qu’il n’est pas inopportun pour un pasteur de l’Eglise anglicane de discuter des inquiétudes ressenties par d’autres communautés religieuses et d’essayer de mieux les placer au coeur de l’attention du public », a indiqué lundi Rowan Williams.

Deux membres du synode ont publiquement appelé à la démission du théologien, à son poste depuis 2002, tandis que de vives critiques ont émané du monde politique ainsi que de la société civile et religieuse depuis jeudi.

Un porte-parole du Premier ministre Gordon Brown a rappelé lundi matin la position de Downing Street sur le sujet: « Le Premier ministre considère que les lois britanniques doivent être fondées sur les valeurs britanniques et que la loi religieuse, tout en respectant les autres cultures, devrait être soumise aux lois pénales et civiles britanniques ».

Mais « le Premier ministre considère que l’archevêque de Canterbury est un homme de grande intégrité et de dévouement envers le public et le service de la communauté, et il comprend la difficulté qu’il doit affronter en ce moment », a précisé le porte-parole de Downing street.

 


 

La Thaïlande serait prête à accorder une certaine autonomie au Sud musulman

  AFP – Mardi 12 février, 09h06 BANGKOK (AFP) – Le nouveau gouvernement de Bangkok serait prêt à accorder une certaine forme d’autonomie au Sud musulman et malais de la Thaïlande, en proie depuis quatre ans à des violences séparatistes quotidiennes qui ont fait près de 3.000 morts, a affirmé mardi un ministre. La situation dans cette région frontalière de la Malaisie s’est aggravée au cours de l’année écoulée en dépit de gestes consentis par la précédente administration militaire. Depuis lundi soir, quatre civils –deux bouddhistes et deux musulmans– y ont été tués, a précisé la police. « Je souhaite réaffirmer que l’autonomie est possible mais nous devrons d’abord discuter de quel type d’autonomie », a déclaré à la presse le ministre thaïlandais de l’Intérieur, Chalerm Yubamrung, qui a pris ses fonctions la semaine dernière après l’installation d’un nouveau gouvernement élu. « Nous ne pouvons nous permettre d’avoir autant d’attentats à la bombe meurtriers », a-t-il dit, ajoutant: « nous devons prendre des mesures pour améliorer la situation et ne pas juste attendre d’être tués ». Cependant, quelques heures plus tard, le Premier ministre et ministre de la Défense Samak Sundaravej s’est montré prudent à propos d’une éventuelle autonomie. « Je pense que cette idée pourrait être dangereuse et que (les autorités) pourraient perdre le contrôle de la situation », a-t-il déclaré avant de préciser que le gouvernement élaborerait très prochainement une politique vis-à-vis du Sud. Depuis janvier 2004, les trois provinces les plus méridionales de la Thaïlande (Narathiwat, Pattani et Yala) sont le théâtre d’une violente guérilla séparatiste, certainement influencée par des groupes islamistes radicaux à propos desquels on sait peu de choses. Bangkok assure qu’il s’agit d’un « problème intérieur » et exclut d’accorder l’indépendance à cette région où la population d’ethnie malaise est très majoritairement musulmane, contrairement au reste du royaume thaïlandais essentiellement bouddhiste. Cette région était un sultanat relativement indépendant avant son annexion il y a plus d’un siècle par la Thaïlande. MM. Samak et Chalerm sont des alliés de l’ancien Premier ministre renversé et milliardaire en exil Thaksin Shinawatra, qui a appliqué sans succès de 2001 à 2006 une politique de la poigne de fer dans le Sud musulman de la Thaïlande. De nombreux habitants de cette région estiment être victimes de discriminations de la part de Bangkok.


 
 

Reportage

En Irak, Al-Qaida aurait subi des pertes sévères

 

BAGDAD ENVOYÉ SPÉCIAL

 

« Je m’appelle Abou Tariq, émir du secteur d’Al-Layin et Al-Mashadah… » C’est un document rare et fascinant que le haut commandement américain, déterminé à contrer la propagande djihadiste sur tous les fronts, a rendu public dimanche 10 février à Bagdad.

 

Présenté aux journalistes par le contre-amiral Greg Smith, le journal personnel du dénommé « Abou Tariq » – un nom de guerre, probablement – a été saisi le 3 novembre dans une cache d’Al-Qaida en Irak, près de Balad, à 80 km au nord de Bagdad.

 

 Très soigneusement manuscrites en arabe, les seize pages de ce « journal de guerre » signées par un « émir » local, un chef régional de l’organisation, qui n’a pas été capturé mais dont les Irakiens ont retrouvé le paraphe sur plus d’une vingtaine de sentences de mort émises contre des « traîtres », donnent l’impression d’une véritable déroute. Une impression que les Américains modèrent : « Al-Qaida est toujours là, et dangereux. »

 

« Il y avait près de 600 combattants dans notre secteur avant que les tribus (de la zone) changent de camp », écrit Abou Tariq. « Beaucoup ont abandonné le combat et certains ont rejoint les déserteurs (…). Il nous reste une vingtaine de combattants, peut-être moins », poursuit-il. Rédigeant en octobre, l’auteur se lamente – « Nous avons été maltraités et trahis par certains de nos frères » – et menace : « Nous ne devons faire preuve d’aucune pitié pour ces traîtres jusqu’à ce qu’ils reviennent dans le droit chemin ou soient complètement éliminés. »

 

Passant en revue les cinq « bataillons » dont il avait la charge, l' »émir » qui aurait fui à Mossoul, où les forces américaines et irakiennes ont lancé une offensive qui a déjà fait des dizaines de morts, fait l’inventaire des pertes subies. « Le bataillon des martyrs de Laylat Al-Qadr avait 200 hommes bien équipés. (…) La majorité nous a trahis. (…) Il en reste 10. (…) Celui d’Abou Hayder Al-Ansari avait 300 hommes, de bonnes armes et 17 véhicules. (…) Il nous a trahis et la plupart de ses hommes ont rejoint les infidèles. (…) Muhammad Ben Muslimah a été tué par les traîtres de l’Armée islamique en Irak (groupe armé sunnite « nationaliste ») avec l’aide des hélicoptères des envahisseurs. (…) Beaucoup ont fui avec leurs armes, spécialement ceux de la tribu… (nom biffé par les Américains) qui ont rejoint les traîtres de Sahwa. »

 

Les groupes du « Sahwa » – « Réveil » en arabe – portent des noms différents selon les régions et les tribus. Ce sont des sortes de comités populaires d’autodéfense créés par différentes tribus, sunnites à 82 %, qui étaient le plus souvent alliées aux djihadistes, mais qui ont fini par se révolter contre leurs méthodes sanglantes ou qui ont été « retournées » à coups de dollars et de « services » divers par les Américains.

 

Le contre-amiral Smith a évalué, dimanche, leur nombre à plus de 77 500 hommes – dont 15 000 à Bagdad – répartis dans plus de 300 milices à travers le pays. Parmi eux, « beaucoup » appartenaient soit à Al-Qaida, soit à l’une ou l’autre des organisations de « résistance nationaliste » – dont l’Armée islamique en Irak et les Brigades de la révolution de 1920 – qui, en principe, existent toujours, mais affirment ne pas recourir aux attentats aveugles qui ont tué des milliers de civils chiites depuis cinq ans.

 

RAPPORT D’ACTIVITÉ

 

Un second document de 39 pages dactylographiées et non signé a été partiellement dévoilé dimanche. Celui-ci a été saisi le 18 novembre près de Samarra, à 110 km au nord de la capitale, lors d’une opération au cours de laquelle Abou Maysara, l’un des hauts dirigeants djihadistes, a été tué. Parmi d’autres prises de guerre – ordinateurs, disques compacts et DVD -, le document, « probablement rédigé pendant l’été 2007 » selon l’officier américain, ressemble à un rapport d’activité et fait part de « la crise profonde subie par l’Etat islamique en Irak (établi, tout virtuellement, par Al-Qaida en 2005), spécialement dans la province d’Al-Anbar ».

 

L’auteur anonyme explique combien les « combattants étrangers » du groupe ont « du mal à circuler librement en raison de leur accent » dans cette province sunnite qui fut la place forte de l’organisation avant de devenir le lieu de naissance des « Sahwa ». Il fait part des « désillusions » de ces combattants – Saoudiens, Maghrébins et Yéménites pour l’essentiel -, de leur « manque de ferveur » et recommande de « ne plus les utiliser que pour des missions-suicides ». Il se plaint également de « difficultés grandissantes pour recruter » des combattants locaux, met l’accent sur « le manque d’expérience militaire des émirs » et fustige les « tribus renégates » qui se sont alliées « aux infidèles pour nous détruire ». « Nous avons perdu les villes, conclut-il, puis les villages. Nous nous sommes éloignés des gens et n’avons trouvé refuge que dans un dangereux désert. »

 

Patrice Claude

 

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 12 février 2008)

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