30 juillet 2008

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TUNISNEWS

8 ème année,N° 2990 du 30.07.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Liberté et Equité: Décès d’un prisonnier en grève de la faim AISPP: Communiqué Déclaration de partis maghrebins Reuters: Le président tunisien Ben Ali briguera un nouveau quinquennat Reuters: Tunisia’s veteran president seeks re-election Reuters:Tunisia’s Ben Ali set to extend 20-year rule TUNeZINE News Agency: Tunisie: Ben Ali ne posera pas sa candidature à la présidentielle de 2009 D.J: Commentaire sur l’article paru sur Tunisnews le 28/07/2009 Kamel Chaabouni: Je suis fier d’être Français pas encore d’être Tunisien Jeune Afrique : QUE DEVIENT… Rachid Sfar Attariq Al Jadid : L’affaire Tarak Dhiab – Entre protocole, black-out médiatique et Internet

AFP: Le rapport de l’ONU sur les droits de l’homme “cinglant pour la France”


 

Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 30 juillet 2008  

Décès d’un prisonnier en grève de la faim

 
Après plus de soixante dix jours de grève de la faim, le jeune Anis Ben Abdessalam Ben Mohammed Chouk, un prisonnier de droit commun, est décédé à l’hôpital du SAMU à Tunis. Liberté et Equité avait lancé un cri d’alarme par son communiqué du 10 juillet, à propos de la dégradation de son état de santé sur la base des précisions apportées par sa famille : il ne pouvait plus marcher et l’administration de la prison de Mornag avait interdit à sa famille la visite. Depuis lors, sa famille avait craint le pire et demandé aux autorités concernées de le faire libérer : Anis Chouk avait été arrêté le 31 mars 2008 pour participation à un vol, ce qu’il niait avec véhémence. Ses complices avait nié aussi devant le juge d’instruction de Grombalia sa participation et sa présence pendant l’opération. […] Liberté et Equité Exige l’ouverture d’une enquête et le jugement des responsables de son décès qui se serait avéré dû à la négligence de l’administration de la prison de Mornag […] Exige des juges d’instruction moins d’empressement dans l’émission de mandats de dépôt en prison et la vérification rapide de la véracité des accusations afin que des innocents ne soient plus acculés à recourir à des méthodes les menant à la mort. […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)  

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 28 juillet 2008
 
Au quatrième jour de la guerre ouverte contre les militants des droits de l’homme […] d’impressionnantes forces de police ont barré aujourd’hui 28 juillet, les entrées de la capitale et tenter d’en interdire l’entrée aux activistes de Bizerte par la violence verbale et la menace de la violence physique. Ali Ben Salem […] a dû rebrousser chemin vers Bizerte, et ils ont barré la route à Lotfi Hajji, le correspondant de la chaîne El Jazira qui était accompagné de son fils qui venait à Tunis passer un concours ainsi qu’au militant Mohammed Hédi Ben Saïd. Ce dernier a été enlevé au niveau de Cherguia et sa voiture a été mise à la fourrière municipale, en secret, ne dévoilant ni son lieu de détention, ni ses motifs à ceux qui l’accompagnaient […] Aujourd’hui, les familles des militants arrêtés à Bizerte ont pu leur rendre visite à la prison civile. Tous ont dit avoir été enlevé alors qu’ils étaient assis au café Aïn Bitar à Menzel Jmil et ont été dirigés sur le siège de l’administration de la Sûreté de l’Etat au ministère de l’Intérieur où ont eu lieu des investigations sur la marche qui a eu lieu à Bizerte le matin du 25 juillet 2008 à l’occasion de la fête de la République, et notamment sur ceux qui y avaient appelé et l’avaient organisé, sur les slogans, ceux qui avaient confectionné les pancartes. Sadkaoui, Jemili, Boujemaa et Naffati ont réaffirmé leur attachement à leur droit constitutionnel à l’expression pacifique de leurs opinions et leur refus de la méthode du rapt qui leur avait été appliquée. Parce qu’ils avaient refusé de signer des procès verbaux qu’ils n’avaient pas lu, ils ont été obligés par la menace physique (chacun d’entre eux était entouré de quatre agents de la Sûreté de l’Etat à la stature énorme) d’apposer leur pouce en bas du PV. L’association a appris par les avocats volontaires pour les défendre que le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Tunis les avait fait déférer devant le juge cantonal de Bizerte (affaire n°81453) afin qu’ils soient jugés demain mardi 29 juillet pour attroupement sur la voie publique et outrage aux bonnes mœurs ! […] Pour l’Association, Le comité directeur (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

DECLARATION DE PARTIS MAGHREBINS

 
 Réunis en marge du 2ème Congrès de Ennahj Eddimocrati ( La Voie Démocratique), les signataires remercient les camarades marocains pour leur accueil chaleureux, et se félicitent du succès des travaux du congrès qu’ils considèrent comme un succès des forces de gauche dans leur action nationale pour prendre la tête des luttes  politiques et sociales.   Les signataires :   –          S’engagent à unir leurs forces pour former une alliance de la Gauche Maghrébine, et lancent un appel à toutes les parties concernées  à participer à la réalisation de cet objectif ; –          Affirment leur détermination à assumer  leur plein rôle dans la  lutte contre la dictature pour instaurer une démocratie effective permettant aux peuples d’exercer leurs droits politiques et leur pleine souveraineté dans le choix de leur régime politique  et de leurs représentants ; –          Affirment également leur détermination à assumer leur plein rôle dans les luttes sociales contre la pauvreté, le chômage, l’exclusion et la détérioration des services sociaux pour la justice sociale et le développement équitable ; dans ce sens, les signataires apportent leur soutien total aux luttes populaires dans le bassin minier de Gafsa en Tunisie, et dans la région de Sidi Ifni au Maroc, et appellent à libérer les détenus, mettre fin aux procès et satisfaire les revendications légitimes formulées dans ces régions. Ils appellent également à l’édification d’une économie nationale maghrébine unifiée apte à satisfaire les besoins des travailleurs et des peuples de le la Région. –          S’engagent à accentuer la lutte contre la domination impérialiste dans la Région du Grand Maghreb, et en particulier contre les projets US du « Grand Moyen-Orient » , le projet européen d’ « Union pour la méditerranée » et les accords de partenariat inégaux conclus avec les Etats impérialistes ; –          Refusent les accords militaires avec les Etats impérialistes, et en premier lieu les USA qui cherchent à établir des bases militaires dans la Région,  s’opposent aux politiques de normalisation avec l’état sioniste et agissent pour développer le soutien à la lutte du peuple palestinien pour son droit à l’auto-détermination, à l’Indépendance, à la souveraineté et au Retour. –          Soutiennent la résistance patriotique en Irak dans son combat pour libérer le pays de l’occupation anglo-américaine, préserver son unité territoriale, rejeter les tentatives  régionales de domination, et s’opposer au confessionnalisme qui cherche à le diviser . –          Agissent pour l’instauration de sociétés civiles, modernes, évoluées et progressistes, ainsi que pour l’entière égalité entre les citoyens sans considération de sexe, d’éthnie ou de culte, s’opposent à l’instrumentalisation du sacré dans la sphère politique, et oeuvrent pour  séparer la religion de l’Etat.   Les signataires se considèrent comme partie intégrante du mouvement international de la gauche progressiste et agissent pour renforcer les liens de coopération et d’entraide entre les partis de gauche et les organisations démocratiques et progressistes de la société civile dans le combat contre l’impérialisme, l’exploitation, le pillage, l’oppression et les guerres d’agression, pour construire l’unité des travailleurs, des peuples et des nations opprimées afin d’instaurer la justice, la paix et la liberté partout dans le monde.       Casablanca, le 20 juillet 2008   1)      Parti de la Voie Démocratique ( Maroc) 2)      Parti du Travail Patriotique et Démocratique (Tunisie) 3)      Parti Communiste des Ouvriers ( Tunisie) 4)      Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme ( Algérie)  


Le président tunisien Ben Ali briguera un nouveau quinquennat

Par Sonia Ounissi Reuters – Mercredi 30 juillet, 16h18 TUNIS (Reuters) – Le président Zine el Abidine ben Ali, qui est à la tête de la Tunisie depuis plus de vingt ans, a annoncé qu’il briguerait l’an prochain un cinquième quinquennat consécutif. Ben Ali, qui est âgé de 71 ans, avait accédé à la tête de l’ancien protectorat français en octobre 1987 en faisant constater par des médecins l’incapacité à gouverner de son prédécesseur Habib Bourguiba. Aux termes de la constitution, Ben Ali, alors Premier ministre, a achevé le mandat du Combattant suprême, décédé ultérieurement, avant de se faire réélire régulièrement, dont la dernière fois, en 2004, avec 94,4% des voix. Une réforme constitutionnelle intervenue en 2002 a supprimé la limitation des quinquennats. Ben Ali a saisi l’occasion du congrès annuel du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) au pouvoir pour confirmer, comme on s’y attendait, qu’il solliciterait un nouveau mandat l’an prochain. Les appels publics à une nouvelle candidature du président, qui est crédité d’avoir présidé à une forte croissance économique et à la stabilité politique du pays, se multipliaient depuis 18 mois. “Je vous le dis avec beaucoup de fierté : je suis toujours fidèle à mon engagement et je réponds avec beaucoup d’honneur à votre appel : je serai votre candidat aux élections présidentielles 2009”, a dit Ben Ali aux congressistes. “ANCRER LA DÉMOCRATIE” “Je suis extrêmement ému et fier de la précieuse confiance placée par le peuple en ma personne”, a ajoute Ben Ali, que ses détracteurs accusent de faire peu de cas des droits de l’homme et des valeurs démocratiques. Les défenseurs des droits de l’homme et les opposants tunisiens considèrent que la réélection de Ben Ali en fera un quasi-président à vie, comme son prédécesseur Bourguiba s’était lui-même proclamé à un moment donné. Ben Ali s’en est défendu devant les congressistes en rappelant la réforme constitutionnelle de 2002. “En ce qui concerne ce qu’on entend de temps en temps sur l’alternance au pouvoir, je rappellerai que cette question a été déjà réglée par la constitution. Pour notre part, nous croyons dans ce principe fondamental de notre système républicain.” Ben Ali, qui est encensé par ses partisans pour avoir muselé les islamistes tunisiens et avoir évité au pays une expérience à l’algérienne, a promis de promouvoir les droits de l’homme et la démocratie pluraliste et de renforcer encore le rôle de la femme dans la société. “Nous nous acharnons à promouvoir la vie politique, à ancrer les fondations de la démocratie et du pluralisme et à offrir à toutes les forces nationales l’occasion d’y contribuer”, a-t-il poursuivi en promettant de hisser la Tunisie au rang de pays développé. En vertu du système politique en vigueur, 80% des sièges de députés sont réservés au RCD. Les 20% restants reviennent aux six partis d’opposition légaux. Version française Marc Delteil

 


 

Tunisia’s veteran president seeks re-election

July 30, 2008 – 2:46 PM By Sonia Ounissi TUNIS (Reuters) – Tunisia’s President Zine al Abidine Ben Ali said on Wednesday he would run for re-election next year, a move that could extend his two-decade-long rule of north Africa’s most Westernised state until 2014. Ben Ali, 71, is widely credited with ensuring political stability and strong economic growth in the country of 10 million but critics accuse him of running roughshod over human rights and democratic values. “I tell you with all pride: I’m always faithful to my commitment and answer you with all honour — I will be your candidate for the 2009 presidential elections,” Ben Ali told the congress of the ruling Constitutional Democratic Rally party. Ben Ali, long urged by supporters to seek a new term, has run for election successfully on four previous occasions, two of them unopposed. He won 94.4 percent of the vote in the last election in 2004. The next polls are expected in October 2009. Ben Ali gained power in the country, a strong ally of former colonial power France, in 1987 when doctors declared the then President Habib Bourguiba senile and unfit to rule. A referendum in 2002 revised the constitution to allow the president an unlimited number of successive five-year terms. Commentators say Ben Ali has made Tunisia north Africa’s best educated country with its largest middle class and his policies in the 1990s spared Tunisians the bloody internal conflict experienced at that time by neighbouring Algeria. In April, French President Nicolas Sarkozy dismissed concerns over Tunisia’s human rights record, portraying its counter-terrorism efforts as a bulwark against the emergence of a “Taliban-type” regime in north Africa. BALANCE OF POWER But opponents and human rights activists argue his re-election would make him a de facto president-for-life, like his predecessor, Bourguiba, who once declared himself such. Ben Ali indirectly dismissed these concerns. “Regarding what is said from time to time concerning alternation in power, I would like to recall that this issue is already settled by the constitution,” he said. “On our part, we believe in this fundamental principle of our republican system,” he said, referring to the 2002 referendum. Ben Ali on Wednesday promised to promote stronger economic growth, extend human rights and multi-party democracy and foster the role of women in society and politics. Multi-party politics began in the early 1980s and the government says it has started granting legal opposition groups financial support to boost democracy. The RCD dominates the legislature, as by law 80 percent of the seats in the 189-seat assembly are reserved for the ruling party. The remainder are contested by six opposition parties. “Ben Ali will run in the election and win, as there is no (other) candidate able to change the balance of power,” said political analyst Salah Jourchi. “But the question is, would this declaration be an outlet to purify the political atmosphere by releasing political prisoners, improving freedom and reviewing suspended files, such as the Human Rights League problem.” The government denies it holds political prisoners. The authorities regard the independent Tunisian League of Human Rights as a tool of radical opposition groups and have suspended its operations for alleged irregularities. (Writing by Lamine Ghanmi; editing by William Maclean and Mary Gabriel)


Tunisia’s Ben Ali set to extend 20-year rule

Tue Nov 6, 2007 8:40am EST By Sonia Ounissi – Analysis TUNIS (Reuters) – Supporters of Tunisian President Zine al Abidine Ben Ali predict he will seek another mandate when his latest term ends in 2009, confident the veteran leader will make the Maghreb’s most modern state more prosperous. Critics say the continued leadership of the 71-year-old, who celebrates 20 years in power on Wednesday, risks perpetuating an authoritarian system with tight controls on politics and press. Ben Ali has yet to confirm he wants to continue leading the north African country of 10 million. But his backers’ mood is reminiscent of their confidence in 2002, when he won the right in a referendum to stay in power for life if he chose to do so. Streets in Tunis and other cities are decked with Tunisian red flags and portraits of Ben Ali and posters and other slogans declaring he would be the “best choice in 2009”. Commentators say Ben Ali can take credit for making Tunisia the healthiest and best educated population in north Africa. The country has north Africa’s biggest middle class. More than two-thirds of households own homes. A fifth of the population own a car, up from a 10th two decades ago. Access to schools and basic health care are available to all. But they say he has much to do to close a democratic deficit that makes the political process a sterile exercise in state control. “Tunisians do not suffer from poverty. … They suffer from mental hunger due to a lack of initiative and poor freedom of expression and press,” said political analyst Slah Jourchi. “The political regime in Tunis had provided social stability during 20 years, adopting a liberal economic policy without harming the interests of Tunisia’s large middle class. “But this development is unbalanced, with poor political initiative and superficial multi-party politics”, he added. QUASI-MONARCHY Long-serving rulers are nothing new in the Maghreb. Libyan ruler Muammar Gaddafi has clocked up 38 years — equaling the reign of former Moroccan King Hassan, whose son Mohammed ascended the throne in 1999. In Algeria, army-backed leaders have been the norm since independence from France in 1962. Critics of Ben Ali say another term would push Tunisia towards a quasi-monarchical system, making a mockery of Ben Ali’s statement when he took over on November 7, 1987, that Tunisia would never again have a president-for-life. He became president in 1987, six weeks after becoming prime minister, when doctors declared president-for-life Habib Bourguiba, founder of modern Tunisia, senile and unfit to rule. “Certainly we have recorded social stability and economic benefits over the past two decades. But we have recorded also a remarkable political regression,” said Maya Jribi, the head of the opposition Progressive Democratic Party. “Before, there was a real political debate. Now it’s a become a complete desert. Without freedom of the press, without respecting the rights of assembly, without political rehabilitation, we risk blocking sustainable development.” The International Federation for Human Rights has warned the country that it risks violence unless it allows wider freedom of expression and further improvement of dissidents’ rights. “Tunisia’s human rights situation is difficult … Without an independent civil society … (Tunisia) will face more uncontrollable relapses like those events in the (Tunis) suburbs,” Federation President Souhayr Belhassen told Reuters. Tunisia’s quiet atmosphere was hit at the turn of the year by rare shoot-outs between security forces and radical Salafist Islamists near Tunis in which 14 of the gunmen were killed. The government bans Islamist parties on the grounds that political Islam is a cause of conflict and ultimately bloodshed. GROWTH Ben Ali said in March Tunisia must take more interest in developing its youth and “safeguard them against the currents of extremism, fatalism and terrorism”. The government insists it is committed to further democracy and liberty, arguing that a minority of dissidents habitually attempt to discredit the country’s human rights record. Multi-party politics began in the early 1980s and the government says it recently started granting legal opposition groups financial support to boost democracy. The ruling party, the Constitutional Democratic Rally, dominates the legislature, as by law 80 percent of the seats in the 189-seat parliament are reserved for the ruling party. The remaining 20 percent are contested by six opposition parties. “Tunisia is at a crossroads. It achieved satisfactory growth and a good economic performance,” said Azzam Mahjoub, an economist and professor at Tunis University. “But we cannot have sustainable development if we block political aspects, unless we have a co-existence between economic and social progress and political issues.” (writing by William Maclean, editing by Mary Gabriel)

 

Tunisie: Ben Ali ne posera pas sa candidature à la présidentielle de 2009 Surprise totale et générale suite au NON du général

 
30-07-2008 TUNIS (TUNeZINE News Agency) — Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a annoncé mercredi, à la surprise générale, sa non-candidature à l’élection présidentielle de 2009 pour un cinquième mandat de cinq ans. “Non, pour être votre candidat à l’élection présidentielle de 2009″, a-t-il dit dans un discours à l’ouverture du 5e congrès du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir).” Inutile d’insister, chers camarades. Je quitte le pouvoir pour toujours”, a-t-il ajouté. Le président a été hué par des milliers de militants du parti, mécontents, abasourdis et déçus par la décision de leur chef. Le comité central du RCD, qui avait désigné Zine El-Abidine Ben Ali en février 2007 comme candidat à un nouveau mandat, avait renouvelé son appel à postuler le 15 juillet lors d’une réunion du comité sortant. Le RCD l’avait exhorté à “continuer de conduire la Tunisie sur la voie du progrès et de la propérité”. Mais, apparemment, le général Ben Ali ne partage pas leur enthousiasme. Au pouvoir depuis 1987, le président quittera la scène politique en 2009. Pourtant, il aurait pu postuler à un cinquième mandat, rendu possible par un amendement “sur mesure” de la Constitution en 2002. La direction du RCD est actuellement dans l’embarras. En effet, aucun des remplaçants potentiels de Ben Ali au sein de son parti n’ose poser sa candidature à la présidentielle de 2009. ” Qui ose se présenter en public comme successeur de Ben Ali en présence de Ben Ali? Même un Ben Ali partant fait peur !”, a commenté un congressiste RCDiste qui veut garder un anonymat strict et absolu. (Source: Le blog de Omar Khayyam le 30 juillet 2008) Lien: http://omarkhayyam.blogsome.com/2008/07/30/ben-ali-says-no/
 

 

Commentaire sur l’article paru sur Tunisnews le 28/07/2009 et intitulé :

خطأ فادح في التجمع قد يحرم بن علي من الترشح للانتخابات الرئاسية المقبلة   سامي بن يوسف – صحفي تونسي:  

 
Vice de forme ou de fond entachant sa candidature pour 2009 , peu importe pour nous les sujets de sa majesté ben ali. Ben ali n’a pas le choix que d’être « président » tant que ses maîtres de Washington ou de Paris n’ont pas décidé de le faire déguerpir. Jusqu’à l’heure d’aujourd’hui, ben ali est encore bon pour servir les intérêts de ses mêmes maîtres. Quant à cette mascarade de congrès du parti ; un rite qui fait rassembler tous les faux culs, les lèches culs, les colporteurs, les derwichs tourneurs de veste, les sous produits tunisiens localement cultivés par la dictature. Les invités étrangers ; ce n’est qu’un ramassis de piques assiette, d’opportunistes, de profiteurs joignant l’utile au dictateur à l’agréable : des vacances ensoleillées, de farniente gratuits et aux frais des tunisiens qui n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins primaires, voire de survie.   Congrès ou « ben ali circus », cela donne envie de vomir. Congrès du « défi » ; défi de quoi et avec quoi. Certainement que ben ali a décidé de défier le peuple tunisien et d’en faire des morts vivants. Tant qu’il ne pense pas que son œuvre de désertification de la Tunisie n’est pas achevée, ben ali s’accroche ou le font accrocher et comme disait le fameux « maître penseur » sadok chaabène, ben ali , lors d’une réunion avec ses ouailles au ministère de l’enseignement supérieur, je cite : «   بن على قاعد على قلبهم »   D.J  

 


 

QUE DEVIENT…

Rachid Sfar

Éléonore de Narbonne

Son seul regret est de n’avoir pas conduit toutes les réformes qu’il prévoyait pour « parachever la restructuration de l’économie tunisienne. Heureusement, se console-t-il, elles se réalisent aujourd’hui. » En moins d’un an et demi à la tête du gouvernement (de juillet 1986 à octobre 1987), Rachid Sfar a pourtant réussi à « remettre à flot le navire Tunisie ». Le président Bourguiba, dont il sera l’avant-dernier Premier ministre (avant Ben Ali), l’a désigné en urgence – il était alors ministre de l’Économie – pour résoudre la crise financière que traversait le pays, dont les réserves en devises étaient épuisées. « J’ai été placé devant le fait accompli ! » se rappelle-t-il, le président l’ayant nommé sans lui demander son avis.

Rachid Sfar quitte ses fonctions aussi soudainement qu’il en a hérité. Il est resté en effet célèbre pour avoir essuyé un accès de rage mémorable de Bourguiba à la fin du Conseil des ministres du 1er octobre 1987. Celui-ci l’interroge au sujet d’un participant, Abdelmalek Laarif, nommé deux jours plus tôt directeur du Parti socialiste destourien (PSD, au pouvoir). « Qui est cet homme ? » Réponse du Premier ministre : « Le directeur du parti : vous l’avez nommé avant-hier et l’avez vu hier. » Le président entre dans une colère noire : « Qui t’a dit de le nommer ? Qui t’autorise à prendre des initiatives ? Tu te crois le patron ? Tu me crois déjà mort ? » Puis il déverse un flot d’insultes sur son chef de gouvernement en présence de tous les ministres, dont Zine el-Abidine Ben Ali, alors à l’Intérieur. Cet épisode convainc Rachid Sfar de partir. Élu président de la Chambre des députés le 13 octobre, il s’envolera, quelques mois plus tard, pour Bruxelles, où Ben Ali, devenu entre-temps chef de l’État, l’a chargé de représenter la Tunisie auprès de la Communauté européenne (1988-1992). Il n’en perd pas une miette. « J’allais enfin pratiquer ces institutions qui me semblaient déjà être un modèle pour la future union maghrébine. »

À son retour en Tunisie, il hérite de la présidence d’un Haut Comité pour le contrôle administratif et financier (de 1993 à 1996). Puis, après quarante-cinq ans de vie publique, il fait valoir ses droits à la retraite en 1997. Et consacre plus de temps à son épouse, sa fille et ses deux petits-enfants. Rachid Sfar a cependant gardé un pied dans la politique en tant que membre de la Chambre des conseillers (depuis 2005) et du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir). Si, à 74 ans, il dit n’avoir « plus d’autre ambition que d’être un citoyen du Maghreb », il a tout de même apporté sa pierre à l’élaboration de l’avenir méditerranéen en proposant un programme d’appui à la réforme du système éducatif et universitaire maghrébin, fondé sur un jumelage avec des établissements européens. Ce projet, unanimement applaudi au Sud, sera présenté au sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée (UPM), le 13 juillet, à Paris. « Le premier devoir est de s’occuper de sa famille, conclut Sfar. Notre plus grand combat a été de libérer notre pays du colonialisme. S’il me restait un souhait : que la tragédie palestinienne trouve une issue, et les hommes un moyen de vivre ensemble dans la paix et la dignité. »

(Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2480 du 20 au 26 juillet 2008)


 

 

JE SUIS FIER D’ÊTRE FRANÇAIS PAS ENCORE D’ÊTRE TUNISIEN

Me Kamel Chaabouni

 

Quand on est privé du droit de travailler, et le pire, du droit d’avoir un passeport et d’immigrer, du droit tout simplement d’être heureux, on est on droit de se demander si cela vaut la peine de porter encore la nationalité tunisienne, d’être fier de son pays et de son passeport de couleur verte !!! Le citoyen tunisien, Djlassi, vient d’en faire l’expérience (Tunisnews 21/07/2008). Il est arrivé à la conclusion, que cette nationalité n’est qu’un fardeau qui l’empêche de vivre sa vie citoyenne en homme libre, de se déplacer, de travailler et de s’épanouir. Il a donc demandé, qu’on lui retire ce « grand honneur » !!!

 

 La complainte de M Djlassi me touche profondément et me fait de la peine d’autant plus quej’ai essuyé le même refus de la part du consulat tunisien à Paris, qui après avoir consulté le Ministère de l’Intérieur en  Tunisie, n’a donné aucune réponse à ma requête de renouvellement de mon passeport tunisien six mois après avoir formulé ma demande. Dire que notre droit inaliénable à nous déplacer, dépend d’hommes politiques, qui se sont imposés à nous, comme dirigeants, par la démagogie  bourguibienne de la sacro sainte idéologie de        «  l’indépendance ». Voilà ce que cette « indépendance » nous a réservé : l’arbitraire, la dictature, le despotisme, l’infantilisation, la violation de nos droits fondamentaux parmi lesquels le droit d’avoir un titre de voyage et de quitter cette grande prison, qu’est la Tunisie ! Allez dire que la colonisation française de la Tunisie, qui n’avait jamais retiré son passeport à Bourguiba, n’a aucun aspect positif, et que l’«  indépendance » n’est que bonheur sublime et total respect du citoyen!

 

Contrairement au « pauvre » M. Djlassi, qui restera enfermé dans ses frontières tunisiennes,  la France était là, pour moi, afin de m’offrir, ainsi qu’à de nombreux tunisiens, asile politique, hospitalité, aide financière, et aujourd’hui la nationalité et…….. un passeport français ! Ce qui m’a le plus étonné, quand j’ai fait part de ma naturalisation à mes amis tunisiens et algériens, c’est être congratulé et félicité !!! Je n’ai jamais pu mesurer ainsi l’amour profond que porte les maghrébins à leur ancienne puissance colonisatrice. Tous ont exprimé leur rêve d’obtenir un jour la nationalité française.

 

Ils n’ont pas tort. Grâce à ma nouvelle nationalité et mon  passeport français, je respire, je me sens devenir un être humain respecté, un citoyen fier de ses droits en France. Je peux prendre part, à partir de maintenant, à des élections effectivement libres et réellement démocratiques en tant qu’électeur ou en tant que candidat. Je suis déjà membre du parti de Nicolas Sarkozy l’UMP. Je serai ainsi candidat aux prochaines élections européennes de 2009. Je peux aussi voyager librement, y compris aux USA, en Palestine et en  Israël. Je suis reconnaissant à la France, ce pays des droits de l’Homme réels, le pays de la grande révolution de 1789, et non des droits fictifs comme ceux proclamés à cri et à cor en Tunisie !

 

Aujourd’hui, je suis très fier d’être français, car je vis en démocratie et mes droits politiques et sociaux sont garantis. Quoi qu’il en soit, j’aimerai toujours mon beau pays, la Tunisie, pays de Jughurta, d’Alissa, d’Hannibal, d’Okba, de Sadok Bey, de Bourguiba et de Ben Ali. Mais je ne suis pas fier de notre Tunisie, soumise à une dictature implacable et un despotisme éclairé devenu obscur, tellement Bourguiba et Ben Ali s’entêtent à refuser la liberté et la démocratie à son peuple. Je serai fier de la Tunisie si elle arrive à échapper de sa position entre le marteau de la dictature du RCD et l’enclume des islamistes intégristes et à instaurer un régime politique démocratique et laïque, fusse-t-il sous la forme d’une monarchie parlementaire…..je rêve, non ! Il est permis de rêver, n’est-il pas l’unique droit qui reste aux tunisiens !!!

 

Kamel ben Tahar Chaabouni

Paris le 29 juillet 2008

kamelchaaboouni@yahoo.fr

www.tunisiedemocratiqueetlaique.blogspot.com


 

L’affaire Tarak Dhiab

Entre protocole, black-out médiatique et Internet

La nouvelle du limogeage de Tarak Dhiab, seulement quelques semaines après sa désignation, de son poste de vice-président de l’Espérance de Tunis, chargé de la section du Football, a fait l’effet d’une bombe parmi les supporters espérantistes, en particulier, et dans l’opinion publique sportive, en général.

Seul Tunisien à s’être vu décerner le Ballon d’or africain, l’homme jouit, en effet, d’un grand prestige et de beaucoup de respect aussi bien chez les Tunisiens qu’à l’étranger, spécialement dans les pays du Golfe où il a fait une partie de sa carrière en tant que joueur et où il est actuellement fortement estimé pour ses talents d’analyste en matière de football international sur la chaîne qatarie d’Al Jazira.

Il est aussi connu pour sa droiture et son franc-parler. Ce qui lui a valu, déjà en tant que joueur, d’être interdit d’équipe nationale, au milieu des années quatre-vingt, pour avoir refusé, en bon capitaine, de faire endosser toute la responsabilité de l’échec aux jeux méditerranéens aux seuls joueurs, ses camarades.

Pour toutes ces raisons, sa désignation – qui, pour beaucoup, n’a que trop tardé – à la tête de la section de football de son club de coeur, fut accueillie avec une grande joie de la part des supporters et fut suivie avec un grand intérêt par les médias.

Elle ne fut pas, pour autant, appréciée par tout le monde. Certains lui ont reproché, en effet, d’avoir invité, dans ses premières interviews, en des termes à peine voilés, certains dirigeants de l’Espérance à l’aider ou bien à se retirer. D’autres n’ont nullement apprécié qu’il ait imputé, sur le plateau d’une émission sportive très populaire, les échecs de l’équipe nationale non seulement à la fédération de Football, mais aussi à l’autorité de tutelle.

Ces deux « écarts de langage » peu politiquement corrects furent à l’origine des lourdes pressions – dont notre journal s’est fait l’écho – qui s’exercèrent sur Hamdi Meddeb, le président de l’Espérance, pour qu’il se sépare de son adjoint, seulement quarante-huit heures après sa désignation. Mais celui-ci, soutenu par les supporters, résista. Ce n’était, toutefois, que partie remise. Car, deux mois après et, plus précisément, après la finale de la coupe de Tunisie, Hamdi Meddeb finit par céder aux pressions, plus lourdes, dont il fit l’objet. Et il lâcha Tarak Dhiab. Que s’est-il passé au juste ? Le communiqué fort laconique du Bureau Directeur de l’Espérance nous apprend tout juste que « quelqu’un ne fait plus partie de quelque chose », sans nous éclairer ni sur le comment – cette personne a-t-elle été limogée ? A-t-elle démissionné ? A-t-elle été forcée à se démettre ? – ni, surtout, sur le pourquoi – que lui reproche-t-on exactement ?

Les médias en général et la presse écrite en particulier – à l’exception notable d’Echaâb et de Tunis-hebdo – n’ayant pas pipé mot sur cette affaire, il a fallu, comme d’habitude, aux sportifs, aller regarder les chaînes étrangères et Internet pour en savoir un peu plus sur cette affaire. Et c’est là qu’on apprend que la raison du limogeage de Tarak Dhiab serait une entorse au protocole qu’il a commise, le jour de la finale de la coupe, lors de la remise du trophée à l’Espérance en oubliant de serrer la main du ministre des sports et de l’enfance, M. Abdallah Kaabi – la scène ayant été diffusée plusieurs fois, notamment par Aljazira et la télévision saoudienne.

C’est en allant sur Internet, toutefois, et notamment sur les forums de supporters espérantistes, que le citoyen à la recherche de l’information est saisi par le contraste frappant entre le mutisme gêné des médias, d’un côté, et le dynamisme et la liberté de ton des internautes, de l’autre. En effet, le silence assourdissant des médias, d’habitude friands de ce genre d’affaires et de leurs détails croustillants, mais appliquant sans doute sagement les consignes, les met en porte-à-faux non seulement par rapport à l’information disponible sur les forums mais, surtout, par rapport aux débats libres et francs qu’ils abritent.

Ces débats ont, certes, porté sur la question du protocole : « Tarak est-il oui ou non dans l’erreur ? Si oui, cette erreur appelle-t-elle ce type de sanction ? ». Mais ils se sont surtout attaqués à des questions de fond comme celle de l’autonomie des associations sportives (le politique a-t-il le droit de s’ingérer dans les affaires des clubs en nommant un tel ou en limogeant tel autre ?) ou celle du mépris manifesté par les dirigeants du club à l’égard de leur public en le tenant dans l’ignorance totale des causes d’une si lourde – et si impopulaire – décision.

A lire les forums de supporters tels que e-speranza.net, par exemple, on a l’impression que c’est, paradoxalement, sur le virtuel que nous pouvons retrouver le pays réel, tandis que les médias classiques nous présentent un pays imaginaire, en dehors des problèmes et des conflits de l’histoire qui se fait tous les jours.

Entre-temps, et aux dernières nouvelles, le président du club et son ex vice-président seraient en butte à des tracasseries policières et fiscales comme pour mieux leur rappeler que la marge d’autonomie des associations sportives par rapport au politique est très étroite, voire inexistante.

I.K

(Source : « Attariq Al Jadid » (Hebdomadaire du parti Ettajdid – Tunis), le 19 juillet 2008)

Lien : http://www.attariq.org/spip.php?article88&lang=fr


 

Le rapport de l’ONU sur les droits de l’homme “cinglant pour la France”

AFP – le 30 juillet 2008 PARIS (AFP) – La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont jugé “cinglant pour la France”, mercredi, le rapport du Comité des droits de l’homme de l’ONU qui critique Paris sur le traitement des étrangers et les prisons. “Le Comité des droits de l’homme de l’ONU chargé de contrôler l’application du pacte international relatif aux droits civils et politiques vient de rendre un avis cinglant concernant le respect par la France de ses obligations”, affirment la FIDH et la LDH dans un communiqué conjoint. La FIDH et la LDH demandent au gouvernement français “de respecter la prochaine échéance qui lui a été fixée (2012) et, dans l’intervalle, (qu’il) ne se contente pas, comme à l’habitude, d’ignorer les recommandations des instances internationales”. Les organisations soulignent que les 26 recommandations du comité des droits de l’homme “concernent le sort des étrangers et des demandeurs d’asile, le recours à l’ADN pour les étrangers, la situation carcérale, les violences illégitimes commises par les forces de l’ordre”. Ces mises en garde portent également sur “la législation antiterroriste et certaines règles de procédure pénale, l’égalité homme-femme, la lutte contre les discriminations, le racisme et l’antisémitisme, la prolifération des fichiers (notamment le STIC et Edvige) et la récente loi sur la rétention de sûreté”, précisent-elles. Le ministère des Affaires étrangères a assuré mardi examiner “avec la plus grande attention” ce rapport du Comité, basé à Genève, qui, selon lui “relève les efforts accomplis par la France” pour la mise en oeuvre du Pacte international relatifs aux droits civiques et politiques, mais “pose aussi des questions auxquelles il faut que nous répondions”. Interrogé sur les suites que Paris entend donner à ce texte, et les délais que cela pourrait prendre, le porte-parole a indiqué qu’il serait étudié “au niveau interministériel”, un travail qui “va demander du temps”.

 

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