29 juillet 2008

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TUNISNEWS

8 ème année,N° 2989 du 29.07.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Le droit au retour des exilés politiques tunisiens est un droit garanti  par la Constitution, sa reconquête est un devoir – Pétition

Vérité-Action et AISPP: 

Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies

   Appel – Pour la défense du statut progressiste des Tunisiennes CNLT: Vague d’arrestations dans les rangs des défenseurs Parti socialiste français: Tunisie / Arrestation d’une militante des Droits de l’Homme / Communiqué AFP: Tunisie: arrestation d’une opposante après une manifestation à Redeyef ELMAOUKEF: Lettre d’Adnane Hajji depuis sa prison de Kasserine HANI Abdel Wahab: Securvol déconseille fortement Kartago Airlines Sami Ben Abdallah: Pour avoir refusé de serrer la main du Ministre des sports – Tarak Dhiab démis de ses fonctions Attarik Al Jedid: L’affaire Tarak Dhiab : Entre protocole, black-out médiatique et Internet Tunisie-Foot: M.Slama critique le silence de la presse dans « l’affaire Tarak Dhiab » Africa Manager: Stial de Hamdi Meddeb sous le coup d’un contrôle fiscal approfondi


 

« Il est interdit d’éloigner le citoyen du territoire nationalou   l’empêcher d’y retourner »

                                                                    Article 11 de la Constitution tunisienne

 

Le droit au retour des exilés politiques tunisiens est un droit garanti  par la Constitution, sa reconquête est un devoir

 

De même que les chroniques de la lutte pour l’émancipation du joug colonial ont consignée dans leurs pages la relégation hors du territoire national de nombreux leaders du mouvement de libération, l’histoire politique contemporaine de notre pays retiendra à coup sûr le chapitre de l’exil et de la dispersion des milliers des tunisiens aux quatre coins du monde, comme l’une des épreuves les plus douloureuses de l’ère post coloniale.

En effet, l’injustice de l’exil ne se réduit pas tant à un vague sentiment de nostalgie envers la mère patrie, qu’à la conscience aigu que la catastrophe du despotisme qui frappe la Tunisie n’est pas près de toucher à sa fin.

L’ampleur considérable de la tragédie des détenus politiques et ses retentissements moraux a contribué a unir autour d’elle l’ensemble des forces politiques à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, en tant que priorité absolue. L’unanimité qui s’est faite sur cette question a grandement joué dans le déclenchement d’un processus dense et constant d’activité de terrain, qui a donné lieu à quelques séquences de lutte parmi les plus lumineuses du combat démocratique, mais aussi à l’émergence d’un réseau associatif complexe et multiforme, aux rôles et aux implantations multiples, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre pays. Par sa diversité, par sa vitalité et par son efficience, ce réseau a réussit à attirer la sympathie et l’appui de l’opinion publique internationale sur le mot d’ordre de l’élargissement de détenus d’opinion en Tunisie.

Au cours des dernières années, les forces d’opposition démocratiques ont fait le choix en toute conscience, en toute responsabilité et avec beaucoup de lucidité politique, de taire la blessure béante de l’exil, pour ne se concentrer que sur la seule tragédie des détenus. Il est inutile de rappeler ici que l’exil a joué durant cette période un rôle déterminant pour faire connaître les souffrances des détenus par la forte mobilisation qu’il a suscité en leur faveur, en complémentarité totale qui plus est avec les efforts consentis à l’intérieur du pays.

Le combat visant à vider les prisons de leur prisonniers d’opinion, de les réhabiliter et de leur accorder des réparations morales et financières est et restera toujours en haut de l’échelle des priorités de l’agenda des revendications politiques et humanitaires, et nous saisissons cette opportunité pour réaffirmer notre engagement en tant qu’exilés à poursuivre notre contribution active et directe pour mener cette noble mission à son terme.

Les forces démocratiques ont acquis grâce à leur expérience sur le terrain politique et humanitaire, notamment grâce à la défense du dossier de détenus politiques, des riches traditions de lutte. Elles ont  accumulé en outre un savoir-faire en promotionnant le pluralisme et en encourageant en leur sein la permutation des rôles entre les différents acteurs. Nous sommes convaincus plus qu’à aucun autre moment que cette inappréciable expérience peut donner corps aujourd’hui à des nouveaux achèvements qui s’ajouteront au crédit de nos conquêtes démocratiques, pour peu que ces forces décideraient de prendre à bras le corps le dossier des exilés et aider à satisfaire à leur revendication d’un retour dans l’honneur et dans la dignité à la mère patrie. Ceci est d’autant plus vrai que les rares solutions individuelles connues jusqu’à présent étaient soit sélectives, soit assorties de conditions, et n’ayant en tous cas abouti qu’exceptionnellement à des issues ménagées par les méthodes de chantage ou de marchandage. 

Considérant ce qui précède, les signataires du présent document/appel estiment que le temps est venu pour impulser un élan collectif, unitaire, responsable et sérieux pour poser sur la table la question des exilés politiques tunisiens, dispersées depuis plus de deux décennies dans des dizaines des pays à travers les cinq continents, sur la base et dans le cadre des revendications de principe suivantes :

1-                  Droit au retour à tous sans exception, car la politique de compte –goutte, de l’ignorance feinte, du chantage et de l’humiliation que le régime n’a cessé de pratiquer chaque fois qu’il s’agit de traiter du dossier des détenus, et depuis deux ans celui des exilés, est une politique rejetée en bloc tant du point de vue du principe que celui de la démarche.

2-                  Un retour dans des conditions sûres, garantissant le droit à la libre circulation, à la résidence de son choix, sans poursuite judiciaire ni policières aucune, d’autant qu’il ya prescription sur les condamnations dont la majorité des exilés avaient fait l’objet.

3-                  Un retour dans la dignité et dans l’honneur, permettant aux citoyens d’exercer leurs droits civiques, de vivre selon leurs convictions et de jouir de la liberté de poursuivre avec tous les moyens légaux garantis par la Constitution, leur activité pacifique en vue de réaliser ce qu’ils considèrent comme utile à l’intérêt général.

4-                  Ce retour sur la base et dans le cadre des revendications de principe susmentionnées ne peut se matérialiser qu’au travers d’un processus de lutte revendicative et progressive qui choisira ses outils militants parmi ceux qui sont possibles et en usage sur la scène démocratique, en vue d’atteindre les objectifs escomptés et satisfaire aux revendications avancées.

 

C’est en se fondant sur cette plate forme revendicative qu’un groupe de militants en exil à prit l’initiative de se réunir et de se concerter pour trouver les meilleurs moyens et dégager la voie à un travail organisé et systématique pour faire de l’idée « de retour à la mère patrie dans la dignité et dans la sécurité », une réalité tangible.

Il a été décidé ce qui suit :

Premièrement : La  mise sur pied d’une «Coordination » provisoire qui aura pour mission de mener des campagnes de sensibilisation auprès de l’opinion en exil sur le dossier du retour des exilés et sur la nécessité d’adhérer au combat de la reconquête du droit au retour. La dite Coordination œuvrera pour le rassemblement de toutes les victimes du drame de l’exil qui le souhaitent, pour faire connaître leur cause et faire aboutir leurs revendications.

Deuxièmement :  La Coordination aura également pour tâche d’établir des contacts avec le plus grand nombre des militants en vue de la tenue d’un « Congrès constitutif » qui mettra sur pied une organisation qui portera haut le mot d’ordre du droit au retour de tous les exilés et de tous les réfugiés à l’étranger, dans les meilleurs délais.

Troisièmement : la « Coordination » œuvrera au rassemblement de tous les acteurs de la société civile, individus ou/et organisations non gouvernementales derrière la revendication du droit au retour en tant que priorité de notre combat démocratique à l’étape actuelle, à mettre à contribution le réseau de relations tissé par le mouvement démocratique et les organisations des droits humains tunisiens avec les sociétés civiles à travers le monde en vue de les sensibiliser sur le drame de l’exil. Cette Coordination collaborera avec celles-ci dans le cadre de la solidarité humaine et internationale pour l’inciter à plaider en faveur de la justesse de notre cause.

Le calvaire de l’exil n’a que trop duré. Et il devient impératif d’engager un travail en commun, qui doit être non seulement efficace mais aussi systématique pour exercer notre droit légitime et constitutionnel au retour à la mère patrie et dans nos foyers, un retour qui se fera dans l’honneur, sans compromission ; un retour qui sera à la hauteur de l’honneur de notre cause ; un retour responsable, à la hauteur de l’ampleur de nos sacrifices pour la liberté, la dignité et l’honneur national de notre peuple.

 

Rédigé en exil ce 25 juillet 2008

 

Liste des premiers signataires par ordre alphabétique

 

Nom et Prénom

Pays de résidence

Année de sortie

 

 

 

Abdelaziz Chammam

France

1991

Abdelaziz Ejlassi

Canada

1990

Abdelouhab Erriahi

France

1991

Abderrahmane Elhamdi

Suisse

 

Abderraouf Elmejri

France

1991

Abdesslem Bouchaddekh

France

1978

Abdou Elmaalaoui

Canada

 

Abelkader Lounissi

France

1991

Adel Elhamzaoui

France

1991

Afifa Makhlouf

France

1990

Ahmed  Eleuch

France

1990

Ahmed Elamri

France

1991

Ahmed Gaaloul

U.K.

1990

Ahmed znad

suisse

1989

Aïcha Edhaouadi

France

1991

Alaa Ben Salem

France

1991

Ali Arfa

U.K.

1990

Ali Ennajar

France

 

Ali Said

Norvège

 

Anouar  Elgharbi                      

Suisse

1991

Bilel Ben Salem

France

1991

ELayadi Laamari

Australie

1991

Elgnaoui Laamari

France

 

Elhabib elaouili

CHINE

2003

Elkadri Zarougui

Allemagne

1990

Elmatri Aboud

Norvège

1991

Elmoncef Laamari

Suisse

 

ELmondher Ammar

Allemagne

1990

Essadek arouba

France

1991

Ettaher Boubahri

France

1991

Ettaher Bousaffa

France                                 

1993

Ettaher Laabidi

France

1992

Ezeddine Chammam

France

1991

Fethi Elfarkh

France

1989

Fethi Ennaiss

Katar

1992

Ghofrane Ben Salem

France

1991

Habib Elmarzougui

Canada

1991

Habib Laamari

Allemagne

1991

Houssine Eljaziri

France

1991

Ibrahim Essouisi

Canada

 

Imed Eddaimi

France

1991

Jalel Elouirghi

U.K.

1991

Khaireddine Khachlouf

Suède

1991

Khaled Eljemii

Norvège

1991

Khmaïes guecha

Pays-Bas

1992

Lakhdhar Elouislati

France

 

Lazhar ettoumi

France

1991

Lotfi Zitoun

U.K.

1991

Mohamed Ben Salem

France

1991

Mohamed Elkefi

France

1991

Mohamed Zrigue

Canada

1991

Mohammed Ali Elbedoui

Suisse

 

Mohammed Elhedi Echatti

Autriche

1992

Mohammed Tennich

Allemagne

1990

Mohammed trabelsi

France

1991

Mohsen Eddibi

France

1990

Mohsen Eljandoubi

Allemagne

1991

Mohsen Ibrahimi

U.k

 

Monjia Ben Omar

France

1991

Morsel Elkessibi

Allemagne

1992

Mouadh Ben Salem

France

1991

Noureddine Boufelgha

Autriche

 

Noureddine Khatrouchi

France

1991

Rachida Ennefzi

Allemagne

1991

Rafik chebbi

France

1992

Raja Edridi

France

1991

Riadh Alhajlaoui

France

1991

Riadh Boukhachana

Allemagne

1991

Ridha Elmechergui

Italie

1991

Ridha Errjibi

France

2003

Ridha Idriss

France

1990

Saif Ben Salem

France

 

Salah elyahyaoui

Canada

1990

Samia Bahloul

France

 

Samir Eddridi

France

1991

Sassi Elhmidi

France

1991

Sayed Elferjani

U.K.

1987

Slim Ben Hmidane

France

1991

Temmam Asbai

Suede

1991

Elhedi Brik

Allemagne

1991

Hicham Bechir

France

1991

 

 

* Ce texte est la traduction du document paru en langue arabe sur Tunisnews en date du 25 juillet 2008, quelques modifications y ont été toutefois apportées.

 

Information :

A Paris, les initiateurs ont désigné M. Noureddine Khatrouchi pour assurer la tâche de coordonner provisoirement entre les différents acteurs de ce projet et de former une Coordination élargie traduisant la diversité géographique des implantations des exilés. La tâche de cette coordination est de veiller au bon fonctionnement durant cette étape transitoire et de préparer le congrès constitutif de l’organisation à venir. La liste des  noms qui formeront cette coordination sera communiquée ultérieurement.

 


 

     Association internationale de soutien aux prisonniers politiques                                                   43, Rue Al-JazeeraTunis                                Email: aispptunisie@yahoo.fr Vérité-Action    Case postale 1569  CH – 1701  Fribourg, Suisse    Tél: ++41 79 703 26 11   Fax: ++41 21 625 77 20   Email. info@verite-action.org  Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies: Pour mettre fin à la politique de la mort lente:

 
13- Hichem Bennour 18 ans de prison après un jugement non équitable à perpétuité Nom et Prénom : Hichem Bennour Date et lieu de naissance : 26 juin 1970 à Tunis Niveau scolaire : diplôme de formation professionnelle en cordonnerie Profession : artisan Etat civil : célibataire Date d’entrée en prison : 1990 Etat de santé : rhumatisme, ulcère, migraine, douleurs au dos Peine : à perpétuité Lieu d’emprisonnement actuel : Messaadine – Sousse Prisons : Prison 9 Avril (Tunis), Ennadhour (Bizerte), Mehdia, Sfax, Kasserine, Harboub (Gabes), Gafa, Messaadine (Sousse), Hawarib (Kairouan) Coordonnées de la famille : Rue Al Borj, … Wannes n° 4, Bab Al Assal – Tunis Tél. +216 963 105 60 (son frère, l’ex prisonnier politique Abdelghani Bennour) Pour écrire à Hichem Bennour : Prison civile de Messaadine, Sousse, République Tunisienne. Appel à tous ceux qui sont touchés par la souffrance des « prisonniers des deux décennies »: Faites connaitre la souffrance de ces prisonniers … Envoyez des lettres, des mots, publiez des articles … Ecrivez aux autorités tunisiennes … Appelez les familles des prisonniers pour les soutenir … Aidez leurs femmes et enfants … Pour qu’on ne dise pas qu’on ne le savait pas.  

 
 
 
 


 

APPEL Pour la défense du statut progressiste des Tunisiennes

Nous, signataires de cet appel, avons appris avec stupéfaction et révolte qu’à Nabeul, à la faculté des sciences économiques et de gestion, une enseignante a tenté d’empêcher une étudiante de passer son examen au motif que la jeune fille avait «  les avant-bras nus ».

Nous voulons ici condamner fermement le comportement de cette enseignante qui a outrepassé l’autorité qui lui était dévolue dans cette salle d’examen.

Nous tenons à rappeler que dans les établissements scolaires et universitaires, le rôle de l’enseignant comme de l’administration est de contribuer à dispenser le savoir et le respect de l’autre ainsi que de veiller à ce que chaque apprenant(e) puisse poursuivre ses études et passer ses examens dans les meilleures conditions.

Cet incident est symptomatique d’une dangereuse régression des mentalités sous l’influence d’un courant conservateur et obscurantiste prétendant parler au nom de l’Islam, et qui met en péril les droits précieux acquis par les femmes tunisiennes.

Cette régression, dictée par un mimétisme s’inspirant d’un mode de pensée et de comportement étrangers aux usages de la société tunisienne, vise à remettre en question le statut progressiste des Tunisiennes.

Tunisiennes et Tunisiens, nous devons tous nous mobiliser pour défendre ce statut contre toutes les tentatives de retour en arrière et pour consolider et développer les acquis d’une Tunisie ancrée dans la modernité.

Cet appel est destiné à être signé. Adressez vos signatures à: generationscsp@yahoo.fr

Liste des premières signatures:

  1. Lylia Brahim: enseignante
  2. Khadija Khader: enseignante
  3. Fatma Tellili: enseignante
  4. Neila Jrad: enseignante
  5. Nadia Omrane: journaliste
  6. Zeïneb Tellili: enseignante
  7. Sabiha Khedher: enseignante
  8. Jelila ezzili: enseignante
  9. Inès Abdeljaoued-Tej: universitaire
  10. Alia Benkahla: chercheur
  11. Latifa Lakhdar: universitaire
  12. Monia El Abed: avocate
  13. Radhia Dridi: enseignante
  14. Lobna Mlika: comédienne
  15. Hèdia Jrad: enseignante
  16. Leïla Baccouche: universitaire
  17. Mouna Laroussi: universitaire
  18. Rachida Abdeljaoued: enseignante
  19. Sabiha Bouguerra: inspectrice principale
  20. Latifa Bergaoui: universitaire
  21. Rakia Ben Chehida: cadre de banque
(Source: « Alternatives citoyennes » le 29 juillet 2008)


 

 
 
Le Conseil national pour les libertés en Tunisie Tunis le 29 juillet  2008

Vague d’arrestations dans les rangs des défenseurs

 
Le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) est vivement préoccupé par la vague d’arrestations qui cible les défenseurs de droits humains : Arrestation de Zakia Dhifaoui et d’autres activistes à Redeyef Le dimanche 27 juillet courant, Zakia Dhifaoui, membre de la section de Kairouan de la LTDH et membre du FDTL a été arrêtée peu après 12h, à Redeyef (sud ouest) théâtre au printemps dernier d’une vague de protestation sociale sévèrement réprimée. Zakia Dhifaoui a été emmenée par des agents de la police politique qui ont envahi le domicile de Adnen Hajji – le leader de la contestation emprisonné depuis fin juin – où elle se trouvait en compagnie de Mme Hajji. Cette interpellation sans mandat et en violation des procédures légales a eu lieu suite à une marche pacifique qui s’était déroulée tôt dans la matinée à Redeyef en solidarité avec les protestataires emprisonnés et au cours de laquelle Zakia Dhifaoui avait pris la parole. Un mandat de dépôt a été émis contre elle et elle sera déférée devant le tribunal correctionnel de Gafsa le 31 juillet. Trois professeurs, un instituteur ont également été arrêtés le jour même suite à cette marche de solidarité. Quatre activistes de Bizerte déférés devant le tribunal de Bizerte Quatre militants, Othman Jmili, Faouzi Sadkaoui (membres de l’AISPP), Khaled Boujemaa (membre du PDP) ainsi que Ali Neffati (ancien prisonnier politique) ont été arrêtés l’après midi du 25 juillet alors qu’ils se trouvaient dans un café et écroués à la prison de bizerte. Ils ont été déférés aujourd’hui 29 juillet devant le tribunal cantonal de Bizerte sous l’accusation d’attroupement sur la voie publique et atteinte aux bonnes mœurs. Leurs avocats ont évoqué devant la cour le fait qu’ils ont été forcés de mettre leur empreinte digitale sur les PV qu’ils avaient refusé de signer lors de l’interrogatoire préliminaire dans les locaux de la police. Tous les quatre avaient pris part à un rassemblement pacifique devant la mairie, organisé le matin du 25 juillet, en compagnie de militants défenseurs de droits humains et politiques, à l’occasion de la fête de la République où des slogans contre la présidence à vie et pour les libertés publiques avaient été scandés. L’affaire a été reportée au 5 août à la demande de la défense. Ce procès s’était déroulé dans des conditions peu normales ; un dispositif policier impressionnant a quadrillé les pourtours du tribunal cantonal et interdit aux observateurs représentant la société civile tunisienne ainsi qu’à une partie des familles de pénétrer au sein du palais de justice. Les avocats, quant à eux ont été soumis à un contrôle d’identité pour avoir le droit d’accéder à l’enceinte du tribunal. Arrestation de Mohamed Ben Saïd et Interdiction de circuler pour Ben Salem et Hajji Lotfi Hajji (vice président le la section de la LTDH de Bizerte) ainsi que Mohamed Ben Saïd (membre de la section de la LTDH de Bizerte) ont été arrêtés ce matin 28 juillet à la sortie de l’autoroute reliant Bizerte à Tunis. Après un contrôle de « routine » qui a duré plus d’une heure, la police a restitué ses papiers à Mohamed Ben Said qui conduisait la voiture. Quleques instants plus tard, Mohamed Ben Said et Lotfi Hajji ont de nouveau été interceptés par une autre patrouille. Les policiers ont, cette fois, prétendu que Ben Said avait refusé d’obtempérer à une injonction de la police de s’arrêter ; malgré leurs protestations véhémentes, rappelant aux agents que non seulement ils avaient obtempéré, mais qu’ils avaient été retenus plus d’une heure à la sortie de l’autoroute, le chef de poste est arrivé et a ordonné l’arrestation de Ben Said qui avait alors été conduit de force par des policiers en civil au poste de police et sa voiture conduite à la fourrière. Ben Said a été écroué à Bouchoucha sous le chef de « refus d’obtempérer » aux ordres de la police de la circulation. A quelques minutes d’intervalle, le défenseur de droits humains Ali Ben Salem (président de la section de Bizerte de la LTDH) a été arrêté par la police de la circulation à la sortie de l’autoroute reliant Bizerte à Tunis et retenu durant plus d’une heure sans raison alors qu’il était accompagné d’enfants de sa famille qui ont attendu comme lui sous un soleil de plomb ;  La police a exigé qu’il rebrousse chemin et qu’il revienne à Bizerte s’il veut récupérer ses papiers ; Ali Ben Salem a été obligé de rebrousser chemin alors qu’il devait subir un examen de contrôle à l’hôpital Charles Nicolle à Tunis. Rappelons que les trois défenseurs avaient participé au rassemblement du 25 juillet devant la mairie de Bizerte.   Le CNLT –          Condamne avec la plus grande énergie ces atteintes à leurs droits de citoyens ciblant les défenseurs des droits humains et exige la libération immédiate des défenseurs arrêtés. –          Considère que ces citoyens qui sont en détention n’ont fait qu’exercer un droit élémentaire garanti par la constitution tunisienne ainsi que les instruments internationaux. –          Appelle l’Etat tunisien à respecter ses engagements internationaux et notamment ceux se rapportant à la protection des défenseurs de droits humains. Pour le Conseil La porte parole Sihem Bensedrine  

Tunisie /

Arrestation d’une militante des Droits de l’Homme /

Communiqué du secrétariat international du Parti socialiste français

 

PARIS, France, 29 juillet 2008/African Press Organization (APO)/ — Le Parti socialiste français apprend l’arrestation à Rdeyef, le dimanche 27 juillet 2008, de Mme Zakia Dhifaoui, militante des droits de l’homme et responsable à Kairouan du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), parti tunisien membre de l’Internationale socialiste (IS). Le Parti socialiste condamne cette arrestation arbitraire alors que Mme Dhifaoui participait à une manifestation pacifique de soutien aux victimes du bassin minier. Le Parti socialiste demande aux autorités tunisiennes de respecter le droit d’expression démocratique des citoyens et des partis politiques, et de libérer Mme Dhifaoui. SOURCE : Parti Socialiste français (PS)  

Tunisie: arrestation d’une opposante après une manifestation à Redeyef

 
AFP, le 29 juillet 2008 à 18h00          TUNIS, 29 juil 2008 (AFP) – Une militante de l’opposition a été interpellée à Redeyef, dans la région de Gafsa, à 350 km de Tunis, à la suite d’une marche féminine de « soutien aux victimes du bassin minier », a annoncé mardi son parti, le Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL, légal).     Selon un communiqué, Zakia Dhifaoui, enseignante et responsable locale du FDTL à Kairouan (centre) a été interpellée « de manière illégale » par des policiers en civil qui lui ont confisqué son téléphone après la marche dimanche dernier à Redeyef (sud-ouest).     Le FDTL exige la libération « immédiate » de Mme Dhifaoui et demande aux autorités de « mettre fin à la série d’arrestations parmi les militants politiques et défenseurs des droits de l’Homme ».     Le secrétaire général du FDTL Mustapha Ben Jâafar a précisé que la militante avait été arrêtée au domicile de Jomaa Hajji, épouse de Adnane Hajji, principal leader du mouvement de protestation du basin minier emprisonné.     Cette version des faits n’a pu être confirmée de source gouvernementale.     Mme Hajji, jointe au téléphone par l’AFP, a confirmé l’arrestation à son domicile précisant que la marche organisée à son initiative avait duré trois heures, avant d’être dispersée par la police.     Près de 500 personnes, selon elle, des femmes et proches de militants emprisonnés auxquelles s’étaient joints des jeunes, ont réclamé la libération des leurs et distribué des copies d’une lettre de Adnane Hajji appelant à la poursuite du mouvement.     Le mouvement a été déclenché en janvier par la manipulation au profit de notables proches du pouvoir d’un concours de recrutement à la Compagnie des phosphates de Gafsa, principal employeur dans la région au taux de chômage très élevé.     L’agitation sporadique avait tourné à des affrontements faisant plusieurs blessés et un mort par balles parmi les manifestants le 6 juin à Redeyef.     L’armée était intervenue alors pour pacifier la ville et les leaders du mouvement ont été arrêtés et inculpés d’incitation à la violence et dégradation de biens notamment.     Le président Zine El Abidine Ben Ali a limogé le Pdg de la CPG coupable d' »irrégularités » et annoncé le 16 juillet d’importantes  mesures au profit de la région traditionnellement frondeuse.     

Lettre d’Adnane Hajji depuis sa prison de Kasserine

Je voudrais tout d’abord saluer et remercier tous ceux qui ont soutenu notre mouvement pacifique pour notre droit à l’emploi, la transparence du recrutement et la justice dans la redistribution de la richesse nationale, ces trois principes pour lesquels les populations du bassin minier se sont retrouvées dans un mouvement spontané de protestation qui dure depuis cinq mois. Je remercie particulièrement les avocats qui se sont mobilisés par dizaines, venus de partout pour nous défendre et faire valoir les mots du droit contre les poursuites iniques engagées à notre encontre. Je salue aussi avec considération nos frères de l’émigration qui ont œuvré à nous soutenir durant cette période, qui ont contribué à faire connaître notre cause, ainsi que nos frères membres du Comité national de soutien aux bassin minier, tous les syndicalistes et les militants des droits de l’homme ou politiques qui nous ont exprimé leur sympathie et leur solidarité. Par cette lettre, je veux préciser à l’opinion publique que les événements du bassin minier ont commencé par une occupation spontanée de citoyens à la suite de la publication des résultats du concours organisé par la Compagnie des Phosphates de Gafsa au début du mois de janvier dernier, concours qui avait pour fin de recruter son personnel. Les objectifs des protestataires n’étaient que l’exigence de la transparence dans le recrutement du personnel et l’emploi de la jeunesse au chômage, notamment les chômeurs détenteurs de diplômes universitaires à la recherche d’un poste dans une région qui a contribué et contribue toujours au développement de la richesse nationale sans même en bénéficier. Tout au long de ces cinq mois qui ont vu ce mouvement pacifique perdurer, nous avons œuvré à l’encadrer, lui maintenir son caractère social, et à éviter tous les dérapages possibles. Nous avons fait du dialogue avec les autorités à différents niveaux, locales, régionales ou nationales, le moyen de résoudre les problèmes. Nous sommes parvenus effectivement à signer des procès verbaux de séances avec des représentants du pouvoir qui contiennent une solution pour l’emploi des enfants des accidentés du travail et la relance de sociétés dont la priorité de l’embauche irait aux chômeurs diplômés. Les contacts et les pourparlers avec les diverses instances, dont les ministères de l’Intérieur et de la Santé, ont duré jusqu’à notre arrestation. Aussi je m’étonne de la soudaine détérioration dégradation de la situation du bassin minier et j’en impute la responsabilité aux parties lésées par le progrès dans la résolution des problèmes sociaux par le dialogue avec les représentants légitimes du mouvement de protestation sociale. J’accuse ces parties d’avoir joué le pourrissement qui a conduit à l’affrontement du 6 juin dernier, qui a débouché sur des morts et des blessés par balles et ce qui s’en est suivi en termes d’arrestations et de procès englobant des dizaines de jeunes. J’affirme que la répression des mouvements sociaux et l’incarcération de ses symboles ne sont aucunement une solution aux problèmes sociaux car incapables de traiter ses causes réelles et ne contribuant qu’à les compliquer. Aussi je réaffirme mon attachement et celui de mes frères du mouvement social de protestation à nos revendications et notre conviction que le dialogue reste la meilleure voie pour trancher les problèmes sociaux pendants. C’est sur cette base que j’exige notre libération immédiate de prison et notre retour à la table des négociations afin que le calme revienne dans le bassin minier. J’affirme qui ni la prison ni la torture ne pourront nous détourner de notre cause légitime, car nous croyons que le futur nous donnera raison et parce que nous comptons dans notre épreuve sur la solidarité des êtres libres. Source : ELMAOUKEF, n°461 Traduction : Luiza Toscane

HANI Abdel WahabSecurvol déconseille fortement Kartago Airlines

 

 
Le site securvol de conseil en matière de sécurité aérienne classe le transporteur aérien de la famille Trabelsi ‘Karthago Airlines’ dans la catégorie D « A éviter », tout juste devant la catégorie E « Interdits en Europe ». securvol – la sécurité des compagnies aériennes dans le monde
HANI Abdel Wahab

 Karthago Airlines Tunisie

Compagnie très contestée par la qualité de ses prestations tant à l’accueil à l’aérogare (à Paris c’est ADP qui gère le commercial) donc pas de représentant de la compagnie sur place. L’entretien des avions laisse à désirer (selon sondage effectué auprés des passagers), et la maintenance n’est pas effectué selon les obligations constructeurs. De nombreux incidents ont valu à cette compagnie une remontrance de la part des autorités internationales (OACI). Un rapprochement entre Karthago et Nouvel Air avait été envisagé l’année dernière (2006/2007), cette fusion n’a pu se faire justement du fait de l’état général autant financière que technique de la compagnie. Malgré tout cette compagnie semble avoir pris en compte certains problèmes techniques et vouloir y remédier. voici ce que dit ce site cité dans le figaro) de karthago airlines ! http://www.securvol.fr/barometre.html

 

 

Pour avoir refusé de serrer la main du Ministre des sports TAREK DHIAB démis de ses fonctions

Les rumeurs évoquent son arrestation et sa libération ainsi qu’un contrôle fiscal… sont véridiques Tarek Dhiab (Vice-président de l’Espérance Sportive de Tunisie) a refusé de serrer la main du ministre du sport M. Abdallah Kaabi. Il a été démis de ses fonctions et écarté du Club. Le président du Club, M. Hamdi Meddeb aurait résisté au début et refusé de démettre Tarek Dhiab de ses fonctions avant de céder vers la fin devant les fortes pressions dont il aurait été victime. Les dernières rumeurs se confirment Il ne s’agit plus de rumeurs. Au lendemain de son interview avec Aljazeera où il a tenu des propos assez critiques envers le Ministre, Tarek Diab a été bel et bien arrêté par la police. Selon la version du journaliste Ramzi Jabari publiée dans le journal Achaab (voir article en arabe dans Tunisnews), le jour de l’arrestation, le Président du Club, M. Hamdi Meddeb avait insisté auprès de Tarek Dhiab pour qu’il se déplace à son bureau pour récupérer un fax. Or, ce jour là, la police d’assurance de sa voiture expirait. Son arrestation pour un contrôle théoriquement routinier ne relèverait pas de la pure coïncidence…. Qui savait que sa police d’assurance expirait ce jour là ? Pourquoi insister auprès de Tarek Dhiab pour faire le déplacement au parc de l’Espérance ? Arrêté par la police, Tarek Dhiab  » aurait  » proposé 10 dinars au policier, le journaliste d’Achaab précise qu’il s’agirait d’un chèque de 10 dinars ! Ce qui a motivé son interrogatoire avant d’être libéré tard dans la soirée. Si c’était le cas… Tarek Dhiab serait l’unique personne dans le monde qui donnerait un pot de vin sous force de chèque en laissant une trace qui l’accuserait… Une version à prendre avec précautions car Tarek Dhiab n’a plus fait de déclarations à la presse depuis. Il semble que M. Hamdi Meddeb président du Club a été solidaire avec son vice-président au départ avant de craquer devant les pressions. En date du 24 juillet 2008, le portail Africamanager annonce que le groupe de Hamdi Meddeb est l’objet d’un contrôle fiscal :  » Le groupe d’industrie agro-alimentaire de l’homme d’affaire et président du club sportif de la capitale Espérance Sportive de Tunis Hamdi Meddeb, est actuellement et depuis quelques jours, sous le coup d’un contrôle fiscal approfondi pour les quatre derniers exercices financiers du groupe. Un premier contrôle approfondi avait été déjà fait pour l’une des entreprises du groupe et avait abouti à un redressement fiscal de 450 mille DT, pour une question de relation entre primes et salaires. L’actuel contrôle approfondi, que le groupe nous a d’ailleurs confirmé, touche cette fois-ci tout le groupe et entre dans le cadre du travail de contrôle continu que le groupe connaît par les équipes du ministère des finances comme nombre d’autres groupes et entreprises privées. On ne sait pas pour l’instant, si ce contrôle approfondi, aboutira ou non à la notification d’un nouveau redressement. Selon les procédures en vigueur, les équipes du Fisc, qui ont déjà félicité ce groupe pour sa transparence financière nous dit-on, feront leur rapport et s’il y a redressement, cela ne saurait être avant la réponse que devra donner le groupe aux remarques des limiers du Fisc. A suivre donc (1) ». Ainsi, on l’a donc compris ! Tarek Dhiab n’aurait pas été arrêté à cause de ses déclarations assez critiques ! officiellement Son affaire relèverait du  » droit commun  » ! cela rappelle étrangement les méthodes utilisées contre les opposants politiques… Sami Ben Abdallah Sami_tunisie_soir@yahoo.fr   

L’affaire Tarak Dhiab : Entre protocole, black-out médiatique et Internet

Publié par Attarik Al Jedid repris par http://tunisiawatch.rsfblog.org La nouvelle du limogeage de Tarak Dhiab, seulement quelques semaines après sa désignation, de son poste de vice-président de l’Espérance de Tunis, chargé de la section du Football, a fait l’effet d’une bombe parmi les supporters espérantistes, en particulier, et dans l’opinion publique sportive, en général. Seul Tunisien à s’être vu décerner le Ballon d’or africain, l’homme jouit, en effet, d’un grand prestige et de beaucoup de respect aussi bien chez les Tunisiens qu’à l’étranger, spécialement dans les pays du Golfe où il a fait une partie de sa carrière en tant que joueur et où il est actuellement fortement estimé pour ses talents d’analyste en matière de football international sur la chaîne qatarie d’Al Jazira. Il est aussi connu pour sa droiture et son franc-parler. Ce qui lui a valu, déjà en tant que joueur, d’être interdit d’équipe nationale, au milieu des années quatre-vingt, pour avoir refusé, en bon capitaine, de faire endosser toute la responsabilité de l’échec aux jeux méditerranéens aux seuls joueurs, ses camarades. Pour toutes ces raisons, sa désignation – qui, pour beaucoup, n’a que trop tardé – à la tête de la section de football de son club de coeur, fut accueillie avec une grande joie de la part des supporters et fut suivie avec un grand intérêt par les médias. Elle ne fut pas, pour autant, appréciée par tout le monde. Certains lui ont reproché, en effet, d’avoir invité, dans ses premières interviews, en des termes à peine voilés, certains dirigeants de l’Espérance à l’aider ou bien à se retirer. D’autres n’ont nullement apprécié qu’il ait imputé, sur le plateau d’une émission sportive très populaire, les échecs de l’équipe nationale non seulement à la fédération de Football, mais aussi à l’autorité de tutelle. Ces deux  » écarts de langage  » peu politiquement corrects furent à l’origine des lourdes pressions – dont notre journal s’est fait l’écho – qui s’exercèrent sur Hamdi Meddeb, le président de l’Espérance, pour qu’il se sépare de son adjoint, seulement quarante-huit heures après sa désignation. Mais celui-ci, soutenu par les supporters, résista. Ce n’était, toutefois, que partie remise. Car, deux mois après et, plus précisément, après la finale de la coupe de Tunisie, Hamdi Meddeb finit par céder aux pressions, plus lourdes, dont il fit l’objet. Et il lâcha Tarak Dhiab. Que s’est-il passé au juste ? Le communiqué fort laconique du Bureau Directeur de l’Espérance nous apprend tout juste que  » quelqu’un ne fait plus partie de quelque chose « , sans nous éclairer ni sur le comment – cette personne a-t-elle été limogée ? A-t-elle démissionné ? A-t-elle été forcée à se démettre ? – ni, surtout, sur le pourquoi – que lui reproche-t-on exactement ? Les médias en général et la presse écrite en particulier – à l’exception notable d’Echaâb et de Tunis-hebdo – n’ayant pas pipé mot sur cette affaire, il a fallu, comme d’habitude, aux sportifs, aller regarder les chaînes étrangères et Internet pour en savoir un peu plus sur cette affaire. Et c’est là qu’on apprend que la raison du limogeage de Tarak Dhiab serait une entorse au protocole qu’il a commise, le jour de la finale de la coupe, lors de la remise du trophée à l’Espérance en oubliant de serrer la main du ministre des sports et de l’enfance, M. Abdallah Kaabi – la scène ayant été diffusée plusieurs fois, notamment par Aljazira et la télévision saoudienne. C’est en allant sur Internet, toutefois, et notamment sur les forums de supporters espérantistes, que le citoyen à la recherche de l’information est saisi par le contraste frappant entre le mutisme gêné des médias, d’un côté, et le dynamisme et la liberté de ton des internautes, de l’autre. En effet, le silence assourdissant des médias, d’habitude friands de ce genre d’affaires et de leurs détails croustillants, mais appliquant sans doute sagement les consignes, les met en porte-à-faux non seulement par rapport à l’information disponible sur les forums mais, surtout, par rapport aux débats libres et francs qu’ils abritent. Ces débats ont, certes, porté sur la question du protocole :  » Tarak est-il oui ou non dans l’erreur ? Si oui, cette erreur appelle-t-elle ce type de sanction ? « . Mais ils se sont surtout attaqués à des questions de fond comme celle de l’autonomie des associations sportives (le politique a-t-il le droit de s’ingérer dans les affaires des clubs en nommant un tel ou en limogeant tel autre ?) ou celle du mépris manifesté par les dirigeants du club à l’égard de leur public en le tenant dans l’ignorance totale des causes d’une si lourde – et si impopulaire – décision. A lire les forums de supporters tels que e-speranza.net, par exemple, on a l’impression que c’est, paradoxalement, sur le virtuel que nous pouvons retrouver le pays réel, tandis que les médias classiques nous présentent un pays imaginaire, en dehors des problèmes et des conflits de l’histoire qui se fait tous les jours. Entre-temps, et aux dernières nouvelles, le président du club et son ex vice-président seraient en butte à des tracasseries policières et fiscales comme pour mieux leur rappeler que la marge d’autonomie des associations sportives par rapport au politique est très étroite, voire inexistante. I. K – Attariq Al Jadid – samedi 19 juillet 2008  

M.Slama critique le silence de la presse dans « l’affaire Tarak Dhiab »

 
*Abdelhamid Slama : est le président du Comité national olympique tunisien. Il est aussi un ministre conseiller auprès du Président de la République 29-07-08 : Dans son point de presse tenu lundi après-midi au siège du CNOT, au Centre sportif et culturel de la Jeunesse d’El Menzah VI, M.Abdelhamid Slama,président du Comité national olympique tunisien était revenu sur l’affaire Tarak Dhiab qui avait refusé de serrer la main à M.AbdallahKaabi, ministre de la Jeunesse , des Sports et de l’Education physique dans la cérémonie de remise des médailles et du trophée ayant suivi la finale de la Coupe de Tunisie, le 5 juillet au stade 7-novembre de Radès.M.Slama s’est étonné du silence passif des médias du pays dont aucun n’a commenté l’épisode. « Pourtant, l’acte est suffisamment grave et répréhensible, a-t-il dit, car il y a l’autorité et le prestige de la fonction de ministre qui ont été bafoués par un tel geste. » a rappelé M.Slama,qui a souligné que « nous vivons une crise de dirigeants. Tant que l’encadreur lui-même a besoin d’être encadré, il y a fort à craindre que la presse sportive va tendre d’une façon ou d’une autre vers la médiocrité, emportée par la tendance générale », a-t-il prévenu.M.Slama a fustigé les déclarations données à chaud aux médias, source de tensions, et l’attitude exhibitionniste devant les caméras de quelques responsables sportifs qui ne font qu’attiser le feu. Source: forum tunisie-foot.com/fr

 
Tunisie :

Stial de Hamdi Meddeb sous le coup d’un contrôle fiscal approfondi.

par : AM. Le groupe d’industrie agroalimentaire de l’homme d’affaire et président du club sportif de la capitale Espérance Sportive de Tunis Hamdi Meddeb, est actuellement et depuis quelques jours, sous le coup d’un contrôle fiscal approfondi pour les quatre derniers exercices financiers du groupe. Un premier contrôle approfondi avait été déjà fait pour l’une des entreprises du groupe et avait abouti à un redressement fiscal de 450 mille DT, pour une question de relation entre primes et salaires. L’actuel contrôle approfondi, que le groupe nous a d’ailleurs confirmé, touche cette fois-ci tout le groupe et entre dans le cadre du travail de contrôle continu que le groupe connaît par les équipes du ministère des finances comme nombre d’autres groupes et entreprises privées. On ne sait pas pour l’instant, si ce contrôle approfondi, aboutira ou non à la notification d’un nouveau redressement. Selon les procédures en vigueur, les équipes du Fisc, qui ont déjà félicité ce groupe pour sa transparence financière nous dit-on, feront leur rapport et s’il y a redressement, cela ne saurait être avant la réponse que devra donner le groupe aux remarques des limiers du Fisc. A suivre donc.
 
(Source: Africa Manager le 21 juillet 2008)

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