6 juin 2010

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TUNISNEWS
10 ème année,N° 3666 du 06.06.2010
 archives :www.tunisnews.net 


Amnesty international: Tunisie. Une loi pour faire taire ceux qui critiquent le gouvernement Solidarité avec les luttes sociales et pour les libertés syndicales au Maghreb Slim Bagga: Les nouveaux moralistes, ces inquisiteurs!!! Biju: Nous sommes tous des traîtres La Tribune: Exportation de 100 000 quintaux d’orge vers la Tunisie Jeune Afrique: Pierre Ménat : »Il faut entretenir et valoriser la francophonie en Tunisie » Liberation.fr: Etre égyptien et mariée à une Israélienne: impossible

Reuters: Egypt may cut citizenship on those wed to Israelis


Document –

Tunisie. Une loi pour faire taire ceux qui critiquent le gouvernement


 

AU 125/10, MDE 30/012/2010 – Tunisie 28 mai 2010

ACTION URGENTE

TUNISIE : UNE LOI POUR FAIRE TAIRE CEUX QUI CRITIQUENTLE GOUVERNEMENT

Le gouvernement tunisien a proposé des modifications du Code pénal destinées à faire taire ceux qui critiquent le bilan du pays en matière de droits humains, en Tunisie et à l’étranger.

Les autorités tunisiennesenvisagent de modifier l’article 61 bis du Code pénal, qui traite des atteintes à la « sécurité extérieure » de la Tunisie.Cet article réprime le fait de contacter « des agents d’une puissance étrangère pour porter atteinte à la situation militaire ou diplomatique en Tunisie ».Les Tunisiens déclarés coupables de cette infraction sont actuellement passibles d’une peine de cinq à 20 ans d’emprisonnement.Si l’amendement est adopté, cet article sanctionnera également les personnes qui contactent des organismes étrangers en vue de nuire aux intérêts vitaux de la Tunisie, notamment à la « sécurité économique » du pays.

Les modifications envisagées semblent clairement viser les militants qui fontun travail de lobbying auprès d’organisations étrangères telles que l’Union européenne (UE) afin que celles-ci amènent les autorités tunisiennes, par le biais de pressions, à prendre des mesures pour améliorer la situation des droits fondamentaux dans le pays.Si le gouvernement obtient la modification de la loi, les défenseurs des droits humains pourront alors être poursuivis en justice en raison de leur travail de sensibilisation.

Ceprojet est manifestement une réponse directe des autorités tunisiennes à des réunions organisées en mai par des défenseurs tunisiens des droits humains avec des députés et d’autres responsables de l’UE à Madrid et à Bruxelles.Au cours de ces rencontres, des militants tunisiens ont exhorté ces responsables à faire pression sur le gouvernement tunisien pour qu’il respecte les obligations qui lui incombent aux termes du Pacte international relatif aux droits civils et politiqueset de plusieurs autres instruments relatifs aux droits humains.La Tunisie a engagé des négociations avec l’UE en vue d’obtenir un « statut avancé ».

Il semble que le gouvernement ait validé le projet de modification lors d’une réunion du conseil des ministres le 19 mai 2010.Ce projet va maintenant être examiné par au moins une commission parlementaire avant d’être soumis au Parlement, puis promulgué.Il devrait être adopté rapidement par le Parlement, sans réel débat, les deux chambres étant dominées par le parti au pouvoir, leRassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE AUX DESTINATAIRES CI-APRÈS (en arabe, en français, en anglais ou dans votre propre langue) :

  • demandez instamment aux autorités tunisiennes de retirer les propositions de modification de l’article 61 bis du Code pénal ;

  • exhortez-les à cesser de harceler et d’intimider les défenseurs des droits humains et les personnes qui critiquent le gouvernement, et à respecter le droit à la liberté d’expression ainsi que le droit des militants des droits fondamentaux à mener des activités pacifiques pour protester contre les violations des droits humains et des libertés fondamentales, conformément aux obligations de la Tunisie aux termes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, instrument auquel cet État est partie, et de la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus, également appelée Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme.

 

VEUILLEZ ENVOYER VOS APPELS AVANT LE 9 JUILLET 2010 À :

Ministre des Affaires étrangères :

Kamel Morjane

Avenue de la Ligue des États arabes

Nord Hilton

1030 Tunis

Tunisie

Fax : +216 71 784 553

Formule d’appel : Your Excellency, / Monsieur le Ministre,

 

 

Ministre de la Justice et des Droits de l’homme :

Lazhar Bououni

Ministère de la Justice et des Droits de l’homme

31, boulevard Bab Benat

1006 Tunis – La Kasbah, Tunisie

Fax : +216 71 568 106

Courriel : mju@ministeres.tn

Formule d’appel : Your Excellency, / Monsieur le Ministre,

 

Copiesà :

Président du Washington Media Group : Gregory L. Vistica

President

Washington Media Group

525 9th Street, NW, Suite 800

Washington DC 20004, États-Unis

Fax :+1 202 628 1218

Courriel :info@WashingtonMedia.com

Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques de la Tunisie dans votre pays.Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

ACTION URGENTE

TUNISIE : UNE LOI POUR FAIRE TAIRE CEUX QUI CRITIQUENT LE GOUVERNEMENT

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Les autorités tunisiennes ont fait de grands efforts pour donner de la Tunisie l’image d’un pays respectueux des droits humains. En octobre 2009, le président Zine el Abidine Ben Ali a déclaré que son gouvernement était « très soucieux de faire évoluer régulièrement la législation, les institutions et les organes relatifs aux droits humains, et d’encourager les acteurs de la société civile œuvrant dans ce domaine ». Cependant, plus tard le même mois, en évoquant les défenseurs des droits humains et les journalistes qui cherchaient à dénoncer les violations des droits humains et la corruption de l’appareil d’État tunisien, il a critiqué la « minorité infime de Tunisiens qui [mettent] en doute [les] réalisations et [les] acquis [de la Tunisie] », ajoutant :« Ceux-là n’auront pas estimé à sa juste valeur leur devoir de fidélité à l’honneur d’appartenir à la Tunisie ; cet honneur qui leur impose le devoir moral de bienséance et de réserve face à quiconque cherche à nuire à leur patrie. Ils n’ont pas respecté le caractère sacro-saint de la patrie ni son intégrité… »

Dans la pratique, quiconque remet cette image en cause risque de devenir la cible des forces de sécurité. Les défenseurs des droits humains en Tunisie sont en butte à des actes de harcèlement et d’intimidations. Bon nombre d’entre eux ont déclaré être surveillés en permanence par les forces de sécurité et avoir été empêchés de voyager à l’étranger ou dans le pays, ce qui constitue une violation de leur droit à la liberté de mouvement. Certains ont également signalé avoir été battus par des hommes en civil qui semblaient être des agents des forces de sécurité. Les autorités refusent systématiquement les demandes de reconnaissance légale présentées par les organisations de défense des droits humains, qui ne sont juridiquement pas autorisées à exercer leurs activités tant qu’elles n’ont pas de statut légal. Elles interfèrent dans les activités des rares organisations officiellement enregistrées, parfois en organisant leur prise de contrôle par des partisans du gouvernement. Des militants tunisiens qui avaient publiquement critiqué le bilan du gouvernement en matière de droits humains alors qu’ils se trouvaient à l’étranger ont été harcelés et interrogés à leur retour en Tunisie. Plusieurs ne sont depuis plus autorisés à voyager à l’étranger.

Le ministre des Affaires étrangères est chargé de préserver l’image internationale du pays. Amnesty International pense que les appels internationaux adressés directement au ministre peuvent l’amener à penser que les autorités devraient abandonner le projet de modification de la loi puisqu’il ternirait l’image du pays.

Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme est chargé de superviser ce projet de modification de la loi. Il est donc bien placé pour prendre des mesures tenant compte des inquiétudes d’Amnesty International, et l’on peut supposer qu’il évoquera ces préoccupations avec les autres membres du gouvernement tunisien.

Les autorités tunisiennes ont récemment fait appel aux services d’une entreprise de relations publiques basée aux États-Unis pour redorer l’image de la Tunisie à l’étranger.

AU 125/10, MDE 30/012/2010 28 mai 2010

(Source: Amnesty international le 28 mai 2010)  


Solidarité avec les luttes sociales

et pour les libertés syndicales au Maghreb


Dans tous les pays du Maghreb, des luttes ont lieu contre l’exploitation, les effets de la mondialisation capitaliste et pour la défense des libertés.

  A Khourigba (Maroc), 850 ouvriers de la SMESI ont été licenciés par l’ Office Chérifien des Phosphates (OCP) pour avoir osé monter une section syndicale dans leur entreprise. Ils sont en butte à un pouvoir répressif qui les assigne en justice sous de fallacieux prétextes de droit commun, après avoir tenté de les faire taire à coups de matraque et de tirs à balles réelles au mois d’avril 2010.

  Au Sahara occidental, ce même employeur, l’ OCP, qui vient néanmoins d’obtenir un prêt de 240 millions d’euros, dans le cadre d’un « accord stratégique pour une croissance verte » entre la France et le Maroc, s’illustre par des pratiques discriminatoires à l’encontre des travailleurs sahraouis du site de Boukraâ.

  Dans le bassin minier de Gafsa (Tunisie), des dizaines de participants aux mouvements sociaux de 2008, dont de nombreux enseignants syndicalistes, ont passé de longs mois en prison. En libération conditionnelle depuis novembre 2009, ils n’ont toujours pas été réintégrés dans leurs emplois et subissent brimades et intimidations. D’autres militants condamnés par contumace en février 2009 continuent à faire l’objet d’emprisonnement et de poursuites judiciaires. Hassan Ben Abdallah, coordinateur du comité des diplômés chômeurs à Redeyef, a été arrêté le 24 février 2010, il purge une peine de 4 ans et 1 mois de prison ferme. Le journaliste Fahem Boukadouss, qui a réalisé des reportages télévisés sur le mouvement, sera jugé en appel le 22 juin 2010. Il a été condamné en première instance à 4 ans de prison. Mouhiedine Cherbib, militant de l’immigration tunisienne en France, est sous le coup d’une condamnation à 2 ans de prison pour avoir soutenu le mouvement.

  Au Maroc, les diplômés chômeurs qui manifestent pour le droit à l’emploi affrontent une répression systématique et leur association, l’ ANDCM est toujours interdite. Le Ministère de l’ Education Nationale traite par le mépris 22 enseignantes de Rabat, en grève de la faim depuis le 15 mars, malgré l’intervention d’organisations syndicales et de Droits de l’ Homme. Elles participent depuis de longues années au mouvement national de mutations sans en bénéficier, et réclament le rapprochement du conjoint, dénonçant népotisme et clientélisme.

  Des militants de l’ Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) qui protestaient contre les conditions de logement des étudiants ont été arrêtés, torturés, interdits de passer leurs examens, exclus de l’ Université. Le pouvoir a interdit la tenue du congrès de cette centrale syndicale étudiante.

  Même sort pour les étudiants sahraouis dans les universités marocaines, qui subissent le même type de répression (emprisonnements, procès, interdiction de se présenter aux examens, jusqu’à exclusion de l’université) dès lors qu’ils manifestent pour le respect des libertés et contre les violations des Droits de l’ Homme.

  En Algérie, le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour tenter de criminaliser les mouvements sociaux. Les syndicats autonomes subissent harcèlement, suspension, menaces de dissolution et création de clones, ces syndicats factices mis en place par le pouvoir. C’est dans ce contexte qu’a éclaté début mai une grève illimitée des cheminots, initiée par la base syndicale avec pour revendication des salaires décents et pour mot d’ordre «ce n’est pas à nous de payer leur crise».

Afin de populariser ces luttes, les soutenir et organiser des mobilisations communes de part et d’autre de la Méditerranée, plusieurs organisations associatives, syndicales et politiques ont constitué en France le «Réseau Maghreb-Solidarité». Ce réseau organise une

Réunion publique

Jeudi 10 juin à 18h30

Salle Grande Croizat, Bourse du travail de Paris

      3 rue du Château d’Eau75010 Paris, métro République

Participent au «Réseau Maghreb-Solidarité» les organisations suivantes:

Associations: AMF, ASDHOM, ATF, ATMF, CEDETIM, CISA, Comité de soutien au Bassin Minier, CORELSO, CRLDHT, FTCR, Groupe de soutien AMDH Paris, MRAP,…

Syndicats: CNT, Union Syndicale Solidaires, …

Partis politiques: FASE, NPA, PCF, PCOF, PCOT, PDP, PG, Verts, Voie Démocratique, …

 


Chers lecteurs,

Le numéro 133 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux*.

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir du dimanche 13 juin 2010 en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_133.pdf

Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans ce cas, la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander à votre marchand de journaux.

* La présence du journal dépendra des préssions exercées sur les distributeurs et/ou marchands de journaux.


Les nouveaux moralistes, ces inquisiteurs!!


 
Slim BAGGA C’est Mirabeau, je crois, parlementaire et orateur hors pair, qui affirmait à la veille de la Révolution française: « Il existe pire que le bourreau: ce sont ses valets ». En une dizaine de mots, cette affirmation résume l’attitude de certains ventriloques du régime abject de Ben Ali qui rivalisent d’ingéniosité pour voler au secours de leur mentor et s’échiner à nous expliquer, à longueur de colonnes, que de gouvernement tyrannique en duperies systématiques, le gang du 7 machin protège le pays des « malfaisants, ces agents de l’étranger, ces empêcheurs de voler, détourner, museler en rond ». Les propos de Mirabeau retentissent toujours pour venir démontrer si besoin en est encore que de tout temps, les valets et les larbins les plus indignes on germé, prospéré et fleuri comme la mauvaise herbe, sur le dos de la majorité silencieuse, tétanisée par la brutalité policière et les représailles automatiques contre toute voix discordante. Il y a profusion d’exemples pour évoquer cette courageuse lâcheté qui, d’un coup de baguette magique et par le biais d’une plus que suspecte rhétorique, nous apporte quotidiennement la preuve que le devoir citoyen peut être criminalisé, et la dictature et la corruption encensées. J’en évoquerai un que je trouve pathétique depuis de longues semaines au moins: il s’agit de Ahmed Kedidi, ci-devant patron d’une Académie européenne pour des relations internationales, laquelle parions-le, ne représenterait que sa personne et peut-être au delà de sa personne: sa nouvelle ambition. Cet ancien député de l’Ancien régime, ancien directeur du journal du PSD « Al Amal », exilé en France puis au Qatar, puis de nouveau en France que Ben Ali a pourchassé durant de très longues années, trouve à Ben Ali et chez Ben Ali un sens de l’Etat, de l’équité et même plus encore vu les affinités… On ne l’entend guère vociférer lorsque « ses » amis dans l’exil d’hier se font qualifier de traitres et d’agents du Mossad; on ne l’entend guère lorsque jusqu’à il y a deux ans le tyran était « fâché » contre lui, compromettant même un retour en vacances en Tunisie. Alors Kedidi prend sa plus belle plume sur tunisnews, sur « El Watan », l’organe de l’UDU, parti fantôche, sur lequel trône un agent du 2ème Bureau, Mohamed Inoubli, et même sur El Jazira pour dire à son seigneur de saigner encore, et qu’il peut même compter sur lui, l’Académicien de la fin des temps… En disant toute sa colère contre cette opposition qui complote dans les Parlements étrangers, il encourage en passant l’amendement de l’article 61 bis du code électoral et rend hommage à la trouvaille de « son ami Mezri Haddad », un autre repenti dont l’amour voué à Ben Ali n’est guère intéressé, je dirais même « philanthropique ». Le drame avec ces gens-là, comme dirait le poète éternel, c’est qu’au manque de goût s’ajoute la bêtise, voire la faute criminelle. Tellement pressés d’arriver et d’être récompensés, ils ne sont freinés par nulle compromission. Cela en dit long sur leur notion du patriotisme qu’ils veulent s’approprier. Sauf que dans ce cas bien précis il y a confusion entre patriotisme et intérêt personnel aussi scandaleux qu’inavoué. Il y a confusion surtout lorsque le moralisateur s’est déjà avéré un inquisiteur. Pour conclure comme j’ai commencé, je suis tenté de dire aux Kedidi, Haddad et aux autres nouveaux fous du roi, ce que disait le Vicomte de Turenne en 1673 à des « simplets »: « J’ai un conseil à vous donner: chaque fois que vous avez envie de dire quelque chose, taisez-vous! » Slim BAGGA

NOUS SOMMES TOUS DES TRAÎTRES.


Par Biju Les accusations de trahison ou l’épithète de traître abondent dans l’histoire politique des dictatures, chez nous, cette rhétorique coule de source, elle est assez révélatrice du désarroi de la maffia mauve qui s’agite dans son capharnaüm carthaginois.Quoi de plus facile de se chercher des boucs émissaires et de travestir ses propres errements et ses trahisons envers la Tunisie, la nation tunisienne et sa constitution réduite depuis longtemps en charpie, peau de chagrin, la violence leur permet tous les délires, toutes les dérives et les ignominies. Zinétron au crépuscule de sa pauvre vie pousse la folie jusqu’à ses limites les plus bestiales, qui consiste à prendre ses désirs de pleutre pour les réalités tunisiennes, les réalités universelles, il veut que tous les tunisiens, le monde entier, et toute créature vivante de l’univers, sachent, que la Tunisie, c’est rien que lui, lui, sa « glorieuse » pensée de faux général de pacotille, mais vrai tueur sans scrupules; lui, le diable dans cette boîte mauve qui sent le sapin, ses rots de funambule les pieds enfoncées dans le marécages de ses horreurs génomiques, ses pets de trouillard planqué derrière les lames fines et aveugles de ses légions de prostituées, lui la TUNISIE et personne d’autre, les tunisiens c’est juste de la monnaie de singe pour ses virées maffieuses, lui et rien d’autre, il croit dur comme fer, cette tare immonde que tout tunisien qui le méprise, le rejette, le combat, est traître à la TUNISIE, traîtres les milliers d’opposants, traître MOI, plutôt que d’accepter ses diktats et sa folie de sérail killer; pour lui et cela doit être à tout prix compris par tous, la TUNISIE, ce ne sont pas des siècles d’histoire, dix millions d’âmes et quelques milliers de potentialités qui , libres, pourraient faire fleurir n’importe quel désert, à commencer par celui de la tendresse et des sentiments qui décomposent , les doigts dans le nez, la société tunisienne matée, des mots des nourritures terrestres, humaines, que Zinétron considère comme des insultes à sa sagacité de charognard, Non! Pour ce détraqué, la TUNISIE, c’est lui et sa maffia mauve, et quiconque, s’avise de critiquer son pouvoir illégitime, despotique et dégénéré, est ennemi de la TUNISIE, quand il n’est pas tunisien, et quand il l’est , c’est un traître, oui un TRAÎTRE, c’est sa nouvelle marotte. je crois que nous venons de passer un palier dans l’absurde, la trahison est un terme juridique lourd et extrême, c’est un terme qui rentre dans le cadre de travail des juridictions spéciales, par cette nouvelle folie, BEN ALI et sa clique, viennent de signifier qu’ils sont en état de guerre totale et sans répit contre les tunisiens, du moins contre beaucoup d’entre eux, pacifiques, qui ne veulent que l’application de la constitution tunisienne, le droit de penser, de s’exprimer, d’être libres, ce sont ces tunisiens là qui sont considérés comme des traîtres par la dictature tunisienne et jeter en pâture, aux fantômes de l’opinion publique tunisienne autorisée à donner son pitoyable avis, les zélotes, les kawads, les bouffe merde, les droits communs, les miliciens, les flics et juges corrompus, aux plumes soumises, à toutes les salopes alimentaires en transhumance, et compagnie.Un tunisien qui aspire à la liberté d’expression, de penser, qui revendique ses droits et ses choix politiques, contre la censure, ne peut que contester cette dictature, et le voilà par la grâce de l’Ubu en babouches, le mauve de Carthage, en deux cuillères à pot et par tout un arsenal de manipulation pseudo- juridique, ce pauvre tunisien qui ne veut en aucun cas assumer les saloperies de la dictature tunisienne, est transformé en traître, rien que ça, c’est devenu tellement facile de désigner les traitres, par la bureaucratie policière, dans la TUNISIE mauve, que les mots n’ont plus de sens, les principes n’existent plus depuis longtemps, il est vrai, dans cette pauvre TUNISIE, il existe la pyramide où trône notre pharaon et Leila sa marionnettiste, et puis une légion de larbins qui ânonnent leurs conneries insipides, dans le fond les vrais traîtres à la TUNISIE , ce sont eux. Donc, Zinétron déclare que la Tunisie c’est lui, il est la TUNISIE à lui tout seul, le critiquer , lui le minable dictateur, c’est être TRAÎTRE à la TUNISIE, c’est aussi « dramatique » que cela, en résumé, je pense que nous les démocrates, nous devons nous réjouir de cette débandade, une de plus de ces malsains corrompus, nous avons la preuve, qu’il existe des milliers de traîtres en TUNISIE et par voie de conséquence, son score de 99% de voix dans les élections misérables de sa TUNISE mauve, violée et défigurée, ne sont que des chiffres truqués, usée jusqu’à la corde de sa morve de momie .Nous, les milliers de démocrates sommes tous des traîtres, tous les opposants, toutes les oppositions, sont des TRAÎTRES, cela ne nous coûte vraiment rien de faire plaisir à Zinétron, qui est vraiment le roi des cons, et l’aider à tresser la corde qui le pendra, nous sommes des traîtres et nous n’aimons pas le dingue porte flingues BEN ALI, mais dans la réalité vagissante, haïr la dictature pour les tunisiens, c’est justement être patriote et aimer par dessus tout la TUNISIE, celle du droit, de l’honneur, de la fraternité et de la justice, celle que la maffia mauve, décompose, déchire et pille et, s’il continue sur sa lancée, le sénile général africain de CARTHAGE, il va finir vraiment par rassembler l’opposition démocratique et les démocrates, il va réussir, ce pourquoi, beaucoup d’entre nous militent depuis longtemps, le rassemblement des démocrates, la TUNISIE de la justice, de l’état de droit et de l’honneur pour foutre tous les gibiers de potence mauves en enfer .Je suis le premier à applaudir à une TUNISIE où les représentants du peuple , par le droit, font la chasse à la corruption, au crime, qu’il soient en col blanc ou les autres, les jetables, aux traitres à la TUNISIE, car, si seulement cela pouvait être effectif et vrai, dans cette salutaire vision des choses, toute la maffia mauve qui règne aujourd’hui en TUNISIE passerait à la moulinette, les imposteurs, les usurpateurs, les criminels, les tortionnaires, ceux qui défigurent la TUNISIE, ceux identifiés aujourd’hui par le monde entier, ce sont quand même les BEN ALI/TRABELSI/CHIBOUB/MATERI etc et j’en oublie, bref toute la maffia mauve dégoulinante et leurs légions de sicaires et de brebis mauves, qui sont dans cette configuration sont bon pour la centuple peine, dans les couloirs de haute sécurité. En la TUNISIE résistante , la trahison doit répondre à une définition simple et civilisée. Qui va, de l’abandon à la fidélité des sermons et des pactes républicains, constitutionnels et institutionnels, à un individu nommé par l’administration républicaine , à n’importe quel poste pour servir et non se servir, et qui par incompétence et banditisme agresse les droits collectifs, à une institution qui doit respecter ces valeurs républicaines et les choix du peuple souverain, et qui ne le fait pas et pis, fait le contraire, à une faction, à un groupe politique qui doivent respecter le pluralisme, l’alternative et la volonté du peuple souverain,et qui doivent avoir , en règle générale, comme corollaire l’intégrité sans l’abjuration, mais qui travaillent à corrompre et à détourner ces valeurs sacrés. à mon avis, la véritable trahison en TUNISIE, ou dans n’importe quel pays au monde, ne peut être le fait que d’une dictature bornée, aveugle et violente, car tout ce que cette dernière entreprend pour sa survie, illégitime, se fait contre les tunisiens et la patrie; cela est très bien définit par l’état de la plus haute trahison subie par notre pays, le putsch du 7 novembre et l’attitude de tous les caciques du RCD depuis 1956 à nous jours, le RCD des opportunistes, c’ est bien entendu l’ancien néo-destour sous le masque, de ce côté là, il n’y’a rien de neuf au sud des vieilles lunes. La trahison de BEN ALI et sa clique détruit dans la durée la nation à la racine, c’est du devoir des démocrates de la dénoncer et de la démasquer à tous propos. Cette trahison, est caractérisée, prouvée, par des définitions juridiques précises qui mèneront cette dictature mauve devant le tribunal pénal international sans l’ombre d’un doute, quand à la résistance des démocrates tunisiens, elle est inscrite dans des valeurs universelles qui ne laissent aucune place à l’ambiguïté et à la forfaiture, son objectif est transparent, simple et intègre, faire de la TUNISIE un état de droit, une démocratie et donner aux tunisiens la liberté d’être, devant ces évidences, les traîtres sont plutôt ceux qui combattent ces valeurs annoncées, par tous les moyens illégaux dont les mauves usent et abusent, c’est bien cela, la seule vérité de la dictature tunisienne et sa sanglante histoire, elle est dans la trahison totale de notre patrie. Sous cet angle, la trahison de BEN ALI constitue une évidence tangible dont la définition pénale est fondamentale, c’est bien lui qui salit l’image de la TUNISIE, qui pille son économie et prostitue sa population, c’est bien la dictature qui a des soucis à se faire, tout le reste, c’est du pipeau pour faire encore plus, danser les brebis mauves, jusqu’au précipice, comme dans la légende. Cependant, cette définition ne peut en aucun cas, négliger les jugements moraux des acteurs et témoins du drame tunisien, nous devons insister sur cela par la communication et l’information, nous devons assumer notre condition de résistants à ces monstres et leur arsenal répressif, oui soyons à leurs yeux de la perversité des « traîtres », mais ne leur laissons pas de répit, quoiqu’il en coûte, dans l’absolu de cette vérité qui même des fois artificiellement fait réfléchir le genre et les hommes libres, ce sont eux, les oppresseurs de la TUNISIE qui sont depuis toujours les traîtres.La trahison de la TUNISIE par la dictature mauve en dehors de sa dimension concrète, a le statut d’une condamnation platonicienne, tatouée à tout jamais dans notre subconscient et notre mémoire collective qui, est et restera toujours dans l’attente d’une justice imminente et rédemptrice, et elle tire sa force d’un sentiment partagé par la majorité des tunisiens, elle est, dans le quotidien de notre peuple opprimé, dans un système de représentations collectives, qui sera un des actes d’accusation , fondamental, contre la maffia BEN ALI. Pour la question tunisienne, nous devons être conscient que la trahison est désormais, à la base de notre revendication démocratique, une notion simple, pour désigner la dictature, cette accusation calamiteuse nous vient de nos oppresseurs, nous devons l’accepter comme une reconnaissance de dettes et une marque d’honneur. Le crime de trahison envers notre patrie commis par la dictature, est né d’agissements bien réels, il est en fait construit et de multiples dimensions,ayant rapport tant aux faits qu’aux représentations, par toujours les mêmes milieux et les mêmes acteurs , tous identifiés, rares sont les tunisiens qui n’ont pas eu affaire, directement ou indirectement au banditisme et aux agissement maffieux des familles régnantes et de leurs sbires. Le poids du contexte réel où survivent les tunisiens, est à l’évidence révélateur de la trahison dans les agissements de BEN ALI, elle est une pratique, une sous culture politique qui lui donne existence , elle fait de lui un véritable chef de guerre avec des méthodes gestapistes, contre son propre peuple . Nous les opposants et démocrates tunisiens en butte avec la dictature mauve de Zinétron, NOUS, contrairement à ces députés alimentaires qui siègent dans un parlement indigne, les flagorneurs des injonctions et des délires de l’UBU de Carthage, contrairement à ces magistrats aux ordres, à ces plumes dévoyées et mensongères, à ces diplomates barbouzes et à tous ces fonctionnaires corrompus, quelque soit leur niveau, nous somme « les traîtres », par les décrets d’un sénile dictateur illégitime, qui sauvons l’honneur de la TUNISIE , et dans l’absolu qui fait le progrès, et la fierté d’être des peuples libres, nous avons par dessus tout, avec NOUS, la morale, le droit et la loi


Une deuxième opération est prévue dans dix jours Exportation de 100 000 quintaux d’orge vers la Tunisie


Par Ziad Abdelhadi Près de 80 000 quintaux d’orge ont été embarqués hier sur un vraquier Rita B/R, amarré au port d’Alger, battant pavillon italien. Cette cargaison a été achetée par un trader français pour le compte de la société Grant Negos au profit de l’Office des céréales de Tunisie. Un autre bateau est attendu pour charger les 20 000 quintaux restants du volume total du contrat d’achat conclu dernièrement entre l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et le client français. Selon Nourredine Kehal, DG de l’OAIC, présent à cette première opération d’exportation d’orge aux côtés de Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le prix de vente est 140,5 dollars la tonne. Il a précisé que l’orge provient de 18 wilayas : 5 de l’est du pays (41 325 quintaux), 3 du centre (20 285) et 10 de l’ouest (42 440). «Le volume total a subi tous les examens de contrôle qualité commerciale comme l’exige le cahier des charges. Un contrôle rigoureux a été effectué au niveau de chaque coopérative de wilaya (CCLS) avant de décider l’acheminement vers le port d’Alger», a-t-il souligné, précisant que l’orge expédié est d’une  excellente qualité «si l’on s’en tient aux normes requises». Il citera le taux d’humidité de notre orge, qui est compris entre 8 et 9% contre une norme internationale de 15%. Il poursuivra : «Avec de telles références de qualité, notre orge a de sérieux atouts qui peuvent lui permettre de se placer facilement sur les marchés extérieurs.» En ce qui concerne d’éventuelles autres expéditions, il a déclaré : «Nous procéderons par prudence, c’est-à-dire que chaque fois que les cours mondiaux seront intéressants, nous lancerons des avis d’appel d’offres et à nous de saisir les propositions  d’offres d’achat les plus avantageuses.» Toutefois, il a annoncé qu’un contrat de vente est en voie de finalisation, donnant rendez-vous aux journalistes dans au moins dix jours pour une seconde opération d’exportation. Le ministre a, pour sa part, insisté sur le fait que cette opération est à qualifier d’«événement historique car elle marque le retour de l’Algérie sur le marché céréalier international, après une absence de 43 ans, la dernière opération d’exportation d’orge remontant à 1967». Interrogé  sur les  estimations de récolte de la campagne moissons-battage 2010, il dira : «Il est encore trop tôt pour se prononcer mais, globalement, il faut s’attendre à une bonne moyenne de rendement.» A propos du soutien à la production accordé par l’Etat aux céréaliculteurs, il a tenu à rassurer que les subventions seront maintenues au moins jusqu’en 2015.  Z. A
(Source: « La Tribune » (Quotidien – Algerie) le 6 juin 2010)


Pierre Ménat : »Il faut entretenir et valoriser la francophonie en Tunisie »


04/06/2010 à 12h:14 Par Propos recueillis à Tunis par Frida Dahmani
 
En poste depuis huit mois, le diplomate français s’est rapidement familiarisé avec les réalités contrastées du pays. Sa mission : donner une nouvelle visibilité à l’Hexagone dans le paysage économique et culturel tunisien.

Jeune Afrique : Quelle est votre perception globale de l’évolution de la Tunisie ?

Pierre Ménat : Huit mois, c’est court pour appréhender la Tunisie. Mais je constate que c’est un pays très ouvert sur le monde extérieur. Son histoire lui en a notamment conféré cette capacité. Cela se manifeste, entre autres, par le fait qu’elle réalise 80 % de ses échanges avec l’Union européenne (UE). Elle a beaucoup modernisé son économie et engagé de nombreuses réformes. Et les bailleurs de fonds la considèrent comme bien gérée.

C’est aussi une société ouverte grâce aux efforts constants des dirigeants politiques depuis l’indépendance. Il faut souligner le rôle des femmes et les responsabilités que celles-ci exercent dans l’économie et dans la société. C’est une tendance moderniste dominante, mais la Tunisie a aussi sa propre identité et ses racines arabo-musulmanes. Cette dualité est très présente dans la vie tunisienne et peut rendre parfois le pays difficile à comprendre. Elle a conduit les Tunisiens à mettre l’accent à la fois sur leur identité propre et sur l’ouverture. La Tunisie est un équilibre et, comme tout équilibre, elle balance entre ces deux aspects. Mais le pays est assez homogène ; il n’y a pas de différences ethniques ou religieuses, et les disparités sociales ne sont pas aussi fortes qu’ailleurs. Il y a une importante classe moyenne. Cet équilibre fait que le balancier revient toujours au milieu.

Et les enjeux économiques ?

C’est l’une des économies les plus solides d’Afrique, avec le PNB par habitant le plus performant, derrière l’Afrique du Sud. La répartition des richesses est telle que la Tunisie, qui affiche pourtant un PNB moins important que la Libye, est en réalité plus prospère que celle-ci. Cette performance économique la rend très attrayante, à la fois en termes d’échanges extérieurs et d’investissements, domaines où la France arrive en tête, compte tenu des liens historiques entre les deux pays. Leurs échanges s’élèvent à 6 milliards d’euros, répartis équitablement, en 2009, entre exportations et importations. Quant aux investissements directs, ils sont de l’ordre de 1 milliard d’euros. Notons que 1 200 entreprises françaises sont installées en Tunisie, ce qui représente plusieurs milliers d’emplois. Récemment ont eu lieu la pose de la première pierre d’une unité de production d’Aerolia [filiale d’EADS, NDLR] et l’inauguration d’Orange Tunisie. Cela crée des liens très étroits, mais il ne faut pas oublier que, dans ces relations économiques, le facteur principal est la francophonie. Que la langue des affaires soit ici le français est un élément déterminant de cette évolution.

Préserver la francophonie semble vous tenir à cœur…

La francophonie de la Tunisie ne doit pas être considérée comme un acquis définitif. La langue des Tunisiens est l’arabe ; le français est une deuxième langue, et nous devons considérer comme un honneur qu’il en soit ainsi. Nous devons aussi convaincre les Tunisiens que c’est utile de continuer dans ce sens, alors que dans plusieurs pays l’anglais a pris le pas, même en Europe. Lorsque j’étais en Roumanie, la première langue étrangère enseignée était le français. Aujourd’hui, c’est l’anglais. En Tunisie, la francophonie est une réalité profonde, mais elle n’est pas acquise. Il faut l’entretenir et la valoriser.

Quelles sont les actions à entreprendre pour promouvoir le français ?

D’abord, avoir un centre culturel digne de ce nom, car il est regrettable que Tunis soit la seule capitale de la région sans un vrai centre culturel français. Ce projet est concret ; il a été élaboré et approuvé, reste à le mettre en œuvre. Nous ne sous-estimons pas pour autant l’intérêt d’être présents dans d’autres lieux de culture tunisiens ou même à travers internet. Le centre culturel est le grand projet à venir, mais nous agirons aussi en matière de francophonie. Il faut rendre hommage aux professeurs de français tunisiens, qui sont admirablement dévoués à la langue française. Il y a également la coopération universitaire, les codiplômes…

Que pensez-vous des ratés de l’Union pour la Méditerranée (UPM) ?

Vous appelez cela des ratés ? En fait, cette structure apporte un élément nouveau : tous les membres le sont à part entière, c’est très important pour faire la différence avec la coopération bilatérale entre l’UE et les pays tiers. Dans l’UPM, il y a quarante-trois membres, tous sur un pied d’égalité, même si le projet initial a un peu changé avec l’élargissement à des pays non méditerranéens. L’UPM intéresse aussi des États européens, et il nous est plus facile de plaider pour leur implication. Les problèmes politiques sont liés au conflit du Proche-Orient ; il est clair que l’UPM n’allait pas le résoudre par miracle, et ce n’est d’ailleurs pas là son critère de réussite.

En revanche, c’est un cadre qui sera utile, mais il y a des problèmes très lourds indépendants de l’UPM. Si le volet politique a son poids, il y a aussi le volet communautaire issu du processus de Barcelone, c’est-à-dire celui de la politique de voisinage, l’un des axes de l’UPM et qui représente pour la seule Tunisie 75 millions d’euros par an. La grande échéance à venir est la discussion sur le statut avancé, dont Paris souhaite qu’elle aboutisse le plus vite possible. Le troisième volet porte sur des projets régionaux, comme le plan solaire, la dépollution de la Méditerranée, la lutte contre la désertification, les problèmes de protection civile, l’Université méditerranéenne, la Banque méditerranéenne. Pour l’instant, tout cela est en gestation, mais la Tunisie aura son mot à dire, car elle a des projets importants, comme le plan solaire, et qu’elle est considérée par les bailleurs de fonds comme un pays sérieux.

Cela va dans le même sens que le nouvel aspect de la politique tunisienne : le développement durable…

Absolument, et c’est totalement en phase avec notre propre action, qui s’exerce en Tunisie à travers l’Agence française de développement (AFD), et avec celle de l’UPM. Nous avons les mêmes objectifs, à savoir le rapprochement économique avec l’UE, l’utilisation rationnelle de l’énergie et le développement durable. Ce sont les trois projets de l’AFD, mais aussi de la Banque européenne d’investissement (BEI). Nous sommes sur la même longueur d’onde et c’est essentiel pour la cohérence et la réussite des projets régionaux.

La France a été très active ces derniers temps dans le domaine social…

Nous avons organisé un Forum pour l’emploi, en avril, et cela a été un réel travail d’équipe avec la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, le ministère tunisien de la Formation professionnelle et de l’Emploi, le patronat, les syndicats. Nous avons eu de bons résultats, puisque plusieurs centaines de personnes que nous avons reçues ont trouvé un poste. Et nous allons faire en sorte que ce Forum pour l’emploi soit permanent via un site internet dédié, en attendant une prochaine session.

Il semble que le sujet de l’audiovisuel vous soit cher…

En effet, mais c’est peut-être le plus compliqué. Il s’agit de trouver les moyens de réintroduire les médias français dans le paysage audiovisuel tunisien. Nous organisons, en octobre, en marge des Journées cinématographiques de Carthage, des Journées de l’audiovisuel. Notre but est de réunir des professionnels tunisiens et français pour examiner la faisabilité d’un certain nombre de choses : la diffusion des chaînes françaises, mais aussi les coproductions cinématographiques et télévisuelles, la TNT, la télé sur internet. La langue française, de par sa présence dans la région, contribue aussi à construire le Maghreb, et c’est à cela que nous souhaitons œuvrer. 

(Source:Le site de « Jeune Afrique » le 4 juin 2010)


Etre égyptien et mariée à une Israélienne: impossible


    La Haute cour administrative a confirmé samedi un jugement dépossédant de leur nationalité les Egyptiens mariés à une Israélienne, dans un dossier qui illustre la sensibilité du sujet en Egypte, malgré la paix signée avec Israël il y a plus de trente ans. Le juge Mohammed al-Husseini a jugé que le ministère de l’Intérieur devait demander au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour déchoir de leur nationalité les Egyptiens mariés à une Israélienne ainsi que leurs enfants. L’arrêt de la Haute cour n’est pas susceptible d’appel. Le juge a indiqué que la décision ne s’appliquait pas aux Egyptiens mariés à des Arabes israéliennes. «Le cas d’hommes (égyptiens) mariés à des Arabes israéliennes est différent de celui de ceux mariés à des Israéliennes d’origine juive car (les Arabes israéliens) vivent sous occupation israélienne», a dit M. Husseini devant la Cour. «La décision de la Cour tient compte de la sécurité nationale de l’Egypte», a-t-il souligné.  

    Enfants exclus du service militaire

    L’an dernier, un tribunal de première instance avait demandé au ministère de l’Intérieur d’examiner le cas d’un Egyptien marié à une Israélienne, et de leurs enfants, afin de «prendre les dispositions nécessaires pour les déchoir de leur nationalité». Les ministères égyptiens de l’Intérieur et des Affaires étrangères avaient fait appel de ce jugement, arguant du fait que ce genre de décision relevait du Parlement. Me Nabil al-Wahsh, l’avocat qui a porté l’affaire devant le tribunal, avait fait valoir que «la loi sur la nationalité égyptienne met en garde contre tout mariage avec une personne considérée comme sioniste». Il ne faut pas permettre la naissance d’une génération «qui ne soit pas loyale à l’Egypte et au monde arabe», a-t-il déclaré. Les enfants de ces mariages mixtes «ne doivent pas être autorisés à faire leur service militaire», selon lui. Il a également affirmé que les autorités égyptiennes avaient refusé de fournir le nombre exact d’Egyptiens mariés à des Israéliennes, estimant leur nombre pour sa part aux alentours de 30.000. «La majorité sont mariés à des Israéliennes considérées comme sionistes, et seulement 10% ont épousé une Arabe israélienne», a-t-il ajouté.  

    Question de «sécurité nationale»

    «La décision de la Cour profite à l’Egypte, une nation de leadership, d’histoire et de civilisation», a poursuivi Me Wahsh estimant que «c’est pour la protection de l’Egypte et de la jeunesse égyptienne ainsi que sa sécurité nationale». «La décision survient alors qu’Israël poursuit son assaut sur ceux qui aiment la paix. Le dernier exemple est l’agression contre le bateau d’aide en route pour la bande de Gaza sous blocus», a-t-il dit. Lundi, des commandos de marine israéliens ont mené une attaque meurtrière contre une flottille transportant des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d’aide pour la bande de Gaza, qui a fait neuf morts civils. Des milliers d’Egyptiens, en particulier ceux qui vivaient en Irak et avaient dû quitter le pays lors de la guerre du Golfe de 1990, sont partis trouver du travail en Israël, où ils se sont souvent mariés. L’Egypte a été, en 1979, le premier pays arabe à signer la paix avec l’Etat hébreu. La question des relations avec Israël reste toutefois toujours très polémique au sein de la société égyptienne.  
    (Source: Liberation.fr le 05/06/2010 à 19h30 )  

    Egypt may cut citizenship on those wed to Israelis


    By Reuters Last Updated: June 5, 2010 5:15pm CAIRO – An Egyptian court ordered the government on Saturday to consider revoking the citizenship of Egyptians married to Israelis if the marriage posed a threat to Egypt’s national security. The High Administrative court’s ruling, which had been timetabled before the outcry over Israel’s lethal raid on an aid flotilla heading to Gaza, comes in response to an appeal by the Interior Ministry over an earlier lawsuit in a lower court. “The court asks the Ministry of Interior to present all the marriages to the cabinet to examine … Each case should be investigated separately and with consideration to personal freedoms and the nation’s security,” Judge Mohamed al-Husseinay said. In the earlier lawsuit, a lawyer argued that Egyptians married to Israelis were a risk to national security because they could be spying on Egypt for Israel. Egypt maintains strong diplomatic and economic ties with Israel since signing a peace deal 30 years ago after the two countries fought four wars, but resentment lingers among some ordinary Egyptians over Israel’s conflict with the Palestinians. In February, the same court gave Egypt legal clearance to allow natural gas exports to Israel, cancelling a lower court’s verdict to stop exports. A rights activist said the ruling demonstrated mixed messages about Egypt’s ties with Israel. “The government is so strange. It says it is a friend of Israel… The president congratulates Israeli’s president in national holidays yet it punishes the people for having relationships with Israel,” Negad al-Borai, lawyer and a rights’ activist said. “I am so surprised by the verdict. Egyptian law says citizenship can only be revoked if the citizen is proven to be spying on his country, and this verdict considers marrying an Israeli an act of spying.”

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