4 mai 2010

 

 

TUNISNEWS
10 ème année,N° 3633 du 04.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Le Monde.frLa censure du Web s’intensifie en Tunisie Témoignages: Tunisie – Manifestations contre la censure sur Internet Yahyaoui Mokhtar: La Dictature nuit à l’image de notre pays – Lettre ouverte aux blogeurs Tunisiens Reuters: Amende pour une femme tunisènne qui portait la burqa en Italie Jamel Heni: Le philosophe du Maghreb s’est tu 


 
Invitation

Le Forum démocratique pour le travail et les libertés, le Mouvement Ettajdid et les parties en convergence avec eux ont l’honneur de vous inviter à prendre part à la conférence-débat qu’ils organisent

à l’occasion de la Journée internationale pour la liberté de la presse,  
sous le thème:

Liberté de l’information, Liberté d’accès à l’information

Mercredi 5 Mai 2010 à 17h 30 au local du Journal Attariq Aljadid 7, avenue de la liberté Tunis          Mustapha Ben Jâafar                              Ahmed Brahim

 
 

La censure du Web s’intensifie en Tunisie


On y trouve des sites de partage d’images ou de vidéo, comme Flickr ou Wat.tv. Mais aussi des blogs critiques et des sites de journaux, commecelui du Nouvel observateur. A l’approche des élections municipales, prévues le 9 mai, la liste des sites bloqués en Tunisie s’est allongée de manière spectaculaire.

 

 

La censure d’Internet est loin d’être une chose nouvelle en Tunisie, classée comme pays « ennemi d’Internet » par l’organisation Reporters sans frontières. Mais les blocages de sites et de pages se sont multipliés fin avril, nombre de blogs politiques se retrouvant du jour au lendemain partiellement outotalement inaccessibles dans le pays. Des articles faisant état de cette censure, commecelui du blog Readwriteweb, se sont également retrouvés bloqués. Le blocage permanent ou temporaire de sites est depuis maintenant plusieurs années une pratique courante. « En Tunisie, les ciseaux de la censure ont pris un nouveau sens. Ce n’est plus une forme d’oppression et une limitation de la liberté d’expression, mais une récompense pour le blogueur, un diplôme attestant de la valeur d’un blog et de l’importance des sujets dont il traite », ironise un blogueurcité par Globalvoices. Les sites Web ne sont pas les seuls touchés par la censure. Le 27 avril, le journaliste et opposant Taoufik Ben Brik afinalement été libéré après avoir passé six mois en prison. Condamné pour des violences contre une automobiliste, le journaliste avait dénoncé une machination, expliquant avoir été arrêté deux heures après la publication d’une fausse interview satirique du président Ben Ali. Quelques jours avant la libération de M. Ben Brik, un autre journaliste, Zouhaïer Makhlouf, a étéviolemment interpellé à son domicile.  

(Source: LEMONDE.FR | 04.05.10 | 17h40  •  Mis à jour le 04.05.10 | 17h40)


Tunisie

Manifestations contre la censure sur Internet


Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est engagé lundi, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, à protéger « l’information électronique », tandis que la police locale s’est opposée à une manifestation de protestation contre la censure sur Internet. Dans un message à « la famille de la presse », le président Ben Ali a promis de « veiller à la promotion du dispositif régissant l’information électronique en vue de lui permettre de s’adapter aux évolutions que connaît le monde dans ce domaine ». Selon les autorités tunisiennes, la censure sur Internet ne vise que les sites qui « portent atteinte aux bonnes moeurs (pornographiques) et à caractère terroriste ». Toutefois, les animateurs de media électroniques ne comptent pas baisser les bras, à l’instar du blogueur Ziad Hani qui a été empêché de manifester ce lundi devant le ministère de la Communication pour revendiquer « la liberté de presse et l’égalité devant la loi ». Pourtant, a-t-il déclaré, dès la mi-avril, il avait engagé une démarche auprès du ministère de l’Intérieur pour obtenir l’autorisation d’entreprendre cette « manifestation pacifique prévue par la Constitution du pays ». M. El Hani travaille pour le journal pro-gouvernemental « Assahafa », mais il dirige un syndicat des radios libres et est membre du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Il entretient un blog particulièrement critique des sphères du pouvoir régulièrement censuré et milite sans relâche pour légaliser sa radio électronique. L’activiste, qui se dit souvent filé par des agents de la police, a indiqué que cette pression policière justifie son intention de porter plainte devant le procureur de la République contre le ministre de l’Intérieur « pour abus de pouvoir ». De son côté, le journal « Al Maoukif » (La Position), organe du parti démocratique progressiste (PDP), principale formation de l’opposition, a convié des professionnels de la presse et des experts à une table- ronde sur la censure sur Internet. « Nous avons tenu cette table-ronde pour stigmatiser le verrouillage des sites Internet qui prend des proportions alarmantes », a indiqué son rédacteur en chef, Rachid Khéchana.  
(Source: « Témoignages » mardi 4 mai 2010)

 

La Dictature nuit à l’image de notre pays – Lettre ouverte aux blogeurs Tunisiens


La censure est un complément de la propagande dans les pays autoritaires. Elle sert à promouvoir l’image du pays que la propagande présente est diffuse à l’intérieure comme dans le monde entier. Les pays dont le système de communication repose sur une stratégie de propagande et de censure sont des pays dont le système de gouvernance souffre d’un déficit de légitimité. A la réalité concrète de la situation dans leur pays ces système en crise tentent par censure et propagande interposés à monter une image fictive de cette réalité usant de tout les subterfuges de manipulation et de tromperie  que les sciences politique et de communications ont permis. Plus la propagande est présente, plus la censure est pesante plus la crise est profonde et leur système de gouvernance et en contradiction avec les besoins de leurs pays et les aspirations de leur sociétés.

Ces affirmations, ne procèdent pas d’une idée personnelle que je veux défendre ou proposer mais tentent tout simplement de dépoussiérer les normes de réflexion dont toute entreprise d’action doit s’inspirer dans de semblables situations.

La Tunisie est une dictature dont le système autoritaire repose exclusivement sur la propagande et la censure. La liberté d’expression n’est pas reconnue et la liberté de la presse n’existe pas sauf dans la clandestinité et l’opposition à la dictature. Ce n’est là même pas une révélation qui a besoin d’être argumentée car personne n’est plus au secret de cette triste réalité. Et de là, le summum de l’impuissance et de maque de vision serait de croire pouvoir faire l’économie d’une lutte pour la liberté d’expression et de la presse en s’adressant directement au dictateur dans l’espoir de l’obtenir gracieusement. Cette liberté, en supposant par l’absurde que le dictateur consent, ne serait qu’a l’image de celle du neigre que son seigneur lui permet de manger à sa table développée par Frantz Fanon dans Les Damnés de la terre.

C’est mon point de vue sur la Lettre ouverte adressée aujourd’hui par les blogeurs au président Ben Ali sous le titre « La censure nuit à l’image du pays » à l’occasion de ce 3 Mai Journée mondiale de la liberté de la presse. Je ne veux pas dire plus à part que cette voie est sans issu.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 03 Mai 2010

(Source: « Tunisia Watch » le 3 mai 2010)

Lien: http://www.tunisiawatch.com/?p=2258


Amende pour une femme qui portait la burqa en Italie


Reuters 04/05/10 19:54 MILAN (Reuters) – Une Tunisienne de 26 ans a été condamnée à payer une amende de 500 euros pour avoir porté la burqa à Novare, ville du nord de l’Italie dirigée par la Ligue du Nord. Les carabiniers de cette ville du Piémont, bastion de ce parti de la droite ultra, ont contrôlé vendredi dernier la femme alors qu’elle se rendait en compagnie de son mari à la mosquée pour une séance de prières. L’amende lui a été infligée en vertu d’un arrêté pris en janvier dernier par le maire de la ville, qui interdit dans les lieux publics le port de vêtements empêchant la police d’identifier une personne. « Nous nous sommes contentés de faire respecter un arrêté municipal qui empêche les gens de se couvrir le visage dans des lieux comme les écoles, les hôpitaux ou les bureaux de poste », a déclaré à Reuters l’inspecteur Leonardo Borghesani. « Nous avons bien conscience qu’il s’agit d’une lourde amende, mais elle peut intenter un recours », a-t-il expliqué. La Ligue du Nord, partenaire du gouvernement de coalition de droite, réclame l’adoption, au plan national, d’une loi interdisant le port de la burqa dans les lieux publics. Ce projet de loi, qui pourrait être amendé par le Parlement, est proche d’un texte récemment adopté en Belgique, à ceci près qu’il prévoit des amendes plus lourdes, comprises entre 250 et 500 euros. « Notre loi vise à favoriser l’intégration des gens dans la culture du pays hôte, ce n’est pas de la ségrégation », a déclaré à Reuters Paolo Grimoldi, de la Ligue du Nord, qui en a rédigé le texte. Le mari de la femme mise à l’amende s’est retranché derrière les coutumes de l’islam. « Je respecte le droit italien. Je vis ici depuis dix ans », a-t-il expliqué au journal Corriere della Sera. « Mais Amel (sa femme) ne peut être vue par d’autres hommes », a-t-il estimé. Le maire de Novare, de son côté, a déclaré que les voiles faciaux avilissaient les femmes. « Nous ne pouvons pas accepter les cultures qui réduisent à néant la dignité des femmes », a dit Massimo Giordano. Jeudi dernier, les députés belges ont approuvé à une très large majorité le principe de l’interdiction de la burqa dans les lieux publics. La France s’achemine elle aussi vers une forme d’interdiction de la burqa dans les lieux publics.

Le philosophe du Maghreb s’est tu


L’éminent penseur marocain Mohamed Abed Jabri, est décédé hier à Casablanca à l’âge de 75 ans. Il était très apprécié en Tunisie où il comptait de nombreux étudiants et disciples. Se fondant sur l’héritage méthodologique andalou et sur la méthode historique khaldounienne, il appelait de ses vœux d’autres modernités, au-delà des modèles passéistes, libéralisant ou marxisant. Né à Figuig, formé à Damas, Jabri avait offert à la philosophie de profondes études fondamentales sur la structure et contraintes de la «raison arabe».  Au-delà des superpositions historiques, des procurations conceptuelles, et en précisant les véritables obstacles épistémologiques qui nous rejettent aux frontières de l’initiative historique. Son modèle fondamental sera appliqué dans le célèbre, ‘‘Raison politique en Islam’’, où il revisite la «fitna» et définit historiquement les contours d’un espace politique musulman à partir de l’issue omeyyade à la fin du califat. Auteurs prolixe, Abed Jabri est connu en Tunisie pour sa direction de plusieurs thèses et non des moindres. Il a obtenu en 1992 le Prix maghrébin de la culture. Les lecteurs du quotidien ‘‘Assabah’’ se délectaient à la lecture de sa chronique hebdomadaire… Et nos jeunes philosophes n’oublieraient pas de sitôt ses écrits: ‘‘Introduction à la critique de la raison arabe’’ (1994), ‘‘La question culturelle’’ (1994), ‘‘Les intellectuels dans la civilisation arabo-musulmane: l’infortune d’Ibn Hanbal et le drame d’Averroès’’ (1995), ‘‘La question de l’identité: l’arabité, l’islam et… l’Occident’’ (1995), ‘‘La religion, l’Etat et l’application de la Loi religieuse’’ (1996) et le ‘‘Projet du Renouveau arabe’’ (1996)…

La médaille d’Avicenne de l’Unesco, qui lui a été décernée en 2006, était-elle un dernier hommage ! Jamel Heni
(Source: Kapitalis. Le portail d’informations sur la Tunisie et le Maghreb Arabe Mardi, 04 Mai 2010 08:44)

 

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