17 février 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3557 du 17.02.2010
 archives : www.tunisnews.net 

Assabilonline: Bassam Jarray retourne en prison pour avoir voulu gagner sa vie Regards : Tunisie. Taoufik Ben Brik, la répression à l’ouvrage Khémaïs Chammari: Réunion prochaine du sous-comité des droits de l’homme Tunisie-UE – Jamais deux sans trois… Abdel Wahab Hani: Les médias ignorent le Comité de Haut Niveau pour la Science et la Technologie Jeune Afrique: Eric Besson, ou la difficulté d’épouser une musulmane sans se convertir Jeune Afrique: Maghrébins, unissons-nous !


 

Bassam Jarray retourne en prison pour avoir voulu gagner sa vie


 

Assabilonline, Tunisie Un jugement inique a été prononcé contre l’ex prisonnier Bassam Ben Ammar Jarray, le 1er février dernier, le condamnant à une peine d’emprisonnement de deux mois fermes. Il est maintenant à la prison civile de Harboub à Médenine. Il avait été emprisonné le 32 * mars 2006 pour une durée de 3 ans, avec une peine complémentaire de contrôle administratif de 5 ans. Il émargeait quotidiennement au poste de la garde de Ben Gardane depuis sa sortie de prison le 9 avril 2009. Il y a quinze jours, Jarray s’est rendu au contrôle administratif comme d’habitude et a informé le poste de la garde qu’il se déplacerait à Gabès pour un travail, mais en route, au niveau du district de Koutine il a été arrêté par des agents de la Garde pour défaut de présentation au contrôle administratif alors qu’il avait informé la police de son voyage à Gabès. En collaboration avec Seyyid Mabrouk, militant des droits humains, Tunisie *[sic, LT] (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Réunion prochaine du sous-comité des droits de l’homme Tunisie-UE
Jamais deux sans trois…

Par Khémaïs Chammari

 

Le Sous-comité des droits de l’homme Tunisie-UE se réunit à Tunis le 25 février 2010. Un troisième rendez-vous international, en l’espace de quatre semaines, pour le moins gênant pour le gouvernement tunisien.

 

Après le débat public au Parlement Européen, à Strasbourg le jeudi 21 Janvier 2010, sur les relations UE-Tunisie, particulièrement au niveau des engagements relatifs aux droits de l’homme et aux libertés(1); puis la visite à Tunis, du 22 au 26 janvier 2010, du rapporteur spécial des Nations Unies «pour la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste», Mr Martin Scheinin et sa marquante coréférence de presse(2), Tunis accueille, le 25 février prochain, la 2ème session du «sous- comité des droits de l’homme Tunisie-UE».

Trois rendez-vous en quatre semaines, au cours desquelles la politique autoritaire  officielle a été, décidément, sur la sellette au niveau des instances internationales.

Il ne faut certes pas exagérer la portée de ces trois rendez-vous, qui ne sont au demeurant pas de la même importance, mais quand on sait à quel point le gouvernement tunisien est soucieux d’améliorer son image de marque, en particulier sur ce point, et les moyens, diplomatiques, matériels et humains, qu’il déploie pour camoufler ses dérives répressives, on a tout lieu de donner à ces trois événements l’intérêt qu’ils requièrent.

 

De Strasbourg au Rapporteur Spécial

 

Sur Strasbourg, il suffit de rappeler que l’épisode, à tous égards positif, n’est pas clos; les groupes politiques décisifs au parlement européen se réservant la possibilité, si des mesures concrètes et significatives ne sont pas mises en œuvre par le gouvernement tunisien pour améliorer l’état des droits de l’homme et des libertés, de revenir à la charge avant et lors du débat sur les possibilités d’accès de la Tunisie à ce «statut avancé» convoité et, pour le moment, hypothétique.

Deuxième épisode: la visite en Tunisie du Rapporteur spécial, Mr Martin Scheinin. A cette occasion, le gouvernement tunisien a fait un effort de bonne volonté et de relations publiques qui n’était guère envisageable il y a quelques semaines. Le rapporteur spécial en a pris acte mais, avec un «doigté» et une fermeté remarquables, il a, à l’issue de sa visite et dans une déclaration de presse remarquée et remarquable, mis les points sur les i.

Qu’il s’agisse du cadre juridique (la loi du 10 décembre 2003, dite antiterroriste), des conditions de déroulement des procès, de la question de la torture ou «des graves incohérences entre la loi et la réalité», l’essentiel a été dit. Et ces observations préliminaires mettent à mal les dénégations et les plaidoyers pro-domo du gouvernement tunisien.

«Je suis convaincu, a-t-il conclu, que la démarche à piliers multiples pour prévenir le terrorisme grâce aux mesures sociales, d’enseignement et de non discrimination, adoptés en Tunisie, est un excellent exemple qui mérite réflexion. Je crains cependant que l’acquis de ces politiques soit aisément compromis par les violations de la loi qui, comme toujours, hypothèquent  le succès de la lutte contre le terrorisme». C. Q. F.D.

On chercherait pourtant, en vain, ne fût-ce qu’un pâle écho de ces observations et de ces réserves dans la couverture en Tunisie par les médias officiels de cet événement. C’est, une fois de plus, sans vergogne que les «censeurs» et les praticiens de la langue de bois ont fait dire au Rapporteur spécial ce que l’Etat-RCD aurait bien voulu qu’il dise! Nos gouvernants continuent de penser qu’on met un terme à la fièvre en cassant le thermomètre et…que, pour reprendre l’adage tunisien, «ce sont des chèvres, même si elles volent dans le ciel» ! !

 

Le Sous-comité des droits de l’homme Tunisie-UE

 

Troisième épisode: la réunion du 25 février. Il s’agit de la 2 ème session du Sous-comité des droits de l’homme, instance mixte qui se réunit au niveau des fonctionnaires et qui est chargée du suivi de la mise en œuvre du Plan d’Action National Tunisie de la Politique Européenne de voisinage (PAN-PEV), au niveau des questions des droits de l’homme de la démocratie et des libertés.

Lancé en 2003, le PEV-qui s’appuie depuis le 1er février 2007 sur l’Instrument  européen de voisinage et de partenariat (IEVP)- s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Accords d’Association. Celui qui concerne la Tunisie et l’Union Européenne a été signé le 17/07/1995, et le PAN-PEV Tunisie-UE a été signé le 9/12/2004.

Les instances de concertation et de mise en œuvre des Accords d’Associations et de la PEV sont le Conseil d’Association (au niveau ministériel), le Comité d’Association et les Sous- comités au niveau des hauts fonctionnaires.

Ces sous-comités -au nombre de onze- couvrent les trois volets du Partenariat: le Dialogue Politique, la coopération économique et sectorielle et la coopération sociale et culturelle. Parmi ces Sous-comités, celui dont la mise en place a été la plus laborieuse est (comme c’est curieux, comme c’est étrange !!) le Sous-comité des droits de l’homme. Il a fallu deux ans de tractations pour aboutir à un accord sur le règlement intérieur de ce sous-comité. Le résultat en a été un accord à minima qui pose problème et qui a nécessité que, du côté européen, on lui adjoigne un avenant d’interprétation, notamment sur la sempiternelle question des «cas individuels». En définitive – et au forceps certes- cette instance a vu le jour, mais elle ne s’est réunie qu’une seule fois, en 2008. Le rendez-vous de novembre-décembre 2009 a été ajourné sine-die, dans le climat de tensions que l’on sait après les élections du 25 octobre 2009. C’est donc une bonne chose que cette instance se réunisse et qu’elle puisse évoquer des questions « sensibles », voire tabous. Il n’est donc pas étonnant que l’ordre du jour fasse l’objet de tractations tendues et que la question de la concertation, en amont de la réunion, avec des composantes autonomes de la Société civile, suscitent de fortes réticences au niveau des autorités gouvernementales tunisiennes.

Il n’empêche que, pour l’essentiel, les questions importantes ne seront pas éludées, et que la concertation, timide et informelle, avec des composants autonomes de la société civile aura lieu. Celles-ci ont préparé, à cette fin, une «feuille de route» réaliste et raisonnable, qui sera rendue publique après la tenue de la réunion du 25 février. Inch’Allah!

 

(1) cf Attariq Aljadid, n°165.

(2) cf Déclaration du 27/01 sur le site du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme : http://www.ohchr.org

 

(Source : At-Tariq Aljadid N° 167 du 13 Février 2010)


Tunisie. Taoufik Ben Brik, la répression à l’ouvrage

Opposant au régime de Ben Ali, le journaliste Taoufik Ben Brik est en prison depuis octobre 2009. Sa femme Azza Zarrad était en France en janvier pour dénoncer la répression tunisienne et la complicité de l’Europe et de la France, trop molle dans ses contestations. Depuis, la situation de son mari s’est encore détériorée.

Voici ce que Taoufik Ben Brik a pu nous formuler lors de notre dernière visite de ce mercredi 3 février :« Je suis en péril. Je ne me sens pas en sécurité. Ben Ali est en train de me concocter une autre affaire. Il ne me laissera jamais quitter les murs de cette prison. Depuis que j’ai signé le PV de la condamnation à six mois de prison ferme, l’administration pénitentiaire est devenue agressive. Des codétenus de droit commun, sur instructions, me harcèlent sans cesse : on ne me laisse pas dormir le soir, on m’insulte, on me provoque. L’un d’eux s’est carrément jeté contre moi cherchant la bagarre. On a déchiré mes vêtements, renversé mon couffin… C’est de la torture psychologique…« C’était l’unique texte que Taoufik Ben Brik a pu nous adresser. Nous avons été carrément chassés de la prison et n’avons même pu discuter de l’opportunité de porter sa condamnation en cassation. » C’est ainsi que se terminent les dernières nouvelles envoyées à quelques journalistes français début février par la femme de Taoufik Ben Brik, Azza Zarrad, dans un SMS plein de détresse. Jugé pour « faits de violence, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d’autrui » sur la base d’une plainte déposée par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans, l’opposant Taoufik Ben Brik, 49 ans, a été condamné le 26 novembre dernier à six mois de prison. Sa peine a été confirmée en appel le 30 janvier dernier. Cette femme l’a accusé d’avoir embouti sa voiture, de l’avoir frappée et injuriée devant deux témoins, ce qu’il dément formellement preuve à l’appui. Arrêté en octobre 2009, il est aujourd’hui emprisonné à Siliania à 130 km de Tunis, dans une prison où sa santé se détériore chaque jour. En dehors des conditions de détention déplorables en Tunisie, Taoufik Ben Brik est atteint du syndrome de Cushing, maladie chronique qui lui ôte toute immunité et qui lui impose des traitements quotidiens. Soins qu’il ne reçoit évidemment pas.

UNE CHAPE DE PLOMB

Azza Zarrad, également journaliste, est donc venue en France en janvier dernier dans un ultime espoir de voir la situation de son mari s’améliorer. Elle espérait pousser les médias français à relayer son inquiétude, parler à Nicolas Sarkozy ou approcher Bernard Kouchner afin qu’une condamnation de l’attitude de Tunis soit plus explicite. En grève de la faim, elle est intervenue au Parlement européen à l’initiative d’Hélène Flautre, députée européenne Europe Ecologie, qui dénonce de manière récurrente la question des droits de l’Homme en Tunisie. Azza Zarrad est loin de s’apitoyer sur son sort lorsque nous la rencontrons, à la mi-janvier. Quand elle parle de son pays, elle rappelle aussi que « le cas de Taoufik n’est pas isolé ». D’autres journalistes sont en effet inquiétés par le régime tunisien, tel que Zouheir Makhlouf, pour avoir effectué un reportage sur l’environnement dénonçant les agissements de la Tunisie ou Fahem Boukaddour, pour avoir filmé le bassin minier de Redeyef.

Azza Zarrad décrit aussi la grave situation sociale dans le pays, rappelant le scandale de la mutinerie de Gafza (1), la censure et la chape de plomb imposée à une population ultra-contrôlée. Ce qu’elle craint aujourd’hui ? Que « Taoufik soit libéré quand il sera mourant pour être de nouveau emprisonné au moindre prétexte ». Car la pression du pouvoir, Azza Zarrad, ses deux enfants, ses proches, ils la connaissent par cœur. Le plus souvent suivis, leur courrier est intercepté, sans compter l’impossibilité d’envoyer des e-mails librement ou d’avoir des conversations téléphoniques sans écoute. « De la même manière je ne peux pas dire que nous ayons une réelle liberté de circulation. Par exemple, j’ai voulu organiser une journée de soutien à Taoufik, mais personne n’a pu accéder à mon appartement. Les rues étaient bloquées. » Sans compter les insultes dans la rue qu’Azza ne relève plus. « Il ne faut surtout pas répondre aux provocations, car ce que je crains le plus, ce serait d’être moi-même victime du même type de guet-apens que Taoufik. » De la même manière, c’est aussi l’arbitraire lors des visites à Taoufik en prison – « un pénitencier du XVIIIe siècle ». « Dès que j’aborde un sujet autre que nos enfants, la visite est interrompue. Je n’ai jamais la certitude de pouvoir le voir, de lui parler. » Quant à Taoufik, évidemment, il lui est interdit d’écrire ou de lire. « Ce qui compte le plus pour lui, écrire, voir des films, être avec ses enfants, c’est exactement ce qu’on lui a enlevé. »

DIPLOMATIE FRANçAISE MOLLE

« La Tunisie ne doit pas torturer les gens. Mais si la Tunisie est évidemment condamnable pour ce qu’elle commet envers ses citoyens, qu’en est-il de la démocratie européenne qui ferme les yeux ? », s’interroge encore Azza. La visite de cette dernière en France et en Europe explique peut-être pourquoi Bernard Kouchner a fait part le 31 janvier dernier de son regret quant à la confirmation de la condamnation de Taoufik Ben Brik. Mais à la question de savoir si la France avait un moyen de faire pression pour obtenir la libération prochaine du journaliste, le ministre répond : « En dehors de regretter – ce que je fais – non. (…) Je suis pour la liberté de la presse, je pense qu’il faut absolument la respecter, et je m’efforce (…) de défendre cette position partout. (…) Nous avons essayé au maximum de défendre cette liberté de la presse » (2). Faible parole face au maintien en détention de Taoufik Ben Brik. Mais, comme le rappelle à chaque fois son épouse, « il est hors de question de montrer que nous avons peur. La seule arme qui nous reste, ce sont nos plumes et nos paroles. Et nous n’allons pas laisser le pays à ces gens-là. »

E.C.

Un sacré personnage

Si Taoufik Ben Brik est le cas le plus médiatisé de tous les Tunisiens qui, journalistes, syndicalistes, étudiants, opposants, connaissent le même sort que lui, ou pire encore, c’est qu’il n’est pas simplement journaliste ou opposant. Il est également écrivain, ainsi que poète. Emprisonné depuis novembre 2009, la première chose qu’il fit, en cellule, fut d’écrire un poème en arabe — une ode, drôle et belle, à la femme dont le témoignage l’a fait condamner, bien qu’elle ne fût pas venue à son procès, pas plus à celui en appel, et partant, une ode à toutes les femmes. Il faut dire que, plus qu’un journaliste, un poète, un écrivain, Ben Brik est pour commencer un sacré personnage.

Il a de qui tenir. Né il y a 49 ans à Jerissa, localité minière du nord-ouest de la Tunisie dont il a conservé l’accent rocailleux, Taoufik Ben Brik est l’un des six enfants du fondateur du premier syndicat minier, du temps du Protectorat français. Aujourd’hui, les Ben Brik forment un clan extrêmement soudé. Jamel, le frère de Taoufik, a longtemps été un leader syndical (d’obédience communiste) extrêmement redouté des forces de l’ordre. Lui aussi a fait l’expérience de la prison. Taoufik Ben Brik commence sa carrière de journaliste au début des années 1980, avant d’être renvoyé du quotidien francophone La Presse. Mais c’est en avril 2000 qu’il se fait connaître internationalement en entamant une grève de la faim de 42 jours pour protester contre les vexations dont il est l’objet, ainsi que sa famille. Elle se terminera à l’hôpital de la Salpetrière à Paris, grâce au soutien de Reporters sans frontière (RSF), et peut-être grâce aussi à la mauvaise conscience de Jacques Chirac, alors président de la République, qui regrette peut-être cette phrase atroce qu’il a prononcée : « Mais de quoi se plaignent ces Tunisiens ? Après tout, ils ont de quoi manger… » Fort de cette renommée, Taoufik Ben Brik aurait pu rester à Paris et devenir en France une figure marquante de l’opposition au régime de Ben Ali. Mais il préfère rentrer à Tunis auprès de sa femme et de ses deux enfants. Cette année-là, il publie deux livres : Une si douce dictature, aux éditions de La Découverte, un recueil de ses chroniques préfacé par Robert Ménard de RSF ; et surtout Le rire de la baleine, au Seuil, récit drolatique, à la Charles Bukowski (TBB est pétri de culture américaine), des dessous de sa grève de la faim. Son meilleur livre. En tout, Taoufik Ben Brik est l’auteur de neuf ouvrages qui ne sont évidemment pas diffusés en Tunisie, où il demeure inconnu du grand public, la presse locale n’évoquant son nom que pour dénoncer un « scélérat », un « adepte de la violence », un « alcoolique » ou un « traître vendu à la France ».

A.V.

A écouter Chanson pour Taoufik Ben Brik :

http:/…elobs.com/20100125/17248/chanson-pour-taoufik-ben-brik

 

 

(Source:  Regards (Mensuel – France) n°69, février/mars 2010)

Lien: http://www.regards.fr/article/?id=4490&q=category:1175

 


Les médias ignorent le Comité de Haut Niveau pour la Science et la Technologie

  Les médias somptueusement indifférents à l’égard de cette grande avancée sur le pan de l’Innovation et de la Recherche scientifique et technologique auprès de Monsieur le Premier Ministre.  

Par : Abdel Wahab Hani

 

  Le Journal Officiel de la République vient d’officialiser la création du « Comité de Haut Niveau pour la Science et la Technologie » auprès du Premier Ministre, après près de six mois d’existence.

 

Le Comité de Haut niveau est composé d’imminents scientifiques tunisiens de différentes disciplines, exerçant dans les Universités publiques nationales, dans le Secteur industriel national, ainsi que de nombreuses « têtes » expatriées.

 

La Présidence du Comité est assurée par MonsieurMohamed Nabli, ancien Ministre de l’Environnement et actuel Directeur de l’Institut méditerranéen de l’Eau et un des meilleurs spécialistes de l’environnement, du traitement et de la valorisation des eaux usées. La vice-présidence est assurée quant à elle par Monsieur Mohamed Frikha, président de TelNet et diplômé de la Grande école Sup. Telecom.

 

Ce sont au total une vingtaine de personnalités scientifiques nationales qui composent le Comité, dont deux membres, Messieurs  Mohamed Naceur Ammar et Rifaat Chaabouni viennent d’être promus, respectivement, Ministre des Technologies de Communication et Secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique,

L’objectif est d’éclairer l’avis des Pouvoirs publics et d’assister le Premier Ministre et le Gouvernement, dans les Choix scientifiques et technologiques. Sa mission à très haute valeur ajouté est de:  “proposer les stratégies requises en matière de développement technologique multisectoriel pour faire de la Tunisie une plateforme technologique évoluée”, selon les termes du portail Leaders.com.tn , seul média, électronique de surcroit, qui s’est intéressé au Comité et à ses travaux.

Le Décret de création du Comité précise qu’il est “chargé d’émettre des avis concernant les stratégies susceptibles de promouvoir la science et de développer la technologie en vue de faire de la Tunisie une plate-forme technologique moderne.”

Et qu’il “assiste, en outre, le gouvernement notamment dans les domaines de :

1- la promotion de la formation et de la recherche dans les secteurs prometteurs à haute valeur technologique,

2- la promotion des projets innovants à haute valeur technologique notamment dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, de la biotechnologie, de l’électronique, des énergies renouvelables, de l’agriculture et des industries agroalimentaires,

 3- l’appropriation de la technologie dans différents secteurs,

4- l’établissement d’un réseau de compétences nationales résidentes en Tunisie ou à l’étranger pour l’appui de la promotion des activités à haute valeur scientifique et technologique,

5- le développement du partenariat avec les pays développés dans les domaines scientifique et technologique,

6- la détermination des mécanismes susceptibles de garantir la coordination entre les différents intervenants dans les domaines de la science et de la technologie. “

 

Et pour donner l’importance à ce Comité, le Premier Ministre Mohamed Ghanouchi a tenu à présider l’ouverture des travaux du Comité, Samedi 6 février, dans l’indifférence totale des médias de la place, malgré l’extrême importance que revêtent ses travaux, dans la définition d’une Politique nationale d’Innovation, de Recherche Scientifique et de Partenariats technologiques.

Le Comité de Haut niveau marque l’intérêt que portent les pouvoirs publics, sous la conduite de Monsieur le Premier Ministre, pour la promotion des secteurs à haut contenu scientifique et technologique.

Le Premier Ministère entend que le Comité développe une politique cohérente autour de trois axes:

1-      La consolidation et l’amélioration de la formation universitaire, notamment d’Ingénieurs et des spécialtiés scientifiques et techniques;

2-      l’Investissement dans les infrastructures et des zones technologiques

3-      et enfin une réelle Politique incitative au profit de l’Investisssement dans les domains du Savoir en Tunisie.

Ce qui sera de nature, entre autres, à résorber, le problème du chomage des jeunes diplômés, non par leur ‘décalssement’ et leur sous-utilisation dans des ‘métiers inférieurs’, mais en profitant de leurs compétences pour le développement économique, industriel et technologique de la Nation.

Ce Comité de Haut niveau devrait travailler de concert avec les Présidents des Universités et les Directeurs des Laboratoires des principales disciplines scientifiques. Il devrait en outre s’entretenir avec le monde de l’entreprise. Il devrait enfin reprérer les compétences de la Diaspora et les intégrer dans ses discussions thématiques.

Nos Missions diplomatiques et consulaires à l’étranger devraient s’investir dans cette Politique du Savoir. Certes, leurs ressources sont limitées, mais il y a d’énormes économies à faire, notamment en réduisant la flotte des “chargés sécuriaires” et des nominations de complaisance clientéliste, à la faveur de la motivation des Diplomates de carrière et du Développement d’un réseau vivant des vrais Attachés scientifiques, économiques et culturels.

Ce qui nécessite une audacieuse démarche concerté entre le nouveau Chef de la Diplomatie et l’actuel Chef de l’Etat pour mieux sélectionner nos Ambassadeurs et nos Consuls, afin de rompre avec la culture du clientélisme mise en place et entretenue par monsieur l’ancien ministre Abdallah. La Tunisie en sortira très certainement gagnante.

Les médias doivent réduire lerus énormes plages de Footite et s’intéresser de près aux travaux du Comité de Haut niveau.

La société civile, notamment les Syndicats des Enseignant, des Chercheurs, des Etudiants et des Diplômés du suéprieur, ainsi que les Ordes d’Ingénieurs, de Médecins et d’Experts compatables, notamment, devraient s’intéresser de près aux travaux du Comité et aux orietntations qu’il aura à prendre.

Le Parlement devrait suivre les travaux du Comité pour céliarer ses débats, lorsqu’il arrive à ses membres de quitter la rhétorique élogieuse, fatiguante et inopérente. Le Sénat devrait en faire de même.

Il est permis d’espérer. La vie serait trop étroite s’il n’y avait l’espace de l’Espoir Composition du Comité de Haut Niveau de la Sciences et de la Technologie:

Mohamed Nabli, Président

Mohamed Frikha, Vice Président

Membres

Badreddine Ouali, Vermeg

Hassen Maaref, Université Monastir

Rifaat Chaabouni, ENIT, nommé Secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique

Hichem Msaed, Energie renouvelable

Sami Zaoui, Président de l’ATUGE

Amor Abed, Pêche-Agronomie

Salah Hannachi, Parc Technologique, Bordj Cedria

Mehdi Houas, Président Talan

Riadh Sifaoui, Paris

Hakim El Karoui, Paris

Salem Chouaeb, Recherche en carcinologie

Riadh Kammoun, Energie nucléaire, Paris

Karim Kammoun, Directeur Arthur Little Consulting, Autriche

Ghanem Marrakchi, Nano-technologie, Grenoble

Naceur Ammar, Télécom , Tunis , nommé Ministre des Technologies de la Communication

Nadia Ghrab, Energies renouvelables

KamelCherbib, Informatique-Télécom

Hend Ben Ghezala, Ecole Informatique , Tunis

Adel Bouhoula, Ecole Polytechnique , Tunis

Noureddine Ellouze, Ecole-Informatique

Leila Guellouze, Biologiste

Hichem Smaoui, Ponts et Chaussées 

  JORT n° 13, 153e année, du Vendredi 27 Safar 1431 –12 février 2010

 

Décret n° 2010-205 du 9 février 2010, portant création d’un comité haut niveau pour la science et la technologie et fixant sa composition et son fonctionnement.

Le Président de la République,

Sur proposition du Premier ministre,

Vu le code de la comptabilité publique promulgué par la loi n° 73-81du 31 décembre 1973, tel que modifié et complété par les textes subséquents,

Vu le décret n° 69-400 du 7 novembre 1969, portant création d’un Premier ministère et fixant les attributions du Premier ministre,

Vu l’avis du tribunal administratif.

Décrète :

Article premier – Est créé auprès du Premier ministre, un comité « haut niveau » pour la science et la technologie.

Art. 2 – Le comité mentionné à l’article premier du présent décret est chargé d’émettre des avis concernant les stratégies susceptibles de promouvoir la science et de développer la technologie en vue de faire de la Tunisie une plate-forme technologique moderne.

Le comité assiste, en outre, le gouvernement notamment dans les domaines de :

– la promotion de la formation et de la recherche dans les secteurs prometteurs à haute valeur technologique,

– la promotion des projets innovants à haute valeur technologique notamment dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, de la biotechnologie, de l’électronique, des énergies renouvelables, de l’agriculture et des industries agroalimentaires,

– l’appropriation de la technologie dans différents secteurs,

– l’établissement d’un réseau de compétences nationales résidentes en Tunisie ou à l’étranger pour l’appui de la promotion des activités à haute valeur scientifique et technologique,

– le développement du partenariat avec les pays développés dans les domaines scientifique et technologique,

– la détermination des mécanismes susceptibles de garantir la coordination entre les différents intervenants dans les domaines de la science et de la technologie.

Art. 3 – Le comité mentionné à l’article premier du présent décret est composé d’un président, d’un vice-président et de membres nommés par décret parmi les personnalités reconnues pour leur compétence et expertise pour une durée de trois ans renouvelable.

Le président du comité peut convoquer aux réunions toute personne dont la participation aux travaux du comité est jugée utile.

Art. 4 – Est créé au sein du comité, un bureau composé de 5 à 7 membres parmi ses membres permanents.

Le bureau étudie les questions ayant trait aux attributions du comité et élabore des rapports y afférents qui seront soumis à l’avis du comité.

Art. 5 – Le comité se réunie sur convocation de son président une fois au moins tous les trois mois et en tant que de besoin.

Le président du comité arrête l’ordre du jour et le transmet à ses membres, quinze jours au moins avant la date de la tenue de la réunion.

Art. 6 – Le Premier ministère assure le secrétariat permanent du comité. Il est chargé notamment de la tenue de ses archives et la consignation des délibérations en de procès-verbaux de réunions.

Art. 7 – Les dépenses relatives aux travaux du comité dont les frais de transport et de séjour de ses membres à l’intérieur du pays et à l’étranger sont imputés sur le budget du Premier ministère.

Art. 8 – Le Premier ministre est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République Tunisienne.

Tunis , le 9 février 2010.

Zine El Abidine Ben Ali

 

 

 

Genève, le 17 février

Aïd / Retornado Bi Idhni Allah, Ahabba Man Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun

 

Abdel Wahab Hani

 

awhani@yahoo.fr

+33617960037


 

Eric Besson, ou la difficulté d’épouser une musulmane sans se convertir


La semaine dernière, Eric Besson avait élégamment démenti l’intention qu’on lui prêtait de se convertir à l’islam pour pouvoir épouser une Tunisienne. La situation est embarassante pour le ministre français de l’Immigration, qui avait déjà subi les moqueries de la presse pour sa lutte contre les « mariages gris ». Une politique visant principalement les personnes issues du continent – comme sa compagne justement…

 

Ministre français de l’Immigration,Éric Besson a, le 10 février, démenti la rumeur selon laquelle il serait résolu à se convertir à l’islam pour pouvoir épouser une jeune Tunisienne, Yasmine Tordjman.

« Je déplore d’avoir à démentir une conversion à une religion pour laquelle j’ai par ailleurs du respect, je suis très attaché au caractère laïc de notre République », a déclaré l’intéressé.

En réalité, ce mariage, si tant est qu’il en soit vraiment question, serait légalement possible sans conversion. Selon la circulaire ministérielle en vigueur, la conversion du mari n’est en effet requise que dans l’hypothèse où le mariage a lieu en Tunisie. S’il a lieu à l’étranger, l’acte de mariage peut être ultérieurement enregistré dans une mairie tunisienne sans que celle-ci exige le fameux « certificat d’islamité ». Sauf si la famille de la mariée l’exige. Mais ça, c’est une autre affaire…

Autre solution envisageable pour calmer les esprits tatillons sur le registre de la religion : le ministre français de l’Immigration pourrait, avant d’aller à la mairie, se marier religieusement en faisant appel au seul imam français qui n’exige pas la conversion du mari à l’islam: Soheib Bencheikh, ancien grand mufti de Marseille et actuellement chercheur à l’Institut pratique des hautes études et au Collège de France.

Polémique

L’éventuelle conversion d’Eric Besson avait été évoquée par le site Bakchich Info, dans un article polémique dénonçant les dérives sur l’identité nationale lancé en France à l’initiative du ministre français.

« Voici Besson en bien mauvaise posture, lui qui est tombé raide amoureux, cet été, d’une jeune étudiante tunisienne, Yasmine Tordjman », écrivait Bakchich le 9 février dernier. Et le site internet d’alléguer que le ministre aurait promis à la belle famille de se convertir à l’islam, ce qui lui a valu un référé en justice pour atteinte à la vie privée de la part du ministre, par ailleurs très impopulaire pourcertaines de ses mesures.

Quelques semaines auparavant, Eric Besson avait été taclé par l’humoriste Stéphane Guillon dans une chronique sur France Inter. Faisant état de la lutte menée par le ministère de l’Immigration contre les « mariages gris », le chroniqueur avait ensuite rappelé les relations privées du ministre avec « une jeune Tunisienne de 22 ans », conseillant à Eric Besson de se méfier des risques : « je lui dis en toute amitié il faut qu’il fasse gaffe au mariage gris (…) s’il y a mariage, il y aura une enquête de vie privée », avait déclaré l’humoriste. Ce qui avait déclenché la fureur de l’intéressé…

(Source: jeuneafrique.com le 17 fevrier 2010)


Maghrébins, unissons-nous !


Jeune Afrique | Par : Faïza Ghozali
Selon une enquête menée en France par le cabinet d’études marketing Solis, la diaspora des trois pays du Maghreb central est largement unioniste. Rares sont les moments de liesse pan-maghrébine comparables à celui que vient d’offrir l’édition 2010 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Tout le Maghreb du foot s’est tenu aux côtés de l’Algérie pour soutenir son équipe dans la dernière ligne droite. L’élan unioniste s’est vérifié des deux côtés de la Méditerranée. À la veille du match contre le « frère ennemi », l’Égypte, un chibani marocain prenait ainsi les voyageurs du métro parisien à témoin : « Nos frères vont battre l’Égypte. Vive l’Algérie ! » En football, les frontières tombent, notamment du côté de la diaspora. Un constat que confirme un sondage mené par Solis, cabinet d’études marketing spécialisé dans les sondages ethniques, auprès d’un échantillon de 1 648 Marocains, Tunisiens et Algériens résidant en France. Interrogés à la veille de la CAN, 82,9 % des sondés déclaraient qu’ils soutiendraient l’équipe algérienne. Mais, au-delà du foot, la diaspora va-t-elle jusqu’à soutenir un projet d’Union du Maghreb à trois ? Solis a posé la question. Résultat : un quasi-plébiscite, 77,5 % des sondés s’y disant favorables, dont 45,6 % « tout à fait favorables ». « Pour les sondés, il est évident que l’union fait la force », commente Abbas Bendali, patron fondateur de Solis. Ils ne sont que 7,9 % à n’y être « pas du tout favorables », autant que les « sans opinion ». « C’est logique, décrypte Hakim el-Karoui, banquier chez Rothschild & Cie et, surtout, fondateur du Club XXIe siècle et des Young Mediterranean Leaders, qui œuvrent à un rapprochement des deux rives de la Méditerranée. Les Maghrébins installés en France regardent le Maghreb avec leur expérience de l’Europe. » Les Tunisiens de France se révèlent les plus unionistes, favorables à 81,6 % à une Union du Maghreb, contre 78 % des Marocains et 75,7 % des Algériens. « Il n’y a pas de contentieux territorial pour la Tunisie », souligne Abbas Bendali. Région homogène Quant aux « obstacles à cette union », une large majorité – 64,2 % – l’impute à « une volonté insuffisante des dirigeants politiques ». Viennent ensuite « les contentieux territoriaux » pour 37,9 % des sondés ; « trop de différences culturelles » (30,4 %) et « des écarts économiques encore trop importants » (28,6 %). Pourtant, juge Karoui, « les pays européens ont plus de différences entre eux, du point de vue de la langue notamment ». Et de rappeler le fossé qui séparait la France de l’Espagne ou du Portugal en 1986, lorsque ces derniers ont rejoint la Communauté européenne. Difficile, il est vrai, de trouver région plus homogène que le Maghreb sur les plans culturel, religieux et linguistique. Les écarts économiques ? « Plutôt que d’écarts, il s’agit de modèles économiques différents », nuance Karoui. Le projet d’Union suscite davantage de réticences chez les plus jeunes : 16 % des 18-34 ans s’y disent défavorables, contre 13,5 % des 35-49 ans et 13,7 % des 50 ans et plus. Les plus enthousiastes appartiennent aux catégories socioprofessionnelles élevées : ils sont 83,2 % à y être favorables. Quant aux femmes, elles se montrent plus pondérées : elles sont moins nombreuses à se déclarer « tout à fait favorables » (39,7 %, contre 50,8 % des hommes) ou « pas du tout favorables » (6,6 %, contre 9,1 %). Et quasi deux fois plus nombreuses que leurs congénères masculins à se dire « sans opinion » (10,4 %, contre 5,6 %). Quoi qu’il en soit, la diaspora maghrébine est largement unioniste. Qu’en aurait-il été si ce sondage avait été mené au sud de la Méditerranée ? « Les résultats en faveur de l’Union auraient été moins importants, estime Karoui. Parce qu’on y est plus conscient des raisons pour lesquelles elle ne se fait pas. » Des raisons éminemment politiques fondées sur la fibre nationaliste et qui s’enkystent dans le conflit algéro-marocain sur le Sahara occidental. Pas sûr qu’un match de football qui se déroule à Amgala ou à Tindouf ait les mêmes vertus fédératrices que la CAN
(Source: jeuneafrique.com le 17 fevrier 2010)

 

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