8 janvier 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2422 du 08.01.2007

 archives : www.tunisnews.net


L’ingénieur Toumi Mansouri entre la petite et la grande prison

Yahyaoui Mokhtar: Silence Ambigu

Nawaat: Quelques réactions après la publication du email prétendu de la part de “la Jeunesse pour l’Unicité et le Djihad en Tunisie” AFP: Fusillades en Tunisie: la presse privée évoque une piste terroriste Le Soir (Belgique): Des « criminels » (islamistes) éliminés Le Temps : Après le démantèlement de la bande des « dangereux criminels »…L’instruction suit son cours…Et ce pain qui les a trahis? Le Temps: Al-Qaïda au Maghreb La Presse : Œuvrer à préserver l’invulnérabilité et la sécurité nationales Sihem Bensedrine: Lettre posthume à mon ami, Khaled Mehrez AFP: Un numéro d’Historia Thématique interdit en Turquie, en Egypte et en Tunisie Reuters: Libya, Tunisia plan oil refinery, step up links


Moncef Marzouki Sur France 24 à Propos De La Dictature Et De L’islamisme, [Vidéo] 

Le débat est en ligne sur le forum du site www.france24.fr 

 

Moncef Marzouki est l’invité le 8 janvier 2007 de l’émission de Sylvain Attal “Débat de FRANCE 24″sur la chaîne d’information FRANCE 24.

Le débat a eu pour thème “Y’a t-il une offensive islamiste sur les pays du Maghreb?”. Face à Marzouki, une sénatrice (appartenant à un sénat dont le tiers des membres est nommé par le dictateur tunisien) a cherché à défendre son employeur et sa politique.

La sénatrice Amna Soula a, par ailleurs, reconnu en des termes à peine voilés que les récents accrochages armés ayant eu lieu récemment en Tunisie l’ont été contre un groupe armé de tendance Salafiste. ——————–

Astrubal astrubal.nawaat.org www.nawaat.org

 

(Source : Info publiée par ASTRUBAL sur www.nawaat.org le 8 janvier 2007 à 8h45 PM)´

Lien : http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=13278


L’ingénieur Toumi Mansouri entre la petite et la grande prison

 
Paris, le 5 janvier 2007
Mohammed Toumi Mansouri est né en 1953 à Kasserine. Il est marié et père de garçons et d’une fille. Il est sorti de l’école d’agriculture de Chott Mariam avec un diplôme d’ingénieur agronome. Il a exercé plusieurs responsabilités dans l’administration agricole du Kef entre 1980 et 1987, date de son arrestation et de sa condamnation à dix ans d’emprisonnement lors des procès de la Tendance Islamique. Il a été arrêté une seconde fois en 1991 et écroué, et soumis à une torture effrayante, dont il garde toujours les séquelles. Il a été condamné à seize ans d’emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif lors des procès visant le mouvement Nahdha. Il en a effectué treize dans différentes prisons du pays où il a subi tortures et humiliations indescriptibles, comme ses pairs.
Il a perdu sa mère alors qu’il était incarcéré et n’a pas été autorisé à assister à ses funérailles. Son père est resté paralytique et alité sous le poids des problèmes. ll a été libéré en novembre 2004 et assigné à résidence à Ksour dans le gouvernorat du Kef, distant de 220 km de Tunis. Toute activité professionnelle lui a été interdite. Il a été soumis à un émargement quotidien auprès des autorités locales jusqu’en novembre 2006, mais il lui est toujours interdit de quitter la ville, alors que son père habite à 150 km.
Il a été privé de son droit au travail et à une existence digne de tout citoyen en charge du bien être de sa famille, et ce, en dépit de tous les courriers qu’il a adressés, en vain, à la présidence de la République, aux administrations nationales et locales, demandant la levée de toutes les restrictions dont il fait l’objet. Et il est maintenant menacé d’emprisonnement puisqu’il a été avisé que le fait de quitter la ville l’exposerait à une nouvelle incarcération. (…)
Nous demandons aux associations réellement préoccupées par les droits de l’homme d’intervenir auprès des autorités concernées pour que soit levée l’injustice dont est victimes l’ingénieur Mansouri Tahar Hasni
Abdelbaki Fethi
Paris
(source : Tunisnews du 6 janvier 2007)
(traduction d’extraits ni relue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Silence Ambigu

Yahyaoui Mokhtar

 

Les derniers événements liés à la découverte du groupe armée ont donné lieu à de vastes rafles qui ont touchés pratiquement tous les régions du pays et qui ont visés  toute personne soupçonnée parmi les jeunes d’appartenir au courant salafiste religieux. La police n’a pas fait preuve de grande ingéniosité dans l’accomplissement de sa mission, sa stratégie à consister à les attendre ni plus ni moins à la sortie des mosquées après la première prière du matin pour les embarquer.

 

Etre jeune et se réveiller à une heure aussi tôt pour faire la prière suffit pour être taxé de salafisme. L’accusation ne repose pas sur la présomption de salafisme, mais le salafiste est présumé terroriste et l’amalgame n’a pas besoin d’arguments pour se substituer dans l’esprit des gens comme il s’est produit auparavant dans la dernière décennie du siècle dernier avec les islamistes.

 

Ainsi les boucs émissaires sont aujourd’hui bien désignés à la vindicte populaire et la vague de répression qui risque de s’abattre encore plus sur une catégorie de nos concitoyens est dans la phase de préparation psychologique de la société pour l’amener à la cautionner. De ce point de vue les événements qui viennent de se produire en ce début d’année sont du pain béni pour le succès de cette stratégie.

 

Vers la fin de l’année 2002 quand l’association de soutien aux prisonniers politique (AISPP) a été fondée nous comptons plus d’un millier de prisonniers politiques et d’opinion dans nos prisons. Une grande majorité parmi eux commençaient leur deuxième décennie de captivité. Avec les dernières mesures de grâce prise par le président de la république, seuls quelques soixante-dix détenus de ce groupe restent encore en prison, c’été pour nous le comble de la satisfaction qui peut couronner notre action, nous n’avons plus aucun doute que ceux qui restent formeront le groupe des graciés à la prochaine occasion et qu’une page de notre histoire est en train d’être tourner. Malheureusement, la promulgation de la loi dite antiterroriste est venue tout mettre en cause et ouvrir la voie à une nouvelle génération de persécution et de répression.

 

D’autres centaines de nouveaux persécutés sont venus se substituer à ceux qui ont été libérés. Tous jeunes et pour la majorité issu du milieux scolaire et étudiants, d’une moralité et d’une éducation exemplaire, issu exclusivement des milieux populaires. Ils représentent surtout l’incarnation des espoirs tronqués que leurs familles ont investi en eux.

 

Nous nous trouvons ainsi en ces moments face à des événements qui peuvent multiplier ces centaines en milliers. Le cycle d’injustice est en train de se répéter, il risque de prendre de l’ampleur et d’emporter dans son torrent de milliers d’innocents. Il y a aussi un grand risque que les éradicateurs cherchent à prendre de l’avance sur les conséquences affligeantes de la déroute de leur stratégie sécuritaire, dont les indices sont en train de se révéler et qui finira par se clarifier complètement dans les prochains jours, par une nouvelle vague de répression destinée à empêcher toute remise en cause ou détermination des responsabilités.

 

Ainsi nous nous trouvons dans une phase charnière dont peut dépendre l’avenir de notre pays pour plusieurs années à venir et qui peut même faire complètement basculer son destin. Les circonstances ne semblent plus laisser de marge à un troisième choix entre la consécration de la fracture et l’engagement périlleux du pays dans un processus de rupture qui ne fait que consacrer les objectifs de cette rébellion armée ou l’amorce d’une ouverture qui prépare la voie à la concorde nationale par la satisfaction des revendications les plus pertinentes et l’engagement des réformes les plus urgentes en gage de bonne foie à même de rétablir la confiance dans le pouvoir et à insuffler le climat d’optimisme et d’espoir dont le pays a grand besoin.

 

Il y a des moments ou tout politicien doit savoir taire certains différends. Personne ne doit faire du ralliement de son adversaire une condition si l’objectif d’une démocratie plurielle est sincère. Malgré la rigidité qui prévaut dans les rapports je ne crois pas qu’il y a aujourd’hui en Tunisie  une divergence notable sur le pronostic de la situation.

 

Ce qui fait réellement le partage aujourd’hui est essentiellement lié à un différend sur la stratégie à adopter. Entre ceux qui misent sur la déstabilisation sans avoir les moyens de maîtriser la dynamique d’un tel processus de changement et dont le choix d’engager le pays dans une aventure non calculée ne manque pas de subjectivité et ceux qui cherchent à faire des erreurs passés les meilleurs repères de garantie de succès pour la continuation de l’élan réformateur que notre pays à adopter depuis la création de son Etat indépendant.

 

Si tout le monde reconnaît que la situation est grave par son processus et par les conséquences qui peuvent en découler les conditions de bâtir une nouvelle majorité sur un consensus transitoire peuvent être facilement dégagés. La question qui se pose est comment faire éviter à nos concitoyens l’expérience du risque d’un supplice dont nous somme tous conscient des conséquences et des répercussions par toutes les expériences que nous avons vécu ou pu observer le déroulement autour de nous et comment l’engager à faire de nos drames une raison de salut.

 

Yahyaoui Mokhtar – Tunis 08 01 2007

 

(Source : le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 8 janvier 2007)

Lien : http://yahyaoui.rsfblog.org/archive/2007/01/08/silence-ambigue.html

 

 


  

LU CE 8 JANVIER 2007 SUR NAWAAT.ORG

 

Quelques réactions après la publication du email prétendu de la part de “la Jeunesse pour l’Unicité et le Djihad en Tunisie”

 

Suite à la publication par Nawaat.org le 6 janvier au soir du email prétendant porter sur des revendications de “la Jeunesse pour l’Unicité et le Djihad en Tunisie“, un des forumiers de Nawaat, Lasaad, a posté ces observations regroupant des éléments qu’il a pu réunir en effectuant certaines recherches.

A noter que l’auteur de ces messages est tout à fait conscient –comme il le précise pertinemment lui-même– du fait de ” l’impossibilité de vérifier l’authenticité de ce communiqué, car il peut s’agir d’une manipulation du régime comme il peut s’agir d’un vrai communiqué, comme il peut s’agir d’une manipulation d’un autre groupe qui veut se donner de l’importance ! et il est impossible de vérifier quelle hypothèse est vraie ?“.

Par ailleurs, la rédaction de Nawaat réitère ses conseils d’extrême prudence concernant toutes les spéculations relatives à ces événements ayant eu lieu en Tunisie. Car, du fait du “black out” imposé par les autorités tunisiennes, les Tunisiens sont réduits aux hypothèses.

Nous ne pouvons que regretter amèrement ce manque de transparence de la part du régime qui pousse inéluctablement vers les spéculations, étant donné le droit et le besoin irrépressible du citoyen de savoir ce qui se passe dans son pays. Parce que le régime est le premier responsable de la cohésion nationale, nous rappelons que celle-ci ne peut efficacement avoir lieu autour d’informations indigentes et contradictoires de la part “d’obscures sources anonymes, mais néanmoins officielles”.

Et en attendant que les autorités tunisiennes mettent un terme à leur silence, nous ne pouvons que nous en remettre aux observations des uns et des autres pour espérer savoir un peu plus sur ce qui se passe. Libre à chacun ensuite d’apprécier ces observations selon leurs degrés de pertinence. Ce qui importe c’est de ne jamais perdre de vue qu’il ne s’agit que de spéculation à défaut d’avoir mieux.

Parmi ces observations, notons celles postées par Lasaad sur Taht Essour qui a fait l’effort intelligent de recouper certaines arrestations ayant eu lieu au Maroc avec le contenu du email signé -mais sans être authentifiable- par la “Jeunesse pour l’Unicité et le Djihad en Tunisie“.

Encore une fois, ces observations ne sont que des spéculations qui indiquent à l’heure actuelle que les revendications du email ne sont pas encore totalement à écarter. D’autre part, tout un chacun doit avoir à l’esprit qu’il n’est pas exclu que dans les heures qui suivent, sinon les jours ou les semaines, l’on apprenne que le email envoyé par la prétendue “Jeunesse pour l’Unicité et le Djihad en Tunisie” n’est rien d’autre qu’une tentative de manipulation, voire une stupide plaisanterie de quelques “boutonneux” en quête de sensations fortes. D’ici là, le site de Nawaat continuera à relayer les opinions des uns et des autres pour peu que la démarche soit sérieuse quand bien même les conclusions peuvent être contestées. Car au fond, le seul rempart efficace contre les manipulations pernicieuses, c’est la possibilité de confronter les opinions mais aussi les éléments d’information apportés par les uns et les autres jusqu’à ce que l’on sache la vérité.

En ces circonstances douloureuses pour notre pays, le pire des choix serait en effet la rétention de l’information. Une rétention sous le fallacieux et non moins démagogique prétexte de sauvegarder la jeunesse tunisienne en décidant de l’information à laquelle celle-ci est autorisée à accéder. La cohésion nationale ne peut être efficace qu’autour de la vérité aussi laide et disgracieuse soit-elle. De même, la défense de la paix civile relève de la responsabilité de chaque citoyen et ceci est d’autant plus vrai aujourd’hui avec cet âge nouveau de l’instantanéité de la circulation de l’information. L’ère des tuteurs de l’opinion publique et de la fausse pudeur masquant les compromissions indignes est désormais révolue. Ceux qui agissent dans le champ de l’information opportuniste feraient mieux de garder leur discours niais qui ne trompe personne s’ils désirent garder le peu de crédibilité qui leur reste.

Et en attendant que la vérité éclate en Tunisie, nous continuons à relayer tout ce qui est susceptible de contribuer à faire briser le silence.

Voici les observations de Lasaad.

1 – Première intervention sur Taht Essour, message par Lasaad 8 janvier à 00:06

 

sur ce lien

http://www.muslm.net/vb/showthread.php ?t=143331

le nom de deux tunisiens morts en Irak (rabbi yarhamhoum ) qui selon ce site font partie du groupe tawhid et jihad

12-عبد الرحمن التونسي ( تونس )من شباب افغانستان 24-ابو مصعب التونسي (تونس ) قصف اثناء معركة.

+

article du 26/11 du MAROC http://www.alghad.jo/ ?news=136706

الرباط – أعلن مصدر في وزارة العدل أمس ان السلطات المغربية رفضت طلبا اميركيا لاستجواب معتقل يشتبه في تورطه بالارهاب في المغرب.

واكد المصدر ان المعتقل الذي يرغب الاميركيون في استجوابه ينتمي الى جماعة التوحيد والجهاد في المغرب التي اعتقلت الشرطة ثلاثة عشر من عناصرها في الاونة الاخيرة. ولم يكشف المصدر هوية المعتقل.

وقال ايضا ان مغربيا معتقلا في الولايات المتحدة، على الارجح في غوانتانامو قد يكون هو الذي اشار الى السجين المغربي المعني مؤكدا ان المغرب طلب من الولايات المتحدة تسليمها المعتقل.

وافادت صحيفة الاتحاد الاشتراكي (الحكومية) في الثامن عشر من تشرين الثاني(نوفمبر) ان سبعة اعوان اميركيين من وكالة الاستخبارات المركزية (سي.اي.ايه) وصلوا الى المغرب.

واكدت انهم استجوبوا عددا من المعتقلين من عناصر “جماعة التوحيد والجهاد في المغرب” رفقة زملائهم المغاربة من مديرية مراقبة التراب الوطني.

ولم تؤكد او تنف مصادر رسمية مغربية زيارة اعوان سي.اي.ايه الى المغرب.

وافادت معلومات صحافية ان الجماعة الاسلامية المذكورة قد تكون لها علاقات مع الجماعة السلفية للدعوة والقتال في الجزائر القريبة من القاعدة.

واكدت صحف ان جماعة التوحيد والجهاد في المغرب كانت تنوي اقامة معسكرات تدريب في جبال الاطلس لتحضير هجمات على المصالح المغربية والاجنبية.

(اف ب)

LISEZ cet article ! le passage que jai mis en rouge est exactement le meme du COMMUNIQUE de ce groupe qui se dit tunisien ( a verifier) mais ceci est passe au Maroc une semaine avant les affrontements a tunis et surement la police marocaine a passe des infos a la police tunisienne !

http://www.alkhaleej.ae/articles/show_article.cfm ?val=325182

الأولى> اخبار وتقارير 02:01 آخــر تحديــــث 2006-11-16

اعتقال 13 يشتبه بانتسابهم إلى “التوحيد والجهاد” في المغرب قال مسؤولون أمس إن قوات الأمن المغربية اعتقلت 13 شخصا يشتبه في انتمائهم لجماعة، هددت بقتل شخصيات حكومية رفيعة، وأفادوا إنه يشتبه بأنهم أعضاء في جماعة التوحيد والجهاد، وقد خضعوا للاستجواب من الشرطة قبل إجراء مزيد من التحقيقات من قاضي التحقيق. وكانت بيانات صدرت في السابق عن الجماعة، وهي على الانترنت، قد أشارت إلى أنها تستهدف العاهل المغربي الملك محمد السادس و”حكومته”. وأرسل بيان منسوب للجماعة نفسها لصحيفة الاتحاد الاشتراكي، لسان حزب الاتحاد الاشتراكي للقوات الشعبية، هدد بقتل كبار القادة الحزبيين، بمن فيهم وزير المالية والخوصصة فتح الله ولعلو. (رويترز)

[fin du premier message]

 

2 – Seconde intervention de Lassaad sur Taht Essour qui rappelle les éléments relevés par Tunisnews :

Message par Lasaad citant TunisNews 8 janvier à 00:29

تلقينا في وقت متأخر من ليل السبت 6 جانفي 2007 عبر البريد الالكتروني نص بيان من جهة تطلق على نفسها اسم “شباب التوحيد والجهاد بتونس”. وبطبيعة الحال تابعنا النقاش والتعليقات التي أثارها هذا النص الغريب والمثير للجدل على بعض المواقع الإعلامية التونسية في المهجر (“نـواة” و “الوسط التونسية”) ولجأنا إلى محركات البحث على الإنترنت وأعملنا الفكر في الموضوع وتوصلنا إلى النتائج الأولية التالية :

1- تبين لنا أن هذا “البيان” قد نشر في وقت سابق على منتدى الأخبار في شبكة أنا المسلم (السعودية) على الرابط التالي :

http://www.muslm.net/vb/showthread.php ?t=197589

2- إن التعتيم الشامل الذي فرضته السلطات الرسمية على التعاطي مع هذا الموضوع الخطير يدفع كل المتابعين للشأن التونسي إلى عدم إغفال أي معلومة تتعلق به لتنوير الرأي العام التونسي الذي يريد أن يفهم ما يدور في بلاده بعد أن فقد الثقة بوسائل الإعلام الرسمية تماما.

3- في اللحظة الحاضرة وبناء على ما نفهمه ونعلمه من معطيات تساورنا شكوك جدية في صحة هذا البيان أو في إمكانية صدوره عن فصيل سلفي أو جهادي داخل تونس بل ونخشى من محاولة خبيثة جدا لصرف الأنظار عن حقيقة ما حصل خصوصا وقد بلغتنا اليوم أخبار من مواطنين تونسيين قضوا عطلة العيد في البلد وعادوا إلى أوروبا أن جزءا من الشارع التونسي يتداول معلومات وإشاعات عن وجود “صراع بين أطراف داخل السلطة” أدت إلى نشوب هذه “المواجهة المسلحة”.

4- في ظل التعتيم الحالي ونظرا لبعدنا الجغرافي والواقعي الميداني عن أرض الوطن نقدر أن المسألة تحتاج إلى الكثير من الروية والتمهل قبل الجزم بأي شيء لكن هذا لا يمنعنا بطبيعة الحال من رفضنا المبدئي و الصارم لأي دعوات للقتل أو لسفك دماء التونسيين أيا كان مصدرها وأيا كانت مبرراتها. كما ندعو الجميع سلطة ومعارضة ومواطنين في الداخل والخارج إلى بذل أقصى الجهد للإلتقاء على أرضية وطنية صلبة تنزع فتائل الإنفجار والمواجهة والإقتتال – لا سمح الله – في وطننا.

5- هناك احتمالان : أن يكون البيان كاذبا وصادرا عن جهة تريد الدس والوقيعة بين أبناء الوطن الواحد. وهذا أمر قد تكشفه الأيام والتحقيقات – إن أعلن عنها – يوما ما. أو أن يكون بيانا صدر فعلا عن الجهة التي تقف وراء مواجهات الأيام الأخيرة في حمام الشط وحمام الأنف وسليمان. وهو أمر يعني – ونسأل الله أن نكون مخطئين – أن تونس تقف على شفا كارثة قد لا تبقي ولا تذر لا سمح الله.

6- نسأل الله تعالى أن يحفظ بلادنا وأهلنا وأن يجنب التونسيين والتونسيات شر الفتن ونجدد الدعوة لمن بيدهم مقاليد الأمر في البلاد أن لا يفوتوا هذه “الضارة النافعة” لتعزيز الوفاق الوطني وفتح مجالات الحوار والتشاور بين كل التونسيين من أجل تجنيب وطننا تونس كل المخاطر والإنزلاقات والفتن.

هيئة تحرير “تونس نيوز”

7 جانفي 2007

 

(Source : www.nawaat.org, le 8 janvier 2007)

Lien : http://www.nawaat.org/portail/article.php3?id_article=1173


Fusillades en Tunisie: la presse privée évoque une piste terroriste

 
AFP, Lundi 8 janvier 2007 TUNIS – Plusieurs titres de la presse privée tunisienne ont évoqué lundi la piste terroriste islamiste à propos des accrochages sanglants fin décembre et début janvier entre les forces de sécurité et un groupe qualifié de “dangereux criminels” par Tunis. Les autorités ont affirmé lundi poursuivre l’enquête sur les deux affrontements survenus les 23 décembre et 3 janvier, impliquant selon elles des “criminels”, et qui se sont soldés par la mort de 12 personnes et l’arrestation de 15 autres, selon un bilan officiel. Aucune indication n’a pu être obtenue de source officielle sur l’indentité des personnes tuées ou arrêtées, ni sur la nature criminelle ou politique de leurs projets. “C’est une chance inouïe que la présence de ces terroristes, vraisemblablement d’obédience salafiste, parrainés à partir de l’étranger, ait été découverte à temps”, affirmait cependant lundi Tunis-Hebdo. Sous la plume de son directeur M’hamed ben Youssef, cet hebdomadaire de langue française assure que les éléments de la bande pourchassée “s’entraînaient au maniement des armes dans un triangle situé entre les monts de Hammam-Lif, la région de Gromablia et celle de Slimane” (45 km au sud de Tunis). “Ils comptaient, paraît-il, s’en prendre à des sites touristiques et économiques du pays, particulièrement du côté de Hammamet et de Sousse”, poursuit Tunis-Hebdo, se référant à deux stations balnéaires du littoral-est. “Nous voulons la vérité” titrait en manchette l’hebdomadire “Akhbar Al Joumhouriya”, alors que “al-Osboui”, hebdomadaire de langue arabe parlait lundi d’une “bande terroriste” préparant des attentats. “Cette +bande terroriste+ n’a pas réussi à appliquer ses plans et stratégies +visant à frapper des installations économiques+, écrivait-il sans identifier ses sources. Plusieurs journaux ont publié des photos de la maison en construction dans laquelle des membres de la bande pourchassés s’étaient retranchés avant d’être abattus par les forces de sécurité le 3 janvier à Soliman (45 km au sud de Tunis).

 


 

Tunisie Entre douze et vingt-cinq personnes ont perdu la vie dans une traque de dix jours

Des « criminels » (islamistes) éliminés

BAUDOUIN LOOS
Les Tunisiens ne parlent plus que de cela depuis quelques jours : les autorités ont annoncé jeudi dernier que la traque menée par les forces de l’ordre contre « un groupe de dangereux criminels recherchés » s’était terminée la veille. Un premier accrochage armé s’était produit à Hammam-lif, près de Tunis le 23 décembre (deux tués, officiellement), puis des témoins oculaires ont affirmé que, mardi et mercredi, des assauts avaient été donnés contre deux maisons dans la ville de Soliman, à une trentaine de kilomètres de la capitale. Bilan officiel des dix jours : 12 « criminels » tués et 15 arrêtés.
« Les deux émirs du groupe ont été tués, nous dit depuis Tunis Rachid Kechana, rédacteur en chef d’Al-Mawkif, un des rares journaux d’opposition : Lassaad Sassi, un ex-policier de 36 ans, et Rabii Bacha, 22 ans. Mais le bilan est plus lourd qu’annoncé, puisqu’une première information donnée à Reuters puis démentie était vraie : il y a eu 25 tués ». On ignore combien de policiers ont perdu la vie dans les accrochages contre ces activistes, apparemment lourdement armés. Jusqu’à présent, les autorités, mal à l’aise, n’ont pas donné d’informations claires sur les motivations de la bande pourchassée. Mais un éditorialiste d’Al Joumhouriya, un journal proche du pouvoir, a osé demander la clarté. Un autre journal « bien pensant », Assarih, a été plus loin, évoquant la thèse du terrorisme, donc des salafistes, des extrémistes islamistes. Ce dimanche, un petit article dans le quasi officiel Le Temps appuyait cette thèse…
« Entraînés en Algérie »
Le journal français Libération croyait même savoir que des Mauritaniens et des Algériens figuraient dans le groupe, prélude possible à une intrusion du terrorisme international façon Al-Qaïda. « Pas que je sache, commenteRachid Kechana. Tous les activistes tués ou arrêtés sont tunisiens, mais ils ont bien été entraînés dans la clandestinité en Algérie ; l’un d’eux aurait avoué qu’un camp d’entraînement abritait chez notre voisin 70 militants islamistes tunisiens… » Comment se peut-il que ces événements se produisent en Tunisie, pays « fliqué » à outrance, où la mouvance islamiste a été violemment éradiquée dans les années 90 et où règne un ordre implacable, imposé par un régime liberticide ? « Ces activistes n’ont rien à voir avec le mouvement islamiste tunisien Ennahda, qui prêchait pacifisme et légalisme, estime Kechana. Ce qui est inquiétant, c’est la jeunesse de ces militants : ils ont moins de trente ans, et se montrent de plus en plus sensibles aux thèses extrémistes. Cela s’explique par le vide idéologique du pouvoir, l’absence de liberté politique, le harcèlement des ONG, etc. » Le mutisme des autorités, sans doute motivé par la volonté de ne pas alarmer la population ou de ne pas nuire au tourisme, a au contraire déclenché une vague de bruits les plus effrayants.
« Le fait que des journaux lâchent des informations indique qu’on prépare l’opinion, nous déclare par téléphone Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. En tout cas, le contrôle strict de la société tunisienne montre ses limites : le tout-sécuritaire ne marche plus. Il faut que les autorités associent la société civile et tous les partis politiques à un débat national sur ces questions. »
(Source : « Le Soir » (Belgique) du 8 janvier 2007)


Al-Qaïda au Maghreb

Par : Ridha KEFI «Nous disons depuis longtemps que, si la pression devient trop dure pour les terroristes en Afghanistan, au Pakistan, en Irak et ailleurs, ils trouveront de nouveaux endroits où travailler, et les régions du Sahel et du Maghreb font partie de ces endroits», a déclaré le colonel Victor Nelson, attaché au bureau du secrétariat d’Etat américain à la Défense, chargé des questions de sécurité internationale, le 23 mars 2004). Le Maghreb, et son prolongement saharien, qui s’étend jusqu’aux confins de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, sont-ils en passe de devenir, à la fois, un terrain d’action du réseau terroriste d’Al-Qaïda et l’une de ses bases arrières ? Ainsi brutalement posée, cette question pourrait choquer plus d’un. Elle n’en est pas moins légitime. Car la région a connu, depuis 2001, de nombreux attentats terroristes attribués à des groupes (ou individus) affiliés à Al-Qaida ou inspirés par ses mentors (Djerba, le 11 avril 2002, Casablanca, le 16 mai 2003, Madrid, le 11 mars 2004, dont la plupart des auteurs étaient Marocains…). Par ailleurs, les forces de sécurité marocaines, algériennes et tunisiennes n’ont cessé d’annoncer, au cours des dernières années, le démantèlement de cellules terroristes prêtes à entrer en action et la découverte d’autres spécialisées dans le recrutement de candidats au djihad international, en Irak et ailleurs. Ces opérations de police doivent souvent leur succès à l’intensification de la coopération régionale et internationale dans la lutte antiterroriste: échanges de renseignements, extraditions d’activistes arrêtés d’un côté ou de l’autre des frontières, observations  satellitaires, surveillance du réseau Internet, désormais utilisé par les groupes terroristes comme un moyen de propagande, de communication et même de recrutement… La mise hors d’état de nuire, mercredi dernier, au sud de Tunis, de 12 «dangereux criminels» et l’arrestation de 15 autres, probablement affiliés à un réseau terroriste islamiste à ramifications internationales – attendons la fin de l’enquête pour en savoir plus -, et le démantèlement, le même jour, au Maroc, d’une cellule de 26 membres spécialisée dans le recrutement de volontaires pour l’Irak et appartenant au Groupe islamique marocain combattant (GIMC), qui entretient des liens idéologiques et financiers avec Al Qaïda, n’apportent-ils pas la preuve, s’il en était encore besoin, que l’organisation d’Oussama Ben Laden est déjà bien implantée dans la région du Maghreb ? On est tenté de répondre par l’affirmative, d’autant que ces deux événements concomitants sont intervenus moins de cinq mois après le démantèlement, le 7 août, d’une cellule d’une quarantaine de djihadistes dont 3 femmes (Jamaat Ansar al-Mahdi) qui comptaient déclarer la guerre sainte dans le nord-est du Maroc et prendre pour cible des sites touristiques, ainsi que des symboles de l’État. Ils sont intervenus aussi trois mois après les deux attentats aux camions piégés dans les banlieues d’Alger, le 29 octobre, revendiqués par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), organisation terroriste créée à la fin des années 1990 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA) algérien et qui a rallié Al-Qaida il y a un peu plus de quatre mois. Ils sont intervenus également  moins d’un mois après l’attentat à l’explosif contre un bus transportant des employés de l’entreprise américaine de bâtiment Brown Root et Condor, filiale de l’américaine Halliburton et de Sonatrach, à Bouchaoui, banlieue ouest d’Alger, le 10 décembre, attentat revendiqué lui aussi par le GSPC. Ils sont intervenus enfin une semaine seulement après l’arrestation, dans la nuit du 28 au 29 décembre, par une patrouille militaire algérienne, au lieu dit  Djebabra, dans la région de Meftah, près d’Alger, de deux jeunes tunisiens appartenant à Al-Qaida. Selon la police judiciaire algérienne, les deux terroristes tunisiens, dénommés C. L. et L. S., venaient de Libye, où ils étaient en contact avec d’autres organisations terroristes comme le Groupe islamique combattant libyen (GICL), et s’apprêtaient à rejoindre les maquis du GSPC dans la région de Djebabra. Les médias algériens ont rapporté, par la même occasion, qu’au moins une dizaine d’autres djihadistes Tunisiens ont été arrêtés en Algérie au cours des derniers mois et livrés aux autorités tunisiennes. Ces apprentis terroristes se sont ajoutés à des dizaines d’autres, qui ont été arrêtés et livrés par Alger à Tunis au cours des trois dernières années, dont beaucoup ont déjà été jugés et écroués. Le ralliement du GSPC à Al-Qaida Le 11 septembre dernier, Dr Ayman Al-Zawahiri, numéro deux d’Al-Qaida, est  apparu dans une vidéo pour annoncer ce qu’il a appelé une «bonne nouvelle»: le rattachement officiel à Al-Qaida du GSPC. «Cette union bénie sera un os dans la gorge des croisés américains et français (…) et fera naître la peur dans le cœur des traîtres et des fils mécréants de France», a-t-il dit. Aux yeux d’Al-Zawahiri, le GSPC est le seul groupe capable, dans un premier temps, de structurer sa «filiale» pour le Maghreb et le Sahel et, dans un second temps, de coordonner ses activités en Afrique du Nord ainsi qu’en Europe. Dès le lendemain, l’émir algérien du GSPC, Abou Moussab Abdel Wadoud, a répondu à Al-Zawahiri par la publication d’une lettre d’allégeance, dans laquelle il promettait de suivre Oussama Ben Laden «jusqu’au martyre». Il y détaillait les raisons qui l’avaient conduit à se rallier à Al-Qaida: sa ligne est «conforme au Coran et à la tradition du Prophète», «ses fatwas sont conformes à la charia», «sa politique est sage et bien guidée». Mais surtout, a-t-il dit, «nous avons entière confiance en la foi, la doctrine, la méthode et le mode d’action de ses membres, ainsi qu’en leurs chefs et leaders religieux». Commentant cet événement, Mathieu Guidère note dans ”Le Monde diplomatique” de novembre 2006, sous le titre : ”Une filiale algérienne pour Al-Qaida”: «Ce ralliement illustre une dynamique plus large, qui définit le nouveau visage mondial du terrorisme islamiste: l’articulation de groupes armés disposant d’un fort ancrage local à un vaste réseau transnational, un phénomène dans lequel Al-Qaida, aussi affaiblie soit-elle d’un point de vue opérationnel, joue le rôle de référent symbolique et dont le conflit irakien constitue le principal catalyseur.» Et d’ajouter: «Malgré les succès proclamés par les services de sécurité, l’influence d’Al-Qaida n’a jamais été si forte, et son emprise idéologique sur les mouvements radicaux dans le monde musulman n’a cessé de croître. Jusqu’ici, le Maghreb était resté relativement à l’abri de cette mouvance globale; mais, avec le rattachement officiel du GSPC, la donne est en train de changer.» Le Maghreb des djihadistes est déjà en marche Quant on sait que ce même GSPC – toutes factions confondues – a revendiqué, entre le 1er janvier et le 30 septembre 2006, une centaine d’opérations, presque toujours meurtrières, dans diverses régions de l’Algérie – attaques contre des postes de police ou de gendarmerie, des unités de l’armée en patrouille, des fourgons blindés, assassinats ciblés, recours aux mines antipersonnel -, on est en droit de craindre une recrudescence des attentats dans ce pays voisin où, malgré la reddition de «plus de 250 terroristes» et l’amnistie de «plus de 2000 islamistes», en application des dispositions de la charte de réconciliation nationale, adoptée en septembre 2005, «environ 500 terroristes ont été abattus ou capturés par les forces de sécurité» en moins d’une année, selon des chiffres officiels avancés par le ministère algérien de l’Intérieur (cité par ”Le Monde”, 27 août 2006).   Quant on sait aussi que le GSPC a déjà mené une opération hors du territoire algérien – c’était le 3 juin 2005, lorsque certains de ses éléments ont attaqué une caserne des forces de sécurité, à de Lemghity, au Nord-Est de la Mauritanie -, on est fondé de craindre que le groupe profite de son implantation sur toute la bande saharienne pour étendre ses activités sur tout le Maghreb central en menant  des actions d’envergure chez les pays voisins de l’Algérie.  Quand on sait, par ailleurs, que les camps d’entraînement du GSPC au nord et dans la bande saharienne regroupent des centaines de combattants en provenance d’une dizaine de pays et, surtout, de Tunisie, de Mauritanie, de Libye, du Maroc, du Mali et du Niger, on peut penser, raisonnablement, que les éléments ainsi formés seraient appelés un jour à mener des opérations dans leurs pays respectifs, à chaque fois qu’on leur en laisse l’opportunité. D’ailleurs, les médias algériens ont annoncé récemment l’arrestation du dénommé Abou Al-Mouthanna, que les services algériens soupçonnent de coopérer avec une cellule salafiste tunisienne, constituée de cinq membres, qui cherche à recruter de jeunes Tunisiens pour les entraîner au maniement des armes et des explosifs et les préparer à mener des opérations terroristes dans notre pays. Les médias algériens ont ajouté que les cinq djihadistes tunisiens avaient déjà reçu des mitraillettes Kalachnikov et des pistolets automatiques des mains d’un conseiller militaire du GSPC dénommé Abou Ammar. Quant on sait enfin que le site Internet du GSPC, rénové en janvier 2006 et régulièrement mis à jour depuis, malgré les attaques continues des services de sécurité – qui l’obligent à changer à chaque fois d’adresse et à n’être accessible que par intermittence -, a affiché sur son compteur, à la date du 10 septembre 2006, quelque 80 000 visiteurs en huit mois, avec une moyenne de plus de 10 000 visiteurs par mois, on est en droit de craindre que son prosélytisme djihadiste puisse parvenir au plus profond des campagnes maghrébines et embrigader beaucoup de jeunes en rupture de ban, en perte de repères et prêts à se sacrifier pour n’importe quelle cause, fut-ce au prix du martyre. Le GSPC, s’inspirant en cela de l’exemple d’Al-Qaida en Irak, met en ligne des vidéos relatant ses opérations en territoire algérien et des documentaires de propagande djihadiste. «La dynamique d’internationalisation se perçoit dans les profils des combattants décrits dans ces vidéos», note Mathieu Guidère dans l’article déjà cité. Qui ajoute: «Un reportage vante les qualités d’un certain Mounir le Tunisien, à la tête du camp d’entraînement du GSPC en Algérie. Un autre est consacré à une opération commune avec les ”moudjahidins de Mauritanie”. L’Union du Maghreb arabe trouve son illustration dans une scène de liesse au cours de laquelle fraternisent des djihadistes algériens, marocains, tunisiens, libyens et mauritaniens, avec comme fond sonore les chants d’Al-Qaida qui résonnent dans le no man’s land du Grand Sahara.» Quand les Américains s’en inquiètent «Nous disons depuis longtemps que, si la pression devient trop dure pour les terroristes en Afghanistan, au Pakistan, en Irak et ailleurs, ils trouveront de nouveaux endroits où travailler, et les régions du Sahel et du Maghreb font partie de ces endroits», avait déclaré le colonel Victor Nelson, attaché au bureau du secrétariat d’Etat américain à la Défense, chargé des questions de sécurité internationale, à la réunion des chefs d’état-major de huit pays (Tchad, Mali, Mauritanie, Maroc, Niger, Sénégal, Algérie et Tunisie), au siège du commandement européen de l’armée américaine (US-Eucom), les 23 et 24 mars 2004, à Stuttgart, en Allemagne. En tournée dans les pays de la région peu de temps avant cette réunion consacrée à la «coopération militaire dans la lutte globale contre le terrorisme» et notamment dans les zones tampons entre les régions du Sahel, du Maghreb et de l’Afrique noire, le général Charles Wald, commandant en chef adjoint des forces américaines en Europe (Eucom), avait assuré, de son côté, que des membres d’Al-Qaida tentaient de s’établir «dans la partie nord de l’Afrique, au Sahel et au Maghreb. Ils cherchent un sanctuaire comme en Afghanistan, lorsque les talibans étaient au pouvoir. Ils ont besoin d’un endroit stable pour s’équiper, s’organiser et recruter de nouveaux membres» (cité par ”Le Quotidien d’Oran”, 6 mars 2004). Cet intérêt sécuritaire américain pour le Maghreb et la région sahélo-saharienne remonte, en réalité, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, dès 2002, le département d’Etat américain a lancé l’initiative Pan-Sahel pour lutter contre les cellules du réseau Al-Qaida qui avaient fui l’Afghanistan et cherchaient à s’implanter dans le grand désert africain. Dotée d’un budget de 6,25 millions de dollars durant sa première année, cette initiative avait surtout bénéficié à six compagnies d’infanterie légère du Mali, de Mauritanie, du Tchad et du Niger. La réussite de l’initiative Pan-Sahel, qui a permis notamment la neutralisation du chef terroriste algérien Abderrezak ”El-Para” en territoire tchadien, a encouragé Washington à lancer le Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme («Trans-Sahara Counterterrorism Partnership», TSCTP) dans lequel sont engagés les huit pays de l’Afrique du Nord et de l’Ouest déjà cités, dont la Tunisie. Cette initiative a bénéficié d’un budget plus conséquent, mais les Américains ont écarté l’idée d’intervenir directement dans la lutte contre le terrorisme, limitant leur apport à aider leurs partenaires en matières de renseignement et d’assistance technique et logistique. Il a fallu attendre cependant le sommet de l’Otan, à Istanbul, en juin 2004, dont les recommandations ont insisté sur le développement de la coopération militaire avec les pays de la rive sud de la Méditerranée, pour voir les Etats-Unis développer une coopération militaire plus conséquente avec ses partenaires maghrébins, et notamment avec l’Algérie, qualifiée par le président américain George W. Bush de «partenaire stratégique» au Maghreb et dans le Monde arabe, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Depuis, on ne compte plus les visites de hauts responsables américains dans les pays du Maghreb, et notamment en Algérie, où se trouvent la plupart des camps d’entraînement formant les membres des groupes salafistes de la région. Ainsi, en février dernier, l’ex-secrétaire d’Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld,  s’était rendu en visite en Algérie, après la Tunisie, pour étudier avec ses homologues les moyens à mettre en oeuvre pour diminuer la force de nuisance des terroristes dans la région. A la fin du même mois, la salle de conférence Tassili de l’hôtel Hilton d’Alger a abrité un séminaire sur la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, auquel ont pris part des militaires et des experts en sécurité américains et maghrébins. Organisé conjointement par le CESA (Centre d’études stratégiques de l’Afrique) dépendant du Pentagone, et le CAERT (Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme) dépendant de l’Union africaine, ce séminaire de trois jours a permis aux experts sécuritaires présents d’analyser les particularités de la région sahélo-saharienne et des moyens que le Pentagone envisage de mettre en place pour réduire toute tentative d’installation de groupes terroristes. En novembre, Peter Rodman, le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires de sécurité internationale, s’est rendu, à son tour, à Alger où il s’est entretenu avec les hauts responsables locaux sur les moyens à mettre en oeuvre pour améliorer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la défense et de la lutte antiterroriste. On pourrait parier qu’avec les récents événements au Maroc, en Algérie et en Tunisie, cet intérêt américain pour la lutte antiterroriste au Maghreb montera encore d’un cran. (Source : « Le Temps » (Tunisie) du 8 janvier 2007)


Sousse – RCD

Œuvrer à préserver l’invulnérabilité et la sécurité nationales

• Appel des militants à Ben Ali à se porter candidat à la présidentielle de 2009

M. Hédi M’henni, secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), a présidé, samedi après-midi, à Sousse la réunion du Comité de coordination élargi. Cette réunion se tenait au terme d’une visite que M. M’henni a effectuée dans la région et au cours de laquelle il s’est rendu dans plusieurs fédérations constitutionnelles démocratiques et a rencontré les militants du Rassemblement. Le secrétaire général du RCD s’est félicité, à cette occasion, du militantisme des constitutionnels démocrates dans le gouvernorat de Sousse, de leur fidélité au Président Zine El Abidine Ben Ali et de leur adhésion à sa sage politique, ainsi qu’à ses choix avant-gardistes. Il a, dans ce contexte, souligné qu’en considération des nombreux acquis et réalisations accomplis en Tunisie et des réussites innombrables engrangées par le pays à la faveur du Changement, d’une part, et de la profonde affection que le Chef de l’Etat voue au peuple tunisien et son grand amour pour la Tunisie, d’autre part, il est du devoir de tous les militants d’appeler le Président Zine El Abidine Ben Ali à se porter candidat, au nom du Rassemblement, à l’élection présidentielle de 2009. Après avoir mis en exergue les différents aspects de la solidarité et de l’entraide en Tunisie, et qui se sont manifestés avec éclat lors des différentes fêtes religieuses et événements politiques, le secrétaire général a affirmé que la réussite de la politique de solidarité initiée par le Chef de l’Etat a contribué pleinement à consolider les performances du pays dans tous les domaines. «Autant ces succès et réalisations confortent le sentiment de fierté, a-t-il estimé, autant ils appellent à redoubler d’effort et à faire preuve d’un surcroît de vigilance, afin de les protéger et de lutter contre toutes les tentatives visant à porter atteinte à ces acquis et à l’unité nationale», a-t-il dit. M. Hédi M’henni a, à ce propos, mis l’accent sur l’importance de la responsabilité qui incombe au Rassemblement qui a été investi par le Président Zine El Abidine Ben Ali de la mission de poursuivre le processus du Changement, d’en concrétiser les politiques et de garantir la sécurité et l’invulnérabilité de la société. Les intervenants ont, de leur côté, exprimé leurs sentiments de gratitude et de considération au Président Zine El Abidine Ben Ali pour l’attention qu’il ne cesse d’accorder au Rassemblement, à ses cadres, structures et militants, réaffirmant leur adhésion à sa politique et leur engagement résolu à défendre les acquis du pays, à lutter contre toutes les tentatives susceptibles de porter atteinte à la nation et à être constamment vigilant pour préserver la souveraineté nationale et garantir la sécurité de la société. Le secrétaire général avait, auparavant, donné le coup d’envoi de l’aménagement et de l’extension du siège de la fédération de Sidi Abdelhamid, avant de se rendre dans la délégation de M’saken, où il a inspecté les travaux de bitumage de l’entrée de la ville d’El-Mourdine. Il a également inauguré, à M’saken, l’école des métiers destinée aux handicapés et pris connaissance, au centre-ville, de l’avancement de l’aménagement du carré des martyrs. Il s’agit d’un projet municipal réalisé sur deux tranches moyennant une enveloppe de 520.000 dinars. Le secrétaire général du RCD a, également, inspecté les travaux d’aménagement du siège de la fédération constitutionnelle démocratique de M’saken, réalisé moyennant des crédits de 410.000 dinars. M. M’henni avait eu, dans les fédérations de Sousse, Sidi Abdelhamid et M’saken, des rencontres avec les militants du Rassemblement qui ont prié le secrétaire général du RCD de transmettre leurs sentiments de loyauté et de fidélité au Président Zine El Abidine Ben Ali et de lui faire part de leur volonté de le choisir comme candidat du RCD à l’élection présidentielle de 2009. (Source : « La Presse » du 8 janvier 2007)  


Après le démantèlement de la bande des « dangereux criminels »…

L’instruction suit son cours…Et ce pain qui les a trahis?

Tunis – Le Temps – Notre pays a vécu depuis le 23 décembre dernier et jusqu’au début de la semaine dernière au rythme d’événements et de rumeurs devenus le lot quotidien des informations internationales depuis le 11 septembre. Notre pays compte neuf millions d’habitants. Il a hébergé près de 6 millions d’étrangers l’année dernière : il est ouvert et est même le pays du libéralisme et de la libre circulation des biens et des personnes. Mais, la vigilance est de mise. Et, la preuve est que cette « bande terroriste » n’a pas réussi à appliquer ses plans et stratégies « visant à frapper des installations économiques », selon certaines sources, et ces frappes auraient été destinées à provoquer une crisi sociale. Bien sûr, on ne peut pas anticiper. Mai notre espoir est que les investigations éta bliront avec exactitude la manière dont le armes se sont infiltrées dans notre pays, c qui pose une sérieuse interrogation, compt tenu de ce que nous venions d’évoqué concernant la vigilance et la sécurité qi régnent en Tunisie. N’oublions pas que la Tunisie reçoit pré de 2 millions et demi de touristes maghrébir et 1 million et demi de nos concitoyer voyagent à travers le Maghreb. Ces évén< ments doivent, par ailleurs, servir à inspir< une révision éthique au niveau des partis politiques pour qu’ils s’inscrivent dans la dynamique de développement loin des surenchères. Ceci ne se fera pas sans un bon encadrement de la jeunesse : Car, répétons le, la Tunisie est un pays de stabilité et en dehors des événements de Gafsa, nous n’avons pas, connu de sérieux « coups » même si les événements du pain ont eu leur lot de pertes. Aujourd’hui, après l’arrestation officiellement de tous les membres de la « bande des criminels dangereux », par ailleurs, décrite comme étant « terroriste » et « salafiste au service d’Aï Qaïda » tel que rapporté par les médias étrangers, ajoutant qu’elle agit au niveau du Maghreb et a choisi comme repère l’Atlas dans la capitale algérienne… après tout cela donc, nos organes de sécurité mènent les investigations mais cela prend du temps car tous les éléments ne seraient pas encore établis. Il est donc tôt et précipité d’affirmer ou de reprendre ce qui se « répète » comme rumeur à savoir que le chef de bande aurait été un fonctionnaire ayant quitté le pays pour s’entraîner en Afghanistan pour retourner en Tunisie à la tête d’une bande. Cela dit le « Djebel El Atrache » a été ratissé et mis sous contrôle durant plus d’une semaine (aux alentours de Bir Bouregba) pour que le dénouement se produise finalement le 2 janvier aux environs de la ville de Soliman après que quelques éléments de la bande eussent cherché à fuir vers la capitale. Il est établi que les événements se sont déclarés le 23 décembre dernier à Hammam-Chatt où les éléments de la bande ont apprêté une villa pour y préparer l’exécution de son plan. Et, s’il s’avère que la quantité de pain achetée quotidiennement par les « criminels » a mis la puce à l’oreille aux enquêteurs, cela prouve que nos organes de sécurité savent saisir le moindre détail au vol. Un détail qui pourrait s’avérer le fil conducteur vers le démantèlement d’une bande dangereuse, usant d’armes développées et « employant » des étrangers en dehors de jeunes tunisiens. (D’après Al Ousbouï d’aujourd’hui H.G) (Source : « Le Temps » (Tunisie) du 8 janvier 2007)


« Le Maghrébin », sommaire de l’édition du 8 janvier 2007

 
 

 EDITORIAL : A  propos des affrontements armés en Tunisie, par  Omar S’habou  Bon, passons sur l’option basique de la désinformation autour de laquelle le régime du 7 novembre a choisi, en toute connaissance de cause, de se construire et de durer. Les tunisiens ont appris depuis longtemps déjà à  faire et à  vivre avec.

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SU

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MAROC : Affaire Houcine El Manouzi, l’avocat Alain Martinet s’exprime… Depuis l’enlèvement et  la disparition de l’une des grandes figures de l’opposition de la gauche  marocaine, Houcine El Manouzi, à Tunis le 29 octobre 1972 et sa  séquestration au Maroc, son évasion dans la nuit du 12 au 13 juillet 1975, et son  arrestation à nouveau le 19 juillet 1975, sa famille demande toujours la vérité sur son sort.

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بعد مصادرة الأسبوعية ” نيشان كان آخر ما ختمت به الصحافة المغربية سنتها الفارطة، هو تفجير قضية أسبوعية “نيشان” التي قامت في عددها ال91 بنشر ملف تحليلي للنكت التي يتداولها المغاربة. ملف أدى بالأسبوعية إلى المنع الإداري من قبل الوزير الأول باستعمال الفصل 66(يحدد الحجز لعدد واحد وليس المنع البات الذي هو من اختصاص القضاء). وبفتح تحقيق جنائي في حق مديرها “ادريس كسيكس” والصحافية “سناء العاجي” كاتبة التحقيق باستعمال الفصل41، أخطر فصل من قانون الصحافة وهو المتعلق بالثلاثي المقدس (الدين والملك والوحدة الترابية) 

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ALGERIE : Les clans et les appareils s’agitent, par Akim Taibi  L’année 2007 sera celle des élections en Algérie et on s’y prépare activement. Cependant, si les différentes échéances électorales ; législatives, municipales et probablement un référendum sur la révision de la constitution sont quasi-absentes de l’esprit du commun des Algériens, il n’en est pas de même au sein des clans et des appareils politiques au pouvoir.

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TUNISIE : Le quatrième congrès du Parti Démocratique Progressiste :Echec ou succès? par Fatima Kabba Le Parti Démocratique Progressiste (PDP)  dont Nejib Chebbi était le secrétaire général vient-il de sortir affaibli ou renforcé de  son quatrième congrès qui s’est tenu du 22  au 24 décembre 2006 ? C’est la question à laquelle s’emploie à répondre la classe politique tunisienne tant les prémisses fondant l’échec sont au moins égales à celles fondant le succès.

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MAURITANIE : Premier festival de poésie , par Yedaly Fall Les rideaux sont tombés sur le premier festival international de poésie de Mauritanie. Trois jours durant, du 19 au 21 décembre 2006, cinquante trois invités venus des cinq continents se sont retrouvés au Palais des Congrès de Nouakchott, utilisant les rimes qu’il faut pour se rapprocher et rapprocher les cultures de leurs peuples…

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LU : Après l’échec dramatique de la « démocratie » en Irak, reste l’expérience marocaine, par Pierre Vermeren Le constat d’échec américain en Irak, que dressent les électeurs et les parlementaires de ce pays, est considéré en Europe comme un retour au réel. « On vous l’avait bien dit ! » Du point de vue des sociétés « arabes », ce constat d’échec est une forte revanche symbolique, après l’humiliante chute de Bagdad en 2003. Toutefois, le présent et le devenir de l’Irak, sa balkanisation sanglante, religieuse et tribale, sont catastrophiques pour ce pays, mais aussi pour toute la région. Nouvelle rubrique : le Maghreb dans les médias, par Zineb Tazi

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FIGURES MAGHREBINES : La Kahena Kahena (ou Kahina), de son vrai nom Dihya  est la principale figure, avec Kusayla, de la résistance berbère  à l’avancée des troupes musulmanes entre 695 à 705. À l’aube de l’arrivée des arabes en Afrique du Nord, l’unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et Centrale (les Aurès) était en grande partie réalisée par Koceila mais celui-ci décède en 688 et Dahia devient la seule chef berbère  restante pour organiser la lutte.


Lettre posthume à mon ami, Khaled Mehrez (*)

Sihem Bensedrine

 

Repose en paix Khaled ;

Tu l’as bien mérité ce repos, dont la vie a été si avare;

Tu l’as portée à bras-le-corps ton Algérie rebelle en ces temps troublés ;

Tes mains délicates ont cherché à recoudre les liens rompus par l’aveuglement ;

Tu promenais partout ta conviction obstinée qu’un même fil pouvait relier ces mille perles dispersées dans une Algérie qui se déchire, au moment où de multiples camps happaient vos morceaux épars dans leurs prisons bien pensantes.

 

Tu t’étais nommé ambassadeur d’une autre Algérie auprès des forums internationaux qui parfois flattaient les tensions et que tu dérangeais dans leurs apriorismes tranchés.

Ton Algérie à toi n’était ni noire, ni blanche, mais belle et sereine.

Sereine comme tu la voulais et comme tu l’étais. Tu l’enveloppais délicatement dans tes désirs de liberté ;

Une liberté que tu refusais de négocier, quitte à heurter tes amis.

 

Ta simplicité, ton sourire, ton calme… m’avaient frappés ;

Ton personnage tranchait avec l’image que nous, Tunisiens, nous nous faisons de vous, Algériens.

Je t’avais vu pour la dernière fois en 2004, nous avions pris le vol de Amman ensemble vers notre Maghreb désuni, toi vers ton Algérie imprévisible et moi vers ma Tunisie qui couve sous les cendres.

Tu m’avais parlé durant ce long voyage de ton Algérie, de ton travail, de toi et de cette maladie qui te rongeait.

J’étais sous le choc, car tu n’en laissais rien apparaître. Tu montrais une force de Titan à conduire autant de projets à la fois (ton journal, la coordination de multiples réseaux de liberté d’expression…etc.) et à en formuler d’autres pour construire notre Maghreb citoyen, redessinant des contours où les frontières s’effaçaient.

 

Pourquoi faudrait-il que cette saloperie de maladie s’attaque à tous ceux qu’on aime ?

Je découvrais qu’elle te donnait une liberté nouvelle par rapport à tout ;

libéré de la peur, libéré de la mort que tu semblais avoir déjà apprivoisée, libéré de tout sentiment de culpabilité en accomplissant, dans le calme, ce que tu estimais être ton devoir.

Est-il possible que la proximité de la mort donne autant de force ?

 

Tu n’imagines pas la richesse dont tu m’as gratifié durant ce rare instant où tu t’es ouvert à moi.

Pourquoi ne réalise-t-on l’importance que les gens ont dans votre vie que lorsqu’ils partent ?

Pourquoi reste-on orphelins de gestes que l’on aurait aimé avoir et que l’on n’a pas fait ?

 

Sache Khaled, que tu as traversé ma vie comme une comète qui laisse ses traces sur votre être et vous fascine à jamais.

Repose en paix, Khaled, tu l’as bien mérité.

 

____________________________

(*) Journaliste algérien, grand défenseur de la liberté d’expression; premier coordinateur du centre algérien de solidarité avec les journalistes de la FIJ ; Fondateur et secrétaire général du Centre algérien pour la défense et la promotion de la liberté de la presse (CALP, membre du réseau IFEX), emporté par un cancer en fin novembre 2006.

 

(Source : « Kalima », N° 49 – le 7 Janvier 2007)

Lien : http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=438

 

 


Un numéro d’Historia Thématique interdit en Turquie, en Egypte et en Tunisie

AFP, le 8 janvier 2007 à 12h07  PARIS, 8 jan 2007 (AFP) – Le numéro de janvier-février de la revue Historia Thématique, consacré aux “intégrismes”, a été interdit de diffusion en Turquie, en Egypte et en Tunisie, a affirmé lundi à l’AFP son directeur de la rédaction, Pierre Baron. “Trois pays en l’espace de dix jours ont refusé la vente du numéro thématique sur les intégrismes: la Turquie, l’Egypte et la Tunisie”, a déclaré M. Baron, précisant qu'”aucune raison officielle” n’avait été fournie au magazine. “Le thème de ce numéro c’est +les grandes religions face à leurs vieux démons+”, a-t-il souligné, rappelant qu’il comportait des articles sur le christianisme et le judaïsme aussi bien que sur l’islam. Depuis sa création en 1909, c’est la première fois qu’Historia est interdit de diffusion dans un pays, a précisé M. Baron. Historia est un magazine mensuel consacré à l’histoire. Historia Thématique est un bimestriel, qui prolonge et approfondit certains dossiers abordés dans le mensuel. AFP


Libya, Tunisia plan oil refinery, step up links

REUTERS, le 8 janvier 2007 à 14h21 TRIPOLI/TUNIS, Jan 8 (Reuters) – Libya and Tunisia are thinking of building an oil refinery and pipelines with the help of international investors as the North African neighbours step up economic cooperation, a Libyan official said on Monday. “We are now thinking of an oil pipeline, a gas pipeline and we are thinking of constructing an oil refinery in the al-Skira region in Tunisia as a joint Libyan-Tunisian effort in addition to international investors,” Libyan economy, trade and investment minister Tayeb Safi Tayeb told Reuters in Tripoli. Tayeb also said Libya and Tunisia planned to build a tourist village on their border and reiterated Libya’s intention to establish a free trade zone in the nearby coastal town of Zwara Aboukammash. Tunisia has only one oil refinery, in the northern city of Bizerte, with capacity of 30,000 barrels a day. It has said it plans to build another, with capacity of 120,000 bpd, to meet the needs of its growing economy. It has far less oil than Libya, whose estimated reserves of 37 billion barrels put it among the world’s top 10 oil reserve owners. A source in Tunisia familiar with the matter confirmed Libya was interested in helping build the Skira refinery. “It could do so, and could be a co-promoter if the pre-qualified bidders accept,” said the source, who did not want to be named. Tunisia has already picked state-owned Qatar Petroleum and British company Petrofac as pre-qualified interested investors to build the plant. They must send their technical proposals and financial offers by Jan. 31, the source added. CURRENCY REFORM In another sign of improving economic ties, Libyans and Tunisians will soon be able to transfer funds across the border and exchange them into local currency, he said. The decision, which comes into effect on Jan. 15, builds on a 2002 bilateral free trade accord and will bring economic, trade and investment benefits, he added. Libyan leader Muammar Gaddafi has friendly ties with Tunisian President Zine al-Abidine Ben Ali, who allowed Tunisia to act as a conduit between Libya and the outside world during years of Western sanctions. Bilateral trade has grown sharply in recent years thanks to Libyan economic reforms and the readiness of Tunisian firms to serve a lucrative market on their doorstep. But trade between North African states remains tiny and their main markets are in the European Union. Political differences and mutual suspicion have hampered efforts to boost trade and investment among the Maghreb countries, forcing many young North Africans northwards to Europe in search of work. REUTERS


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