6 février 2005

لجنة المحامين النائبين أمام المحكمة العسكرية بتونس صائفة 1992 الرئيس المؤسس المرحوم الاستاذ العميد  محمد شقرون الهاتف 125 247 71 – 762 344 98 – 293 359 98

الزواري يغادر المستشفى بعد إجراء فحوصات

غادر الاستاذ الصحفي عبد الله الزواري مستشفى جرجيس الذي نقل إليه ظهر اليوم (السبت 5 فيفري، التحرير)  تحت مراقبة البوليس في حالة غيبوبة نتيجة الاضراب الذي يشنه منذ اسبوعين.

وقد تم انعاشه وخضع الزواري لجملة من الفحوص. وقد لاحظ الاطباء تدهور حالته الصحية والانخفاض الشديد لضغطه.

من جهة أخرى قامت مجموعة من الشخصيات الوطنية على رأسهم السيدة سهير بلحسن بتفعيل اللجنة الوطنية لمساندة الصحفي عبد الله الزواري.

(المصدر: موقع نهضة.نت بتاريخ 5 فيفري 2005 الساعة  11:06:17 مساء)

EVOLUTION DE L’ETAT DE SANTE SALAH KARKER

“Il y a depuis 2 jours des signes d’amélioration de l’état de santé de mon père, bien que son réveil ne soit pas encore prévu pour tout de suite.

Nous espérons que la phase critique est derrière nous et que sa situation va continuer a s’améliorer.” Jaafar KARKER

(Source: www.elkhadra.net, le 5 février 2005)

Nouveau site

www.dabbour.net

M. Mounir Dabbour, citoyen tunisien résident en Suisse nous a informé qu’il vient de mettre sur pied (avec quelques amis, ainsi que le soutien du Collectif des Tunisiens à Genève) un site renouvelé.

Il affirme qu’à l’origine cétait un site web perso, mais “sensibilisé par la situation politique tunisienne et essentiellement l’état des libertés sur internet”, il a décidé de “le consacrer essentiellement pour mon pays et spécialement ce qui est en relation de loin ou de près sur l’internet avec la Tunisie”.

M. Dabbour reste enfin “ouvert à toutes vos remarques et conseils pour le faire évoluer”.

Adresse du site: www.dabbour.net

E-mail: mounir@dabbour.net

Entretien avec Ahmed Ouerghemmi

« Je suis désormais un homme nouveau, le passé est  le passé »

Ahmed Ouerghemmi revient de loin. Durant 17 jours au centre de rétention à Vincennes, l’homme a fini par se préparer au triste sort que lui ont réservé ceux qui ont tout fait pour l’extrader vers la Tunisie et avant lui,ont réussi à extrader  un certain islamiste Tarek Belkhirat, actuellement en prison en Tunisie. C’est eux qui assument la responsabilité morale du calvaire qu’il vit dans les geôles tunisiennes.

 Durant 17 jours, alors que de nombreux milieux au sein de l’opposition tunisienne ont vu en Ahmed Ouerghemmi un opposant gênant et s’accommoderaient bien de son extradition vers la Tunisie,  la mobilisation de quelques autres tunisiens n’a pas faiblit, elle a finit par impressionner ceux qui ont voulu l’extrader.  C’est alors que la voix de la République a pris le dessus sur celle de la raison d’Etat. Après 17 jours, Ahmed Ouerghemi a été libéré et a été prié de se présenter le lundi afin de régulariser sa situation administrative.

Cette crise n’a  pas manqué de le métamorphoser. Durant cet Entretien, l’homme qui a vécu dans la souffrance, la peur  et la misère depuis tout jeune scande le même message : «  Depuis 10 ans, je suis persécuté par les  services de sécurité, on m’a refusé un statut de réfugié politique ainsi que la régularisation de ma  situation administrative après 18 ans en France. Oui, j’ai dû  faire des erreurs  dans ma vie, cependant, aujourd’hui, je veux tourner la page, le passé c’est le passé. Je veux être un citoyen, chose que je n’ai pas été durant mes 18 ans en France ». 

Sami Ben Abdallah : Ahmed Ouerghemi pouvez-vous vous présenter ?

Ahmed Ouerghmi : je suis un  opposant musulman, partit de Tunisie en 1986.

 En Tunisie, on a confisqué les passeports de ma femme et de mes enfants. Ils ont été torturés au poste de police. On a forcé ma femme à divorcer.

Auparavant, en 1980 j’ai été arrêté durant un mois et j’ai  été torturé dans le cadre des événements de Gafsa. On m’a libéré un mois plus tard.

SBA : vous êtes devenu célèbre de menaçant M. Ben Ali d’assassinat, c’est un discours qui n’honore aucun des opposants y compris vous-même.

AO : Après 1994, ce qui m’a influencé, c’est la torture gratuite qu’ont vécu ma femme et mes enfants en Tunisie. Ensuite, le régime a fait une dérive incomprise en me persécutant. Ils ont  forcé ma femme à divorcer. Depuis 1994, la sécurité tunisienne a fait pression sur moi pour que je sois un indicateur, ce que j’ai refusé.

 SBA :Mais plus tard vous avez fait des dérives et vous vous êtes acharné contre la personne de M.Ben Ali avec des envois de fax, des propos injurieux, ce qui , encore une fois, n’est pas à votre honneur en tant qu’opposant. Ces méthodes là, on les laisse au régime de M. Ben Ali.

AO : Oui, c’est vrai, mais chacun a une capacité à supporter le malheur qui lui arrive. On m’a interdit de voir ma femme et mes enfants, j’ai été durant  toute ma vie persécuté par la police tunisienne, j’ai manqué de stabilité. C’est une page de ma vie que j’ai tournée. Maintenant la personne de Ben Ali m’importe peu en tant que personne. Ce que je voudrais, c’est que la Tunisie devienne un pays démocratique et libre, c’est la libération de tous les prisonniers d’opinion. 

SBA : On vous a prêté des relations très dangereuses avec l’islamisme politique, ce qui explique l’acharnement de la police française contre vous.

AO : Encore une fois, il faut relativiser. Je n’ai pas versé dans la violence, il s’agissait uniquement d’un discours politique. Je me sentais seul, ma famille était humiliée, mon pays souffrait, le discours violent était pour moi une forme de crier ma colère contre l’injustice que j’ai vécue. Je n’ai jamais fait partie d’un groupe islamiste radical.

SBA : Avez-vous des liens avec des groupes islamistes radicaux ?

AO : Non, je n’ai jamais appartenu à une quelconque formation. Je suis un opposant musulman. On m’a prêté des relations avec certains milieux, ce que j’ai toujours nié.

Si l’administration française avait des preuves contre moi, elle m’aurait expulsé depuis longtemps mais je n’ai pas cédé à la pression alors qu’on me disait qu’ils avaient tout fait pour saboter ma demande du statut de réfugié politique et pour m’expulser en Tunisie.

SBA : Le public tunisien a gardé une très mauvaise vision de vous lors de votre passage à l’émission de Mohammed Sifaoui. On parle d’un opposant, pas d’un trafiquant de papiers.

AO : C’était un coup monté de Sifaoui, il m’a expliqué que pour que mon message passe auprès de l’administration française, il fallait que je dise que je trafiquais des passeports et qu’il s’agissait d’un réseau. C’est lui qui m’a fait répéter ces phrases. En échange il devait me donner 1500 euros qu’il ne m’a d’ailleurs jamais donnés.

Dès la parution de cette émission, la police française est venue chez moi, ils ont fouillé partout et n’ont rien trouvé puis ils m’ont arrêté. J’ai été emprisonné pendant 10 jours : 4 jours à la brigade criminelle puis 6 jours à Vincennes. La police n’a trouvé aucune preuve et le juge a jugé qu’il ne fallait pas que je sois extradé en Tunisie. J’ai été assigné à résidence durant une année.( J’ai été arrêté le 28. )

Entre temps, j’avais fait des démarches auprès de la préfecture pour régulariser ma situation administrative mais en vain, je n’ai eu aucune suite favorable.

SBA : Pourtant la loi dit qu’après 15 ans de séjour sans papiers il est obligatoire de régulariser votre séjour.

AO : Effectivement, j’ai les preuves qui attestent que je suis en France depuis 1986. La police n’est pas sans savoir ces faits, cependant il y a eu de la mauvaise foi de leur part de me laisser dans une situation de précarité car plus j’étais instable et en situation précaire, plus ils resserraient l’étau autour de moi pour que j’accepte de collaborer avec eux. En quelque sorte ils me poussaient à devenir un intégriste.

SBA ; Pouvez-vous revenir avec détails sur votre dernière arrestation ?

A.O : Le 17 janvier 2005, j’ai été arrêté à 100m de chez moi. J’avais rendez-vous dans un café avec une personne pour trouver un travail. La police est entrée derrière moi dans le café et, sous prétexte d’un contrôle de papiers collectif, m’a arrêté. La police française qui me connaît très bien depuis 1986, qui savait que je n’avais pas de papiers, a du recourir à ce prétexte pour m’arrêter.

Au départ, on m’a expliqué que c’était juste un contrôle de papiers. J’ai été ramené au 8^ème bureau et on m’a gardé 24h. On m’a ensuite annoncé que le procureur ne voulait pas me relâcher  et on m’a gardé encore 24h de plus.

J’ai été interrogé par deux personnes, un homme et une femme qui se sont présentés comme représentants de l’Etat français pendant les 24h suivantes. Ils m’ont dit textuellement qu’un « très haut responsable » du régime tunisien avait demandé mon extradition. On m’a reproché le fait de ne pas accepter de collaborer, ainsi que  mes relations avec Monder Sfar, Kamel Jendoubi, Khaled Ben Mbarek et Salah Karker. « Il faut s’éloigner de ces personnes », m’ont-ils dit en les insultant.

C’était un dialogue de sourds-muets et les deux personnes ont fini dire que cette fois –ci je serais extradé en Tunisie. Une heure plus tard, j’étais transféré à Vincennes. J’ai passé une nuit là-bas puis on m’a fait revenir au centre de rétention de Paris en détention.

J’ai déclenché une grève de la faim et j’ai contacté plusieurs personnalités tunisiennes. Monder Sfar s’est déplacé. Il faut dire que dès le départ, l’affaire était mystérieuse : on m’ a refusé ma demande d’avoir recours à mon avocat personnel. On a désigné pour moi un avocat, celui-ci m’a rassuré et m’a promis de faire tout son possible mais il y avait du chantage contre moi.

SBA : Qu’est-ce que vous avez retiré comme enseignement de cette douloureuse expérience ?

J’ai contacté  Monder Sfar, Kamel jendoubi, Luisa Toscane, Et Khaled Ben Mbarek. Plus tard  Kmaïs Ksila, représentant la LDTH m’a contacté, ainsi que Nouredinne Ben Ticha qui m’a contacté une seule fois en me promettant l’aide du CNLT.

Tout en le remerciant, je ne sais pas ce qu’ils ont fait concrètement. Cependant, M. Ben Nticha m’a déclaré qu’il pouvait demander à M. Habib Mokni de venir me voir. J’ai refusé, depuis, il ne m’a pas rappelé.  Je n’ai pas reçu d‘aide de Habib Mokni ni d’Ennahda, mais tels que je connais ces derniers, ils n’auraient rien fait pour moi ni pour de nombreux autres tunisiens. J’ai été déçu par Moncef Marzouki à qui j’ai transmis via ses amis plusieurs messages personnels auxquels il n’a pas répondu. C’était quelqu’un que je respectais. Aujourd’hui je me sens déçu car il aurait pu téléphoner et il ne l’a pas fait.

 Enfin, il y a vous. 

Pour être franc avec vous, j’ai été impressionné par certaines personnes qui m’ont aidé et sur lesquelles je n’ai pas compté au départ surtout par des gens de gauche. Au sein de l’opposition, nous manquons cruellement de solidarité.

SBA : Et puis vous avez été libéré le Vendredi ?

AO : Le vendredi matin j’ai annoncé ma grève de la faim. A 16h, un agent de la police française est venu m’informer que j’étais libre. Bien avant cela, ils m’avaient dit qu’ils avaient été impressionnés par la mobilisation qui avait lieu sur internet.

S.B.A : Et du rendez-vous du  lundi 7 février, qu’est ce que vous attendez ?

A.O. Lundi 7 février, j’ai un rendez-vous à la préfecture pour un examen de ma situation administrative.

Si ma situation administrative est réglée, je trouverais dignement un travail pour m’occuper de mes deux familles. J’ai besoin de respirer et de prendre du recul par rapport à tout ce qui m’est arrivé. Je ne serais plus alors dans une situation précaire qui me prédispose au chantage. Je suis désormais un homme nouveau, le passé est  le passé. Moi j’ai tourné la page. Il faut que les autres tournent à leur tour la page et qu’on reparte sur de nouvelles bases. Je ne serais jamais un indicateur de police, je suis un opposant musulman et j’espère une fois ma situation régularisée redevenir un citoyen, chose que je n’ai pas été depuis 18 ans.

J’aimerais enfin espérer que l’opposition tunisienne soit solidaire et qu’elle voit en premier lieu les intérêts de la Tunisie et du peuple tunisien.

Enfin, j’ai une pensée pour Abdallah Zouari ainsi que pour Tarik Belkhirat et pour toutes les personnes qui vivent l’injustice en Tunisie. Je souhaite un prompt rétablissement au grand Salah Karker et je mets en garde tous les opposants tunisiens contre les appels à la réconciliation nationale lancés par Ennahda qui ne servent qu’une minorité des dirigeants d’Ennahda et non pas l’opposition et le peuple tunisien.

S.B.A : Le mot de la fin

A.O : Merci Libération, à Christophe Ayyed, à l’AFP, Le Monde, à Monder Sfar, Kemel Jendoubi, Kemais Ksila, Luisa Toscane, vous-même, Tunisnews, Nawaat, Tunezine, « l’autre Tunisie », la Liste Maghreb des droits de l’Homme, Nouredinne Ben Ticha, Partick Delavin, Monseigneur Gaillot, François Geze, Maître Sall, ainsi que toutes les personnes anonymes ou que je ne connais pas qui m’ont aidé.

Entretien conduit par Sami Ben Abdallah

6 février 2005

Associated Press,le  04.02.2005 à 21h40

            TUNIS (AP) — « Les Etats-Unis n’ont ni le droit, ni le désir, ni l’intention d’imposer les réformes démocratiques au Moyen-Orient », a assuré vendredi à Tunis le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain Scott Carpenter.

            Le diplomate a soutenu que Washington entendait plutôt oeuvrer avec les pays qui entreprennent ces réformes pour « soutenir leurs efforts en vue d’élargir davantage le champ des libertés ».

            Il a précisé que le but de sa visite en Tunisie, qui préside actuellement la Ligue arabe, était de réaffirmer aux responsables de ce pays l’engagement des Etats-Unis à oeuvrer dans ce sens. M. Carpenter a rappelé l’engagement pris par le président George W. Bush dans ses deux derniers discours de renforcer la démocratie

dans le monde.

            Pour l’adjoint de Condoleezza Rice « la Tunisie sera un partenaire important dans ce domaine. Nous pouvons oeuvrer ensemble côte-à-côte au service de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans le monde », a-t-il ajouté.

            Selon lui, « la Tunisie a mis en place une plate-forme solide dans les domaines du progrès économique et social, en particulier en matière d’éducation et de droits de la femme, sur laquelle elle peut édifier des progrès dans d’autres domaines, dont la liberté d’_expression et la liberté de presse » où « elle peut être pionnière ».

            M. Carpenter a formulé le souhait que « la Tunisie réalise en matière de démocratisation ce qu’elle a accompli dans le handball », en allusion à la qualification de l’équipe tunisienne aux demi-finales du championnat du monde.

Le dernier numéro de l’e.mag El Khadra (www.elkhadra.net) est en ligne

Sommaire:

DEMAIN LA TUNISIE

« ، بلشفيو المرحلة الراهنة؟

الطاهر الأسود                                                                                           باحث تونسي يقيم في أمريكا الشمالية                                                              

LE RÊVE EST LA REALITE

Par : BILEL

Même notre chute qui se perpétue grâce à nos dictateurs, mais pas seulement à eux, nos détracteurs et nos suffisances ont aussi fait leur part de travail de sape, dans cette situation incroyable et cet état de cette mouise qui nous liquéfie, ne nous pousse pas au questionnement  et à la remise en question.

Le sens de notre attente et de nos espoirs  en tant que militants de droit de l’homme n’apparaissent pas clairement à nos compatriotes et à nos contemporains.

Depuis plus de cinquante ans nous vivons d’un nombre incroyable et proéminent de leurres et de confusions ; lorsque ces déviations de la pensée, de l’idéologie, de la théorie n’affectent que la matière, on pouvait prendre son mal en patience et  nourrir un semblant d’espoir de changement qui tienne la route, mais aujourd’hui  c’est la matière qui se raréfie et la matière grise  qui se débine sous d’autres cieux plus cléments, une vraie et douloureuse débâcle. Notre société ,   somme toute terrienne , « animale » , conviviale et solidariste , si pressée qu’elle fût , parce que la communications  , les relations  et les rapports avec l’autre , pouvait se permettre d’attendre certains progrès  matérialistes , qui au fond n’aurait pas changé grande chose à sa condition humaine  ,  l’essentielle et plus qu’importante condition humaine , sans qui rien ne peut être bâti durablement et dignement. Ceci peut toujours se faire dans le durée , quand  le massacre , le pillage , le dénigrement et l’arbitraire se sont limités   justement  au seul patrimoine matériel commun , mais c’est dramatique et tient assurément du crime contre l’humanité , lorsque , comme en Tunisie , le tunisien est atteint , abîmé , saccagé   dans l’essentialisme de son être.

La grande fièvre qui secoue notre société tunisienne , la démocratisation de notre pays ne peut être  que  l’_expression  d’une donnée , d’un engouement , d’une mobilisation populaire , tout ce qui vient des convictions profondes du peuple et bon pour le peuple , et qu’importe  les calculs des sérails  et des virées  partisanes des uns et des autres , des positions et des désirs logiques mais qui sont plus que déplacés dans un processus rassembleur , dans un mode d’organisation opérationnel compact et solide qui ne peut souffrir , face à la force violente  qui le détruit , d’aucun état d’âme , l’union du peuple tunisien est la seule condition sine qua non pour abattre ben Ali , cette union est possible  seulement si l’opposition donne d’elle une image  valorisante et  où les personnes sont totalement en retrait par rapport  à l’unique objectif à atteindre ; c’est ce qu’on appelle  le verdict du peuple  , la majesté de la nation , l’état de droit face à l’arbitraire  , vouloir et croire que rien ne se fera dans notre pays sans cette  évidente démesure populaire , ce n’est absolument pas être populiste , ce n’est pas faire de la littérature à l’eau de rose , que d’inviter à cela , mais c’est être en concordance , en osmose  totale et absolue avec  nous même , nos réalités et celles de notre peuple.

La réaction tunisienne , certains pernicieux et pisse froid , qui depuis belle lurette tirent des plans sur les comètes ,  ont confondu le grand , le véritable capital espoir de la nation tunisienne , le capital énergie , le capital humain , avec leurs seules visions restreintes de ce que doit être le pays  dans leurs discours idéologiques ou économiques , même si leurs thèses  ne reposent sur aucune légitimité pratique  , rare , très rares les partis , formations ou mouvement politiques tunisiens qui peuvent  dignement  mobiliser  un nombre respectable de militants , c’est cela surtout la réalité politique de notre pays , ben Ali peut aussi  et il n’est pas à un mensonge prés prétendre parler au nom des indifférents et des attentistes que n’importe qui d’entre nous , cela ne prête pas à conséquence , la preuve sera toujours à faire de notre côté  , le jour où elle sera faite  ,  le système dictatorial sera largement détruit .Et ne parlons pas de la société civile , qui n’a vraiment rien de civile , ce sont de petites sociétés d’initiés , qui fonctionnent en circuits fermés , genre cercle de jeux pour taper de temps en temps un petit bridge , une horreur.  

Limités comme ils sont d’une part  dans ces nébuleuses dérivantes , celle totale de la dictature , et de l’autre  , une caste bien identifiée de l’opposition , à la corruption et les détournements , le faux et l’usage du faux , la  désinformation et la propagande , tout est si justement pensé en capital argent,tout,au service du capitalisme international  qui comme tout un chacun de nous sait, n’a jamais fait dans la dentelle , et son fer de lance  arrangé au goût du jour , la mondialisation , ils nous donnent le bâton pour les battre , c’est nos méthodes organisationnelles  , nos fiertés et nos amours-propres qui sont défaillants.

L’alliance des éradicateurs et des réactionnaires tunisiens est un fait évident et historique en Tunisie, et ce depuis le putsch du 7 nov. Elle est de plus en plus évidente et n’à plus aucune peine à s’afficher en plein jour.  Certains aujourd’hui encore sous leurs belles phraséologie d’un romantisme  socialisant  qui sent bon la barbe de Marx  , mais n’a rien à voir  avec sa recherche d’une certaine justice sociale nous étalent leur profonde nature bourgeoise pour nous convaincre  de leurs bonne foi ., Cette alliance , entre  les éradicateurs de la dictature et cette réaction tunisienne  d’un genre nouveau  , est nettement  définie et pratiqué à chaque occasion  , contre les musulmans et les indépendants du bloc démocratique tunisiens et contre les révolutionnaires  fidèles à ce bloc . L’alliance de cette réaction parasitaire et la dictature , contre le bloc démocratique tunisien s’est développée et se développe  d’une façon naturelle  , poussée par la stratégie des intérêts communs , une certaine forme de pratique sous latente s’est mise en place et dans le cas tunisien  la charge de l’illégitimité dans ces milieux prédateurs a fait le reste, et plus que jamais ,  la pratique le jour au jour précède la théorie , ce qui est normal quand on s’attarde aux réalités tunisiennes , toutes leurs théories  supranationales sont effectivement erronés. L’éradicateur  ben Ali et son allié objectif  le populiste de gauche, justement aujourd’hui  mange tous les deux  dans le même râtelier  ,  c’est salutaire  au  le bloc démocratique pour  dissiper les illusions  entretenues durant toutes ces années de plomb ,la réaction   pour mieux flouer  les tunisiens  et convaincre les commanditaires  de la crédibilité du bloc réactionnaire comme solution de rechange possible à la dictature , sans que cela remette en cause en quoique ce soit  la nature même du système,   les intérêts et les solidarités  qui liaient ben Ali  à cette mondialisation , n’hésite pas  de marchander ses soutiens.

La culture nationale que nous défendons est un large champ d’intérêts qui se limite ni à la Tunisie ni au tunisien , mais qui est inscrit dans un espace beaucoup plus large et plus important , cet espace pour une simple question de pragmatisme et de réalisme  ne peut qu’être aujourd’hui que résistant et anti- impérialiste ,cette culture donc  qui n’est pas limité  à un chapitre historique , rhétorique et existentialiste ,  mais qui porte en elle  tous les vécus d’une civilisation et ses aspirations , qu’ils soient idéologiques , économiques , politiques ou bien religieux pour ceux qui choisissent et se sentent capables d’assumer  le poids  des siècles , cette culture donc est d’une importance capitale , non seulement parce qu’elle définit le contenu historique  et révolutionnaire de notre engagement et démarche sur la nécessaire question  et vitale de la démocratisation,  mais aussi parce que l’essentiel de la stratégie  de la libération de notre espace commun aux autres arabes et musulmans est  largement bas é  sur cette  notion et sur ce mot d’ordre.

Pour que tout cela tienne la route, le rassemblement le plus large et le plus transparent aussi est nécessaire, face à l’efficacité de l’appareil répressif de la dictature et  les soubresauts de cette réaction parasitaire. La dictature tunisienne ne rate aucune occasion pour brouiller les cartes  et faire la démonstration   de sa folie. Ou alors pour exemple , comment expliquer  que dans un pays liberticide comme la Tunisie , qui emprisonne toute parole libre , embastille ses journalistes  , qui possède des médias qui sont en fait des canaux de simple propagande , de communiqués  aseptisés  et népotiques, comment un état de lieu aussi diabolique puisse avoir l’assentiment des nations unis  pour recevoir sur son sol  le sommet mondial de l’information  ? C’est récompenser le crime et  c’est un hommage du vice à la vertu, cela n’existe et  n’a pu être , que parce que les institutions internationales ne comptent pas, elles sont sous l’emprise  de l’impérialisme  prédateur et  sous le maquillages  et les déclarations de bonnes intentions totalement sous ses pressions et à son service. En face  de  cette situation grotesque et risible si elle n’était pas morbide , sanglante et mortifère , en face d’elle  , plutôt à ses côtés ,une nouvelle race d’opposants hybrides , salonnarde , affairiste ,des nocifs  combattent à leurs manières pour sauvegarder leurs acquis ; sans la violence physique , parce qu’ils n’ont pas pour l’instant les moyens de leurs délires , le bloc démocratique  libéral , social-démocrate et des musulmans réformateurs ;ils font l’apologie de l’ultralibéralisme  dévastateur et sauvage quand ils ne l’excusent pas , ou ne le pratiquent pas pour donner encore plus de gage à qui de droit.

En Tunisie tout compte fait , le capital réel du pays ou le capital énergie est fait de toute énergie latente susceptible d’être exploitée par le tunisien , pris dans les mailles du filet du régime pour survivre , aucune projection dans le futur , ni vue  d’ensemble  sur la complémentarité des connaissances  et des productions , l’individualisme est le maître mot sous le règne de ben Ali ,tout  perspective  ou démarche collective et dans n’importe quel domaine est prohibée  , car elle porte en elle  une prise de conscience  qui par la multiplication et à la longue  ,aura des demandes  qui dénonceront les paradoxes  qui détruisent le pays et pas seulement au niveau des clans  du pouvoir.

Que nous disent sans vraiment le dire tout en le disant ces « élitistes »  réactionnaires dans des discours  dépassés ,  éculés , rebattus ? d’après eux et leurs morgue méprisantes, l’histoire du genre , le bon sens  , la pratique humaine prouvent clairement  que les individus ne sont nullement égaux ; or l’Islam  ou même la social démocratie tunisienne qui basent leurs idéaux  et leurs visions politiques et idéologiques sur l’égalité sont rétrogrades, ils oublient de dire que pour nos principes et nos idéaux , que la compétence et la compétitivité sans l’injustice de la spéculation  , avec l’égalité des chances en sont aussi  les véritables ferments. Ce procédé  réactionnaire qui commence par dénaturer l’Islam politique   en lui attribuant  toutes sortes d’absurdités est à mon avis  le signe  avant coureur  , annonciateur ,    d’une remise en cause radicale  de ces tentatives qui tendent à dénaturer la société tunisienne désormais majeur et vaccinée.

Par égalité l’Islam politique entend , l’égalité des droits , et , dans le domaine politique l’abolition de la corruption et de la spéculation , il ne s’agit  nullement  de s’opposer à la nature et aux destins particuliers des hommes et de prétendre à l’égalité  des forces et des aptitudes , des compétences et des fonctions , des aptitudes physiques et intellectuelles , cela est contre nos principes  et même  contre nos convictions religieuses. Vouloir et se battre pour l’égalité des droits, c’est revendiquer les mêmes droits, les mêmes libertés pour tous les citoyens  de notre état qui ne peut qu’être démocratique.

La transparence, la clarté  et la vérité sont actuellement ce qu’il y’a de plus dangereux pour la dictature et les réactionnaires tunisiens. Les tunisiens veulent l’union des forces  démocratiques et de progrès et ils la feront, car s’ils veulent libérer et sauver leur patrie  ce n’est pas sur la forfaiture, la surenchère et sur les équivoques, c’est en tenant compte d’une façon draconienne, de l’importance  politique des différentes tendances.

(Source: www.elkhadra.net, le 5 février 2005)

DEMAIN LA TUNISIE

Par: DERBALI                                                                                                                                                                                                                                                     

il est des destins dont la magie va droit au cœur de l’adolescence. On en garde des souvenirs émus, comme s’ils se sont tatoués sur les consciences, toute la fièvre, tout l’amour et la passion qu’ils ont suscité en nous.                                                                                                                                               

Que cherche t-on en politique quand on est jeune ? tout simplement une réponse simple à toutes les questions  que l’on se pose , une lumière d’espoir d’un monde de plus en plus  à la dérive , un éclairage humain et porteur sur les terribles angoisses qui nous assaillent quand on vit directement ou par procuration  sous une dictature.Des guides et des références bienveillants pour comprendre son monde immédiat et l’autre lointain dont on pressent qu’ils sont à la fois merveilleux et sanglants.

De grands frères , des pères qui parleraient la langue de la majorité des tunisiens , cette majorité de jeunes , une langue simple et limpide  qui serait capable de leur dire  ce qui est leur pays , le pourquoi de ce malheur étale  qui leur rogne les ailes dés la naissance , ce qu’ils pourraient être réellement et tout le pays avec eux  et même les morts et ceux qui viendront à naître , comment faire la part des choses tous ensemble réunis  dans l’amour de notre patrie , les jeunes , les moins jeunes, les vieux , les grabataires , les rouges , les blancs  , les croyants ,  les agnostiques  et toute la masse retrouvée  dans un projet ambitieux , humain et civilisateur commun , ce que  nous sommes et ce que nous devons faire sans aucun calcul mutationniste  , ce que nous devons faire pour sortir notre pays de ce guêpier mortel.

Un discours  pour nous dire qui nous sommes et  ce que nous sommes vraiment et nos quatre vérités ,un discours qui nous pousse à travers toutes ces jeunes pousses , d’exprimer cette soif de vivre , d’aimer , d’agir , d’être vivant , humain et d’être aimés. Un discours véridique et saturateur  de l’aridité  partisane qui nous figent dans le désistement  et le renoncement , cette morosité et sinistrose ambiantes qui poussent beaucoup d’entre nous à la résignation , à la précarité et au suicide de l’esprit et des sens quand ce n’est pas tout bonnement au vrai.

Peu d’hommes politiques en Tunisie peuvent prétendre à cette belle mission , peu sont humainement doués pour jouer ce rôle d’intercesseur ; intègres et purs , humains et tolérants , responsable d’avoir tant vécu pour et de l’histoire  de notre pays , esclaves  tout résolus d’un grand amour , d’une grande passion de liberté et de démocratie , d’un grand projet civilisateur , s’en consolant en étant toujours optimistes , pleins d’espoir , à l’écoute du pays sans se renier , ni renier sa culture et ses origines , cherchant dans l’humilité des  petites gens , dans la fraternité des larmes et des armes , un remède à ce sentiment de perdition qui nous entraîne inexorablement vers notre perte.

Ils sont si peu nombreux ces héros fragiles que chacun d’entre nous rêve d’être , séduisant dans le sacrifice , courageux , convaincus et convaincants , toujours insatisfaits ; tout le contraire de ces médiocres imbus , de ces pauvres apparitions d’apparat sur la scène des infamies ,  où tient table ouverte  l’imposture  , les godillots  et les bonimenteurs de foire , tout le contraire de ces arrivistes  contents de réussir dans la vie et le conformisme même au prix de louper la leur ,  et de désespérer leur monde , à parasiter les espoirs et les existences  , à défaire le moindre  lien de circonstance , repus , donneurs de leçons  et opaques  comme  une opération de relation publique  des maîtres penseurs de la dictature.

Il est un canevas  idéal et sublimatoire sur lequel la jeunesse  pourra broder ses rêves et  d’autres horizons que cette conjoncture des lâches , il lui suffit de s’impliquer , de prendre  , de faire et de ne jamais rien attendre , même au prix  extravagant  de la démesure et de la déraison , vivre vite de ses propres fièvres quitte à mourir jeunes.

Ces jeunes pères , ces grands frères qui ont toujours conçu et vécu la politique comme une longue et cruelle route d’embuscade et de stoïcisme , un long chemin de croix parce que les temps étaient durs  , par manque de moyens , parce que l’éducation , le poids  des traditions  , l’euphorie et le romantisme destructeur des idéologies matérialistes ; ils se cherchent encore comme nous , nous cherchons à être, sans perdre de vue l’essentiel , notre patrie , notre civilisation et notre culture , ils sont comme nous , et la  part de vécu en plus , mais en manque eux aussi de leur terre , de leurs patrie , de leurs parts d’humanité , de liberté et de vérité. 

Pour répondre, à ces prétendus jeunes loups et jeunes turcs  qui veulent prendre le pouvoir, diriger, organiser, il ne suffit pas de parler il faut le faire et qui les empêche ? Oui travaillez prenez de la peine mes anges, aujourd’hui c’est le fond qui manque le plus, je ne crois pas qu’il y’a beaucoup parmi ceux là qui aboient qui sont capables de sauter le pas, de prendre la responsabilité d’une action constructive, d’un engagement souterrain, d’un risque quelconque qui pourrait égratigner leurs petites vies; et ne parlons pas de ceux là qui déblatèrent sur les dinosaures, les diplodocus  et autres bestioles des ères révolues et disparues , des borborygmes  qui font dans le phrasé  comme d’autres dans le penser correct , et qui croient détenir un pouvoir quelconque sur les consciences et les réalités des gens , seulement parce qu’ils coordonnent un site people , ou la vérité infuse de l’intérieur  polaire de leurs camisoles.

Il est vital  de nous rassembler sans aucune  condition préalable autour des meilleurs d’entre nous , encore une fois ils ne sont pas si nombreux pour avoir l’embarras du choix ou se disperser, il est si juste et si bon et ils sauront le faire , de séduire , d’harmoniser et positiver vers l’espoir  et l’excellence nos certitudes , nos désarrois , notre mal d’être et de vivre , ils ont  le fond nécessaire pour le clamer et le revendiquer cet état   où nous périssons , pour nous rassembler  et nous aider tous et notre patrie à en guérir.

(Source: www.elkhadra.net, le 5 février 2005)

Quand on on n’a que l’humour pour unique chanson…

شلّ حركة الجهاد الأكبر

محمد علي بن رمضان – تونس  

إنتخابات العراق وجدت لتوجد من يبرر الإحتلال ويبرم معها اتفاقيات تقيد وترهن جوهرة الرافدين، فإدارة الشر أنفقت 300 مليار ليس من أجل سواد عيون العراقيين.. الانتخابات التي جرت لم تأت عبر الطرق التقليدية، بل شاهدنا ممارسات أطلق عليها إسم انتخابات. بوش لن يضحك علي الأحرار لأننا نعرف أنه لم يأت إلي العراق لإجراء انتخابات، أتي للعراق العزيز لتحطيمه وتركيعه ونهبه فانعدمت ركائز أسس الحياة. وقعت الإنتخابات وأفرزت ببغاوات ولكن ماذا ستفعل واشنطن الآن؟ الخطة واضحة: ستماطل في الإنسحاب حتي تطمئن علي وكلائها وهذا صعب المنال إن لم نقل المستحيل لأن المقاومة قررت إخراج الإحتلال من البلاد. إذن ما هي البدائل؟ مواصلة الإنغماس حتي العنق وتضاعف سقوط جنودها وانقلاب الرأي العام الأمريكي علي بوش. أخوة العرب إسمحوا لي ايضا أن ننتقد أنفسنا فنحن لنا ثقافة المعارضة الدموية ونفتقد إلي ثقافة السلطة. الكاتبة الأمريكية ترودي روبن صاحبة تعليق سياسي بصحيفة فيلاديلفيا انكوايرر صدر لها كتاب في أيلول 2004 من أبوابه أن المنطقة تواجه مستقبلا غير مستقر علي المدي الطويل وشهد شاهد من أهلها وهذا هو بيت القصيد، أدارة الشر أتت لتشل حركة الجهاد الأكبر وهو البناء والتشييد والازدهار الإقتصادي ومحاربة الأمية والفقر إضافة إلي عملية السطو في وضح النهار.  

(المصدر: بريد القراء بصحيفة القدس العربي الصادرة يوم 5 فيفري 2005)