6 septembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3028 du 06.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


AISPP: Encore un procès en l’absence de la défense

Liberté et Equité: Communiqué

Françoise Zeller: Cas du prisonnier Hassan Nasri – Lettre au Ministre de la Justice et des droits de l’homme

AISPP & Vérité-Action: Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies – Ilyes Ben Romdhane

AFP: Condoleeza Rice est arrivée en Tunisie en provenance de Libye

AFP: Rice fait pression à Tunis pour plus de réformes et parle du terrorisme

AFP: Rice a pressé Ben Ali d’accélérer les réformes politiques en Tunisie
AFP: Rice en Algérie, incite Tunis à plus de réformes et parle du terrorisme AFP: Rice a examiné avec Ben Ali réformes politiques en Tunisie et antiterrorisme

Reuters: Rice parle contre-terrorisme avec Ben Ali

AFP: Entretien Rice-Ben Ali: antiterrorisme et droits de l’Homme au menu
Ouest-France: Les Tunisiens de Nantes malmenés dans leur pays
Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : Arbitraire et injustes procès contre des activistes indépendants


 
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 5 septembre 2008

Encore un procès en l’absence de la défense

La chambre criminelle estivale du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée le 5 septembre 2008 par le juge Abderrazak Ben Mena, a examiné l’affaire n°15944 dans laquelle est déférée Maher Abdelhamid, accusé d’adhésion hors du territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la République, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour désigner une organisation terroriste, ses activités et ses membres. La commission de la défense a demandé en début de séance à pouvoir consulter tout le dossier, notamment les procès verbaux rédigés à la Sûreté de l’Etat après que l’accusé eût été livré par les autorités syriennes […] Face à l’entêtement du juge qui voulait trancher en urgence sur le dossier et la violation des droits de la défense, le comité de la défense […] s’est retiré de l’audience […] et le juge a décidé de continuer l’examen de l’affaire en dépit de cela, alors que la présence de l’avocat est obligatoire en matière criminelle et que l’accusé avait été condamné par contumace à trois ans d’emprisonnement. Pour l’association Le comité directeur (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 5 septembre 2008

 
COMMUNIQUÉ  
 
1) Confirmation du jugement prononcé en première instance contre le militant Mohammed Hédi Ben Saïd : jeudi 4 septembre 2008, Mohammed Hédi Ben Saïd, militant politique, a été déféré en état d’arrestation devant la chambre estivale du tribunal de première instance de Tunis, présidée par le juge Faouzi Jebali afin d’examiner l’appel qu’il a présenté contre le jugement prononcé contre lui par le tribunal cantonal de Tunis le condamnant à une peine de deux mois d’emprisonnement […] Le tribunal de première instance […] a décidé de confirmé le jugement prononcé en première instance […] 2) Arrestation par la Sûreté syrienne du citoyen tunisien Abdelmajid Lassoued : Liberté et Équité a appris que les forces de sécurité syriennes avaient arrêté le citoyen tunisien Abdelmajid Lassoued, lors d’une intrusion à son domicile dans le quartier Zahira à Damas à l’aube du jeudi 28 août. Des livres et son ordinateur ont été saisis. Monsieur Abdelmajid Lassoued (61 ans) est mariée à une Syrienne et vit en Syrie depuis vingt-huit ans, pays qu’il n’a pas quitté depuis son installation. Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

 

                                                                                             Monsieur Béchir Tekkari                                                                       Ministre de la Justice et des droits de l’homme                                                                                                      31 bld Bab Benat                                                                                               1006 Tunis – La Kasbah     Monsieur le Ministre,   Membre de l’ACAT-France  (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) je suis consternée d’apprendre les traitements inhumains et dégradants subis par le jeune Hassan Nasri, 19ans, incarcéré pour ses opinions à la prison d’El Hawareb (Kairouan).   En effet, il a été suspendu  au plafond par les poignets , des membres de l’administration pénitentiaire l’agressant de coups et d’insultes. Par des grêves de la faim répétées, le jeune Hassan affirme sa dignité, la dignité fondamentale de tout être humain, quelque soit sa situation, ses opinions.   Je sollicite donc, Monsieur le Ministre, votre ferme intervention auprès des  agents de la prison d’ El Hawareb pour que cesse le scandale des agressions physiques et psychologiques vis-à-vis des prisonniers. Je vous prie instamment de permettre à Hassan Nasri d’avoir la visite  de son avocat, celle d‘un médecin et l’accès aux soins dont il a besoin.   En outre, j’en appelle à votre humanité pour alléger le fardeau qui pèse sur les épaules de Monsieur Mohammed Nasri,  père d’Hassan, âgé et handicapé. Deux autres de ses fils , Hosni et Okba, sont incarcérés à la prison de Mornaguia. Je sollicite  ainsi de votre bienveillance  la réunion  des trois frères dans une même prison, peu éloignée du domicile de la famille, et que soit possible un même jour  de visites  afin  d’ épargner fatigue et dépenses supplémentaires à  cette famille dont la  situation  matérielle  est critique.   Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération distinguée .                                                                                                             Françoise Zeller                                                                                                         23 rue Gramme                                                                                                            75015 Paris
 

Association internationale de soutien aux prisonniers politiques
43, Rue Al-Jazeera Tunis
Email: aispptunisie@yahoo.fr     Vérité-Action 
Case postale 1569  CH – 1701  Fribourg, Suisse    Tél: ++41 79 703 26 11   Fax: ++41 21 625 77 20   Email. info@verite-action.org  

Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies:   Pour mettre fin à la politique de la mort lente:

 

 
 

Ilyes Ben Romdhane

Délivré par les autorités libyennes… Pour être jugé à perpétuité…et 3 maladies chroniques… !   Carte d’identité   Prénom et Nom : Ilyes Ben Romdhane   Date de naissance : 1968   Etat civil : marié et deux filles   Profession : commerçant   Les prisons où il a séjourné : 9 avril à Tunis, Nadhour à Bizerte, Borj Erroumi à Bizerte, Elkasserine, Mahdia, Sfax, Harboub, Gabès.   Date d’emprisonnement (délivré par les autorités libyennes) : 1994   Etat de santé : atteint aux reins, rhumatisme, ulcère   Peine : à perpétuité   Pour écrire et soutenir M. Ilyes Ben Romdhane : Ilyes Ben Romdhane, prison civile d’Elkef, République Tunisienne


Condoleeza Rice est arrivée en Tunisie en provenance de Libye

TUNIS – La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi en Tunisie, deuxième étape d’une tournée au Maghreb, commencée par une visite historique en Libye, a constaté une journaliste de l’AFP. Elle a atterri vers 02H20 locales (00H20 GMT), soit avec deux heures de retard sur l’horaire prévu, en provenance de Tripoli, où elle avait eu une rencontre sans précédent avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi. Mme Rice a été accueillie à sa descente d’avion à la base militaire d’El Aouina, près de Tunis, par son homologue tunisien Abdelwaheb Andallah. Elle devait ensuite gagner son lieu de résidence, un place à Gammarth, dans la banlieue touristique en front de mer, à 20 km au nord Tunis, pour y passer la nuit sous bonne escorte, avant de commencer ses entretiens officiels samedi. Mme Rice aura une séance de travail avec M. Abdallah et rencontrera le président Zine El Abidine Ben Ali, avant de visiter un cimetière américain en hommage aux soldats tombés dans des batailles de la seconde guerre mondiale durant la campagne de Tunisie (1942-1943). Elle s’arrêtera à l’ambassade des Etats-Unis, siège du bureau régional de l’Initiative de partenariat entre les Etats-unis et le Moyen-Orient (MEPI), un programme d’appui à des réformes politiques et économiques, avant de quitter Tunis samedi après-midi. La Tunisie est la deuxième escale de sa tournée au Maghreb, commencée vendredi par une visite historique en Libye et qui la mènera aussi en Algérie et au Maroc. Ces quatre pays composent avec la Mauritanie l’Union du Maghreb arabe (UMA), Nouakchott étant exclue du périple de Mme Rice, Washington ayant condamné le coup d’Etat militaire qui a renversé en août le président élu dans ce pays. La visite de Mme Rice à Tunis est la première d’un chef de la diplomatie américaine depuis cinq ans, après celle effectuée par Colin Powell en 2003. Entre temps, Tunis avait reçu en 2006 l’ancien chef du Pentagone Donald Rumsfeld, venu alors rendre hommage au « role clé » de la Tunisie dans la lutte contre l’islamisme radical. La Tunisie et les Etats-unis entretiennent des relations « stratégiques » très anciennes et collaborent dans le domaine militaire, Washington accordant une assistance technique à l’armée tunisienne. Les dernières manoeuvres militaires conjointes ont eu lieu en mai dernier à Bizerte (nord), base aérienne et navale sur la Méditerranée, en présence du chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) William Ward. Washington est en pourparlers avec Tunis pour la conclusion d’un accord de libre-échange, la valeur du commerce bilatéral étant estimée à 600 millions de dollars par an environ, un montant équivalent à celui des investissements américains en Tunisie, essentiellement dans le secteur de l’énergie. (©AFP / 06 septembre 2008 03h08)

Rice fait pression à Tunis pour plus de réformes et parle du terrorisme

 
le 06/09/2008 à 16:01 AFP La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a pressé le gouvernement tunisien d’accélérer ses réformes politiques et évoqué la menace terroriste dans la région, samedi à Tunis, deuxième étape d’une tournée au Maghreb commencée vendredi par une visite historique en Libye. « Nous avons discuté d’affaires internes ici en Tunisie, du rythme des réformes », a-t-elle déclaré. « Nous sommes de bons amis et nous pouvons (à ce titre) avoir de très bonnes et intenses discussions sur des questions de politique interne et externe. Et c’est comme cela que cela s’est passé », a-t-elle affirmé après un entretien avec le président Zine El Abidine Ben Ali à son palais de Carthage. Washington a souvent poussé la Tunisie vers plus de réformes démocratiques en mettant en avant les réalisations socio-économiques du pays, ainsi que son « rôle clé » dans la lutte contre l’islamisme radical et la menace terroriste. Mme Rice n’a pas dérogé à la règle: « je tiens à souligner que j’ai parlé du rôle extraordinaire joué par les femmes en Tunisie. Les femmes ont accompli un grand progrès ici », a-t-elle noté, en allusion au statut social libéral et aux lois émancipatrices dont jouissent les Tunisiennes depuis 1957. La rencontre de Mme Rice avec M. Ben Ali intervient après son investiture fin juillet pour un 5e mandat de cinq ans à la présidence aux élections de 2009 en Tunisie. Une partie de son opposition réclame plus de réformes et revendique une alternance au pouvoir. La secrétaire d’Etat américaine a en outre fait part à M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, lors d’une rencontre sans précédent avec un ancien paria aux yeux de Washington. Les Etats-Unis ont reconnu à la Tunisie un rôle positif auprès du dirigeant libyen pour l’amener à une politique modérée et conciliante avec l’Occident. Mme Rice a dit avoir « évidemment » examiné avec M. Ben Ali l’état des lieux dans la région en matière de sécurité et de lutte antiterroriste, un sujet qui sera au menu de ses entretiens à Alger, troisième escale de sa tournée au Maghreb, qu’elle terminera au Maroc. Cette tournée intervient dans un contexte de menace terroriste contre la secrétaire d’Etat américaine, qu’un jihadiste a appelé à assassiner durant son périple au Maghreb. Cette tournée offre « une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrétaire d’Etat », écrivait ce jihadiste dans un appel lancé sur un site internet islamiste à la branche maghrébine d’Al-Qaïda. Condoleezza Rice a aussi évoqué avec M. Ben Ali la situation en Mauritanie, dont le président a été renversé en août par un coup d’Etat militaire. La Mauritanie est membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA) avec l’Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie, mais Nouakchott est exclue du périple de Mme Rice, Washington ayant condamné le putsch contre le président élu. Selon son entourage, Mme Rice devait aussi évoquer les cas de Tunisiens détenus à Guantanamo et de ceux qui ont déjà été livrés par Washington à Tunis. Deux anciens détenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont été livrés et condamnés l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore à Guantanamo. Les associations américaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimé des craintes de mauvais traitements contre ces détenus, mais Tunis a régulièrement réfuté des « allégations sans fondement ».

Rice a pressé Ben Ali d’accélérer les réformes politiques en Tunisie

ALGER – La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a pressé samedi le président Zine El Abidine Ben Ali d’accélérer les réformes politiques en Tunisie, au cours de la deuxième étape d’une tournée au Maghreb. « Nous avons discuté d’affaires internes ici en Tunisie, du rythme des réformes », a-t-elle déclaré à la presse à l’issue de ses entretiens avec M. Ben Ali dans la luxueuse résidence du président tunisien. « Il y a eu des réformes politiques », a-t-elle ensuite précisé à quelques journalistes dans l’avion la conduisant de Tunis à Alger, troisième étape de sa tournée. « Nous avons très clairement fait savoir que nous aimerions que la Tunisie en fasse davantage, notamment pendant les préparatifs des élections de 2009 », a-t-elle précisé. Elle a indiqué avoir eu avec le président tunisien une « discussion très bonne et intense » sur la liberté de la presse, la libéralisation de l’internet, l’accès de l’opposition à la télévision. « Nous sommes de bons amis et nous pouvons (à ce titre) avoir de très bonnes et intenses discussions sur des questions de politique interne et externe. Et c’est comme cela que cela s’est passé », a-t-elle ajouté à l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien au palais présidentiel de Carthage. Elle s’est également félicitée du progrès social en Tunisie. « Je tiens à souligner que j’ai parlé du rôle extraordinaire joué par les femmes en Tunisie. Les femmes ont accompli un grand progrès ici », a-t-elle lancé. La secrétaire d’Etat américaine a en outre indiqué avoir fait part à M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, lors d’une visite historique à Tripoli. Après la Libye et la Tunisie, Mme Rice est arrivée samedi en Algérie avant de se rendre au Maroc. « Nous avons bien évidemment examiné la conjoncture ici dans la région en ce qui concerne la sécurité et la lutte contre le terrorisme », a-t-elle indiqué. La situation en Mauritanie a été aussi évoquée avec M. Ben Ali, notamment après le coup d’Etat militaire survenu en août dans ce pays. La secrétaire d’Etat américaine a également rencontré brièvement son homologue tunisien Abdelawaheb Abdallah. Selon l’entourage de Mme Rice, celle-ci devait aussi évoquer à Tunis les situations des Tunisiens détenus à Guantanamo et de ceux qui ont déjà été livrés par Washington aux autorités tunisiennes. Deux anciens détenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont été livrés et condamnés l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore à Guantanamo. Les associations américaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimé des craintes de mauvais traitements contre ces détenus, mais Tunis a régulièrement réfuté des « allégations sans fondement ». La visite de Mme Rice au Maghreb survient après qu’un jihadiste a appelé à l’assassiner durant son périple au Maghreb. Cette tournée offre « une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrétaire d’Etat », écrivait ce jihadiste dans un appel lancé sur un site internet islamiste à la branche maghrébine d’Al-Qaïda. (©AFP / 06 septembre 2008 17h13)

 

Rice en Algérie, incite Tunis à plus de réformes et parle du terrorisme

AFP 06.09.08 | 21h25  ALGER, 6 sept 2008 (AFP) – La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice et le président algérien Abdelaziz Bouteflika ont réaffirmé samedi à Alger leur volonté de combattre le terrorisme et de développer leur coopération en ce domaine, au cours d’un entretien de deux heures. « Nous avons parlé de notre grand intérêt dans la lutte contre le terrorisme et la coopération » dans ce domaine, a déclaré Mme Rice à l’issue de cet entretien. Concernant les anciens prisonniers de Guantanamo transférés dans leur pays et la disparition de certains d’entre eux selon Human Rights Watch, elle a affirmé que tout semblait normal au sujet de cette question. « Notre objectif est de travailler avec de bonnes garanties de sécurité et la protection des droits de l’homme pour ces anciens détenus », a-t-elle dit. Cette visite de Mme Rice en Algérie entre dans le cadre d’une tournée qui l’a menée, après une brève escale au Portugal, en Libye puis en Tunisie et qu’elle terminera au Maroc. A Tunis, elle a pressé le gouvernement d’accélérer ses réformes politiques et évoqué la menace terroriste dans la région, au cours d’un entretien avec le président Zine El Abidine Ben Ali. « Il y a eu des réformes politiques », a-t-elle ensuite précisé à quelques journalistes dans l’avion la conduisant de Tunis à Alger. « Nous avons très clairement fait savoir que nous aimerions que la Tunisie en fasse davantage », a précisé Mme Rice en indiquant avoir eu avec le président tunisien une « discussion très bonne et intense » sur la liberté de la presse, la libéralisation de l’internet, l’accès de l’opposition à la télévision. Washington a souvent poussé la Tunisie vers plus de réformes démocratiques en mettant en avant les réalisations socio-économiques du pays, ainsi que son « rôle clé » dans la lutte contre l’islamisme radical et la menace terroriste. Mme Rice a tenu à souligner « le rôle extraordinaire joué par les femmes en Tunisie », où elles ont « accompli un grand progrès », en allusion au statut social libéral et aux lois émancipatrices dont jouissent les Tunisiennes depuis 1957. M. Ben Ali a été investi fin juillet pour un 5e mandat de cinq ans mais une partie de son opposition réclame plus de réformes et revendique une alternance au pouvoir. La secrétaire d’Etat américaine a en outre fait part à M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Les Etats-Unis ont reconnu à la Tunisie un rôle positif auprès du dirigeant libyen pour l’amener à une politique modérée et conciliante avec l’Occident. Cette tournée intervient dans un contexte de menace terroriste contre la secrétaire d’Etat américaine, qu’un jihadiste a appelé à assassiner pendant son périple au Maghreb, et des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises à Alger. « Les terroristes essaient. Ils choisissent des cibles et malheureusement il y a eu une série d’explosions ici. Je ne pense pas qu’un risque particulier existe dans cette région », a dit Mme Rice à ce sujet à Alger, en réponse à une question sur cette menace d’attentat d’Al-Qaida au Maghreb à son encontre. Condoleezza Rice a aussi évoqué avec M. Ben Ali la situation en Mauritanie, dont le président a été renversé en août par un coup d’Etat militaire. La Mauritanie est membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA) avec l’Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie, mais Nouakchott est exclu du périple de Mme Rice, Washington ayant condamné le putsch contre le président élu.

Rice a examiné avec Ben Ali réformes politiques en Tunisie et antiterrorisme

TUNIS (AFP) — La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a parlé samedi avec le président Zine El Abidine Ben Ali d’une accélération des réformes politiques en Tunisie et de la lutte antiterroriste lors d’une visite à Tunis, deuxième étape d’une tournée au Maghreb, a constaté une journaliste de l’AFP. « Nous avons discuté d’affaires internes ici en Tunisie, du rythme des réformes », a-t-elle déclaré à la presse, affirmant avoir eu une « discussion très bonne et intense ». « Nous sommes de bons amis et nous pouvons (à ce titre) avoir de très bonnes et intenses discussions sur des questions de politique interne et externe. Et c’est comme cela que cela s’est passé », a-t-elle ajouté à l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien au palais présidentiel de Carthage. Elle s’est également félicitée du progrès social en Tunisie. « Je tiens à souligner que j’ai parlé du rôle extraordinaire joué par les femmes en Tunisie. Les femmes ont accompli un grand progrès ici », a-t-elle lancé. La secrétaire d’Etat américaine a en outre indiqué avoir fait part à M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, lors d’une visite historique à Tripoli. Après la Libye et la Tunisie, Mme Rice doit se rendre en Algérie et au Maroc. « Nous avons bien évidemment examiné la conjoncture ici dans la région en ce qui concerne la sécurité et la lutte contre le terrorisme », a-t-elle indiqué. La situation en Mauritanie a été aussi évoquée avec M. Ben Ali, notamment après le coup d’Etat militaire survenu en août dans ce pays. La secrétaire d’Etat américaine devait encore rencontrer son homologue tunisien Abdelawaheb Abdallah, une visite prévue au cimetière américain en hommage aux soldats tombés durant la Seconde guerre mondiale ayant été annulée. Selon l’entourage de Mme Rice, les situations des Tunisiens détenus à Guantanamo et de ceux qui ont déjà été livrés par Washington aux autorités tunisiennes devaient par ailleurs être évoquées par la secrétaire d’Etat. Deux anciens détenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont été livrés et condamnés l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore à Guantanamo. Les associations américaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimé des craintes de mauvais traitements contre ces détenus, mais Tunis a régulièrement réfuté des « allégations sans fondement ». Cette visite intervient dans un contexte de menace terroriste contre la secrétaire d’Etat américaine, qu’un jihadiste a appelé à assassiner durant son périple au Maghreb. Cette tournée offre « une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrétaire d’Etat », écrivait ce jihadiste dans un appel lancé sur un site internet islamiste à la branche maghrébine d’Al-Qaïda. La lutte contre le terrorisme devrait dominer les entretiens de Mme Rice en Algérie, où Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI – ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC) est active. Mme Rice arrivée dans la nuit de vendredi à samedi en provenance de Tripoli, devait décoller pour Alger samedi après-midi.  

Rice parle contre-terrorisme avec Ben Ali

Reuters samedi 6 septembre 2008, mis à jour à 15:46 Au lendemain d’une visite historique en Libye, la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice s’est entretenue samedi avec le président tunisien Zine el Abidine Ben Ali de la lutte contre le terrorisme et des réformes politiques menées en Tunisie. Ben Ali, 71 ans, est au pouvoir depuis 20 ans et devrait briguer l’an prochain sa propre succession à la tête de l’Etat. « Nous avons parlé de questions intérieures, du cours que suivent les réformes » en Tunisie, a déclaré Rice aux journalistes. « La Tunisie est un pays ami des Etats-Unis. C’est une relation étroite et nous coopérons largement dans plusieurs domaines. » « Nous avons évidemment parlé de la situation de la région en termes de sécurité et de contre-terrorisme », a-t-elle ajouté. La Tunisie ne connaît pas les violences qui ensanglantent toujours son voisin algérien mais n’est pas totalement épargnée par la menace islamiste. Début 2007, près de Tunis, des fusillades entre forces de l’ordre et extrémistes musulmans ont fait 14 morts parmi les activistes. En mars 2007, Ben Ali a souligné la nécessité de préserver la jeunesse des tentations de « l’extrémisme, du fatalisme et du terrorisme ». Accusé, notamment par l’organisation Human Right Watch, de museler la presse et de ne pas respecter la liberté d’expression, il a promis de prendre des mesures en faveur des droits de l’homme et du pluralisme politique.  
 

Entretien Rice-Ben Ali: antiterrorisme et droits de l’Homme au menu

AFP – TUNIS (AFP) – La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice s’est entretenu samedi avec le président Zine El Abidine Ben Ali, lors d’une visite en Tunisie, deuxième étape d’une tournée au Maghreb commencée vendredi en Libye, a constaté une journaliste de l’AFP. La coopération antiterroriste et les droits de l’Homme devaient être au menu de la discussion, au palais présidentiel de Carthage, non loin du lieu de résidence de Mme Rice, un palace en front de mer soigneusement gardé, a-t-on indiqué dans son entourage. La question du respect des droits de l’Homme et le dossier des Tunisiens détenus à Guantanamo et de ceux qui ont déjà été livrés par Washington aux autorités tunisiennes devaient être évoqués par Mme Rice à Tunis. Deux anciens détenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont été livrés et condamnés l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore à Guantanamo. Les associations américaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimé des craintes de mauvais traitements contre ces détenus, mais Tunis a régulièrement réfuté des « allégations sans fondement ». La secrétaire d’Etat américaine devait rencontrer son homologue tunisien Abdelawaheb Abdallah, avant de gagner Alger dans l’après-midi, une visite prévue au cimetière américain en hommage aux soldats tombés durant la Seconde guerre mondiale ayant été annulée. La lutte contre le terrorisme devait être au menu des entretiens de Mme Rice en Algérie, où Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI – ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC) reste active. Mme Rice était arrivée dans la nuit de vendredi à samedi en provenance de Tripoli, où elle avait eu une rencontre sans précédent avec le dirigeant Mouammar Kadhafi et un entretien avec son homologue Abdel Rahman Chalgham. La tournée, qui la conduira également en Algérie et au Maroc, intervient dans un contexte de menace terroriste contre Mme Rice qu’un jihadiste a appelé à assassiner durant son périple au Maghreb. Cette tournée offre « une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrétaire d’Etat », écrivait ce jihadiste dans un appel lancé sur un site internet islamiste à la branche maghrébine d’Al-Qaïda. Selon SITE Intelligence Group, cet appel a été lancé par un jihadiste anonyme sur Al-Ekhlaas, le site le plus utilisé par les groupes islamistes radicaux dont le réseau d’Oussama ben Laden.  

Les Tunisiens de Nantes malmenés dans leur pays

 

Alors qu’Ess’ghaier Belkhiri croupit toujours en prison, d’autres Nantais de Redeyef, de passage en Tunisie, subissent les vexations de la police locale.

Pas évident d’être Tunisien, d’habiter Nantes et de retourner passer quelques jours de vacances dans sa famille à Redeyef : la police du président Ben Ali fait du zèle. Il y a le cas d’Ess’ghaier Belkhiri. Arrêté à sa descente du bateau alors qu’il revenait se marier au pays, ce maçon de 29 ans croupit depuis plus d’un mois en prison. Il est accusé de « financer la rébellion » à Redeyef, petite ville minière de 30 000 habitants en ébullition sociale. Depuis son arrestation, on est toujours sans nouvelles. « Interrogé nu, assis sur une chaise » D’autres Nantais de Redeyef ont évité de peu les geôles tunisiennes. Depuis cette arrestation, les langues se délient peu à peu. Comme Ess’ghaier, Ali (1) a lui aussi été interpellé à sa descente de bateau, le 21 juillet dernier. Son seul tort ? Avoir participé aux manifestations de soutien à la population de Redeyef, organisée à Nantes en juin dernier. « J’ai remis mon passeport à un policier, raconte Ali. Il a tapé mon nom sur un ordinateuret, quelques minutes plus tard, il m’a dit que j’étais recherché. Ils m’ont déshabillé et j’ai subi un interrogatoire nu, assis sur une chaise. Au bout de douze heures, ils m’ont relâché… » Quelques semaines plus tard, c’est au tour de Mohamed (1) de subir les mêmes vexations. Même motif, même punition. Cette fois-ci, la garde à vue n’a duré « que » six heures. « Ils m’ont dit qu’en France, je salissais le drapeau tunisien. Que j’étais indigne d’appartenir à ce pays. » Hassan, lui, évoque les « tortures morales » qu’il a subies pendant huit heures. Pas de violence. Les policiers l’ont menacé de lui retirer son passeport. Et, surtout, d’inquiéter les membres de sa famille s’il continuait à participer aux manifestations à Nantes contre le pouvoir tunisien. « Tant que l’actuel régime est en place, je ne retournerai pas à Redeyef, martèle-t-il. J’ai deux neveux qui ont manifesté là-bas. Ils sont aujourd’hui en prison. Aujourd’hui, les droits de l’homme n’existent pas en Tunisie. Ce sont les hommes en uniforme qui font la loi. » Joël BIGORGNE. (1) Prénom d’emprunt. (Source:Ouest-France le samedi 06 septembre 2008 )  


 

 

Tunisie : Arbitraire et injustes procès contre des activistes indépendants

 
Un militant de l’AISPP a fait l’objet d’une grave infamie attachée à son handicap physique à l’occasion de l’instruction de son procès par un juge d’instruction du tribunal de Bizerte en Tunisie. Alors qu’un autre militant de la LTDH est victime d’une machination sur fond d’infraction routière. Le tribunal lui a dénié le droit d’apporter la preuve de son innocence. Le tribunal d’appel sensé le juger a refusé d’accéder à sa requête d’audition de témoins de l’infraction pour laquelle il est emprisonné. Les deux cas témoignent une autre fois encore qu’on peut être arrêté, jugé et condamné en Tunisie indépendamment de la consistance des faits dont on peut être accusé et en dépit de tous les lois et les procédures sensées garantir un juste procès.  Tarek Souissi, membre dirigeant de la section de Bizerte de l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques (AISPP), arrêté le 27 aout 2008 suite à la publication le 25 aout 2008 d’un communiqué de la section dénonçant les conditions d’arrestation en dehors des formes légales le 22 et 23 aout 2008 de 7 jeunes à Bizerte et son intervention le 26 sur la chaine « Al Jazeera » qui avait rapporté l’information, devait être présenter au juge d’instruction Akrem Mankbi le 03 septembre pour répondre de l’accusation de propagation de fausses nouvelles qui lui est imputée. A la surprise de ses avocat et dans une scène qui à sombré tout ceux qui ont assisté dans l’effroi, l’accusé à été présenté au juge porté entre les bras d’un agent de la police politique tel un objet pour être remis devant le juge d’instruction qui n’a vu aucun inconvénient malgré les vives protestations des avocats présents. Totalement handicapé de ses membres inferieurs Tarek Souissi ne se déplaçait d’habitude que grâce à des béquilles dont il tire son autonomie de mouvement. En confisquant ses béquilles depuis son arrestation, il a été mis en condition d’amoindrissement en prison comme devant le juge d’instruction sur la base de son handicap physique. En agissant de la sorte, juge et police politique, ont voulu démontrer par l’arrogance et le mépris en plus la force de l’arbitraire dont ils tirent leurs pouvoirs. Dans un communiqué en date du la LTDH rapportait comment ce militant à été arrêté dans les mêmes conditions de kidnapping qu’il dénonçait pour ceux qu’il défendait : « Dix policiers en civil ont pénétré par effraction au domicile du militant de l’AISPP Tarek Souissi et se sont jetés sur lui, l’attrapant par les mains les pieds suspendus en dessue, ils l’ont engouffré dans une voiture qui les attendaient tel un commandos laissant toute la famille et les habitants du cartier qui les observaient des terrasses et des balcons dans la stupéfaction.. » La propagande de la dictature fait de la sollicitude du présidant Ben Ali et de sa femme envers les handicapés son titre de choix pour témoigné de leurs sens de charité. La Tunisie est parmi les premiers pays à avoir signé le 30-3-2007 et à ratifier le 2-4-2008 la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées et le et Protocole facultatif qui lui est attaché. Alors qu’on n’avait nul besoin de tel instrument pour épargner à un justiciable dans la situation de Tarek Souissi une telle humiliation si l’objectif été seulement de le juger. Mohammed Ben Saïd, militant de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), a été déféré, jeudi 4 septembre 2008, devant la chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis en appel du jugement de premier degrés le condamnant à deux mois de prison pour « refus d’obtempéré à une injonction d’agents de la circulation » Le juge Faouzi Jebali a refusé d’accéder à la demande de la défense sollicitant du tribunal l’audition des témoins accompagnant l’accusé au moment de l’infraction qui lui à été imputée. La défense entend démontrer que l’affaire était montée et que les agents de la circulation n’avaient jamais demandé à Mohammed Ben Saïd de s’arrêter et que son arrestation n’est qu’un acte de répression pour le punir de son activisme associatif indépendant. « Après une courte délibération, le juge a refusé cette demande formelle, d’où le retrait des avocats pour protester contre la violation des droits de la défense et l’absence des conditions minima d’un procès équitable. » rapporte un communiqué de l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques (AISPP) Ces procès ne sont que les deux derniers cas d’un cycle d’injustice visant les militants des droits de l’homme en Tunisie. Ils font redouter une grave connivence de fait entre des juges aux ordres et la police politique du président Ben Ali pour mettre fin à toute sorte d’activisme de société civile indépendante en Tunisie. La satiation est d’autant plus grave que de tels agissements ne peuvent se produire – meme en Tunisie- sans bénéficier d’appuis directs aux plus hauts sphères du pouvoir.
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 05 septembre 2008 (Source: « Tunisia Watch » le blog du juge Yahyaoui Mokhtar le 1 septembre 2008) …
 
 

 

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