5 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 2996 du 05.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Association internationale de soutien aux prisonniers politiques et Vérité-Action:Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies

Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – Paris:Bilan d’une nouvelle semaine de répression dans le bassin minier

Association des Travailleurs Maghrébins de France:Communiqué

AFP:Le centre d’accueil de Lampedusa tient le choc sous l’afflux des boat people

Omarkhayyam:Torture dans la dignité

Committee to Protect Journalists:Hormatallah released from « cemetery for the living »

AP: Kadhafi est fait docteur honoris causa en Tunisie

AFP:USA/Attentats-Une loi prévoit que Tripoli indemnise ses victimes

Reuters:Iran – Khamenei suspend des condamnations à la lapidation à mort

Reuters:Le Pentagone démantèle une unité du renseignement controversée
AFP:Alexandre Soljenitsyne sur la Russie, l’Occident: citations marquantes

AFP:Soljenitsyne et l’Amérique: 18 ans d’incompréhension 


Association internationale de soutien aux prisonniers politiques
43, Rue Al-Jazeera Tunis
Email: aispptunisie@yahoo.fr 
Vérité-Action Case postale 1569 
CH – 1701  Fribourg, Suisse   
Tél: ++41 79 703 26 11  
Fax: ++41 21 625 77 20  
Email. info@verite-action.org
          

Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies: 
Pour mettre fin à la politique de la mort lente:

 14- Fethi Al-Îlj

Le prisonnier politique oublié …

Nom et Prénom : Fethi Al-Îlj
Niveau scolaire : secondaire
Profession : vendeur des fruits et légumes
Etat civil : célibataire
Date d’entrée en prison : 1996
Etat de santé : ashme, maladies neurologiques, maladies dermathogiques, rhumatisme, ulcère, douleurs au dos
Peine : 15 ans
Lieu d’emprisonnement actuel : Ennadhour – Bizerte
Prisons : Prison 9 Avril (Tunis), Ennadhour (Bizerte)
Coordonnées de la famille : Raas El-Jabel – Bizerte
Pour écrire à Fethi El-Îlj : Prison civile Ennadhour, Bizerte, République Tunisienne.
 
 Appel à tous ceux qui sont touchés par la souffrance des « prisonniers des deux décennies »:
Faites connaitre la souffrance de ces prisonniers … Envoyez des lettres, des mots, publiez des articles … Ecrivez aux autorités tunisiennes … Appelez les familles des prisonniers pour les soutenir … Aidez leurs femmes et enfants … Pour qu’on ne dise pas qu’on ne le savait pas.


Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – Paris
TUNISIE :

Bilan d’une nouvelle semaine de répression dans le bassin minier

 
Un simulacre de procès

Plusieurs personnes ont été arrêtées à Redeyef le dimanche 27 juillet 2008, quelques heures seulement après la manifestation organisée dans la matinée pour demander la libération des prisonniers du mouvement du bassin minier et l’arrêt des poursuites à leur encontre.
Il s’agit de :
– Zakia Dhifaoui, enseignante, militante du forum démocratique pour le travail et les liberté et membre de l’association de lutte contre la torture en Tunisie. Elle s’est rendue à Redeyef pour rendre visite aux familles des détenus. Elle a participé à la manifestation, son arrestation a eu lieu chez Jomâa Hajji, épouse de Adnane Hajji porte parole du mouvement.
– Faouzi Al-Mass, technicien supérieur à la compagnie des phosphates de Gafsa.
– M’âamar Amaïdi, instituteur.
-Abdelaziz Ben Soltane, enseignant.
-Abdessalem Dhaouadi, enseignant.
-Kamel Ben Othmane, enseignant.
– Nizar Chebil, ouvrier journalier.
Ils ont tous été victimes d’actes de torture dans les locaux de la police.
Leur procès s’est tenu jeudi dernier au tribunal de première instance de Gafsa, ils sont poursuivis pour « dégradation de biens d’autrui, atteinte aux bonnes mœurs, rébellion de la part de plus de dix personnes sans usage d’arme, atteinte à un fonctionnaire, jet de produits solides, troubles et perturbations sur la voie publique ».
Lors de cette audience, Zakia Dhifaoui a déclaré qu’elle a été victime, pendant son arrestation, d’harcèlement sexuel et de menaces de viol de la part de Mohamed Youssefi, responsable de la brigade d’Al-Irched de Gafsa. Elle a également déclaré qu’elle a signé, sous la menace, un procès verbal dont elle ignorait le contenu. Le président du tribunal a rejeté la demande de la défense d’enregistrer ses déclarations, il a ensuite interrompu l’audience et renvoyé le procès au 14 août.

Les arrestations se poursuivent
Outre les personnes arrêtées dimanche dernier, la police a procédé lundi 28 juillet 2008 à l’arrestation de Abid Khlaïfi fonctionnaire administratif dans un institut supérieur de Gafsa. Il était actif au sein du comité des diplômés chômeurs. Il a été déféré devant le juge d’instruction jeudi 31 juillet.
Représailles contre les immigrés de Nantes originaires de Redeyef
Après les intimidations et les menaces à l’encontre des immigrés originaires de Redeyef résidant à Nantes pour avoir exprimé leur solidarisé avec leurs proches réprimés à Redeyef, les autorités tunisiennes sont passées à l’acte. Sghaïer Belkhiri a été arrêté le vendredi 1er août 2008, dès son arrivée au port de la Goulette près de Tunis. Il rentrait au pays pour passer ses vacances avec sa famille.
Le matin du même jour, son frère Sebti qui comptait se rendre à Tunis pour l’accueillir, a été arrêté à Metlaoui. Sebti Belkhiri a déjà été arrêté puis libéré lors des protestations du bassin minier.
Ce matin, tous les deux ont été déférés devant le juge d’instruction de Gafsa qui a ordonné leur mise en détention. Ils sont accusés de « financement d’une bande de malfaiteurs ».

Les avocats empêchés de rendre visite aux détenus
Le 31 juillet, le 1er et le 2 août, les avocats de la défense ont été empêchés à plusieurs reprises de rendre visite à Adnane Hajji et Béchir Lâabidi détenus à la prison de Kasserine, et à Taïeb Ben Othmane, détenu à la prison de Sidi Bouzid.
Il faut rappeler le caractère illégal et punitif des mesures d’éloignement à Kasserine et Sidi Bouzid de Adnane Hajji, Béchir Lâabidi et Taïeb Ben Othmane. La loi stipule que pendant la procédure d’instruction, ils doivent être détenus dans une prison dépendant du tribunal de Gafsa, ce qui n’est pas le cas pour leur lieu de détention actuel.
Paris, le 4 août 2008

Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – Paris
Courriel : bassin.minier@hotmail.fr
c/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris

 


Association des Travailleurs Maghrébins de France
10, rue Affre – 75018 Paris
tél : 01.42.55.91.82 / fax : 01.42.52.60.61
E-mail : national@atmf.org ;  Site :
www.atmf.org

Communiqué

 Tunisie : Non à la répression punitive contre les migrants
Tunisiens solidaires des luttes du bassin minier de Gafsa
 
C’est avec indignation que l’association des travailleurs maghrébins de France ATMF a appris l’arrestation de Monsieur Sghaïer Belkhiri ressortissant tunisien résident à Nantes, dès son arrivée au port de la goulette aux environs de Tunis, ce vendredi 8 août.
A l’instar de nombreux tunisiens, notamment originaire de Redeyef dans le bassin minier de Gafsa, Monsieur Sghaïer Belkhiri avait participé aux manifestations de solidarité organisées à Nantes.
Le bassin Minier de Gafsa a connu un mouvement populaire indéfectible pour le droit au travail et contre la corruption depuis janvier dernier. Ce mouvement a été farouchement réprimé par les autorités tunisiennes qui ont fait usage de violence démesurée, procédé à de nombreuses arrestations…
Les militantes et les militants de l’ATMF condamnent l’arrestation de Sghaïer Belkhiri et dénoncent une mesure punitive visant à dissuader les migrants tunisiens de se solidariser avec les revendications légitimes de leurs concitoyens.
L’ATMF s’insurge contre les exactions du pouvoir tunisien et les procès fabriqués contre des citoyens dont le seul tort est de réclamer leurs droits.
Elle réitère son soutien inconditionnel aux luttes du peuple tunisien pour la justice et les droits.
L’ATMF exige la libération immédiate de tous les détenus, l’arrêt des poursuites à leur égard.
Elle appelle l’ensemble des démocrates et des citoyens à soutenir les luttes pour les libertés et les droits auxquels aspirent les peuples du Maghreb.
Paris, le 4 août 2008
Pour l’ATMF,
La présidente, Fouzia Maqsoud
 


AFP, le 5 août 2008 à 11h33

Le centre d’accueil de Lampedusa tient le choc sous l’afflux des boat people

Par Françoise MICHEL

LAMPEDUSA (Italie), 5 août 2008 (AFP) – Surpeuplé avec des matelas dans la cour et sur l’aire de jeux des enfants, le centre de premier accueil des réfugiés de Lampedusa, une île à l’extrême sud de l’Italie, tient le choc malgré l’afflux des boat people qui fuient la guerre et la misère.
Théoriquement prévu pour 850 personnes, ce camp fermé a battu le 31 juillet un record de surpopulation avec 1.700 personnes entassées sous un soleil de plomb dans des préfabriqués blancs entourés de grilles et gardés par les carabiniers.
« Nous avons l’habitude, par chance ils sont arrivés en plusieurs vagues. Chacun a un matelas et un oreiller, peut-être pas un lit », reconnaît d’un air un peu fatigué, la vice-directrice du centre, Paola Silvino (32 ans), psychologue de formation. Dès le 1er août, quelque 500 réfugiés sont partis en avions ou en ferry pour rejoindre d’autres centres de rétention en Italie. Mardi matin, le nombre de migrants était redescendu à 950, un bref répit alors que 69 clandestins secourus en mer venaient d’être débarqués par la marine italienne. Dès leur arrivée, les immigrés sont fouillés par les policiers et privés des objets jugés dangereux (miroirs, couteaux, ceintures…).
Après la prise de leur empreintes et d’une photographie d’identité, ils remplissent une fiche avec leur nom, leur nationalité, leur âge puis reçoivent des vêtements neufs, une paire de chaussures – roses pour les femmes, blanches rayées bleu pour les hommes – et une carte de téléphone pour rassurer leurs proches. En attendant d’être identifié, un homme fait sa prière à l’écart, agenouillé sur le sol de ciment en direction de La Mecque. « Nous leur donnons aussi un numéro car ils oublient souvent le nom qu’ils viennent d’inventer », raconte Filippo, un policier. Sous un soleil de plomb, les réfugiés se protègent de la chaleur, leur serviette de toilette enroulée sur la tête. Seule une petite salle de jeux pour la dizaine d’enfants accueillis au centre est équipée d’air conditionné. « On mange, on dort, on attend », résume Aman, un Erythréen qui
affirme avoir 17 ans, ce qui lui permet de rester avec les mineurs et les femmes, qui circulent plus librement que les hommes, parqués derrière une grille. En raison de la surpopulation, les rares activités (foot, jeux
de cartes, films en version originale) ont été supprimées. Et plus que la tension, c’est l’ennui qui domine.
« Je ne voulais pas être soldat dans mon pays, j’ai fui. Je veux étudier et travailler en Europe », raconte Aman qui va demander l’asile politique comme environ 30 % des étrangers du centre. « Ici, il n’y a pas d’internet, je veux partir, je suis là depuis 7 jours », se plaint le jeune Erythréen, le groupe le plus représenté avec les Somaliens et les Nigérians. Théoriquement, les réfugiés restent au maximum 72 heures à Lampedusa mais Aman s’est brûlé le bout des doigts sur le moteur de l’embarcation qui l’a conduit à Lampedusa depuis la Libye. Pour empêcher la prise de leurs empreintes, les clandestins utilisent du papier de verre, des lames de rasoir, puis les aspérités du mur d’enceinte. Jusqu’au sang. « On leur dit de ne pas se blesser… tous les jours. Nous devons savoir qui entre en Italie. Les Erythréens sont persuadés que si on ne prend pas leurs empreintes, ils ne seront pas renvoyés », explique le policier.
Ranel a 29 ans et malgré l’enfermement, elle estime « avoir eu de la chance ». « Je suis en vie. Nous étions 80 entassés dans un camion. Pendant la traversée du Soudan, deux personnes sont tombées, on ne s’est pas arrêtés », raconte la jeune femme en anglais, un joli visage entouré d’un bandeau blanc. « En Erythrée, il n’y pas de démocratie. Si l’on proteste, c’est la prison. Je préfère sauter de l’avion plutôt qu’y retourner ».

AFP


Fiction August 5, 2008 8:02 pm

Torture dans la dignité

Par Omarkhayyam
Le dictateur tunisien Ben Ali promet “une torture assistée” aux détenus tunisiens
TUNIS – Trois jours après l’annonce de son intention de rester indéfiniment au pouvoir, le dictateur tunisien Zine El Abidine Ben Ali a promis samedi “de veiller à faire en sorte que chaque détenu tunisien soit torturé dans la dignité”. Cette phrase a provoqué une crise de rire chez les centaines de délégués du congrès du RCD, le parti au pouvoir en Tunisie depuis 1956.
Les miliciens du RCD croyaient au début qu’il s’agissait de la énième blague d’un président connu pour humour noir. Mais l’ancien super-flic de Bourguiba était on ne peut plus sérieux. Il a annoncé un train de mesures uniques au monde:
À partir du 7 novembre 2009, les détenus tunisiens ne subiront les séances de torture qu’en présence de leur avocat. Même si le détenu refuse d’être assisté par un avocat lors de son supplice dans les locaux de la police, un avocat commis d’office veillera à ce que la torture soit conforme aux règles et aux normes juridiques tunisiennes. En outre, chaque détenu torturé sera examiné après chaque séance de torture par un médecin de son choix. S’il refuse, un médecin commis d’office l’auscultera et le soignera. Les soins médicaux des suppliciés seront totalement gratuits.
“C’est une nouvelle étape dans l’humanisation de notre État policier”, a lancé le dictateur tunisien aux millions de Tunisiens qui l’écoutaient en direct, le souffle coupé.
“Le train du contrôle intégral et durable de la société tunisienne a pris son élan et ne s’arrêtera point. Mais nous veillerons à ce qu’aucun membre des forces de l’ordre ne dépasse les limites que j’ai clairement tracées”, a martelé l’homme fort de Tunis.
Ces nouvelles mesures ne concernent pas les millions de touristes qui visitent la Tunisie chaque année puisque la loi tunisienne interdit catégoriquement la torture des touristes quel qu’en soit le motif.
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Committee to Protect Journalists
CPJ Blog

Press Freedom News and Views
Hormatallah released from « cemetery for the living »

By Kamel Labidi/CPJ Middle East Representative
The release of Mustafa Hormatallah, a Moroccan editor at the independent weekly Al-Watan Al An, prompted a memorable scene on July 25 as he exited Akacha Prison in Casablanca, Morocco’s most populous and business-oriented city.
Scores of well-wishers including relatives, friends, and representatives of the of the National Syndicate of the Moroccan Press and human rights groups flocked early that Friday morning to this notorious prison to greet Hormatallah as he took his first steps toward freedom. They gave him a warm welcome after his eight months of captivity for practicing independent journalism. At 9:45 a.m. local time, he emerged from the gate of what he called a « cemetery for the living. »
His ordeal began in July 2007 when he and his editor Abderrahim Ariri were arrested and charged with possessing classified documents obtained through « criminal means. » Their arrest came only a few days after Al-Watan Al An published in its July 14 edition a story titled « The secret reports behind Morocco’s state of alert. » The paper has a history of publishing stories critical of the authorities.
In August, a Casablanca court sentenced Hormatallah to eight months in jail and Ariri to a six-month suspended term. The court also fined each of them 1,000 dirhams (US$120).  The Supreme Court upheld Hormatallah’s sentence in February. He went on a hunger strike in May in protest.
Although the Moroccan authorities turned a deaf ear to repeated calls to release him, Hormatallah maintains that these calls  and « the strong statements » issued by local and international rights groups « had a positive impact on the developments » in the case filed against Al-Watan Al An and provided him with « energy, protection and a zest for living, even behind bars. » 
« It never occurred to me that my detention would provoke such a huge campaign of solidarity in Morocco and other parts of the world, » Hormatallah told CPJ. « You have no idea how your solidarity and action helped make my detention bearable and strengthened my commitment to independent journalism. » He said he was grateful to nearly 130 lawyers and press freedom advocates worldwide who had volunteered to defend him.
He was adamant that this « huge campaign of solidarity » would « bear fruits not only in Morocco, but also in neighboring North African countries like Algeria, Mauritania, and Tunisia. »

A rally held on July 28 at the Lawyers Club in Casablanca by the National Syndicate of the Moroccan Press to celebrate Hormatallah’s release seems to have boosted his determination to walk with other brave Moroccan journalists and civil society advocates on the thorny path to freedom of expression.
He explained that most inmates in Akacha Prison held independent Moroccan journalists in high esteem and « expressed feelings of genuine respect and solidarity in an unmistakable way. » He added that this made him immune to different forms of petty harassment and contributed to shattering his prejudices about his prisoners.  It also convinced him of the need to write a book to raise « awareness about the plight [of the prisoners he met] and do them justice. »
CPJ noted in a 2007 special report that press freedom in Morocco has notably regressed in recent years. Independent journalists have been the targets of a series of politicized court cases, financial pressures, and harassment by the authorities. « His Majesty King Mohamed VI gave his green light for independent journalism, » Hormatallah said. « But some influential individuals are still nostalgic for an era when the press was tightly restricted. »
Tags:
Hormatallah,
impact,
Morocco

August 5, 2008 1:18 PM ET | Permalink |

 


AP | 05.08.2008 | 19:06

Amériques
Kadhafi est fait docteur honoris causa en Tunisie

 
Le colonel Mouammar Kadhafi a été fait docteur honoris causa de l’Université du 7-Novembre de Carthage mardi, au troisième jour de sa visite en Tunisie.
Cette distinction a été décernée au Guide libyen pour ses « nobles actions au service du droit, de la justice, de la paix et du bien-être », selon le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur, Lazhar Bououni.
Le dirigeant Libyen a plaidé une nouvelle fois pour le regroupement régional devant des universitaires et étudiants à l’Institut national des sciences appliquées et de la technologie de Tunis (INSAT), rattaché à l’Université du 7-Novembre.
 AP
 


AFP, le 5 août 2008 à 06h37
USA/Attentats-Une loi prévoit que Tripoli indemnise ses victimes

 
WASHINGTON, 5 août (Reuters) – Le président américain George Bush a promulgué lundi une loi ouvrant la voie au versement par la Libye de centaines de millions de dollars d’indemnités aux victimes américaines d’attentats imputés au régime du colonel Kadhafi par les Etats-Unis.
Aux termes d’un arrangement entre les autorités américaines et libyennes, le texte précise que Tripoli ne reconnaît pas sa responsabilité dans les attaques, mais financera l’indemnisation des victimes.
La Libye n’a pas encore signé l’accord, mais les dirigeants américains avaient dit s’attendre à ce que Tripoli s’y conforme une fois la loi promulguée. Le texte concerne l’attentat de Lockerbie (Ecosse) contre un
appareil de la Pan Am, dans lequel 270 personnes ont été tuées en 1988 et celui perpétré contre une discothèque de Berlin en 1986, qui avait fait trois morts et 229 blessés. « Pendant des années, la Libye a refusé d’endosser la responsabilité de ses actes horribles de terrorisme », a déclaré le sénateur démocrate du New Jersey Frank Lautenberg, à l’origine du texte.
« Mais sous notre pression, la Libye devra finalement rendre des comptes pour ces événements dévastateurs. Notre texte promulgué en loi signifie que ces victimes et leurs familles peuvent obtenir la justice qui leur est due depuis longtemps. »
Si la Libye signe l’accord, celui-ci mettra un terme aux nombreuses procédures engagées contre le régime du colonel Kadhafi par la justice américaine. L’arrangement pourrait également ouvrir la voie à un réchauffement des relations entre Tripoli et Washington.


Reuters, le 5 août 2008 à 14h31

Iran – Khamenei suspend des condamnations à la lapidation à mort

 
TEHERAN, 5 août (Reuters) – L’ayatollah Ali Khamemei, chef suprême de la République islamique iranienne, a commué la peine de lapidation à mort infligée à quatre personnes et suspendu l’exécution de plusieurs autres, a annoncé mardi un porte-parole du pouvoir judiciaire, Alireza Jamshidi. Huit Iraniennes de 27 à 43 ans ont été condamnées à être lapidées à mort pour prostitution, inceste ou adultère, de même
qu’un professeur de musique de 50 ans reconnu coupable d’avoir eu des relations sexuelles illégales avec un élève, avaient annoncé le 20 juillet leurs avocats.
Jamshidi n’est pas rentré dans les détails de chaque cas, se bornant à déclare que Khamenei avait commué deux des condamnations à mort en dix ans de prison et deux autres en peines de flagellation.
« Dans quelques autres cas, les gens ont imploré l’indulgence et leur requête est en cours d’examen », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
La dernière lapidation à mort en Iran, qui remonte à l’an dernier, malgré un moratoire décrété en 2002 par le chef du système judiciaire iranien, avait suscité une tollé de protestations des organisations de défense des droits de l’homme, de l’Union européenne et des Nations unies. Les défenseurs des derniers condamnés ont exhorté le Majlis (parlement) à supprimer la lapidation à mort, qualifiée de « peine grotesque » par Amnesty International, ainsi que les autres châtiments corporels en vigueur en Iran en vertu de la charia, la loi islamique.

REUTERS

 

Reuters, le 5 août 2008 à 02h42
Le Pentagone démantèle une unité du renseignement controversée

 
WASHINGTON, 5 août (Reuters) – Le Pentagone a annoncé lundi la fermeture d’un bureau du renseignement créé après les attentats du 11 septembre 2001, qui avait suscité des inquiétudes au Congrès et parmi les défenseurs des libertés civiles à propos d’activités d’espionnage domestique.

Le département américain de la Défense a précisé avoir « démantelé » le CIFA (Counterintelligence Field Activity), créé en février 2002 par l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld pour coordonner les activités de contre-espionnage face aux puissances étrangères ou à des groupes comme Al Qaïda. Les opérations menées par le CIFA faisaient l’objet d’une controverse visant notamment la base de données « Talon », mise en place pour surveiller les menaces contre les installations militaires américaines.

Le système « Talon » contenait les noms de nombreux militants américains pacifistes, alors qu’il avait été établi qu’ils ne présentaient pas de danger pour la sécurité, ont expliqué des responsables. La base de données a été fermée l’année dernière.

Les activités du CIFA seront désormais menées par une nouvelle organisation, sous la tutelle de l’Agence du renseignement de la défense. Le Général Theodore Nicholas, nommé à la tête du nouveau
centre de contre-renseignement, a souligné que la réorganisation des services « résultera en une plus grande collaboration dans les zones opérationnelles et de soutien ».

REUTERS


AFP, le 4 août 2008 à 12h55
Alexandre Soljenitsyne sur la Russie, l’Occident: citations marquantes

 
MOSCOU, 4 août 2008 (AFP) – Voici quelques unes des citations les plus marquantes d’Alexandre Soljenitsyne, grande figure de la dissidence soviétique et prix Nobel de Littérature, décédé dans la nuit de dimanche à lundi :

— La Russie d’aujourd’hui —

– « A la fin de ma vie, je peux espérer que le matériel historique (…) que j’ai collecté entrera dans les consciences et la mémoire de mes compatriotes » (Déclaration en juin 2007, à l’occasion de la remise du prestigieux Prix d’Etat russe par le président Vladimir Poutine)

– « Après sept décennies d’effroyable coercition, au milieu d’une pauvreté générale, l’irruption d’une liberté d’agir débridée s’est manifestée chez un grand nombre par l’adoption sans vergogne des pires traits du comportement humain » (Discours du Liechtenstein, septembre 1993).

– « Le liberté de parole et de presse existe chez nous, mais ce n’est qu’un signe partiel de démocratie » (Interview télévisée, juin 2005).

– « Tout notre appareil est pourri. La corruption a pourri tout le reste. Pas une seule mesure n’a été prise contre la corruption. Pourquoi? Parce qu’ils sont tous impliqués. Ils sont tous plongés dedans et n’ont aucun moyen d’en sortir » (Interview, mai 2000).

– « Poutine a reçu en héritage un pays pillé et à genoux, avec une majorité de la population démoralisée et tombée dans la misère. Et il a commencé sa reconstruction (…) petit à petit, lentement. Ces efforts n’ont pas été remarqués et appréciés tout de suite » (Contribution collective en avril 2008).

— Les capitalistes étrangers —

– « Il me semble clair que le prix de notre sortie du communisme ne doit pas être la distribution sans retenue aux capitalistes étrangers de nos ressources minières, de notre terre et surtout de nos forêts. C’est une idée dangereuse » (« Tentative de réflexion »: « Comment remettre en état la Russie », septembre 1990)

— L’ex-URSS —

– « Il faut choisir entre l’empire, qui détruit avant tout nous-mêmes, et le sauvetage spirituel et physique de notre peuple »

— Le progrès —

– « Des esprits éclairés ont compris que la possession n’était pas une fin en soi, qu’elle devait être subordonnée à des principes supérieurs (…) Sinon, elle gâche la vie humaine, devient prétexte à âpreté et instrument de l’oppression d’autrui » (Discours du Liechstenstein)

— Son exil et son retour —

– « Un être humain ressemble à une plante. Lorsqu’on l’arrache d’un lieu et qu’on le rejette au loin, cela dérange des centaines de racines minuscules et de centres nerveux (Déclaration à la presse, quelques jours après son arrivée en Occident, 1974)

– « Je rentre définitivement. Je ne voulais pas revenir en touriste ». (Interview télévisée, septembre 1993).

AFP


AFP, le 4 août 2008 à 20h14
Soljenitsyne et l’Amérique: 18 ans d’incompréhension

 
Par Jean-Loup SENSE

WASHINGTON, 4 août 2008 (AFP) – Alexandre Soljenitsyne, décédé dimanche à l’âge de 89 ans, avait quitté les forêts du Vermont en mai 1994 pour retrouver sa Russie natale, laissant derrière lui une Amérique qui ne l’a jamais réellement compris et que lui-même n’avait pas vraiment cherché à comprendre.
Entre les Américains, fiers d’une démocratie qu’ils considèrent comme un exemple pour le monde entier, et l’auteur de « l’Archipel du Goulag », aux accents de prophète, le malaise était vite apparu. Le conflit avait éclaté au grand jour le 8 juin 1978, deux ans après qu’Alexandre Soljenitsyne eut quitté la Suisse pour s’installer à Cavendish, petit village de 1.300 habitants dans le nord-est des Etats-Unis.
Ce jour là, devant les étudiants de la prestigieuse université d’Harvard, le survivant des camps staliniens, loin de rendre hommage à la démocratie américaine, adresse une volée de bois verts à ses auditeurs: « Non, je ne peux pas recommander votre société comme idéal pour la transformation de la nôtre ».
Il met sur le même plan « à l’Est la foire du parti » et « à l’Ouest la foire du commerce », dénonce « le déclin du courage » à l’Occident, défend le bien-fondé de la guerre du Vietnam, affirme que « les nerfs de l’intelligentsia américaine ont lâché » et fustige « la presse, lieu privilégié où se manifestent cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du 20ème siècle ». Soljenitsyne embarrasse tout le monde, et notamment la Maison Blanche où il ne sera jamais reçu. Au moment où la priorité de la diplomatie américaine était de parvenir à des accords de contrôle des armements avec l’URSS, Soljenitsyne, lui, mettait en garde
contre les dangers de la « détente » avec un régime pour lui criminel.
En 1975, le secrétaire d’Etat Henry Kissinger recommande au président Gerald Ford de ne pas recevoir l’écrivain, notamment pour ne pas « offenser les Soviétiques ».
Avec Ronald Reagan, « l’attitude officielle à mon égard a changé », expliquait Soljenitsyne dans une interview à la chaîne CBS. Le fait est qu’en mai 1982, le dénonciateur de « l’Empire du mal » invite Soljenitsyne à déjeuner. Mais l’auteur de l’archipel du Goulag décline l’invitation: « Je serai prêt à avoir une conversation approfondie avec vous », explique-t-il, mais « la période de vie dont
je dispose ne me laisse aucun temps pour des gestes symboliques ». Natalia Soljenitsyne, interrogée dans le New Yorker sur un éventuel discours public de son époux avant son départ pour la
Russie en mai 1994, avait répondu: « Qui lui demanderait de parler en Amérique? Qui, en Amérique, veut l’écouter? » Soljenitsyne, dans une interview au New Yorker publiée en février 1994, déclarait pourtant: « Pour mon travail, les 18 années passées dans le Vermont ont été les plus heureuses de ma vie. Cela a été la période la plus riche de mon travail créateur ». Mais il a vécu moins en Amérique que dans « un morceau de Russie » trouvé dans le Vermont. S’il lit l’anglais, Soljenitsyne le parle à peine. « Je suis constamment plongé dans la langue russe », déclarait-il au New Yorker et, montrant le paysage de collines enneigées, il ajoutait: « Nous avons réellement un morceau de Russie ici ».
L’écrivain reconnaissait qu’il n’avait pas fait de grands efforts pour aller au devant de l’Amérique. « Je suppose que j’aurais pu passer du temps à me rendre aimable aux yeux de l’Occident », expliquait-il au magazine new-yorkais. « Le seul problème est que j’aurais dû abandonner mon mode de vie et mon travail ». Soljenitsyne avait pourtant songé un moment à devenir citoyen américain. En 1985, il avait même déposé une demande officielle de naturalisation mais, le moment venu, seule sa femme Natalia avait prêté serment et était devenue Américaine. Alexandre Soljenitsyne, ce jour là, « ne se sentait pas bien ».

AFP

 

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10 octobre 2006

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