31 mars 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3599 du 31.03.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité:  L’administration de la prison de Borj Er Roumi réprime le prisonnier d’opinion Hassan Naceri et l’agresse verbalement et physiquement Reporters sans frontières: Affaires montées de toutes pièces et campagne de harcèlement contre les médias indépendants C.R.L.D.H. Tunisie: Le gouvernement tunisien transmet à l’Union Européenne le document précisant sa vision du « statut avancé » revendiqué et tant convoité AP: Tunis remet un document « très important » pour obtenir un « statut avancé » avec l’UE TAP: Les relations entre la Tunisie et l’UE offrent un exemple à suivre pour les autres pays de la région, déclare le Commissaire européen à l’élargissement et à la PEV Webmanagercenter: La Tunisie aura son « Statut Avancé » dans l’Union européenne! SlimBagga: Kadafi-Materi  Les liaisons dangereuses Abdel Wahab Hani: Interpol supprime le signalement public d’une dizaine de concitoyens dont messieurs Harrathi et Khriji Makaila: Dakar : Ong des droits de l’homme et la presse mobilisées pour le gréviste Yassine Ferchichi Attariq Aljadid: Interview: Selim Ben Hassen: « Peu importe la manière de s’engager, pourvu que l’on s’engage » AFP: Colonisation: Washington demande un gel de 4 mois à Jérusalem-Est (médias) AFP: La Turquie sort de la récession avec une croissance de +6% au 4e trimestre Reuters: Turkish reforms sent to commission despite court threat AFP: La Belgique ouvre la voie à une interdiction totale du voile intégral AFP: L’islam à l’école et la formation des imams au centre d’un colloque européen


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 30 mars 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie

 


1) L’administration de la prison de Borj Er Roumi réprime le prisonnier d’opinion Hassan Naceri et l’agresse verbalement et physiquement L’administration de la prison de Borj Er Roumi s’acharne sur le prisonnier d’opinon Hassan Naceri et porte atteinte à ses droits essentiels garantis par la loi sur les prisons. Il n’a plus le droit à la cantine, et lorsqu’il le réclame, il est agressé par des agents verbalement et physiquement. Le directeur a décidé de le mettre au cachot pour une durée de dix jours en guise de sanction pour avoir réclamé son droit. A la fin de la sanction l’administration lui a retiré son lit (droit garanti par la loi), et il dort maintenant à même le sol, (sur le « tas », en jargon carcéral) Sa famille, qui lui a rendu visite lundi 29 mars 2010, a dit que son état physique et moral empire du fait de cette répression et elle exige sa libération immédiate d’autant qu’il a déjà effectué plus de quatre ans dans plusieurs prisons sur une peine d’une durée de sept ans. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT) 

 


 

REPORTERS SANS FRONTIERES COMMUNIQUE DE PRESSE 31.03.2010 TUNISIE

Affaires montées de toutes pièces et campagne de harcèlement contre les médias indépendants


 

Une nouvelle affaire montée de toutes pièces Le 6 avril prochain, le tribunal de Chebba (130 km au sud-est de Tunis) rendra son verdict à l’encontre de Nizar Ben Hassine, correspondant de Radio Kalima et collaborateur de l’hebdomadaire Al-Maouqif, accusé de “troubles à l’ordre public, insultes à l’autorité et atteintes aux bonnes mœurs”. Il risque jusqu’à un an de prison ferme. En parallèle, les journalistes indépendants continuent à subir d’importantes pressions.   « Avec ce procès, on doit à nouveau faire face à une affaire montée de toutes pièces. Le journaliste est poursuivi pour un soi-disant délit de droit commun, alors que c’est son activité professionnelle qui est visée. Les droits de la défense ont été systématiquement bafoués. Nous demandons à la justice tunisienne d’abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui », a déclaré Reporters sans frontières.   Nizar Ben Hassine a été convoqué le 23 février dernier, officiellement pour avoir participé le 27 juin 2009 à un sit-in organisé par une association d’étudiants de la ville de Chebba devant le siège de la municipalité. Affaire pour laquelle il avait été convoqué le 27 juin. Mais il ne fait aucun doute que la convocation du journaliste fait suite à la diffusion sur le site Internet de la Radio Kalima de la seconde partie (sur trois) d’un reportage dans le quartier de la Goulette (banlieue nord de Tunis), montrant l’expropriation illégale de propriétaires, au profit de proches de la famille du président tunisien.   Le procès de Nizar Ben Hassine s’est ouvert le 16 mars dernier devant le tribunal cantonnal de Chebba, dans un climat tendu dû à une forte présence policière. La police avait bouclé tous les accès menant au tribunal. De nombreux avocats ont ainsi été empêchés d’accéder, à temps, au tribunal, tout comme le premier témoin. Seul Maître Garfi a pu entrer à temps pour l’audience. L’accusé n’a pas pu pénétrer dans l’enceinte du tribunal. Il a fallu l’insistance de son avocat pour qu’il puisse entrer. Dans ces conditions, Maître Garfi a demandé le report du procès, au 30 mars, afin que de nouveaux avocats puissent prendre connaissance du dossier.   Le 30 mars, deuxième séance et même procédé : encerclement du tribunal et avocats empêchés d’accéder à temps à l’audience. Les deux témoins à décharge ont été agressés par la police et également empêchés d’accéder à la salle d’audience. Toutefois, cinq avocats ont pu plaider. Le verdict sera rendu le 6 avril prochain.   Des journalistes harcelés au quoditien Moez Jemai, collaborateur de Radio Kalima à Gabès (400 km au sud de Tunis) et responsable du blog « Pour un peuple tunisien libre », a été interpellé le 29 mars 2010 au domicile d’un de ses amis. Des policiers l’ont mis de force dans une voiture. « Ils ont roulé, roulé, pendant deux heures et demi. Ils m’ont lâché au milieu de nulle part, sans me dire où j’étais », a déclaré Moez Jemai à Reporters sans frontières. Il avait reçu des menaces téléphoniques anonymes le 23 mars dernier, suite à la publication sur son blog d’un commentaire critique à l’égard de l’épouse du président, Leila Ben Ali. La personne a proféré de graves menaces à son encontre, et à l’encontre de sa sœur s’il n’arrêtait pas sa collaboration avec Radio Kalima. Moez Jemai a porté plainte le 30 mars suite à ces menaces.   Aymen Rezgui, collaborateur de l’hebdomadaire Attarik Al Jadid, organe du mouvement Ettajdid, a été interpellé, le 26 mars 2010, par la police alors qu’il était parti effectuer un reportage sur la région de Gafsa à la veille des élections municipales du 9 mai prochain. Il était en compagnie de Mahmoud Ben Romdhane, un des dirigeants du mouvement, quand la police l’a arrêté à Oum Larayess (450 km au sud de Tunis) et retenu près d’une heure au poste pour un interrogatoire. Une fois relâché, il n’a pu récupérer sa caméra, sans qu’un reçu ne lui soit délivré, avec une vague promesse d’être recontacté dans le futur à cet effet.   Le 22 mars 2010, la ministre de la Communication Oussama Romdhani a interdit à l’organisation Human Rights Watch d’organiser une conférence de presse dans la capitale à l’occasion du lancement de son rapport « Une prison plus vaste : Répression des anciens prisonniers politiques en Tunisie », sur l’éventail des mesures répressives que les autorités imposent aux anciens prisonniers. Les autorités n’ont fourni aucune raison légale à l’appui de cette décision. L’organisation a cependant organisé, le 24 mars, une réunion d’information dans les bureaux d’un cabinet juridique. Mais des policiers en civil ont physiquement empêché des journalistes et des avocats défenseurs des droits de l’homme de parvenir jusqu’au lieu de la réunion. Seuls un diplomate et trois militants des droits de l’homme ont réussi à s’y rendre, qui était par ailleurs accessible par téléconférence. Parmi les journalistes qui ont indiqué avoir été empêchés par la police de parvenir jusqu’au lieu de réunion, on peut citer Lotfi Hidouri, correspondant d’Al-Qudset de la radio Kalima, qui a été empêché de sortir de ville de El-Mourouj (banlieue sud de Tunis) pour rejoindre la capitale. Même constat pour le journaliste Slim Boukhdhir, correspondant du quotidien égyptien Al-Masriyoun qui n’a pu quitter son domicile situé dans le quartier de Saidaya. Rachid Khechana et Mohamed Hamrouni de l’hebdomadaire d’opposition Al-Maouqif. Le 23 mars, Lotfi Hajji, correspondant de la chaîne Al-Jazeera, a été interdit de se déplacer dans la ville de Bizerte.   Le site de Radio Kalima-Tunisie et le journal indépendant en ligne Kalima sont bloqués en Tunisie. La société Eutelsat a été interrompu, le 18 mars dernier, de manière unilatérale la diffusion sur la satellite Hotbird de cette radio. Reporters sans frontières a écrit à l’entreprise européenne, basée à Paris, le 19 mars, afin de lui demander des explications. Elle n’a toujours pas obtenu de réponse.   Reporters sans frontières rappelle que Fahem Boukadous, journaliste pour la chaîne Al-Hiwar Ettounsi risque jusqu’à quatre ans de prison pour avoir couvert les manifestations populaires du bassin minier de Gafsa. Le 11 décembre 2008, il avait été condamné, par contumace, à une peine de six ans de prison ferme, pour “appartenance à une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens”, et “diffusion d’informations de nature à troubler l’ordre public”. Le 5 février 2009, la cour d’appel avait confirmé la condamnation. Le 24 novembre 2009, le journaliste s’était présenté libre au tribunal de Gafsa, mettant ainsi un terme à près de dix-sept mois de clandestinité. Etant absent lors du procès, Fahem Boukadous a fait opposition au premier jugement. La procédure a donc recommencé depuis le début, annulant les décisions juridiques précédentes concernant le journaliste. Il était jugé aujourd’hui pour les mêmes faits que ceux qui lui étaient reprochés en décembre 2008. Il a été condamné le 13 janvier 2010 à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Gafsa. Le procès en appel a été reporté à deux reprises (23 février et 23 mars). La prochaine audience doit se tenir à Gafsa le 27 avril prochain.   Reporters sans frontières rappelle également que le journaliste Taoufik Ben Brik purge actuellement une peine de six mois de prison ferme dans une affaire montée de toutes pièces. Incarcéré le 29 octobre 2009 après la publication d’articles critiques envers le régime du président Ben Ali par deux médias français, Le Nouvel Observateur et le site Mediapart, il devrait être libéré à la fin du mois d’avril.  

 


 

C.R.L.D.H. Tunisie

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34

crldht@gmail.com / www.crldht.org

 

Communiqué

Le gouvernement tunisien transmet à l’Union Européenne (U.E), au terme de 16 mois de tergiversations, le document précisant sa vision du « statut avancé » revendiqué et tant convoité.


 

Ayant fini par se convaincre des difficultés d’un « passage en force » qui lui permettrait d’obtenir ce « rehaussement » au moindre coût ; Tunis espère pouvoir jouer sur « les connivences et les ambiguïtés » des « partenaires européens » pour occulter – ou à tout le moins éviter – les questions qui fâchent : Droits de l’Homme, réforme et indépendance de la justice, Etat de droit, liberté et pluralisme de l’information, liberté d’association, gouvernance et lutte contre la corruption.

La vigilance des ONG et des groupes politiques démocratiques au sein du Parlement Européen (PE) est, plus que jamais, de mise.

Seize mois après la session du Conseil d’association, à l’issue de laquelle il avait manifesté son vif intérêt pour accéder, à l’instar du Maroc, à un « statut avancé » dans ses relations avec l’Union Européenne (U.E.), le gouvernement tunisien a enfin transmis fin mars 2010 le fameux « document diplomatique » précisant sa vision de ce « statut avancé ».

Le « statut avancé » est, selon la formule consacrée, « moins que l’intégration – adhésion mais plus que l’association ». Il constituerait, aux yeux des autorités tunisiennes, un « acquis de prestige politique », consacrant et renforçant, au niveau des engagements politiques et financiers de l’U.E., la situation privilégiée de la Tunisie en sa qualité d’« élève appliqué» et d’ «enfant gâté » du Partenariat Euroméditerranéen.

·        A la veille de l’amorce de la présidence espagnole (janvier – juin 2010), le gouvernement tunisien avait relancé, en pleine tourmente du raidissement politique qui a précédé et suivi l’échéance électorale d’octobre 2009, la question du « rehaussement » et du « statut avancé ». Les autorités tunisiennes escomptaient mettre à profit l’appui inconditionnel de l’Espagne, de la France et de l’Italie, pour tenter un véritable passage en force qui leur aurait permis d’escamoter le débat sur les engagements en matière de réformes politiques qu’impliquerait ce « rehaussement ».

·        Il leur a fallu, toutefois, déchanter et le débat public du 19 janvier 2010 au Parlement Européen sur « les relations UE – Tunisie, en particulier du point de vue des droits de l’Homme et de la Démocratie », a confirmé à quel point le gouvernement tunisien n’était pas disposé à prendre des engagements crédibles et effectifs en matière de réforme, récusant notamment le fait que l’U.E. « puisse avoir un avis autorisé sur l’évolution de la politique tunisienne »( voir le flash infos du CRLDHT en date du  25 janvier 2010)

·        Une partie de « poker-menteur » est alors engagée par la diplomatie tunisienne pour tenter, y compris par la désinformation (tels les propos complaisants prêtés abusivement à des responsables de la Commission Européenne), de créer « de facto » une situation favorable au « rehaussement » sans pour autant prendre des engagements précis sur le fond et, à plus forte raison, en termes d’échéances.

·        C’est dans ce contexte que s’est réunie à Tunis la 3ème session du Sous Comité des droits de l’Homme Tunisie – U.E. (25 février 2010) au cours duquel la partie tunisienne a fait preuve, essentiellement dans la forme, d’une relative « flexibilité » et d’une certaine « réactivité ». (voir le communiqué du CRLDHT du 18 février  2010)

Dans la foulée de cette réunion, la diplomatie tunisienne a accentué, le plus souvent en catimini et dans une certaine opacité, le « forcing » auprès des Etats membres de l’U.E. et de certaines instances du Partenariat Euro-méditerranéen.

C’est ainsi que s’est tenue à Bruxelles le 24 mars 2010, dans des conditions préparatoires d’une extrême « discrétion », la XIIIèmerencontre interparlementaire Parlement Européen – Parlement Tunisien ; prélude à la première visite à Tunis les 29 et 30 mars 2010 de Stefan Fülle, le Commissaire Européen « à l’élargissement et à la Politique Européenne de Voisinage ».

La visite du Commissaire Européen, entourée d’un protocole et d’une « couverture » médiatique remarqués, a été présentée comme devant donner « le feu vert à l’examen des conditions dans lesquelles la Tunisie pourra bénéficier du statut avancé ». Par la même occasion, un protocole d’entente a été signé pour le Programme Indicatif National (PIN) de Coopération UE-Tunisie pour les trois prochaines années (2011 – 2013) portant sur une valeur de 240 Millions d’Euros.

·        Et c’est justement, en jouant sur les « connivences diplomatiques et les ambiguïtés » des partenaires Européens, que le gouvernement tunisien espère pouvoir occulter – ou à tout le moins éviter – les questions qui fâchent : Droits de l’Homme, réforme et indépendance de la justice, Etat de droit, Liberté et pluralisme de l’information, liberté d’association, gouvernance et lutte contre la corruption.

·        Le processus amorcé cette semaine sera donc celui des « négociations détaillées » à partir du document – confidentiel mais selon des sources autorisées insuffisant – transmis par le gouvernement tunisien au Conseil de l’U.E. et à la présidence espagnole. Cette négociation doit être accompagnée – au niveau des ONG et du Parlement Européen (qui n’a certes qu’un « droit de regard ») – de débats de fond sur les critères et les modalités du « rehaussement ».

C’est avec sérieux, responsabilité et vigilance, qu’il conviendra de suivre, de ce fait, le cours et l’issue de ces négociations.

Paris le 31 mars 2010.


Tunis remet un document « très important » pour obtenir un « statut avancé » avec l’UE

Associated Press, le 30 mars 2010 à 20h28

par Bouazza ben Bouazza

TUNIS (AP) –Au terme d’une visite de deux jours enTunisie, le nouveau commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage Stefan Füle a annoncé mardi que le gouvernement tunisien avait remis à Bruxelles un document qu’il a qualifié de « très important » visant à obtenir un « statut avancé » dans sa coopération avec l’Union européenne.

Ce dossier butte sur le volet politique de l’accord d’association Tunisie-UE, singulièrement le chapitre des libertés et des droits de l’Homme. « Cela fait près de deux ans que nous attendons l’engagement de la Tunisie dans ce processus auquel on entend donner de l’impulsion », a déclaré M. Füle lors d’une conférence de presse.

« Remis depuis seulement dix jours », ce document, qui « reflète les priorités » des deux parties, est à l’étude au sein de plusieurs départements de la commission européenne et fait l’objet d’un dialogue entre les Etats membres, a-t-il noté sans plus de précisions. « Il a été généralement bien accueilli et marque les prémisses d’une bonne coopération entre l’UE et la Tunisie, un exemple à suivre pour les autres pays de la région », selon M. Füle. Le responsable européen, dont c’est le premier voyage dans un pays du sud de la Méditerranée depuis sa nomination en février dernier, a insisté sur le fait que « l’ambition d’une coopération avancée doit s’appliquer aux domaines politique, économique, social, énergétique, de l’investissement et la coopération en matière de justice et de liberté, mais aussi à celui des droits de l’Homme et de l’Etat de droit ». Selon lui, comparativement aux autres partenaires méditerranéens, « la Tunisie se situe à un niveau très élevé dans la plupart de ces domaines, alors que dans d’autres, davantage de progrès est certainement possible et nécessaire ». Avant son départ de Tunis, le commissaire européen a signé avec le ministre tunisien du Développement et de la Coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini, un accord en vertu duquel l’UE s’engage à octroyer à la Tunisie une enveloppe de 240 millions d’euros. Appelé « Programme indicatif national », cet accord, qui couvre la période 2011-2013, est destiné à financer des « secteurs prioritaires », dont la promotion de l’emploi, l’aide aux PME, le soutien au processus d’intégration, la modernisation de la justice et la bonne gouvernance.  


Les relations entre la Tunisie et l’UE offrent un exemple à suivre pour les autres pays de la région, déclare le Commissaire européen à l’élargissement et à la PEV  

  

TUNIS, 30 mars 2010 (TAP) – M. Stefan Fule, Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage (PEV) a affirmé que les relations entre la Tunisie et l’Union Européenne sont solides et constituent un exemple à suivre pour les autres pays de la région.

Lors d’une conférence de presse tenue, mardi, au siège de la délégation de la Commission Européenne à Tunis, M. Fule a déclaré que l’année 2010 s’est annoncée depuis son début comme une année porteuse de nouveautés dans les relations entre la Tunisie et l’Union Européenne.

Il a cité, à cet égard, la signature, mardi 30 mars, d’un mémorandum d’entente du nouveau Programme indicatif national (PIN) couvrant la période 2011-2013 avec un budget de 240 millions d’Euros pour la coopération technique et financière entre l’UE et la Tunisie.

Le responsable européen a évoqué, dans ce contexte, la remise, il y a dix jours, à Bruxelles, par la Tunisie de sa proposition visant à établir un « statut avancé » dans ses relations avec l’UE.

La commission, a-t-il dit, « est prête à s’engager dans une discussion approfondie pour établir des objectifs pleinement partagés qui prépareront la voie vers un statut avancé dans la politique européenne de voisinage » ce qui implique un degré d’ambition plus élevé dans la fixation des objectifs communs et un engagement plus approfondi de la part des deux parties.

A cet égard, M. Fule a déclaré « je suis déterminé à travailler sans relâche à l’approfondissement des relations déjà très solides entre la Tunisie et l’UE. La Tunisie se trouve incontestablement dans une position avantageuse grâce à ses acquis économiques et sociaux et à l’excellente coopération qu’elle entretient au niveau international avec ses partenaires ».

Faisant part de la volonté de l’UE de parvenir à une coopération politique accrue et à un soutien plus étroit aux priorités de réformes fixées par la Tunisie, M. Fule a précisé que la coopération entre les deux parties portera sur des domaines prioritaires dont notamment la promotion de l’emploi, le renforcement des réformes économiques et le développement de la compétitivité des entreprises.

Un intérêt particulier sera également porté à la question de la promotion des ressources humaines et à la coopération scientifique au vu, a-t-il indiqué, des résultats positifs et des réussites accomplis à la faveur du programme de mise à niveau adopté en Tunisie.

« Je rentre de cette visite à Tunis convaincu que nous avons posé les bases d’une confiance et d’une compréhension réciproques de qualité et que les conditions d’un dialogue constructif, ambitieux et tourné vers l’avenir sont, plus que jamais réunies », a déclaré le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage.

(Source : l’agence de presse TAP (gouvernementale – Tunis), le 30 mars 2010)


La Tunisie aura son « Statut Avancé » dans l’Union européenne!

Abou SARRA

M. Stefan Füle, Commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique européenne de Voisinage a déclaré, mardi 30 mars 2010 à Tunis, que Tunisiens et européens vont se rencontrer, plus souvent en 2010, pour discuter des préalables que la Tunisie doit réunir pour accéder à un «Statut Avancé» dans ses relations avec Bruxelles. (*)

L’objectif est d’établir une relation structurelle profonde et durable qui ne soit plus limitée aux sujets économiques et commerciaux.

M. Füle, qui tenait une conférence de presse au terme d’une visite de travail en Tunisie (29-30 mars 2010), a annoncé que la Tunisie dont on attendait, depuis deux ans, l’engagement dans ce processus, vient de présenter (il y a dix jours), ses propositions concernant ce statut.

En sa qualité de commissaire européen en charge du tout nouveau portefeuille dédié spécifiquement à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, M. Füle se dit «déterminé à travailler sans relâche à la concrétisation de ce statut et son corollaire l’approfondissement des relations par ailleurs déjà solides entre la Tunisie et l’Union Européenne».

Saga d’un processus

A souligner au passage qu’à l’occasion de cette visite, l’Union européenne a accordé un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière avec la Tunisie pour la période 2011-2013.

Pour mémoire, lors de la 7ème session du Conseil d’association (11 novembre 2008), la Tunisie avait plaidé pour un partenariat renforcé dans le même esprit que le «Statut Avancé» auquel ont accédé des pays comparateurs comme le Maroc, l’Ukraine et Israël. L’UE avait répondu positivement au souhait de la Tunisie et fait part de sa disposition à étudier avec bienveillance cette question.

Les discussions ont été entamées, en juin 2009, à Tunis, par le Comité d’Association Tunisie-Union européenne (UE), instance d’experts chargée de gérer l’accord de partenariat entre les deux parties. Seulement aucun engagement n’a été pris.

Tous les dossiers délicats ont été examinés : le politique (droits de l’homme, libertés publiques et démocratie) ; l’économique (libéralisation des échanges des services et produits agricoles) ; le social (émigration et libre circulation des personnes), et le sécuritaire (lutte contre le terrorisme, sécurité aéronautique et maritime).

Tunis et Bruxelles vont poursuivre les négociations, en 2010, et engager un débat sur une plus grande harmonisation des législations. Le but est de faciliter les échanges économiques et humains dans une perspective d’intégration économique et sociale accrue.

Dans le domaine de la gouvernance, les discussions porteront sur les moyens d’institutionnaliser le partenariat politique, de consolider l’Etat de droit et de moderniser les rouages de la justice.

Avantages du Statut Avancé

Le Statut Avancé, statut se situant entre celui d’Associé et de Membre de l’UE, va se traduire par un raffermissement de la coopération à tous les niveaux, notamment en matière de politique étrangère.

Quant aux avantages que les deux parties pourraient en tirer, ils sont multiples.

Sur le plan politique, ce Statut Avancé prévoit l’organisation de sommets réguliers UE-pays associés et la participation des pays associés aux opérations européennes de gestion de crise.

Sur le plan diplomatique, il s’agit pour les deux parties de coordonner leurs positions dans le cadre de l’Organisation des Nations unies (ONU) et d’autres institutions multilatérales.

Sur le plan économique, ce statut inclurait la «mise en place d’un espace économique commun calqué sur le modèle des règles régissant l’Espace économique européen (l’UE plus la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein).

De plus, la Tunisie, forte d’un Statut Avancé, pourrait participer à quelques agences européennes : Eurojust, Europol, l’Agence européenne de la sécurité aérienne ou l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanes.

S’agissant de la dimension humaine, le Statut Avancé vise à promouvoir la coopération en matière de formation et de recherche, l’encouragement de partenariats entre les institutions de recherche et la mise en place de plates-formes technologiques impliquant les entreprises.

Le Statut Avancé a, également, pour but une grande implication des entités territoriales, des acteurs économiques et des partenaires sociaux des deux parties, en créant des commissions mixtes de parlementaires, en intensifiant les échanges de visites entre partis politiques et en œuvrant à donner à la Tunisie un statut d’observateur au sein du Conseil de l’Europe.

Les Européens sont confiants quant aux chances réelles de la Tunisie d’accéder, dans les meilleurs délais, à «un Statut Avancé» dans ses relations avec l’Union européenne (UE). Pour, M. Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur, Chef de la délégation de la Commission européenne, «la Tunisie est suffisamment avancée dans son rapprochement avec l’Union européenne pour accéder à ce statut».

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(*)  L’Union européenne a accordé un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière avec la Tunisie pour la période 2011-2013, a annoncé mardi Stefan Füle, commissaire européen chargé de la politique européenne de voisinage et de l’élargissement.

« Ma rencontre avec le ministre tunisien du Développement a été l’occasion pour signer un mémorandum du nouveau programme indicatif national (PIN) couvrant la période 2011-2013 avec un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière entre l’UE et la Tunisie », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Tunis.

La promotion de l’emploi, la protection sociale, le renforcement des réformes économiques et du processus d’intégration, le développement de la compétitivité des entreprises, la modernisation de la justice et la bonne gouvernance sont « les secteurs prioritaires » de cette coopération, a souligné M. Füle en visite de travail de deux jours à Tunis.

« La bonne coopération entre la Tunisie et l’Europe peut être un bon exemple pour les autres pays de la région », s’est réjoui M. Füle.

La question du statut avancé à la suite de la remise d’une proposition par le gouvernement tunisien a été au menu des entretiens du commissaire européen avec le Premier ministre et les ministres des Affaires étrangères et de l’Industrie, a indiqué M. Füle.

Ce dossier a été remis à Bruxelles il y a dix jours, a-t-il affirmé sans donner d’autres précisions puisque, selon M. Füle, « ce processus n’est qu’à ses début ».

La Tunisie table sur une croissance du PIB de 4 à 5% en 2010. Pour y arriver, elle aspire à un soutien plus poussé de l’Union européenne à ses réformes et souhaite un « statut avancé » par rapport au cadre d’échanges défini par l’accord de partenariat de 1995, le premier du genre à lier un pays du sud de la Méditerranée à l’UE.

(Source : webmanagercenter.com (portail news économiques – Tunis), le 31 Mars 2010 à 09h30)

Lien :http://webmanagercenter.com/management/article-88597-cooperation-la-tunisie-aura-son-statut-avance-dans-l-union-europeenne


Tunisie – Union européenne : un mémorandum en attendant le statut avancé

Une conférence de presse a été tenue, mardi 30 mars 2010, au siège de la Délégation de l’Union européenne à Tunis, par Stefan Füle, Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, pour faire le bilan de sa visite en Tunisie, le premier pays qu’il visite depuis sa nomination le mois dernier.

Sa visite vise à impulser encore plus la coopération entre l’Union européenne et la Tunisie qui «représente un bon partenaire et demeure un exemple à suivre pour les autres pays de la région», a-t-il expliqué.

Lors de cette visite, le Commissaire Füle et Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale ont procédé à la signature du « Memorandum of Understanding » du nouveau Programme indicatif national (PIN), couvrant la période 2011-2013 avec un budget de 240 millions d’euros pour la coopération technique et financière entre la Tunisie et l’Union européenne.

Quatre secteurs sont prioritaires : la promotion de l’emploi et de la protection sociale, le renforcement des réformes économiques et du processus d’intégration, le développement de la compétitivité des entreprises, la modernisation de la justice et la bonne gouvernance.

Plusieurs questions transversales sont également prises en compte : la réduction des inégalités homme-femme, le développement durable et la protection de l’environnement, ainsi que le renforcement du rôle de la société civile dans le cadre des programmes thématiques emploi et compétitivité des entreprises.

Le Commissaire européen a indiqué, par ailleurs, que la Tunisie a déposé, il y a dix jours à Bruxelles, un document à son « statut avancé ». Ce document reflète les priorités du pays. Il a souligné que le faite d’acquérir «le statut avancé entraine un engagement avancé, et ceci dans les deux sens».

Concernant le problème des visas, Il a indiqué que l’Union européenne planchera sur ce sujet à partir d’avril 2010 pour assouplir les procédures d’obtention.

Notons que durant son séjour les 29 et 30 mars 2010, le Commissaire Füle a rencontré Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, ainsi que plusieurs autres membres et hauts responsables du gouvernement tunisien.

I.N.

(Source : businessnews.com.tn (portail news économiques – Tunis), le 30 Mars 2010)

Lien:http://www.businessnews.com.tn/BN/BN-lirearticle.asp?id=1089463


KADAFI-MATERI Les liaisons dangereuses

par Slim BAGGA Pour tous ceux qui suivent de très près l’évolution de cette fin de règne en Tunisie, Sakhr Materi et Seif el Islam Kadafi filent le grand amour. Et leurs paternels respectifs, l’ex-putschiste Moncef et le « Guide » Mouammar s’entendent merveilleusement bien. Ce dernier a d’ailleurs chargé son rejeton de s’occuper en personne des investissements et autres acquisitions royales en Tunisie… Un cinq étoiles à Gammarth Qu’ils soient dès à présent prévenus: les habitués et les riverains de la baie bourgeoise de Gammarth, pas loin des Ben Ammar, feu Bourguiba junior ou les Torjman auront cet été un voisin quelque peu encombrant, un « gitan » qui se déplace avec chèvres et tentes: le colonel Kadafi en personne. L’agité de Tripoli vient en effet d’acquérir le luxueux hotel Abou Nawas Gammarth. Les travaux de réaménagement se font de jour, comme de nuit sous de gigantesques projecteurs. C’est dire si le célèbre bédouin n’est pas pressé de venir bronzer à quelques encablures de son ami Zinochet…  Estivants et touristes du Mégara et de la Tour Blanche, à vos jumelles; paparazzi, à vos zooms: le spectacle est garanti. Car Kadafi sans son burnous, le rinçage des yeux est conseillé, surtout si « Berlusconneri » se met de la partie l’espace d’un long week end… Des millions de dollars pour satisfaire la même obsession Dans un article du 27 août 2009, « Tartuffe est Tunisien et fréquente la mosquée de Carthage », paru dans Chakchouka tunisienne, nous évoquions déjà la volonté de Sakhr Materi de squatter La Poste pour les agences commerciales de sa Banque islamique Ezzeitouna. Histoire de profiter d’une entreprise publique et limiter les frais de fonctionnement de sa banque à court de fonds pour son lancement. Ce fut chose faite: Mais ce n’est pas tout, puisque le pieux gominé Sakhr Materi envisage, à présent, de dépouiller La Poste de toutes ses activités bancaires. Les CCP seront ainsi privatisés et dirigés de facto vers la Banque Ezzeitouna. Cela promet pour les veuves et les retraités attachés à leur service public, et dont les pensions sont régulièrement versées à La Poste depuis des lustres. Tout cela sent la magouille, mais qu’importe dans ce pays où les citoyens n’ont jamais le choix et où la devise est plutôt « marche et crève ». D’ailleurs, cerise sur le gâteau, pour privatiser les CCP, d’importants fonds ont été versés à la Banque de Dieu. Leur provenance? La Libye, et tout spécialement Kadafi père et fils. Sans être taxés de parano, la mémoire de tout Tunisien le renvoie à un cauchemar vieux de 36 ans, lorsqu’en janvier 1974, Kadafi a bien failli réaliser son obsession d’union avec la Tunisie. Autres temps, autres opportunités, le « Guide » libyen a acquis  aujourd’hui un tel ascendant sur Ben Ali and Co. qu’une vieille flamme rejaillit. Et même si Zinochet est plus sur le départ qu’un homme de l’avenir, Kadafi entretient déjà d’excellentes relations avec Moncef Materi, l’ex-putschiste de 1962, animé de la même revanche sur le destin et avec lequel il partage l’idéologie nationaliste arabe, mais aussi l’art de la filouterie. Si Sakhr Materi trouve son compte dans l’afflux des millions de dollars en provenance de Tripoli pour fructifier ses affaires, c’est surtout papa Moncef qui jubile et maman Naima, très liée à Kadafi au grand dam de la Régente de Carthage, qui n’en finit pas d’effectuer des tours de reins et des danses « Fezzani » pour le grand plaisir du bédouin de Tripoli… On ne cesse de nous le dire: la Tunisie est, en effet, entre de bonnes mains! Slim BAGGA

 


 

 

Interpol supprime le signalement public d’une

 dizaine de concitoyens dont messieurs Harrathi et Khriji


Par: Abdel Wahab Hani

 
La police internationale Interpol vient de supprimer le signalement public de son portail internet d’une dizaine de concitoyens, jugés dans des affaires politiques au début des années 1990.
 
L’information nous est parvenue, ce midi, 31 mars 2010, de sources fiables et non « intox-ière » (désolé pour les puristes, le mot « intox-ier » n’existe pas en français, mais vu les ragots diffamatoires et l’Intox qui envahissent, de toutes parts, l’espace public tunisien, nous sommes obligés de distinguer les sources fiables de celles qui le sont moins et celles qui ne le sont point).
 
Nous avons pu vérifier, agréablement, l’absence de signalement de nos concitoyens Rached Khriji, Président proclamé du mouvement Ennahdha jusqu’en 2011 (Interplol a toujours utilisé le nom officiel d’état civil de M. Khriji et non son nom de plume Ghannouchi par lequel il signe ses écrits et autres documents en ses qualités de Président de son mouvement) et Mohamed Ali Al-Harrathi, Directeur de la chaîne de télévision britannique Islam Channel.
 
Ce dernier a fait l’objet d’une récente arrestation en Afrique du Sud, en verut de son signalement Interpol. Il a pu bénéficier du soutien de la diplomatie de Sa Gracieuse Majesté Elizabeth II, née Elizabeth Alexandra Mary Windsor, Reine d’Angleterre, Reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et de ses autres royaumes et territoires, Cheffe du Commonwealth et Reine de ses seize Etats, Amirautée, Défenseuse de la Foi, Gouverneuse de l’Eglise anglicane par la grâce de Dieu.
 
De sources proches du dossier, l’on affirmait alors que de très puissants lobbies hostiles à la communauté musulmane outre-manche se sont servis de la saisine tunisienne d’Interpol vielle de près de deux décennies, pour chercher des ennuis à la chaîne panislamique anglophone, en pourparlers pour étendre sa diffusion au Continent africain. 
 
D’un autre coté et selon notre dernière visite, ce soir, du site d’Interpol (http://www.interpol.int / Search / Tunisia) nos concitoyns exilés en Europe: Mohamed Mounir Ben Ltifa (témoin innocent de l’affaire de la Couscous Connexion au début des années 1990 à Paris) et les dirigeants historiaues du mouvement de la Tendence Islamique, devenu Ennahdha:Habib Mokni, Salah Karkar (Rabbi Yechfih), Lotfi Tounsi, Ahmed Zened, Lazhar Mokdad, Mounir Gallouz, Moheddine Khazar, Mohamed Chammam, Tahar Boubahri, Abdellatif Tlili, Ridha Barouni et d’autres. On trouve aussi Slim Bagga.
 
Ce « delisting » intervient trois mois après la bataille engagée et gagnée, en « desctruction de fiches de siganlement », par notre compatriote AÏD / Retornado Sahbi Balti, par le ministère de son Conseil AÏD / Retornado Maître Ridha Ajmi, avocat au Barreau de Genève, comme nous l’avions signalé en son temps.
 
D’autres concitoyens ont usé, individuellement, de cette procédure. Et le nombre de militants politiques tunisiens signalés par Interpol se réduit de jour en jour.
 
D’un autre coté, le bruit court à Tunis au sujet d’un possible retrait des signalement d’un nombre de compatriotes, vu l’inefficacité et la caducité, judiciairement largement prouvée, de ladite procédure, ainsi que son caractère hautement néfaste, pour l’image de la Tunisie, à l’approche de la phase la plus critique des négociations du « Statut privilégié » avec l’Union européenne.
 
Le Négociateur en Chef tunisien des questions de Sécurtié et Directeur général des Relations Extérieures et de la Coopération internationale M. Tahar Fellous Refaï, souvent présenté par la presse anglo-saxone comme le Deputy Minister (Vice-Ministre) de l’Intérieur, depuis l’an 1994, mesure la valeur réelle desdits signalements, c-a-d totalement inefficaces et hautement néfastes pour l’image du pays. 
 
Cette bonne nouvelle de « delisting », qui nous tombe, donc, du siège de l’organisation internationale de Police à Lyon, ne peut qu’aider à tourner les pages d’un affrontement politique passé qui est aujourd’hui caduc.
 
Formulons l’espoir que cette bonne nouvelle participe à la re-définition de nouvelles apaisées et pacifiées relations entre gouvernants et gouvernés.
 
Quelle permette le dénoument de la souffrance des AÏDOUN / Retornados qui veulent rompre l’asile et retourner au pays.
 
Paris, le 31 mars 2010
 
Aïd / Retornado Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun
 
Abdel Wahab Hani
 
+33 (0)6 17 96 00 37 (toujours bloqué depuis Tunisie Telecom)


 Dakar : Ong des droits de l’homme et la

presse mobilisées pour le gréviste Yassine Ferchichi


Mercredi 31 mars 2010 3 31 /03 /2010 14:37   Depuis lundi, Yassine Ferchichi, citoyen tunisien, a entamé une grève de la faim, en signe de protestation contre la décision des autorités de son pays d’accueil, le Sénégal, qui veulent mettre un terme à la prise en charge qu’il bénéficie.   Cette prise en charge, lui avait été  accordée, lors de sa déportation de la France le 24 décembre 2009 vers Dakar.   Dans les milieux des Organisations de défense des droits de l’homme (RADDHO, ONDH et Amnesty International Sénégal),  la presse locale et étrangère, on remarque une intense mobilisation et une solidarité agissante en faveur de Yassine Ferchichi.   Hier, sa conférence de presse tenue au siége de la RADDHO, a été couverte par un impressionnant dispositif médiatique (radio, télévision  et presse écrite), ont répondu à l’invitation. Ce matin, toute l’équipe de TV5 Afrique s’est déplacée à son hôtel, sis à Monaco plage, pour l’interviewer.  Joint au téléphone par notre blog, Yassine affirme être déterminé d’aller au bout de son combat pour que sa cause soit entendue : « je ne céderai pas à cette grève de la faim, car, je ne vois pas une autre alternative pour  faire prévaloir mes droits. »   Toutefois, Yassine reconnait les efforts déployés par le Sénégal pour l’assister depuis son arrivée à Dakar .Il le dit : «  je ne peux nier ce que les autorités sénégalaises, les  organisations locales et les amis ne cessent de m’apporter comme soutien. C’est un réconfort moral significatif pour moi. » a-t-il ajouté.  Même position partagée et défendue par les responsables des organisations de défense des droits de l’homme, solidaires à son combat. Par sa modeste voix, notre blog demande l’indulgence des autorités sénégalaises et les exhorte à ouvrir des négociations avec Yassine Ferchichi et les défenseurs des droits de l’homme qui le soutiennent afin de trouver une solution consensuelle et d’aider ce citoyen tunisien à arrêter sa grève de la faim, ce qui  lui éviterait  une fin tragique au Sénégal, pays réputé par sa légendaire « Téranga » (hospitalité) et pour son respect aux valeurs humanistes en Afrique.   La rédaction du blog de makaila
(Source: Le blog « Makaila » le 31 mars 2010)


Interview: Selim Ben Hassen: « Peu importe

la manière de s’engager, pourvu que l’on s’engage »


Parmi les événements qui ont retenu l’attention des observateurs durant les dernières élections présidentielles et législatives d’octobre 2009, figure incontestablement la conférence organisée à Sciences Po Paris où, fait rare, des représentants du régime ont accepté de se confronter à des représentants de l’opposition et de débattre avec eux des questions politiques, économiques et sociales qui préoccupent nos concitoyens. Nous avons voulu en savoir plus autour de cette conférence en interviewant son organisateur : Selim Ben Hassen. AA: Qui êtes-vous? Quel est votre parcours? Selim Ben Hassen: Pour ce qui est de mon parcours, j’ai fait mes classes au collège Sadiki avant de poursuivre mes études en France. J’y ai conduit des études de droit à l’Université Paris II – Panthéon Assas et des études de sciences politiques à Sciences Po Paris, où je me suis spécialisé en affaires publiques. Il y a quelques mois, j’ai également prêté mon serment d’avocat. Pour le reste, je suis un jeune citoyen tunisien qui considère, comme tant d’autres, que la situation générale du pays devient de plus en plus préoccupante. Je ne parle pas uniquement de la situation des libertés, je parle également de la condition sociale des citoyens, des carences de l’administration, de l’échec des politiques de l’éducation, de l’état de la culture. Et le tableau est bien entendu loin d’être complet. AA: Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour les élections tunisiennes? Selim Ben Hassen: Très tôt en réalité, j’ai été intéressé par la politique. J’ai grandi en prenant conscience que pour les Tunisiens, les raisons de baisser les bras étaient beaucoup plus nombreuses que les raisons d’espérer. J’ai très vite réalisé que la seule manière de remédier à cette situation de manière globale était de m’engager pour mon pays, et de m’engager politiquement. J’ai pris le temps pendant mes études de réfléchir à ce que la Tunisie devait être et à ce à quoi les Tunisiens doivent pouvoir aspirer. Cette maturation, je l’ai voulue longue, et elle a trouvé dans l’organisation de la conférence sur les élections tunisiennes une première manifestation. J’ai en effet considéré que la crispation du paysage politique tunisien n’avait que trop duré et qu’il fallait que, pour une fois, un débat soit organisé entre le régime et l’opposition, quitte à ce que je l’impose. J’y suis parvenu. AA: Avez-vous rencontré des difficultés pour organiser une telle manifestation? Selim Ben Hassen: Bien entendu. Dans ce genre de démarches, vous vous heurtez à ceux qui veulent faire le contraire de ce que vous envisagez de faire, ceux qui veulent le faire à votre place, et surtout ceux qui ne veulent rien faire du tout. La principale difficulté résidait dans le fait que régnait, chez le régime autant que chez l’opposition, une ambiance de scepticisme et une résignation qui contrastaient avec ma détermination. A force d’arguments, d’aller-retours, de garanties, j’ai réussi à convaincre toutes les parties. Je me souviens que certains avaient de la peine à croire que je pourrais faire venir plus de cent personnes à cette conférence. Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai tenu mes promesses : ils étaient plus de 300 à être présents pendant toute une journée. AA: Quelle était la vocation de cette conférence? Selim Ben Hassen: La vocation de la conférence était d’obliger les membres du régime à discuter avec ceux de l’opposition. Bien sûr, je ne suis pas naïf et je savais pertinemment que cet échange n’allait donner lieu ni à l’amélioration de la situation de l’opposition, ni à une discussion constructive sur le fond. Chacun est venu, avec plus ou moins de bonne foi, défendre sa position. En réalité, cette conférence permettait surtout, au-delà des discours des uns et des autres, d’offrir aux personnes présentes à la manifestation, mais également à tous ceux qui sont en Tunisie (la conférence est diffusée sur Internet), une photographie de la situation politique actuelle. L’Histoire montre que les peuples se sont souvent défaussés de leur responsabilité citoyenne en disant qu’ils « ne savaient pas ». Il y a plus d’un million de Tunisiens qui sont sur facebook, et autant donc de personnes qui ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant de ce qui se passait dans leur pays. Cette conférence est aussi finalement un message adressé aux jeunes Tunisiens, à qui j’ai voulu montrer qu’avec de l’effort et de la détermination, tout devient possible. AA: Comment jugez-vous la prestation des uns et des autres lors de cette conférence? Celle-ci a-t-elle apporté un nouvel éclairage sur les élections et, plus largement, sur la vie politique en Tunisie? Selim Ben Hassen: Tout au long de la journée qui a été dédiée à ces élections, j’ai entendu le discours des membres du régime, qui affirmaient que la Tunisie avait à son actif des acquis qui, en matière de cohésion sociale, d’économie, mais aussi de démocratie et d’Etat de droit, pouvaient faire rougir n’importe quel autre pays au monde. J’en ai conclu qu’au mieux, ces gens étaient de mauvaise foi, et qu’au pire ils étaient complètement déconnectés de la réalité du pays. Du côté de l’opposition, j’ai regretté un discours qui mettait l’accent beaucoup plus sur la dénonciation des atteintes aux droits de l’homme que sur la condition économique et sociale des citoyens. Or la politique, et c’est ce qui la distingue du journalisme, et en particulier du journalisme engagé, ne se donne pas pour but de dénoncer les choses mais de les changer. Un homme politique n’informe pas, il agit ; et il ne s’oppose que parce qu’il a une alternative sérieuse et crédible à proposer. Par ailleurs, il faut bien comprendre que l’opposition ne peut prétendre, pas plus que le régime, représenter le peuple si elle ne le sert pas d’abord. Il est louable de plaider pour la libération de tel ou tel opposant emprisonné, mais qu’il s’agisse d’un grand journaliste ou d’un juge remarquable, il s’agit toujours pour l’opposition de défendre des intérêts de « castes ». Je mesure à quel point il n’est pas facile de s’opposer au régime actuel, mais si une opposition ne se propose que de défendre ses membres, elle se coupe du peuple, et c’est ce qui est arrivé en Tunisie. Peu d’intervenants, durant la conférence, ont évoqué les crises sociales qui secouent la Tunisie, la situation économique de certaines régions, les conditions de vie difficiles de toute une partie de la population, l’incapacité du pays à se tirer d’une économie paternaliste où l’État est géré comme une entreprise. Et puis vous savez, se proposer uniquement de remplacer le régime en place ne peut valablement tenir lieu de programme, encore moins de vision pour notre pays qui a tant besoin d’un projet ambitieux. AA: Quels sont, selon vous, les chances d’évolution de la situation politique chez nous? Et de quoi cette évolution dépendrait-elle? Selim Ben Hassen: La situation politique est incertaine en Tunisie, mais ce dont je suis sûr en revanche, c’est que les choses ne pourront pas s’améliorer si les citoyens ne se décident pas à prendre leur destin en main et à s’investir de leurs responsabilités. Aujourd’hui en Tunisie, il y a deux catégories de citoyens : ceux qui veulent que les choses changent et ceux qui veulent faire changer les choses. Je compte faire partie des seconds. AA: Que comptez-vous faire demain? Quel sera votre prochain défi? Selim Ben Hassen: Pas demain, mais dès aujourd’hui, car l’action ne se conjugue qu’au présent. Je conduis « Byrsa », un cabinet de réflexion et d’action qui travaille activement sur les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels qui intéressent la Tunisie. Plus qu’une somme de compétences, il s’agit d’un vrai projet citoyen. Nous sommes en effet convaincus que la citoyenneté n’est pas un vain mot, qu’elle nous donne des droits, mais qu’elle nous astreint aussi à des devoirs, et que notre devoir actuellement est de venir en aide à ce pays qui nous a tant donné. La Tunisie a besoin d’un projet, d’un projet politique global, qui s’attache autant à la justice sociale qu’à la garantie des libertés. Mais il n’y a pas de miracle en politique, et l’Histoire pas plus que la Providence ne favorisent les peuples qui ne jugent pas bon de se battre pour leurs droits. A nous de montrer, comme l’ont fait nos illustres prédécesseurs, que nous sommes à la hauteur de ce défi. Je n’en doute pas une seconde, mais je dois répéter que le devoir de chaque Tunisien aujourd’hui doit être, plus que jamais, de se préoccuper du sort de la Nation, que le patriotisme impose de prendre position en faveur de l’intérêt général et que le seul mot d’ordre doit désormais être celui de l’engagement. Peu importe la manière de s’engager, peu importe qu’on s’engage anonymement ou à visage découvert, peu importe qu’on s’engage de Tunisie ou d’ailleurs, pourvu que l’on s’engage, car là est notre devoir, et là est notre salut.
 
(Source: « Attariq Aljadid » organe du Mouvement Ettajdid »  (Hebdomadaire – Tunisie) nr 173 du 27 mars 2010) 


Colonisation: Washington demande un gel de 4 mois à Jérusalem-Est (médias)


AFP, le 31 mars 2010 à 13h11 JERUSALEM – Les Etats-Unis ont demandé à Israël un gel de quatre mois de la colonisation juive à Jérusalem-Est annexée en échange de négociations directes avec l’Autorité palestinienne, afin de relancer le processus de paix, selon des médias israéliens mercredi. Washington propose qu’Israël stoppe les constructions à Jérusalem-Est, y compris dans les quartiers juifs, pendant quatre mois, et s’engage en échange à faire pression sur le président palestinien Mahmoud Abbas pour qu’il ouvre des négociations directes avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, écrit le quotidien Haaretz, citant des responsables israéliens. Le gouvernement Netanyahu a jusqu’à présent exclu tout arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe dont la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion en 1967. Israël considère l’ensemble de la Ville sainte comme sa capitale « indivisible et éternelle », tandis que les Palestiniens souhaitent établir la capitale de leur futur Etat à Jérusalem-Est. Le contentieux des colonies est aujourd’hui le principal obstacle à la relance du processus de paix. La chaîne israélienne Channel Two, qui a fait état de la proposition américaine, a précisé que la réponse d’Israël n’était pas attendue avant la fin des célébrations de la Pâque juive, la semaine prochaine. Le bureau de M. Netanyahu n’a pas souhaité commenter ces informations. Selon le Haaretz, la durée de quatre mois coïncide avec le calendrier proposé par la Ligue arabe pour des discussions indirectes, dites de « proximité », entre Israéliens et Palestiniens sous l’égide des Etats-Unis qui cherchent à relancer le processus de paix bloqué depuis plus d’un an. Début mars, M. Abbas avait accepté de tenir des négociations indirectes avec Israël après le feu vert donné par une conférence ministérielle de la Ligue arabe qui avait proposé un calendrier de quatre mois pour donner leur chance aux pourparlers. Mais le sommet arabe tenu en Libye a décidé le 28 mars de conditionner la reprise de ces négociations à un arrêt total de la colonisation israélienne y compris à Jérusalem-Est, une position adoptée également par les Palestiniens. « Il doit y avoir un gel total des colonies à Jérusalem et dans l’ensemble de la Cisjordanie avant un retour des négociations, directes ou indirectes », a dit le porte-parole de M. Abbas, en réaction à l’information du Haaretz. « Il faut tenir compte des paramètres fixés par le sommet arabe en vue d’une reprise du processus de paix », a déclaré Nabil Abou Roudeina à l’AFP. M. Netanyahu est rentré le 25 mars en Israël après une visite sous tension aux Etats-Unis qui n’a pas permis de régler la crise avec l’administration Obama née d’une annonce d’un nouveau projet de colonisation à Jérusalem-est en pleine visite le 9 mars du vice-président américain Joe Biden. Face à la pression des Etats-Unis, Israël avait annoncé en novembre un moratoire limité et temporaire (10 mois) sur la construction de nouveaux logements en Cisjordanie. Mais ce moratoire ne concerne pas Jérusalem-Est.  

La Turquie sort de la récession avec une croissance de +6% au 4e trimestre


AFP, le 31 mars 2010 à 10h28 ANKARA, 31 mars 2010 (AFP) – L’économie turque a connu une croissance positive de 6% au quatrième trimestre de 2009, pour la première fois en un an, mais a enregistré un recul de 4,7% pour l’ensemble de l’année, a annoncé mercredi l’Institut de la statistique (Tüik), signalant la fin de la récession. Le chiffre de -4,7% est toutefois meilleur que le prévoyait le gouvernement turc, qui tablait sur un recul du PIB de 6% environ. Les chiffres pour le quatrième trimestre de 2009 sont également supérieurs aux prévisions des marchés, qui annonçaient une croissance d’environ 4%. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant s’est chiffré pour 2009 à 8.590 dollars, selon le Tüik. L’économie turque, la 17ème économie mondiale, a commencé à décliner en 2008 et a décru de 7% au dernier trimestre de 2008, sa première baisse depuis 27 trimestres, avant d’entrer officiellement en récession le trimestre suivant. En 2009, l’économie turque a connu un recul de 14,5%, 7,7% et 2,9% au premier, deuxième et troisième trimestres respectifs de 2009, selon les chiffres révisés annoncés mercredi par le Tüik. Le ministre de l’Economie, Ali Babacan, s’est félicité dans un communiqué des chiffres annoncés, soulignant que la reprise « est beaucoup plus positive qu’escomptée ». Le ministre de l’Industrie et du Commerce Nihat Ergün a également salué les bons chiffres estimant que « nous pouvons dire que la Turquie entre dans une nouvelle phase de croissance positive ». Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé début mars la fin des négociations menées depuis près de deux ans avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt à son pays, jugeant que la Turquie n’avait pas besoin d’une assistance financière urgente. Le FMI avait accordé en 2005 un prêt sur trois ans à la Turquie, venant remplacer un précédent programme triennal qui avait sauvé l’economie turque d’un effondrement après une grave crise en 2001. AFP  


Turkish reforms sent to commission despite court threat


Reuters, le 31 mars 2010 à 13h29 ANKARA, March 31 (Reuters) – Turkey’s parliament sent a draft constitutional reform package to a parliamentary commission on Wednesday, despite a threat from the main opposition party to block the move through the Constitutional Court. The ruling AK Party says the changes are needed to strengthen Turkey’s democracy and support its attempt to become a member of the European Union. Critics say the amendments are designed to consolidate its power ahead of polls due by July next year, and reduce the influence of old secular elites in the judiciary and military. The proposed measures would change the way judges are appointed, make it harder to ban political parties and make the military accountable to civilian courts. Parliament Chairman Mehmet Ali Şahin said he sent the draft to be vetted by a parliamentary commission, in the face of criticism from nationalist, secular opposition parties and senior judges. « I have sent it to our parliament’s Constitutional Committee, the most authoritative specialised commission, which will assess all claims and reach a decision, » Şahin said. The commission is expected to discuss the draft next week. The speaker disregarded a threat from the main opposition Republican People’s Party to issue a challenge in the Constitutional Court if he sent the draft to the commission. « I am not of the view that there is such a path or a possibility, » Şahin said. President Abdullah Gül on Tuesday warned the AK Party, of which he was a member before his 2007 election, to be careful in how it handles the reform package. On Gül’s objection, a proposal that would have allowed the president to appoint lay citizens to sit on the Constitutional Court’s bench was dropped from the draft given to parliament. The government lacks the two-thirds majority in parliament to pass the reforms. It is seeking backing from a Kurdish party, which would make the vote closer, but still leave the government short. Prime Minister Tayyip Erdoğan has said he plans to call for a referendum if parliament rejects the reforms. Lawmakers are unlikely to vote on the package before mid-April, as the proposals have to go through parliamentary scrutiny before a bill is finalised. Any referendum would probably be held two months later. Opinion polls have shown the government has public backing for changing a charter that was written by a military government in 1982, two years after a coup.  

La Belgique ouvre la voie à une interdiction totale du voile intégral

 


AFP, le 31 mars 2010 à 12h19 Par Philippe SIUBERSKI BRUXELLES, 31 mars 2010 (AFP) – Les députés belges ont ouvert la voie mercredi à une interdiction totale du port du voile islamique intégral, y compris dans la rue, qui ferait de ce pays le premier en Europe à franchir un tel pas au moment où la question agite la France notamment. Les élus ont voté à l’unanimité des groupes politiques une proposition de loi en ce sens. Il ne s’agit à ce stade que d’un vote en commission, celle de l’Intérieur. Si ce vote est confirmé en séance plénière, la Belgique deviendrait le premier pays européen à bannir intégralement le port de la burqa. Un tel vote en plénière pourrait intervenir dès le 22 avril, selon des sources parlementaires, permettant alors au texte d’entrer en vigueur d’ici l’été. « C’est un signal très fort envoyé aux islamistes », a commenté le député libéral francophone Denis Ducarme, en disant sa « fierté » que la Belgique montre l’exemple. Selon la proposition de loi, les personnes qui « se présenteront dans l’espace public le visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, par un vêtement de manière telle qu’ils ne soient plus identifiables » seront punis d’une amende et/ou d’une peine de prison de un à sept jours. Par « espace public », le texte stipule que cela inclut « la voie publique », mais aussi les chemins, jardins publics, terrains de sports ou « bâtiments destinés à l’usage du public où des services peuvent lui être rendus ». La proposition a reçu notamment le soutien des cinq partis de la majorité membres de la coalition fédérale au pouvoir, ainsi que de l’opposition d’extrême-droite et des écologistes. Les députés ont motivé leur décision par deux arguments principaux: la question de la sécurité –il faut que chacun soit identifiable en tous lieux– et celle de la « dignité de la femme » et du respect des « principes démocratiques fondamentaux », a souligné le chef de groupe du Mouvement Réformateur (libéral), Daniel Bacquelaine. « Comme le lancé de nains, même s’il se fait sur une base volontaire, la burqa est contraire à la dignité de la femme, c’est une prison ambulante », a ajouté le député. Un député du parti d’extême droite flamand Vlaams Belang s’est réjoui de l’adoption de ce texte. « Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de burqa (le vêtement traditionnel afghan cachant entièrement le visage) en Belgique, mais le niqab (voile laissant apparaître les yeux) commence à apparaître dans les rues », a-t-il commenté. Si l’interdiction du port de la burqa ou du niqab fait l’objet d’un large consensus, le débat sur le port de signes religieux suscite beaucoup plus de divisions en Belgique, avec plusieurs décisions de justice allant parfois dans des directions contradictoires au sujet de l’école. Côté francophone, une majorité de partis s’est prononcée pour un renforcement de l’interdiction du voile à l’école après qu’une enseignante de mathématique musulmane de Charleroi (sud) a été autorisée par un tribunal à faire cours voilée, faute d’interdiction explicite dans la législation. La ville de Charleroi, dont dépend l’école, a modifié en début de semaine son règlement municipal afin d’interdire cette enseignante à reprendre ses cours avec son foulard. En Flandre (nord), le Conseil d’Etat belge a suspendu à la mi-mars l’interdiction du port de signes religieux dans les écoles publiques, le temps pour la Justice de décider si cette mesure, qui vise en particulier le voile islamique, est conforme à la constitution belge. Globalement, le monde politique se dirige vers une interdiction du voile pour les enseignantes ou pour les fonctionnaires mais reste plus divisé en ce qui concerne les élèves. AFP

L’islam à l’école et la formation des imams au centre d’un colloque européen


AFP, le 31 mars 2010 à 10h38 Par Arnaud BOUVIER STRASBOURG (Conseil Europe), 31 mars 2010 (AFP) – L’islam d’Europe peut prétendre aux mêmes droits que les autres cultes, mais il doit améliorer la formation de ses cadres et s’adapter aux pays qui l’accueillent, ont estimé cette semaine des responsables musulmans lors d’un colloque à Strasbourg. La plupart des participants à ce colloque, qui réunissait à Strasbourg lundi et mardi quelque 150 spécialistes venus de sept pays européens, ainsi que du Maroc et du Liban, ont plaidé pour que l’islam puisse trouver sa place dans les écoles. Certains pays se sont d’ailleurs déjà dotés de cours de religion musulmane dans l’enseignement public: c’est le cas notamment en Espagne, dans certains Etats régionaux allemands, ou encore en Belgique, où cette matière scolaire existe depuis 1974. En France, où le principe de laïcité interdit le cours de religion à l’école – sauf en Alsace et en Moselle -, les responsables musulmans préfèrent parier sur le développement de l’enseignement du « fait religieux », qui inclurait tous les cultes. Au-delà, les participants ont insisté sur la nécessité de bien former les « cadres religieux » – imams, aumôniers, et de manière générale tous ceux qui prennent en charge l’enseignement de la religion aux jeunes. Le débat sur cette question s’est souvent focalisé sur les compétences linguistiques des imams, et sur leur supposée insuffisante maîtrise de la langue de leur pays d’accueil. Mais pour Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et ancien responsable du projet de Grande mosquée de Strasbourg, « le vrai problème est la formation théologique, et non linguistique ». « Il faut réformer l’enseignement de la théologie, et y introduire un enseignement sur les droits de l’homme, l’égalité des sexes, la diversité et le pluralisme », détaille-t-il. Pour Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), « il y a actuellement un déficit de formation des cadres religieux, mais les choses s’améliorent ». « Les imams venus de l’étranger ont besoin d’une formation complémentaire à caractère profane, sur la laïcité, le droit et les institutions français, et à l’inverse les jeunes nés en France ont besoin d’une vraie formation théologique initiale ». En matière de formation, c’est surtout la communauté musulmane qui doit trouver en elle les « ressources humaines » pour mettre en place des filières d’excellence, estime le président du CFCM. « Là où c’est possible, il est tout à fait légitime qu’une faculté de théologie musulmane se mette en place », éventuellement avec un soutien financier partiel des pouvoirs publics, pour les matières non religieuses. « Cela ne heurterait en rien la laïcité », observe-t-il. Les participants au colloque ont également réclamé une égalité de tous les cultes en Europe. « Les sociétés européennes doivent garantir l’égalité de traitement entre tous les cultes, et en ce domaine il y a encore des inégalités », résume Driss El Yazani, président du CCME. « Sur le plan légal nos droits sont garantis, en théorie en tout cas, mais dans la pratique c’est plus compliqué », par exemple pour avoir accès à des lieux de culte décents, ajoute-t-il. L’Europe ne doit cependant pas être la seule à s’adapter. « Nous disons aux communautés musulmanes: il faut adhérer profondément au patrimoine des sociétés dans lesquelles vous vivez, il faut apprendre à discuter avec les autres cultes ou écoles de pensée, y compris les athées ou les francs-maçons », observe M. El Yazani.

 

 

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