6 avril 2001

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TUNISNEWS

Nr 339 du 06/04/2001

 

 .

LES TITRES DE CE JOUR:

  1. UN NOUVEAU RAPPORT SUR LA SITUATION DES LIBERTES D’EXPRESSION ET D’ASSOCIATION EN TUNISIE.

  2. 57ème COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME :La torture et la détention en Tunisie

  3. LA TUNISIE GRILLEE DANS LE DERNIER RAPPORT DE REPORTERS SANS FRONTIERES SUR LES ENNEMIS D’INTERNET DANS LE MONDE!!

  4. LA SOLIDARITE DES MEDECINS BELGES AVEC LEUR CONFRERE TUNISIEN Dr.MONCEF MARZOUKI.

  5. UN NOUVEAU LIVRE SUR LA SITUATION TUNISIENNE

  6. « L’AUDACE » VOUS INVITE A FAIRE LA CONNAISSANCE DE Mme LA PRESIDENTE DE TUNISIE ET DE SA FAMILLE

  7.  ÑÔíÏ ÎÔÇäÉ  : ÇáäåÖÉ ÇÎÊÇÑÊ ÓíÇÓÉ ÇáÈÇÈ ÇáÏæÇÑ

  8. OU L’ON PARLE DE CINQ TUNISIENS…

  9. CHEDLY KLIBI REVIENT SUR LES CARACTERISTIQUES DU « BOURGUIBISME ».

  10. RIDHA KÉFI :TUNISIE, MON DOUBLE PAYS.

  11.  

    FRANCE-LIBERTES (Présidée par Danielle Mitterand) REVIENT SUR LA TORTURE ET LA SITUATION INHUMAINE DANS LES PRISONS TUNISIENNES.

    TEXTE DE L’INTERVENTION DE CETTE ONG FRANCAISE DEVANT LA 57éME SESSION DE LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU A GENEVE SUR CETTE PLAIE BEANTE DE NOTRE PAYS.

       France-Libertés, 22 rue de Milan 75009 Paris
    téléphone : 01 53 25 10 40 – fax : 01 48 74 01 26
    email : afifa.karmous@france-libertes.fr http://www.france-libertes.fr

    Date : vendredi 6 avril 2001

    57ème COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME

    Point 11 Droits civils et politiques

    a) La torture et la détention en Tunisie

    Monsieur le Président,

    France Libertés souhaite aujourd’hui attirer votre attention sur la situation des personnes détenues dans les prisons tunisiennes.

    Les entraves croissantes à l’exercice des libertés fondamentales en Tunisie conduit inéluctablement à une augmentation parallèle de la population carcérale, et nous ne pouvons que constater, aujourd’hui, une surpopulation plus qu’alarmante dans les prisons tunisiennes, situation également soulignée par le rapport de Sir Nigel Rodley .

    Le nombre de prisonniers en Tunisie varie entre 25000 et 30000 prisonniers, répartis dans une trentaine de prisons selon le rapport du Conseil National pour les Libertés en Tunisie . La surpopulation carcérale semble manifeste lorsque l’on considère par exemple la prison civile de Tunis dans laquelle sont emprisonnées entre 4500 et 6000 personnes pour une capacité d’accueil de 1600 détenus.

    Au problème de la surpopulation s’ajoute celui des conditions de détention qui sont constitutives de traitements cruels, inhumains et dégradants.

    Les prisonniers entassés dorment pour la plupart à même le sol. La promiscuité, la vétusté des lieux, le manque d’air, l’humidité, les poux et les cafards sont le lot quotidien des personnes détenues en Tunisie. Les détenus n’ont droit qu’à une douche par semaine et n’ont pas le droit de laver leur linge.
    Aucune mesure d’hygiène n’est prise par les autorités, ce qui favorise considérablement les risques de maladies.

    Ces conditions d’incarcération déplorables favorisent également des comportements violents, dont les principales victimes sont les prisonniers mineurs, détenus avec les majeurs. Les agressions sexuelles dont ils sont victimes sont non seulement dangereuses d’un point de vue psychique mais constituent un risque évident de transmission du virus du SIDA.

    L’alimentation est également déplorable : les prisonniers n’ont comme seule nourriture qu’une soupe servie deux fois par jour. Ceux qui ont la chance d’être détenus dans une prison proche de leur famille peuvent se faire fournir des “ couffins ” par leurs proches, pour compléter leur alimentation. Par contre, les prisonniers qui sont loin de leur famille doivent se contenter de la nourriture de la prison, et sont par conséquent victimes de carences dangereuses.

    A cette discrimination alimentaire dont sont victimes certains prisonniers s’ajoute une discrimination entre les différentes catégories de détenus dont les victimes privilégiées sont les détenus d’opinion politique.

    Il est en effet avéré que l’intégrité physique et morale dans les prisons tunisiennes est bafouée de la pire des façons, par l’usage de la torture à l’encontre des détenus d’opinion . Les pratiques les plus courantes étant les passages à tabac, les chocs électriques, les menaces à caractère sexuel, le viol et les privations sensorielles.
    L’administration organise en outre un traitement spécifique à leur encontre : mise en quarantaine par les autres détenus sous peine de sanction, visites familiales espacées ou interdites. Afin de couper tout contact avec l’extérieur et pour briser moralement le détenu d’opinion, sa correspondance est violée par l’administration pénitentiaire qui la distribue de façon arbitraire. Sa liberté de culte n’est pas respectée et ils n’ont droit à aucune activité récréative, culturelle ou sportive.

    Monsieur le Président, France Libertés s’inquiète de ces prisonniers tunisiens qui se mutilent, recourent à la grève de la faim, ou se suicident parce que le régime tunisien viole les engagements internationaux qu’il a pourtant ratifié.

    En 1998, le Comité des Nations Unies contre la torture avait affirmé sa préoccupation à l’égard du “ large fossé existant entre la loi et la pratique ” en Tunisie. Le Comité avait en effet constaté l’existence d’une pratique de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants, rendue possible par l’impunité bénéficiant aux services de sécurité et de police.

    Plus récemment, le 25 janvier 2001, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme française a appelé les autorités tunisiennes à libérer tous les prisonniers d’opinion, à mettre fin à la pratique de la torture et à briser le cycle de l’impunité qui favorise inéluctablement la violation des droits de l’Homme les plus fondamentaux.

    France Libertés vous demande aujourd’hui, Monsieur le Président, de mettre en œuvre tous les moyens dont la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies dispose pour faire cesser ces violations quasi systématiques des droits des prisonniers tunisiens en général et des détenus d’opinion politique en particulier.

     

     

    LA TUNISIE GRILLEE DANS LE DERNIER RAPPORT DE REPORTERS SANS FRONTIERES SUR
    LES ENNEMIS D’INTERNET DANS LE MONDE!!

       Le gouvernement fait officiellement du développement d’Internet l’une de ses priorités : un plan ambitieux prévoit le raccordement à court terme de 800 000 abonnés. Le Réseau est accessible dans tout le pays via un appel téléphonique local. Mais les coûts de connexion sont encore prohibitifs.
     
    L’ATI – Agence tunisienne d’Internet – a été créée en 1999. Société anonyme dépendant du ministère des Télécommunications, elle régit le réseau tunisien, gère l’enregistrement et l’administration des noms de domaines. Elle est également en charge des connexions des établissements publics. Seuls deux fournisseurs d’accès à Internet ont le droit de desservir les particuliers : PlaNet et 3S GlobalNet. Ces deux sociétés sont dirigées par des proches de la famille du président Zine el-Abidine Ben Ali – dont sa propre fille.
    En Tunisie, le contrôle sur Internet est omniprésent. Parallèlement à la mise en place des sites institutionnels nationaux (universités, administrations, etc.) l’ATI a signé des contrats restrictifs avec les fournisseurs d’accès stipulant que l’usage d’Internet doit se limiter  » à des fins scientifiques, technologiques, commerciales strictement en relation avec l’activité du client « . Les sites institutionnels doivent également informer l’ATI de  » tous les comptes qui ont été ouverts « , comme  » de tout changement d’adresse, d’équipement et d’utilisateur « .
    Selon plusieurs témoignages, certains sites et services en ligne sont censurés en amont des universités tunisiennes. Des fournisseurs de mail gratuit (caramail, hotmail, netcourrier), des hébergeurs gratuits (chez, multimania, angelfire), ou des forums de discussions tunisiens ne passent pas les limites des campus. Selon d’autres témoignages, les internautes doivent présenter une pièce d’identité ou décliner leurs nom et adresse pour accéder aux Publinet – les cybercafés tunisiens – où un administrateur peut surveiller ce qui se passe sur chaque écran. Les internautes qui se rendent dans ces cybercafés n’ont pas non plus le droit de télécharger des éléments (textes, sons, images, logiciels, etc.) depuis les sites qu’ils visitent, sans autorisation des gérants. Un utilisateur régulier de ces Publinet fait état  » de visites ponctuelles de policiers venus scruter l’historique de navigation enregistré dans les machines des cybercafés. En recoupant les informations contenues sur les fiches des abonnés, la police est capable d’établir qui a consulté tel ou tel site « . Par ailleurs, lors d’une réunion avec des représentants du ministère de la Communication, le 10 janvier 2001, des gérants de Publinet se seraient vu remettre des disquettes contenant un logiciel bloquant l’accès à des sites interdits.
    Depuis 1997, le code de la presse tunisien, un très efficace outil de censure, s’applique également au Net. Il vise la production, la distribution et le stockage de l’information sur le Réseau. En matière de censure, les sites d’opposition politique sont des victimes désignées : Takriz.org, webzine hébergé à l’étranger, a ainsi vu son accès bloqué depuis la Tunisie. Les sites de Reporters sans frontières et du Comité pour la protection des journalistes ont connu un sort identique : ils avaient désigné Zine el-Abidine Ben Ali comme l’un des prédateurs de la liberté de la presse. En novembre 1998, Amnesty International a publié un rapport sur les atteintes aux droits de l’homme en Tunisie. Depuis, l’accès au  » vrai  » site d’Amnesty est régulièrement bloqué.  » Vrai « , car un proche de Zine el-Abidine Ben Ali a créé un site de désinformation dont les différentes adresses comportent les mots  » amnesty « ,  » rights  » et l’extension de nom de domaine  » .org « .
    Le 15 décembre 2000, des policiers en civil agressent Sihem Bensedrine, directrice de l’hebdomadaire en ligne Kalima. La journaliste se rendait, en compagnie de militants des droits de l’homme, au ministère de la Santé pour remettre une pétition de protestation contre le licenciement abusif de Moncef Marzouki de la Faculté de médecine de Sousse. Quelques heures avant cette agression, Sihem Bensedrine avait constaté que sa voiture avait été complètement fouillée. Un couteau à cran d’arrêt avait été déposé en évidence sur la banquette arrière ainsi qu’une lettre sur laquelle était écrit « A la guerre comme à la guerre ». Kalima est en ligne depuis le mois de novembre 2000, mais n’a toujours pas l’autorisation de diffuser une version imprimée.
    Selon un rapport établi en mars 2000 par le Comité national des libertés pour la Tunisie (CNLT), de jeunes pirates tunisiens ont été longuement interrogés par les services du ministère de l’Intérieur. Ce même rapport affirme qu’en octobre 1999, l’Etat a engagé 400 agents pour surveiller le courrier électronique et les sites visités par les internautes. Il semble aussi que les e-mails adressés ou reçus par les organisations non gouvernementales présentes en Tunisie soient fréquemment interceptés par les autorités. Eric Goldstein, membre de Human Rights Watch, va plus loin :  » Le régime tunisien s’est doté de programmes, de logiciels et de machines qui scrutent en permanence le contenu des documents et en interdisent l’accès dès qu’un mot clé jugé subversif apparaît « .

     

    « L’AUDACE » VOUS INVITE A FAIRE LA CONNAISSANCE DE Mme LA PRESIDENTE DE TUNISIE ET DE SA FAMILLE

      

    Leïla Trabelsi,
    « première Drame » de Tunisie

    Issue d’une famille de onze frères et soeurs, elle fit ses premiers pas dans la vie chez Wafa, une coiffeuse de la Place Barcelone à Tunis. Ses parents habitaient l’un des quartiers les plus pourris de la Médina, El Hafsia (Houmet ej-jrabba). C’est là qu’elle connut un certain Maaouia avec lequel elle se maria avant de divorcer dans les années 80. Grâce à son boulot chez Wafa, elle fit la connaissance d’une hotesse de l’air, Leïla Ben Amara, qui possédait entre autre une usine de cuir (Farah leather) sur la route de Bizerte. Elle introduisit Leïla Trabelsi auprès de Habib Ammar, ami de Ben Ali et véritable exécutant du coup d’Etat du 7 novembre 1987. C’est donc grâce à lui que Leïla fit la connaissance de Ben Ali dont elle devint vite la maitresse privilégiée, d’autant plus que le Général l’aida à divorcer et lui facilita l’achat pour elle et sa nombreuse famille, d’un appartement à Khaznadar, 1 rue Jerbi-Denden
    Elle s’introduisit alors auprès des Libyens et constitua une source d’informations utiles au futur Président. Elle connut aussi, entre temps, un certain Kaddour, tenancier de plusieurs boutiques de fleurs à Paris, d’où son surnom Kaddour Nouaouri (le fleuriste), qui la chargea de vendre les bouquets de jasmin à Paris, et précisemment à la sortie de la gare St Lazare. Ce dernier dut désenchanter à la fin des années 80 lorsque Leïla le quitta, qu’il fut ruiné dans son commerce à Paris et impliqué dans des affaires de drogue. Il se retrouva expulsable de France et de surcroît sans passeport renouvelable. Pourtant, Kaddour le fleuriste n’est pas un opposant… Par contre, un certain Zine El Abidine Ben Ali était devenu Président… Plus tard, coincé par les Renseignements généraux, ruiné financièrement, et « rassuré » par Leïla, il rentra en Tunisie les poches vides et le coeur chancelant, appréhendant des lendemains incertains. Convoqué par Ben Ali en personne, Kaddour dut se résoudre à « oublier » Leïla en contrepartie d’un commerce de Peugeot bâchées dans le quartier populaire de Mellassine.

    Le rôle de Larbi Aïssa :

    Ben Ali, encore marié à Naïma Kéfi, la mère de ses trois filles, convainquit son secrétaire particulier Larbi Aïssa d’assurer la protection de la future première dame de Tunisie. En contre partie, il lui fit céder la STIL (Société tunisienne d’industrie laitière) ainsi qu’INES Café (en Suisse, un procès est toujours ouvert contre la dite société dans la mesure où « Inescafé » a usurpé le nom commercial de « Nescafé »).
    Kaddour Nouaouri, casé, Leïla fut déménagée à Mutuelleville, dans la villa même d’où le Général Ben Ali avait été chassé, suite à l’avération de son incompétence lors du complot libyen de Gafsa en janvier 80. A cette époque, rappelons-le, c’est Wassila Bourguiba elle-même qui soutenait que « cet homme était incompétent ». Plus tard, lorsque le gouvernement lui dénicha un poste d’ambassadeur à Varsovie en Pologne, la même Wassila dit à son sujet : « Le mettre auprès de Jaruzelski, c’est la meilleure manière de lui apprendre à fomenter des coups d’Etat ». Aujourd’hui Wassila est morte et l’histoire lui donne peut-être raison…

    Affaires macabres et sorcellerie :

    Il ne faut jamais le perdre de vue: Leïla est une fille du peuple, intellectuellement limitée et supersticieusement éduquée. Ainsi, elle fit croire à Ben Ali qu’il était voué à un grand avenir. Un homme comme lui ne pouvait qu’acquiescer et croire à cette imposture.
    Il fallait, pour elle, faire évacuer l’honnête Naïma Kéfi. Ce qu’elle réussit en 1992, mettant en péril l’équilibre même de l’Etat puisque Ben Ali chassa dès le mois de février de cette année-là, tous ceux qui avaient des réserves au sujet de la concrétisation de son alliance avec Leila Trabelsi. Il chassa son directeur de la Sûreté et homme de confiance Mohamed Ali Ganzoui, qui ne dut son retour en faveur qu’après s’être rallié au frère de Madame, Moncef Trabelsi. A ce sujet, la propre femme de Ganzoui raconte : « Je sais que mon mari est occupé, qu’il a en main la sécurité de tout l’Etat, mais je ne comprends pas pourquoi il peut trouver le temps de dîner tous les jours de Ramadan chez la Hajja (mère de Leïla) et pas chez lui, dans sa propre maison ».
    Ben Ali chassa aussi l’un de ses plus grands amis et cousin, Kamel Eltaief, que l’on nommait le Président bis et qui était plus puissant qu’un Premier ministre. C’était en effet dans ses bureaux d’entrepreneur de l’Avenue d’Autriche, dans le quartier du Belvédère, que défilaient tous les ministres et hommes influents pour recevoir leurs ordres et effectuer leurs rapports quotidiens sur leur gestion des affaires du gouvernement . Quelques années plus tard, les bureaux du Pdg, successeur de son père Youssef Eltaïef, aux entreprises EYE, ont été investis de nuit, brûlés et le coffre-fort éventré. Que cherchait-on? Cette incursion policière nocturne cherchait, à la mussolinienne, des documents que le cousin chéri d’hier aurait soigneusement gardés en vue de « négocier » d’hypothétiques réprésailles. Kamel Eltaïef, connaissant parfaitement la nature du régime ne devait pas être idiot au point de laisser dans ses coffres d’éventuels documents compromettants. La rumeur publique, et peut-être lui-même, ont fait circuler le bruit que ces documents seraient à l’abri à Washington… ou à Paris, ce qui est sans doute vrai.
    Ben Ali limogea aussi le ministre de la Recherche scientifique, Dali Jazy, qu’il plaça à la Cour des comptes. Ben Ali limogea… limogea… limogea pour les beaux yeux de « Chimeïla ». Il se trouve aujourd’hui que tous ces hommes-là sont de retour et occupent des postes aussi sensibles que ceux qu’ils avaient quittés pour elle et à cause d’elle. S’ils y sont, c’est sûrement parce qu’ils ont eu le temps, au cours de leur traversée du désert, de réfléchir et de penser que rien ne se faisait sans elle…

    1994-2000 :
    Leïla Ben Ali,
    reine de Tunisie

    En 1994, lorsque Ben Ali est entré dans la dernière phase d’éradication de la société civile, après avoir annihilé les islamistes, Leïla Ben Ali est déjà mère d’une enfant, Halima (prénom d’une parente du Général qui venait de décéder), et qui bloque jusqu’à ce jour, dit-on, la circulation entre Carthage et le lycée français de l’avenue Mohamed V : en effet, son exemplaire maman qui tient à l’accompagner à l’école, en Mercédes ou en Suzuki selon la météo, est précédée d’une escorte présidentielle. Des pères de familles ont rapporté que « il est impératif de quitter la maison à 6h30 ou à 7h pour être à l’heure à l’école ou au collège, et éviter les bouchons occasionés par Leïla et Halima ». D’autres témoins occulaires nous ont rapporté qu’à la sortie de l’école vers 16h30, et dès que la gamine demande son goûter, la reine de Tunisie la fait rentrer à la pâtisserie avenue Alain Savary pour y « piquer » son mille-feuilles, tout en bloquant une fois de plus la circulation, y compris pour les bourgeois de Tunis qui vont à cette heure-ci s’entraîner au tennis Club.
    Ben Ali, en effet, voulait toujours un garçon, ce qu’il n’a jamais obtenu de sa première épouse. C’est en 1992 qu’il semblait certain que Leïla allait enfanter un mâle. Comme lui. Tout était prêt au printemps pour que madame Trabelsi accouche à la clinique privée St Augustin. Dernière minute, coup de théâtre : c’est Ben Ali lui-même qui intima l’ordre que son épouse accouche au CHU de la Marsa. Deuxième coup de théâtre : Ben Ali prend une voiture banalisée à verres fumés, va la voir au CHU et s’entretint violemment avec elle : c’était une fille qu’elle venait de mettre au monde, la fameuse Halima. En colère, (personne n’assista à leur violente querelle) il prit la voiture et roula très vite. A la Marsa, le bus 20C revenant de Gammarth freina subitement. Ben Ali qui n’eut pas le réflexe de freiner à son tour à temps, fonça dans le bus. La BMW se retrouva dans un fossé. Une Renault 12, juste derrière lui, ne put elle non plus freiner à temps et fonça sur l’aile gauche de la voiture d’un Président dans un fossé. Au chauffeur descendu de la R12 pour s’enquérir de celui qui le précédait qui le précédait, il trouva désabusé un Ben Ali lui braquant un révolver en pleine face qui lui demanda de déguerpir en lui laissant sa voiture, avant de prendre la poudre d’escampette : un président au milieu de la foule, appelé Ben Ali, ne peut par définition qu’avoir peur… Trois jours plus tard, il convoqua le propriétaire de ladite voiture, le récompensant d’un chèque, dit-on, et lui rétrocédant sa voiture…
    Mais Leïla et Halima sont désormais indécollables de Carthage. C’est alors que la première dame de Tunisie commença à organiser des cercles à l’intérieur même du palais. C’était à cette époque que l’on vit notamment le journaliste Nejib Khattab fréquenter le palais dès 9h00 pour des petits déjeuners en compagnie de la crème de la pourriture: Moncef, Belhassen Trabelsi et Cie. En 98, le journaliste est mort, et jusqu’aujourd’hui nul ne sait pourquoi ce quadragénaire a été volé à la vie et à la fleur de l’âge…
    Les mauvaises langues racontent qu’il avait refusé d’animer une télévision privée que comptaient lancer les Trabelsi, tout en acceptant l’offre d’une chaîne italienne qu’il a été liquidé, d’autant plus qu’il en savait trop. C’est à cette époque aussi que sur ordre de l’apprentie sorcière Leïla Trabelsi, des biens immobiliers français ont été arbitrairement confisqués. Les cas le plus célèbres sont ceux de la villa de madame Leman, attribuée par Leïla, à la mère-grand du clan, Hajja Nana, et celle du directeur du Musée océanographique de Carthage, offerte à l’une des soeurs : c’est Samira Trabelsi, épouse Maherzi qui gagna jusqu’à nos jours le plus beau lot. Comme ses autres soeurs et cousines, elle vola grâce à Leïla son homme (dont nous avons publié la photo dans notre édition de décembre 1999, p11). Ce Montacer, homme sans envergure, professeur stagiaire de sports, originaire de Béjà, avait été envoyé en coopération à Masquat, capitale d’Oman grâce à l’intervention d’une certaine Samira Trabelsi qui n’était alors qu’une simple vendeuse au freeshop Hamila de la Soukra. Montacer avait alors un ami très introduit : Mohamed Ali Klibi, lui-même fiancé à une autre vendeuse du même établissement. Ben Ali au pouvoir, Montacer a su trouver les arguments nécessaires pour obtenir les faveurs de Samira en lui offrant déjà… sa première Austin rouge. Plus tard, et ce que beaucoup ignorent, c’est qu’en utilisant tous les freeshops entre Masquat et Tunis, Montacer a été au centre de toutes sortes de trafic de marchandises non taxées et de passeports. Aujourd’hui ce fils de résistant (son père Kebaïer Maherzi s’opposa toute sa vie à Bourguiba) est mis à l’index par tous ceux qui l’ont connu à La Marsa.
    Il ne s’agit là que d’un aperçu sur ‘un système corrompu et verrouillé dontl Leïla Ben Ali Trabelsi a largement participé à sa mise en place dès le début des années 90 et qu’elle a institué dès 1994.

    Habib Mokaddem

     

     

    LA SOLIDARITE DES MEDECINS BELGES AVEC LEUR CONFRERE TUNISIEN Dr.MONCEF MARZOUKI.
    ILS VIENNENT DE PUBLIER CET APPEL:

       La Tunisie est qualifiée abondamment dans les dépliants touristiques de « terre de sérénité ». Ce qualicatif ne sied pas à sa politique des Droits de l’Homme.

    Le comité des Nations Unies contre la torture a désavoué les autorités tunisiennes de façon tout à fait explicite concernant le recours à la torture.

    La garde-à-vue illimitée y est pratique courante, comme le harcèlement des familles des détenus et des opposants, le contrôle et l’interdiction d’associations démocratiques, la censure de la presse et la suppression des passeports.

    En Tunisie des publications qui diffusent une analyse critique du régime telles que « Le Monde », « Libération » ou le « Guide du routard  » sont interdits à la vente.

    Le quadrillage de la société et du pays par un parti-Etat omniprésent et des polices omnipotentes constituent les éléments décisifs de la dérive despotique et autoritaire du régime tunisien.

    Il y a quelques années, comme étudiants, nous avons pu avoir le plaisir de rencontrer des condisciples tunisiens.

    Actuellement nous entretenons avec eux des relations de travail et d’amitié.  De nombreux échanges sont organisés entre médecins belges et médecins tunisiens. Nos associations scientifiques trouvent parfois le
    chemin des infrastructures hôtelières tunisiennes pour s’ y réunir.

    Pourtant, aujourd’hui, nous ne pouvons plus goûter tranquillement au soleil généreux des plages de Hammamet, au thé aux pignons de Sidi Bou Saïd, et aux bouquets de jasmins sur l’île de Djerba.

    Notre amitié et notre vigilance ont été sollicitées par le sort réservé aux démocrates tunisiens actifs, parmi lesquels on compte bon nombre de médecins. Ces praticiens courageux, attentifs à la santé qu’ils
    considèrent comme un bien public passant d’abord par le respect des droits de l’Homme, font honneur à notre profession. Leur silence politique constituant la condition de la poursuite de leur carrière, ils ne sont pas nommés aux postes auxquels leurs qualités les autorisent, perdent leurs situations, leurs revenus et la liberté même de quitter leur pays.

    Une telle mésaventure dramatique est arrivée au docteur Moncef Marzouki, praticien de renommée internationale, ancien professeur de médecine communautaire de l’Université de Sousse, licencié fin juillet 2000 de son poste d’enseignant dans le cadre de la répression que le régime du président Ben Ali fait endurer à cet ancien président de la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme et actuel porte-parole du Conseil
    national pour les Libertés en Tunisie.

    Le 30 décembre dernier, le docteur Marzouki a été condamné par la justice de son pays à un an de prison pour son appartenance à une organisation interdite :  le Conseil National pour les Libertés en Tunisie, et à 4 mois de prison pour « diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public » (il avait critiqué la gestion d’un fonds de solidarité notoirement détourné par le président Ben Ali).

    Notre conception de la confraternité nous impose un devoir de solidarité envers nos confrères tunisiens démocrates.

    Nous demandons instamment l’annulation des poursuites et des condamnations dont ils sont l’objet, ainsi que la restauration sans délai des droits de l’homme et des libertés démocratiques en Tunisie.

    Soumis aux pressions internationales, le pouvoir tunisien, dont la richesse est très dépendante des échanges commerciaux qu’il entretient avec les pays européens, hésite pour l’heure à incarcérer le professeur
    Moncef Marzouki.

    Le Parlement Européen a octroyé en janvier 2001 son « Passeport pour la Liberté » au Professeur Marzouki.

    Au-delà des pressions officielles, nous savons que les initiatives privées – individuelles ou issues d’organisations non-gouvernementales – constituent un soutien puissant aux objectifs des démocrates tunisiens,
    une garantie contre le déferlement aveugle de la violence à leur égard, et une chaleureuse marque d’amitié.

    Nos confrères tunisiens ne nous demandent pas de boycotter leur pays.  Au contraire, ils nous convient à profiter de ses infrastructures accueillantes, souvent bon marché et toujours ensoleillées, sans pour
    autant y bronzer idiot ou indifférent.

    C’est pourquoi nous invitons les médecins belges qui se rendent individuellement en Tunisie ainsi que les associations qui y organisent leurs congrès à prendre diverses initiatives de solidarité. Il s’agit
    d’établir ou de maintenir un lien avec nos confrères tunisiens militants pour la démocratie. Nous pouvons les rencontrer, les inviter à participer à nos réunions scientifiques, ou écrire aux autorités tunisiennes ainsi
    qu’à l’ambassade de Belgique à Tunis notre soutien à la cause démocratique courageusement défendue par nos confrères.

    Premières signatures

    Groupe Médical Amnesty International Belgique Francophone,( Dr Monique
    DELHEZ, Dr Jacques SCHUERMANS, Dr Francine QUINCHON, Eugenia NAVARRO, Dr
    Nadine CARETTE),
    Dr Muriel ADRIAENSEN, Prof.Jean-Jacques AMY, Dr Jean-Marc ANDRE, Dr Nicolas
    BAUDRILLER (France), Dr Serge BECHET, Dr Gilles BUISSON, Dr Emanuelle
    BERQUIN, Dr TineBOURGONJON, Dr Denis BOTTON, Dr Geneviève BRUWIER,
    Dr Jean-Pierre CAMBIER, Dr Benoit CAMBERLEIN (France), Dr Michel CHANTRAINE,
    Dr Pascal CHARBONNEL,Dr Pierre CHEVALIER, Dr Yves COPPIETERS, Dr Yves
    COUVREUR,
    Dr Dominique DANIEL, Dr Georges DALLEMAGNE(sénateur), Dr Kita
    DAMRONGRAJASAK, Dr Pierre DAVELOOSE (IMT Anvers), Dr Bénédicte DELAMARE, Dr
    Paul DE MUNCK (Niamey, Niger),Dr Jean DEPRE, Dr Ghislaine DESMET,Dr Jacques
    DE TOEUF,  Dr Eric DE WULF (Bénin), Dr Louis DUBOIS, Dr Benoît DUFRANNE, Dr
    Bruno DUJARDIN (ESP-ULB), Dr Philippe DUPONT,Dr Chantal  DUTRON,
     Dr Maurice EINHORN, Dr Valérie FONTAINE, Dr Pierrik FOSTIER, Dr Roland
    FARHI,
    Dr Paul GALAND (sénateur), Dr Alain GILLAIN, Luc GILLAIN, Dr Bernadette
    GOFFART, Dr GOVERT van HEUSDEN (ISP – Université Catholique, Quito,
    Equateur), Dr D.GRODOS (ESP-UCL),
    Dr Jean-Claude HARIGA, Dr Eric HENDRICKX, Dr Charles HONNORAT (Faculté
    deMédecine de Rennes, Prés.Hon. de l’Unaformec), Dr Geneviève HUBERT, Dr
    ISSA MAHAMANE SANI (Niger),
    Dr Geneviève JADOUL, Dr Patrick JADOULLE, Dr Marc JAMOULLE, Dr P.JONCKHEER,
    Dr Maurice JOTTRAND, Dr Michel JEHAES,
    Dr Jean-Michel LAMBERMONT, Dr Jean LAPERCHE, Dr E.LE BIGOT (Lorient,
    France), Dr J.F.LEMASSON (France),
    Dr Roland LEMYE, Dr Jacques LESCANNE, Dr Paul LEROY, Dr Anne LEMAIRE, Dr
    P.LEURQUIN (IPH, Bruxelles), Dr Claudie LOCQUET, Dr Roger LONFILS,
    Dr Jacques MACHIELS, Prof Myriam MALENGRAUX (ESP-UCL), Dr Jean-Michel MELIS,
    Dr Pierre MERCENIER (IMT ANVERS), Dr Elide MONTESI, Dr Patricia
    MUNIZ-EECKELEERS, Dr Jacques NAFTALI,
    Dr Florence PARENT, Dr PETEIN (IPG Loverval), Dr Eric PICARD, Dr Françoise
    PICQUE (échevin), Dr Nathalie PIERARD, Dr Anne PIRSON,
    Dr Richard QUERINJEAN, Dr Marc REISINGER, Dr Martine RENARD, Dr Michel
    ROBINOT,
    Dr Michel ROLAND, Dr Nadine SCHEINS, Dr Jean-Michel SERVAIS, Dr Bruno
    SEYS, Dr Sophie THIRY, Dr Frédéric THYS, Dr Patrick TREFOIS,
    Prof Marc VAINSEL (CHU ST PIERRE, Bruxelles), Dr Dominique VAN DEN
    MEERSCHAUT, Dr Michel VAN HERP, Dr Didier VAN LAETHEM, Dr Jens VAN ROEY, Dr
    Baert VANDER PLAETSE (Bamako, Mali), Dr Thierry VAN DER SCHUEREN, Dr Georges
    VAN SNICK,Dr Paul VOLLEMAERE, Dr Christine WATRIN, Dr Karine WARNIER    …

    AMNESTY INTERNATIONAL
    BELGIQUE FRANCOPHONE,
    GROUPE MEDICAL,
    avenue du DIAMANT 187
    1040 BRUXELLES
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    UN NOUVEAU LIVRE SUR LA SITUATION TUNISIENNE. VIENT DE PARAITRE:  UN LIVRE COLLECTIF SUR LA TUNISIE

       UN LIVRE COLLECTIF SUR LA TUNISIE

    Moncef Marzouki, Rached Ghannouchi, Moustafa Ben Jaafar
    Taoufik Ben Brik, Ahmed Manai, Noureddin Khatrouchi

    LA TUNISIE DEMAIN

    Préface : Haytham Manna
    EDITE PAR EDITIONS EURABE &
    LA COMMISSION ARABE DES DROITS HUMAINS

    POUR RECEVOIR  UN EXEMPLAIRE
    ENVOI DE 60 FF à
    C.A.DROITS HUMAINS -5 Rue Gambetta - 92240 Malakoff - France
    A L'ORDRE DE : EDITIONS EURABE

     

    UN SOUFFLE RATIONNEL COMMENCE A SOUFFLER..LES TUNISIENS REPRENNENT PETIT à PETIT GOUT AU RAISONNEMENT ET A LA DISCUSSION CONSTRUCTIVE.
    UN ECHANGE GLANE SUR LE FORUM DU CNLT. INTERESSANT ET PROMETTEUR MALGRE LES AMERTUMES COMPREHENSIBLES.

      

    LA PREMIERE INTERVENTION EST CELLE DE « PASSAGER », ELLE FRAPPE PAR SA SINCERITE ET SA SIMPLICITE:

     
    Date: 04/6/01 01:13:06 AM

    Name: Passager

    Subject: CHARFI parlons-on !


    Il y a une étonnante unanimité qui va du Cheik KARKAR au Sous Commandant Ben BRIK, à reconnaître que ce dit CHARFI n’est qu’un «enculé de sa race », bien.

    Le problème en Tunise c’est que sur une population de 9 millions de Tunisiens il y a :

    *)

    5 millions de jeunes

    : donc à priori, la politique, les conditions des droits de l’homme, la question des libertés, n’est pas leur sujet de prédilection, ni leurs hobbies préférés ;

    *)

    il y a peut être 1 million

    , 1 millions et demi, de personnes vraiment âgées, qui même s’ils voulaient faire quelque chose, leur ages ne le leur permet pas ;

    *) il nous reste combien ?

    3 millions de personnes, disons 4

    , si on considère une tranche des jeunes et des âgées peut être apporter quelques choses à la cause.
    De ces 4 millions il y a au moins 2 millions de femmes, je ne suis aucunement un macho, mais avouons qu’à part quelques poignées de femmes (qui valent pour leurs courages et leur persévérance, des tas de «rajjella »), le reste la politique et tout ça n’est que le dernier de leurs soucis ;

    *) il nous reste donc à tout casser 2 millions, deux millions et demi de personnes, qui par leur engagement, leur militantisme, leur combat pour les libertés, leurs sacrifices, le moment venu leurs descentes dans la rue pour réclamer le départ des uns et des autres après de vraies élections, libres et démocratiques (je rêve, j’espère qu’on arrivera là) comme ça s’est passé en Côte d’Ivoire ou en Serbie.

    *) Sur les 9 millions de citoyens, il y a officiellement 2 millions d’adhérents RCD, dont peut être 500 milles convaincu et 500 milles profitent de la situation par un moyen ou un autre et ne voudraient pas que cela change un jour ; (et je ne compte pas le million de mouchards, de Kawedas, de Hnouchas, de Sbeyheyya, des analphabètes , etc..etc )

    *) tous les corps professionnels (patrons, avocats, médecin, journalistes, ingénieurs, etc.. ) bénéficient si ce n’est pas beaucoup, un peu des largesses du système et ne voudraient en aucun cas se plonger dans l’inconnu et les lendemains incertains, quitte à sacrifier leurs libertés de paroles, ect, ect, Ajoutez à ceux là les craintifs de nature, ceux qui n’aiment pas les changements brusques et préfèrent la douceur à la tunisienne même si cela prendra quelques décennies encore.

    Pour ceux qui ont eu le courage et la patience de me suivre dans mon raisonnement jusque-là et pour revenir au soit disant «repenti » CHARFI, pour dire que par les chiffres, la marge de manœuvre de la tranche de gens qui peuvent faire le changement, qui aient ensuite la capacité de mener le pays, ces institutions et son peuple en bon port est très limitée.

    Actuellement les engagés, les démocrates, les convaincus sont (aller j’avance un chiffre au hasard) tout au plus 10 milles personnes, 30 milles (allez).

    Le rapport de force n’est même pas comparable, ceci pour dire en fin, que cela amène à ne pas refuser la repentance même si l’on sait au fond qu’elle n’est peut être pas sincère et que derrière il y a des intérêts des uns et des autres.

    Le fait de le refuser, de le laminer, de le traiter de la sorte, ne va pas le faire fuir seul (on s’on fout à la limite de son cas) mais va faire infléchir plus d’un, qui hésite à franchir le pas et de venir du bon côté, mais aussi du faible côté. Et qu’on le veuille ou pas pour espérer un jour un changement quelconque (et ça se passe toujours comme ça, regardez le Monde et l’histoire),

    il faut espérer la défection de beaucoup de gens, de gros calibres, d’anciens tortionnaires en chef, certainement pire milles fois de CHARFI.

    À méditer ce qu’à fait notre saint prophète, n’avait-t-il pas supplié Dieu de faire entrer dans l’Islam Syedonna Omar (avant, il a même enterré sa fille vivante, que dire des premiers croyants) et de Khaled ibn el Walid (le boucher de musulmans, avant qu’il ne soit l’épée de Dieu).

    C’était un simple avis, naïf peut être, mais j’ai voulu profiter de cet espace de liberté pour vous le faire partager

     

    VOICI MAINTENANT LA REPONSE DE « SCIPION » A CETTE ANALYSE:
     
    Date: 04/6/01 07:54:00 AM
    Subject: Re: pour Mr passager

    Mr passager

    J’ai lu votre analyse que je la trouve très pertinente, je suis justement un de ces jeunes qui voulaient changer les choses.
    Je me suis engager dans un premier temps dans le mouvement étudiant, je me suis même présenter en tant qu’indépendant aux élections de délégué des étudiants dans mon établissement universitaire.

    A l’époque je faisais face à un gauchiste et à étudiant du RCD, je ne disposais pas de machine électorale dèrrière moi et pourtant c’est moi que les étudiants ont choisi.

    En tant que délégué j avais promis des choses que j’ai réussi à accomplir, notamment certaines revendications inobtenues dans mon établissement et qui dataient de plus de 30 ans.Conséquence j’ai été réelu à une écrasante majorité (90%)pour une deuxième année consécutive face à un étudiant du RCD.

    Lors de cette dernière periode j’ai été approché par les deux courants, pour finalement rejoindre la bannière du RCD.
    Vous savez ce qui m’a dissuadé de rejoindre l’UGET, c’est le discours troskyste que je trouvé désué mais surtout le radicalisme de certains de ses dirigeants et le fait qu’ils avancaient en ordre dispersé.

    Vous savez quant on veut changer les choses il faut en avoir les moyens moi j’ai opté pour un changement de l’intérieur. Je pensais qu’en militant dans le RCD on pouvait faire évoluer les choses.

    Malheureusement, le jeu du clientélisme politique, les clans, l’avidité de pouvoir de certains m’ont en finalement dissuadé, j’ai pris mes distances mais je ne renie pas ce passé politique.

    Le problème de la politique en Tunisie c’est que dans le RCD comme dans l’opposition on a des dirigeants opportunistes trop occupés a asseoir leur pouvoir et à éliminer leurs adversaires (de l’intérieur comme de l’extérieur) dont l’ego n’équivaut que la soif démusuré du pouvoir.

    Je peux vous assurer pour avoir cotoyé des dirigeants du RCD comme des gauchiste que l’intérêt nationale passe loin dèrrière.
    En Tunisie, la politique n’est pas un instrument pour des aspirations nationalistes oeuvrant à un véritable développement du pays.
    Je dirais que c’est un fond de commerce, une manne financière (l’argent pouvant venir de tunisie comme de l’étranger), pour une grande majorité, la politique n’est qu’un tremplin sociale (réussite aux concours, emploi), un exercice du pouvoir face aux autres non pas pour les servir mais pour les asservir.

    Franchement j’ai un goût amer et je suis dégouté par la politique dans notre pays, vous savez ce qui me rébutte ce ne sont pas les idéologies mais les hommes qui les appliquent.
    J’irais même à vous dire que les patriotes sincères sont la masse laborieuse, ceux qui n’ont aucune affiliation politique qui ont compris le jeu pourri de notre élite et qui ne veulent pas se salir ou se corrompre, qui boosent tous les jours sans s’impliquer avec les parasites de tous genres.

    Finalement je suis de plus en plus convaincu que l’action politique en Tunisie ne mène à rien.
    La solution c’est de renforcer son apprentissage scientifique, de pousser ses études jusqu’au bout (technologies, recherche…)et d’en faire profiter son pays et les siens.

    Je crois que dans ces conditions c’est l’ultime moyen de rendre service à sa patrie, laissant aux rapaces l’exercice du pouvoir et l’action politique.

    Cordialement Scipion

     

    DES ETUDIANTS TUNISIENS DANS UN AEROPORT AMERICAIN..

      

    Tunisian Aviation Students’ Dilemma Doubted in Port Charlotte, Fla.
    Apr 04, 2001 (Sun Herald – Knight Ridder/Tribune Business News via COMTEX) — Some Tunisian aviation students filed a criminal complaint and picketed against a Punta Gorda aviation school they say owes them money Tuesday. But, a former owner of the school said it’s the students who owe money and have abused school property.

    « They abused the (school’s) cars by not putting oil, water and sometimes gas in the school vehicles, » Steve Lampman, owner of PGD Air Repair at the Charlotte County Airport, said of the students.

    « Some of the Tunisian students are supplied with used vehicles from the Professional Aviation school and they drove to Miami or Sarasota when they were supposed to only be driving the cars to school and the food store, » Lampman added.

    Several of these students have been picketing the office of Professional Aviation Inc. at the Charlotte County Airport, claiming they are owed money from owner David Byers. The students said they had traveled to Charlotte County as part of an international program advertised on the Internet that included flying lessons, housing and a vehicle, as well as the chance to earn certification to fly private and commercial aircraft.

    Byers did not return phone calls. He did not answer the door at his Port Charlotte residence. Last week he was in the Intensive Care Unit at Bon Secours-St. Joseph Hospital in Port Charlotte.

    Some of the students filed a criminal complaint against the company with the Charlotte County Sheriff’s office on Tuesday.

    Stewart Phillips, a former student of Professional Aviation, said Byers has put everything into the school, including his life savings and retirement to try to make it work. Phillips said Byers’ school has had a really high success rate training pilots from Tunisia, who are now flying Airbuses and 737s.

    Phillips said the Tunisian students who are complaining owe the school about $100,000. He attributes the current problem to the students who have been here the last five to six months, who would not attend flight or English classes.

    « Some of these students would not show up for days at a time, » he said.

    Lampman said he witnessed some of the Tunisian students sleeping in the lobby of the Charlotte County Airport a good portion of the day instead of attending class. He said he also has had to fix the vehicles the students used.

    « I personally handled the maintenance of the Tunisian students’ vehicles and they were usually filthy dirty, empty of oil and in need of fuel, » Lampman said.

    Phillips said Byers has had to pay for damages to cars and residences.

    « They’ve cost the school thousand! s and thousands in damages, » he said.

    Lampman said one student was involved in an incident at a local dance club.

    « One of the students damaged a school car in the parking lot of Area 51, » he said.

    Lampman, who has been Professional Aviation’s mechanic for the past three years, said although Byers owes him money, they are still friends.

    –By Debi Hughes-Gouvellis and Roselle Zayas

    To see more of the Sun Herald, or to subscribe to the newspaper, go to http://www.sun-herald.com

    (c) 2001, Sun Herald, Port Charlotte, Fla. Distributed by Knight Ridder/Tribune Business News.

     

     

       ÇáÚäæÇä:

    ÊæäÓ : ÇáäåÖÉ ÇÎÊÇÑÊ ÓíÇÓÉ ÇáÈÇÈ ÇáÏæÇÑ

    (ÇáßÇÊÈ: ÑÔíÏ ÎÔÇäÉ )
    (Ê.ã: 06-04-2001 )
    (Ê.åÜ: 12-01-1422 )
    (ÌåÉ ÇáãÕÏÑ: )
    (ÇáÚÏÏ: 13900 )
    (ÇáÕÝÍÉ: 6 )

    ÊÎáÕÊ ÍÑßÉ ÇáäåÖÉ ÇáÇÓáÇãíÉ ÇáãÍÙæÑÉ ãä ÇáÅÑÈÇß ÇáÐí íãßä Çä íÌÑåÇ ÇáíåÇ ÊÚÇáí ÃÕæÇÊ ÇáãÚÇÑÖíä ÇáÑÇÏíßÇáííä Ýí ÇáÏÇÎá áØÑÍ ÇÓÊÍÞÇÞ ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ ÇáÑÆÇÓíÉ ÇáãÞÑÑÉ áÓäÉ 2004 ãäÐ ÇáÂä¡ ÈÊÃßíÏ ÚÒæÝåÇ Úä ÇáÇäÎÑÇØ Ýí ÍáÈÉ ÇáãäÇÝÓÉ æÒåÏåÇ Ýí ÇáÓÚí ááæÕæá Çáí ÓÏÉ ÇáÍßã. æÔßá åÐÇ ÇáãæÞÝ ÑÓÇáÉ ãÒÏæÌÉ ãæÌåÉ Çáí ÇáÓáØÉ æÇáÍÑßÇÊ ÇáÓíÇÓíÉ ÇáãÚÇÑÖÉ Ýí Âä ãÚÇð. Ýåí ÊÈÏæ ÍÑíÕÉ Úáí ÚÏã ÛáÞ ÈÇÈ ÇáÍæÇÑ ãÚ ÇáÍßã æ ÇáÊÌãÚ ÇáÏÓÊæÑí ÇáÍÇßã ÈÅÚáÇäåÇ Ýí ÎÊÇã ãÄÊãÑåÇ ÇáÓÇÈÚ ÇáÐí Ãäåí ÃÚãÇáå Ýí áäÏä ÇáËáËÇÁ ÇáãÇÖí ÇäåÇ áÇ ÊÑÔÍ äÝÓåÇ ÈÏíáÇð ãä ÇáÍßã (ÇáÍÇáí) ¡ æÇäåÇ ÊÏÚæ áãÕÇáÍÉ æØäíÉ ÔÇãáÉ¡ æãÏ ÇáíÏ Ýí ÇáæÞÊ äÝÓå ááãÚÇÑÖÉ ÇáÑÇÏíßÇáíÉ ááÚãá ãÚÇð.
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    OU L’ON PARLE DE CINQ TUNISIENS…

      

     

    « ÇáäåÇÑ »

    ÇáÓÈÊ 7 äíÓÇä 2001

     

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    * Ýí ÈÇÑíÓ ÏÇäÊ ãÍßãÉ ÝÑäÓíÉ ÛíÇÈíÇð ÇáÌÒÇÆÑí ÇÍãÏ ÑÓÇã (33 ÓäÉ) ÇáÐí íÍÇßã ÈÊåãÉ ÇáÊÂãÑ áÊäÝíÐ ÇäÝÌÇÑÇÊ Ýí ÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏÉ ÈÇáÇäÊãÇÁ Çáì ÌãÇÚÉ ÇÑåÇÈíÉ æÍßãÊ Úáíå ÈÇáÓÌä ÎãÓ ÓäæÇÊ.

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    CHEDLY KLIBI REVIENT SUR LES CARACTERISTIQUES DU « BOURGUIBISME ».

       Tunisie.
    Bourguiba Le sens d’un combat.

    Le 6 avril 2000 disparaissait l’homme à qui il a été donné d’être le bâtisseur de l’État après avoir dirigé la lutte de libération nationale.

    Par CHEDLI KLIBI
    Ancien ministre du président Bourguiba, ancien secrétaire général de la Ligue arabe.

    L’histoire et les orientations du combat de la Tunisie pour son indépendance se confondent, pour l’essentiel, avec celles de l’homme qui a eu à conduire ce combat. Cet homme a été servi par une énergie exceptionnelle, une longévité peu commune, des dons et un ascendant qui ont fait de lui à la fois un meneur de foule et, pour beaucoup d’intellectuels, un maître à penser. Il lui a été donné – chose rare – d’être le bâtisseur de l’État, après avoir été celui qui a dirigé la lutte pour la libération de la patrie.

    Habib Bourguiba est originaire du Sahel, connu pour avoir été, de tout temps, une terre de fronde, avant d’être une pépinière de militants nationalistes. C’est à Monastir, où il naît avec le siècle – et même, selon certains, un peu avant -, qu’il fréquente l’école primaire et se lie d’amitié avec son instituteur français, « M. Mounier », comme il l’appellera toute sa vie. Celui-ci aura pour son jeune élève une affection admirative et sera, dans les mauvais jours, avec un petit nombre de Français, son allié et, à un moment difficile de son périple oriental, un soutien.

    Venu vivre à Tunis, où il a de la famille, il entre sur concours au collège Sadiki, établissement prestigieux, car seul, à l’époque, à dispenser un enseignement arabe et islamique, en plus des programmes français. Dans la partie française de leurs cours, les sadikiens apprennent à réfléchir de façon cartésienne. L’enseignement de l’Histoire leur fait comprendre le rôle des hommes dans les moments décisifs. De certains de leurs maîtres, ils apprendront l’esprit critique en toute chose, y compris les choses de la religion.

    Concernant l’identité de leur pays, les sadikiens sont très tôt instruits et édifiés par des professeurs de la Zeitouna, parmi les meilleurs de leur temps. Sous leur magistère, ils prennent conscience de leur appartenance à une grande culture qui a eu son heure de gloire. Mais ils s’interrogent, pendant leurs veillées, sur ce déphasage qu’ils constatent entre les deux cultures, française et arabe :

    l’une, dynamique, est axée sur le réel et le rationnel ; l’autre, engluée dans un passé lointain, leur paraît comme frappée d’inertie. En potaches idéa-

    listes, ils rêvent d’une action qu’ils pourront, adultes, entreprendre, pour la tirer de cette condition indigne.

    Au début des années vingt, Bourguiba et nombre de ses camarades passent le baccalauréat et se rendent en France pour poursuivre des études supérieures. Ils sont frappés par l’esprit libéral des gens de la « Métropole », les larges pouvoirs du Parlement, les libertés, inimaginables dans les colonies, dont jouit la presse. Bourguiba étudie le droit à la faculté et s’inscrit à Sciences-Po. Il veut continuer à se cultiver, en assistant à divers cours de la Sorbonne et à des conférences données dans des salles publiques.

    Il découvre le théâtre parisien. Il est séduit par ce mode d’expression jusqu’à s’identifier avec certains personnages. Il rapporte tout à sa personne, à la Tunisie et au rôle que, déjà, il rêve d’y jouer. Il voit à plusieurs reprises L’Aiglon d’Edmond Rostand. Il est pris par certaines tirades, qu’il apprend par coeur, telle celle de Flambeau : « Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grade ». Il épouse une Française qui lui donne son fils unique, qu’il appellera Habib – sans doute Habib Jr., comme pour fonder une dynastie.

    À son retour au pays, en 1927, il fait son stage dans un grand cabinet d’avocats, puis ouvre le sien propre. Mais la Tunisie va vivre une succession d’événements graves qui le distrairont de son travail et précipiteront son engagement politique.

    En 1930, c’est le « Congrès eucharistique » organisé à Tunis, pour commémorer la VIIIe Croisade, terminée, comme l’on sait, sur un désastre, en 1270. La ville est le théâtre de processions incessantes de religieux en habit d’apparat et de milliers d’enfants habillés en croisés, célébrant, disait la presse colonialiste de l’époque, une IXe croisade, qui aurait commencé avec le protectorat.

    En 1931, c’est ce même protectorat qui fête, en grande pompe, son cinquantenaire. Les dignitaires « indigènes », largement enturbannés, sont là pour prendre part aux réjouissances. Blessé dans son orgueil, le peuple suit ces manifestations grandiloquentes et n’en peut mais.

    C’est dans cette période d’agitation que le comité exécutif du Destour, premier parti nationaliste, créé en 1920, est amené à coopter quelques jeunes, frais émoulus des facultés françaises, qui se font connaître par des prises de position tonitruantes. Bourguiba est bien sûr du nombre.

    En l’absence de son fondateur, Abdelaziz Thaalbi, obligé de s’expatrier, le parti somnole. Les nouveaux venus ruent dans les brancards et finissent par claquer la porte. Ils iront créer leur propre parti, en mars 1934, qu’ils tiendront à appeler du même nom. Il sera, néanmoins, connu sous la dénomination de Néo-Destour.

    S’ouvre alors une longue polémique entre les anciens et les nouveaux. Bourguiba, qui se pose déjà comme principal animateur du Néo-Destour, en profite pour implanter son parti dans tout le pays, qu’il sillonne sans arrêt pour tenir des réunions populaires jusque dans les coins les plus reculés. Il va faire ce que l’ancien parti, recroquevillé sur la capitale, n’a pas pensé utile de faire – ou n’a pas su faire. Et c’est ainsi que, par étapes, par batailles successives, il ouvre la voie qui conduira le pays à l’indépendance.

    Ce combat, singulier, parfois déroutant par maints aspects contradictoires, ne sera pas toujours bien compris, ni par la « puissance protectrice », ni par certains mouvements frères de libération.

    Je voudrais essayer d’en dégager les grandes lignes, tant au niveau de la stratégie d’ensemble qu’à celui des tactiques conjoncturelles.

    Et d’abord cette réalité première : la méthode de lutte du Néo-Destour est diamétralement opposée à celle de son prédécesseur. Les « Archéo » – comme Bourguiba aimait à appeler ses adversaires – comptaient sur la bourgeoisie éclairée et sur l’élite intellectuelle. Le Néo-Destour, lui, fonde toute sa stratégie sur le peuple – écarté, jusque-là, des « choses sérieuses ». À Paris, Bourguiba avait observé les méthodes suivies par les partis de gauche et particulièrement par les syndicats. Il va s’en inspirer.

    Le vieux parti avait une tendance nettement élitiste. Le Néo-Destour puisera sa force dans la diversité sociale de ses militants. En élargissant l’éventail de son recrutement, il pénètre dans toutes les régions et irrigue toutes les couches sociales. Même si Bourguiba compte beaucoup sur un groupe de militants dévoués à sa personne – peut-être, pour certains, plus qu’à la cause qu’il défend.

    Rationaliste et pragmatique à la fois, il voit bien l’inégalité des forces, dans son combat contre le protectorat. Il lui faut une stratégie qui compense cette inégalité. Ce n’est donc pas par des attaques frontales qu’il procédera, mais par des harcèlements incessants qui, dit-il, finiront par acculer l’autorité coloniale à la négociation.

    Mais négocier quoi ? Pour réaliser quel objectif ? Quand il fonde son propre parti, Bourguiba se garde bien de parler d’indépendance. Il demande seulement l’application du traité du Bardo sur le protectorat, avec, éventuellement, des aménagements. À ses partisans, il explique que ce traité reconnaît la souveraineté tunisienne, bafouée par l’administration coloniale. C’est là l’essentiel, et tout le reste en découlera.

    L’action du Néo-Destour se distingue sur d’autres points, non moins importants. Thaalbi et ses partisans ne s’adressaient à leur auditoire qu’en arabe littéraire, langue fleurie et noble qui émerveillait les foules, même quand elles n’y comprenaient pas grand-chose. Bourguiba découvre, en créant son parti, qu’il a des dons d’orateur, mais dans une langue à mi-chemin entre cet arabe prestigieux et le parler tunisien, savoureux, primesautier et qui lui permet de capter l’attention de tout son public.

    Ajoutez à cela son charisme : ce visage expressif à la Charlie Chaplin, ce regard bleu gris, tour à tour charmeur et menaçant, cette gesticulation théâtrale qui n’appartient qu’à lui. Voilà de quoi subjuguer les foules et en imposer aux intellectuels. Il ne lui faut pas longtemps pour être reconnu comme « le Combattant suprême » – titre qu’il gardera toute sa vie et auquel il tiendra plus qu’à tout autre.

    Bourguiba est aussi un homme chanceux. Quelques mois après avoir fondé son parti, il est déporté. Le Résident général croit le neutra-

    liser. Il en fait un héros, avec une notoriété qui dépasse la Régence. Il devient célèbre dans toute l’Afrique du Nord. Son nom s’étale à la une des journaux de France – là où il devra, en 1936,

    plaider la cause de son pays devant certains dirigeants du Front populaire.

    Dans ses meetings, Bourguiba enseigne la dignité nationale, la passion du combat pour la liberté. Mais il est visionnaire autant que pédagogue. En même temps qu’il prêche pour le combat immédiat, il pense à l’avenir, au moment où, après l’Indépendance, il aura à constituer un État et une nation. Cette nation devra être soudée, pour ne pas vite s’effriter, comme souvent dans le passé. Le ciment en sera la solidarité entre toutes ses couches sociales – il n’aime pas employer le mot « classes » et se méfie, pour cela, du communisme. Cet État – dont il est convaincu qu’il sera lui-même le bâtisseur – aura besoin, pour être moderne et efficient, de la coopération du pays colonisateur. Et il se gardera toujours d’appeler à la haine des Français.

    Dès avril 1956, moins d’un mois après l’indépendance, Bourguiba fera de la lutte conte le sous-développement un « grand Djihad » auquel il appellera toute la population, de manière parfois abrupte. Il voulait s’attaquer, dans tous les domaines, à ce qu’il appelait « les structures vermoulues » qui avaient été cause de l’asservissement du pays. Il le fera avec panache, non sans excès, parfois. Sa grande affaire sera de libérer la femme, de changer les mentalités, d’inculquer le sens de la modernité, de faire à l’enseignement des sciences et des technologies une grande place.

    Pour mener à bien cette action de rénovation, il a toujours su qu’il aurait besoin de la France, de l’Europe. Et même aussi de l’Amérique qui, pour diverses raisons, avait mérité sa confiance et sa gratitude. Aussi enseignait-il à ses partisans, bien avant l’indépendance, à faire la différence entre le peuple de France, épris de paix et de liberté, disait-il, à l’image du Front populaire, et l’administration coloniale. C’est là sans doute une des raisons qui expliquent que la Tunisie n’a jamais eu, à l’égard de la France ni de l’Occident, une attitude d’hostilité foncière.

    Mais ce qui caractérisait le plus ce combat, c’était son pragmatisme. C’était une des qualités de Bourguiba d’accepter ce qu’il appelait « un bon compromis » et de savoir le distinguer du mauvais ; pour lui, un bon compromis est une solution incomplète, certes, mais qui n’empêche pas d’avancer vers l’objectif final.

    Ce sens inné du compromis, il le montre en réagissant favorablement au discours de Pierre Mendès

    France, à Carthage, en 1954. Il en fait preuve, encore, lorsque Edgar Faure lui propose en 1956 sa fameuse formule de « l’indépendance dans l’association ».

    Plus tard, en 1965, à Jéricho, alors libre, il en donna une démonstration éclatante, quand, dans un discours public – qui fut à l’origine de son dernier démêlé avec Nasser -, il recommanda aux Palestiniens de changer de stratégie et d’accepter le partage. Il leur expliquait que la résolution 181 était la meilleure base pour obtenir une patrie, car elle fondait le droit même d’Israël à l’existence. L’État hébreu ne pouvait – disait-il – la renier sans déchirer son certificat de naissance.

    Cette ouverture d’esprit de Bourguiba était due certes à sa personnalité, mais aussi à son immense culture. La qualité de son combat et les lignes de force qu’il révélait n’étaient pas dissociables de la formation de l’homme. Une formation qui lui permettait, dans l’examen de chaque problème, d’aller à l’essentiel, et de traiter de tout le reste avec un sens aigu de la relativité.

    Quand l’Allemagne nazie attaqua l’URSS, Bourguiba fut un des rares – peut-être même en Europe, alors fascinée par leurs exploits – à prédire la défaite des forces de l’Axe. Il se rappelait la campagne de Russie qui fut pour Napoléon le commencement de la fin. Il fut, en tout cas, le seul leader arabe à mettre en garde son peuple contre toute collusion avec les Allemands ou les Italiens. Il ne voulait pas, disait-il, que la Tunisie se retrouvât, à la fin de la guerre, du mauvais côté, du côté des vaincus.

    Telles sont, brièvement condensées, les grandes lignes de force du combat mené par le Néo-Destour, sous la houlette de Bourguiba, pour la libération, mais aussi pour la décolonisation.

    Ces lignes de force ont profondément façonné la mentalité tunisienne. En tant que directions générales et choix de civilisation, elles continueront d’orienter les grandes actions de la nation tunisienne : pour renforcer d’abord la solidarité sociale, pour préserver la cohésion du peuple et pour développer constamment le goût de la modernité et la disponibilité à la coopération.

    Bourguiba estimait que libérer un peuple du joug de l’oppression coloniale ne prenait tout son sens que si cette libération politique ouvrait la voie à une promotion continue de l’homme.

     

    RIDHA KEFI, FRERE DE Mme NEZIHA KEFI, MINISTRE DU GOUVERNEMENT TUNISIEN ESSIE DE FAIRE DE LA PEDAGOGIE.
    IL EXPLIQUE AUX OPPOSANTS (OCCIDENTALISES ET LAICS..PAS LES AUTRES) QU\’ILS N\’ONT PAS DE GROS PROBLEMES AVEC L’AUTRE PARTIE DE L’ELITE (OCCIDENTALISEE ET LAIQUE..AUSSI) QUI DIRIGE LES ROUAGES DE L\’ETAT.
    ASSEYEZ-VOUS, DIALOGUEZ ET LES QUELQUES PROBLEMES SERONT RESOLUES SELON Mr.KEFI!
    MESSAGE RECU CINQ SUR CINQ!!

       TUNISIE, MON DOUBLE PAYS.

    Par RIDHA KÉFI

    La Tunisie offre au monde extérieur deux visages opposés. Celui d’un pays préémergent qui, en dépit de ses ressources limitées, a réussi, sur la voie du développement économique et social, un bien meilleur parcours que les autres pays de la région. Et celui d’un pays en développement, où la vie politique est monopolisée par un parti quasi unique, où les intellectuels, formés pour la plupart à l’école occidentale, souffrent de ne pouvoir débattre sur la

    place publique, et où les médias se complaisent dans une langue de bois désespérante de béatitude et d’autosatisfaction.

    D’un côté, donc, un pays qui fonctionne relativement bien, se développe, crée des richesses et en fait bénéficier toutes les couches de la population, ou presque. Une population qui invente, crée et s’approprie la modernité avec un appétit étonnant. Une société de progrès, ouverte et dynamique. Où les femmes sont relativement émancipées, et les jeunes épris de savoir. Où les individus rêvent d’élargir le champ de la citoyenneté, de la liberté et de la démocratie.

    De l’autre, une classe politique frileuse, suspicieuse, angoissée, qui s’effraie de ses propres démons et se complaît dans un jeu de massacre dont elle mesure mal les dramatiques conséquences. Divisée en deux parties qui se regardent en chiens de faïence, elle perd beaucoup de temps et d’énergie à s’étriper et à régler des comptes parfois imaginaires.

    Jalouses de leurs prérogatives et peu disposées à lâcher du lest, les élites sont convaincues que leurs efforts ne sont pas suffisamment reconnus et récompensés. Celles qui sont proches de l’opposition – illégale, parce que non autorisée – se sentent exclues de la sphère de décision et crient à l’autoritarisme.

    Les deux parties n’ont pas totalement tort. Elles ont même, en partie, raison. Pourquoi ne dialoguent-elles pas pour aplanir leurs différends, se corriger mutuellement et repartir du bon pied ? Le pays y gagnerait sans doute beaucoup. Car au-delà de leurs différences d’approches, elles ne forment, en réalité, qu’un seul front, qui voudrait voir la Tunisie poursuivre sa marche tranquille sur la voie d’un développement harmonieux, où la prospérité économique se conjugue au pluralisme politique.

    En vérité, les Tunisiens souffrent d’un mal chronique qui gagnerait à être diagnostiqué et soigné : la haine de soi. Ils ont si peur de la réussite qu’ils en viennent parfois à souhaiter l’échec. Chez eux, la duplicité et le double langage confinent au dédoublement de la personnalité. Il n’est pas rare, par exemple, d’entendre la même personne vous chuchoter à l’oreille, sur le mode grave de la confidence, que rien ne va plus dans le pays, que la crise y a atteint un point de non-retour et que l’explosion est imminente, puis, quelques jours plus tard, du haut d’une tribune ou au micro d’une chaîne de télé, jurer avec un sourire conquérant que la Tunisie est dirigée de la meilleure façon possible et que ceux qui disent le contraire sont, au choix, des malades mentaux ou des traîtres.

    Ce dédoublement s’inscrit parfois dans la durée. D’ex-thuriféraires du régime, parce qu’ils jugent ne pas avoir été suffisamment récompensés de leurs services ou avoir été éconduits de manière indélicate, se transforment brusquement en opposants virulents et poussent l’inconséquence jusqu’à se rallier à leurs adversaires d’hier. En sens inverse, il arrive que d’irréductibles opposants deviennent les plus sûrs défenseurs du régime. Que cherchent-ils dans cette volte-face ? À se faire pardonner leurs errements passés ? À obtenir quelque gratification ?

    Dans les deux cas, l’absence d’explication ou d’autocritique incite à douter de la sincérité de leurs engagements initiaux et/ou ultérieurs. Une double vérité ne cache-t-elle pas un double mensonge ? Schizophrénie, vous avez dit schizophrénie ?

    Ainsi va la boulitique (*) dans mon double pays.

     

    LA TUNISIE EST UN PAYS EMERGEANT (!), SES HABITANTS SONT ENFIN DES CONSOMMATEURS, ON LEUR PERMET DE DEPENSER DANS DES HYPERMARCHES DIGNES DE CE NOM ET VOILA « CARREFOUR » QUI DEBARQUE…

       Confidentiel

    DISTRIBUTION
    Carrefour débarque à Tunis.


    Le groupe français Carrefour ouvrira son premier point de vente dans la banlieue nord de Tunis, le 10 avril. Il est le premier étranger à pénétrer le marché tunisien de la distribution, grâce à une alliance avec l’homme d’affaires Taoufik Chaibi. On s’attend à ce que les chaînes locales, tels Magasin Général, Bon Prix, Monoprix, Touta, et Le Passage réagissent pour défendre leurs parts de marché. Les consommateurs devraient en profiter.

     

    ÐæíÈ ãÓÇÚÏ ãÏÑÈ ÇáÕÝÇÞÓí ÇáÊæäÓí: ÖÚÝ ÇáÏæÑí ÃÏì Åáì ÊÏåæÑ ãÓÊæì ÇáãäÊÎÈ

      
     
    ÇááÇÐÞíÉ: «ÇáÔÑÞ ÇáÃæÓØ»
    ÃßÏ ãÓÇÚÏ ãÏÑÈ ÇáÕÝÇÞÓí ÇáÊæäÓí ãÎÊÇÑ ÐæíÈ ÈÃäå áÇ íÒÇá íÊÐßÑ ÊÌÑÈÊå ÇáÇÍÊÑÇÝíÉ ßáÇÚÈ ãÚ ÝÑíÞå ÇáÓÇÈÞ ÇáäÕÑ ÇáÓÚæÏí ÚÞÈ äåÇíÉ ßÃÓ ÇáÚÇáã ÚÇã 1978 ÈÇáÇÑÌäÊíä ãæÖÍÇ Çä Êáß ÇáÊÌÑÈÉ ßÇäÊ äÇÌÍÉ æÇÓÊÝÇÏ ãäåÇ ßËíÑÇ ãä ÇáäÇÍíÊíä ÇáÝäíÉ æÇáÊÞäíÉ æÒÇÏÊ ãä ÎÈÑÇÊå Ýí ÇáãáÇÚÈ ÇáßÑæíÉ.
    æÞÇá ÐæíÈ Ýí Êáß ÇáÝÊÑÉ ÊÚÇÞÏÊ ÇáÝÑÞ ÇáÓÚæÏíÉ ãÚ áÇÚÈíä Úáì ÞÏÑ ßÈíÑ ãä ÇáãåÇÑÉ æÇáßÝÇÁÉ ÇáÝäíÉ ÇáÚÇáíÉ ÛíÑ ÇáÔåÑÉ ÇáæÇÓÚÉ Úáì ÇáãÓÊæì ÇáÏæáí¡ æßÇä íÊÞÏã åÄáÇÁ äÌã ÝÑíÞ ÇáåáÇá ÇáÓÚæÏí ÇáÈÑÇÒíáí ÑíÝÇáíäæ æÇáÊæäÓí ØÇÑÞ ÐíÇÈ¡ æÊãíã ÇáÍÒÇãí¡ æäÌíÈ ÇáÇãÇã¡ æÚáí ÇáßÚÈí¡ æÍãÇÏí ÇáÚÞÑÈí¡ æÇáÇáãÇäí ÈæßíÑ¡ æÇßÏ Çäå ãä ÇáÕÚÈ Çä íÊßÑÑ ãËá åÄáÇÁ ÇááÇÚÈíä Ýí ÇáÏæÑí ÇáÓÚæÏí ãÑÉ ÃÎÑì Ýí Ùá ãÇ äÔÇåÏå ãä áÇÚÈíä ÇÌÇäÈ Ýí ÇáÓÚæÏíÉ ÍÇáíÇ.
    æÈÓÄÇáå Úä ÑÃíå Ýí ÇáßÑÉ ÇáÊæäÓíÉ ÍÇáíÇ¡ ÇæÖÍ ãÓÇÚÏ ãÏÑÈ ÝÑíÞ ÇáÕÝÇÞÓí ÈÃä ßÑÉ ÇáÞÏã Ýí ÈáÇÏå ÊÙá ããíÒÉ Úáì ÇáãÓÊæì ÇáÚÑÈí ÑÛã ÊÑÇÌÚ ÇÏÇÆåÇ äÓÈíÇ ãÚÊÞÏÇ Çä Ðáß íÚæÏ Çáì ÖÚÝ ÇáÏæÑí ÇáÊæäÓí Ýí ÇáÓäæÇÊ ÇáÇÎíÑÉ.
    æÞÇá: ÇÊãäì ÍÞíÞÉ Çä íÚæÏ ÇáÏæÑí ÇáÊæäÓí Çáì æÖÚå ÇáØÈíÚí áÃä Ðáß ãÝíÏ áãäÊÎÈÇÊäÇ ÇáæØäíÉ æåÐÇ Ýí ÑÃíí ãÇ íÓÚì Çáíå ãÓÄæáæ ÇáÑíÇÖÉ Ýí ÊæäÓ.
    æÍæá ÇáÝÇÑÞ Èíä ãäÊÎÈ ÊæäÓ Ýí ÝÊÑÉ ÇáÓÈÚíäÇÊ æÍÇáíÇ ÞÇá: ÇáÝÇÑÞ íÙá ßÈíÑÇ áÇãæÑ ßËíÑÉ ÇåãåÇ ÇáÇÏÇÁ ÇáÝäí ÇáßÈíÑ ÇáÐí ßÇä íÊãíÒ Èå ÇáãäÊÎÈ Ýí Êáß ÇáÝÊÑÉ æÇãÊáÇßå áÇÈÑÒ äÌæã ÇáßÑÉ ÇãËÇá ØÇÑÞ ÐíÇÈ¡ æÇáÚÞÑÈí¡ æÊãíã ÇáÍÒÇãí¡ æäÌíÈ ÇáÇãÇã¡ æÚáí ÇáßÚÈí æÍÇÑÓ ÇáãÑãì ÚÊæÞÉ æÛíÑåã ãä ÇáäÌæã æÝí ÇÚÊÞÇÏí Çä ÊßÑÇÑ ãËá Ðáß ÇáãäÊÎÈ íÙá ÕÚÈÇ æÓØ ãÇ äÔÇåÏå ÍÇáíÇ ãä ÙÑæÝ ÊãÑ ÈåÇ ÇáßÑÉ ÇáÊæäÓíÉ.
    æÇÔÇÑ ÐæíÈ ÇÍÏ ãÏÇÝÚí ÇáäÕÑ ÇáÓÚæÏí Ýí äåÇíÉ ÇáÓÈÚíäÇÊ ÇáãíáÇÏíÉ ÇáÓÇÈÞÉ Çáì Çä ßÑÉ ÇáÞÏã ÇáÓÚæÏíÉ ÊØæÑÊ ßËíÑÇ Úä Ðí ÞÈá áÇ ÓíãÇ ãä ÍíË æÌæÏ ÇáãäÔÂÊ ÇáÑíÇÖíÉ æÇíÖÇ ÇáÇåÊãÇã ÇáÇÚáÇãí ÇáßÈíÑ ÇáÐí ÊÍÙì Èå ßÑÉ ÇáÞÏã Ýí ÇáÓÚæÏíÉ.
    æÇÖÇÝ: Ýí ãÇ íÎÕ ÇáßÑÉ ÇáÚÑÈíÉ ÇÚÊÞÏ ÇäåÇ ÚÑÝÊ ÇáØÑíÞ ÇáÕÍíÍ äÍæ ÇáÊØæÑ ãäÐ ÚÇã 1978 æåæ ÚÇã ÈÑæÒ ÇáßÑÉ ÇáÊæäÓíÉ Ëã æÇÕáÊ ÇáßÑÉ ÇáÚÑÈíÉ æÌæÏåÇ ÇáÌíÏ Ýí ÈØæáÇÊ ÇáÚÇáã¡ áÇ ÓíãÇ Ýí ÚÞÏ ÇáÊÓÚíäÇÊ ÇáãíáÇÏíÉ ÇáãÇÖíÉ. æÃÄßÏ Çä ãäÊÎÈÇÊ ÇáÓÚæÏíÉ æãÕÑ æÇáãÛÑÈ æÊæäÓ ÊÙá ÇáÇÈÑÒ Úáì ÇáÕÚíÏ ÇáÚÑÈí äÙíÑ ÊãíÒåÇ ÈÃÝÖá äÌæã ÇáßÑÉ ÇáÚÑÈíÉ æÝÊÍåÇ ÈÇÈ ÇáÇÍÊÑÇÝ ÓæÇÁ ßÇä ÇáÏÇÎáí Çæ ÇáÎÇÑÌí.
    æÍæá ÑÃíå Ýí ÇÈÑÒ áÇÚÈí ÇáßÑÉ ÇáÚÑÈíÉ ÍÇáíÇ¡ ÑÃì ãÓÇÚÏ ãÏÑÈ ÇáÕÝÇÞÓí ÇáÊæäÓí ÈÃä ãÕØÝì ãÇÌí (ãÛÑÈí) æäæÑ ÇáÏíä ÇáäíÈíÊ (ãÛÑÈí) æÇáÒÈíÑ ÈíÉ (ÊæäÓí) æäæÇÝ ÇáÊãíÇØ æÇÈÑÇåíã ãÇØÑ (ÓÚæÏíÇä) åã ÇÈÑÒ ÇáäÌæã Ýí ÇáæÞÊ ÇáÍÇÖÑ.
    æÊØÑÞ ÐæíÈ Ýí ÍÏíËå Çáì ÈØæáÉ ÇáäÎÈÉ ÇáÚÑÈíÉ ÇáÓÇÈÚÉ ÇáÊí ÊÌÑì ÍÇáíÇ Ýí ÏãÔÞ ãÄßÏÇ Çä ÇáÝÑÞ ÌãíÚåÇ ÊÓÚì Çáì ÇÍÑÇÒ ÇááÞÈ æÇä ÍÙæÙåÇ ãÊÓÇæíÉ Ýí ÇáÝæÒ ÈÇáßÃÓ.
    æÇÖÇÝ: ÍÞíÞÉ ÇÊãäì Çä ÊÙåÑ ÇáÈØæáÉ ÈãÓÊæì Ýäí ÑÇÆÚ æÇä Êßæä ÇáÑæÍ ÇáÑíÇÖíÉ Èíä ÇáÝÑÞ ÍÇÖÑÉ æÇÚÊÞÏ Çä ÇáÐí íÊæÌ ÈØáÇ ááäÎÈÉ åæ ÇáÝÑíÞ ÇáÐí íØÈÞ ãÇ íÑíÏå ÇáãÏÑÈ Ýí æÓØ ÇáãáÚÈ.
    æÑÃì ãÓÇÚÏ ãÏÑÈ ÇáÕÝÇÞÓí ÇáÊæäÓí Ýí áÞÇÁ ÝÑíÞí ÇáäÕÑ æÇáåáÇá ÇáÓÚæÏííä Çäå Óíßæä Ýí ÛÇíÉ ÇáÕÚæÈÉ äÙíÑ ÊßÇÝÄ ÇáÝÑíÞíä ãä ÍíË ÇáÇÏÇÁ æÇáãåÇÑÉ ÇáÝÑÏíÉ ÇáÚÇáíÉ ãÔÏÏÇ Úáì ÚÏã ÞÏÑÊå Úáì ÊÑÔíÍ ÝÑíÞ ááÝæÒ ÈåÐå ÇáãæÇÌåÉ ÇáãÕíÑíÉ.
     

     
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