19 mai 2002

Infos – Express                    19 Mai 2002-05-19

porte parole du parti communiste des ouvriers de tunisien entame depuis le 10 mai 2002  une grève de la faim en protestation contre les conditions pénitentiaires dans lesquelles il se trouve , dans son communiqué publié le 18 Mai 2002  la Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’homme a exprimé sa préoccupation de la détérioration de l’état de santé de M Hamma Hammami et a exigé des autorités le respect des conventions internationales et des lois  nationales sur les prisonniers et les institutions carcérales et a renouveler son appel à la libération de M Hamma Hammami ainsi que tous les prisonniers d’opinions et à la promulgation d’une amnistie générale .

(prisonnier incarcéré à la prison civile de Tunis) entame une grève de la faim en protestation contre le refus des autorités pénitentiaires de lui porté soins surtout qu’il souffre des séquelles  de la torture qu’il a subit lors de son arrestation  en garde a vue.rappelons que M lotfi derwiche  ( ex cadre au ministère de l’intérieur , condamné à 5 prison ferme  suite a son accusation de trafique de devises )  avait  adressé une lettre au ONG nationales et internationales  dans laquelle il a insister qu’il a été licencié, privé de sa carte d’identité et de son passeport , privé de sa retraite ,et l’objet d’un
procès dont l’affaire a été monté de toutes pièces au mois de septembre 2001  suite a son refus constant  de répondre favorablement aux propositions faites par des hauts responsables du ministère de l’intérieur de commettre certains actes illégaux visant la répression d’opposants politique .

  (prison de Sfax  ) ,

( prison civile de Bizerte ) ,

M Mourad Boughanmi

  et 

M Slaheddine Aloui

  (  prison  de Borj Erroumi  / Bizerte ) ,

M Mondher Béjaoui

( prison d’el Hawareb / Kairouan) ,

( prison civile  9 Avril  Tunis )  et

  ( prison de Zaghoun) qui souffrent de maladies chroniques et des séquelles des conditions de détentions et qui son actuellement privés de soins .

qui devait être organisée aujourd’hui par la section de Jendouba de la LTDH  a été interdite. un nombre impressionnant  d’agents de police a  encerclé le siège de la section et  l’accès au local a été interdit ,   même le président de la section M Hedi Ben Romdhan  a été interdit d’accéder  .les terrasses des cafés avoisinants ont été interdites . le Juge M Mokhtar Yahiaoui président du centre de Tunisie pour l’indépendance de la magistrature et de l’avocatie et M Mohamed Goumani membre du CD de la LTDH – qui devaient animer la conférence- , les participants  et les  invités venus de la capitale ( parmi lesquels : M Abdelatif Ayadi secrétaire général du CNLT et membre du BP du CPR M Mohamed Abbou membre du CD de l’AJAT M lasaad Jouhri et Lotfi Hidouri du ICSPPT )  ont étés interdit d’accéder à Jendouba par  un barrage d’agents de police à  Bousalem (à 20 Km de Jendouba) les militants de la LTDH venus des gouvernorat avoisinant de Beja ont étés également interdit d’accéder. Des membres du comité  de la section accompagnés par M Adel Arfaoui  membre du comité directeur de la LTDH ont été interdit d’accéder à Bousalem pour rejoindre les participants et les invités de la section   .une délégation  composée de  M Adel Arfaoui membre du  comité directeur , M Saïd Mechichi , M Hedi Ben Romdhan , M Hedi Manai et des des militants de la section  s’est déplacée au siège du gouvernerat pour exprimer  sa protestation contre ces  violations aux lois et contre ces atteintes graves à la liberté de circulation et au droit de réunion et au droit d’expression et contre l’harcèlement de la LTDH et de ses sections  .

( prisonnier d’opinion décédé a l’hôpital suite a son transfert de la prison d’el Hawareb ) par l’ ICSPPT a été interdit

الـرابطـة التــونسيـة للـدفــاع عن حقوق الإنسـان

Trois raisons me déterminent à voter «oui» le 26 mai 2002. En les exposant ici, je voudrais les faire connaître et surtout les faire partager, car ce que je viens de voir et entendre ne s’offre peut-être pas à tout le monde. Le projet de réforme a certes été expliqué dans les médias par des spécialistes, constitutionnalistes, hommes politiques et universitaires. Mais, j’aimerais ici rapporter un témoignage vivant. Pour restituer la réaction des masses, aussi bien dans les villes que dans la Tunisie profonde. Car c’est ici que l’on peut tester la crédibilité d’un chef et d’un projet.

1 — Un peuple viscéralement attaché à Ben Ali

J’ai assisté au grand meeting du 12 mai au cours duquel le Président Ben Ali a donné le coup d’envoi de la campagne référendaire. J’étais impressionné par cette présence massive, enthousiaste. Par cet attachement collectif passionné au projet de réforme constitutionnelle.

Dans ce meeting, la voix de Ben Ali a été celle de l’osmose nationale autour d’un projet de société, d’un ensemble de valeurs. La voix qui veut interpeller l’ensemble des Tunisiens pour les sensibiliser à la pertinence du renouveau républicain. La voix qui répugne à prêcher dans le désert et qui requiert la mobilisation générale. Cette voix est la clé de voûte de la démocratie politique initiée par Ben Ali, celle de la sincérité, du dialogue authentique, de l’interaction entre le chef et son peuple, de l’exercice participatif du pouvoir.

Quelques jours plus tard, j’ai participé à d’autres actions de cette campagne référendaire. Je me suis trouvé à Al Ghraâba, un village rural à plus de 50 km de Sfax. La Tunisie profonde. Loin du bruit des villes… Dans une sorte de calme où seuls le labeur physique quotidien de ces paysans et l’effort de ces jeunes élèves, tous scolarisés, comptent… Ces citoyens vivent au rythme de la sueur et du travail… pour agir sur un réel encore difficile, certes, mais déjà apprivoisé et partiellement transformé… La salle était archicomble. Pleine de paysans de tous les âges, de jeunes qui se bousculaient… désireux d’entendre et de se faire entendre. Toute la salle se mettait à vibrer chaque fois que le nom de Ben Ali était prononcé, que les réalisations locales et nationales étaient évoquées. De l’enthousiasme spontané, sans fard, un élan d’amour généreux, et d’attachement inconditionnel au chef.

J’en étais profondément ému. La vraie Tunisie, la Tunisie authentique était là. La vérité de Ben Ali, l’intérêt de son œuvre politique, de ses performances en matière de solidarité sociale et de développement global de l’ensemble des régions de Tunisie, il faut les trouver ici, tel qu’ils sont reflétés dans les esprits, les âmes, les visages de cette population.

J’ai quitté ce village avec une grande sympathie et une estime pour ces paysans pourvus d’une extraordinaire lucidité politique. C’était plus que de l’intuition. Ils savaient ce qu’ils voulaient, voyaient clair dans leur avenir, l’associaient au projet de Ben Ali.

Le même jour, j’ai été dans une autre localité : Sakiet Daïer à Sfax. Ici, le contexte est différent. C’est une population plutôt citadine, mais l’adhésion à Ben Ali, dans une salle pleine à craquer, est totale.

Le grand meeting féminin organisé au Comité de coordination de Sfax est lui aussi impressionnant. Plusieurs centaines de femmes de toutes les couches sociales étaient là : elles n’avaient qu’une seule voix, celle par laquelle elles voteront «oui» le 26 mai 2002.

Ma présence dans ces manifestations m’a permis de percevoir la sincérité et l’authenticité du politique chez les citoyens tunisiens. C’est là que je me suis dit que la vraie politique se moque des politiciens.

Au moment où plusieurs pays et régimes politiques souffrent de la désaffection du politique, mesurable par des taux d’abstention élevés ou par des votes protestataires, le Tunisien reste un citoyen engagé et responsable. Il voit les réalisations du régime et sait les apprécier à leur juste valeur, dans un contexte mondial d’instabilité et d’insécurité. La politique de proximité adoptée par le Président Ben Ali (développement de la région, démocratie locale, justice et solidarité sociales) porte ses fruits.

Voilà comment j’explique cet enthousiasme avec lequel Ben Ali est plébiscité en Tunisie. Car force est de constater que dans les milieux populaires, tels que je les ai vus à l’œuvre, cette campagne référendaire se transformait spontanément et pleinement en plébiscite du Président Ben Ali.

Le peuple a certes compris le sens de cette réforme constitutionnelle qui permettait de renforcer le pouvoir législatif, et d’élever au rang de valeurs constitutionnelles des valeurs essentielles comme les droits de l’homme, la tolérance et le droit à la solidarité des autres.

Mais, un élément de cette réforme est, dans l’esprit du peuple, d’une importance majeure : la réforme de l’institution présidentielle qui permettra à Ben Ali de se présenter à l’élection de 2004. J’ai pu comprendre combien la décision du Comité central du RCD de faire du Président Ben Ali son futur candidat à la prochaine échéance, était ancrée dans le vécu du peuple et répercutait la volonté des citoyens tunisiens.

2 — Comment je raisonnerais si j’étais opposant

J’ai le RCD dans le sang. Néanmoins, quand il m’arrive de m’imaginer dans la situation d’un opposant tunisien, je me demande ce que je devrais faire le 26 mai.

Il est radicalement faux et dangereux de faire du renouveau républicain le monopole d’un parti politique. Quand bien même il s’agirait du concepteur du projet lui-même. Comme son nom latin l’indique, la République est la res publica, c’est-à-dire littéralement la chose publique, l’affaire de tous.

Certes, la majorité absolue de nos opposants se sont engagés en faveur du projet de réforme constitutionnelle, parce qu’ils ont compris le sens de la citoyenneté. Ceux-là sont l’espoir d’un véritable pluralisme politique tunisien. Les réflexions qui suivent ne concernent donc que les quelques rares opposants qui ne se sont pas sentis concernés par ce tournant de l’histoire de notre pays.

Se démobiliser, se désolidariser, en période de campagne référendaire, c’est commettre un acte d’infraction de l’éthique républicaine qui est une force fédérative autour d’une valeur qui ne peut être que consensuelle : l’intérêt général. Une communauté ne peut exister que par l’adhésion de tous ses membres à cette valeur qui transcende les individus, les partis politiques et les idéologies.

Si j’étais opposant, je me poserais la question de mes propres alternatives. En quoi les miennes seraient-elles plus intéressantes que celles du RCD ? Comment faire pour dépasser ma facile présence dans les sites électroniques, et être un acteur dans la vie socioéconomique et politique du pays ? Quelle place me tailler dans l’action empirique, dans le contact avec la Tunisie profonde ?

Et puis, cette question essentielle qu’une certaine opposition ne veut pas admettre : quel rapport avec le RCD ? Tant que je traite le RCD de l’extérieur, tant que je refuse de le considérer comme l’épine dorsale de la vie politique tunisienne, je ne serais jamais crédible et je ne pourrais pas évoluer.

Le RCD dont les racines vont loin dans l’histoire, qui a su renouveler ses méthodes d’action et sa pensée, et qui compte aujourd’hui pas moins de deux millions d’adhérents qui sont tous des militants farouchement engagés, répartis dans l’ensemble du territoire, est une force politique essentielle.

Il importe que l’opposition tunisienne et en particulier, les jeunes activistes, sachent avoir assez d’humilité pour considérer le RCD comme un partenaire, et un exemple à suivre. Je compare les jeunes barons de la politique à nos jeunes enseignants contractuels qui, aussitôt recrutés dans les universités, veulent rapidement s’emparer des prérogatives du collège des professeurs et imposer leur loi. Mais quelle loi ? Celle du manque d’expérience, de l’improvisation et même parfois d’une science lacunaire. En politique, comme en science, se hâter c’est être superficiel et pas assez convaincant. La langue de bois sort de cet empressement, de cette sorte de discours à la fois apocalyptique et messianique. Mais lamentablement sans incidence sur le réel.

Si j’étais opposant, je réviserais donc tous mes réflexes à l’occasion de ce référendum et j’adhérerais vivement, comme citoyen indifférencié, au nouveau pacte républicain. Ma fonction politique consisterait à m’inspirer des nouvelles valeurs constitutionnelles pour proposer des alternatives concrètes au peuple tunisien. C’est ainsi que je ferais la juste distinction entre mon statut d’intellectuel attaché à ses idées, mon devoir de citoyen appartenant à une République, et mon combat d’homme politique en vue de l’enracinement de ces valeurs et de ces idées dans le réel.

3 — Le politique et l’éthique

Le projet de réforme refait la syntaxe du politique par le renforcement des pouvoirs législatifs, puisque dorénavant les représentants du peuple pourront interpeller le gouvernement et mieux contrôler l’action gouvernementale. Par la création de la Chambre des conseillers, c’est la démocratie locale qui est consolidée.

Le projet donne à l’éthique couramment suivie par le Président Ben Ali, depuis son accession à la magistrature suprême, une caution constitutionnelle : protection des droits de l’homme saisis dans leur universalité, leur globalité et leur interdépendance, consécration de la tolérance et du droit à la solidarité, à la différence et à la tolérance et affirmation du devoir de loyauté de chaque Tunisien à l’égard de son pays.

Toute la politique de Ben Ali est au service de l’éthique. Il rejoint ainsi les grands réformateurs et sages de tous les temps pour qui une politique sans un socle éthique ne serait que du machiavélisme.

Ce changement constitutionnel est un événement historique car il mettra ces valeurs auxquelles les Tunisiens ont tellement cru à l’abri des aléas de l’histoire et assurera à nos enfants démocratie, paix et prospérité.

Pour toutes ces raisons, je voterai «oui» le 26 mai. Je me serai ainsi acquitté de mon devoir de citoyen convaincu et engagé.

Après avoir assisté à plusieurs meetings, je suis persuadé que toute la Tunisie parlera le 26 mai d’une seule voix, celle qui signera la naissance de la République de demain.

J.C.