4 mars 2011

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TUNISTUNISNEWS NEWS 10ème année, N°3937 du 04.03.2011


 An-Nahdha Puzzled by Aljazeera Maghreb Bulletin’sMisrepresentation of its Stances

 Chabbi.Mahrez: BEJI CAID ESSEBSSI : la voix d’outre –tombe

Abdo Maalaoui: Lettre d’un père à safille Arij durant de la Révolution tunisienne !

Le mondediplomatique: Abdelaziz Bouteflika pourrait partir 

 

 


In the name of Allah, Most Beneficent, Most Merciful

 

An-Nahdha Puzzled by Aljazeera Maghreb Bulletin’sMisrepresentation of its Stances

 

Last night, an-Nahdha was surprised to hear the claimthat the Movement welcomes the Tunisian army’s taking control of power in thecountry.

 

In the Wednesday 2 March evening bulletin, Aljazeerareported, quoting Reuters news agency, that An-Nahdha chairman said « thearmy would play a positive role if it were to take power in the country ».

 

An-Nahdha was further surprised to hear on the sameprogramme on Thursday 3 March that « while Ahmed Nejib Chebbi, member ofthe political committee of the Progressive Democratic Party warned that thearmy would step in to fill any ensuing vacuum, an-Nahdha chairman RachedGhannouchi said that it would be positive for the army to take power », acomplete misrepresentation of the Movement’s stance.

 

1. An-Nahdha refutes the report entirely and expressesastonishment at Aljazeera’s reporting for the past two successive days, which hasfocused closely on these erroneous claims in a long news piece, inviting gueststo analyse them while not even contacting the Movement to confirm these claims.

 

2. An-Nahdha is dismayed by the lack of journalisticprofessionalism displayed by those in charge of the bulletin, by reporting suchserious allegations without contacting the Movement directly or inviting arepresentative to confirm or deny the report, in a manner unexpected fromAljazeera which is known to present all points of view, particularly sincethose in charge of this bulletin are well aware of the Movement’s headquartersand contact details.

 

3. An-Nahdha denounces its marginalisation and unusualexclusion by those in charge of the Maghreb Bulletin, especially sinceAljazeera has played an important role in the success of the Tunisianrevolution and Tunisians had become accustomed to its presentation of allperspectives, something which has sadly been lacking in Aljazeera’s MaghrebBulletin since the toppling of the tyrant, Ben Ali.

 

4. An-Nahdha re-affirms its unwavering and fundamentalcommitment to civil rule, far from police or military intervention, whilesaluting the Tunisian army’s standing on the side of the Tunisian revolutionand playing an important role in preventing the shedding of blood andprotecting people’s lives and properties.

 

5. An-Nahdha hopes that the Bulletin will correct theabove, and return to the professional standards expected of Aljazeera.

 

An-NahdhaChairman

RachedGhannouchi

4 March 2011

  


 BEJI CAID ESSEBSSI : la voixd’outre -tombe

  C’est pathétique son insistance, pour ne pas dire sa  rage à vouloir sauver les meubles de l’époque, son époque, celle de BOURGUIBA et de l’absoudrede tous les crimes commis contre la nation tunisienne. Pour les gens de ma génération, nous savons que la cause première de ladéchéance tunisienne, c’est le vieux mégalomane et ses complices, sescompagnons enfin ses faire valoir, l’état ultra sécuritaire, la violence et lemeurtre politique, la torture, toutes les formes liberticides etantidémocratiques ont commencé avec lui, à son règne l’armée avait tiré sur lafoule, la révolte du pain n’est pas si loin, à son règne et  BEJI était son ministre, j’avais 17 ans et j’avais connu les passages à tabac à lacaserne d’EL GORJANI, la barbarie des  fameuses  BRIGADES DE L’ordrePUBLIC de son ami BACCOUCHE, ce  TALLEYRAND en babouches, un vraigestionnaire des coups bas et du crime, de l’ignominie et de l’horreur , unmaître empoisonneur, un intrigant sans foi ni loi, qui a initié et survécu àtoutes les folies  du pouvoir tyrannique tunisien depuis l’ère BOURGUIBA . Mon vécu est trop léger par rapport au lot de malheurs qu’on vécu d’autrestunisiens, ils sont des milliers , c’était l’époque de BEN JANET et compagnie,BEN ALI n’avait rien inventé, il fut juste un très bon élève  du despoteBOURGUIBA, et pour ceux  qui font dans la littérature et les posturesphilosophiques, je suis un parmi les milliers de tunisiens qui ont goûté à lafélonie de ces deux dictateurs, et je peux  vous affirmer qu’il n’existepas de dictateur éclairé, et de dictateur stupide, un dictateur est undictateur, c’est toujours un être fruste, vil et brutal, un usurpateur et uncriminel, et    pour ceux qui sont dans le paraître et les mises enscène de la récupération, ceux qui sont dans le pardon et la compassion àmoindre frais,  exit les patriotes de la vingt cinquième heure,   je leur conseille d’entendre les tunisiens qui ont subi dans leurchaire la folie de l’un de ces deux dictateurs ou les deux à la fois, nos 20ans ne furent vraiment pas du bel âge, à 20 ans Nous étions déjà vieux avantque d’être, et pour votre gouverne, nos larmes comme nos douleurs  sontcomme l’écume des jours,  irrécupérables. Oui quand j’ai entendu le discours de BEJI  ESSEBSSI, j’ai compris sadouleur  d’arriver au crépuscule de sa vie et être dans l’obligation durachat, à la recherche de son humanité et sa conscience, j’ai mesuréaussi  combien le goût de la liberté peut être mortel pour certains,et  je n’ai plus,  que de la pitié pour ces mort-vivant, que Dieu mepardonne, la pitié est le summum du mépris qu’on peut avoir pour sessemblables; personne ne peut survivre à sa déchéance ni à ses fantômes. En  flagornant à titre posthume son icône BOURGUIBA, en le détachant de laSAGA maffieuse BEN ALI, BEJI passe à confesse d’une façon misérable, il n’a pascompris que dans son cas de vieux cacique des systèmes qui ont détruit notrepays, seul le silence est grand, et que son discours, en ce saint vendredi le 4mars 2011, c’est juste un essai pour s’absoudre de sa propre complicité  dans la dictature de BOURGUIBA, et de son mutisme  sousla dictature de BEN ALI, toute cette vie d’irresponsabilité l’a mené à être à80 ans,   le premier ministre de transition, d’une révolution digne,honnête , courageuse,  qui a rejeté  toutes les »valeurs » deson vieux monde de la trahison et de la déchéance, ses propres valeurs depuisla décolonisation, en clair, il a été pendant des années un proche deBOURGUIBA, un intime, puis un patron de l’immonde BEN ALI, et puis un ministresous les ordres de ce dernier, toujours versatile, cette révolution  estcontre lui et ses semblables, elle appartient  à la TUNISIE de la renaissance,celle de la vie, de l’amour, du respect et de la liberté, des mots qui n’ontaucun sens pour lui et ses flagorneurs. Voilà une nouvelle capitulation et unenouvelle  expression de l’ordre ancien qui ne trouve même pas sajustification  dans la constitution de BEN ALI; oui on a compris,  laprésence de MBAZAA pour éviter le vide politique, mais celle des caciques desdictatures comme BEJI, elle  n’est pas nécessaire, on a de nombreusespersonnalités  éthiques et indépendantes en TUNISIE pour tenir ce poste;pourquoi  la révolution devrait-elle accepter  cette aberration etdonner des gages à la Réaction? BEJI se considère sur le plan national comme unfait politique évident, soit, mais pourquoi alors refuser à tous ces opposantspolitiques, du moins les meilleurs d’entre eux, ceux qui ont connus l’exil, latorture, les privations de toutes les libertés et droits, ce FAIT POLITIQUENATUREL ??? Sommes nous tunisiens de l’impossible tombé si bas? Je parle detous les opposants politiques démocrates,  pour accepter aussi facilementces FAITS ACCOMPLIS des réactionnaires, que  BEJI nomme FAITS POLITIQUES ? Pour nous taire et faire l’autruche? Nous devrions être dans la rue, avec  nos enfants, les meilleurs d’entrenous. Nous devons quitter  notre mutisme et notre attentisme habituels, refuserde déserter nos valeurs et par voie de conséquence  les valeurs révolutionnaires de la nation tunisienne et  ses potentialities

 

Chabbi.Mahrez


Lettre d’un père à sa fille Arijdurant de la Révolution tunisienne !

 

 

Bonjour ma tendre fille  Arij,

 

Cette Révolution nous a permis de naître et dese connaître. Cette Révolution nous a permis de s’exprimer, de réfléchir etd’échanger. Cette Révolution nous a permis de secouer nos neurones, de découvrir quenous existons comme  être humain  parce que la dictature  a assassiné notre humanité et elle a volénotre citoyenneté ?

 

Cette Révolution nous a donné le courage de divorcer avec nos peurs,ensemble nous sommes sortis pour hurler la LIBERTÉ ! Cette Révolution nous apermis de libérer nos frères et sœurs des prisons, et à d’autres, elle leur apermet de retourner de l’exil ?

 

Mais ma tendre fille Arij, il y a encore des millions de prisons enTunisie qui sont enfermés dans des prisons à l’intérieur de nous-même, cesformes de prisons virtuelles sont gérées par la peur et la violence et d’autrepar la pauvreté ! Il y a aussi plusieurs tunisiens et tunisiennes exilé(e)s,malgré qu’ils vivent  dans leur proprepays (en Tunisie) ! Ils vivent dansla solitude et l’oubli ! C’est une autre forme d’exil ma tendre fille ?

 

Tu vois ma tendre fille Arij, la Révolutionn’est pas terminée, elle vient de commencer !

 

Ton frère, comme tous les hommes, faitsemblant  ne pas comprendre c’est quoi laRévolution ? La Révolution est la recherche de l’égalité entre les personnes,il a le droit à 50% du temps de l’utilisation du PC et toi tu as le droit à50%, sinon tu lui diras « frero Dégage », rire ?

 

N’oublie pas ma tendre fille Arij que tu as participé à cette Révolution! La Révolution commence à l’intérieur de soi-même et elle se mit en pratiquedans notre quotidienneté en tenant compte de notre environnement, parce quechacun de nous est comme un plant naissant qui porte les racines de laRévolution.

 

Si on veut que ces plants grandissent et qu’ils nous nourrissent, il fautque chaque plant respecte l’espace de l’autre sinon tous les plants mouront unjour ou l’autre comme des plants de tomates, de piments, de pomme de terre,etc…

 

La Révolution n’est pas seulement sortir dans la rue et crier ou chasserun dirigeant du poste qu’il occupe… la Révolution est un mode de Vie avec ungrand V ! La Révolution est un incubateur de la LIBERTÉ, cette liberté génèrela CRÉATIVITÉ et quand un peuple devient créatif, il devient un peuple CIVILISÉ: Ce que nous sommes au Canada, nous sommes un peuple civilisé qui a atteint undegré de maturité et un haut degré de simplicité ! La preuve : Regarde ! moi levieux du Canada et toi la jeune de la Tunisie, je prends tout mon temps pourt’écrire, te parler et t’aimer parce que tu es ma continuité, tu es importantepour moi et pour la société ! Tu es l’avenir et moi je suis le passé et leprésent. J’ai compris que la Vie doit continuer et pour qu’elle puisse seperpétuer, tu as besoin de connaître le passé et savoir le présent afin que tu puissesbâtir ton avenir sur une fondation solide, parce que nous voulons des Édificesplus hauts et magistraux, comme à New York, à Montréal, à Tokyo, à Brasilia, àRome, à Paris, etc.. Nous deviendrons un PEUPLE DE BÂTISSEURS.

 

Tu sais ma fille, il y a trois mille ans (3000 ans), les Tunisiensétaient les Maîtres des mers, nous avons construit des comptoirs commerciaux àchacun des 60 km de Tir (au Liban) jusqu’à Tanger (Maroc)… à chacun des 60 kmpour sortir la richesse de l’intérieur et de l’exporter vers l’extérieur…Nous étions les rois du commerce international… Oui la petite Tunisie, ilsont falsifier l’histoire pour dire que les Libanais, c’est faux, c’est laTunisie !!!

 

Regarde aujourd’hui, on fait pitié pourquoi ? Parce qu’on n’a pas pensé àdemain, on est tombé dans les folles nuits nocturnes de Mille et une nuits ??? Nos hommes sont devenus desdictateurs comme le Roi perse Shahryar et nos femmes pour survivre  sont obligées de jouer à la Shéhérazade !

 

Ma tendre fille Arij, notre Révolution a besoin surtout maintenant deplusieurs «Baydaba»s et elle doit faire dégager tous les Shahryars des postes de pouvoir et de décision !

 

Avec ma tendresse révolutionnaire du 14 janvier!

 

AbdoMaalaoui, Montréal, Canada

 


« AbdelazizBouteflika pourrait partir »

 

vendredi 4 mars 2011

 

Des manifestations interdites puis empêchées dans lacapitale, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD)divisée un mois après sa création : le régime algérien n’a pas ménagé sesefforts pour entraver le mouvement de protestation né en Tunisie et qui s’estpropagé en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Il a rapidement pris la mesurede l’ampleur de ces « révolutions » et a fait des concessions, dontla plus importante est la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1992. Ces compromis ne seraient que les prémices d’un planmis en place par les militaires après la chute de M. Ben Ali. C’est ce querévèle une source proche des services de sécurité algériens qui explique lepositionnement actuel des autorités.

Tous les journalistesqui en ont fait la demande ont été accrédités par le ministère de l’intérieuret autorisés à couvrir les marches organisées par la CNCD, dont la premières’est tenue le 12 février dernier. Les médias algériens et étrangersavaient alors attiré l’attention sur le dispositif policier démesuré mis enplace pour bloquer les marcheurs. Avec plus de 30 000 policiers pour3000 manifestants, les organisateurs et les observateurs y avaient vu lapreuve que la peur avait changé de camp.

Cetteconclusion mérite d’être relativisée, si l’on en croit notre informateur. Pource dernier, « lesgouvernants ne redoutent aucune révolution. Ils sont confiants car ils saventque la police algérienne est plus professionnelle que les polices tunisienne etégyptienne. Ces manifestations sont maîtrisées à 100 %. » Il ajoute : « La CNCD est infiltrée etcertains de ses membres ont été achetés. »

On s’étonnealors que le ministère de l’intérieur ait interdit un événement sous contrôleet arrêté certains des organisateurs. « Lepouvoir ne veut pas que la situation lui échappe, répond-il. La police est donc sommée de sepréparer à tout. Maintenant, nous travaillonscomme les Anglo-Saxons qui prônent “la gestion avec les résultats”. C’est pourcela que nous avons choisi d’attaquer la CNCD par le “fond”, en l’infiltrant,et non par la violence. Même les bombes lacrymogènes qui ont été acquises auBrésil pour l’occasion sont moins dangereuses que ce que la police utilisaitdans le passé. »

Pourquoiavoir accrédité les journalistes étrangers ? La clef de l’énigme illustrela volonté du régime de soigner sa réputation : « L’image était choisie :une manifestation est interdite et les forces de l’ordre viennent fairerespecter la loi. Il était important que les médias étrangers montrent qu’on neréprime plus en Algérie comme on le fait en Tunisie ou en Egypte. »

Le jeudi 24 février, le chef de l’Etat algérien aordonné la levée de l’état d’urgence instauré en 1992. Il satisfait ainsi la revendication principale de laCNCD. « La levée del’état d’urgence, confie lamême source, est déjà enpartie effective. Par exemple, on ne peut plus mener des interpellationscomme dans les années 1990 en embarquant des gens sans en aviser qui que cesoit. La main noire de l’Etat s’est retirée et nous sommes de plus en plussoumis à la justice. » Etpour ce qui est de la partie du dispositif encore en vigueur, « il lui sera mis un terme surle papier seulement. Jamais la levée de l’état d’urgence ne seratotale ! »

D’autres « concessions » ont été prévues. Siles tensions sociales persistent, « cesera Ahmed Ouyahia, le premier ministre, qui sera sacrifié. D’ailleurs, on a commencé à le marginaliser au sein dugouvernement. » Et commecela ne suffira pas, « d’autresplans sont déjà prêts. C’est comme dans le foot, quand l’équipe A ne peutplus jouer, on envoie l’équipe B. Le nouveau gouvernement, déjà désigné,sera à l’image de l’administration tunisienne actuelle : il comptera desnoms de divers horizons, même des partis de l’opposition. » Ce qui n’implique cependant pas unchangement de régime. « Sila rue maintient la pression, ils sont prêts à sacrifier Bouteflika et à mettrequelqu’un d’autre à sa place ».

« Ils », ce sont les fameux « clans » qui « se partagent l’Algérie commeun gâteau ». « Il y a le clan du général Toufik (1), soutenu par trois autres généraux, et le clan deBouteflika qui a promu au grade de général des militaires issus de sa régionnatale ». Cette lutte des clans est à l’origine de la révélation deplusieurs affaires decorruption touchantdes personnalités haut-placées, et de l’assassinat du colonel Ali Tounsi, directeur général de la Sûreténationale, il y a un an.

Si, dans lepassé, les rivalités claniques s’exprimaient dans la rue, cela ne se produitplus désormais. « Ilsfonctionnent tous d’après la règle de “celui qui se fait prendre s’enva” (2). La discrétion est de rigueur. Par ailleurs, lepartage du gâteau ne se fait plus en se servant directement dans la caisse,mais en profitant des dessous-de-table et des commissions acquises dans ladistribution des marchés publics aux entreprises étrangères. C’est ce quiexplique la domination des Chinois sur le marché algérien. Ceux-là “mangent etfont manger”, alors que de nombreux bureaux d’études allemands ont préféréquitter l’Algérie parce qu’ils refusaient de les “nourrir”. » Les retards de livraison des marchés, à l’image dumétro d’Alger, dont les travaux ont commencé en 1983, ne seraient donc pas dusà des problèmes techniques : « Leschantiers sont livrés tranche par tranche car cela permet de multiplier lesinterlocuteurs et donc d’empocher plus. »

Cela dit,la corruption en Algérie n’aurait permis à personne de s’enrichir autant queles dirigeants tunisiens et égyptiens, dont les fortunes sont évaluées àplusieurs milliards de dollars. « EnAlgérie, les fortunes des tous ceux qui dirigent ne seraient que de quelquesmillions de dollars par personne. » Dessommes généralement placées dans les pays européens. « Mais depuis que lesOccidentaux ont décidé le gel des avoirs des Ben Ali et des Moubarak, ainsi quede leurs proches, les fortunes des dirigeants algériens en Europe sont en traind’être déplacées vers les pays du Golfe. »

Notresource tempère : « Lalogique clanique est en voie de disparition en Algérie. La plupart de ceux quicomposaient les clans des années 1980 et 1990 se sont retirés du pouvoir etsont devenus des hommes d’affaires. »

En Egypteet en Tunisie, l’armée n’est pas intervenue pour mettre fin à larévolution ; elle a au contraire facilité son avènement. Or, en Algérie,tout le monde est convaincu qu’elle empêcherait un changement de régime. Carles véritables dirigeants sont des généraux et le président AbdelazizBouteflika s’est autoproclamé ministre de la défense nationale. Notre sourceassure pourtant que « l’arméene réagira pas contre le peuple. Son rôle est désormais limité à la lutteantiterroriste. De plus, contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, l’Algérie adécentralisé l’autorité militaire. Il y a cinq régions militaires et chaqueresponsable se débrouille tout seul. »

Lechangement espéré par le peuple algérien serait donc loin. Les véritablesdécideurs auraient déjà tous établi des plans « quine mettent pas en danger la population ». « Mais le régime comptedésormais des diplômés qui partagent les aspirations du peuple. Si ces civilsn’ont pas le poids suffisant pour faire basculer le pouvoir, ils pourraientprofiter de ce moment pour imposer un virage politique positif dans la gestiondu pays. »

Amel B.

(1) Le Département du Renseignement et de laSécurité (DRS), les services secrets dirigés par le général Mohamed Mediène,dit Toufik, depuis 1990.

(2) Cette règle intitulée en arabe algérien« Lli ttah, rrah » (litt. « Quitombe est perdu ») a déjà été appliquée au général Mohammed Betchine qui asubi, en 1998, une campagne virulente de dénonciations pour corruption. Le butétait de faire démissionner le chef de l’Etat de l’époque, le général LiamineZeroual, dont il était le conseiller. L’ex-milliardaire Moumen Rafik Khalifa aaussi fait l’expérience de la même règle.

 

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-03-04-Algerie

 

 

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