7 juin 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3667 du 07.06.2010
 archives : www.tunisnews.net 


TUNISIA Watch de nouveau piraté… TMG/IFEX: Les obstacles posés à un système judiciaire indépendant nuisent aux droits de la personne, explique le TMG TMG/IFEX: Obstructions to an independent judiciary hamper human rights, says TMG Krifi Mohamed Nejib:  Demande d’intervention pour l’obtention de mon passeport Question posée par un députe ECOLO AU PARLEMENT BELGE concernant l’accord d’association UE-TUNISIE AP: Tunisie: Ben Ali décide d’organiser des débats télévisés « francs et ouverts » AFP: Darfour: 600 morts en mai, mois le plus meurtrier depuis 2008 AFP: « Al Aqsa TV »: Paris, sous pression européenne, promet la fin de la haine AFP: Yémen: les Etats-Unis ont utilisé des bombes à fragmentation, tué des civils AFP: Yémen: Amnesty demande aux USA des explications sur un raid anti-Qaïda ATS: Indonésie: une femme de « 157 ans » découverte lors du recensement


TUNISIA Watch de nouveau piraté…


La page d’accueil de TUNISIA Watch (http://www.tunisiawatch.com) vient d’être piratée Aujourd’hui  Lundi 07 juin 2010. Sur l’adresse du lien actuellement s’affiche l’image d’un homme exécuté par une cartouche dans le crane avec l’inscription au dessue « Defaced par Jago-dz ».

Cette opération Intervient à peine six mois après une dernière opération de piratage subie par TUNISIA Watch alors qu’il été publié sur la plateforme « RSF Blogs » (http://tunisiawatch.rsfblog.org). Plus de deux milles textes d’archive rapportant des abus de pouvoir et des atteintes aux droits de l’homme en Tunisie au cours des deux années précédents ont été définitivement supprimés.

TUNISIA Watch est un blog d’information alternative appelant à l’abolition de la Dictature Tunisienne et s’inscrivant dans la lutte  « pour une Tunisie libre et démocratique ». Il est parmi les rares publiés directement à partir de Tunis. Censuré depuis le premier jour de son apparition il fait face périodiquement à des opérations de piratages répétés dont le lien avec les appareils de répression de la liberté d’expression de la dictature n’ont plus à être démontrer.

Au cours de la semaine précédant ce dernier piratage j’été totalement coupé d’accès à internet et ma connexion n’a pu être rétablie qu’après de longs et interminables tentatives avec mon fournisseur d’accès dont les techniciens été incapables d’expliquer ou de rétablir mon compte au début. Mon ordinateur fait l’objet d’attaque quotidiens visant la destruction de son contenu et à l’empêcher de fonctionner. Un acharnement qui démontre combien il est difficile de s’exprimer librement à partir de la Tunisie ou d’aborder les sujets prohibés par la dictature.

Dans la dernière page d’accueil piraté de TUNISIA Watch Figure en titre de première page un article d’opinion d’un lecteur du blog sous le titre « Mon Dieu Pitié pour le peuple Tunisien… » dénonçant l’acharnement de la dictature tunisienne contre ses propres ressortissant objet à persécution à l’étranger pour complaire à ses soutiens étrangers. L’article est Illustré par ladernière caricature du caricaturiste dissident « Z » montrant Ben Ali en chef d’orchestre composé par sa police, sa propagande et sa censure.

Les pirates n’ont pas pu atteindre jusqu’à présent cette fois l’espace de gestion du site et détruire son contenu et même s’ils le font TNISIA Watch sera vite rétablie pour être consulté normalement. En dernier mot je leur dis, censeurs, pirates et dictateurs continuez à nous donner par vos actes la preuve à l’appui de ce que nous dénonçons.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 07 Juin 2010

 

(Source: « Tunisia Watch » le 7 juin 2010)


Les obstacles posés à un système judiciaire indépendant nuisent aux droits de la personne, explique le TMG


7 juin 2010 SOURCE: Le groupe d’observation de la Tunisie (TMG/IFEX) – Le 7 juin 2010 – La Tunisie a besoin d’un système judiciaire vraiment indépendant afin d’inverser son bilan en matière de droits de la personne et de traitement des prisonniers d’opinion, qui ne cesse de se détériorer. Voilà une conclusion clé du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), une coalition de 20 groupes de défense de la libre expression, au terme d’une mission récente. Les groupes se sont réunis à Beyrouth le 6 juin 2010 afin de rendre public leur dernier rapport : Derrière la façade : Comment un système judiciaire politisé & des sanctions administratives minent les droits de la personne en Tunisie. Le lancement survient dans le cadre du Forum arabe de la presse libre, animé par l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de nouvelles (AMJ-IFRA), un groupe membre du TMG. « Le rapport révèle comment le système judiciaire en Tunisie peut être violé et manipulé par les autorités dans le but de faire taire les opinions critiques », a déclaré Rohan Jayasekera, de Index on Censorship, président actuel du TMG. « Seul un système judiciaire vraiment indépendant – depuis les avocats du palais de justice jusqu’aux juges de la Cour suprême – est en mesure de protéger les droits de la personne garantis par la Constitution. » Le rapport est le fruit de la recherche et d’entrevues réalisées pendant la septième mission du TMG en Tunisie, menée entre le 25 avril et le 6 mai 2010. Le TMG a constaté une importante détérioration des droits de la personne en Tunisie depuis sa dernière mission, en 2007. Le rapport recense un certain nombre d’affaires récurrentes de harcèlement, de surveillance et d’emprisonnement de journalistes et de défenseurs des droits de la personne. Certains d’entre eux sont détenus dans des conditions très dures, harcelés physiquement et congédiés de leur travail. D’autres se voient nier leurs droits de communiquer et de se déplacer librement. Le rapport débouche sur 18 recommandations précises de changement. Le rapport s’attaque aussi à la panoplie des sanctions administratives auxquelles on a recours pour limiter la libre expression et exercer des pressions indirectes sur les journalistes et les défenseurs des droits de la personne. On note entre autres le refus d’accorder des permis d’exploitation aux médias indépendants et d’opposition, le harcèlement des journalistes critiques et des défenseurs des droits de la personne, ainsi que la confiscation des publications. Dans un autre chapitre, on analyse les tactiques employées par les autorités tunisiennes pour empêcher l’émergence d’un système judiciaire indépendant, en dépit des obligations nationales et internationales de la Tunisie. « Au moment où le gouvernement tunisien cherche à obtenir un « statut avancé » auprès de l’UE, les membres du TMG pressent le gouvernement de prendre des mesures sérieuses pour se conformer aux normes internationales concernant les droits fondamentaux de la personne, comme ils sont garantis par la Constitution tunisienne, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques », dit Amadou Kanoute d’ARTICLE 19, chef d’équipe de la mission du TMG. Le TMG est une coalition de 20 groupes membres du réseau de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX), qui surveille depuis 2004 les violations en Tunisie. Parmi les membres de la récente mission se trouvaient des experts d’ARTICLE 19, de Index on Censorship, de l’Institut international de la presse, du PEN de Norvège et du Comité des écrivains en prison du PEN International. Lire le rapport intégral: Rapportdumission_TMG2010.pdf (804 KB) Pour tout renseignement complémentaire: Le groupe d’observation de la Tunisie Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org tél: +44 20 7324 2522 Le groupe d’observation de la Tunisie http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization For Human Rights Index on Censorship Fédération Internationale des Journalistes International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information World Press Freedom Committee


Obstructions to an independent judiciary hamper human rights, says TMG

 


7 June 2010 SOURCE: IFEX Tunisia Monitoring Group (TMG/IFEX) – 7 June 2010 – Tunisia needs a truly independent judiciary to reverse its worsening record on human rights and treatment of prisoners of opinion. This is a key conclusion of the Tunisia Monitoring Group (TMG), a coalition of 20 free expression groups, following a recent mission. The groups were gathered in Beirut on 6 June 2010 to launch their latest report: Behind the Façade: How a Politicised Judiciary & Administrative Sanctions Undermine Tunisian Human Rights. The launch came as part of the Arab Free Press Forum hosted by the World Association of Newspapers and News Publishers (WAN-IFRA), a TMG member. « The report reveals how the legal system in Tunisia can be abused and manipulated by the authorities to silence critical opinion, » said Rohan Jayasekera of Index on Censorship, current chair of the TMG. « Only a truly independent legal system – from courthouse lawyers to supreme court judges – can protect constitutionally guaranteed human rights. » It draws from research and interviews during the TMG’s seventh mission to Tunisia, conducted between 25 April and 6 May 2010. The TMG found that there had been a significant deterioration of human rights in Tunisia since the last TMG mission in 2007. The report records a number of recurring cases of harassment, surveillance, and imprisonment of journalists and human rights activists some of whom have been detained in harsh conditions, physically harassed and dismissed from their jobs. Others have been denied their rights to communicate and move freely. The report culminates with 18 specific recommendations for change. A potpourri of administrative sanctions used to limit free expression and exert indirect pressure on journalists and human rights defenders are also addressed. These include denying licences to independent and opposition media, the harassment of critical journalists and human rights defenders and the confiscation of publications. Another chapter analyses the tactics the Tunisian authorities have employed in an effort to prevent the emergence of an independent judiciary, in spite of its national and international obligations. « At a time when the Tunisian government is seeking « advanced status » with the EU, TMG members urge the government to take serious steps to adhere to international standards of basic human rights, as guaranteed by the Tunisian Constitution as well as by the African Charter on Human and Peoples’ Rights, the Universal Declaration of Human Rights and the International Covenant on Civil and Political Rights, » says Amadou Kanoute of ARTICLE 19, the team leader for the TMG mission. The TMG is a coalition of 20 members of the International Freedom of Expression eXchange (IFEX) network which has been monitoring violations in Tunisia since 2004. Members of the recent mission included experts from ARTICLE 19, Index on Censorship, International Press Institute, Norwegian PEN and the Writers in Prison Committee of International PEN. Read the full report: TMG_Report_2June 2010_FINAL.pdf (847 KB) For more information: IFEX Tunisia Monitoring Group Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org Phone: +44 20 7324 2522 IFEX Tunisia Monitoring Group http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization for Human Rights Index on Censorship International Federation of Journalists International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN World Association of Community Radio Broadcasters World Association of Newspapers and News Publishers World Press Freedom Committee

Demande d’intervention pour l’obtention de mon passeport

 


From: semh66@live.com To: tunisiepasseport@hrw.org

Sun, 23 May 2010 00:28:13 +0100
Je m’appelle Krifi Mohamed Nejib . J’ai 44 ans..Tunisien. J’ai passé 3ans en prison à cause de mes idées politiques oppositionnelles (de 1995 à 1998) et dès ce jours là j’étais privé de mon passeport et malgrès que j’ai déposé plus que 7 demandes , je n’arrive pas jusqu’à maintenant à l’obtenir . Toutes mes demandes ont été refusées sans aucune explication logique. Notant bien que personnellement je présente un cas humanitaire spéciale parce que j’ai pas vue mon frère (réfugié politique en Allemagne ) depuis 1991 !!!!???? Je présente avec cette demande les documents qui prouvent ma situation catastrophique et lamentable … En attendant une intervention efficace de la part de votre organisation mondiale , veuillez agréer ,l’expression de mes sentiments distingués. Je vous en prie de m’envoyer un e-mail qui confirme la réception de cette demande * NB:  -Tel:+21698628321  / domicile: +21672286610  -E-mail: semh66@live.com
 
Krifi Mohamed Nejib


 Question écrite n° 4-7201 de Benoit Hellings (Ecolo) du 12 mars 2010

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles

Tunisie – Droits humains – Manquements – Accord d’association Union européenne (UE)-Tunisie – Suspension – Directives données à l’ambassade belge – Défenseurs de droits humains – Soutien belge


Chronologie 12/3/2010 Envoi question (Fin du délai de réponse: 15/4/2010 ) 6/5/2010 Fin de la législature
 
Question n° 4-7201 du 12 mars 2010 : (Question posée en français) Ces derniers mois, la Tunisie a connu une série d’événements qui y mettent encore plus à mal la démocratie et les droits humains. Les élections du 25 octobre 2009 ont vu la réélection pour un cinquième mandat du président Ben Ali avec un score de 89,6 %. Selon Human Rights Watch, « les lois visant à exclure les adversaires qui s’expriment ouvertement, et les actes d’intimidation et de censure contre ceux qui sont autorisés à se présenter contre le titulaire, ont empêché la campagne d’être une période de débat sérieux et ont empêché le vote d’être libre et équitable ». Yves Leterme, alors ministre des Affaires étrangères, en avait courageusement fait écho au Sénat en déclarant : « Le déroulement des élections a une nouvelle fois mis en lumière certains manquements démocratiques dans le système politique tunisien, comme me l’a rapporté notre ambassade à Tunis; omniprésence du président Ben Ali et de son parti, le RCD, musellement de l’opposition, accentuation de la répression des voix indépendantes, allégeance des institutions supposées garantir le caractère neutre des élections. » La Justice est sous contrôle de l’exécutif et ferme les yeux lorsqu’il est question de torture par l’État tunisien, la liberté de la presse est bafouée, Internet est étroitement surveillé, les défenseurs des droits humains, tels que Radhia Nasraoui et Hamma Hammami, sont systématiquement surveillés, intimidés voire agressés, les partis d’opposition tels que Tunisie Verte, affilié au Parti Vert Européen, sont interdits. Le 30 janvier 2010, le journaliste Ben Brik s’est vu confirmé en appel une peine d’emprisonnement de six mois pour une affaire qui, selon Reporters Sans Frontières, a été « montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du président Ben Ali ». La situation de Ben Brik est loin d’être isolée : de nombreux journalistes et opposants ont à subir harcèlement et agression. Au niveau socio-économique, la situation n’est pas meilleure. En 2008 a eu lieu la « révolte du bassin minier de Gafsa ». Cette révolte a duré six mois et a mobilisé une grande partie de la population poussée à bout par la pauvreté, le chômage, le sentiment d’être les laissés pour compte du développement, les méthodes de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). La répression a causée deux morts et de nombreux blessés. Plus de deux cents autres personnes ont été arrêtées et poursuivies en justice. La Belgique va prendre pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne (UE) en juillet 2010. Il est nécessaire de rappeler l’article 2 de l’Accord d’association entre l’Union européenne et la Tunisie : « Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent Accord, se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constituent un élément essentiel de l’accord. » La Tunisie transgresse visiblement cette clause, ce qui aurait dû entraîner la suspension de l’accord d’association par l’Union européenne et par les États membres, dont la Belgique. Mes questions sont les suivantes : 1. Depuis le constat de tous ces manquements, le gouvernement belge a-t-il envisagé de demander la suspension de l’Accord d’association entre l’UE et la Tunisie au titre de l’article 2 ? 2. Lors de la présidence de l’UE, la Belgique poussera-t-elle l’Union européenne à suspendre l’Accord d’association avec la Tunisie au titre de l’article 2 ? 3. Quelles sont les directives données à l’ambassade de Belgique en Tunisie concernant l’attitude à adopter lorsque de telles violations des droits humains sont constatées ? 4. Quels soutiens offre actuellement la Belgique aux défenseurs des droits humains, aux journalistes et autres démocrates tunisiens ?
 
(Source: Le Sénat de Belgique le  12 mars 2010 )

Tunisie: Ben Ali décide d’organiser des débats télévisés « francs et ouverts »


AP 07/06/10 21:17 TUNIS (AP) — Alors que son régime est taxé par plusieurs organisations non gouvernementales et partis d’opposition d’accuser un déficit démocratique, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a décidé lundi l’organisation de « débats francs et ouverts » devant être diffusés par la télévision nationale. La décision a été annoncée à l’issue d’une entrevue entre le chef de l’Etat et son premier ministre Mohamed Ghannouchi. Selon l’agence officielle TAP, l’initiative vise à « promouvoir les tribunes de communication et d’élargir la sphère de la couverture médiatique au sujet de la chose publique ». Son objet est « d’être à l’écoute des préoccupations des intervenants dans tous les secteurs et de répondre à leurs requêtes ». Les débats auront lieu à l’occasion de « rencontres périodiques réunissant les ministres et les différentes parties concernées dans leurs domaines de compétence ». La TAP ne précise pas si les dossiers politiques seront abordés dans ces espaces et si les organisations et partis considérés « radicaux » y seront impliqués. Jusqu’ici, la chaîne publique « Tunis 7 » diffusait épisodiquement des tribunes sur des sujets d’actualité où généralement un seul son de cloche prévaut. La Tunisie négocie actuellement l’octroi par l’Union européenne d’un « statut avancé » qui prévoit un dialogue politique approfondi englobant « sans tabous » les questions des droits de l’Homme et les libertés fondamentales. AP

Darfour: 600 morts en mai, mois le plus meurtrier depuis 2008


AFP / 07 juin 2010 15h49
KHARTOUM – Les combats ont fait près de 600 morts au Darfour en mai, mois le plus meurtrier depuis -au moins- le déploiement en 2008 de la mission de paix hybride dans cette région de l’ouest du Soudan, selon un document confidentiel de l’ONU obtenu lundi par l’AFP. Les affrontements entre la rébellion et les forces gouvernementales ont fait 440 morts au Darfour en mai, alors que les combats entre tribus arabes rivales en ont fait 126, indique ce document de la mission ONU-Union africaine (Minuad) qui fait par ailleurs état de 31 décès liés à des meurtres ou à des accidents. Les casques bleus ont constaté une tendance à la hausse des violences au Darfour depuis le début de 2010. Cette tendance s’expliquait jusqu’à mai par les affrontements entre tribus arabes rivales, mais au cours du dernier mois ce sont les combats entre la rébellion et les forces gouvernementales qui expliquent ce chiffre élevé. Le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), le plus militarisé des groupes rebelles, et le gouvernement soudanais avaient signé en février au Qatar un accord devant déboucher sur une paix définitive, mais les deux parties n’ont pas réussi à finaliser un cessez-le-feu et à s’entendre sur un partage du pouvoir. Le mouvement rebelle a quitté Doha et les affrontements ont repris. « L’échec de l’accord cadre entre le gouvernement du Soudan et le JEM a fait grimper la tension et cela a par la suite culminé en confrontations armées qui ont laissé derrière elles le plus grand nombre de décès jamais enregistré dans un seul mois: 597 », souligne le rapport interne de la Minuad auquel l’AFP a eu accès. Le conflit au Darfour a débuté en 2003, mais le déploiement de la Minuad remonte au 1er janvier 2008. Mai a donc été le mois le plus meurtrier depuis, au moins, la tenue de registres par cette mission de paix.


« Al Aqsa TV »: Paris, sous pression européenne, promet la fin de la haine


AFP / 07 juin 2010 15h29
 
PARIS – Le gouvernement, sous pression de la Commission européenne, a demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) d’intervenir pour mettre fin aux « incitations à la haine » de la chaîne arabe Al Aqsa TV, diffusée par l’opérateur de satellite Eutelsat basé à Paris, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères. Cette chaîne de télévision qui émet du territoire palestinien de Gaza est considérée comme la chaîne du mouvement islamique Hamas. Lors d’un point-presse, le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, a révélé que la France avait reçu de la Commission européenne une mise en demeure pour se mettre en conformité avec la directive « Télévision sans frontières » en raison des « atteintes répétées au droit européen » de la chaîne Al Aqsa TV. Ses programmes « incitent à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité », a-t-il expliqué. « Les autorités françaises sont confiantes dans le fait que le CSA saura prendre rapidement les mesures adaptées pour que les contenus diffusés par des capacités satellitaires françaises et reçus dans l’Union européenne soient mis en conformité avec le droit français et européen », a-t-il ajouté. En décembre 2008, le CSA avait d’abord adressé une mise en garde à Eutelsat pour qu’il exige de cette chaîne le respect de la loi française de 1986 qui réprime les incitations à la haine. Puis en novembre 2009, le CSA avait franchi une étape supplémentaire en adressant une mise en demeure à Eutelsat. Mais ces démarches successives n’avaient pas amené de changements dans le contenu des émissions de la chaîne arabe. La France entend « être irréprochable dans la lutte contre les incitations à la haine, quelles qu’elles soient », a souligné M. Valero. Aux Etats-Unis, le département du Trésor américain avait gelé en mars les avoirs d’Al-Aqsa TV. Le Hamas a pris le pouvoir par la force dans la bande de Gaza en 2007, d’où il a évincé les représentants de l’Autorité palestinienne.


Yémen: les Etats-Unis ont utilisé des bombes à fragmentation, tué des civils


 
AFP / 07 juin 2010 19h03 LONDRES – Un missile de croisière américain transportant des bombes à fragmentation a été utilisé lors d’une attaque qui a fait 55 morts en décembre au Yémen, pour la plupart des civils, a affirmé lundi Amnesty International. A Washington, un porte-parole du Pentagone a refusé de commenter ces accusations, renvoyant les journalistes vers le gouvernement yéménite. « Ceci dit, il convient de féliciter le gouvernement du Yémen d’avoir relevé le défi de la menace d’Al-Qaïda », a ajouté le porte-parole, Bryan Whitman. « Nous soutenons énergiquement les opérations menées contre Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique et coopérons étroitement avec le Yémen et d’autres pays en matière d’initiatives anti-terroristes », a-t-il déclaré. Amnesty International a publié des photos montrant, selon elle, des débris d’un missile Tomahawk de fabrication américaine et des bombes à fragmentation encore intactes ayant apparemment servi dans une attaque le 17 décembre 2009 à Al-Maajala (sud). « Amnesty est extrêmement préoccupée par les preuves que des bombes à fragmentation semblent avoir été utilisées au Yémen », a dit Mike Lewis, un responsable de l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres. « Les bombes à fragmentation frappent sans discernement et les bombes non explosées menacent la vie et les moyens d’existence pendant des années ». Pour sa part, Philip Luther, directeur adjoint d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, a estimé qu’un tel raid « contre des militants présumés sans tentative pour les arrêter est pour le moins illégal. Le fait que tant de victimes étaient des femmes et des enfants prouve que l’attaque était foncièrement arbitraire ». Le ministère yéménite de la Défense avait revendiqué la responsabilité de l’attaque contre un camp de formation présumé d’Al-Qaïda, sans mentionner de rôle américain, et annoncé la mort de 24 à 30 militants. Mais un responsable local avait ensuite affirmé que 49 civils, dont 23 enfants et 17 femmes, y avaient également péri. Selon Amnesty, qui parle de 55 morts, une commission parlementaire yéménite a confirmé la mort de 41 habitants, dont des femmes et des enfants, et indiqué avoir constaté lors d’une visite du site que « toutes les maisons avaient été incendiées ». D’après le communiqué, les photos montrent des dégâts causés par le missile BGM-190D. « Ce type de missile tiré à partir d’un navire de guerre ou d’un sous-marin est conçu pour porter 166 charges à fragmentation, chacune explosant en 200 sous-munitions à fragments tranchants qui peuvent causer des blessures dans un rayon de 150 mètres ». Ces sous-munitions contiennent « une matière incendiaire ». Washington et Sanaa n’ont pas signé la Convention sur l’interdiction des bombes à fragmentation, devant entrer en vigueur le 1er août. Amnesty a par ailleurs estimé que « sur la base des preuves fournies par ces photos, le gouvernement américain doit révéler quel rôle il a joué dans cette attaque ». L’organisation a dit avoir « réclamé au Pentagone des informations sur l’implication de forces américaines dans l’attaque d’al-Maajala » mais n’avoir pas reçu de réponse. En revendiquant l’attentat manqué perpétré par un Nigérian le jour de Noël sur un vol Amsterdam-Detroit, Al-Qaïda dans la péninsule arabique basée au Yémen avait affirmé qu’il s’agissait d’une riposte aux raids de décembre contre le réseau.  


Yémen: Amnesty demande aux USA des explications sur un raid anti-Qaïda


 
AFP / 07 juin 2010 11h11
LONDRES – Amnesty International a demandé lundi aux Etats-Unis de préciser leur rôle dans le tir d’un missile de croisière américain doté de bombes à fragmentation contre Al-Qaïda au Yémen, qui a fait 55 morts, en majorité des civils, en décembre 2009. L’organisation de défense des droits de l’Homme basée à Londres a publié des photos montrant, selon elle, des débris d’un missile Tomahawk de fabrication américaine et des bombes à fragmentation non explosées qui semblent avoir servi dans une attaque le 17 décembre 2009 à Al-Maajala (sud). « Sur la base des preuves fournies par ces photos, le gouvernement américain doit révéler quel rôle il a joué dans cette attaque », a déclaré Philip Luther, directeur adjoint d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord. Amnesty a dit avoir « réclamé au Pentagone des informations sur l’implication de forces américaines dans l’attaque d’al-Maajala » mais n’avoir pas reçu de réponse. « Amnesty est extrêmement préoccupée par les preuves que des bombes à fragmentation semblent avoir été utilisées au Yémen », a dit Mike Lewis, un responsable de l’organisation. « Les bombes à fragmentation frappent sans discernement et les bombes non explosées menacent la vie et les moyens d’existence pendant des années ». Le ministère yéménite de la Défense avait revendiqué la responsabilité de l’attaque contre un présumé camp de formation d’Al-Qaïda sans mentionner un rôle américain, et annoncé la mort de 24 à 30 militants. Mais un responsable local avait ensuite affirmé que 49 civils, dont 23 enfants et 17 femmes, y avaient également péri. Selon Amnesty, une commission parlementaire yéménite a confirmé la mort de 41 habitants dont des femmes et des enfants et indiqué avoir constaté lors d’une visite du site bombardé que « toutes les maisons avaient été incendiés ». Pour M. Luther, une telle attaque « contre de présumés militants sans avoir tenté de les arrêter est pour le moins illégale. Le fait que tant de victimes étaient des femmes et des enfants prouve que l’attaque était foncièrement irresponsable ». Selon Amnesty, les photos montrent des dommages causés par le missile BGM-190D. « Ce type de missile tiré depuis un navire de guerre ou un sous-marin, est conçu pour porter 166 charges à fragmentation, chacune explosant en 200 sous-munitions à fragments tranchants qui peuvent causer des blessures dans un rayon de 150 mètres ». Ces sous-munitions contiennent « une matière incendiaire ». Washington et Sanaa n’ont pas encore signé la Convention sur l’interdiction des bombes à fragmentation, devant entrer en vigueur le 1er août. En revendiquant l’attentat manqué perpétré par un Nigérian le jour de Noël sur un vol Amsterdam-Detroit, Al-Qaïda dans la péninsule arabique basée au Yémen a affirmé qu’il était en riposte aux raids de décembre contre le réseau.
 

Indonésie: une femme de « 157 ans » découverte lors du recensement


ats / 07 juin 2010 12:58 Le recensement mené ces dernières semaines en Indonésie a permis de découvrir une femme affirmant être âgée de 157 ans, a annoncé un responsable du Bureau des statistiques. Elle vit dans un petit village de l’île de Sumatra. Des agents recenseurs jugent possible que Turinah puisse être née en 1853, comme elle le leur a affirmé en mai. Le seul être humain connu ayant vécu plus de 120 ans jusqu’à maintenant était la française Jeanne Calment, décédé en 1997 à 122 ans. « Il n’y a pas de documents authentiques pour prouver son âge mais, sur la base de ses déclarations et en prenant en compte l’âge de sa fille adoptive, qui a 108 ans, il est difficile d’en douter », a déclaré un responsable des services du recensement. Turinah continue de s’activer autour de la maison où elle habite et a fumé des cigarettes aux clous de girofle toute sa vie, a-t-il indiqué. « Malgré son âge, elle conserve une excellente mémoire, une bonne vue et n’a pas de problème d’audition. Elle parle néerlandais presque couramment », a ajouté le responsable. L’Indonésie a été une colonie néerlandaise pendant plusieurs siècles avant la guerre de 1939-45 suivie de l’indépendance. Une autre Indonésienne a affirmé aux agents recenseurs être âgée de 145 ans.

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