5 mars 2011

Home Accueil-الرئيسية

في كل يوم، نساهم بجهدنا في تقديم إعلام أفضل وأرقى عن بلدنا، تونس

Un effort quotidien pour une information de qualité sur notre pays, la Tunisie. Everyday, we contribute to a better information about our country, Tunisia

TUNISTUNISNEWS NEWS 10ème année, N°3938 du 05.03.2011


 ACAT:LA LIBERATION DESPRISONNIERS POLITIQUES EST UN PREMIER PAS VERS LA JUSTICE laFTCR:Clarification de la FTCR au sujet des « Assises de l’immigration Tunisienne» Couvre-chefs«politiques» et perte de discernement  SalahBEN HAMADI:Discours musclé de Béji Caïd Essebsi  Nouvelobs:Tunisie: les 2 chambres du Parlement seraient dissoutes de fait AFP:Tunisie:la majorité silencieuse défend son droit à se remettre au travail ChokriGHARBI:Les jeunes de la Kasbah lèvent leur sit-in Ni vainqueurs ni vaincus BERNARDDRÉANO:SUR LES ROUTES DE TUNISIE (1/3):Que Redeyef est belle en ce jour LeParisien:Libye: les insurgés progressent vers l’Est, massacre à Zaouïa  LeParisien:Exclusif:Sondage: Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle


COMMUNIQUÉDE PRESSE Paris,le 4 mars 2011 TUNISIE : LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES ESTUN PREMIER PAS VERS LA JUSTICE


 

Le 2 mars 2011, lesderniers prisonniers d’opinion tunisiens, arrêtés voire condamnés et, le plussouvent, torturés pendant le régime de l’ex-président Ben Ali, ont été libérés.Ces libérations font suite à l’adoption d’une loi d’amnistie par le gouvernementtunisien, le 16 février 2011. Il s’agit-là d’un premier pas significatif versla justice, dont l’ACAT-France se  réjouit d’autant plus que plusieursdizaines des prisonniers amnistiés, sont parrainées par l’ACAT, certains depuisde nombreuses années.

Les prisonniers de droit commun, des victimes parmi tant d’autres

 

Lesanciens prisonniers d’opinion sont loin d’être les seules victimes du régime deBen Ali.

 

Nombreuxsont en effet les prisonniers de droit commun qui ont été maltraités, voiretorturés, et condamnés à l’issue de procès iniques sur la base d’aveux obtenussous la torture. Selon Hélène Legeay, responsable des programmesMaghreb/Moyen-Orient à l’ACAT-France, « la grande majorité des personnessuspectées d’avoir commis un crime ou un délit de droit commun étaient, lors deleur interrogatoire au poste de police ou de la garde nationale, soumises à desinsultes, des gifles et des coups de pieds, voire torturées si elles refusaientd’avouer ce dont on les accusait ».

C’est le cas par exemple de Mohammed Zaied et Mohammed Jelouali, deuxressortissants français défendus par l’ACAT-France. Tous deux ont été arrêtésle 15 février 2008 par la police des douanes tunisienne et torturés jusqu’à cequ’ils avouent avoir participé à un trafic de stupéfiants. Ils ont étécondamnés à de lourdes peines sur la base de ces aveux et nourrissentaujourd’hui l’espoir de bénéficier d’un nouveau procès, équitable cette fois. Ces prisonniers de droitcommun ont, eux aussi, droit à la justice et ne doivent pas devenir les oubliésde la révolution.

 

La vigilance reste demise

 

À la quête de justicepour les victimes du passé s’ajoute le besoin immédiat de lutter contre les exactionsperpétrées aujourd’hui encore, aussi bien par des policiers en tenue que par cequi semble être des membres de la police politique. La Tunisie n’est qu’àl’aube de sa renaissance et, malgré le changement de pouvoir, la plupart desmagistrats et des policiers qui se sont rendus coupables ou complices detorture sont toujours en poste.

 

CONTACT Hélène Legeay Responsable des programmes Maghreb / Moyen-Orient 06 29 89 42 10 – 01 40 40 02 10


Clarification de la FTCR au sujet des « Assises de l’immigrationTunisienne »


La FTCR a pris connaissance de la lettre de l’ATF au sujet de l’organisationdes « Assises de l’immigration Tunisienne ». Rappelons pour mémoire que cesassises en vue d’établir un cahier de doléances qui sera remis aux autoritésTunisiennes sont organisées par de nombreuses associations d’immigrés tunisiensen France (ATF-Paris, UTIT-Paris-Ile-de-France, le CRLDHT, la FTCR …)auxquelles se sont joints de nombreux comités, collectifs et associations dedifférentes villes et régions de France et même d’autres pays.

La FTCR pour sa part, a toujours par le passé eu  le souci d’associerl’association des Tunisiens en France (ATF) dans toutes les initiatives quiconcernent les tunisiens et la Tunisie et plus particulièrement l’immigrationtunisienne.  La FTCR en accord avec les autres associations a pris contactavec l’association sœur ATF en vue de l’associer, dès le départ, à cetteinitiative des « Assises de l’immigration tunisienne ». Malheureusement laréponse de l’ATF a, jusqu’à ce jour, été, de l’avis de tous les participants,une attitude de blocage et finalement de refus de signer l’appel. Nous  regrettons sincèrement cette attitude négative car nous considéronsque la question des assises comme toutes les questions de l’immigrationtunisienne ne sont la propriété de personnes ni l’exclusivité d’aucuneassociation.

D’ailleurs notre démarche concernant ces assises se veut la plus large possibleet nous considérons que ces assises sont avant tout l’affaire de TOUS  lesTunisienEs.

La FTCR réaffirme sa volonté de voir l’ATF ou toutes autres structures,associations, comités ou collectifs de TunisienEs en France et dans le mondeprendre toute leur place dans l’organisation et la réussite de ces assises dansl’intérêt de toute l’immigration tunisienne et  de la Tunisie. Pourla FTCR Tarek ben Hiba, président Paris le 3 mars 2011


Couvre-chefs «politiques» et perte de discernement 


Par ce froid qui sévit dans le pays depuis la fin février, le port d’uncouvre-chef est d’un grand secours pour les têtes dégarnies. C’est pour cela,semble-t-il, que chez nous, deux chefs de partis d’opposition en mirent deux aulieu d’un, en allant tenir des réunions partisanes quelque part en Tunisie, làoù justement l’ambiance était surchauffée. Hélas, leur « casquette » doubles neleur servit pas à grand chose; et c’est heureux qu’ils soient rentrés avecleurs têtes sur les épaules. Mener une campagne électorale déguisée, qui plusest sous une double identité politique, ne passe plus désormais sans éveillerquelques soupçons, ni sans donner quelques frissons aux militants doublementmasqués! Dernière de la classe 

Maya Jéribi est unemilitante démocrate connue. On lui doit beaucoup d’actions et de déclarationscourageuses du temps de Bourguiba et sous Ben Ali. Cependant, sa dernièreparticipation, sur le plateau de Nessma TV, au débat autour de la situation decrise que vit le pays, fut des plus décevantes. Elle a même inspiré à certainsobservateurs un parallèle surprenant et méchant avec le président déchu. Maya,Selon eux, patauge encore dans le noir sur certaines questions, en dépit de seslongues années de  militantisme politique. Elle dit par exemple n’avoirpas compris pourquoi l’on n’a retenu de notre désormais ancienne constitutionque l’article 57 ; elle reconnaît ensuite qu’elle ne voit pas pourquoi l’onsouhaite que les nouveaux ministres du gouvernement provisoire soient interditsde participation aux élections et se demande encore pourquoi des groupes deTunisiens qu’elle qualifie de « fascistes » ont empêché son parti de tenir uneréunion sous la présidence de Mohamed Néjib Chebbi, alors ministre dans legouvernement de Ghannouchi. Pourtant, son interlocuteur principal, et pourlequel elle était spécialement envoyée, (il s’agit d’Abid Briki, porte-parolede l’UGTT) tenait un discours des plus clairs et des plus cohérents. Au lieu delui tenir tête intelligemment et de manière à convaincre le public destéléspectateurs avec des arguments aussi forts que ceux du responsablesyndical, Maya restait évasive et visiblement sans assurance. Elle a mêmetremblé et battit en retraite, lorsqu’ Abid Briki la menaça de poursuitesjudiciaires pour diffamation si elle continuait à porter contre Abdessalem Jraddes accusations infondées. Savoir raison garder

Ne valait-il pas mieux pour elle garder le silence sur les sujets délicats aulieu de s’enliser dans des terrains minés que les autres invités du plateau ontsu éluder ou seulement survoler. Elle a rarement abordé l’essentiel et s’esttrop dépensée dans des règlements de comptes auxquels elle était nettement mal préparée que ses, ou plutôt que son vis-à-vis Abid Briki. AhmedBrahim, lui, a évité l’affrontement avec le représentant de l’UGTT et préférajouer la carte de l’apaisement et de la concorde. Il fut d’une admirablehabileté. Ce ne fut pas le cas de Maya qui était lamentablement maladroite.Franchement, nous nous attendions à une meilleure prestation de sa part ; maisil semble que le sentiment de frustration, manifestement contagieux au sein deson parti, l’ait emporté mercredi soir sur la lucidité, le calme etl’intelligence de Maya Jeribi. Dommage ! Espérons tout de même qu’elle nemettra pas trop longtemps pour les retrouver ! BadreddineBEN HENDA (Source:« le Temps » (Quotidien – Tunis), le 5 mars 2011)


Discours musclé de Béji Caïd Essebsi 


«Le président déchumérite d’être traduit devant la cour martiale pour haute trahison»  •Appel à la reprise immédiate du travail, car la situation économique estcatastrophique. •Laissons la justice se déployer…et ayons patience.  Apparemment mieux rodé en matière de politique que son prédécesseur, neserait-ce que par ancienneté, le nouveau Premier ministre désigné dugouvernement provisoire de la Révolution, Béji Caïd Essebsi, âgé de 85 ans, afait, hier, sa première déclaration à la presse nationale, arabe et étrangère,qui a laissé une bonne impression, quoique la grande majorité de son auditoiresoit composée de jeunes. Certains commentaires ont été même admiratifs. Il a promis d’appliquer à la lettre la feuille de route annoncée par leprésident de la République par intérim, Foued Mébazaâ, dans son discours aupeuple tunisien le jeudi 3 mars, en ce qui concerne l’adoption d’une nouvelleConstitution tunisienne, par une Assemblée constituante, de manière à rompre définitivementavec le passé, conformément au vœu formé par la majorité écrasante du peuple etses différentes composantes.  Prônant la patience et une purification totale mais dans le strict respect dela loi et des droits de l’homme, sans esprit de vengeance, il n’a pas hésité,toutefois, à accuser l’ancien président déchu Ben Ali de désertion passible dela peine de mort.’’ L’ancien président déchu mérite d’être traduit devant lacour martiale et passer par les armes, car il a déserté son poste en tant quechef suprême des forces armées et président de la République, en fuyant le paysen situation chaotique, a-t-il dit ajoutant qu’aucune personne ayant commis desactes punis par la loi ne sera à l’abri de la justice, qu’elle que soit oupuisse être sa position. Le principe d’action qui le guidera et guidera son gouvernement sera ‘’lasincérité dans la parole et la loyauté dans les actes ‘’, un principe formuléet longtemps ressassé par le premier président de la République tunisienne,Habib Bourguiba, et qui n’a pas empêché la Tunisie d’arriver à l’état dedécomposition où elle se trouve actuellement. Le nouveau Premier ministre, de formation juridique et qui a fait une carrièrepolitique de plus de 35 ans sous Bourguiba et Ben Ali, a appuyé ses bonnes dispositionset intentions à la tête du nouveau gouvernement en se référant à de nombreuxversets coraniques, à des citations et autres actes exemplaires tirés del’histoire, comme la citation disant que ‘’la jeunesse est un état d’esprit etnon pas un état civil’’, tout en reconnaissant appartenir au passé et ‘’fairepartie des archives nationales, au même titre que cheikh Rached’’ (NDLR, leleader du mouvement islamique Ennahdha). Il n’a pas oublié, non plus, de signaler ‘’qu’à part sa voiture particulière,il ne possède rien, ni maison, ni actions’’, et qu’il sera prêt de rendrecompte au peuple de tout bien acquis durant son passage à la tête de ce nouveaugouvernement provisoire dont la composition sera annoncée, dans deux jours,après son approbation par le président de la République par intérim. Béji Caïd Essebsi a indiqué qu’aucun  membre de l’équipe actuellement aupouvoir, ne se présentera aux élections générales qui seront organisées àl’avenir, ni le président de la République, ni lui-même, ni les autres membresde son gouvernement. «Nous sommes devant une Révolution populaire authentique qui a été réalisée parle peuple tunisien, en dehors de tout encadrement et de leaderschip. Nousaspirons à conserver son esprit et à construire un Etat nouveau sur la base desprincipes défendus par la Révolution, de manière à être fidèles aux martyrs dela Révolution ayant versé leur sang précieux au service de la patrie, a-t-ilaffirmé, signalant que la première tâche de ce gouvernement sera l’instaurationde la sécurité, une tâche difficile et qui réclame du temps. Outre l’expéditiondes affaires courantes, le gouvernement provisoire se veut être, aussi, ungouvernement de sauvetage et de redressement dans tous les domaines. Appel urgent à la reprise du travail et de la production    A cet égard, il a dit comprendre aussi bien les contestatairesrassemblés à la place de la Kasba, à l’appui d’un nettoyage total de l’appareilde l’Etat et d’une reconstruction politique du pays sur des bases absolumentnouvelles, que ceux qui sont rassemblés devant la coupole d’El Menzah , enfaveur de la reprise immédiate du travail et de la production , dans un espritd’engagement constructif, car, à son avis, la reprise ne peut plus souffrir dumoindre retard, face à la situation économique catastrophique du pays, avec untaux de croissance zéro. Or, a-t-il noté, les économistes et les spécialistesconditionnent une véritable relance à la réalisation de taux de croissanceentre 8 et 9 %. S’agissant de la revendication relative à la dissolution des deux chambres duparlement, Béji Caïd Essebsi a indiqué que l’annonce officielle de suspensionde l’actuelle Constitution de juin 1959 implique une dissolution de facto detoutes les institutions fondées sur cette Constitution. Il a réclamé, en outre, un peu de patience, en ce qui concerne le jugement despersonnes coupables de crimes et d’abus durant le  régime précédent « afinde ne léser personne et étayer juridiquement, comme il se doit, la culpabilitéde chaque coupable ». Il a conclu en affirmant que son gouvernement œuvrera avec dévouement etdétermination pour relever tous les défis, surmonter les problèmes de l’étapeet engager de nouveau le pays sur la voie du progrès et du développementrapide, soulignant qu’il a accepté de diriger ce gouvernement, après avoir étéconvaincu que le succès est possible. SalahBEN HAMADI (Source:« le Temps » (Quotidien – Tunis), le 5 mars 2011)

 


Tunisie : les 2 chambres du Parlement seraient dissoutes de fait


La Constitution en vigueur en Tunisie étant suspendue, le nouveau Premierministre tunisien estime qu’il faut dissoudre toute les institutions qui enrelèvent.  Le nouveau Premier ministre tunisien Beji Caid Essebsi a annoncé ladissolution de la Chambre des députés et celle des conseillers (Sénat) lorsd’une rencontre avec la presse. (AFP)  L’annonce de la suspension de la Constitution en vigueur en Tunisie implique ladissolution de toutes les institutions qui en relèvent, et ce jusqu’àl’élection d’une assemblée constituante le 24 juillet prochain, a déclarévendredi 4 mars le nouveau Premier ministre tunisien Beji Caid Essebsi lorsd’une rencontre avec la presse.

Sur le même sujet

Le Premier ministre tunisien accuse Ben Ali de « haute trahison »

Selon lui, il en est ainsi des deux chambres du Parlement, la Chambre desdéputés et celle des conseillers (Sénat). Le président intérimaire avait jugé « dépassée » la Constitutionplusieurs fois amendée par l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Cette dissolution ne concerne cependant pas deux instances juridictionnellesconstitutionnelles, le tribunal administratif et la Cour des comptes, selon uncommuniqué de la présidence intérimaire diffusé par l’agence officielle TAP.

Vers une élection « en toute crédibilité et transparence » Par ailleurs, Beji Caïd Essebsi a avancé que le président de la République parintérim Fouad Mébazzaâ et les membres du gouvernement provisoire ne seprésenteront pas à la prochaine élection présidentielle pour garantir unscrutin « crédible ». Les ministres désireux d’être candidats sont libres de se retirer de l’actuelgouvernement, a-t-il noté. « Nous veillerons à ce que cette élection se fasse pour la première foisdans l’histoire de la Tunisie en toute crédibilité et transparence, ce quiconstituera un pas important vers la démocratie », a-t-il dit. (Source:« Nouvelobs.com»,le 5 mars 2011)


Tunisie: la majorité silencieuse défend son droit à se remettre autravail


(AFP) 

De Taïeb MAHJOUB

 

TUNIS — Rassembléssamedi sur le complexe sportif d’El-Menzah, près de Tunis, des milliers depersonnes, se réclamant de la majorité silencieuse, ont fait entendre leurvoix: se remettre au travail, plus d’un mois et demi après la chute de Ben Ali.

« Construisons notre pays: Etudions, Travaillons »: tel est le credodes protestataires — cadres, étudiants, avocats, hommes d’affaires ouactivistes– qui se sont rassemblés une dernière fois samedi, comme il lefaisaient tous les jours depuis lundi après le travail.

Ce mouvement dit des « Tunisiens Indépendants » a été perçu comme uneréplique au sit-in des protestataires de la Kasbah, le quartier du gouvernementà Tunis, qui a levé le camp vendredi après l’annonce de l’élection en juilletd’une Assemblée constituante, sa principale revendication.

Sur la place de la Kasbah, les jeunes ont crié toute la semaine »Dégage! », le mot fétiche du mouvement qui a fini par emporter ZineEl Abidine Ben Ali le 14 janvier, pour obtenir la démission (dimanche) duPremier ministre intérimaire Mohammed Ghannouchi. Samedi les protestaires d’ElMenzah ont répliqué par « Je m’engage ».

« Je n’en peux plus de ce +Dégage!+. Si chacun s’engage un peu, nousarriverons à faire avancer la Tunisie démocratique tant souhaitée »,déclare Raoudha Najjar, une experte en coaching, présente à la Coupoled’El-Menzah.

« J’ai bon espoir qu’on y arrivera même si le processus sera long »,ajoute-t-elle.

Une autre manifestante est plus « oecuménique »: « Le sit-in de laKasbah et le meeting d’El-Menzah se rejoignent », dit Olfa Khalil Arem, uneconsultante en gestion d’entreprises. Dans la foule, la discussion s’anime, donnant lieu parfois à de vifs échanges.Certains sont venus en famille.

« On espère voir le pays se remettre au travail, arrêter ces sit-in et cesgrèves qui ont réduit à zéro le taux de croissance économique », dit ununiversitaire qui a requis l’anonymat. Un orateur enflamme l’auditoire en scandant un slogan hostile au secrétairegénéral de la puissante centrale syndicale, l’Union générale des travailleurstunisiens (UGTT), Abdessalam Jrad, lui promettant le même sort que Ben Ali.

Chacun y va de sa diatribe: « Jrad a soutenu Ben Ali », dit l’un. Unautre le soupçonne de « malversations », alors qu’un troisième arboreune pancarte proclamant « Jrad = Honte ». L’ambiance reste malgré tout sereine: « Nous disons à ceux qui veulentfomenter des troubles que nous serons toujours vigilants », lance unorateur.

« Nous ne nous taisons plus et nous accordons un préjugé favorable auprésident et au Premier ministre » intérimaires.

Dans un communiqué, les organisateurs du rassemblement écrivent emphatiquement: »Nous nous engageons tous (à reprendre) les études et le travail pourédifier la Tunisie de la liberté, de la justice et de la démocratie ».

Comme les protestataires de la Kasbah, ceux d’El-Menzah affirment « restervigilants pour préserver les acquis du pays et les principes de larévolution ». A la Kasba, la vie a retrouvé son cours normal. Des jeunes effacent lesderniers graffitis qui avaient transformé les façades blanches des bâtimentsgouvernementaux en une sorte de Mur de Berlin. Aant que tout ne disparaisse despassants prenaient des photos des derniers slogans avec leurs portables.

Signe de la normalisation, l’avenue Habib Bourguiba, épicentre de lacontestation, était particulièrement animée samedi. « Cafés-trottoirs »(cafés à terrasse) bondés et magasins ouverts. Le week-end dernier, c’était unchamp de bataille, les affrontements avaient fait 5 morts

(AFP / 05 mars 2011)

 


 Les jeunes de la Kasbah lèvent leur sit-in Ni vainqueurs ni vaincus


• La vigilance reste demise Hier après-midi, la Place de la Kasbah était en liesse : les jeunes dansaient,chantaient à la gloire de la révolution tunisienne qui a pu, en quelques jours,opérer un changement en profondeur en chassant le président de la République,en mettant fin aux activités du parti au pouvoir (le Rassemblementconstitutionnel démocratique), en dissociant le gouvernement de tout partipolitique et, enfin, en changeant le Premier ministre.  D’autres mesures sociales ont été annoncées au cours des derniers jours, maisles jeunes de la Kasbah venus de toutes les régions de Tunisie sont surtoutsatisfaits du discours du chef de l’Etat par intérim, M. Foued Mebazaâ, et duPremier ministre, M. Béji Caïd Essebsi. En fait, les demandes des jeunes sontsatisfaites dans une large mesure avec l’annonce des élections de l’Assembléeconstituante, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, l’organisation dansles délais impartis d’élections présidentielles transparentes et libres avec lecontrôle des représentants de la société civile et des organisationsinternationales. Les jeunes affirment qu’il s’agit là d’un départ dans le bon sens, mais dutravail reste encore à faire au cours des prochains jours. La Place de laKasbah commence à se vider des manifestants dont certains sont rentrés chezeux. Les tentes ne sont plus visibles, mais les chants patriotiques improviséssont entonnés. Mourad, l’un des jeunes meneurs, estime que « les demandessont globalement satisfaites, il ne reste plus que leur application. Maisd’autres attentes sont encore en suspens ». Dissoudre la policepolitique En effet, les jeunes sont impatients de voir tous les corrompus, leshors-la-loi, les voleurs et les agresseurs jugés en public avec, si possible,une diffusion en direct ou en différé à la télévision. Même le président déchuet son épouse doivent être jugés en Tunisie. Les jeunes de la Kasbah sont bieninformés de tous les évènements qui ont eu lieu récemment. Houssem voudrait ensavoir plus sur la situation des snipers qui ont été arrêtés il y a quelquetemps, à quel clan appartiennent-ils et quand seront-ils jugés‑? Leprocès d’Ali Seriati, chef de la police présidentielle, est également trèsattendu. Les jeunes sont, par ailleurs, intéressés par les jugements de ImedTrabelsi, de Sakhr El Matri et, en général, des clans Ben Ali et Trabelsi. Kamel, un habitant de la Cité Ezzouhour, estime même que la vente illicite desboissons alcoolisées et de la drogue était autorisée avant la révolution, maiselle était faite en cachette et avec la protection de certains clans influentsdont les actions visaient à nuire à notre jeunesse. Ces jeunes ont pourtant desdemandes légitimes, à savoir un poste d’emploi après une période de stage, descentres professionnels bien équipés en matériel moderne, une subvention destage respectable, un vrai équilibre régional, des commodités et deséquipements collectifs dans tous les quartiers sans distinction… Les jeuness’étonnent également du changement de position du secrétaire général de l’Uniongénérale des travailleurs tunisiens avant et après la révolution et aimeraientsavoir sur quoi a porté l’entrevue avec le président déchu quelque temps avantsa fuite.

Plusieurs jeunes demandent également avec insistance la dissolution de lapolice politique qui était omniprésente et ne permettait pas de mener une viepolitique libre. Les demandes politiques sont donc confondues avec les demandessociales. Cette catégorie de la population veut tout à la fois et dans lesmeilleurs délais possibles. Car une grande partie de la population commel’affirme Marzouk « vit au-dessous du seuil de  pauvreté alors qu’uneautre partie vit dans le confort ». Selon lui, dans ce système capitaliste,les chefs d’entreprise devraient améliorer les salaires de leurs employés pouraugmenter leur pouvoir d’achat et leur permettre ainsi d’acheter, ce quicontribue à dynamiser la vie économique et commerciale. Droits de l’Homme etlibertés individuelles Les relations entrecertains citoyens et la police doivent se baser désormais, dans cette èrenouvelle, sur la confiance. Car nombre de personnes ont des remarques voire descritiques à faire à propos de la police et ils citent des cas bien particulierscomme celui de K.C. dont le frère a été accusé à tort de détention et dedistribution de drogue et a été kidnappé avant d’être jugé et emprisonné. Lecomble, c’est que la police n’a pas saisi de drogue chez lui. Il demande à ceque son frère soit libéré pour retourner à son travail de chef boulanger.Message transmis à qui de droit. La confiance des citoyens vis-à-vis du gouvernement doit également être totalepour entamer, ensemble, la construction de la Tunisie dans tous les domainessur des bases solides et dans le cadre d’une politique claire, transparenterespectant les droits de l’Homme et les libertés individuelles. Aujourd’hui, les langues se sont déliées, tout le monde a quelque chose à dire,une remarque à faire, une proposition à formuler. Imed propose, par exemple, detransformer les anciennes cellules du RCD en des conseils de jeunes où ilspourraient s’y regrouper pour discuter et examiner leurs préoccupations. Ilsuggère également de ne pas vendre le patrimoine immobilier de l’ancien chef del’Etat, mais de le mettre à la disposition de l’Etat pour l’exploiter pour lesbesoins de ses services. Auteur: Chokri GHARBI


SUR LES ROUTES DE TUNISIE(1/3) Que Redeyef est belle en ce jour


PARBERNARD DRÉANO (2 MARS 2011)

Responsable du Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale(CEDETIM), Bernard Dréano a parcouru la Tunisie, un mois après la chute duprésident Ben Ali. Il a accompagné le militant Mouhieddine Cherbib au tribunal,rencontré des avocats, des familles de martyrs et des syndicalistes de l’UGTT.Témoignage, en trois actes, sur une société démocratique en devenir.

14 février 2011. Zine el-Abidine Ben Ali a fui la Tunisie depuis un mois.

Un ami de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) est venu me chercherà l’aéroport de Tunis-Carthage. Nous allons directement au local de la Liguerejoindre le groupe qui doit partir pour Gafsa.

La villa qui abrite le siège de la Ligue est un lieu emblématique de larésistance à la dictature. La LTDH, fondée en 1976, n’a jamais cédé devant lespressions des pouvoirs de Bourguiba puis de Ben Ali, les intimidations etcensures, les emprisonnements ou l’exil de certains de ses responsables commeKhemaïs Chemmari, Khemaïs Ksila, Moncef Marzouki. La Ligue n’a cessé dedénoncer les atteintes au droit, la corruption, la répression et la torture demilitants politiques ou syndicaux, islamistes, communistes, sociaux-démocratesou libéraux. Entrer dans la villa de la Ligue, constamment surveillée par lapolice, c’était l’assurance d’être suivi, fiché, parfois interpellé… J’en aifait l’expérience.

Mais aujourd’hui, aucun flic à l’horizon. Aucun flic ? Pas tout à fait. Il y a,en civil, à l’intérieur du bâtiment quelques policiers. Ils sont venussolliciter des conseils pour créer un syndicat indépendant dans la police !

À l’intérieur, je retrouve avec émotion Mokhtar Trifi, président de la Liguedepuis 2000 (aucun congrès de la LTDH n’ayant pu se tenir depuis cette date dufait des pressions du pouvoir), et d’autres membres de l’organisation. Et lesexilés revenus au pays, Khémaïs Ksila, Kamel Jendoubi, le président du réseaueuro-méditerranéen des droits de l’homme, et bien sûr Mouhieddine Cherbib.

Mouhieddine, c’est pour l’accompagner que nous sommes là. Au début de 2008, les habitants de la région desmines de phosphate de Gafsa (au sud-ouest du pays), en particulier de la villede Redeyef, s’étaient soulevés pendant plusieurs semaines contre l’arbitraireet l’injustice. Il y avait eu des morts, des arrestations. Des syndicalistesavaient été emprisonnés. Mouhieddine, à l’époque président de la Fédération desTunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), avait été condamné parcontumace, en décembre 2008, à 2 ans de prison, pour avoir organisé en Francela solidarité avec les mineurs de Redeyef. Il avait fait opposition au jugementet son cas devait être réexaminé par le tribunal de Gafsa le 16 février 2011…Entre-temps certains événements ont quelque peu changé la donne en Tunisie…

« À chaque révolution nous sommes heureux »

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie(CRLDHT) voulait « profiter de cette occasion pour dénoncer ledysfonctionnement de la justice tunisienne sous le régime de Ben Ali et pourposer les questions de fond relatives à la réforme du système judiciaire afind’aboutir à une justice indépendante et impartiale en Tunisie ». Il a demandéque des « personnalités amies du peuple tunisien accompagnent notre amiMouhieddine » ; c’est le cas d’Alima Boumediene-Thiery, sénatrice de Paris(Europe Écologie les Verts), Gilles Manceron, vice-président de la Ligue desdroits de l’homme (LDH), Philippe Le Grand de la LDH Nantes, très actif dans lesoutien aux habitants de Redeyef, tout comme Michel Debon, du SGEN-CFDT et deSolidarité Laïque et Mgr Jacques Gaillot, ainsi que Daniel Feurtet, anciendéputé maire (PCF) de Blanc-Mesnil, deux militants de l’association destravailleurs maghrébins en France (ATMF) d’Argenteuil et de Mantes-la-Jolie, unmembre de l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis(AFAPREDESA), un de l’Association maghrébine des droits de la personne auCanada, et moi-même en qualité de membre du Centre d’études et d’initiatives desolidarité internationale (CEDETIM).

Quand je la rejoins, cette petite délégation est déjà allée à Ras El Djebel,dans le nord du pays, rencontrer des acteurs de la révolution et des famillesde martyrs et a rendu visite à Bizerte à Ali Ben Salem, doyen des militants desdroits de l’homme tunisien et président de la section locale de la LTDH. Mais il est déjà temps de partir pour Gafsa. Cinq heures de route, un peu depluie. Une poignée de militaires aux carrefours de la ville assoupie maistranquille, l’hôtel Jugurtha presque vide de touristes…

Le lendemain matin, nous sommes entassés dans notre petit car et quelquesvoitures pour aller à Redeyef. Une militante de Gafsa commence à chanter «Kolli thwara wehna dayman farahin » (À chaque révolution nous sommes heureux…).Une chanson de Cheikh Imam, le barde égyptien des révoltes populaires arabesdes années 1970. Les jeunes d’aujourd’hui ont repris les thèmes des chanteurset poètes progressistes de ces années de feu. Et aussi de nouveaux ? Finjanvier, les jeunes venus du Sud (Gafsa, Sidi Bouzid, Kesrouane), qui sontmontés à Tunis, et leurs camarades tunisois qui les ont rejoints devant laKasbah (le siège du Premier ministre) pour réclamer l’expulsion des ministresbenalistes du premier gouvernement provisoire, ont composé un nouveau chant. Ettout le monde reprend cette sorte de Marseillaise de jasmin…

« Pas de guide, pas de président, république parlementaire ! »

Et ce sont d’autres chants patriotiques arabes qui nous accueillent à Gafsa.Une foule, principalement de jeunes, serrés les uns contre les autres, deuxmille personnes, peut-être plus, reçoit Mouhieddine et ses amis.

Nous montons sur le balcon où se trouve le siège du syndicat UGTT local (Uniongénérale tunisienne du travail), non sans fouler au pied un portrait de Ben Alidevenu paillasson. Adnane Hajii, le charismatique leader syndical, présentetour à tour sous les applaudissements les courageux avocats des inculpés de2008, les exilés Khémaïs Ksila et Kamel Jendoubi, Messaoud Romdhani, leresponsable de la LTDH de Kairouan, et bien sûr Mouhieddine, sa femme et safille qui l’accompagnent. Mouheddine introduit chacun des amis étrangers et cequ’ils représentent, et Jacques Gaillot dit quelques mots en notre nom : « QueRedeyef est belle en ce jour… »

Sous le doux soleil d’hiver, la foule n’a cessé de dialoguer avec le balcon.Les slogans sont clairs et forts : « La tête est tombée, il faut détruire lecorps de la dictature ! Pas de guide, pas de président, république parlementaire! »

Dans une large mesure, le mouvement du bassin minier de 2008 a été le premierépisode de la contestation du régime qui devait aboutir début 2011 à la chutede Ben Ali.

Une devise : « détermination, dignité »

L’exploitation du phosphate constitue l’une des principales ressourcesnaturelles exportées de la Tunisie, mais la population locale n’a jamaisbénéficié des retombées économiques de cette manne et les infrastructurespubliques sont minimales. La région est gravement polluée après un siècled’exploitation forcenée d’un des plus grands gisements du monde, et pour leshabitants aux dents souvent noircies par l’eau insalubre, l’espérance de vieest inférieure à la moyenne. Les réductions d’effectifs de la Compagnie desPhosphates de Gafsa ont provoqué chômage et précarité, tandis que sedéveloppaient corruption et favoritisme.

Le mouvement populaire du début de 2008, d’abord contre les injustices enmatière d’embauche, puis contre la situation générale, s’était donné pourdevise « détermination, dignité ». Tout a été mis en œuvre pour que lacontestation ne déborde pas dans d’autres régions : bouclage par la police, lesforces spéciales et les milices RCD (Rassemblement constitutionneldémocratique, le parti du pouvoir), censure intérieure et extérieure. Et lesefforts de journalistes et militants, français notamment, pour rendre comptedes événements à l’extérieur se sont heurtés au mur du silence des grandsmédias, notamment français. L’exemple de ce mouvement « large et non partisan, leplus mûr quant à sa revendication et ses formes de lutte qu’ait connul’histoire récente de la Tunisie  » ne devait pas faire école.

Sur la tombe d’une des victimes des affrontements de 2008, la famille avaitinscrit « chahîd » (martyr). La police a gratté l’inscription, pour larecouvrir par la mention « défunt ».

« Quand le soleil est masqué par le brouillard et que le voile de l’obscurité aenveloppé le monde (…) à tout qui cherche et qui comprend il ne reste commechemin que les yeux des mots », chantait Cheikh Imam. Et nous, ce soir-là.

BernardDréano, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) http://www.bastamag.net/article1447.html


 Libye : les insurgés progressent vers l’Est, massacre à Zaouïa


| Publié le 05.03.2011,07h38 | Mise à jour : 23h43    De violents combats se poursuivent entre les insurgés et les partisans ducolonel Kadhafi. Les opposants au régime semblent contrôler l’estlibyen et tentent de progresser vers l’ouest. | Roberto Schmidt   Les combats se sont poursuivis ce samedi entre les insurgés et les partisans ducolonel Kadhafi. Les opposants au régime libyen qui contrôlent l’est libyencontinuent de progresser vers l’ouest. De violents affrontements ont eu lieu àZaouïa, une ville côtière situé à 60 km à l’ouest de Tripoli, où les forcesloyalistes ont essayé de reprendre possession de la ville aux mains desinsurgés.   Un «massacre», affirme un médecin, après avoir assisté à la nouvelleattaque des forces à la solde de Kadhafi. Témoignage confirmé par unejournaliste de la chaîne de télévision britannique Sky News sur place. Il y aeu «de nombreux morts», indique Alex Crawford, qui vu une foule «être prisesous le feu des militaires». Selon cette journaliste, les insurgés retranchésdans la ville, encerclée par les forces fidèles à Kadhafi, disposent de chars,de canons antiaériens, de missiles antichars, de lance-grenades RPG et defusils d’assaut. Sur le plan politique, le Conseil national créé par les représentants del’insurrection a tenu sa première réunion samedi à Benghazi, et s’est déclaré«le seul représentant de la Libye». Le récit des événements de samedi en Libye et dans le monde arabe : 22h30. Quelque 132 Egyptiens qui ont fui la Libye étaient en cours derapatriement samedi vers Le Caire à bord de deux avions de transport C-130 del’armée de l’Air américaine, a annoncé le département d’Etat à Washington. Lesdeux avions ont décollé de Djerba (sud de la Tunisie), précise le porte-parolePhilip Crowley sur son compte Twitter. Vendredi, les deux appareils onttransporté des couvertures, des bâches en plastique et des conteneurs d’eaupour les réfugiés qui fuient les combats en Libye et passent la frontièretunisienne. Ils devaient entamer samedi des rotations pour assurer l’évacuationde réfugiés, avait annoncé M. Crowley 22h30. Arrivée d’Alain Juppé au Caire. C’est son premier voyage officiel depuissa nomination au poste de ministre français des Affaires étrangères. Juppé estvenu soutenir une «transition démocratique» après la chute du présidentMoubarak. 22 heures. Un patrouilleur de la marine italienne a appareillé avec unchargement d’aide humanitaire destinée à Benghazi, bastion de l’insurrectioncontre le colonel Mouammar Kadhafi, dans l’est de la Libye. Ce patrouilleur, leLibra, transporte des tentes, 4 000 couvertures, des purificateurs d’eau, desgénérateurs et des trousses de premiers secours. 20h13. 136 Sénégalais ont été rapatriés par un avion de la compagnie SénégalAirlines. Un autre vol est prévu mardi, a indiqué à l’AFP une source auministère sénégalais des Affaires étrangères qui ne précise pas le nombre depersonnes attendues. Des milliers de ressortissants d’Afrique subsahariennesont en effet pris au piège du soulèvement populaire en Libye et préfèrent seterrer chez eux, sans ressources, menacés par les insurgés qui les assimilent àdes «mercenaires» payés par le régime. 20 heures. Un «massacre» a été perpétré à Zaouïa, affirme un médecin joint parl’AFP, après avoir assisté à la nouvelle attaque des forces à la solde deKadhafi samedi. 19h28. Selon la chaîne Al Arabiya, depuis Ben Jawad, des milliers d’insurgés sedirigent vers Syrte, la ville natale de Kadhafi, plus à l’ouest, pour prendrela ville.   19h24. Zaouïa est toujours encerclée par les chars des forces du colonelKadhafi. Toutes les communications avec l’extérieur sont coupées. Les insurgés,qui ont résisté à l’assaut des soldats craignent désormais une nouvelle attaquedans la nuit.  19h12. Le Conseil national mis en place par les représentants des insurgés dansl’est  de la Libye est «le seul représentant de la Libye».  Sonprésident, l’ex-ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil, a fait cetteannonce lors d’une conférence de presse à Benghazi. Il a été le premier àdémissionner du gouvernement Kadhafi.  19 heures. Les insurgés libyens déclarent avoir abattu un avion de chasse dansla région de Ras Lanouf, comme l’a annoncé plus tôt le site du NouvelObservateur. «J’ai vu de mes propres yeux un avion abattu avec deux pilotesmorts. Ils étaient attachés à leurs sièges et l’un avait le crâne explosé», adéclaré à l’AFP Ahmed Harram, un partisan de l’opposition.  18 heures. En Egypte, des centaines de manifestants ont tenté de pénétrer dansun bâtiment des services de sécurité d’Etat, à Cheikh Zayed, dans la banlieuedu Caire. L’armée est intervenue pour les éloigner. Ces militantspro-démocratie voulaient investir cette antenne du ministère de l’Intérieurpour réclamer la dissolution des services de sécurité d’Etat, accusés par desorganisations de défense des droits de l’Homme d’abus et de torture. 17h35. Le bilan après les deux attaques des forces pro-Kadhafi samedi sur laville de Zaouïa aurait fait selon The Guardian près de 70 morts et 300blessés.   17h20. Selon un témoin appelé par la BBC, l’attaque des chars des forces deKadhafi, dans le centre de Zaouïa n’a pas suffi à faire plier les insurgés.     16h35. Selon le Nouvel Observateur, des rebelles auraient réussi à abattresamedi un avion de l’armée libyenne, à 20 km de Ras Lanouf. Les deux pilotesseraient morts. 16h30. Les fidèles de Kadhafi emmeneraient avec eux des cadavres pour minimiserle nombre de victimes, selon la BBC. 16h21. Selon «le Monde», une correspondante de Sky News a vu des dizaines dechars prendre la direction du centre-ville de Zaouïa, là où sont regroupés lesinsurgés. Elle a aussi entendu des tirs de canon résonner pendant plus de dixminutes. Depuis l’hôpital de la ville là où elle se trouve, la journaliste a vuarriver les premières victimes. Parmi elles, un petit garçon de 10 ans, dont lecorps «a été criblé de balles». 16h15. «Je suis sous le feu. Je ne peux pas vous parler maintenant», a réponduun médecin qui se trouve lui aussi à Zaouïa, joint par téléphone par l’AFP. Unsite d’opposition, Al-Manara, affirme de son côté qu’une quarantaine de charssont entrés dans la ville. A Zaouïa. Attention, la violence de certaines images peuvent heurter 16 heures. A Zaouïa, les chars du régime Kadhafi bombardent de nouveau des habitationssur une place dans le centre de Zaouïa, selon des témoins cités par l’AFP. «Leschars sont partout dans la ville et tirent sur les habitations. J’en ai vupasser sept devant chez moi. Les tirs d’obus n’arrêtent pas», témoigne unhabitant de la ville. «Priez pour nous», a-t-il encore dit, avant que lacommunication ne se coupe brutalement. 15h59. Le porte-hélicoptères Mistral a appareillé samedi après-midi du port deToulon (Var) pour rejoindre le sud de la Tunisie où il va procéder à l’évacuationd’Egyptiens, qui ne peuvent regagner leur pays après avoir fui la Libye. Aumoins 900 Egyptiens, bloqués à la frontière entre la Tunisie et la Libye,devraient être évacués au cours de cette mission humanitaire organisée à lademande des autorités égyptiennes. 15h41. Ben Jawad, une petite localité située à environ 90 km à l’est de Syrte,seraient aux mains des insurgés. Les rebelles affirment avoir repoussé leshommes de Kadhafi au-delà de la ville et poursuivraient leur progression versl’ouest. «Aujourd’hui (NDRL: samedi) nous allons les pilonner jusqu’à ce qu’ilsrepartent à Syrte», déclare un officier qui a rejoint l’opposition au début dela révolte.  A Tripoli, le pouvoir libyen dément pourtant tout en bloc etassure que la situation y est «normale». Mais un journaliste de l’AFP a vuvendredi soir des rebelles positionnés à l’extérieur du complexe pétrolier, descasernes et du commissariat de la ville. 15h34. Selon l’ONU, plus de 191 000 personnes ont déjà fui les violences enLibye et une dizaine de milliers de réfugiés toujours à l’intérieur du pays sedirige actuellement vers la frontière égyptienne. Jusqu’à jeudi, plus de 100000 personnes ont atteint la Tunisie, 85 000 ont rejoint l’Egypte et 4 000 sontentrées en Algérie, précise l’ONU.  Mais la prise de contrôle des points de passage à la frontière tuniso-libyennepar les fidèles de Kadhafi a ralenti le flot de réfugiés. 15h20. Alain Juppé a demandé samedi matin la création d’une zone d’exclusionaérienne «afin d’éviter les bombardements» en Libye. Le nouveau ministre desAffaires étrangères français affirme d’ailleurs travailler en ce moment «avecles Britanniques» pour obtenir une résolution du conseil de sécurité de l’ONUqui permettra d’interdire tous les vols dans une zone précise du pays.  14h45. A Zaouïa, où les forces pro-Kadhafi tentent de reprendre la ville auxinsurgés, il y aurait déjà sept morts et des dizaines de blessés. «C’esthorrible ce qui s’est passé ce matin dans la ville. Les mercenaires tiraientsur tous ceux qui osaient sortir de chez eux, y compris les enfants», aexpliqué un médecin à l’AFP, affirmant qu’un universitaire, «professeur dephysique, avait été tué pour avoir passé la tête de la porte de sa maison». 14h29. En Arabie saoudite, un avertissement très clair a été envoyé auxopposants. Dans un message diffusé par la télévision officielle, les autoritésrappellent que les manifestations sont interdites dans tout le royaume. Dans lecas contraire, la police a toute la lattitude pour intervenir. 14h25. L’Algérie fait aussi face à l’afflux des réfugiés libyens. Le dispositifd’accueil est renforcé avec un nouveau site d’accueil à Ifri, dans ledépartement de Djanet, à quelque 2 000 km dans le sud-est de l’Algérie. Ils’ajoute aux postes frontaliers de Tinalkoum, Tarat et Debdeb. 14h15. Remaniement à Oman. Le souverain d’Oman, le sultan Qabous, a renvoyédeux de ses ministres, accusés de corruption lors de manifestations populaires.Les autorités espèrent ainsi enrayer la vague de protestation qui a secoué lesultanat la semaine dernière.  14 heures. En Egypte, des violences confessionnelles ont fait deux morts. Desviolences ont éclaté vendredi entre deux familles musulmane et chrétienne dansle village de Soul près du Caire et une église y a été incendiée samedi. Lesviolences auraient été provoquées par une relation amoureuse entre un chrétienet une musulmane du gouvernorat de Helwan et les victimes seraient les pèresdes amoureux. 13h49. Les affrontements de ce jour à Zaouïa auraient déjà fait plusieursmorts. 13h10. Zaouïa en état de siège. Plus de 35 chars d’assaut s’approcheraient dela ville qui est encore, pour combien de temps, aux mains des insurgés.  13h05. A Ras Lanouf, des officiers de l’armée libyenne régulière auraientrejoint les troupes rebelles. 13 heures. Les premières cérémonies funèbres de victimes des explosions dans lestock d’armes proche de Benghazi se déroulent en ce moment-même. 12h45. Les derniers Chinois vivant en Libye ont été rapatriés, selon leministre chinois des Affaires étrangères. «Le gouvernement chinois continue àenvoyer des avions militaires et des charters afin d’accélérer le rapatriementdes Chinois se trouvant dans des pays tiers», a encore précisé Song Tao. PLusde 35 000 citoyens chinois vivaient en Libye, essentiellement employés sur degrands chantiers de construction.  12h30. Le bilan des combats à Ras Lanouf, vendredi, s’est alourdi à 37personnes.  12h28. Les forces pro-Kadhafi encerclent la ville de Zawiya. Des check-pointsont été mis en place. 12h20. Le Croissant-Rouge tunisien s’attend à un nouvel afflux d’une dizaine demilliers de réfugiés en provenance de Libye ce week-end. Hier, 3 000 passagesont été constatés. Ce samedi en milieu de journée, des grappes de dizaines deréfugiés, bangladeshis, somaliens, ghanéens, vietnamiens, passaient à pied leposte-frontière tunisien de Ras Jdir, a constaté une journaliste de l’AFP. 11h55. En Algérie, la police a empêché l’une des trois marches prévuesaujourd’hui à Alger par l’opposition à Abdelaziz Bouteflika. Une cinquantainede contre-manifestants, munis de portraits du président et de pétards qu’ilsfaisaient exploser face à quelques dizaines d’opposants au régime, avaientrejoint les policiers anti-émeutes rassemblés place d’El-Madania. 11h40. Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a appelé à l’instaurationd’une démocratie en Libye mais a mis en garde contre un gel général des avoirslibyens, en marge d’une conférence à Helsinki. «Il nous faut distinguersoigneusement ce qui appartient au peuple libyen et ce qui appartient à unefamille particulière», a-t-il dit. Selon le journal économique Il Sole 24, laLibye possède pour 3,6 milliards d’euros d’intérêts dans les entreprisesitaliennes. 11 heures. Le chanteur britannique Cat Stevens, appelé Yusuf Islam depuis saconversion à l’Islam, consacre une chanson aux révolutions tunisienne etégyptienne, téléchargeable sur son site internet. «Laissez s’élever mon peuple,ne les entendez-vous pas crier, chaque jour, partout, cessez de les voler,cessez de les mettre en joue». 10h10. Selon un médecin de Zaouïa (nord-ouest) joint par Al Jazira, lesinsurgés ont pris deux chars de l’armée avant de repousser les forces deKadhafi à l’extérieur de la ville. Les combats auraient cependant fait 150 à250 blessés. 10 heures. D’intenses combats hier à Ras Lanouf. Au moins huit personnes ontété tuées et plus de vingt blessées dans les combats entre forces régulières etrebelles pour tenir cette localité pétrolière stratégique dans l’est de laLibye. 9h30. Dans la ville d’Ajdabiya (est de la Libye), les queues s’allongent pourse ravitailler en pain.  9h22. Le «Conseil national» mis en place par l’opposition libyenne pourrenverser le colonel Mouammar Kadhafi et préparer une transition politique vatenir sa première réunion formelle aujourd’hui dans un lieu tenu secret,annonce un porte-parole.  9h18. Egypte : le procès pour blanchiment d’argent de l’ancien ministreégyptien de l’Intérieur, Habib el-Adli, s’ouvre devant un tribunal du Caire. 9 heures. Des gens massacrés, des blessés achevés jusqu’à l’hôpital : lescombats qui font rage à Zaouïa sont terribles. Les témoignages décrivent leschars des troupes de Kadhafi qui font feu dans les quartiers résidentiels,laissant derrière eux des scènes de carnages. 8h30. Al Jazira mentionne des combats qui s’intensifient à Zawiya à l’ouest deTripoli. Certains témoins indiquent que les forces pro-Kadhafi auraient reprisle contrôle. D’autres affirment le contraire. Des témoins font état de tirsnourris et de la présence de chars des forces loyalistes. Ils mentionnent denombreux blessés et des morts dans les rues de la ville. 8 heures. L’envoyé spécial de France Info à Benghazi a dénombré 40 victimesaprès les explosions en cascade au dépôt d’armes d’Al Rajma.  7h45. Bernard-Henri Lévy, arrivé en Libye mercredi, affirme s’être entretenuavec les membres du Conseil national indépendant créé par les insurgés dans laville de Benghazi. L’intellectuel français appelle à la mise en place d’unezone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime d’utiliser son aviation dansla répression. 7 heures. France Info, indique que pas moins de trente personnes ont trouvé lamort dans les explosions qui ont détruit le dépôt d’armes d’Al-Rajma, près deBenghazi, survenu en fin d’après-midi vendredi. Principal dépôt d’armes de larégion, qui alimente la lutte contre les forces pro-Kadhafi, le site d’Al-Rajmaa pu être la cible d’un bombardement -mais les témoins ne font pas état desurvols aériens- ou d’un sabotage. Seule certitude, le lieu était ouvert àtous, et un accident est aussi probable, bien qu’en Libye, la presse soit laseule à envisager aussi cette hypothèse. 6h10. La chaîne de télévision Al Jazira indique que les combats ont repris àZawiya (à l’ouest de Tripoli) pour le contrôle de la ville. 6h05. Tunisie : la mère de Mohamed Bouazizi, un jeune Tunisien qui s’est immolépar le feu le 17 décembre, déclenchant les manifestations qui ont provoqué lachute du président Ben Ali, se dit fière du geste de son fils devenu «uneflamme qui illumine notre nation et le monde entier». Dans un entretien publiésamedi par le quotidien britannique The Sun, Mannoubia explique que «le rêve deson fils était de payer des études à ses jeunes frères et soeurs. C’était uneéducation qu’il n’avait jamais eue. Il ne voulait pas qu’ils aient à souffrirde la même pauvreté que lui».

4h50. Le Vénézuela tente d’imposer sa médiation. Les pays membres del’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba), un bloc antilibéral créépar Cuba et le Vénézuela en 2004, sont tombés d’accord vendredi soir à Caracaspour créer une commission internationale sur la crise libyenne. L’Alba compteparmi ses membres l’Equateur, les deux petits Etats caribéens deSaint-Vincent-et-Grenadines et Antigua et Barbuda, Cuba, le Vénézuela, laBolivie, le Nicaragua, le Honduras et la Dominique. «Il ne faut pas perdre unseul jour», a insisté le président vénézuélien Hugo Chavez.  1h50. Le Canada salue la démarche de l’ONU et l’ouverture d’une enquête de laCour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité en Libye visantnotamment Mouammar Kadhafi et ses fils. «La communauté internationale aclairement indiqué au régime libyen qu’il ne peut agir en toute impunité, etqu’il devra répondre de ses graves crimes internationaux», s’est félicité lechef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon. 1h10. Forces régulières et insurgées disent tenir le port pétrolier de RasLanouf. Un journaliste de l’AFP a vu des rebelles positionnés à l’extérieur ducomplexe pétrolier d’Harouge, des casernes et du commissariat. Un combattantrebelle a assuré qu’il en était de même pour les zones résidentielles. Mais levice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a déclaré que Ras Lanoufétait sous le «contrôle» du régime et que «tout y est calme». 0h30. L’accès à l’internet a été coupé jeudi dans toute la Libye, pour ladeuxième fois en deux semaines. Selon deux sociétés spécialisées dans lasurveillance du trafic, Arbor Networks et Renesys, la coupure est intervenueentre 16h30 et 16h35 jeudi (GMT). De même, Google a annoncé que son moteur derecherche et sa messagerie gmail étaient inacessibles en Libye jeudi.  0h10. La Libye réagit officiellement pour la première fois, en demandant àl’ONU la levée des sanctions. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité,le régime souligne que le recours à la force contre les manifestants a été«minimal» et que le gouvernement était «stupéfait» par les sanctions adoptéesdans une résolution onusienne samedi. Le régime réclame que l’interdiction de voyage et le gel des avoirs contreMouammar Kadhafi et une partie de son entourage «soit suspendue jusqu’à ce quela vérité soit établie».

LeParisien.fr   


Election présidentielle 2012  Exclusif.  Sondage : Marine Le Pen en tête au premier tour dela présidentielle


J.Cl. | Publié le 05.03.2011, 13h42 | Mise à jour : 23h11   

| LP/HUMBERTO DEOLIVEIRA 

Coup de tonnerre sur la présidentielle ? Selon un sondage réalisé parl’institut Harris Interactive pour «le Parisien» -«Aujourd’hui en France» àparaître ce dimanche, Marine Le Pen arrive en tête des intentions de vote aupremier tour de la présidentielle avec 23%. Elle devance Nicolas Sarkozy etMartine Aubry, crédités tous deux de  21%.  Si le premier tour du scrutin se déroulait dimanche prochain, le scénario du 21avril 2002 serait même dépassé. Jean-Marie Le Pen était arrivé en secondeposition au premier tour après Jacques Chirac et devant Lionel Jospin.  Bayrou crédité de 8%, Villepin et Joly de 7% Dans cette enquête, le président du MoDem, François Bayrou, arrive en quatrièmeposition des intentions de vote (8%), suivi au coude à coude par l’ancienPremier ministre Dominique de Villepin, qui a rendu sa carte de l’UMP, etl’eurodéputée Europe Ecologie-Les Verst Eva Joly, crédités de 7%. Olivier Besancenot (LCR) et Jean-Luc Mélenchon(Parti de gauche) obtiennent 5%. Sur le terrain, le capital sympathie de l’héritière du FN progresse La nouvelle présidente du Front national, qui a succédé à son père mi-janvieret annoncé, dans la foulée, qu’elle se sentait légitime à représenter le FNdans la course à l’Elysée, avance ses pions depuis des semaines, séduisant deplus en plus parmi les classes populaires.  Sur le terrain, l’héritière de Jean-Marie Le Pen «passe bien», son capitalsympathie augmente. Ainsi au salon de l’Agriculture, sa visite a-t-elle ététrès suivie, et ne s’est pas accompagnée des remarques désobligeanteshabituelles. Elle semble bénéficier d’une actualité politique dense, voirecacophonique : à la démission de Michèle Alliot-Marie sur fond de révolutiontunisienne, se sont ajoutés le débat sur la laïcité, qui se concentre sur laplace de l’islam en France, et l’inquiétude de vagues d’immigration du Maghrebvers l’Europe et la France.  Cesondage devrait en tout cas renforcer ceux qui, à droite, jugent dangereux quela majorité présidentielle lance tous azimuts ces discussions, destinées àcouper l’herbe sous le pied des frontistes. Patrick Devedjian par exemple, craint que le FN ne devienne «lecentre de gravité» de ces débats. Enquête réalisée en ligne par l’institut Harris Interactive du 28 février au 3mars 2011. Echantillon de 1618 individus issus de l’access panel HarrisInteractive, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe,âge, catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé et taille d’agglomérationet vote au premier tour de l’élection présidentielle de 2007. 

LeParisien.fr 

 

Home Accueil-الرئيسية

Lire aussi ces articles

20 octobre 2007

Home – Accueil – TUNISNEWS 8 ème année, N° 2707 du 20.10.2007  archives : www.tunisnews.net C.R.L.D.H. Tunisie: Communiqué AFP:Tunisie: deux opposants

En savoir plus +

7 avril 2004

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1418 du 07.04.2004  archives : www.tunisnews.net اللجنة الوطنية لمساندة طلبة سوسة المضربين عن الطعام:

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.