FIDH: ProcĂšs en appel du tunisien Khaled Ben SaĂŻd : La justice française face au dĂ©fi de juger les crimes internationaux les plus graves ADPM: Visite de Dr. Ben JĂąafer Ă MontrĂ©al/ Ottawa – CommuniquĂ© de presse Maghreb Intelligence: La Tunisie ne veut pas cĂ©der au chantage dâAl Jazeera RTL INFO: PĂ©nurie infirmiĂšre : le CHU de LiĂšge recrute en Tunisie WMC: Tunisie : «Arabe fieldSchool» de Sidi Bou SaĂŻd ferme ses portes Gnet: Tunisie, la SONEDE vend le m3 dâeau Ă perte Tunisia IT: Les investissements marocains en Tunisie dĂ©passent les 31 millions de dinars Magharebia: La Tunisie rĂ©flĂ©chit au report de l’Ăąge de la retraite
Dossier de presse
Khaled Ben SaĂŻd avait Ă©tĂ© condamnĂ© le 15 dĂ©cembre 2008 Ă huit annĂ©es dâemprisonnement par la Cour dâassises de Strasbourg pour complicitĂ© de torture et actes de barbarie. Il Ă©tait dĂ»ment reprĂ©sentĂ© par un avocat, mĂȘme sâil avait dĂ©cidĂ© de ne pas comparaĂźtre. Le Parquet gĂ©nĂ©ral, de façon inĂ©dite dans une affaire de cette gravitĂ©, avait lui-mĂȘme dĂ©cidĂ© de faire appel. La partie civile, ressortissante tunisienne victime dâactes de torture en octobre 1996 Ă Jendouba, et rĂ©sidant dĂ©sormais en France, avait reconnu lâaccusĂ© alors en poste Ă Strasbourg, comme lâun de ses tortionnaires et dĂ©posĂ© plainte en 2001. La FĂ©dĂ©ration internationale des ligues des droits de lâHomme (FIDH) et la Ligue française des droits de lâHomme (LDH) lâont alors soutenue au cours de ce marathon judiciaire qui aura durĂ© neuf annĂ©es. Face Ă la dĂ©mission des pouvoirs publics français dans la dĂ©nonciation du rĂ©gime tunisien, la dĂ©cision rendue par la Cour dâassises de Strasbourg avait mis en exergue la rĂ©alitĂ© des violations des droits de lâHomme en opposition avec le discours officiel et donnĂ© une rĂ©ponse sans Ă©quivoque Ă la question de la responsabilitĂ© des officiels tunisiens dans la pratique rĂ©currente de la torture, dans un contexte oĂč rĂšgne lâimpunitĂ©. Alors que le 9 aoĂ»t dernier a Ă©tĂ© promulguĂ©e une loi dâadaptation du droit français au Statut de la Cour pĂ©nale internationale qui rend en pratique quasiment impossible toute nouvelle poursuite sur le fondement de la compĂ©tence universelle [1] pour les crimes les plus graves que sont le gĂ©nocide, le crime contre lâhumanitĂ© ou les crimes de guerre, lâappel du Parquet dans cette affaire illustre une fois de plus les rĂ©ticences du gouvernement français Ă agir en conformitĂ© avec ses obligations internationales et Ă poursuivre les prĂ©sumĂ©s tortionnaires, et autres bourreaux, prĂ©sents sur le territoire français. A cet Ă©gard, la FIDH et la LDH espĂšrent que la justice française saura vaincre ces rĂ©ticences et juger, en toute indĂ©pendance du pouvoir politique, Khaled Ben SaĂŻd pour les crimes graves dont il est accusĂ©. Rappel de la procĂ©dure AprĂšs le dĂ©pĂŽt, le 9 mai 2001, de la plainte de Madame Gharbi pour torture, une information judiciaire Ă lâencontre de Khaled Ben SaĂŻd a Ă©tĂ© ouverte le 16 janvier 2002. La FIDH et la LDH se sont aussitĂŽt constituĂ©es parties civiles. LâaccusĂ©, qui se trouvait Ă lâĂ©poque sur le territoire français oĂč il exerçait les fonctions de Vice Consul de Tunisie Ă Strasbourg, est retournĂ© prĂ©cipitamment en Tunisie aprĂšs avoir Ă©tĂ© informĂ© de la procĂ©dure ouverte Ă son encontre. Il fait lâobjet dâun mandat dâarrĂȘt international depuis le 15 fĂ©vrier 2002. La commission rogatoire internationale dĂ©livrĂ©e par le juge dâinstruction le 2 juillet 2003 nâa jamais Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e par les autoritĂ©s tunisiennes. De retour en Tunisie, Khaled Ben SaĂŻd aurait continuĂ© Ă travailler au sein du ministĂšre de lâIntĂ©rieur tunisien, sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©. Il avait dĂ©signĂ© un avocat pour le reprĂ©senter lors de son procĂšs en premiĂšre instance le 15 dĂ©cembre 2008 devant la Cour dâassises de Strasbourg. Â
Notes
[1] MĂ©canisme qui permet de poursuivre un auteur prĂ©sumĂ© dâactes de torture se trouvant sur le territoire français, indĂ©pendamment du lieu de commission du crime et de la nationalitĂ© de lâauteur ou des victimes.
(Source: fidh.com le 8 septembre 2010)
Lien:http://www.fidh.org/Proces-en-appel-du-tunisien-Khaled-Ben-Said-La#
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ASSOCIATION DES DROITS DE LA PERSONNE AU MAGHREB (ADPM) 5012 Av Lacombe H3W 1R7 Montréal Québec www.adpminfo.org
COMMUNIQUĂ
POUR DIFFUSION IMMĂDIATE
Tunisie2014 : Pour une transition de pouvoir démocratique et pacifique
Dr. Mustapha Ben Jùafar, une voix discordante, en visite au pays
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MontrĂ©al, le mardi 7 septembre 2010 – Dr. Ben JĂąafar, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Forum dĂ©mocratique pour le travail et les libertĂ©s FDTL, entreprend Ă Ottawa et MontrĂ©al, une tournĂ©e dâinformation sur lâĂ©lection prĂ©sidentielle du 2014 en Tunisie et sur les conditions dans lesquelles elle se prĂ©pare.
Le FDTL est un parti lĂ©galement constituĂ© et reconnu, fondĂ© le 9 avril 1994, nâa Ă©tĂ© lĂ©galisĂ© que le 25 octobre 2002, Dans la perspective de lâĂ©lection 2014, le FDTL croit quâun “dĂ©bat national sans exclusive ni exception doit sâinstaurer pour arrĂȘter les mesures de nature Ă faire de lâĂ©chĂ©ance Ă©lectorale de 2014 un rendez-vous avec lâalternance”.
Depuis les derniĂšres Ă©lections du mois dâOctobre 2009 entachĂ©es de graves et multiples irrĂ©gularitĂ©s, la Tunisie est entrĂ©e dans une pĂ©riode de transition. Si lâopposition espĂšre voire sâengager une vraie rĂ©forme politique qui mette en place un pluralisme effectif et respecte les libertĂ©s fondamentales, le vĂ©cu des Tunisiens (nes) reste Ă©maillĂ© de graves restrictions des libertĂ©s dâexpression et dâorganisation. En sont principalement victimes les opposants politiques, associatifs et militants des droits de lâhomme, les journalistes, ainsi que les anciens prisonniers politiquesâŠ
Dr. Ben Jùafar est un démocrate de longue date qui en a long à dire sur les tribulations réservées à toute voix discordante chez lui. Il expliquera comment le Président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans un habitué des scores électoraux de 99% et plus, se prépare pour changer la Constitution pour briguer un sixiÚme mandat et rÚgne comme président à vie, en domptant presse, systÚme judiciaire, Assemblée législative, fonction publique, société civile, police, syndicats.
Le 15 juin 2010 une loi liberticide a Ă©tĂ© adoptĂ©e visant Ă criminaliser les activitĂ©s de sensibilisation menĂ©es par les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme tunisiens et criminaliser  tout contact avec lâĂ©tranger. En plus du verrouillage politique, la situation sociale se dĂ©grade avec des disparitĂ©s plus marquĂ©es entre couches sociales et entre rĂ©gions et un chĂŽmage endĂ©mique qui touche particuliĂšrement les jeunes diplĂŽmĂ©s.
En envoyant au Canada son SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, le FDTL souhaite Ă©clairer nos pouvoirs publics et notre sociĂ©tĂ© civile sur le maquillage dĂ©mocratique en Tunisie et assurer ses militants que leur combat est connu Ă lâĂ©tranger. Avec des leaders politiques libĂ©raux, bloquistes, nĂ©o-dĂ©mocrates et pĂ©quistes, Dr. Ben JĂąafar discutera aussi avec les grands syndicats quĂ©bĂ©cois il sâentretiendra de droits et libertĂ©s et, en confĂ©rences publiques, il parlera dâalternative politique et dâalternance du pouvoir.
Dr. Ben JĂąafar sera disponible pour des entrevues dĂšs son arrivĂ©e au Canada, le 17 septembre. Son programme est organisĂ© et coordonnĂ© par lâAssociation des droits de la personne au Maghreb (ADPM).
Conférences publiques
Montréal: le jeudi 23 septembre, à 18h30,
Centre Saint-Pierre, 1212 Panet, Salle 203 (Métro Baudret, en face de Radio-Canada)
Pour tout contact:
M. Haroun Bouazzi,
Téléphone: 514 962 0521
Courriel: adpmaghreb@gmail.com
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La Tunisie ne veut pas cĂ©der au chantage dâAl Jazeera
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Mercredi, 08 Septembre 2010 12:29 DâaprĂšs des sources bien informĂ©es Ă Tunis, la Tunisie ne compte pas rester les bras croisĂ©s face aux attaques dont elle ferait lâobjet dans certains mĂ©dias europĂ©ens et arabes. Nos sources Ă©voquent spĂ©cialement le cas de la chaĂźne qatarie dâinformation Al Jazeera. Cette derniĂšre serait en train de prĂ©parer des Ă©missions spĂ©ciales dont le contenu nuirait sĂ©rieusement Ă l’image de la Tunisie auprĂšs des tĂ©lĂ©spectateurs arabes, et cela malgrĂ© les engagements pris par les autoritĂ©s du Qatar auprĂšs de leurs homologues tunisiennes. Lors dâune visite effectuĂ©e au courant de lâannĂ©e en Tunisie par lâĂ©mir Hamad Al Thani, chef de l’Etat du Qatar, celui-ci s’Ă©tait engagĂ© personnellement devant le prĂ©sident tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, à «raisonner» les responsables de la chaĂźne, qui sont, avait-il alors affirmĂ©, complĂštement indĂ©pendants de l’Etat du Qatar. De sources concordantes Ă Doha, on apprend que l’acharnement contre la Tunisie de cette chaĂźne financĂ©e exclusivement par la famille rĂ©gnante Ă Doha, est dĂ» principalement Ă la position ferme prise par les autoritĂ©s tunisiennes Ă l’Ă©gard des mouvements intĂ©gristes musulmans, notamment la branche internationale des FrĂšres musulmans. Ceci a donc, selon nos sources, incitĂ© une frange de la direction des FrĂšres musulmans qui rĂ©side Ă Doha depuis son expulsion il y a une dĂ©cennie d’Arabie Saoudite, Ă mobiliser la chaĂźne Al Jazeera contre tous les pays arabes qui font face Ă la montĂ©e de la vague islamiste. Outre la Tunisie, cela a Ă©tĂ© le cas du Maroc et de l’AlgĂ©rie. Seule la Libye a Ă©chappĂ© Ă la «punition d’Al Jazeera ». La raison serait la libĂ©ration par le colonel Kadhafi, il y a trois ans, de certains leaders et de centaines de membres de l’organisation internationale des FrĂšres musulmans qui Ă©taient dĂ©tenus en Jamahiriya. Juste aprĂšs, le guide de la rĂ©volution est devenu une «guest star» quasi permanente de la chaĂźne. (Source: Maghreb Intelligence le 8 septembre 2010)
Tunisie : «Arabe fieldSchool» de Sidi Bou Saïd ferme ses portes
Pénurie infirmiÚre : le CHU de LiÚge recrute en Tunisie
07/09/2010 Le mĂ©tier dâinfirmier ou dâinfirmiĂšre nâattire plus les foules en Belgique. Les hĂŽpitaux sont contraints de se rendre ailleurs pour trouver des collaborateurs, tant la demande dâemploi est faible. RĂ©cemment, le CHU de LiĂšge a donc engagĂ© 21 infirmiers en Tunisie. Bochra est une infirmiĂšre tunisienne de 32 ans. Elle fait partie des 21 personnes qui ont Ă©tĂ© engagĂ©es par le CHU de LiĂšge et travaille depuis le dĂ©but du mois de juin aux soins intensifs.“Jâai Ă©tĂ© vraiment impressionnĂ©e par le matĂ©riel parce que chez nous, on est en train dâĂ©voluer mais pas comme ici. Câest autre chose. Je me suis dis âje nây arriverai pasâ, mais petit Ă petit je commence Ă apprendre“, reconnaĂźt-elle. “Un problĂšme mondial” Pour recruter les 15 infirmiers et les 6 infirmiĂšres, une dĂ©lĂ©gation du CHU de LiĂšge sâest rendue en Tunisie. “La pĂ©nurie en Belgique est nationale mais en rĂ©alitĂ©, elle est Ă©galement mondiale. Câest un rĂ©el problĂšme et la Tunisie, au contraire de nos pays, a une main dâĆuvre en suffisance. Donc on ne la met pas en difficultĂ© en allant y chercher du personnel”, estime Marie-Camille Collinet, directrice du dĂ©partement infirmier au CHU de LiĂšge. Si la pĂ©nurie infirmiĂšre reste problĂ©matique dans notre pays (il manque Ă lâheure actuelle plus de deux mille personnes), le CHU de LiĂšge pourrait bien rĂ©itĂ©rer lâexpĂ©rience dans deux ans, aprĂšs lâanalyse des rĂ©sultats de ce recrutement inĂ©dit. Â
Tunisie, la SONEDE vend le m3 dâeau Ă perte
08/09/2010 Le mĂštre cube dâeau revient Ă la SONEDE Ă 685 millimes, elle le vend Ă 585 millimes. 91,5 % des abonnĂ©s consomment Ÿ du total des eaux distribuĂ©es par la SONEDE, et appartiennent Ă trois catĂ©gories : la premiĂšre consomme moins de 20 mĂštres cube, la deuxiĂšme de 21 Ă 40 mĂštres cubes, et la troisiĂšme de 41 Ă 70 m3. Plus la consommation augmente, plus les tarifs augmentent dans un but de rationnaliser la consommation, a dĂ©clarĂ© ce soir sur TV7 Abdessalem Mansour, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche. InterrogĂ© sur la dĂ©gradation de la qualitĂ© de lâeau du robinet, le ministre explique que pour ce qui est qualitĂ© bactĂ©riologique et microbiologique, les eaux tunisiennes sont saines et pures, de lâaveu de lâOMS. Sâagissant de la salinitĂ© de lâeau potable, le taux est de 0,4 Ă 1,2 dans le Nord. Dans le Sud, le taux de salinitĂ© est beaucoup plus Ă©levĂ© et peut atteindre 6%. La SONEDE a un projet pour la rĂ©alisation de 13 sondages dont 10 pour le dessalement des eaux souterraines au profit des rĂ©gions du Sud, moyennant des investissements de 62 millions de dinars. Dâautres projets sont prĂ©vus Ă Djerba, GabĂšs et Sfax pour le dessalement de lâeau de mer. Lâeau est au cĆur du secteur agricole, et sa rarĂ©faction entraine des pĂ©riodes de vaches maigres. Comme câĂ©tait le cas de la saison 2009/10, oĂč la production cĂ©rĂ©aliĂšre a baissĂ© de plus de moitiĂ©, la production fourragĂšre a reculĂ© de 30% les eaux mobilisĂ©es dans les barrages de 330 milliards m 3. Depuis 2000, la Tunisie a entamĂ© un projet de raccordement des diffĂ©rents barrages du pays. La jonction des barrages du centre et du Nord est-elle aussi envisagĂ©e, pourvu que son efficience Ă©conomique soit prouvĂ©e. La commission supĂ©rieure des marchĂ©s vient dâapprouver une liste de bureaux dâĂ©tudes pour la rĂ©alisation de lâĂ©tude de ce projet. LâĂ©tude, qui renferme les aspects gĂ©ologique et gĂ©otechnique, sera lancĂ©e en dĂ©but 2011 et rendra ses rĂ©sultats en mars/avril 2013. Lâagriculture, secteur stratĂ©gique en Tunisie, est inexorablement affectĂ©e par les changements climatiques, en lâoccurrence, le dĂ©ficit pluviomĂ©trique. Le facteur climatique sera dĂ©sormais pris en compte dans la planification du secteur. Il est question, Ă cet effet, de mener des études prospectives sur les ressources hydriques Ă lâhorizon 2050, et de rechercher des semences adaptĂ©es au changement climatique, indique-t-il en substance. Dix variĂ©tĂ©s de semences cĂ©rĂ©aliĂšres ont Ă©tĂ© importĂ©es. “La politique en la matiĂšre est de se limiter Ă lâimportation des semences dâorigine, tout en procĂ©dant Ă leur reproduction en Tunisie, pour rĂ©duire notre dĂ©pendance de lâĂ©tranger”. Le ministre a, par ailleurs, annoncĂ© que les quantitĂ©s de cĂ©rĂ©ales collectĂ©es jusque-lĂ permettront de couvrir les besoins de la Tunisie jusquâĂ fĂ©vrier, voire mars 2011. “LâĂ©levage est le premier secteur en agriculture, et assure une valeur ajoutĂ©e de 40% au secteur agricole. Ce secteur souffre de nombreuses difficultĂ©s dont lâalimentation du cheptel qui dĂ©pend encore en grande partie de lâextĂ©rieur. 24% des fourrages sont importĂ©es, en saison normale. La pression augmente en temps de sĂ©cheresse”. Un bĂ©mol toutefois, la production laitiĂšre a triplĂ©, ceci est dĂ» notamment Ă la majoration du prix de lait Ă la production, qui a permis aux Ă©leveurs de couvrir leurs charges, et dâaugmenter la production, a-t-il relevĂ©. “Pour le mois de Ramadan, on a tablĂ© sur la collecte de 51 millions de litres, on en a atteint 57 millions litres. Par ailleurs, sur 229 centres de collecte de lait, 200 ont obtenu lâagrĂ©ment sanitaire”. Pour ce qui est des viandes rouges, on a presque atteint lâautosuffisance. Il nây a pas eu dâimportation de viandes bovines cette annĂ©e pour le mois de Ramadan. Selon les prĂ©visions, la production des viandes rouges atteindrait cette annĂ©e 120 mille tonnes, contre 117 mille tonnes lâannĂ©e derniĂšre. Le prix au niveau de la production (carcasse) se situe entre 8,5 et 9 dinars. La production des viandes blanches sera, elle, de 100 mille tonnes. La Tunisie dispose de 336 mille hectares dâagriculture biologique. La consommation des Tunisiens des produits bio est dĂ©risoire, et lâobjectif est dâatteindre 1% de la totalitĂ© de leur consommation alimentaire. Le ministre a eu Ă sâexpliquer sur le repos biologique instituĂ©, selon ses dires, pour prĂ©server les richesses halieutiques, a fortiori, que la surpĂȘche menace notre faune marine. Dans le golfe de GabĂšs, la surexploitation atteint 30 %, a-t-il dĂ©plorĂ© en rappelant que la loi tunisienne considĂšre comme infraction dangereuse, toute pĂȘche qui intervient dans une profondeur de 25 mĂštres, car, son auteur dĂ©cime ainsi les espĂšces marines. Lâhuile dâolive est un secteur stratĂ©gique pour la Tunisie, qui est le deuxiĂšme producteur et exportateur aprĂšs lâUnion EuropĂ©enne, a-t-il fait savoir. Les oliveraies sâĂ©tendent sur un million 7 mille hectares. Au cours de ces derniĂšres annĂ©es, la production a rĂ©gressĂ©, tout autant que les exportations. Au cours de lâactuelle saison, seules 86 mille tonnes ont Ă©tĂ© jusque-lĂ exportĂ©es, contre 200 mille tonnes au cours de la saison 2008/09. Lâagriculture demeure un secteur stratĂ©gique en Tunisie, a rappelĂ© le ministre en prĂ©ambule Ă sa tribune de dialogue avec la famille agricole Ă©largie (sic). Le secteur contribue dans une proportion de 13% au PIB, emploie 18% de la main dâĆuvre active, et contribue Ă raison de 10% dans les exportations et 9% dans les investissements. Le talon dâAchille du secteur est le manque dâencadrement, les agriculteurs ne sont pas structurĂ©s, et sont quelque peu livrĂ©s Ă eux mĂȘme, malgrĂ© la multiplication des groupements agricoles qui ne semblent pas sâacquitter, hormis quelques exceptions, de leur rĂŽle comme il se doit. (Source: Gnet.tn le 8 septembre 2010)
Les investissements marocains en Tunisie dépassent les 31 millions de dinars
La Tunisie rĂ©flĂ©chit au report de l’Ăąge de la retraite
07/09/2010 Par Jamel Arfaoui . Juste aprĂšs l’AĂŻd, le gouvernement tunisien, des associations de la sociĂ©tĂ© civile et des reprĂ©sentants du patronat entameront les nĂ©gociations visant Ă assurer la stabilitĂ© financiĂšres des deux caisses de sĂ©curitĂ© sociale du pays. Pour palier le dĂ©ficit actuel de ces caisses, la Tunisie pourrait cependant demander Ă ses citoyens de travailler quelques annĂ©es de plus et d’apporter une plus grande contribution personnelle. “Les informations dont nous disposons sur le dĂ©ficit agravĂ© des deux caisses de sĂ©curitĂ© sociale nous incitent Ă envisager clairement de sauver la sĂ©curitĂ© sociale dans notre pays”, a dĂ©clarĂ© le dĂ©putĂ© Adel Chaouch. “J’estime que reporter l’Ăąge de la retraite est la bonne solution pour tout le monde.” Le gouvernement suggĂšre que l’Ăąge du dĂ©part en retraite passe de 60 Ă 62 ans d’ici 2012. Entre 2016 et 2020, il pourra mĂȘme ĂȘtre portĂ© Ă 65 ans. “Face au dĂ©ficit qui s’est accumulĂ© au fil des annĂ©es, les caisses de sĂ©curitĂ© sociale n’ont pas d’autre choix que de repenser leurs options de maniĂšre Ă prĂ©server l’harmonie sociale”, a expliquĂ© Fethi Ayari, un spĂ©cialiste de la sĂ©curitĂ© sociiale, Ă Magharebia. “Ce dĂ©ficit qui se monte Ă 141 milliards de dinars obligera les deux caisses Ă puiser dans leurs rĂ©serves, qui ne dureront pas au-delĂ de 2014”, ajoute-t-il. L’augmentation du pourcentage des contributions sera mise en oeuvre sur trois ans. Les 5 pour cent supplĂ©mentaires pour la Caisse nationale de retraite et de protection sociale (CNRPS) pourraient ĂȘtre rĂ©partis en 3 pour cent payĂ©s par l’Etat et 2 pour cent versĂ©s par les salariĂ©s du secteur public. L’augmentation de 3 pour cent pour la Caisse nationale de sĂ©curitĂ© sociale (CNSS) serait rĂ©partie en 1,8 pour cent couvert par les employeurs et 1,2 pour cent par les salariĂ©s du secteur privĂ©. “L’effondrement de ces deux caisses ferait perdre Ă de nombreux salariĂ©s et Ă leurs employeurs toute couverture sociale, qui leur assure le remboursement des frais de mĂ©dicaments et les indemnisations en cas de maladie ou d’accident du travail”, explique Ayari. “Mais rallonger l’Ăąge de la retraite et augmenter le taux des contributions des employeurs et des salariĂ©s ne rĂ©soudra pas le problĂšme”, explique Ayari. “Il faut trouver d’autres sources de financement. Le gouvernement, par exemple, doit s’engager Ă contribuer Ă ces deux caisses, et collecter une taxe Ă la consommation qui sera entiĂšrement consacrĂ©e Ă la sĂ©curitĂ© sociale.” Sofiene Ben Farhat, politologue au quotidien d’Etat La Presse, milite pour l’augmentation de l’Ăąge de la retraite, mais pas des contributions des salariĂ©s. “Nous devons ĂȘtre conscients du fait que l’espĂ©rance moyenne de vie en Tunisie atteindra 78 ans Ă l’horizon 2025, et se couplera Ă un nombre accrĂ» de jeunes sans emploi. Cela provoquera une brĂšche dans l’Ă©quilibre des caisses sociales ; moins de contributeurs et une durĂ©e de vie plus longue pour les retraitĂ©s”, a expliquĂ© Farhat. Par ailleurs, Mokhtar Ben Ahmed, un ouvrier syndiquĂ© proche de la retraite, a mis en garde contre le fait qu’augmenter les contributions des employeurs et des employĂ©s pourrait en fait aggraver la situation. “Les petites entreprises souffrent dĂ©jĂ des effets de la crise financiĂšre mondiale. Le pouvoir d’achat des Tunisiens s’effondre. Toute charge supplĂ©mentaire ne pourra, dans ces conditions, qu’ĂȘtre prĂ©judiciable aux deux”, a-t-il expliquĂ©. Mejda Ben Fradj, une salariĂ©e dans la cinquantaine, demande que les autoritĂ©s “revoient les critĂšres d’extension de l’Ăąge de la retraite, parce que se fonder sur le seul allongement de l’espĂ©rance de vie n’est pas suffisant”. “L’espĂ©rance de vie peut varier d’une profession Ă une autre”, explique Ben Fradj. “Je ne pense pas que l’espĂ©rance de vie des travailleurs dĂ©passe un jour celle des mĂ©decins ou des professeurs d’universitĂ©.”
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