Liberté et Equité: L’administration de la prison de Borj Er Roumi réprime le prisonnier d’opinion Hassan Naceri et l’agresse verbalement et physiquement Reporters sans frontières: Affaires montées de toutes pièces et campagne de harcèlement contre les médias indépendants C.R.L.D.H. Tunisie: Le gouvernement tunisien transmet à l’Union Européenne le document précisant sa vision du « statut avancé » revendiqué et tant convoité AP: Tunis remet un document “très important” pour obtenir un “statut avancé” avec l’UE TAP: Les relations entre la Tunisie et l’UE offrent un exemple à suivre pour les autres pays de la région, déclare le Commissaire européen à l’élargissement et à la PEV Webmanagercenter: La Tunisie aura son “Statut Avancé” dans l’Union européenne! SlimBagga: Kadafi-Materi Les liaisons dangereuses Abdel Wahab Hani: Interpol supprime le signalement public d’une dizaine de concitoyens dont messieurs Harrathi et Khriji Makaila: Dakar : Ong des droits de l’homme et la presse mobilisées pour le gréviste Yassine Ferchichi Attariq Aljadid: Interview: Selim Ben Hassen: “Peu importe la manière de s’engager, pourvu que l’on s’engage” AFP: Colonisation: Washington demande un gel de 4 mois à Jérusalem-Est (médias) AFP: La Turquie sort de la récession avec une croissance de +6% au 4e trimestre Reuters: Turkish reforms sent to commission despite court threat AFP: La Belgique ouvre la voie à une interdiction totale du voile intégral AFP: L’islam à l’école et la formation des imams au centre d’un colloque européen
Nouvelles des libertés en Tunisie
1) L’administration de la prison de Borj Er Roumi réprime le prisonnier d’opinion Hassan Naceri et l’agresse verbalement et physiquement L’administration de la prison de Borj Er Roumi s’acharne sur le prisonnier d’opinon Hassan Naceri et porte atteinte à ses droits essentiels garantis par la loi sur les prisons. Il n’a plus le droit à la cantine, et lorsqu’il le réclame, il est agressé par des agents verbalement et physiquement. Le directeur a décidé de le mettre au cachot pour une durée de dix jours en guise de sanction pour avoir réclamé son droit. A la fin de la sanction l’administration lui a retiré son lit (droit garanti par la loi), et il dort maintenant à même le sol, (sur le « tas », en jargon carcéral) Sa famille, qui lui a rendu visite lundi 29 mars 2010, a dit que son état physique et moral empire du fait de cette répression et elle exige sa libération immédiate d’autant qu’il a déjà effectué plus de quatre ans dans plusieurs prisons sur une peine d’une durée de sept ans. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
REPORTERS SANS FRONTIERES COMMUNIQUE DE PRESSE 31.03.2010 TUNISIE
Affaires montées de toutes pièces et campagne de harcèlement contre les médias indépendants
Une nouvelle affaire montée de toutes pièces Le 6 avril prochain, le tribunal de Chebba (130 km au sud-est de Tunis) rendra son verdict à l’encontre de Nizar Ben Hassine, correspondant de Radio Kalima et collaborateur de l’hebdomadaire Al-Maouqif, accusé de “troubles à l’ordre public, insultes à l’autorité et atteintes aux bonnes mœurs”. Il risque jusqu’à un an de prison ferme. En parallèle, les journalistes indépendants continuent à subir d’importantes pressions. « Avec ce procès, on doit à nouveau faire face à une affaire montée de toutes pièces. Le journaliste est poursuivi pour un soi-disant délit de droit commun, alors que c’est son activité professionnelle qui est visée. Les droits de la défense ont été systématiquement bafoués. Nous demandons à la justice tunisienne d’abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui », a déclaré Reporters sans frontières. Nizar Ben Hassine a été convoqué le 23 février dernier, officiellement pour avoir participé le 27 juin 2009 à un sit-in organisé par une association d’étudiants de la ville de Chebba devant le siège de la municipalité. Affaire pour laquelle il avait été convoqué le 27 juin. Mais il ne fait aucun doute que la convocation du journaliste fait suite à la diffusion sur le site Internet de la Radio Kalima de la seconde partie (sur trois) d’un reportage dans le quartier de la Goulette (banlieue nord de Tunis), montrant l’expropriation illégale de propriétaires, au profit de proches de la famille du président tunisien. Le procès de Nizar Ben Hassine s’est ouvert le 16 mars dernier devant le tribunal cantonnal de Chebba, dans un climat tendu dû à une forte présence policière. La police avait bouclé tous les accès menant au tribunal. De nombreux avocats ont ainsi été empêchés d’accéder, à temps, au tribunal, tout comme le premier témoin. Seul Maître Garfi a pu entrer à temps pour l’audience. L’accusé n’a pas pu pénétrer dans l’enceinte du tribunal. Il a fallu l’insistance de son avocat pour qu’il puisse entrer. Dans ces conditions, Maître Garfi a demandé le report du procès, au 30 mars, afin que de nouveaux avocats puissent prendre connaissance du dossier. Le 30 mars, deuxième séance et même procédé : encerclement du tribunal et avocats empêchés d’accéder à temps à l’audience. Les deux témoins à décharge ont été agressés par la police et également empêchés d’accéder à la salle d’audience. Toutefois, cinq avocats ont pu plaider. Le verdict sera rendu le 6 avril prochain. Des journalistes harcelés au quoditien Moez Jemai, collaborateur de Radio Kalima à Gabès (400 km au sud de Tunis) et responsable du blog « Pour un peuple tunisien libre », a été interpellé le 29 mars 2010 au domicile d’un de ses amis. Des policiers l’ont mis de force dans une voiture. « Ils ont roulé, roulé, pendant deux heures et demi. Ils m’ont lâché au milieu de nulle part, sans me dire où j’étais », a déclaré Moez Jemai à Reporters sans frontières. Il avait reçu des menaces téléphoniques anonymes le 23 mars dernier, suite à la publication sur son blog d’un commentaire critique à l’égard de l’épouse du président, Leila Ben Ali. La personne a proféré de graves menaces à son encontre, et à l’encontre de sa sœur s’il n’arrêtait pas sa collaboration avec Radio Kalima. Moez Jemai a porté plainte le 30 mars suite à ces menaces. Aymen Rezgui, collaborateur de l’hebdomadaire Attarik Al Jadid, organe du mouvement Ettajdid, a été interpellé, le 26 mars 2010, par la police alors qu’il était parti effectuer un reportage sur la région de Gafsa à la veille des élections municipales du 9 mai prochain. Il était en compagnie de Mahmoud Ben Romdhane, un des dirigeants du mouvement, quand la police l’a arrêté à Oum Larayess (450 km au sud de Tunis) et retenu près d’une heure au poste pour un interrogatoire. Une fois relâché, il n’a pu récupérer sa caméra, sans qu’un reçu ne lui soit délivré, avec une vague promesse d’être recontacté dans le futur à cet effet. Le 22 mars 2010, la ministre de la Communication Oussama Romdhani a interdit à l’organisation Human Rights Watch d’organiser une conférence de presse dans la capitale à l’occasion du lancement de son rapport « Une prison plus vaste : Répression des anciens prisonniers politiques en Tunisie », sur l’éventail des mesures répressives que les autorités imposent aux anciens prisonniers. Les autorités n’ont fourni aucune raison légale à l’appui de cette décision. L’organisation a cependant organisé, le 24 mars, une réunion d’information dans les bureaux d’un cabinet juridique. Mais des policiers en civil ont physiquement empêché des journalistes et des avocats défenseurs des droits de l’homme de parvenir jusqu’au lieu de la réunion. Seuls un diplomate et trois militants des droits de l’homme ont réussi à s’y rendre, qui était par ailleurs accessible par téléconférence. Parmi les journalistes qui ont indiqué avoir été empêchés par la police de parvenir jusqu’au lieu de réunion, on peut citer Lotfi Hidouri, correspondant d’Al-Qudset de la radio Kalima, qui a été empêché de sortir de ville de El-Mourouj (banlieue sud de Tunis) pour rejoindre la capitale. Même constat pour le journaliste Slim Boukhdhir, correspondant du quotidien égyptien Al-Masriyoun qui n’a pu quitter son domicile situé dans le quartier de Saidaya. Rachid Khechana et Mohamed Hamrouni de l’hebdomadaire d’opposition Al-Maouqif. Le 23 mars, Lotfi Hajji, correspondant de la chaîne Al-Jazeera, a été interdit de se déplacer dans la ville de Bizerte. Le site de Radio Kalima-Tunisie et le journal indépendant en ligne Kalima sont bloqués en Tunisie. La société Eutelsat a été interrompu, le 18 mars dernier, de manière unilatérale la diffusion sur la satellite Hotbird de cette radio. Reporters sans frontières a écrit à l’entreprise européenne, basée à Paris, le 19 mars, afin de lui demander des explications. Elle n’a toujours pas obtenu de réponse. Reporters sans frontières rappelle que Fahem Boukadous, journaliste pour la chaîne Al-Hiwar Ettounsi risque jusqu’à quatre ans de prison pour avoir couvert les manifestations populaires du bassin minier de Gafsa. Le 11 décembre 2008, il avait été condamné, par contumace, à une peine de six ans de prison ferme, pour “appartenance à une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens”, et “diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public”. Le 5 février 2009, la cour d’appel avait confirmé la condamnation. Le 24 novembre 2009, le journaliste s’était présenté libre au tribunal de Gafsa, mettant ainsi un terme à près de dix-sept mois de clandestinité. Etant absent lors du procès, Fahem Boukadous a fait opposition au premier jugement. La procédure a donc recommencé depuis le début, annulant les décisions juridiques précédentes concernant le journaliste. Il était jugé aujourd’hui pour les mêmes faits que ceux qui lui étaient reprochés en décembre 2008. Il a été condamné le 13 janvier 2010 à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Gafsa. Le procès en appel a été reporté à deux reprises (23 février et 23 mars). La prochaine audience doit se tenir à Gafsa le 27 avril prochain. Reporters sans frontières rappelle également que le journaliste Taoufik Ben Brik purge actuellement une peine de six mois de prison ferme dans une affaire montée de toutes pièces. Incarcéré le 29 octobre 2009 après la publication d’articles critiques envers le régime du président Ben Ali par deux médias français, Le Nouvel Observateur et le site Mediapart, il devrait être libéré à la fin du mois d’avril.
C.R.L.D.H. Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34
crldht@gmail.com / www.crldht.org
Communiqué
Le gouvernement tunisien transmet à l’Union Européenne (U.E), au terme de 16 mois de tergiversations, le document précisant sa vision du « statut avancé » revendiqué et tant convoité.
Ayant fini par se convaincre des difficultés d’un « passage en force » qui lui permettrait d’obtenir ce « rehaussement » au moindre coût ; Tunis espère pouvoir jouer sur « les connivences et les ambiguïtés » des « partenaires européens » pour occulter – ou à tout le moins éviter – les questions qui fâchent : Droits de l’Homme, réforme et indépendance de la justice, Etat de droit, liberté et pluralisme de l’information, liberté d’association, gouvernance et lutte contre la corruption.
La vigilance des ONG et des groupes politiques démocratiques au sein du Parlement Européen (PE) est, plus que jamais, de mise.
Seize mois après la session du Conseil d’association, à l’issue de laquelle il avait manifesté son vif intérêt pour accéder, à l’instar du Maroc, à un « statut avancé » dans ses relations avec l’Union Européenne (U.E.), le gouvernement tunisien a enfin transmis fin mars 2010 le fameux « document diplomatique » précisant sa vision de ce « statut avancé ».
Le « statut avancé » est, selon la formule consacrée, « moins que l’intégration – adhésion mais plus que l’association ». Il constituerait, aux yeux des autorités tunisiennes, un « acquis de prestige politique », consacrant et renforçant, au niveau des engagements politiques et financiers de l’U.E., la situation privilégiée de la Tunisie en sa qualité d’« élève appliqué» et d’ «enfant gâté » du Partenariat Euroméditerranéen.
· A la veille de l’amorce de la présidence espagnole (janvier – juin 2010), le gouvernement tunisien avait relancé, en pleine tourmente du raidissement politique qui a précédé et suivi l’échéance électorale d’octobre 2009, la question du « rehaussement » et du « statut avancé ». Les autorités tunisiennes escomptaient mettre à profit l’appui inconditionnel de l’Espagne, de la France et de l’Italie, pour tenter un véritable passage en force qui leur aurait permis d’escamoter le débat sur les engagements en matière de réformes politiques qu’impliquerait ce « rehaussement ».
· Il leur a fallu, toutefois, déchanter et le débat public du 19 janvier 2010 au Parlement Européen sur « les relations UE – Tunisie, en particulier du point de vue des droits de l’Homme et de la Démocratie », a confirmé à quel point le gouvernement tunisien n’était pas disposé à prendre des engagements crédibles et effectifs en matière de réforme, récusant notamment le fait que l’U.E. « puisse avoir un avis autorisé sur l’évolution de la politique tunisienne »( voir le flash infos du CRLDHT en date du 25 janvier 2010)
· Une partie de « poker-menteur » est alors engagée par la diplomatie tunisienne pour tenter, y compris par la désinformation (tels les propos complaisants prêtés abusivement à des responsables de la Commission Européenne), de créer « de facto » une situation favorable au « rehaussement » sans pour autant prendre des engagements précis sur le fond et, à plus forte raison, en termes d’échéances.
· C’est dans ce contexte que s’est réunie à Tunis la 3ème session du Sous Comité des droits de l’Homme Tunisie – U.E. (25 février 2010) au cours duquel la partie tunisienne a fait preuve, essentiellement dans la forme, d’une relative « flexibilité » et d’une certaine « réactivité ». (voir le communiqué du CRLDHT du 18 février 2010)
Dans la foulée de cette réunion, la diplomatie tunisienne a accentué, le plus souvent en catimini et dans une certaine opacité, le « forcing » auprès des Etats membres de l’U.E. et de certaines instances du Partenariat Euro-méditerranéen.
C’est ainsi que s’est tenue à Bruxelles le 24 mars 2010, dans des conditions préparatoires d’une extrême « discrétion », la XIIIèmerencontre interparlementaire Parlement Européen – Parlement Tunisien ; prélude à la première visite à Tunis les 29 et 30 mars 2010 de Stefan Fülle, le Commissaire Européen « à l’élargissement et à la Politique Européenne de Voisinage ».
La visite du Commissaire Européen, entourée d’un protocole et d’une « couverture » médiatique remarqués, a été présentée comme devant donner « le feu vert à l’examen des conditions dans lesquelles la Tunisie pourra bénéficier du statut avancé ». Par la même occasion, un protocole d’entente a été signé pour le Programme Indicatif National (PIN) de Coopération UE-Tunisie pour les trois prochaines années (2011 – 2013) portant sur une valeur de 240 Millions d’Euros.
· Et c’est justement, en jouant sur les « connivences diplomatiques et les ambiguïtés » des partenaires Européens, que le gouvernement tunisien espère pouvoir occulter – ou à tout le moins éviter – les questions qui fâchent : Droits de l’Homme, réforme et indépendance de la justice, Etat de droit, Liberté et pluralisme de l’information, liberté d’association, gouvernance et lutte contre la corruption.
· Le processus amorcé cette semaine sera donc celui des « négociations détaillées » à partir du document – confidentiel mais selon des sources autorisées insuffisant – transmis par le gouvernement tunisien au Conseil de l’U.E. et à la présidence espagnole. Cette négociation doit être accompagnée – au niveau des ONG et du Parlement Européen (qui n’a certes qu’un « droit de regard ») – de débats de fond sur les critères et les modalités du « rehaussement ».
C’est avec sérieux, responsabilité et vigilance, qu’il conviendra de suivre, de ce fait, le cours et l’issue de ces négociations.
Paris le 31 mars 2010.
Associated Press, le 30 mars 2010 à 20h28
par Bouazza ben Bouazza
TUNIS (AP) –Au terme d’une visite de deux jours enTunisie, le nouveau commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage Stefan Füle a annoncé mardi que le gouvernement tunisien avait remis à Bruxelles un document qu’il a qualifié de “très important” visant à obtenir un “statut avancé” dans sa coopération avec l’Union européenne.
Ce dossier butte sur le volet politique de l’accord d’association Tunisie-UE, singulièrement le chapitre des libertés et des droits de l’Homme. “Cela fait près de deux ans que nous attendons l’engagement de la Tunisie dans ce processus auquel on entend donner de l’impulsion”, a déclaré M. Füle lors d’une conférence de presse.
TUNIS, 30 mars 2010 (TAP) – M. Stefan Fule, Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage (PEV) a affirmé que les relations entre la Tunisie et l’Union Européenne sont solides et constituent un exemple à suivre pour les autres pays de la région.
Lors d’une conférence de presse tenue, mardi, au siège de la délégation de la Commission Européenne à Tunis, M. Fule a déclaré que l’année 2010 s’est annoncée depuis son début comme une année porteuse de nouveautés dans les relations entre la Tunisie et l’Union Européenne.
Il a cité, à cet égard, la signature, mardi 30 mars, d’un mémorandum d’entente du nouveau Programme indicatif national (PIN) couvrant la période 2011-2013 avec un budget de 240 millions d’Euros pour la coopération technique et financière entre l’UE et la Tunisie.
Le responsable européen a évoqué, dans ce contexte, la remise, il y a dix jours, à Bruxelles, par la Tunisie de sa proposition visant à établir un “statut avancé” dans ses relations avec l’UE.
La commission, a-t-il dit, “est prête à s’engager dans une discussion approfondie pour établir des objectifs pleinement partagés qui prépareront la voie vers un statut avancé dans la politique européenne de voisinage” ce qui implique un degré d’ambition plus élevé dans la fixation des objectifs communs et un engagement plus approfondi de la part des deux parties.
A cet égard, M. Fule a déclaré “je suis déterminé à travailler sans relâche à l’approfondissement des relations déjà très solides entre la Tunisie et l’UE. La Tunisie se trouve incontestablement dans une position avantageuse grâce à ses acquis économiques et sociaux et à l’excellente coopération qu’elle entretient au niveau international avec ses partenaires”.
Faisant part de la volonté de l’UE de parvenir à une coopération politique accrue et à un soutien plus étroit aux priorités de réformes fixées par la Tunisie, M. Fule a précisé que la coopération entre les deux parties portera sur des domaines prioritaires dont notamment la promotion de l’emploi, le renforcement des réformes économiques et le développement de la compétitivité des entreprises.
Un intérêt particulier sera également porté à la question de la promotion des ressources humaines et à la coopération scientifique au vu, a-t-il indiqué, des résultats positifs et des réussites accomplis à la faveur du programme de mise à niveau adopté en Tunisie.
“Je rentre de cette visite à Tunis convaincu que nous avons posé les bases d’une confiance et d’une compréhension réciproques de qualité et que les conditions d’un dialogue constructif, ambitieux et tourné vers l’avenir sont, plus que jamais réunies”, a déclaré le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage.
(Source : l’agence de presse TAP (gouvernementale – Tunis), le 30 mars 2010)
Abou SARRA
M. Stefan Füle, Commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique européenne de Voisinage a déclaré, mardi 30 mars 2010 à Tunis, que Tunisiens et européens vont se rencontrer, plus souvent en 2010, pour discuter des préalables que la Tunisie doit réunir pour accéder à un «Statut Avancé» dans ses relations avec Bruxelles. (*)
L’objectif est d’établir une relation structurelle profonde et durable qui ne soit plus limitée aux sujets économiques et commerciaux.
M. Füle, qui tenait une conférence de presse au terme d’une visite de travail en Tunisie (29-30 mars 2010), a annoncé que la Tunisie dont on attendait, depuis deux ans, l’engagement dans ce processus, vient de présenter (il y a dix jours), ses propositions concernant ce statut.
En sa qualité de commissaire européen en charge du tout nouveau portefeuille dédié spécifiquement à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, M. Füle se dit «déterminé à travailler sans relâche à la concrétisation de ce statut et son corollaire l’approfondissement des relations par ailleurs déjà solides entre la Tunisie et l’Union Européenne».
Saga d’un processus
A souligner au passage qu’à l’occasion de cette visite, l’Union européenne a accordé un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière avec la Tunisie pour la période 2011-2013.
Pour mémoire, lors de la 7ème session du Conseil d’association (11 novembre 2008), la Tunisie avait plaidé pour un partenariat renforcé dans le même esprit que le «Statut Avancé» auquel ont accédé des pays comparateurs comme le Maroc, l’Ukraine et Israël. L’UE avait répondu positivement au souhait de la Tunisie et fait part de sa disposition à étudier avec bienveillance cette question.
Les discussions ont été entamées, en juin 2009, à Tunis, par le Comité d’Association Tunisie-Union européenne (UE), instance d’experts chargée de gérer l’accord de partenariat entre les deux parties. Seulement aucun engagement n’a été pris.
Tous les dossiers délicats ont été examinés : le politique (droits de l’homme, libertés publiques et démocratie) ; l’économique (libéralisation des échanges des services et produits agricoles) ; le social (émigration et libre circulation des personnes), et le sécuritaire (lutte contre le terrorisme, sécurité aéronautique et maritime).
Tunis et Bruxelles vont poursuivre les négociations, en 2010, et engager un débat sur une plus grande harmonisation des législations. Le but est de faciliter les échanges économiques et humains dans une perspective d’intégration économique et sociale accrue.
Dans le domaine de la gouvernance, les discussions porteront sur les moyens d’institutionnaliser le partenariat politique, de consolider l’Etat de droit et de moderniser les rouages de la justice.
Avantages du Statut Avancé
Le Statut Avancé, statut se situant entre celui d’Associé et de Membre de l’UE, va se traduire par un raffermissement de la coopération à tous les niveaux, notamment en matière de politique étrangère.
Quant aux avantages que les deux parties pourraient en tirer, ils sont multiples.
Sur le plan politique, ce Statut Avancé prévoit l’organisation de sommets réguliers UE-pays associés et la participation des pays associés aux opérations européennes de gestion de crise.
Sur le plan diplomatique, il s’agit pour les deux parties de coordonner leurs positions dans le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU) et d’autres institutions multilatérales.
Sur le plan économique, ce statut inclurait la «mise en place d’un espace économique commun calqué sur le modèle des règles régissant l’Espace économique européen (l’UE plus la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein).
De plus, la Tunisie, forte d’un Statut Avancé, pourrait participer à quelques agences européennes : Eurojust, Europol, l’Agence européenne de la sécurité aérienne ou l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanes.
S’agissant de la dimension humaine, le Statut Avancé vise à promouvoir la coopération en matière de formation et de recherche, l’encouragement de partenariats entre les institutions de recherche et la mise en place de plates-formes technologiques impliquant les entreprises.
Le Statut Avancé a, également, pour but une grande implication des entités territoriales, des acteurs économiques et des partenaires sociaux des deux parties, en créant des commissions mixtes de parlementaires, en intensifiant les échanges de visites entre partis politiques et en œuvrant à donner à la Tunisie un statut d’observateur au sein du Conseil de l’Europe.
Les Européens sont confiants quant aux chances réelles de la Tunisie d’accéder, dans les meilleurs délais, à «un Statut Avancé» dans ses relations avec l’Union européenne (UE). Pour, M. Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur, Chef de la délégation de la Commission européenne, «la Tunisie est suffisamment avancée dans son rapprochement avec l’Union européenne pour accéder à ce statut».
——————–
(*) L’Union européenne a accordé un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière avec la Tunisie pour la période 2011-2013, a annoncé mardi Stefan Füle, commissaire européen chargé de la politique européenne de voisinage et de l’élargissement.
“Ma rencontre avec le ministre tunisien du Développement a été l’occasion pour signer un mémorandum du nouveau programme indicatif national (PIN) couvrant la période 2011-2013 avec un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière entre l’UE et la Tunisie”, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Tunis.
La promotion de l’emploi, la protection sociale, le renforcement des réformes économiques et du processus d’intégration, le développement de la compétitivité des entreprises, la modernisation de la justice et la bonne gouvernance sont “les secteurs prioritaires” de cette coopération, a souligné M. Füle en visite de travail de deux jours à Tunis.
“La bonne coopération entre la Tunisie et l’Europe peut être un bon exemple pour les autres pays de la région”, s’est réjoui M. Füle.
La question du statut avancé à la suite de la remise d’une proposition par le gouvernement tunisien a été au menu des entretiens du commissaire européen avec le Premier ministre et les ministres des Affaires étrangères et de l’Industrie, a indiqué M. Füle.
Ce dossier a été remis à Bruxelles il y a dix jours, a-t-il affirmé sans donner d’autres précisions puisque, selon M. Füle, “ce processus n’est qu’à ses début”.
La Tunisie table sur une croissance du PIB de 4 à 5% en 2010. Pour y arriver, elle aspire à un soutien plus poussé de l’Union européenne à ses réformes et souhaite un “statut avancé” par rapport au cadre d’échanges défini par l’accord de partenariat de 1995, le premier du genre à lier un pays du sud de la Méditerranée à l’UE.
(Source : webmanagercenter.com (portail news économiques – Tunis), le 31 Mars 2010 à 09h30)
Une conférence de presse a été tenue, mardi 30 mars 2010, au siège de la Délégation de l’Union européenne à Tunis, par Stefan Füle, Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, pour faire le bilan de sa visite en Tunisie, le premier pays qu’il visite depuis sa nomination le mois dernier.
Sa visite vise à impulser encore plus la coopération entre l’Union européenne et la Tunisie qui «représente un bon partenaire et demeure un exemple à suivre pour les autres pays de la région», a-t-il expliqué.
Lors de cette visite, le Commissaire Füle et Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale ont procédé à la signature du “Memorandum of Understanding” du nouveau Programme indicatif national (PIN), couvrant la période 2011-2013 avec un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière entre la Tunisie et l’Union européenne.
Quatre secteurs sont prioritaires : la promotion de l’emploi et de la protection sociale, le renforcement des réformes économiques et du processus d’intégration, le développement de la compétitivité des entreprises, la modernisation de la justice et la bonne gouvernance.
Plusieurs questions transversales sont également prises en compte : la réduction des inégalités homme-femme, le développement durable et la protection de l’environnement, ainsi que le renforcement du rôle de la société civile dans le cadre des programmes thématiques emploi et compétitivité des entreprises.
Le Commissaire européen a indiqué, par ailleurs, que la Tunisie a déposé, il y a dix jours à Bruxelles, un document à son “statut avancé”. Ce document reflète les priorités du pays. Il a souligné que le faite d’acquérir «le statut avancé entraine un engagement avancé, et ceci dans les deux sens».
Concernant le problème des visas, Il a indiqué que l’Union européenne planchera sur ce sujet à partir d’avril 2010 pour assouplir les procédures d’obtention.
Notons que durant son séjour les 29 et 30 mars 2010, le Commissaire Füle a rencontré Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, ainsi que plusieurs autres membres et hauts responsables du gouvernement tunisien.
I.N.
(Source : businessnews.com.tn (portail news économiques – Tunis), le 30 Mars 2010)
Lien:http://www.businessnews.com.tn/BN/BN-lirearticle.asp?id=1089463
par Slim BAGGA Pour tous ceux qui suivent de très près l’évolution de cette fin de règne en Tunisie, Sakhr Materi et Seif el Islam Kadafi filent le grand amour. Et leurs paternels respectifs, l’ex-putschiste Moncef et le “Guide” Mouammar s’entendent merveilleusement bien. Ce dernier a d’ailleurs chargé son rejeton de s’occuper en personne des investissements et autres acquisitions royales en Tunisie… Un cinq étoiles à Gammarth Qu’ils soient dès à présent prévenus: les habitués et les riverains de la baie bourgeoise de Gammarth, pas loin des Ben Ammar, feu Bourguiba junior ou les Torjman auront cet été un voisin quelque peu encombrant, un “gitan” qui se déplace avec chèvres et tentes: le colonel Kadafi en personne. L’agité de Tripoli vient en effet d’acquérir le luxueux hotel Abou Nawas Gammarth. Les travaux de réaménagement se font de jour, comme de nuit sous de gigantesques projecteurs. C’est dire si le célèbre bédouin n’est pas pressé de venir bronzer à quelques encablures de son ami Zinochet… Estivants et touristes du Mégara et de la Tour Blanche, à vos jumelles; paparazzi, à vos zooms: le spectacle est garanti. Car Kadafi sans son burnous, le rinçage des yeux est conseillé, surtout si “Berlusconneri” se met de la partie l’espace d’un long week end… Des millions de dollars pour satisfaire la même obsession Dans un article du 27 août 2009, “Tartuffe est Tunisien et fréquente la mosquée de Carthage”, paru dans Chakchouka tunisienne, nous évoquions déjà la volonté de Sakhr Materi de squatter La Poste pour les agences commerciales de sa Banque islamique Ezzeitouna. Histoire de profiter d’une entreprise publique et limiter les frais de fonctionnement de sa banque à court de fonds pour son lancement. Ce fut chose faite: Mais ce n’est pas tout, puisque le pieux gominé Sakhr Materi envisage, à présent, de dépouiller La Poste de toutes ses activités bancaires. Les CCP seront ainsi privatisés et dirigés de facto vers la Banque Ezzeitouna. Cela promet pour les veuves et les retraités attachés à leur service public, et dont les pensions sont régulièrement versées à La Poste depuis des lustres. Tout cela sent la magouille, mais qu’importe dans ce pays où les citoyens n’ont jamais le choix et où la devise est plutôt “marche et crève”. D’ailleurs, cerise sur le gâteau, pour privatiser les CCP, d’importants fonds ont été versés à la Banque de Dieu. Leur provenance? La Libye, et tout spécialement Kadafi père et fils. Sans être taxés de parano, la mémoire de tout Tunisien le renvoie à un cauchemar vieux de 36 ans, lorsqu’en janvier 1974, Kadafi a bien failli réaliser son obsession d’union avec la Tunisie. Autres temps, autres opportunités, le “Guide” libyen a acquis aujourd’hui un tel ascendant sur Ben Ali and Co. qu’une vieille flamme rejaillit. Et même si Zinochet est plus sur le départ qu’un homme de l’avenir, Kadafi entretient déjà d’excellentes relations avec Moncef Materi, l’ex-putschiste de 1962, animé de la même revanche sur le destin et avec lequel il partage l’idéologie nationaliste arabe, mais aussi l’art de la filouterie. Si Sakhr Materi trouve son compte dans l’afflux des millions de dollars en provenance de Tripoli pour fructifier ses affaires, c’est surtout papa Moncef qui jubile et maman Naima, très liée à Kadafi au grand dam de la Régente de Carthage, qui n’en finit pas d’effectuer des tours de reins et des danses “Fezzani” pour le grand plaisir du bédouin de Tripoli… On ne cesse de nous le dire: la Tunisie est, en effet, entre de bonnes mains! Slim BAGGA
Interpol supprime le signalement public d’une
dizaine de concitoyens dont messieurs Harrathi et Khriji
Par: Abdel Wahab Hani
Dakar : Ong des droits de l’homme et la
presse mobilisées pour le gréviste Yassine Ferchichi
Interview: Selim Ben Hassen: “Peu importe
la manière de s’engager, pourvu que l’on s’engage”
Colonisation: Washington demande un gel de 4 mois à Jérusalem-Est (médias)
La Turquie sort de la récession avec une croissance de +6% au 4e trimestre
AFP, le 31 mars 2010 à 10h28 ANKARA, 31 mars 2010 (AFP) – L’économie turque a connu une croissance positive de 6% au quatrième trimestre de 2009, pour la première fois en un an, mais a enregistré un recul de 4,7% pour l’ensemble de l’année, a annoncé mercredi l’Institut de la statistique (Tüik), signalant la fin de la récession. Le chiffre de -4,7% est toutefois meilleur que le prévoyait le gouvernement turc, qui tablait sur un recul du PIB de 6% environ. Les chiffres pour le quatrième trimestre de 2009 sont également supérieurs aux prévisions des marchés, qui annonçaient une croissance d’environ 4%. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant s’est chiffré pour 2009 à 8.590 dollars, selon le Tüik. L’économie turque, la 17ème économie mondiale, a commencé à décliner en 2008 et a décru de 7% au dernier trimestre de 2008, sa première baisse depuis 27 trimestres, avant d’entrer officiellement en récession le trimestre suivant. En 2009, l’économie turque a connu un recul de 14,5%, 7,7% et 2,9% au premier, deuxième et troisième trimestres respectifs de 2009, selon les chiffres révisés annoncés mercredi par le Tüik. Le ministre de l’Economie, Ali Babacan, s’est félicité dans un communiqué des chiffres annoncés, soulignant que la reprise “est beaucoup plus positive qu’escomptée”. Le ministre de l’Industrie et du Commerce Nihat Ergün a également salué les bons chiffres estimant que “nous pouvons dire que la Turquie entre dans une nouvelle phase de croissance positive”. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé début mars la fin des négociations menées depuis près de deux ans avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt à son pays, jugeant que la Turquie n’avait pas besoin d’une assistance financière urgente. Le FMI avait accordé en 2005 un prêt sur trois ans à la Turquie, venant remplacer un précédent programme triennal qui avait sauvé l’economie turque d’un effondrement après une grave crise en 2001. AFP
Turkish reforms sent to commission despite court threat
La Belgique ouvre la voie à une interdiction totale du voile intégral
L’islam à l’école et la formation des imams au centre d’un colloque européen
AFP, le 31 mars 2010 à 10h38 Par Arnaud BOUVIER STRASBOURG (Conseil Europe), 31 mars 2010 (AFP) – L’islam d’Europe peut prétendre aux mêmes droits que les autres cultes, mais il doit améliorer la formation de ses cadres et s’adapter aux pays qui l’accueillent, ont estimé cette semaine des responsables musulmans lors d’un colloque à Strasbourg. La plupart des participants à ce colloque, qui réunissait à Strasbourg lundi et mardi quelque 150 spécialistes venus de sept pays européens, ainsi que du Maroc et du Liban, ont plaidé pour que l’islam puisse trouver sa place dans les écoles. Certains pays se sont d’ailleurs déjà dotés de cours de religion musulmane dans l’enseignement public: c’est le cas notamment en Espagne, dans certains Etats régionaux allemands, ou encore en Belgique, où cette matière scolaire existe depuis 1974. En France, où le principe de laïcité interdit le cours de religion à l’école – sauf en Alsace et en Moselle -, les responsables musulmans préfèrent parier sur le développement de l’enseignement du “fait religieux”, qui inclurait tous les cultes. Au-delà, les participants ont insisté sur la nécessité de bien former les “cadres religieux” – imams, aumôniers, et de manière générale tous ceux qui prennent en charge l’enseignement de la religion aux jeunes. Le débat sur cette question s’est souvent focalisé sur les compétences linguistiques des imams, et sur leur supposée insuffisante maîtrise de la langue de leur pays d’accueil. Mais pour Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et ancien responsable du projet de Grande mosquée de Strasbourg, “le vrai problème est la formation théologique, et non linguistique”. “Il faut réformer l’enseignement de la théologie, et y introduire un enseignement sur les droits de l’homme, l’égalité des sexes, la diversité et le pluralisme”, détaille-t-il. Pour Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), “il y a actuellement un déficit de formation des cadres religieux, mais les choses s’améliorent”. “Les imams venus de l’étranger ont besoin d’une formation complémentaire à caractère profane, sur la laïcité, le droit et les institutions français, et à l’inverse les jeunes nés en France ont besoin d’une vraie formation théologique initiale”. En matière de formation, c’est surtout la communauté musulmane qui doit trouver en elle les “ressources humaines” pour mettre en place des filières d’excellence, estime le président du CFCM. “Là où c’est possible, il est tout à fait légitime qu’une faculté de théologie musulmane se mette en place”, éventuellement avec un soutien financier partiel des pouvoirs publics, pour les matières non religieuses. “Cela ne heurterait en rien la laïcité”, observe-t-il. Les participants au colloque ont également réclamé une égalité de tous les cultes en Europe. “Les sociétés européennes doivent garantir l’égalité de traitement entre tous les cultes, et en ce domaine il y a encore des inégalités”, résume Driss El Yazani, président du CCME. “Sur le plan légal nos droits sont garantis, en théorie en tout cas, mais dans la pratique c’est plus compliqué”, par exemple pour avoir accès à des lieux de culte décents, ajoute-t-il. L’Europe ne doit cependant pas être la seule à s’adapter. “Nous disons aux communautés musulmanes: il faut adhérer profondément au patrimoine des sociétés dans lesquelles vous vivez, il faut apprendre à discuter avec les autres cultes ou écoles de pensée, y compris les athées ou les francs-maçons”, observe M. El Yazani.
Home – Accueil – الرئيسية