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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2571 du 07.06.2007
archives : www.tunisnews.net
Luiza Toscane: Maatoug El Ir : à chaque jour une nouvelle brimade Human Rights Watch: France : La politique d’expulsions dans le cadre de la lutte antiterroriste manque des garanties élémentaires World Association of Newspapers: Tunisian Authorities Increase Pressure on Kalima Newspaper Tunisian defenders punished for cooperating with international human rights groups AP: Tunisie: un record de 6,5 millions de touristes en 2006 Reuters: Tunisia expects record tourist income in 2007 ATS: Un travailleur sur cinq fait plus de 48 heures par semaine Reuters: 600 millions de personnes travaillent trop dans le monde – BIT AFP: Arabie: BAE Systems aurait versé des commissions secrètes au prince Bandar Nasreddine Ben hadid: L’Algérie entre chute et rechute ???
Maatoug El Ir : à chaque jour une nouvelle brimade
Acharnement ? Rétorsion ? Vengeance ? Il ne se passe plus un jour sans que Maatoug El Ir, ancien prisonnier politique, ne soit l’objet de brimades au poste de la Garde nationale d’El Agba, près de Tunis. Aujourd’hui, il a été arrêté à la mi-journée à son domicile, en présence des siens, et séquestré au poste pendant six heures d’affilée, sans justifications, aux seules fins d’exercer des pressions et des menaces. Son interpellation a eu un effet immédiat sur son père, diabétique, qui a eu une crise et a dû être soigné. Maatoug El Ir avait bénéficié d’une libération conditionnelle le 5 novembre dernier au terme de seize années passées en prison, mais n’avait jamais pu reprendre une vie sociale, toute profession lui étant interdite alors qu’il a à sa charge sa famille. Récemment, après un passage à tabac particulièrement violent dans ce poste de la garde nationale, il avait déposé une plainte contre Kaïs Mansour, le chef de poste *. Aujourd’hui, des agents de la police politique sont venus assister le dispositif habituel de la garde nationale. Luiza Toscane, 7 juin 2007 * Se reporter à « Liberté pour les ex-prisonniers, Maatoug El Ir passé à tabac », 17 mai 2007, et au communiqué de l’AISPP du 4 juin 2007 : « Maatoug El Ir, autre victime du contrôle administratif »
France : La politique d’expulsions dans le cadre de la lutte antiterroriste manque des garanties élémentaires
De meilleures protections des droits humains sont nécessaires dans les cas d’éloignement pour des raisons de sécurité nationale
(Paris, le 6 juin 2007) – Le manque de garanties dans la politique française d’expulsion de résidents étrangers qui auraient des liens avec l’extrémisme violent porte atteinte aux droits humains et s’aliène les communautés dont la coopération est décisive pour la lutte contre le terrorisme, selon un rapport de Human Rights Watch publié aujourd’hui.
En France et dans d’autres pays de l’Union européenne, l’éloignement d’étrangers soupçonnés d’extrémisme est de plus en plus considéré comme un outil pour lutter contre la radicalisation violente et le recrutement terroriste. Depuis septembre 2001, le gouvernement français a expulsé plus de 70 individus qu’il décrit comme des « fondamentalistes islamiques », dont 15 au moins étaient des religieux musulmans (ou imams). Cependant, la politique française ne présente pas de garanties suffisantes contre les violations des droits humains, dont la torture. Les pourvois en appel basés sur le risque de torture ou sur d’autres motifs relatifs aux droits humains ne suspendent pas automatiquement l’éloignement. Le 11 mai, le Comité des Nations Unies contre la torture a condamné la France pour l’expulsion vers la Tunisie d’un individu soupçonné de terrorisme, Adel Tebourski, malgré des indications crédibles qu’il serait exposé au risque d’être torturé à son retour. Il s’agit du deuxième jugement de ce type émis contre la France par cet organe de l’ONU au cours des quatre dernières années. « La France a le droit d’éloigner des ressortissants étrangers qui menacent la sécurité nationale, à condition de respecter les droits humains dans la procédure », a déclaré Holly Cartner, directrice de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « Mais comme le montre la décision récente du Comité des Nations Unies contre la torture, les garanties de la France dans ces cas ne sont pas satisfaisantes. » Le rapport de 104 pages, « Au nom de la prévention : Des garanties insuffisantes concernant les éloignements pour des raisons de sécurité nationale », examine les expulsions administratives d’imams et d’autres personnes considérées comme fomentant l’extrémisme. Le rapport décrit aussi de façon détaillée l’interdiction du territoire imposée aux personnes accusées de délits en relation avec le terrorisme. S’appuyant sur 19 études de cas, le rapport conclut que les procédures ne présentent pas les garanties nécessaires pour empêcher de graves violations des obligations de la France, au regard du droit international relatif aux droits humains. La politique des éloignements fait partie de l’approche préventive du contre-terrorisme pratiquée par la France. En l’absence de procédures équitables et transparentes pour les éloignements, ces mesures sont susceptibles de saper les objectifs de protection de la sécurité publique et de la promotion de la cohésion sociale, affirme le rapport. L’éloignement d’imams et de résidents de longue durée soulève une grande préoccupation au sein de la population musulmane française, la plus importante en Europe occidentale, et risque de s’aliéner ces communautés. « La prévention du terrorisme ne se limite pas à un travail efficace de renseignement et de police », a dit Cartner. « Il s’agit aussi de conquérir les cœurs et les esprits. Contourner les droits humains dans le cas des éloignements envoie le mauvais message aux Musulmans de France. » L’expulsion par le gouvernement français d’imams qu’il qualifie de « prêcheurs de haine » a attiré l’attention internationale. Le ministère de l’Intérieur ordonne ces expulsions en s’appuyant sur des rapports du service de renseignements qui ne révèlent ni leurs sources ni leurs méthodes, ce qui rend virtuellement impossible une réfutation valable de ces accusations. Dans les cas examinés par Human Rights Watch, les hommes ont été accusés d’exprimer des idées que beaucoup trouveraient profondément choquantes, mais qui néanmoins n’équivalaient pas au type d’incitation directe à la violence qui justifierait une entrave aussi extrême au droit à la liberté d’expression. « L’incitation directe à la violence, à la discrimination ou à l’hostilité devrait être traitée dans le cadre du système judiciaire pénal », a affirmé Cartner. « Mais les gens ne devraient pas être expulsés de leur pays de résidence simplement pour avoir exprimé des idées, aussi offensantes et choquantes soient-elles. » Les éloignements pour des raisons de sécurité nationale affectent le droit à la vie de famille des personnes exposées au renvoi et de leurs proches. Parmi les personnes éloignées sont des hommes qui sont nés en France, ou qui y ont vécu depuis leur plus jeune âge, ainsi que des individus mariés à des Françaises ou des résidents de longue durée, et des personnes dont les enfants ont la nationalité française. Sauf si une menace grave pour la sécurité nationale est établie de façon convaincante, ces éloignements enfreignent le droit familial des individus eux-mêmes et surtout des membres de leur famille, de telle sorte qu’ils violent le droit international. Le rapport contient des recommandations concrètes au gouvernement français pour mettre ses procédures en totale conformité avec ses obligations au regard du droit international relatif aux droits humains, par exemple en :
- En autorisant les personnes soumises à un éloignement à rester en France jusqu’à l’issue de tout pourvoi en appel pour motifs relatifs aux droits humains, ou de toute demande d’asile ; et
- En améliorant et en appliquant plus équitablement le système d’assignation à résidence en France comme alternative à l’éloignement, dans les cas où celui-ci enfreindrait la législation relative aux droits humains.
Il existe un intérêt croissant en Europe pour explorer une approche commune quant aux éloignements pour des raisons de sécurité nationale, dans le cadre du plan d’action de l’Union européenne pour combattre le terrorisme, et en particulier la stratégie pour contrer la radicalisation violente et le recrutement. La France est un leader éminent sur ces questions, et a récemment soutenu une résolution du Conseil européen sur le partage d’information relative aux expulsions d’individus soupçonnés de terrorisme et de personnes qui incitent à la discrimination, la haine ou la violence.
Sur le même thème
Audio: Interview de l’auteur du rapport Judith Sunderland
World Association of Newspapers (WAN )
CAPE TOWN, SOUTH AFRICA, 6 JUNE 2007 Tunisian Authorities Increase Pressure on Kalima Newspaper
According to reports, between 30 and 60 plain-clothed policemen have over the past two weeks surrounded the premises that Kalima shares with CNLT (National Council for Liberties in Tunisia) and prevented journalists from entering their offices and working. According to reports, between 30 and 60 plain-clothed policemen have over the past two weeks surrounded the premises that Kalima shares with CNLT (National Council for Liberties in Tunisia) and prevented journalists from entering their offices and working. Since its launch in 2000, Kalima has faced censorship and, despite repeated attempts to register the publication with the Interior Ministry, has been unable to get the application processed. WAN calls on the Tunisian authorities to immediately halt the harassment campaign against Kalima, to allow its staff to work freely and to ensure that Kalima can effectively apply for registration. Moreover, WAN calls on the authorities to take all necessary steps to put an end to the intimidation and repression of the independent press in Tunisia and to fully respect international standards of freedom of expression.
http://www.wan-press.org/article14413.html
Tunisian defenders punished for cooperating with international human rights groups Click Here to Take Action: http://action.humanrightsfirst.org/campaign/Abbou5
Tunisian human rights defenders who met with and assisted researchers from Human Rights First and Front Line during a recent joint mission to Tunisia are facing increasing harassment and repression. On May 24, 2007, imprisoned human rights lawyer Mohamed Abbou was forcefully removed from the prison’s visiting room after his wife Samia informed him that representatives from Human Rights First and Front Line were accompanying her in her trip from Tunis to the Kef prison. The following week, prison authorities threatened to forbid her from visiting her husband if she mentioned human rights-related issues or informed him of the support he is getting from international human rights organizations. Human rights activist Lassad Jouhri, who was planning to accompany Human Rights First and Front Line to the Kef prison, was detained by police for several hours and severely beaten. He suffered two broken fingers. Dozens of security officers have been surrounding the office of the National Committee for Liberties in Tunisia (CNLT) and preventing its members from entering the building since May 19, 2007. This measure clearly aims to punish the CNLT for the assistance it provided to the two international organizations during their mission. Support Tunisia ‘s embattled human rights community by calling on President Ben Ali to immediately cease harassment and attacks against human rights defenders. Click Here to Take Action: http://action.humanrightsfirst.org/campaign/Abbou5 Learn more about the case of these defenders: http://action.humanrightsfirst.org/campaign/Abbou5/explanation
Tunisie: un record de 6,5 millions de touristes en 2006
Associated Press, le 7 juin 2007 à 14h05
TUNIS (AP) — Première destination touristique du sud de la Méditerranée, la Tunisie a enregistré un record de 6,5 millions de visiteurs en 2006, soit une augmentation de 3% par rapport à l’année précédente, qui s’accompagne d’une progression de 8,6% des recettes, a annoncé jeudi le ministre tunisien du Tourisme, Tijani Haddad.
Les Français viennent en tête des visiteurs occidentaux avec plus de 1,2 millions de touristes, suivis par les Allemands, les Italiens et les Britanniques.
Le marché allemand revient progressivement en haut du classement avec près de 600.000 visiteurs en 2006. Traditionnellement principal pourvoyeur de touristes aux côtés de la France, il fournissait annuellement plus d’un million de touristes, un chiffre qui a chuté à quelque 300.000 visiteurs à la suite notamment de l’attentat de Djerba (sud tunisien) revendiqué par Al-Qaïda, qui avait coûté en avril 2002 la vie à 21 personnes -14 touristes allemands, 5 Tunisiens et 2 Français.
Le record de fréquentation a été conforté par l’affluence des Maghrébins, notamment les Libyens (1,4 million) et les Algériens (900.000).
Les recettes ont encore plus progressé que la fréquentation, avec 2,8 milliards de dinars tunisiens (plus de 1,6 milliard d’euros), soit une croissance de 8,6%, a déclaré M. Haddad, qui tenait une
conférence de presse à la veille de la réunion du conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme, dont il assure la présidence. Pour 2007, les autorités tablent sur une croissance de
8,6% des recettes à nouveau, ce qui permettrait au secteur de passer le cap des 3 milliards de dinars (plus de 1,7 milliards d’euros).
Premier pourvoyeur de devises fortes pour le pays, le tourisme contribue à concurrence de 8% au PIB (produit intérieur brut) et couvre quelque 56% du déficit commercial. Avec 225.000 lits et 844 unités hôtelières, le secteur assure 380.000 emplois directs et indirects. En 2006, cinq hôtels et autant d’agences de voyages ont été fermés par les autorités concernées pour non conformité aux normes de qualité des prestations de services.
Tunisia expects record tourist income in 2007
Reuters, le 7 juin 2007 à 14h58
TUNIS, June 7 (Reuters) – Tunisia achieved a 10 percent increase in tourism revenue in the first five months of 2007, putting it on track for a record year, the country’s tourism minister said on Thursday.
« We expect important growth in tourism revenue this year of 8.6 percent to more than 3.0 billion dinars », said Tourism Minister Tijani Haddad. « That’s the lowest expectation. The growth could be higher. »
Tunisia has poured resources into its tourism industry for decades and has become North Africa’s main holiday destination along with Morocco, a country with three times Tunisia’s population.
The tourism sector is the country’s top foreign currency earner and its main source of employment.
The number of holidaymakers stood at 6.5 million last year, when tourism revenue grew to 2.8 billion dinars from 2.56 billion in 2005, according to official data.
High hotel occupancy rates pointed to a strong summer season running to September, Haddad said.
« We are energising efforts to diversify sector products and find new markets as we aim to stretch the high season across the whole year, » he said.
Etude du BIT sur le temps de travail
Un travailleur sur cinq fait plus de 48 heures par semaine
ATS, le 7 juin 2007 à 10h09
Genève (ats) Un travailleur sur cinq dans le monde, soit plus de 600 millions de personnes, travaille plus de 48 heures par semaine, selon une étude du BIT publiée jeudi. En Suisse, la proportion est
pratiquement identique: 19,2% des travailleurs ont un horaire excessif.
L’étude du Bureau international du travail (BIT) se penche sur le temps de travail dans plus de 50 pays. La répartition des heures de travail est très inégale entre les personnes qui ont des horaires très lourds et d’autres n’accomplissant que quelques heures, en particulier dans les pays en développement.
L’étude estime qu’environ 22% de la main-d’œuvre mondiale, soit 614,2 millions de travailleurs, sont astreints à des durées de travail jugées « excessives ».
Parmi les pays en développement qui enregistrent la plus forte incidence d’horaires de travail importants (plus de 48 heures par semaine), le Pérou arrive en tête avec 50,9% de travailleurs concernés. La Corée du Sud se situe à 49,5%, la Thaïlande à 46,7% et le Pakistan à 44,4%.
Aussi en Suisse
Dans les pays industrialisés, où les horaires de travail sont nettement plus réduits, 25,7% des travailleurs dépassent les 48 heures au Royaume-Uni, 25,5% en Israël, 20,4% en Australie et 19,2%
en Suisse, alors qu’aux Etats-Unis la proportion est de 18,1% et en France de seulement 14,7%.
Les tentatives de réduction du temps de travail dans les pays en développement ont échoué, notamment à cause de la nécessité pour les travailleurs de faire un grand nombre d’heures pour gagner le minimum vital et de l’usage répandu des heures supplémentaires par les employeurs, souligne l’un des auteurs, Jon Messenger.
Les femmes travaillent moins
L’étude montre que, chez les hommes, la durée moyenne de travail est plus longue que chez les femmes. Les hommes ont davantage tendance à travailler à plein temps que les femmes qui travaillent beaucoup plus souvent à temps partiel (moins de 35 heures par semaine).
Le BIT souligne que ce phénomène est lié au fait que les femmes endossent la responsabilité première du travail domestique « non rémunéré ». Dans les couples mariés avec enfants, le rapport relève une tendance à l’augmentation du nombre d’heures de travail rémunérées pour les hommes et une tendance à la baisse pour les femmes.
La proportion du temps partiel est particulièrement forte chez les femmes en Suisse (58% des salariées), le taux le plus élevé après les Pays-Bas.
Secteurs les plus touchés
Le développement du secteur des services, ainsi que l’emploi informel, contribuent à l’allongement du temps de travail, montre par ailleurs l’étude du BIT.
La durée du travail dans le secteur des services varie beaucoup. Elle est particulièrement longue dans des activités telles que le commerce en gros ou de détail, l’hôtellerie et la restauration, les transports, le stockage et les communications, activités qui impliquent aussi du travail en équipes et des « horaires décalés ».
Dans l’économie informelle (au moins la moitié des emplois dans les pays en développement), au moins 30% des hommes qui sont à leur compte travaillent plus de 49 heures par semaine.
Dans le secteur manufacturier, la durée moyenne du travail dans les usines à travers le monde oscille entre 35 et 45 heures par semaine. Mais elle est beaucoup plus longue dans un certain nombre de pays en développement, notamment le Costa Rica, le Pérou, les Philippines, la Thaïlande et la Turquie, indique le rapport. La Chine n’est pas comprise dans l’étude.
NOTE: BIT. Le temps de travail à travers le monde: tendances en
matière de durée de travail, de législations et de politiques dans
une perspective comparative. Sangheon Lee, Deirdre McCann et Jon C.
Messenger, 240 pages, Genève 2007.
(Source :www.edicom.ch , le 7 juin 2007)
600 millions de personnes travaillent trop dans le monde – BIT
Reuters, le 7 juin 2007 à 13h31
GENEVE, 7 juin (Reuters) – Plus de 600 millions de personnes à travers le monde travaillent au-delà de 48 heures par semaine, la Grande-Bretagne étant celui des pays riches dont les habitants travaillent le plus longtemps, selon une étude publiée jeudi par le Bureau international du travail (BIT).
Le rapport, qui couvre cinquante pays, souligne que le mouvement vers une durée maximale hebdomadaire de 48 heures est encore très inégal, même si cet objectif a été accepté par les membres du BIT il y a près d’un siècle.
Le Pérou est en tête du classement avec plus de la moitié des travailleurs dépassant les 48 heures hebdomadaires (50,9%).
Suivent la Corée du Sud (49,5%), la Thaïlande (46,7%) et le Pakistan (44,4%).
Dans les pays développés, le Royaume-Uni est en tête: 25,7% des Britanniques travaillent plus de 48 heures par semaine. Ils sont suivis par les Israéliens (25,5%), les Australiens (20,4%), les Suisses (19,2%) et les Américains (18,1%).
« La bonne nouvelle, c’est que des progrès ont été enregistrés dans l’encadrement des heures de travail normales dans les pays en développement et les pays en transition, mais les conclusions de cette étude sont globalement et absolumentinquiétantes », a dit Jon C. Messenger, co-auteur de l’étude.
Le BIT insiste sur les effets bénéfiques d’une réduction des heures travaillées: amélioration de la santé et de la vie familiale des travailleurs, limitation des accidents du travail et accentuation de la productivité des travailleurs.
REUTERS
Arabie: BAE Systems aurait versé des commissions secrètes au prince Bandar
AFP, le 7 juin 2007 à 14h00
Par Pierre PRATABUY
LONDRES, 7 juin 2007 (AFP) – Les soupçons de corruption entourant les ventes d’armes de BAE Systems à l’Arabie Saoudite sont revenus sous les projecteurs jeudi avec la révélation dans la presse
de commissions versées au prince Bandar, dont le groupe de défense britannique ne semble nier que l’illégalité.
Selon le Guardian et la BBC, l’entreprise a versé secrètement, pendant au moins dix ans, 30 millions de livres par trimestre à l’ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, via une banque de
Washington, dans le cadre du contrat de vente d’armes Al-Yamamah signé en 1985 et renouvelé par la suite.
Au total, les versements présumés dépassent 1,2 milliard de livres, soit 1,8 milliard d’euros au taux de change actuel. BAE Systems a démenti dans un communiqué « toutes les allégations de malversations liées à ce programme (militaire, ndlr) important et stratégique ».
Mais il n’a pas pas démenti des versements d’argent, soulignant que le contrat Al-Yamamah était « un accord de gouvernement à gouvernement » et que « tous les paiements de ce type effectués dans
le cadre de cet accord l’avaient été avec l’approbation expresse des deux gouvernements britannique et saoudien ».
BAE n’en a pas dit davantage, invoquant « l’obligation de confidentialité qui lui est imposée par l’accord ».
Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de l’ambassade saoudienne à Londres, contactée par l’AFP.
Selon la BBC, qui consacre son émission télévisée Panorama à l’affaire lundi prochain, les commissions ont été versées sur deux comptes de l’ambassade saoudienne à Washington et étaient décrites
comme des « services d’assistance » dans des clauses secrètes du contrat Al-Yamamah.
Le prince Bandar ben Sultan a représenté l’Arabie à Washington de 1983 à 2005, avant d’être nommé secrétaire général du conseil de sécurité national saoudien. Il est considéré comme un négociateur clé du contrat Al-Yamamah aux côtés de l’ancien premier ministre britannique Margaret Thatcher.
Selon les deux médias, les versements ont été mis au jour par une enquête du Serious Fraud Office (SFO), le service britannique de lutte contre la délinquance financière, sur des allégations de corruption concernant les contrats Al-Yamamah. Ils portaient principalement sur la vente et la maintenance de chasseurs Tornado et ont rapporté 43 milliards de livres à BAE.
Les avocats de BAE avaient reconnu dès 2005 l’existence de « services d’assistance » fournis à des responsables saoudiens « dans le cadre des arrangements contractuels du programme Al-Yamamah », dans une lettre au SFO révélée début avril par le Financial Times.
La nature et le montant de ces services n’avait pas été précisée. Ouverte en 2004, l’enquête du SFO a été annulée en décembre 2006 par le ministère britannique de la Justice au nom de l’intérêt général du pays, notamment en matière de sécurité, alors que
l’Arabie Saoudite, selon la presse, menaçait d’annuler un nouveau contrat, cette fois pour des chasseurs Eurofighter, si certains de ses dignitaires étaient mis en cause.
Cette décision, endossée par le Premier ministre britannique
Tony Blair, a valu au Royaume-Uni des critiques du comité anti-corruption de l’OCDE, ainsi que d’ONG et d’élus britanniques.
Le ministère britannique de la Défense a refusé de commenter l’affaire jeudi, estimant que « le faire reviendrait à dévoiler des informations confidentielles sur Al-Yamamah et causerait les problèmes que l’annulation de l’enquête avait pour but de prévenir ».
Tony Blair pour sa part, depuis le sommet du G8 à Heiligendamm en Allemagne, a déclaré qu’il ne ferait pas de commentaires sur les accusations personnelles, ajoutant que les faits remontaient pour
l’essentiel aux années 1980. Il a justifié une nouvelle fois cependant l’abandon de l’enquête du SFO concernant l’Arabie,
invoquant la « relation stratégique essentielle » entre les deux pays. BAE Systems fait encore l’objet d’investigations visant des contrats de vente d’armes dans six pays (Roumanie, Afrique du Sud,
Tanzanie, Chili, République tchèque et Qatar).
AFP
L’Algérie entre chute et rechute ???
Nasreddine Ben hadid
nasrbenhadid@yahoo.fr
Décidément, tout se fait grand et se veut grandiose en Algérie, une guerre de libération magnifique et magique, un état indépendant qui s’est voulu – selon les dires de Houari Boumediene – allant au-delà de ses propres bâtisseurs, sans oublier une guerre civile sanglante et maudite à la fois. Vient ensuite une «réconciliation nationale» que tout le monde – ou presque – voulait totale et absolue !!!
Abdelaziz Bouteflika a su tirer tous les profils de ce vent de «grandeur», autant de son image de «légitime héritier» de Houari Boumediene, que de son rôle du «pompier» qui a su porter dans ses réservoirs une eau tellement froide qu’elle a fini par éteindre tous les feux, dans l’attente de faire refroidir des braises qui donnent encore, ici et là, sous les décombres des signes de vie.
Au de-là des doutes émis en Algérie et ailleurs, concernant le vrai et véridique taux de participation aux récentes élections législatives, 35% serait sans aucun doute la raison et le prétexte à des questions que le pouvoir et la classe politique confondue, doivent poser avec raison, calme et réflexion.
Autant que le régime en place cherche éperdument à faire oublier et à défaut à minimiser ce taux d’abstention reconnu, autant toutes les oppositions confondues n’ont de dieux que pour ce qu’elles aperçoivent comme un signe intangible d’un «bateau qui coulerait prochainement et qui dérive déjà». La question – aussi relative qu’elle peut paraître ou être considérée – dépasse et de loin «une si simple élection» ou une confrontation pour la prise du pouvoir, afin de révéler un malaise qui traverse toute la logique politique en Algérie et fait que le «paraître» ne colle nullement chez l’un comme chez l’autre avec «ce message de plus-que-parfait» qui fait office de leitmotiv ou de refrain à répétition.
Les 65% des Algériens qui n’ont pas voulu participer à aux élections législatives, ont bel et bien voté à leur manière, leur refus a été plus que résonnant et plus que révélateur. Les uns comme les autres doivent bien comprendre et interpréter ce «silence» et le concevoir plus comme «un cri de détresse» et non comme un «non intérêt» à logique politique.
La question cruciale et déterminante, concerne la nature et l’ampleur de cette fracture, car ce pourcentage – avancé par les autorités – ne peut en aucun cas être pris pour «insignifiant» ou non révélateur d’une vraie crise et d’un réel malaise.
Aussi loin que peuvent aller les lectures, cette crise et ce sentiment de malaise ne peuvent être imputés uniquement à un écroulement du «contrat de confiance» entre les partis, essentiellement le Front de Libération National et ce «front populaire de refus». La question doit bien concerner la nature, le sens et la finalité du système politique en entier et de ce fait, nul ne peut se poser en prophète dépositaire de la vérité absolue et nul aussi ne peut prétendre à être au-dessus de la responsabilité d’assumer – au moins – une lecture franche, sereine et honnête, de la réalité que vit l’Algérie.
L’Algérie – prise comme toujours de ce désir de l’absolu et du parfait – joue les prolongations encore entre ce désir de fuir à jamais et à tout prix «ces années de sang et de plomb» et le désir de parfaire une scène politique, au moins au niveau de «l’image apparente», tellement le monde a vu et constaté que ce pays ne produisait que du «terrorisme et du pétrole».
Les années de plomb et de sang, ont fini par marquer les esprits et façonner la manière de voir la vie et concevoir la réalité. Certains par soin de «perfection» se veulent «puritanismes» et cherchent à endiguer le mal pour ne pas dire l’exterminer, d’autres pensent par contre que la violence ne peut en rien être un «révélateur» [sanguinaire] de la logique politique et font leurs possibles afin d’apaiser les esprits et faire que les différents se règlent ailleurs que dans les maquis et trouvent une solution autour des tables de négociations.
La recherche d’une fin à ces massacres à répétition et à cette guerre civile qu’on a mal à la prendre comme telle en Algérie, a fait que l’apaisement et devenu un but en soi, en rupture totale – il faut bien l’avouer – avec les vraies raisons et les causes réelles qui ont fait que l’Algérien trouve du plaisir ou de l’intérêt à égorger son compatriote.
Les analystes, historiens et autres sociologues, peuvent discuter et prendre le temps de chercher les vraies raisons de cette guerre civile, mais seront tous d’un accord total pour dire que «la réconciliation nationale» ne serait guère plus qu’une manière «de calmer le jeu» et non une façon de traiter les «vraies raisons»…
A constater la réalité courante et la vie de tous les jours, on remarquerait sans difficultés un malaise qui traverse la société dans tous les sens, il est vrai et réel que la «réconciliation nationale» a pu porter une certaine quiétude et une sensation de «normalité», mais l’Algérien – perfectionniste – veut bien que «le silence des armes» s’accompagne bel et bien d’un vrai bonheur d’être et une joie de vivre réelle et continue.
Le pouvoir algérien, pris entre une globalisation qui s’est infiltré comme le sable d’une tempête dans tous les rouages de l’économie d’une part, et une tradition «paternaliste», ne peut d’aucune manière résoudre l’équation aussi bien dans sa dimension courante que sur le plan des stratégies futures.
Au de-là des chiffres «macroéconomiques» d’une caisse qui se remplie jour après jour de dollars et d’un gouvernement qui est arrivé à effacer presque toute l’ardoise de ses dettes, le bon petit peuple constate et admet que le vent libéral n’a pu – comme promis – apporter le bonheur pour tous, pire encore, «les dommages collatéraux» font que le nombre d’exclus et laissés pour compte, augmente d’une manière considérable, sans que le gouvernement ne puisse porter une vraie réponse à la réelle question de fond, à savoir quel projet de société il avance ???
Entre ce paternalisme qui constitue le socle d’un état, qui n’a pu se dégager – à l’instar de tous les pays arabes – d’une vision féodale du pouvoir d’une part, et les impératives subites d’une mondialisation que nul ne peut contester ou contrer sur le terrain, même si ici et là éclatent des contestations timides, l’équation algérienne entière se pose. La «bourgeoisie nationale» [dans le sens marxiste] serait – structurellement – incapable de porter un projet assurant à la fois une harmonie totale avec la logique libérale mondiale d’une part et une forme – comme une autre – de paix sociale capable de réduire la violence [verbale et physique] et faire que la «barbarie» ne peut constituer d’aucune manière le moyen de régler les différents ou porter l’élite politique au pouvoir.
Ceux qui sont sortis dans la rue en octobre 1988 casser et briser «les acquis d’une révolution» qui n’était plus la leur et ont voulu porter le Front Islamique de Salut en 1991 au Parlement, seraient dans leur majorité écrasante à la fois déçus par le projet de société porté par un pouvoir qui n’a cessé d’exploiter «la révolution» comme un «fond de commerce» inépuisable, et aussi et surtout choqués par cette contradiction flagrante entre l’enrichissement «pharaonique» d’une «nomenklatura» politico-militaire d’une part et un discours politique qui voulait maintenir – coûte que coûte – son discours «socialisant» et amorcer à la fois un timide et doux virage vers un «libéralisme qui se voulait humain».
Contrairement à 1988, où l’islamisme a constitué – pour beaucoup d’Algériens – l’alternative et la solution, l’islamisme est actuellement – organiquement et politiquement – partie prenante d’une crise aussi bien structurelle qu’existentialiste. Le FIS ne serait plus ce «Joker» incontournable mais plutôt celui qui se pose – ou doit se poser – des questions concernant à la fois «sa propre définition», la manière de concevoir «l’Islam est la solution» et surtout l’obligation de se définir – ou plutôt se redéfinir – sur un échiquier islamiste, où d’autres sont venus mettre leurs «reines» et prétendre – par tous les moyens, y compris les armes – à une légitimité qui était jadis le monopole – ou presque – du FIS.
Si l’équation – algérienne ou Algérie – était en 1988 du premier degré à une seule inconnue, elle serait actuellement tout un système où on a de la peine à en distinguer les niveaux, les degrés, les paramètres, les variables et les inconnus, sans parler de cette «géométrie variable» qui fait qu’on doit oublier ou dépasser les frontières afin de prendre l’équation dans sa totalité régionale ou encore globale et mondiale.
A ce point, l’interprétation ou la lecture dépasse «la réalité» qu’on voit ou plutôt qu’on nous fait voir, et fait office de ce «réel» avec lequel on doit composer. Qui peut vraiment nous dire, qui se cache vraiment et réellement derrière le «rideau» [théâtral] de ce «terrorisme» qui frappe ici et là ? Qui tire les ficelles et manipule – à l’image des marionnettes – tout ce qu’on imagine voir ? Qui pose les étiquettes et de ce fait nous fait admettre des définitions qu’on fait circuler – nous journalistes – et qu’on fini par adopter en «vérité véridique» ????
Il serait impératif – pour nous journalistes – d’oser poser des questions sans pour autant prétendre à en proposer des réponses et aussi de mettre en question ce qu’on a admis – pour des décennies – pour vérité, non pas par simple désir de bouleverser le monde, mais plutôt par désir de faire du «doute philosophique» un outil de recherche de la vérité.
On peut se demander et même polémiquer concernant celui ou ceux qui ont allumé la mèche en octobre 1988, mais soyons certains que ceux qui s’activent déjà ne peuvent se contenter d’explosions aussi primitives, ils cherchent à nous faire subir un vrai et réel «big-bang»…