TUNISNEWS
7 ème année, N° 2390 du 07.12.2006
Imed Daimi: Dr MARZOUKI, Samia ABBOU, Me BEN AMOR et Slim BOUKHDIR tabassés devant la prison d’ElKef
François FERRAND: Marzouki agressé au KEF Reporters sans frontières: La femme de Maître Mohammed Abbou agressée avec un avocat, un journaliste et un opposant politique
Tunisie Verte: Communiqué Reuters: Nouveau report du procès en appel de l’attentat de Djerba Appel du collectif verité et justice pour Farhat Hached – 50 ans apres l’independance vérité et justicepour Farhat Hached Le Temps: Nouveau Bureau… AFP: Large appui populaire aux droits des femmes dans 4 pays arabes (sondage ONU)AFP: Le projet marocain d’autonomie pour le Sahara occidental rédigé AFP: James Baker, l’homme des situations délicates
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URGENT : Dr MARZOUKI, Samia ABBOU, Me BEN AMOR et Slim BOUKHDIR tabassés devant la prison d’ElKef.
Marzouki agressé au KEF
Communiqué de « Reporters sans frontières »
La femme de Maître Mohammed Abbou agressée avec un avocat, un journaliste et un opposant politique
Reporters sans frontières dénonce l’agression, le 7 décembre 2006, de Samia Abbou, l’épouse de l’avocat et défenseur des droits de l’homme Mohammed Abbou, ainsi que de l’opposant politique Moncef Marzouki, du journaliste Slim Boukhdir et de l’avocat Samir Ben Amar. Ils ont été bloqués à un barrage routier par une quarantaine de policiers alors qu’il se rendaient à la prison du Kef (à 170 km de Tunis) où est actuellement emprisonné Mohammed Abbou. Ils ont ensuite été agressés à deux reprises par des groupes de jeunes, sous le regard de la police.
“La police tunisienne tente par tous les moyens d’empêcher que Mohammed Abbou soit contacté. Nous condamnons ce harcèlement policier qui tient de l’arbitraire le plus total et exigeons qu’il y soit mis fin immédiatement”, a déclaré l’organisation qui a renouvelé son appel à la libération de Mohammed Abbou.
Samia Abbou, Moncef Marzouki, Slim Boukhdir et Samir Ben Amar sont partis de Tunis dans la matinée pour se rendre à la prison de Kef à l’occasion de la visite hebdomadaire de Samia Abbou à son époux. Sur la route, ils ont été arrêté par trois barrages routiers successifs. Au troisième barrage, une quarantaine de policiers les ont bloqués, leur interdisant de reprendre la route que ce soit dans un sens ou dans un autre. Leurs papiers ont été confisqués.
Moncef Marzouki et Slim Boukhdir ont alors décidé de continuer à pied vers la prison de Kef. Les voyant s’en aller, les policiers les ont finalement laissés repartir avec leur véhicule.
Ils ont repris la route mais se sont alors fait agressé à deux reprises. Tout d’abord à la sortie d’un restaurant, ils ont été pris à partie par un groupe de jeunes qui les ont insultés et bousculés. Ils ont tout de même réussi à repartir mais arrivés devant la prison de Kef, le même scénario s’est répété. Une trentaine de personnes les attendaient et une violente altercation s’est ensuivie. Les jeunes s’en sont pris physiquement à Mme Abbou, M. Marzouki, M. Boukhdir et M. Ben Amar et ont détérioré leur véhicule. Des policiers présents n’ont rien fait pour empêcher cette agression et l’ont même filmée.
Mme Abbou, M. Marzouki, M. Boukhdir et M. Ben Amar se sont finalement résignés à rentrer à Tunis, sans avoir pu rendre visite à Mohammed Abbou. Contacté par Reporters sans frontières, Moncef Marzouki a fait savoir qu’il n’avait jamais été traité si violemment et que Samia Abbou était en état de choc.
Samia Abbou et sa famille sont victimes de harcèlements constants depuis l’arrestation de Mohammed Abbou, surnommé “l’avocat de la liberté”. En octobre déjà, les forces de l’ordre tunisiennes avaient tenté de la terroriser en encerclant son domicile et empêchant amis et avocats de lui rendre visite. Depuis l’arrestation de son mari, Samia Abbou n’a de cesse de se battre pour protester contre les conditions de sa détention.
Mohammed Abbou est emprisonné depuis le 1er mars 2005 à la prison du Kef. Condamné le 29 avril 2005 à trois ans et six mois de prison, à l’issue d’un simulacre de procès, sa peine a été confirmée en appel deux mois plus tard. Il a été condamné notamment pour la publication sur Internet d’un article dans lequel il comparait les tortures infligées en Tunisie à des prisonniers politiques aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib.
Il y a plus de 15 ans, Reporters sans frontières mettait en place le ” parrainage ” et appelait les médias internationaux à soutenir un journaliste emprisonné. Plus de 200 rédactions dans le monde soutiennent ainsi un confrère en demandant régulièrement sa libération aux autorités concernées et en médiatisant sa situation pour que son cas ne tombe pas dans l’oubli. Mohammed Abbou est parrainé par Aldaketa Hamasei-Cambio 16, El Periodico de Catalunya, CIBL FM, Campus, Quartier Libre, Le Métropolitain.
(Source : le site Reporters Sans Frontiéres, le 7 décembre 2006)
Lien :http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20055
COMMUNIQUE DE PRESSE :
Nouveau report du procès en appel de l’attentat de Djerba
Reuters, le 07/12/06 à 15h24
TUNIS (Reuters) – La justice tunisienne a différé la comparution en appel d’un homme reconnu coupable d’avoir préparé l’attentat suicide contre la synagogue de Djerba en 2002, qui avait fait 21 morts dont des Allemands et des Français.
Ce report est la conséquence du renvoi de l’avocat de Belgacem Naouar, oncle du kamikaze qui a précipité un camion citerne sur la synagogue.
Naouar a été condamné le 7 juin dernier à 20 ans de prison pour participation à la préparation de l’attentat, qui a été revendiqué par Al Qaïda.
C’est la sixième fois que son appel est différé par la justice. Le juge a motivé sa décision par l’absence de son avocat.
“Cette décision est illégale”, a déclaré ce dernier à Reuters. “Le juge n’a pas le droit de m’exclure puisque ce n’est pas lui qui m’a désigné. Seul mon client a ce droit”, a-t-il ajouté, joint par téléphone à El Kef, dans le nord-ouest.
“C’est la première fois que l’on assiste à une décision de ce genre. Je vais la contester et serai présent au prochain procès pour défendre mon client”, a poursuivi Samir Ben Amor.
L’attentat de Djerba a tué 14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français. Il a également blessé une trentaine de personnes.
APPEL DU COLLECTIF VERITE ET JUSTICE POUR FARHAT HACHED
50 ANS APRES L’INDEPENDANCE VÉRITÉ ET JUSTICE
POUR FARHAT HACHED
Cinquante ans après l’indépendance de la Tunisie, l’assassinat de Farhat Hached demeure un grand mystère. Alors que quelques dossiers noirs de l’époque coloniale commencent à s’entrouvrir comme les massacres du 17 octobre 1961 ou l’affaire Ben Barka, le silence entoure toujours l’affaire Hached. Silence des archives, silence de la République, silence et haussement d’épaules de l’Etat tunisien. Laissons les morts enterrer les morts. Voilà le commun mot d’ordre. En Tunisie, la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance a pris la tournure protocolaire prévisible, loin du souci de vérité et de justice qu’on était en droit d’attendre pour la mémoire du fondateur de l’UGTT. De ce côté-ci de la méditerranée, le vent mauvais du révisionnisme et de la nostalgie de l’Empire souffle sur le parlement tenté de magnifier l’histoire coloniale et de célébrer le rôle « positif » de la France. Pourtant les faits sont les faits : le 05 décembre 1952, Farhat Hached est froidement assassiné. Le leader syndicaliste était devenu une figure emblématique du mouvement national dans son ensemble. C’était l’époque des grandes tensions qui préludaient l’indépendance. Les tueurs de la Main rouge courent toujours et les commanditaires n’ont toujours pas été démasqués. Il est pourtant établi que cet escadron colonial de la mort est lié aux services secrets français et devait s’illustrer par une série d’autres sales besognes tout au long des années 50 et 60 contre les combattants maghrébins. L’implication des autorités coloniales et de la Métropole dans l’assassinat est avérée et soutenue par d’éminents historiens. Comme tout crime d’Etat, cet acte est imprescriptible.
C’est pourquoi, nous, citoyens de Tunisie : syndicalistes, historiens, juristes, militants des droits de l’homme, associatifs des deux cotés de la méditerranée… :
Conscients qu’une histoire partagée doit être assumée, que la mémoire commune pour être pacifique exige un devoir de vérité, demandons que les archives relatives à cette affaire soient ouvertes pour permettre enfin la justice et aux historiens de procéder aux investigations nécessaires.
La F.T.C.R. appelle à la réunion organisée par le collectif Vérité et Justice pour FARHAT HACHED
Le vendredi 08 décembre 2006 à 19 heures à l’AGECA
177 rue Charonne 75011 Paris
Métro Alexandre Dumas (Ligne 2)
Nouveau Bureau…
Par Maître Fethi El Mouldi
Après les multiples retraits, ils n’étaient, finalement, que quinze candidats pour le nouveau Bureau Exécutif de l’Association des Magistrats Tunisiens. Et les 931 magistrats participant au vote ont choisi le changement relatif puisque l’ancien président, M. Khaled Abbès, n’a pas été réélu, alors que 4 anciens sont passés.
Le nouveau bureau sorti des urnes est composé de MM. Adnane Hani (529 voix), Tarak Braham (519), Hatem Dachraoui (516), Mme Khedija Mzoughi (417), MM. Riadh Gharbi (381), Tahar Ben Turkia (371) et Chokri Ben Salah (316).
Et après la démission de ce dernier, il a été remplacé par Mme Inès Maatar et c’est M. Tarak Braham qui a été élu nouveau président.
Un petit tour puis s’en va !
Le doute est levé et les langues peuvent mettre fin aux rumeurs : l’actuel bâtonnier, Maître Abdessattar Ben Moussa, vient d’annoncer qu’il tiendra parole et qu’il ne briguera pas un second mandat comme annoncé au moment de son élection.
Cette attitude est tout à fait à son honneur car elle correspond au vent démocratique qui sied à la profession. Mais ce qui est incroyable, c’est que certains lui reprochent de l’avoir annoncé trop tôt alors qu’ils reprochaient, auparavant, de garder le silence sur ses intentions ! ! !
AG, quorum et sensibilisation
L’Assemblée Générale Extraordinaire tendant à l’adoption du projet de règlement intérieur a été, comme prévu et attendu, reportée faute de quorum.
Aussi, et en application de l’article 53 régissant la profession, une nouvelle date a été décidée et la deuxième AG aura lieu les 23 et 24 décembre 2006, quel que soit le nombre des présents.
Et devant une certaine réticence, refus ou incompréhension de ce projet, le Conseil de l’Ordre a décidé d’une vaste consultation nationale des avocats en programmant des réunions d’information et de sensibilisation avec les avocats du centre (à Sousse, le 15 décembre) et du Sud (à Sfax, le 16 décembre).
Il est évident que l’adoption de ce projet entre dans le cadre du programme électoral de Maître Abdessattar Ben Moussa, actuel bâtonnier, qui veut bien que sa promesse aboutisse afin de laisser une trace matérielle de son mandat.
A ce propos, il est clair qu’il y a un vide et que ce projet aussi imparfait soit-il est mieux que le néant et il semble que les critiques qui pleuvent sur ce projet ne proposent aucune autre alternative.
D’où cette innocente question : un règlement, même imparfait, n’est-il pas meilleur que l’absence de règlement intérieur ?
Refus de la langue de bois et des réunions protocolaires !
Dans une lettre au ton ferme adressée par Maître Abdessattar Ben Moussa, bâtonnier, au président du Bureau permanent de l’Union Arabe des Avocats, il est réclamé plus de sérieux dans les réunions qui doivent être sérieusement préparées en annonçant son ordre du jour à l’avance avec documents à l’appui envoyés aux divers conseils, ainsi que la rupture avec les discours creux qui ne sont d’aucune utilité.
Il est clair que ce texte (de rupture) est un véritable SOS lancé à cette institution qui se morfond dans la morosité et les protocoles.
Annulation !
Le Conseil national de l’Ordre avait tenu à participer au programme des Nations Unies commémorant la journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien, envoyant une correspondance dans ce sens à cette institution.
Toutefois les festivités ont été annulées se réduisant à une seule réception.
(Source : « Le Temps » (Tunisie), le 7 décembre 2006)
Large appui populaire aux droits des femmes dans 4 pays arabes (sondage ONU)
AFP, le 6 décembre 2006 à 05h00
GENEVE, 6 déc 2006 (AFP) – L’opinion publique se montre largement favorable aux droits des femmes dans quatre pays arabes mais est plus divisée sur les questions traditionnelles comme le port du voile, selon un sondage publié jeudi par les Nations unies.
Le millier de personnes interrogées dans chacun des quatre pays (Egypte, Jordanie, Liban, Maroc) pour le rapport annuel sur les pays arabes du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) estiment ainsi à 98% que les filles ont le même droit à l’éducation que les garçons jusqu’à l’université.
Tous les pays condamnent fermement (97%) les violences physiques ou mentales envers les femmes.
Côté social, 91% des sondés se prononcent en faveur du même accès au travail pour tous et pour que les femmes aient la maîtrise de leur situation économique. Si 78% jugent qu’il ne doit pas y
avoir de différence dans les conditions de travail entre hommes et femmes, les Egyptiens sont les plus réticents à cet égard (62%).
Dans les quatre pays, la pression du conservatisme est plus évidente sur les questions familiales, même si 95% des personnes sondées estiment qu’une femme doit pouvoir choisir librement son
époux.
Sur la question de la polygamie, l’opposition varie ainsi entre 90% au Liban et 62% au Maroc, mais le sondage révèle une forte différence à ce sujet entre les femmes et les hommes qui s’y
montrent plus favorables.
A propos du voile, la moitié des personnes interrogées en acceptent le port si telle est la décision de la femme concernée. Mais entre 43% et 50% des sondés en Egypte, en Jordanie et au Maroc estiment que la femme a le devoir de le porter que cela lui plaise ou non.
Sur le plan politique, entre 76% et 79% des consultés approuvent la nomination d’une femme comme ministre, mais 72% des Egyptiens et 59% des Jordaniens n’en voudraient pas comme chef d’Etat. L’inverse prévaut au Maroc (56%) et au Liban (81%).
Une majorité de 62% admet que les femmes font presque aussi bien, voire mieux, que les hommes dans les rôles de direction.
Le projet marocain d’autonomie pour le Sahara occidental rédigé
AFP, le 6 décembre 2006 à 15h36
RABAT, 6 décembre (Reuters) – Le conseil consultatif du roi du Maroc Mohamed VI pour les affaires sahariennes a annoncé mercredi avoir achevé la rédaction d’un projet d’autonomie pour le Sahara occidental comme alternative à l’indépendance que réclame le Front polisario pour l’ex-colonies espagnole.
Les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, ont par avance rejeté le projet du Maroc, qui a annexé le territoire en 1975, et continuent à réclamer une solution fondée sur l’autodétermination comme le Conseil de sécurité de l’Onu le prône depuis 1991.
“Le projet de plan offre une solution au problème du territoire sur la base de l’autonomie. Il offre l’autodétermination par le biais de l’autonomie mais ne propose par une autodétermination qui conduit à la séparation et a l’indépendance”, a déclaré Khali Henna Ould Errachid, président du Conseil consultatif royal.
“Ce plan apporterait une solution finale et complète au Sahara occidental car il satisfait toutes les demandes historiques des Sahraouis”, a-t-il dit, sans fournir de précisions sur le document. “C’est encore un projet. Il ne deviendra une proposition que lorsque le roi l’aura accepté.”
“Le Polisario craint notre plan. Il le voit comme un tsunami car il offre une alternative aux Sahraouis”, a-t-il ajouté en invitant l’Algérie, où se trouve des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis à laisser ceux-ci libres de leur choix.
James Baker, l’homme des situations délicates
AFP, le 6 décembre 2006 à 06h21
Par Sylvie LANTEAUME
WASHINGTON, 6 déc 2006 (AFP) – L’ex-secrétaire américain d’Etat James Baker, 76 ans, coprésident du Groupe d’études américain sur l’Irak, est l’homme de confiance de la famille Bush, souvent appelé à la rescousse pour démêler les situations délicates.
Avocat de formation, rôdé à la finance internationale et doté d’une solide fortune personnelle, ce grand Texan taciturne a servi quatre présidents républicains depuis 30 ans, dans les fonctions les plus variées: secrétaire adjoint au Commerce de Gerald Ford en 1975, il devient chef de cabinet de Ronald Reagan en 1981 puis son secrétaire au Trésor en 1985.
Après avoir organisé avec succès la campagne électorale de George Bush père, qui succède à Ronald Reagan en 1989, James Baker devient son secrétaire d’Etat jusqu’en 1992.
Il gère alors les soubresauts de l’effondrement de l’Union soviétique, la réunification allemande, la guerre du Golfe et la conférence de paix de Madrid qui pose les bases d’un plan de paix au Proche-Orient.
En 1992, il redevient secrétaire général de la Maison Blanche mais la campagne de George Bush échoue et le démocrate Bill Clinton est élu.
James Baker est ensuite nommé en 1997 envoyé spécial des Nations unies pour le conflit du Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Il démissionne en 2004,
après le rejet par le Maroc de son plan qui prévoyait cinq ans d’autonomie pour le Sahara occidental avant la tenue d’un référendum devant décider du statut définitif de cette région annexée par le
Maroc en 1975.
Auparavant, il a dirigé en 2000 l’équipe juridique chargée de surveiller le décompte des bulletins litigieux de Floride dans l’élection présidentielle qui donnera la victoire à George W. Bush au détriment du démocrate Al Gore.
Son soutien au clan Bush n’empêche pas James Baker de se montrer parfois critique envers le fils: dans une tribune au New York Times en août 2002, il met en garde George W. Bush contre les risques d’une invasion de l’Irak pour renverser Saddam Hussein sans le soutien de la communauté internationale.
Trois ans plus tard, le président américain se tourne vers lui pour s’attaquer à la considérable dette irakienne – 120 milliards de dollars -, qui risque de compromettre les efforts de redressement du
pays. James Baker arpente à nouveau la planète et utilise ses contacts en Europe et au Proche-Orient, obtenant des engagements de nombreux pays, notamment arabes.
C’est encore vers M. Baker que M. Bush, cherchant désespérément un moyen de se sortir du bourbier irakien, s’est tourné en mars pour lui confier la coprésidence du Groupe d’études sur l’Irak (dix
membres républicains et démocrates) chargé de redéfinir la stratégie en Irak.