6 novembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2724 du 06.11.2007

 archives : www.tunisnews.net
 

 

 


 

Association des Victimes de Torture en Tunisie:Le 7 novembre 2007:Journée de deuil pour la société Tunisienne AFP:La torture en Tunisie, « base du système Ben Ali », dénoncent des associations AFP: La Tunisie dément toute pratique de la torture, dénoncée par des associations
AFP: Tunisie: des opposants réclament des réformes politiques « urgentes » AFP: Italie/opération antiterroriste: les suspects en majorité Tunisiens (Rome) AFP:Opération antiterroriste en Italie: un Tunisien arrêté en France Reuters: Coup de filet antiterroriste en Europe, 17 arrestations AP: La Tunisie marque les 20 ans de pouvoir de Ben Ali Reuters: Tunisie – 20 ans de pouvoir pour Ben Ali, fermement à la barre AFP:Tunisie: succès économiques indéniables, aléas politiques persistants AFP:Tunisia’s Ben Ali set to extend 20-year rule Taoufik Ben Brik: La servitude ordinaire sous Ben Ali Le Monde: La Tunisie des illusions perdues Le Monde: L’ombre de Bourguiba

Appel de détresse de Tunisie (*)

 

 

Au nom de Dieu le Clément, le  Miséricordieux,

Appel à toute âme charitable

A nos frères en Dieu dans le monde entier

A toute conscience vive et humanitaire

 

Nous sommes sur la terre de la Zeitouna et de Kairouan et nous sommes submergés par le malheur et le dénuement.

 

Les difficultés de vos frères et sœurs sont démesurées et il ne nous reste plus aucun espoir après Dieu et vous.

 

Chers frères, une fois sortis de prison, nos frères se sont trouvés dans une nouvelle grande prison, ils se sont heurtés à la dure réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.

 

Leur séjour a été si long qu’ils doivent non seulement surmonter des obstacles matériels mais  aussi psychologiques notamment au sein de leurs familles.

 

Ils ont frappé à toutes les portes recherchant du travail peu importe le salaire ; peu d’entre eux ont subvenu à leur besoin. Par contre la majorité d’entre eux se trouvent au seuil de la pauvreté alors qu’ils avaient promis à leur famille richesse et aisance et  une vie en rose ; d’autant plus que les enfants ont grandi entre temps et que leurs demandes et leurs besoins ont grandi aussi.

 

Tous les rêves et les espoirs se sont envolés, le travail se fait rare et les proches et les amis ont tournés le dos ; certains d’entre eux ont même vu partir leurs épouses et leurs enfants.

Il y a, certes,  des frères comme ceux cités par Allah : «… que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier – tu les reconnaîtras à leur aspects – Ils n’importunent personne en mendiant.. » La vache/273 . Nous nous soucions d’eux et nous ressentons ce qu’ils ressentent.

Il y en a d’autres qui, par pudeur, n’ose pas sortir de chez eux refusant tout contact extérieur ; craignant le regard des autres en raison de  leur pauvreté.

 

D’autres sollicitent  Allah avant d’aller affronter les gens et leur dire « donnez moi à manger j’ai faim », et les cas similaires sont nombreux.

 

Chers frères, cette crise qui a longtemps duré a engendré des conséquences et des situations néfastes.

 

Nos frères qui sont restés en prison parfois plus de quatorze ans se sont retrouvés dans des situations alarmantes :

 

Certains ont atteint la cinquantaine et sont toujours célibataires, ajouté à cela de nombreuses maladies de l’estomac, du rein, le phénomène d’impuissance sexuelle, le cancer  entraînant  la mort dans de nombreux cas.

 

Le pire c’est que la majorité de ces frères sont privés de cartes de soins et certains d’entres eux sont au chômage ou en invalidité.

 

La situation  de leurs enfants est parfois plus alarmante. De nombreux sont ceux qui présentent des maladies psychologiques du fait du stress permanent entraînant des perturbations graves, et comme vous le savez, ces cas nécessitent de l’attention, de la prévention et une prise en charge permanente qui est coûteuse.

 

Tout cela n’est qu’un aperçu de la réalité, une goutte dans un océan.

 

Chers frères, la lecture de cette lettre ne doit pas vous laisser indifférents, nous sommes persuadés qu’après sa lecture votre cœur sera touché.

 

Notre espoir en Dieu est grand ainsi qu’en votre générosité devant pareil cas de dénuement et de pauvreté.

 

Nous ne souhaitions à personne de vivre cette situation. Nous prions Dieu pour qu’Il vous protège et vous donne la paix.

 

Nous n’avons pas voulu vous importuner avec nos souffrances mais si nous  faisons appel à vous après Dieu, c’est que la situation a atteint un seuil critique.

 

Nous demandons à toute âme charitable de nous aider afin que nos frères puissent retrouver et garder leur dignité.

 

Grâce à votre aide généreuse et votre main tendue, vous pouvez empêcher le désespoir de s’emparer de vos frères qui n’ont pour tort que d’avoir souhaiter vivre dans leur pays en harmonie avec leur religion.

 

Nous gardons espoir en Dieu qui, inchallah, nous unira sur la voie de la foi et l’amour de Dieu.

Le prophète psl dit : « celui qui soulage le fardeau d’un croyant, Dieu le soulagera d’un fardeau le jour du jugement dernier »

 

Qu’Allah vous vienne en aide et vous protège !

 

Wassalem alaikom wa rahmatoullah wa barakatouhou.

 

 

(*) Cette lettre est parvenue récemment de la Tunisie à l’Association « TAKAFUL » pour le secours et la solidarité, et nous  la transmettons à l’opinion publique  pour l’alerter sur l’inquiétante situation matérielle, sociale et psychologique d’un grand nombre de tunisiens victimes de la politique répressive du régime durant les deux dernières décennies.

Vu l’ampleur du drame et le nombre important des victimes qui sont dans le besoin et la précarité ; l’Association TAKAFUL fait  appel à votre générosité pour nous aider à secourir vos frères et les aider à sauvegarder leur dignité.

 

« Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c’est Lui le meilleur des donateurs » (34 Saba /verset 39.)

 

« Quiconque prête à Allah de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Allah restreint ou étend (ses faveurs).Et c’est à lui que vous retournerez » (la vache, verset 245)

 

Vous pouvez  faire parvenir vos dons:

 

* directement en donnant vos dons à des gens de confiance en contact avec l’association TAKAFUL (enregistrée en France)

 

* en envoyant vos dons à cette adresse :

TAKAFUL  16, cité vert –  94370 Sucy en Brie.

France

 

Tél: 06 09 17 22 88 / 06 80 85 92 98

e-mail :contact@hotmail.fr

 

* par virement  bancaire à l’adresse suivante :

 

la Banque Postale. / France

 

Etablissement         guichet          n° compte          clé RIP

30041                   00001        5173100R020          42

 

Identifiant International de Compte  IBAN

FR54  3004  1000   0151   7310  0R02  042


 
 
 Association des Victimes de Torture en Tunisie

Le 7 novembre 2007 Journée de deuil pour la société Tunisienne. Jugeons LES RESPONSABLES TUNISIENS et Leurs complices Pour crimes contre l’humanité !!!

 
20 Ans que la Tunisie continue de souffrir sous le joug d’une dictature policière qui surpasse en cruauté et en grotesque toutes les républiques bananières du monde. Les rapports alarmants sur cette situation en Tunisie, publiés par les organismes non gouvernementaux, voire même ceux émis par certains Etats comme la France (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) ou les Etats-Unis (Human Right Country Reports), n’ont pas réussi à sensibiliser l’opinion mondiale et la mobiliser sur cette tragédie. Crimes de sang, disparitions, tortures, racket, vol des propriétés privées ou des biens de l’Etat, trafic de drogue, trafics d’influence, violations de domicile, viols, telles sont les méthodes de « gouvernement » de la maffia tunisienne qui a fait main basse sur tous les organes de l’Etat, de l’Administration et de l’économie sous la haute protection de Ben Ali. La responsabilité personnelle de Ben Ali dans ces crimes d’Etat éclate au grand jour quand il vole au secours des exécutants de ses ordres et les protège en les plaçant à de hautes fonctions de l’Etat. Ainsi, le tortionnaire Abdallah Kallel, son ancien ministre de l’Intérieur, réussit en février 2001 à prendre la fuite de Genève grâce aux services diplomatiques tunisiens de Berne au moment où le Parquet de Genève, lance contre lui des poursuites pour crimes de torture. Le jour de son arrivée à Tunis, Ben Ali le nomme Conseiller du Président avec rang de ministre. Pour camoufler cette protection, l’on décide d’antidater cette nomination au 23 janvier 2001, avant les poursuites. Plus tard, Ben Ali le nomme en septembre 2002 à la fois Trésorier du parti présidentiel le RCD et membre de son Bureau politique, et, en 2004, Président du Conseil Economique et Social. Il occupe encore ces positions à ce jour. Rappelons aussi la protection accordée par le Général Ben Ali à un autre Ministre de l’Intérieur, le Général Habib Ammar, dénoncé par TRIAL et l’OMCT en août 2001 pour avoir été nommé Président du Comité préparatoire des Jeux Méditerranéens. Peu de temps après, le Général Ben Ali le nomme Président du Comité Préparatoire du Forum Mondial du SMSI qui s’est tenu en novembre 2005 à Tunis. La communauté internationale semble s’accommoder d’un tortionnaire avéré responsable de mort sous la torture. Ces exemples, pris parmi bien d’autres, ne laissent aucun doute sur l’implication personnelle de Ben Ali dans les crimes de torture.  Il est temps de mettre fin à cette situation intolérable et dramatique pour le peuple tunisien. Il faut à tout prix éviter à la Tunisie le risque d’une instabilité politique, comme cela se produit sous nos yeux en Afrique, situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles non seulement pour les citoyens tunisiens, mais aussi pour la stabilité politique d’une région située aux portes de l’Europe. Nous demandons que les responsables Tunisiens et leurs complices soient jugés pour crimes contre l’humanité (selon l’Art. 7 des Statuts de la Cour Pénale Internationale), et que les Etats notamment ceux de l’Union Européenne facilitent les procédures d’inculpation du dictateur tunisien et de ses complices conformément à l’esprit et à la lettre des conventions internationales en la matière.   Pour le bureau Abdennacer Naït-Liman, (A.V.T.T), Association des Victimes de Torture en Tunisie

 

Ben Ali : 20 ans ça suffit !

 

Le 7 novembre 2007, le président tunisien Ben Ali arrive au bout de ses deux décennies au pouvoir. Depuis maintenant 20 ans, les tunisiens sont sous la férule d’un régime totalitaire et oppressif.

Pour faire le bilan de ces années de plomb et en mémoire aux victimes,

Nous organisons  un

Stand-Bilan des 20 ans

Le 7 novembre 2007

 De 17h00 à 19h00 à la place Mollard à Genève

 

Pour tout renseignement nous contacter au :

079 418 75 05

Ou le

079 703 26 11

Organisateurs: Forum des Tunisiens de Genève & Vérité-Action  (avec le soutien de plusieurs autres associations et personnalités Tunisiennes et Suisses)

 


AFP, le 6 novembre 2007 à 13h14

La torture en Tunisie, « base du système Ben Ali », dénoncent des associations

 
PARIS, 6 nov 2007 (AFP) – Des associations tunisiennes ont dénoncé mardi à Paris la systématisation de la torture en Tunisie, « devenue méthode de gouvernement », à la veille du 20e anniversaire de l’accession au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali. « La torture a toujours existé en Tunisie, mais elle est devenue quasiment systématique, c’est une des bases du système de M. Ben Ali », a dénoncé Kamel Jendoubi, président du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), lors d’une conférence de presse organisée à la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) à Paris. « Cela se passe dans les locaux du ministère de l’Intérieur, dans tous les postes de police de Tunisie, dans les prisons. La torture est présente à toutes les étapes, de l’arrestation à la fin de l’incarcération », a renchéri l’avocate Radhia Nasraoui, présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT). Elle a assuré que la pratique de la torture s’était intensifiée depuis l’entrée en vigueur d’une loi antiterroriste en décembre 2003. Estimant « entre 1.200 et 1.500 » le nombre de personnes incarcérées dans le cadre de cette loi, Mme Nasraoui a relevé que ces détenus étaient souvent jeunes – nés dans les années 1980 – et soumis à des « pratiques barbares », telles que le supplice de la baignoire ou des brûlures sur des parties sensibles du corps. Mme Nasraoui a cité des témoignages de victimes, recueillis dans un rapport réalisé par son association et le CRLDHT, qui sera publié le 10 décembre. « Ce rapport, c’est notre façon de faire notre bilan des 20 ans de pouvoir de Ben Ali, 20 ans de répression, 20 ans de souffrance », a expliqué Fatma Bouamaied, du CRLDHT.   AFP


La Tunisie dément toute pratique de la torture, dénoncée par des associations

 

TUNIS (AFP) – Les autorités tunisiennes ont démenti mardi toute pratique de la torture dénoncée par des associations à Paris et affirmé que le président Zine El Abidine Ben Ali avait initié des réformes pour « consolider l’Etat de droit et le multipartisme ». « La torture n’existe pas en Tunisie. Elle est proscrite par la loi tunisienne qui est en tous points conforme aux législations internationales », a-t-on indiqué de source officielle. « La loi tunisienne garantit le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine, et sanctionne lourdement tout manquement avéré », a ajouté la même source, qualifiant toutes allégations contraires de « désinformation et mauvaise foi ». Des associations tunisiennes ont dénoncé mardi à Paris la systématisation de la torture, « devenue méthode de gouvernement » en Tunisie, à la veille du 20e anniversaire de l’accession au pouvoir du président Ben Ali. « La torture a toujours existé en Tunisie, mais elle est devenue quasiment systématique, c’est une des bases du système de M. Ben Ali », avait dénoncé Kamel Jendoubi, président du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), lors d’une conférence de presse. Selon l’avocate Radhia Nasraoui, présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT, non reconnue), « la torture est présente à toutes les étapes, de l’arrestation à la fin de l’incarcération ». « Les nombreuses réformes initiées par le président Ben Ali, ont permis de consolider l’Etat de droit, d’instaurer le multipartisme dans le pays et de favoriser l’éclosion des droits humains », a-t-on souligné de source officielle. « La Tunisie compte huit partis d’opposition, qui s’expriment librement sous toutes les questions de leurs choix » et « depuis 1994, l’opposition siège au Parlement et dans tous les conseils régionaux et municipaux. Depuis 1999, les élections présidentielles sont pluralistes », a-t-on ajouté. Les autorités affirment aussi que « la liberté de presse est garantie et vécue au quotidien, 90% des organes de la presse écrite appartiennent aux privés, qui décident librement de leurs contenus éditoriaux, (et) l’espace audiovisuel a été ouvert aux privés ». Le président Ben Ali avait succédé, le 7 novembre 1987, au président Habib Bourguiba, alors écarté pour « sénilité ». Il a été réélu en 2004 pour un quatrième mandat de cinq ans, et son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), a récemment appelé M. Ben Ali à postuler à un 5e mandat.


Tunisie: des opposants réclament des réformes politiques « urgentes »

 
TUNIS (AFP) — Des opposants tunisiens de diverses sensibilités ont réclamé « des réformes politiques urgentes » lors d’une réunion dimanche à l’initiative du Parti démocratique progressiste (PDP, légal). « La Tunisie a un besoin pressant de réformes politiques urgentes », a déclaré Maya Jribi, secrétaire générale du PDP inaugurant un Conseil national de son parti, en présence de nombreux opposants dans un grand hôtel de Tunis. Cette réunion organisée sous le slogan « la démocratie maintenant » se tenait à trois jours de la date anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali, le 7 novembre 1987. Mme Jribi a aussi souligné l' »urgence d’assainir le climat politique » par la promulgation d’une « loi d’amnistie générale » qui garantirait, a-t-elle dit, « la libération de tous les prisonniers politiques, leur réhabilitation et le retour des opposants exilés ». Elle se référait notamment à une trentaine de prisonniers du parti Ennahdha qui sont encore détenus parmi des centaines de partisans de ce parti islamiste lourdement condamnés au début des années 1990. Certains dirigeants de ce parti interdit se sont exilés, dont son chef Rached Ghannouchi, établi à Londres. Parlant de « milliers » de Tunisiens arrêtés « arbitrairement » en application de la loi antiterroriste, la secrétaire générale du PDP a affirmé la nécessité « d’assainir au prélable ce dossier ». Le gouvernement tunisien ne reconnaît pas le statut de « prisonniers politiques » et considère les islamistes comme des détenus de droit commun. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été élargis ou graciés ces dernières années par le président Ben Ali. Mme Jribi a également réclamé des réformes démocratiques qui permettraient une « alternance au pouvoir » à travers une « véritable compétition politique » et des élections « honnêtes ». Ces revendications devant faire l’objet d’une motion finale du Conseil national du PDP ont été partagées par plusieurs dirigeants de partis légaux et d’autres non reconnus. Parmi eux, Ali Laraidh, ancien détenu et dirigeant du parti Ennahdha, Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste ouvrier (PCOT, non reconnu), Mustapha Ben Jaâfar, chef du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL, légal), Ahmed Brahim, chef d’Ettajdid (légal, un siège au Parlement). Ces opposants ont également exigé « le respect des libertés » d’expression, de réunion et d’organisation et exprimé leur soutien à l’avocat Mohamed Nouri et au cyber-journaliste Slim Boukhdir, qui affirment observer une grève de la faim pour le « droit de se déplacer librement ». Les autorités tunisiennes ont indiqué que Me Nouri est interdit de voyage en raison d’une instruction judiciaire pour « diffusion de fausses nouvelles » tandis que M. Boukhdhir réclame un passeport, les autorités affirmant qu’il n’en a jamais fait la demande.  


AFP, le 6 novembre 2007 à 13h11 Italie/opération antiterroriste: les suspects en majorité Tunisiens (Rome)

 
ROME, 6 nov 2007 (AFP) – Le ministre italien de l’Intérieur Giuliano Amato a affirmé que la plupart des suspects visés par des mandats d’arrêt pour terrorisme international étaient essentiellement des Tunisiens qui s’occupaient de former des militants pour les envoyer en Irak et en Afghanistan. « Il s’agit principalement de Tunisiens », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse consacrée à l’arrestation de boss mafieux lundi en Italie. Un Tunisien a été arrêté en France mardi matin, recherché par la justice italienne dans le cadre de cette opération antiterroriste menée dans quatre pays de l’Union européenne, selon une source proche du dossier à Paris. L’homme arrêté en Seine-Saint-Denis (région parisienne) par la DST (direction de la surveillance du territoire, contre espionnage)  était connu des services spécialisés pour son « implication » dans l’organisation de l’acheminement de volontaires jihadistes vers l’Irak, a-t-on précisé de même source. Cette opération a permis « de décapiter un réseau qui opérait en Europe, notamment en Italie », a affirmé le ministre italien. Les suspects se consacraient  « à l’entrainement de personnes et à la préparation des moyens » pour « agir sur les théâtres afghan et irakien », a-t-il ajouté.

AFP, le 6 novembre 2007 à 12h38 Opération antiterroriste en Italie: un Tunisien arrêté en France

 
PARIS, 6 nov 2007 (AFP) – Un homme, de nationalité tunisienne, a été arrêté en France mardi matin, recherché par la justice italienne dans le cadre d’une opération antiterroriste menée en même temps dans quatre pays de l’Union européenne, a-t-on appris mardi de source proche du dossier à Paris En France, l’homme arrêté en Seine-Saint-Denis, en région parisienne, par la DST (direction de la surveillance du territoire, contre espionnage) ) était connu des services spécialisés pour son « implication » dans l’organisation de l’acheminement de volontaires jihadistes vers l’Irak, a-t-on précisé de même source. Les perquisitions menées à son domicile sont « restées négatives », a-t-on ajouté. Il a été arrêté en exécution d’un mandat d’arrêt européen lancé par la justice italienne. Les policiers italiens ont lancé, mardi à l’aube, une opération d’envergure, sur ordre du parquet de Milan (nord) qui a émis vingt mandats d’arrêt contre des ressortissants étrangers, accusés d’avoir formé des cellules « salafistes et jihadistes » et de préparer des attentats suicide en Irak et en Afghanistan, selon l’agence italienne Ansa. Parmi les vingt personnes recherchées, certaines le sont, outre en France, au Portugal et en Grande-Bretagne, a-t-on confirmé mardi de source française.   AFP

REUTERS, le 6 novembre 2007 à 13h32 Coup de filet antiterroriste en Europe, 17 arrestations

 
par Alessandro Corda   ROME, 6 novembre (Reuters) – Dix-sept ressortissants algériens et tunisiens ont été arrêtés mardi en Europe dans un coup de filet antiterroriste conduit par les autorités italiennes, a déclaré la police italienne. Ils sont soupçonnés d’avoir cherché à mettre en place un réseau de recrutement et d’assistance pour les insurgés en Irak et en Afghanistan, apprend-on de sources policières. Trois suspects ont échappé aux forces de l’ordre, a précisé la police après avoir annoncé au départ 20 arrestations. L’opération ordonnée par le parquet de Milan s’est déroulée dans le nord de l’Italie, à Milan, Bergame, Varese et Reggio Emilia, ainsi qu’en France, en Grande-Bretagne et au Portugal. Les policiers ont dit avoir découvert des poisons et des détonateurs à distance, et des manuels d’instruction sur les techniques de guérilla. L’agence italienne Ansa a rapporté que les dirigeants du réseau se nommaient Dridi Sabri, Mehidi Ben Nasr et Imed Ben Zarkaoui et opéraient tous hors d’Italie. Les enquêteurs estiment que les suspects cherchaient à mettre en place des cellules « djihadistes salafistes ». « Ces cellules ne préparaient pas d’attentats en Italie mais endoctrinaient et recrutaient des individus pour les envoyer dans des endroits où les attaques terroristes sont une activité quotidienne », a déclaré Gianpaolo Ganzer, de l’antiterrorisme italien, lors d’une conférence de presse. L’enquête a débuté en 2003, a-t-il précisé.   VOLONTAIRES   Les personnes interpellées sont principalement accusées d’association de malfaiteurs à des fins terroristes mais également de falsification de documents et d’aide à l’immigration clandestine. Deux suspects ont été interpellés en Grande-Bretagne, un autre a été arrêté au Portugal, a précisé la police italienne. Deux mandats ont été délivrés en France où l’on ignore s’ils ont conduit à des arrestations. Scotland Yard a confirmé l’arrestation de deux hommes recherchés en Italie pour activités terroristes. Ali Ben Zidane Chehidi, 34 ans, a été interpellé à Croydon, dans le sud-est de l’Angleterre, et Mohamed Salah Ben Hamadi Khemiri, 53 ans, à Manchester, dans le nord du pays, par des officiers de l’unité d’extradition de la Metropolitan Police. « Les deux hommes ont été arrêtés pour le compte des autorités italiennes en vertu d’un mandat d’extradition relatif à des accusations selon lesquelles, entre 2003 et 2005, ils ont falsifié des documents pour faciliter l’entrée illégale en Italie de volontaires recrutés pour mener la guerre sainte en Irak et en Afghanistan », a expliqué la police dans un communiqué. Les deux suspects seront déférés dans la journée devant un juge. De source policière française, on confirme qu’une partie du coup de filet a été mené sur le sol français par la DST. En juillet, la police italienne avait arrêté trois Marocains soupçonnés de gérer une « école terroriste » au sein d’une mosquée servant à recruter et entraîner des activistes à l’étranger. Elle avait alors saisi des manuels d’instruction sur l’utilisation de poisons ou d’explosifs et de pilotage d’un Boeing 747. Il y a une semaine, Rabei Osman Saied Ahmed, surnommé « Mohamed l’Egyptien », un des « cerveaux » présumés des attentats de Madrid en 2004, écroué en Italie pour appartenance à un groupe terroriste, a été acquitté lors du procès des attentats dans la capitale espagnole.   REUTERS


La Tunisie marque les 20 ans de pouvoir de Ben Ali  

 

(AP) Bouazza ben Bouazza   La Tunisie s’apprête à fêter en grande pompe demain le 20e anniversaire du «Changement», appellation qui consacre l’arrivée au pouvoir de l’actuel président Zine El Abidine Ben Ali. Le fait marquant de l’événement sera le grand rassemblement populaire au cours duquel l’homme fort de Tunis doit prononcer un discours, dont aucun élément n’a filtré, même dans les milieux habituellement bien informés. À l’aube du 7 novembre 1987, Ben Ali alors premier ministre démettait «le père de la nation», Habib Bourguiba, premier président de la République tunisienne, pour «sénilité». Il était alors salué comme «le sauveur» du pays «menacé de déliquescence» en raison de la maladie et de l’âge du «Combattant suprême», 84 ans. Le président Ben Ali inaugurait son «ère nouvelle» par «la déclaration du 7-Novembre», dans laquelle il annonçait la suppression de la présidence à vie et la succession automatique à la tête du pouvoir instaurées par son prédécesseur. Il assurait également aux Tunisiens qu’ils étaient «dignes d’une vie politique évoluée». Ce document-programme a d’emblée suscité de grands espoirs largement tenus pour ses partisans, déçus pour ses détracteurs, notamment ceux de l’opposition radicale, surtout au plan politique. Pour célébrer cet anniversaire, la capitale, Tunis, et les villes de l’intérieur vivent depuis plusieurs jours une inhabituelle effervescence. Tous les édifices publics ont été ornés de milliers de drapeaux rouge et blanc, les couleurs nationales, et autres fanions mauves (la couleur des campagnes présidentielles, NDLR) portant le numéro 7, le chiffre fétiche du «Changement». Autour de portraits géants de «l’artisan de l’ère nouvelle» souriant la main sur le coeur, une multitude de banderoles ont été dressées sur les principales artères, louant «les acquis et les réalisations du Changement, fierté de tous les Tunisiens». Certaines appellent même le président Ben Ali à se porter candidat aux élections prévues en 2009, pour briguer un cinquième mandat successif de cinq ans. Mobilisant ses troupes, le puissant parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Ben Ali, qui compte, selon son secrétaire général Hédi Mhenni, quelque 2,3 millions d’adhérents sur une population de 10 millions d’habitants, a concocté un programme étoffé pour la circonstance. Plus de 2000 manifestations culturelles, politiques, sportives et de loisirs doivent être organisées à travers la Tunisie et dans les pays qui comptent des communautés tunisiennes. «Comme la plupart des jeunes de mon âge, j’ai vécu le plus clair de ma vie à l’ère Ben Ali. Je pense qu’aujourd’hui les horizons sont prometteurs et les perspectives sont ouvertes. J’estime que de nombreux encouragements sont offerts pour ceux qui ambitionnent de monter leur propre projet et de se prendre en charge eux-mêmes», confie un diplômé de la faculté de droit de Tunis, âgé de 27 ans. Il déplore cependant ce qu’il appelle «l’absence de culture politique», en référence à la domination marquante du parti au pouvoir. Pour lui, cette hégémonie conjuguée à une «opposition presqu’effacée», rend «difficile les changements démocratiques». Visiblement satisfaite de la condition de la femme en Tunisie, Aïcha, une ménagère de 40 ans, trouve qu’il fait bon vivre en Tunisie, malgré des insuffisances qui restent à combler», en citant notamment la cherté de la vie. «C’est dommage que la pénurie de lait qui persiste depuis plusieurs jours vienne faire ombrage à notre fête», regrette-t-elle.  


REUTERS, le 6 novembre 2007 à 15h28 Tunisie – 20 ans de pouvoir pour Ben Ali, fermement à la barre

 
par Sonia Ounissi   TUNIS, 6 novembre (Reuters) – Les partisans du président Zine el Abidine ben Ali sont confiants qu’il sollicitera d’être reconduit à la tête de la Tunisie en 2009, à l’expiration de son quinquennat actuel. Les détracteurs du chef de l’Etat tunisien, qui fêtera mercredi à 71 ans ses 20 ans de pouvoir, redoutent au contraire la perpétuation d’un règne autoritariste marqué par un contrôle politique et médiatique strict. Ben Ali doit encore dire s’il entend rester à la barre de l’Etat le plus petit, le moins peuplé – 10 millions d’habitants – mais le plus moderne du Mahgreb. Mais l’humeur de ses partisans rappelle le climat qui prévalait en 2002 lorsque le « tombeur » d’Habib Bourguiba a obtenu par référendum la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels. A l’occasion du vingtième anniversaire de son arrivée au pouvoir, les rues de Tunis et des autres villes du pays sont pavoisées de portraits du successeur d’Habib Bourguiba et de banderoles proclamant qu’il sera « le meilleur choix en 2009 ». Dès novembre 2006, déjà, des parlementaires l’ont pressé de se représenter pour prolonger la période de prospérité et de stabilité sociale exceptionnelle que le pays a connu sous son règne. « Les Tunisiens ne souffrent pas de la pauvreté. Il souffrent de famine mentale », estime l’analyste politique Slah Jourchi, en évoquant le déficit démocratique qui caractérise la vie politique. La longévité au pouvoir est une constante au Maghreb. Le colonel Mouammar Kadhafi dirige la Libye depuis 38 ans. Le roi Hassan II a régné autant de temps sur le Maroc. Et l’armée fait la pluie et le beau temps en Algérie depuis 45 ans.   PRESERVER LA JEUNESSE DE L’EXTREMISME   Habib Bourguiba a été le maître de la Tunisie trente ans durant avant que Ben Ali, son ancien ministre de l’Intérieur devenu Premier ministre, n’écourte sa présidence à vie sans effusion de sang le 7 novembre 1987 en prenant prétexte de sa sénilité, à l’occasion de ce que d’aucuns appelleront « un coup d’Etat médical ». Les adversaires de Ben Ali prédisent que sa reconduction à la présidence ferait glisser la Tunisie dans un système quasi monarchique, faisant peu de cas de son engagement de 1987 d’épargner au pays toute nouvelle présidence à vie. Mais ils le créditent d’un bilan économique positif. Plus des deux tiers des foyers tunisiens sont propriétaires. Un Tunisien sur cinq possède une voiture. La santé et l’éducation sont accessibles à tous. « Nous avons assurément bénéficié ces deux dernières décennies de stabilité sociale et de retombées économiques. Mais nous avons aussi connu un régression politique remarquable », note Maya Djribi, leader du Parti démocratique progressiste d’opposition. « Auparavant, il y avait un véritable débat politique. Maintenant, c’est devenu le désert total. Sans liberté de la presse, sans respect du droit de réunion, sans réhabilitation de la politique, nous risquons de bloquer tout développement durable. » La Fédération internationale des droits de l’homme a mis en garde contre les risques d’une explosion de violence si le régime ne permet pas une plus grande liberté d’expression et une amélioration de la situation de ses opposants. Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH et ancienne journaliste tunisienne, dit craindre une répétition des affrontements armés sanglants de l’hiver dernier entre forces de sécurité et islamistes armés près de la capitale. « Sans société civile indépendante, nous risquons une réplétion incontrôlable de ces événements », a-t-elle confié à Reuters. Ben Ali a pris note en mars dernier de ce coup de semonce en exprimant sa volonté de consacrer un effort particulier pour la jeunesse afin de la préserver contre « l’extrémisme, le fatalisme et le terrorisme ».   REUTERS

 


AFP, le 6 novembre 2007 à 13h48 Tunisie: succès économiques indéniables, aléas politiques persistants

 
Par Hamida BEN SALAH   TUNIS, 6 nov 2007 (AFP) – Le matin du 7 novembre 1987, la Tunisie se réveillait avec un nouveau président, Zine El Abidine Ben Ali. Vingt ans après, les succès socio-économiques portés à son crédit contrastent, selon ses détracteurs, avec les lenteurs du processus de démocratisation. « Ni présidence à vie, ni succession automatique… notre peuple est digne d’une vie politique évoluée… fondée réellement sur le multipartisme et la pluralité », proclamait Ben Ali dans un manifeste applaudi par tous. L’ancien Premier ministre d’Habib Bourguiba venait d’écarter, sans effusion de sang, le fondateur de la Tunisie moderne, devenu « sénile » après 35 années de règne sans partage, alors que le pays sombrait entre intrigues de fin de règne et islamisme menaçant. « J’étais triste pour Bourguiba, mais soulagé. On était au bord du gouffre. une crise socio-économique aiguë et un début de violence », se souvient Hamid, ingénieur en retraite. Ben Ali, 71 ans, a réussi à redresser la barre en gouvernant avec une poigne de fer durant 20 ans. Il écrase l’islam politique, conforte les choix sociaux modernistes de Bourguiba, consacre l’ouverture sur l’Occident et libéralise l’économie pour l’arrimer à l’Europe. Pacifiée et quadrillée, la Tunisie est devenue une oasis de stabilité attirant les investissements dans une région troublée entre l’Algérie déchirée par la violence islamiste et la Libye isolée de Mouammar Kadhafi. Précurseur au sud de la Méditerranée, Ben Ali fait signer à son pays, en 1995, le premier accord d’Association avec l’Union Européenne, qui met les bouchées doubles pour en faire un succès. Début 2008, la Tunisie pratiquera le libre-échange total des produits manufacturés avec le grand marché de l’UE. Ce pays au sous-sol pauvre confirme sa croissance –taux moyen de 4,5% sur plusieurs années– et accède au rang des pays émergents. Revenu par tête d’habitant à 2.300 euros/an, école pour tous, taux de pauvreté à 3,8%, gourbis éradiqués et classe moyenne formant 80% de ses dix millions d’habitants. 32e sur 131 pays, en pôle position au Maghreb/Afrique dans le dernier rapport de compétitivité du Forum de Davos, la Tunisie doit cependant mieux faire en matière de chômage (14%) et environnement des affaires. « De grands progrès… mais au plan politique la situation est préoccupante », résume Ahmed Brahim, chef d’Ettajdid, parti siégeant au parlement pluraliste depuis 1994 et bicaméral depuis 2002. « L’état des libertés, celui du pluralisme politique et médiatique, de la gouvernance sont tels que notre pays est régulièrement classé parmi les pays les plus arriérés politiquement », regrette-t-il, dressant un bilan à l’AFP. « La démocratie véritable est plus que jamais une urgence nationale », assène cet opposant, leitmotiv repris en choeur par d’autres partis légaux ou pas. « Nous sommes réduits à livrer bataille pour disposer de locaux! », ironise Mokhtar Trifi, président de la Ligue des droits de l’Homme, ONG combative mais empêtrée dans des démêlés politico-judiciaires. La paix civile, les grands projets urbains, internet, les routes asphaltées, l’eau et l’électricité à la campagne: « C’est excellent! Mais que cela ne nous dispense pas de liberté! », lance un journaliste. La presse, maintes fois tancée par le président lui-même, n’arrive pas, quant à elle, à sortir de son indigence, malgré une ouverture aux privés. Elu quatre fois à plus de 90% des suffrages, le président Ben Ali est appelé par son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique, à postuler pour un cinquième mandat en 2009, ce que rend possible la Constitution amendée. Allié privilégié de la guerre antiterroriste, il a eu beau jeu de rejeter les « leçons » de ses détracteurs dénonçant violations « systématiques » des droits et des libertés, contrôle de la justice ou verrouillage politique. La Tunisie, qui accueille des millions de touristes, a connu en 2002 une attaque d’Al-Qaïda contre une synagogue à Djerba (21 morts). Fin 2006, ce pays a été théâtre d’accrochages sanglants, et son régime, comme ceux du Maghreb, a été de nouveau menacé samedi par le numéro 2 d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri.   AFP

AFP, le 6 novembre 2007 à 13h57 ANALYSIS-Tunisia’s Ben Ali set to extend 20-year rule

 
By Sonia Ounissi   TUNIS, Nov 6 (Reuters) – Supporters of Tunisian President Zine al Abidine Ben Ali predict he will seek another mandate when his latest term ends in 2009, confident the veteran leader will make the Maghreb’s most modern state more prosperous.   Critics say the continued leadership of the 71-year-old, who celebrates 20 years in power on Wednesday, risks perpetuating an authoritarian system with tight controls on politics and press.   Ben Ali has yet to confirm he wants to continue leading the north African country of 10 million. But his backers’ mood is reminiscent of their confidence in 2002, when he won the right in a referendum to stay in power for life if he chose to do so. Streets in Tunis and other cities are decked with Tunisian red flags and portraits of Ben Ali and posters and other slogans declaring he would be the « best choice in 2009 ».   Commentators say Ben Ali can take credit for making Tunisia the healthiest and best educated population in north Africa. The country has north Africa’s biggest middle class. More than two-thirds of households own homes. A fifth of the population own a car, up from a 10th two decades ago. Access to schools and basic health care are available to all. But they say he has much to do to close a democratic deficit that makes the political process a sterile exercise in state control.   « Tunisians do not suffer from poverty. … They suffer from mental hunger due to a lack of initiative and poor freedom of expression and press, » said political analyst Slah Jourchi. « The political regime in Tunis had provided social stability during 20 years, adopting a liberal economic policy without harming the interests of Tunisia’s large middle class. « But this development is unbalanced, with poor political initiative and superficial multi-party politics », he added.   QUASI-MONARCHY   Long-serving rulers are nothing new in the Maghreb. Libyan ruler Muammar Gaddafi has clocked up 38 years — equalling the reign of former Moroccan King Hassan, whose son Mohammed ascended the throne in 1999. In Algeria, army-backed leaders have been the norm since independence from France in 1962.   Critics of Ben Ali say another term would push Tunisia towards a quasi-monarchical system, making a mockery of Ben Ali’s statement when he took over on Nov. 7, 1987, that Tunisia would never again have a president-for-life.   He became president in 1987, six weeks after becoming prime minister, when doctors declared president-for-life Habib Bourguiba, founder of modern Tunisia, senile and unfit to rule. « Certainly we have recorded social stability and economic benefits over the past two decades. But we have recorded also a remarkable political regression, » said Maya Jribi, the head of the opposition Progressive Democratic Party.   « Before, there was a real political debate. Now it’s a become a complete desert. Without freedom of the press, without respecting the rights of assembly, without political rehabilitation, we risk blocking sustainable development. »   The International Federation for Human Rights has warned the country that it risks violence unless it allows wider freedom of expression and further improvement of dissidents’ rights.   « Tunisia’s human rights situation is difficult … Without an independent civil society … (Tunisia) will face more uncontrollable relapses like those events in the (Tunis) suburbs, » Federation President Souhayr Belhassen told Reuters.   Tunisia’s quiet atmosphere was hit at the turn of the year by rare shoot-outs between security forces and radical Salafist Islamists near Tunis in which 14 of the gunmen were killed. The government bans Islamist parties on the grounds that political Islam is a cause of conflict and ultimately bloodshed.   GROWTH   Ben Ali said in March Tunisia must take more interest in developing its youth and « safeguard them against the currents of extremism, fatalism and terrorism ».   The government insists it is committed to further democracy and liberty, arguing that a minority of dissidents habitually attempt to discredit the country’s human rights record.   Multi-party politics began in the early 1980s and the government says it recently started granting legal opposition groups financial support to boost democracy.   The ruling party, the Constitutional Democratic Rally, dominates the legislature, as by law 80 percent of the seats in the 189-seat parliament are reserved for the ruling party. The remaining 20 percent are contested by six opposition parties.   « Tunisia is at a crossroads. It achieved satisfactory growth and a good economic performance, » said Azzam Mahjoub, an economist and professor at Tunis University.   « But we cannot have sustainable development if we block political aspects, unless we have a co-existence between economic and social progress and political issues. »   (Writing by William Maclean, editing by Mary Gabriel)   REUTERS


Rebonds

La servitude ordinaire sous Ben Ali

Taoufik Ben Brik journaliste. Je me penche sur mon maigre butin de la nuit. Ce n’était pas varié : des coupures de presse, des entrefilets qui décrivent sur un quart de siècle ou presque la carrière controversée du général Zine el-Abidine ben Ali (ZBA), ses états de service dans la lutte contre les partisans de Mohammed Sayeh, le dauphin de Bourguiba, son retournement de veste après les accords de Djerba dans les années 70, son rôle douteux pendant son exil doré au Maroc, son travail de flic au service des promoteurs immobiliers, son appui (calculé) à Hédi Baccouche, le chef du parti unique, son grade de général conquis contre les derniers partisans de Mohammed Mzali. Figuraient en outre des mentions sur sa présence à un bal au Cercle italien, des nouvelles isolées sur sa participation à une partie de belote dans la maison de Kamel Ltaïf, un homme de l’ombre, des rumeurs sur un cancer de la prostate, des renseignements sur un cours de mécanique à Saint-Cyr. Le ZBA en question s’est illustré en 1978 en lançant la Brigade d’ordre public (BOP) sur les petites couturières d’Echarguia et les cheminots. Il est la bête noire des syndicalistes de la ville de Sfax. Avant d’être un superflic, il était militaire. Il a été homme de confiance du général El-Kefi, son beau-père. Au moment du coup d’Etat du 7 novembre 1987, il s’est rapproché du général Habib Ammar qui a mis à sa disposition la garnison d’El-Aouina. Il a souhaité la mort de sa première femme. C’est ce qui se dit. J’ignore si c’est une plaisanterie. Il s’est remarié avec Leila la belle. Ses frères et sœurs, ses beaux-frères et ses beaux-fils et ses filles ont monté le Couscous Connection. On raconte qu’ils font du trafic avec l’administration : des appels d’offres truqués dans la fourniture du gazole. Ses cheveux noir corbeau n’ont pas blanchi. A 70 ans, il a eu un héritier mâle, Mohamed Aziz. Mais ce n’est pas alléchant ni nouveau. A part ça ? Presque rien, mais pas rien. Il aime créer du faux-semblant. Comme au poker, le plus important, c’est le bluff. On pensait qu’il avait un full aux as dans la main. Avec ou sans, il a réussi. ZBA occupe toute la place, comme une mosquée. Rien ne peut le toucher, il n’y a pas de recours contre lui. Ses reculs ne le font pas perdre. Les vôtres le font gagner. Contre lui, il ne s’agit pas de le battre deux fois sur trois, il faut le battre à tous les coups. Si vous perdez une seule fois, il rafle la mise. Durant vingt années, les Tunisiens ont accepté les joies de la paix du palais de Carthage, et nul autre que lui ne sait à quel point il n’a rien fait. Il ne les a pas divertis ni convertis. Après vingt ans, nous voilà pareils à une vieille horloge qui n’indique plus l’heure, mais qui ne s’arrête pas non plus, une vieille horloge continuant à coucouler sans que cela ne veuille rien dire. Un mannequin empaillé, exposé comme un avertissement : voilà le sort qui attend les enfoirés et les têtes brûlées. Un lapin qui accepte de tenir le rôle que prévoit pour lui le rituel et reconnaît que le loup est le plus fort. Il devient peureux, il fuit, creuse des terriers au fond desquels il se cache quand le loup rôde dans les parages. Il y a peu de chance qu’il provoque le loup. Tout ce dont il a besoin, c’est de devenir heureux d’être un lapin. ZBA n’a pas marqué les Tunisiens au fer rouge. Tout ce qu’il a fait c’est de vous assister. Il collecte de la semoule, du sucre, du thé, du café, des souliers, des pantalons, des caleçons, du savon, et il les distribue aux jeunes couples qui traversent une mauvaise passe. Un coup discret frappé à la porte. Le panier enrubanné. Les deux jeunes gens tellement transportés de joie qu’ils sont incapables de proférer un son. ZBA examine le logis d’un œil critique. Il leur promet de leur faire parvenir de l’argent pour acheter… quoi donc ? Un logis réglementaire. ZBA dépose le panier au milieu de la pièce. Et voilà les Tunisiens définitivement à la merci de la charité. Ne vous méprenez pas. ZBA n’est pas un ogre de basse-cour. C’est un croqueur de couilles, voilà tout. Il sait que si le mal qu’il fait est suffisamment atroce, les hommes ne protesteront point. On aimerait dire qu’Allah punit ceux qui font de telles choses, mais on sait que les hommes qui ont derrière eux vingt ans de règne sans partage jouissent du confort, meurent en paix et sont enterrés avec honneur. Vous devez comprendre que le mangeur de couilles existe bel et bien, qu’il n’a pas disparu et ne disparaîtra jamais.
 
(Source : « Libération » (Quotidien – France), le 7 novembre 2007)


Reportage La Tunisie des illusions perdues

 
MAHDIA, MONASTIR (CÔTE EST) ENVOYÉE SPÉCIALE   n y a tous cru. Ben Ali, c’était le sauveur. Le 7 novembre 1987, je me suis dit : « Quel que soit le régime à venir, on va respirer ! » On n’en pouvait plus de trente ans de bourguibisme. L’arrivée de Ben Ali, ça a constitué un formidable espoir ! » Il s’arrête, fouille dans ses souvenirs, puis reprend : « On a assez vite déchanté. La réalité ne collait pas avec les engagements. Au début, on s’est rassurés en se disant qu’il y avait des tiraillements au sein du pouvoir. Puis il y a eu les arrestations des islamistes. Puis le musellement de la gauche, puis de tous les démocrates. Et ça n’a jamais cessé… »   Les propos de Lotfi, pharmacien dans un village proche de Monastir, on les entend à l’infini en Tunisie, en ce 20e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Zine El-Abidine Ben Ali. Le 7 novembre 1987, celui qui est à l’époque premier ministre évince en douceur le vieux chef de l’Etat, Habib Bourguiba, devenu sénile. Pas une goutte de sang. La population n’en a alors que plus de gratitude pour le nouveau venu qui promet la démocratie et déclare : « On ne saurait être président à vie. »   Vingt ans plus tard, les propos sont amers. Si les Tunisiens admettent, du bout des lèvres, que le pays s’est développé et que le niveau de vie a augmenté, ils expriment, pour la plupart, mal-être et frustration. La Tunisie d’aujourd’hui, c’est le pays des illusions perdues. Coupés de la population, les touristes qui se bronzent sur les plages de Mahdia et Monastir sont loin de pouvoir l’imaginer.   Les droits de l’homme ? Ici, au Sahel, à quelque 250 kilomètres au sud de Tunis, on s’en préoccupe peu. « C’est un luxe, pour nous », disent les habitants. Leur souci majeur, ce n’est pas tant le pouvoir autoritaire du président Ben Ali que leur situation socio-économique. « Le miracle tunisien ? Parlez plutôt de mirage ! Les données macroéconomiques sont peut-être bonnes, mais notre vie quotidienne, elle, va de mal en pis ! », grogne Salah, enseignant et père de trois enfants, qui croule sous les dettes comme la quasi-totalité de ses compatriotes.   « Le problème fondamental, en Tunisie, ce n’est pas la création de la richesse – il y en a – c’est la répartition de cette richesse », souligne Hassine Dimassi, professeur d’économie à l’université de Sousse. Si les Tunisiens sont mécontents, c’est, dit-il, parce qu’ils se sentent « globalement lésés », même quand leur situation n’est pas, objectivement, catastrophique.   En Tunisie, plus encore que dans les autres pays du Maghreb, le fléau des « diplômés chômeurs » ronge la société. Il explique en partie les jacqueries qui surviennent ici et là, comme à Bizerte, il y a quelques mois, où une cohorte de jeunes ont brûlé des voitures et tout pillé sur leur passage à la sortie d’un match de football. Dans chaque famille, on compte un diplômé chômeur, voire deux ou trois. Pour les parents, qui ont fait des sacrifices considérables pour payer des études à leurs enfants, c’est intolérable, et le ressentiment à l’égard du pouvoir est énorme. Chaque année, le nombre des diplômés (60 000) dépasse de deux fois la capacité d’absorption de l’économie du pays, selon le professeur Dimassi, qui accuse les autorités d’utiliser le système éducatif comme « un outil de gouvernance démagogique » depuis près de vingt ans et de délivrer des diplômes « à des quasi-analphabètes ».   Quitter la Tunisie pour trouver du travail et échapper, dans le meilleur des cas, à un emploi précaire et mal payé, c’est l’idée fixe de la plupart des jeunes, encouragés par leurs parents. Si le cas de Nejib sort de l’ordinaire, il est révélateur du degré de désespoir de certains. Depuis 2000, ce jeune de 29 ans a tenté à quatre reprises de quitter la Tunisie pour rejoindre l’Italie à bord d’embarcations de fortune. Les trois premières fois, il avait payé un passeur. La dernière fois, c’était lui le passeur. A chaque fois, en raison de la vigilance des gardes-côtes ou d’avaries, il a échoué.   Grand, mince, nerveux, Nejib s’exprime avec une rage butée : « Je veux aller vivre en Europe, et j’y arriverai ! En Tunisie, l’homme n’a pas de valeur. On est des esclaves modernes. » A-t-il conscience qu’il risque sa vie chaque fois qu’il prend la mer ? « Ici, je suis déjà mort ! », répond-il, laconique. Lui et ses copains disent n’avoir qu’une devise : « Chacun pour soi ! »   Beaucoup s’inquiètent de cet abandon du combat collectif. Hamida Dridi, médecin à Monastir, très engagée dans des mouvements de défense des libertés, raconte que l’un de ses fils lui dit souvent : « Tu as un travail et un salaire. De quoi te plains-tu ? Moi, je ne fait pas de politique. Le prix à payer est trop élevé. Je veux vivre. Le reste, je m’en fous ! »   Cette dépolitisation affecte l’ensemble de la population. Pourtant, les actes de résistance individuels se multiplient, y compris dans les coins les plus reculés de Tunisie. Tel professeur de philosophie ou d’arabe ouvre régulièrement des discussions, en classe, avec ses élèves, et les incite à réfléchir. « Dans mon école, il y en a trois comme lui. Ils n’hésitent pas, par exemple, à qualifier les élections en Tunisie de mascarade », raconte un élève de terminale.   A Ksiebet, village perché réputé pour son esprit frondeur, Rafik et Abderahmane, enseignants, et Mohammed, agriculteur, se battent pour faire vivre leur petite association, Les Amis du livre et de la liberté, et réclament inlassablement la réouverture de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, interdite d’activité dans tout le pays depuis plus de deux ans.   Si la peur recule au fur et à mesure que le mécontentement grandit, la prudence reste la règle. On se méfie toujours du voisin et des innombrables indicateurs. La population est de plus en plus caustique à l’égard du clan au pouvoir – en particulier la famille Trabelsi, du nom de l’épouse du chef de l’Etat, accusée de piller le pays -, mais elle est paralysée par un sentiment d’impuissance. « On en a tous marre ! Mais que peut-on faire ? », soupirent les gens, accablés par ce qui se prépare.   « Ben Ali pour l’éternité » ! Ce n’est pas de la science-fiction. Le slogan a fait son apparition, il y a quelques mois, sur une banderole déployée sur la façade d’une entreprise publique, à l’initiative du tout-puissant parti au pouvoir, le Rassemblement pour la Constitution et la démocratie. Chaque jour, la presse publique vante « l’image rayonnante de la Tunisie, fruit de la pensée clairvoyante de Ben Ali ». Personne n’est dupe. Pas même ceux qui chantent la gloire du président et le « supplient », dans une surenchère burlesque, de briguer un nouveau mandat en 2009.   Aujourd’hui comme hier, certains se satisfont de la situation. Ils sont de plus en plus rares. D’autres s’en désespèrent. D’autres encore, estimant stérile d’entrer dans une confrontation directe avec le pouvoir, luttent de l’intérieur pour faire bouger les choses. Le président Ben Ali ne pourra pas toujours rester arc-bouté sur le statu quo, font-ils valoir. Il sera contraint, tôt ou tard, de desserrer la vis pour que la Tunisie aille de l’avant. Mais la grande force de ce régime, n’est-ce pas, en fin de compte, son extraordinaire capacité à entretenir l’illusion ? Chaque 7 novembre, les Tunisiens reprennent espoir. Ils se remettent à rêver : l’annonce d’une ouverture démocratique, une amnistie générale, un miracle… Voilà vingt ans qu’ils attendent.   Florence Beaugé   (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 7 novembre 2007)

L’ombre de Bourguiba

 
MONASTIR (CÔTE EST) ENVOYÉE SPÉCIALE   C’est à Monastir, sa ville natale, dans un mausolée construit sur une immense esplanade, que repose Habib Bourguiba, le père de l’indépendance de la Tunisie.   L’ancien président s’est éteint à 96 ans, le 6 avril 2000, soit treize ans après le « coup d’Etat médical » perpétré sans violence par son premier ministre de l’époque, Zine El-Abidine Ben Ali. Tout ce temps-là, Bourguiba a vécu reclus dans une résidence d’Etat de Monastir, ne recevant que de rares visiteurs. Très diminué par l’âge et la maladie, celui que les Tunisiens avaient surnommé « le Combattant suprême » n’éprouvait plus d’amertume à l’égard de son successeur.   Longtemps, il a été mal vu, en Tunisie, d’évoquer le nom et les faits d’armes de Bourguiba. Le président Ben Ali, baptisé « l’Artisan du changement » par la presse officielle, semblait en prendre ombrage. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les Tunisiens parlent librement de celui qui a projeté leur pays dans l’ère moderne et lui a donné une aura internationale.   Ils n’ont pas oublié que, dès 1957, au lendemain de l’indépendance, Bourguiba a accordé aux femmes le droit de vote et l’éligibilité, puis interdit la répudiation et la polygamie. Aujourd’hui encore, les Tunisiennes bénéficient d’un statut inégalé dans le monde arabo-musulman, le président Ben Ali ayant poursuivi la politique de son prédécesseur. Si les jeunes sont assez indifférents à Bourguiba, leurs aînés ont tendance à idéaliser le passé. « Les dernières années de règne de Bourguiba ont été pénibles et inquiétantes. L’homme avait du coup beaucoup perdu de son prestige, explique Hassine Dimassi, universitaire. Aujourd’hui, il est un personnage de légende, tant les Tunisiens sont déçus par le pouvoir actuel. »   UNE QUALITÉ : LA PROBITÉ   Le nom de Bourguiba revient souvent, en effet, dans les conversations. On oublie son despotisme et ses incohérences de fin de parcours pour mieux souligner ce qui était, dit-on, « sa qualité première » : la probité. « Il est parti sans se remplir les poches », entend-on dire partout. Sous-entendu : « On ne peut en dire autant de la famille de Ben Ali », accusée de tous côtés de « s’infiltrer, de grignoter, de s’imposer » dès qu’il y a de l’argent à gagner en Tunisie.   Rares sont ceux qui vont jusqu’à affirmer que « c’était mieux du temps de Bourguiba ». On dit plutôt : « Avec lui aux commandes aujourd’hui, ce serait mieux. »   Florence Beaugé   (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 7 novembre 2007)

 

 


 

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