Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier: Appel
Tragédie d’Aouled al Mabrouk – Pauvreté, chômage et désespoir au pays du « miracle économique » Tunisie
Angola Press:TUNISIE: Deux journalistes opposants entament une grève dela faim
Angola Press:Tunisie, Sarkozy attendu de pied ferme sur les droits de l`Homme
NouveObs: Droits de l’Homme : Tunis réfute les critiques
AFP:Semaine politique écourtée par le 1e mai, Sarkozy en Tunisie, Fillon aux Etats-Unis
AFP:Les ONG attendent de Sarkozy un geste en faveur des droits de l’homme en Tunisie
La Tribune.fr :Nicolas Sarkozy en Tunisie pour renforcer les liens économiques
AFP :Nicolas Sarkozy entame lundi une visite de 48h en Tunisie
France 24: Visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie
Lefigaro.fr: Sarkozy en Tunisie: « soutien » à Ben Ali
l’Union Juive Française pour la Paix:Salah Hamrouni condamné à 7 ans de prison ferme
lemonde.fr:Ces patrons qui soutiennent leurs employés sans-papiers
lemonde.fr:L’image très dégradée de la France en Afrique
lemonde.fr:A Monaco, M. Sarkozy détaille « son » Union de la Méditerranée
lefigaro.fr: La Libye provoque un incident rare à l’ONU
Le Comité de Soutien aux Habitants du Bassin minier appelle les syndicalistes et les militants de la société civile à fêter le premier Mai, Journée Mondiale du Travail sous le signe de : Journée de Solidarité avec les Habitants du Bassin Minier : Soutien au droit au travail et au développement. Pour Le Comité Massaoud Romdhani
Tragédie d’Aouled al Mabrouk Chebba, gouvernorat de Mahdia
Pauvreté, chômage et désespoir au pays du « miracle économique » Tunisie (Quand l’horizon de la jeunesse des pays du Sud est de périr en MARE NOSTRA)Hamza Ben Hammadi (naufragé) Mohamed Dalhoum (naufragé) (21 ans, Aouled al Mabrouk) (24 ans, al-M’hamdia) 23 jeunes sont toujours portés “disparus”… parmi eux : Mohamed Jebeniani Rachid Jebeniani Abdelmounîm Douiri (22 ans, al-M’hamdia) (22 ans, al-M’hamdia) 27 ans Maalek Zarga Mourad Jlassi (21 ans, al-M’hamdia) (al-M’hamdia) Le village d’Aouled al-Mabrouk, comme celui, avant lui, d’al-Hkaïma et encore d’autres régions de la Tunisie d’«en bas », vit sous le signe du deuil depuis jeudi 24 avril 2008 quand la mer a rejeté les cadavres ; les 23 autres candidats à l’émigration sont portés « disparus ». Ce n’est pas une première ! C’est le énième acte d’une tragédie toujours recommencée. Il suffit d’arpenter les ruelles du vieux quartier de al-M’hamdia (banlieue proche de Tunis) pour mesurer l’ampleur de la pauvreté, du dénuement et du chômage qui sévissent en raison des choix économiques du gouvernement tunisien. Depuis le mois de janvier 2008, les jeunes et la population de Redeyef manifestent pour leur droit au travail ; les jeunes des régions de al-M’hamdia, al-Kabbaria, Djebel Jloud, Sidi Frej, Gafsa, Chebba, Malloulech (12 jeunes sont originaires du vieux quartier d’al-M’hamdia) partis, quant à eux, à la recherche d’un travail, d’une vie digne sur la rive nord, ont pris les barques de la mort. En effet, le mardi 22 avril 2008 au soir, la barque des 26 jeunes a quitté Aouled al-Mabrouk Cette nuit-là, la famille de Mohamed Dalhoum (l’un des trois morts ramenés par les eaux) a reçu le dernier appel téléphonique de son fils. La famille de Ayman Ben Taïeb Hassine (qui n’a que 17 ans) attend, tout comme les autres familles, d’avoir une information sûre et définitive. Ces jeunes savaient a priori que prendre la mer sur des barques de fortune (Harraga) est une opération hautement risquée et extrêmement dangereuse. Leur désespoir et l’absence de toute autre alternative les ont déterminés à côtoyer le danger. Fuir une situation faite de marginalisation, d’exclusion, de sentiment d’injustice, de privation, de perdition, d’absence de tout exercice de la démocratie et d’une répartition égalitaire des richesses entre les fils et les filles de la Tunisie était devenu leur seul et unique horizon. Nous tenons à présenter nos sincères condoléances aux familles des naufragés et à les assurer de notre entière et pleine solidarité. Leur deuil est le nôtre. Nous appelons les partis politiques, les associations et les collectifs en Tunisie, en Italie et dans les tous les pays touchés par ces drames de faire pression sur les autorités tunisiennes et italiennes pour qu’elles continuent les recherches sur le sort des 23 jeunes portés « disparus » Nous nous joignons à l’appel lancé par la Fédérations des Tunisiens Citoyens des deux Rives pour faire de la journée du
10 mai une journée de deuil national pour les jeunes de la Tunisie et de tous les pays frappés par le drame des barques de la mort Faisons de la journée du 10 mai, une journée de Solidarité pour la dignité !
Tunis, le 26 avril 2008 Premiers signataires : Abderrahmane Hdhili, membre du comité directeur de la LTDH Massoued Romdhani, président de la section LTDH de Kairouan
TUNISIE: Deux journalistes opposants entament une grève dela faim
Angola Press
TUNIS, 27/04 – A deux jours de l`arrivée du président français Nicolas Sarkozy pour une visite d`Etat en Tunisie, deux responsables d`un hebdomadaire de l`opposition légale tunisienne ont annoncé samedi entamer une « grève de la faim illimitée » pour dénoncer les harcèlements dont leur journal fait selon eux l`objet de la part du pouvoir. Lors d`une conférence de presse, l`un des grévistes, Rachid Khéchana, rédacteur en chef d` »Al Mawkef », organe du parti démocratique progressiste (PDP), a justifié sa décision d`entrer en grève de la faim avec le directeur de la rédaction, Mongi Ellouze. Il a évoqué notamment des « pressions exercées par les autorités » sur la société distributrice du journal pour réduire au minimum la vente de leur organe ainsi qu`une affaire intentée « à l`instigation du pouvoir » contre l`hebdo-madaire par cinq sociétés de commercialisation d`huile végétale. Celles-ci réclament quelque 300.000 euros de dédommagements de préjudices à la suite de la publication d`un article demandant à faire analyser cette huile suspectée d`être nocive. « Aujourd`hui, la situation a atteint un point de non retour. Notre journal qui ne vit que de ses ventes, est en voie d`être asphyxié et menacé de disparition », a lancé M. Khéchana devant les journalistes. Les autorités tunisiennes ont qualifié cette « soi-disant grève de la faim » de « nouvelle manoeuvre démagogique visant à induire l`opinion en erreur » et de « tentatives d`instrumentalisation ». « Contrairement aux allégations de ses responsables, le journal `Al Mawkef` ne fait l`objet d`aucune restriction », ajoute un communiqué officiel transmis à l`Associated Press qui avance que « les partis de l`opposition publient et diffusent librement leurs journaux ».
Programme du déplacement de M. le Président de la République en visite d’Etat en Tunisie du lundi 28 avril au mercredi 30 avril 2008
Lundi 28 avril 2008 16h30 Arrivée de M. Le Président de la République et Madame Carla SARKOZY à l’aéroport de Tunis-Carthage. Accueil par M. Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République tunisienne.
17h00 Accueil sur l’avenue Bourguiba
19h20 Entretien entre les deux Chefs d’Etat au Palais de Carthage
20h15 Cérémonie des signatures d’accords
20h30 Dîner d’Etat offert par M. le Président de la République tunisienne en l’honneur de M. le Président de la République et Madame Carla SARKOZY
Mardi 29 avril 2008
10h15 Cérémonie de dépôt de gerbe au monument des Martyrs de Séjoumi
10h45 Cérémonie de remise des clefs de la ville de Tunis à la Mairie de Tunis. Echange d’allocution avec M. Abbès Mohsen, Maire de Tunis
11h15 Visite de la Médina et de la Mosquée « La Zitouna » en compagnie de M. Mohamed Aziz Ben Achour, Ministre de la Culture et de la sauvegarde du Patrimoine
12h15 Intervention de M. le Président de la République lors du Forum d’affaires franco-tunisien, à l’hôtel Karthago Introduction par Mme Laurence PARISOT, Présidente du MEDEF et par M. Hedi Djilani, Président de l’UTICA (Union Tunisienne Industrie, Commerce et artisanat)
17h00 Entretien entre le Président de la République et M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre de la République tunisienne au Palais des Hôtes de Gammarth
17h30 Cérémonie de dépôt de gerbe au cimetière militaire français de Gammarth
19h00 Allocution de M. le Président de la République devant la communauté française à la Résidence de France
Mercredi 30 avril 2008
10h15 Visite du site archéologique de Carthage
11h00 Allocution de M. le Président de la République à l’Institut National des Sciences Appliquées et des Technologies – INSAT Introduction de M. Lazhar Bououni, Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie
12h00 Cérémonie de départ à l’aéroport en Présence de M. Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République tunisienne.
TUNISIE: En Tunisie, Sarkozy attendu de pied ferme sur les droits de l`Homme
Angola Press
PARIS, 27/04 – Déçues de son passage-éclair en juillet, les ONG de défense des droits de l`Homme attendent du nouveau séjour tunisien du président français Nicolas Sarkozy à partir de lundi un « geste fort » sur ce terrain dont il avait promis de faire l`une des priorités de sa diplomatie. Même si elle a été rapidement suivie par la remise en liberté d`un opposant, la première visite du président français est loin d`avoir convaincu la société civile et l`opposition tunisiennes. « La société civile a été superbement ignorée. Nous n`avons eu ni audience, ni contact avec sa délégation pendant les quelques heures qu`il a passées sur notre territoire », déplore le président de la Ligue tunisienne des droits de l`Homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi. Après un entretien avec le président Zine El Abidine Ben Ali, Nicolas Sarkozy avait assuré avoir évoqué « des cas particuliers ». Deux semaines plus tard, Tunis annonçait la grâce de l`avocat Mohamed Abbou, incarcéré depuis plus de deux ans. Depuis vingt ans, le régime du président Ben Ali est régulièrement épinglé par les ONG dans leurs classements des pays les plus répressifs de la planète. Tunis dénonce ces critiques et met en avant son bilan dans le domaine de l`éducation et de l`émancipation des femmes. A l`approche de la visite d`Etat de M. Sarkozy, les défenseurs des droits de l`Homme ont fait savoir qu`ils espéraient beaucoup de Nicolas Sarkozy.
Droits de l’Homme : Tunis réfute les critiques
NOUVELOBS.COM | 27.04.2008 | 14:15 Les autorités tunisiennes réfutent les critiques exprimées par des ONG et défenseurs des droits de l’Homme en France. Déçus par le premier voyage de Nicolas Sarkozy en juillet à Tunis, ces organisations indiquent attendre « un geste fort » durant sa visite d’Etat prévue ce lundi. A la veille de la visite d’Etat du président Nicolas Sarkozy lundi en Tunisie, les autorités tunisiennes ont réfuté, dimanche 27 avril, les critiques exprimées par des ONG et défenseurs des droits de l’Homme en France. « La Tunisie garantit l’indépendance de la justice (…), la constitution et les lois tunisiennes protègent et promeuvent les droits de l’homme (et) la torture et autres traitements inhumains sont fermement interdits », a affirmé à l’AFP une source officielle à Tunis. La législation « sanctionne sévèrement tout mauvais traitement envers les détenus (et) la loi garantit la réparation à toute personne condamnée à tort dont l’innocence vient par la suite à être prouvée », a indiqué cette source, qui explique la position du gouvernement. ONG systématiquement hostiles La même source a rejeté des accusations de corruption, affirmant que la Tunisie « se distingue par sa bonne gouvernance », et poursuit en dénonçant des « allégations purement partiales et trompeuses » et « des partis pris de certaines ONG systématiquement hostiles ». Elle cite notamment le Forum économique mondial de Davos » pour noter que son dernier rapport classe la Tunisie « au premier rang africain et arabe pour ce qui est de l’environnement des affaires et au 14è rang mondial quant à la confiance des citoyens dans leurs gouvernants ». Tunis souligne en outre avoir fait « le choix volontaire de la démocratie et des droits de l’homme » et affirme « poursuivre résolument le processus de reformes, en toute souveraineté dans la voie empruntée depuis le Changement du 7 novembre 1987 », a-t-on ajouté en référence à la date d’arrivée au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali. Déçus par le 1er voyage Des ONG et défenseurs des droits de l’Homme, dont Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme ont affirmé avoir été déçus par le premier voyage de Nicolas Sarkozy en juillet à Tunis et indiqué attendre « un geste fort » durant sa visite d’Etat. Khadija Cherif, la présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a déclaré que la « justice est aux ordres, la corruption se généralise, la torture est fréquente » en Tunisie. Eric Goldstein, de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), considère que « Nicolas Sarkozy ne doit pas tomber dans le piège de marchander la libération d’un seul prisonnier, comme en juillet ».
Semaine politique écourtée par le 1e mai, Sarkozy en Tunisie, Fillon aux Etats-Unis
PARIS (AFP) — Des voyages de Nicolas Sarkozy en Tunisie et de François Fillon aux Etats-Unis marqueront une semaine politique écourtée par le pont du 1er mai, qui suspendra les travaux parlementaires recommencés deux jours avant, alors que le conseil des ministres est avancé à lundi. Le président de la République boucle, avec une visite d’Etat en Tunisie de lundi soir à mercredi, une tournée du Maghreb (Maroc en octobre, Algérie en décembre) à laquelle avait préludé en juillet, deux mois après son élection à l’Elysée, un déplacement éclair à Alger et Tunis. Ce sera pour le chef de l’Etat, accompagné de son épouse Carla et d’une délégation d’une centaine de patrons français, l’occasion de promouvoir son « Union pour la Méditerranée », qui doit voir le jour lors d’un grand sommet à Paris en juillet. La France doit signer avec Tunis sa première convention de gestion concertée de l’immigration avec un pays maghrébin. But du texte: renforcer la lutte contre les clandestins, ouvrir le territoire français à l’immigration professionnelle et favoriser le développement dit « solidaire » entre les deux pays. Les ONG de défense des droits de l’Homme attendent du nouveau séjour tunisien de M. Sarkozy un « geste fort » sur ce terrain dont il avait promis de faire une des priorités de sa diplomatie. En raison de ce déplacement, le conseil des ministres est avancé à lundi matin avec au menu le projet de loi de modernisation de l’économie destiné, selon le gouvernement, à encourager le travail et faire baisser les prix. Le texte devrait comprendre une quarantaine d’articles autour de quatre volets: l’entrepreneur, la concurrence, l’attractivité du territoire, le financement de l’économie. Après ce conseil, lundi après-midi, le chef du gouvernement se rend à Dijon sur ce thème de la modernisation de l’économie. Jeudi et vendredi, il est à Washington, pour des entretiens avec le patron de la Fed Ben Bernanke, et le secrétaire au Trésor Henry Paulson. M. Fillon sera par ailleurs l’invité d’honneur du 102e dîner annuel du comité des Américains juifs (American Jewish Committee) l’une des principales organisations de défense des juifs aux Etats-Unis où il prononcera un discours sur le thème de la « vision mondiale », selon le programme diffusé par cette organisation. Après les vacances parlementaires, assemblée et sénat reprennent leurs travaux mardi: modernisation du travail, archives, parcours professionnels dans la fonction publique… Mercredi, les députés commencent l’examen d’un projet sur la lutte contre le trafic de produits dopants. Le 1er mai interrompra ces travaux jeudi. Le président de la république sera ce jour-là à Aix-la-Chapelle pour un hommage à Angela Merkel, titulaire du Prix Charlemagne. Le 1er mai est aussi le rendez-vous traditionnel des militants du Front national pour un défilé parisien en l’honneur de Jeanne d’Arc. Le cru 2008 promet d’être sans gloire pour ce parti qui a enchaîné déroutes électorales et problèmes financiers et dont le chef Jean-Marie Le Pen a recommencé à traiter de « détail » les chambres à gaz nazies, s’exposant à de nouvelles poursuites judiciaires.
Les ONG attendent de Sarkozy un geste en faveur des droits de l’homme en Tunisie
PARIS (AFP) — Déçues de son passage-éclair en juillet, les ONG de défense des droits de l’homme attendent du nouveau séjour tunisien de Nicolas Sarkozy à partir de lundi un « geste fort » sur ce terrain dont il avait promis de faire une des priorités de sa diplomatie. Même si elle a été rapidement suivie par la remise en liberté d’un opposant, la première visite de président français est loin d’avoir convaincu la société civile et l’opposition tunisiennes. « La société civile a été superbement ignorée. Nous n’avons eu ni audience, ni contact avec sa délégation pendant les quelques heures qu’il a passées sur notre territoire », déplore le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi. Après un entretien avec le président Zine El Abidine Ben Ali, Nicolas Sarkozy avait assuré avoir évoqué « des cas particuliers ». Deux semaines plus tard, Tunis annonçait la grâce de l’avocat Mohamed Abbou, incarcéré depuis plus de deux ans. Depuis vingt ans, le régime du président Ben Ali est régulièrement épinglé par les ONG dans leurs classements des pays les plus répressifs de la planète. Tunis dénonce ces critiques et met en avant son bilan dans le domaine de l’éducation et de l’émancipation des femmes. A la veille du retour du président français pour une visite d’Etat de quarante-huit heures, les défenseurs des droits de l’homme ont fait savoir qu’ils espéraient beaucoup de Nicolas Sarkozy. « La justice est aux ordres, la corruption se généralise, la torture est fréquente. Le bilan du régime est désastreux », résume la présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) Khadija Cherif. « Cette fois, nous ne nous voulons pas d’une simple libération comme alibi ». « Nicolas Sarkozy ne doit pas tomber dans le piège de marchander la libération d’un seul prisonnier, comme en juillet », estime Eric Goldstein, de l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW), « il doit poser publiquement la question des droits de l’homme ». « Il a répété pendant sa campagne électorale que sa politique étrangère serait fondée sur le respect des droits de l’homme », insiste Khadija Cherif, « il doit marquer sa différence avec ses prédécesseurs ». En de rappeler le tollé suscité en Tunisie par Jacques Chirac qui, lors d’une visite en 2003, avait jugé que « le premier des droits de l’Homme, c’est de manger, d’être soigné, de recevoir une éducation et d’avoir un habitat ». L’Elysée a assuré que Nicolas Sarkozy, qui sera accompagné de sa secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, Rama Yade, « aurait à coeur d’évoquer un certain nombre de dossiers » avec le président Ben Ali. « Tout n’est pas parfait, mais il est important de souligner ce que sont les réalités de la société tunisienne d’aujourd’hui », relève toutefois un diplomate français, citant le statut de la femme « sans équivalent dans les pays arabes » ou « le moratoire sur la peine de mort ». « Un dialogue confiant est peut-être plus productif que des proclamations publiques dont on sait qu’elles ont le don de provoquer une crispation », insiste-t-il, rappelant la libération de Me Abbou. Soulignant que la LTDH est interdite de congrès depuis 2005 et que Tunis vient de refuser une mission de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Me Trifi continue à espérer un « signe » de Paris. « Le commerce, l’énergie, la lutte contre le terrorisme, c’est important », concède-t-il, « mais M. Sarkozy doit aussi utiliser sa grande influence sur la Tunisie pour y promouvoir la démocratie ».
Nicolas Sarkozy en Tunisie pour renforcer les liens économiques
Le président de la République entame lundi une visite d’Etat en Tunisie. Au menu des discussions : un accord de coopération nucléaire, ou encore des contrats pour Airbus et Alstom. Premier partenaire de la Tunisie, la France espère bien conforter sa position face à la concurrence des pays du Golfe.
Après avoir déjà effectué une visite au Maroc et en Algérie, Nicolas Sarkozy doit entamer demain lundi une visite d’Etat en Tunisie. Au menu des discussions : coopération nucléaire civile, Union pour la Méditerranée mais aussi droits de l’Homme.
L’enjeu sera néanmoins essentiellement économique. Premier partenaire de la Tunisie, la France voit en effet sa position historique contestée par des liens économiques croissants avec le Proche Orient. Ainsi en 2002, l’Egyptien Orascom commençait par y remporter un juteux marché de téléphonie mobile aux dépends de groupes français et européens, avant que Dubai Tecom-Dig ne rachète 35% du capital de l’opérateur public Tunisie télécom au grand dam de Vivendi Universal (1,893 milliard d’euros). Les groupes émiratis Dubai holding et « Al Maâbar international investements company » arrivent également en force avec de méga-projets immobiliers et d’infrastructure et des engagements annoncés de plus de 20 milliards de dollars. Dès lundi soir, la France espère donc parapher, à la suite d’un premier entretien de Nicolas Sarkozy avec le président Zine el Abidine Ben Ali et un dîner d’Etat, un accord cadre de partenariat dans le nucléaire civil. Cet accord, similaire à ceux que la France a paraphés avec la Libye, le Maroc et l’Algérie, ouvrira notamment la voie à la formation d’ingénieurs. L’Elysée espère aussi voir aboutir d’ici lundi soir des discussions sur la vente d’une vingtaine d’avions Airbus à Tunis Air et la fourniture par le groupe Alstom , pour 300 millions d’euros, d’équipements pour une centrale thermique. L’Agence française du développement signera pour sa part avec la Tunisie sept conventions de financement pour une valeur totale de 140 millions d’euros dans les domaines de l’énergie, du développement durable et du développement urbain. Nicolas Sarkozy évoquera en particulier les relations économiques entre les deux pays mardi, devant 500 entrepreneurs français et tunisiens. Dans les autres domaines à l’ordre du jour, la gestion concertée de l’immigration et la lutte contre l’immigration clandestine – domaines dans lesquels les Tunisiens attendent une clarification de la position française – le tourisme, la sécurité civile, etc. La coopération dans la lutte contre la menace terroriste, notamment d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui a enlevé en février deux touristes autrichiens en Tunisie, figure aussi au menu des entretiens du président français. La question la plus sensible risque d’être toutefois celle des Droits de l’Homme. La France souhaite en effet que le secrétariat de la future Union pour la Méditerranée, initiative d’origine française reprise par l’Union européenne pour renforcer la coopération entre les deux rives du bassin méditerranéen, ait son siège sur la rive sud. La Tunisie est citée comme un candidat possible, ce qui fait grincer les dents des défenseurs des droits de l’Homme.
latribune.fr
(Source: La Tribune.fr – 04/27/08 à 14:22 )
Nicolas Sarkozy entame lundi une visite de 48h en Tunisie
Par Philippe ALFROY
PARIS (AFP) – Nicolas Sarkozy entame lundi en Tunisie un séjour de quarante-huit heures largement voué au développement de la relation politique et économique très étroite qui unit la France et son ancienne colonie, à peine perturbée par l’entêtante question des droits de l’Homme.
Après le Maroc et l’Algérie l’an dernier, le président, accompagné de son épouse, conclut chez son homologue tunisien Zine El Abidine Ben Ali sa première tournée des pays du Maghreb.
Il avait par ailleurs effectué un passage en coup de vent à Tunis et Alger en juillet 2007 dans la foulée de son élection.
Alors que la France s’apprête à prendre en juillet les rênes de l’Union européenne, le nouveau partenariat promu par Nicolas Sarkozy entre l’Europe et ses voisins du sud via son projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) sera au coeur de cette visite d’Etat. Le président doit y consacrer l’essentiel de son discours devant les étudiants de l’Institut national des sciences appliquées et des technologies de Tunis mercredi.
Si la France n’a obtenu le ralliement de ses partenaires européens qu’au prix de sérieux amendements, la Tunisie a immédiatement soutenu son initiative. A en croire la presse, le président Ben Ali brigue même le secrétariat général de la future entité, qui doit être lancée en grande pompe lors d’un sommet à Paris le 13 juillet.
Sur un plan bilatéral, le séjour de Nicolas Sarkozy aura une nouvelle occasion de célébrer par de nombreux accords la relation « remarquable », « dense » et « apaisée », dit-on à Paris, que la France entretient avec un pays souvent présenté comme son « chouchou » en Afrique du Nord.
La France doit ainsi signer avec Tunis sa première convention de gestion concertée de l’immigration avec un pays maghrébin. Ce texte doit renforcer la lutte contre les clandestins, ouvrir le territoire français à l’immigration professionnelle et favoriser le développement dit « solidaire » entre les deux pays, souligne-t-on à l’Elysée.
Comme c’est devenu la marque de fabrique de sa diplomatie depuis un an, Paris va offrir à Tunis un accès à sa technologie nucléaire civile sous la forme d’accord-cadre de coopération. Identique à ceux paraphés par Tripoli, Rabat ou Alger, ce texte ouvre la voie à l’éventuelle livraison, d’ici quinze à vingt ans, d’un ou plusieurs réacteurs nucléaires.
Fidèle à une autre de ses habitudes, Nicolas Sarkozy, accompagné d’une centaine de patrons tricolores, espère décrocher quelques contrats susceptibles de renforcer la place de la France au premier rang des partenaires économiques de la Tunisie. Des discussions sont en cours entre l’avionneur européen Airbus et la compagnie Tunis Air pour la livraison d’un nombre indéterminé d’appareils et Alstom figure en bonne place pour équiper une centrale électrique. L’Elysée n’exclut pas que ces contrats, pas encore « finalisés », le soient pendant la visite présidentielle.
Dans ce ciel sans nuages, seule la question des atteintes aux droits de l’Homme en Tunisie devrait, une nouvelle fois, perturber le séjour de Nicolas Sarkozy. Régulièrement épinglées par les rapports internationaux, les autorités de Tunis ont interdit cette semaine une mission de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) au motif qu’elle faisait preuve de « partis pris systématiques » contre leur pays.
Les ONG tunisiennes et internationales ont fait savoir qu’elles attendaient un « geste fort » du président français sur ce terrain. L’Elysée a promis qu’il en « dira un mot en public ».
Visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie
Dimanche 27 avril 2008
Par France 24 avec dépêches
Le président français entame lundi une visite d’Etat en Tunisie. Coopération nucléaire civile, Union pour la Méditerranée mais aussi droits de l’Homme seront au centre des discussions. Nicolas Sarkozy entame lundi une visite d’Etat en Tunisie où il parlera coopération nucléaire civile, Union pour la Méditerranée mais aussi droits de l’Homme.Le président français, accompagné par son épouse Carla et sept ministres, complètera ainsi sa tournée du Maghreb, où il a déjà effectué une visite d’Etat au Maroc et en Algérie. De ces trois pays intimement liés à la France par le passé colonial français, c’est la Tunisie le plus petit (10 millions d’habitants). Mais « c’est sans doute avec la Tunisie que nos relations sont les plus apaisées », dit-on à l’Elysée.Dans une interview au quotidien tunisien Ach-Chourouk, publiée dimanche, Nicolas Sarkozy réfute l’idée que la France soit en train de renoncer à sa politique arabe et à sa politique africaine, un « refrain que l’on entend depuis des années. « Le sixième déplacement au Maghreb » « Soulignant qu’il s’agit de son sixième déplacement au Maghreb, il explique cette perception par le fait que la France veut « prendre les changements en considération », tenir compte des évolutions et s’appuyer sur des projets concrets. »C’est cela, une politique arabe, cela s’appuie sur des projets concrets, modernes, qui ont un impact sur la vie quotidienne des populations », dit-il en citant par exemple le projet de création de l’Université Dauphine Tunis. « En Afrique également, notre attachement au continent africain n’a varié ni d’intensité, ni de profondeur mais plutôt de méthode: nous travaillons avec l’Afrique telle qu’elle est, au-delà des clivages linguistiques souvent artificiels ou des clichés qui veulent en faire un continent tragique », ajoute le président français.La France et la Tunisie parapheront lundi soir, entre un premier entretien de Nicolas Sarkozy avec le président Zine el Abidine Ben Ali et un dîner d’Etat, un accord cadre de partenariat dans le nucléaire civil. Cet accord, similaire à ceux que la France a paraphés avec la Libye, le Maroc et l’Algérie, ouvrira notamment la voie à la formation d’ingénieurs.L’Elysée espère aussi voir aboutir d’ici lundi soir des discussions la vente d’une vingtaine d’avions Airbus à Tunis Air et la fourniture par le groupe Alstom, pour 300 millions d’euros, d’équipements pour une centrale thermique. L’Agence française du développement signera pour sa part avec la Tunisie sept conventions de financement pour une valeur totale de 140 millions d’euros dans les domaines de l’énergie, du développement durable et du développement urbain.Des accords seront également signés sur la gestion concertée de l’immigration et la lutte contre l’immigration clandestine – domaines dans lesquels les Tunisiens attendent une clarification de la position française – le tourisme, la sécurité civile, etc. La coopération dans la lutte contre la menace terroriste, notamment d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui a enlevé en février deux touristes autrichiens en Tunisie, figure aussi au menu des entretiens du président français.Nicolas Sarkozy évoquera les relations économiques entre les deux pays mardi, devant 500 entrepreneurs français et tunisiens.La France, où vit une communauté tunisienne de 600.000 âmes dont 10.000 étudiants, est le premier partenaire économique de la Tunisie et son premier pourvoyeur d’aides. Droits de l’Homme La France souhaite que le secrétariat de la future Union pour la Méditerranée, initiative d’origine française reprise par l’Union européenne pour renforcer la coopération entre les deux rives du bassin méditerranéen, ait son siège sur la rive sud. La Tunisie est citée comme un candidat possible, ce qui fait grincer les dents des défenseurs des droits de l’Homme. »Le régime va utiliser cette visite comme un signe de soutien. Nous espérons que Nicolas Sarkozy ne va pas tomber dans le panneau et se répandre en louanges », a déclaré à Reuters Moncef Marzouki, opposant en exil en France. « Ce serait la pire des choses pour les démocrates et les opposants », a ajouté l’ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, qui espère que le président français demandera notamment la libération d’un journaliste emprisonné après avoir dénoncé la corruption, Salim Bokhdir.L’organisation Transparency International place la Tunisie au 61e rang, sur 180 pays, dans son indice de perception de la corruption. Le pouvoir tunisien est régulièrement accusé d’attenter aux libertés fondamentales et de réprimer toute contestation sous couvert de combattre le terrorisme et l’extrémisme islamique. Amnesty International et Human Rights Watch font état de cas de mauvais traitements et même de torture. »S’agissant des droits de l’Homme, naturellement le président de la République en dira un mot public, d’abord parce que nous estimons juste de souligner les acquis réels de deux générations d’indépendance de la Tunisie », notamment en matière de statut de la femme, déclare l’entourage de Nicolas Sarkozy. L’Elysée fait valoir qu’un « dialogue confiant et franc » peut s’avérer « plus productif que des proclamations publiques » qui ont « le don de provoquer une crispation » et cite en exemple la libération de l’avocat Mohammed Abbou, en juillet 2007, après une visite de travail de Nicolas Sarkozy à Tunis. Deux journalistes en grève de la faim Le rédacteur en chef et le directeur d’Al-Mawkif organe d’un parti d’opposition tunisien, Rachid Khéchana et Mongi Ellouze, ont annoncé samedi commencer une grève de la faim pour protester contre des vexations visant, selon eux, à étouffer le journal hebdomadaire. « Nous commençons une grève de la faim illimitée jusqu’à la cessation des manoeuvres administratives et judicaires provoquées par le pouvoir pour étouffer Al-Mawkef », ont-ils déclaré lors d’une conférence de presse au siège du journal et du Parti démocratique progressiste (PDP, légal). Ils ont évoqué des « saisies répétées » du journal et affirmé être l’objet de « manoeuvres politiques en forme de procédures judicaires et administratives ». « La situation est intolérable, notre journal ne reçoit pas de publicités, ne vit que de ses ventes et se retrouve aujourd’hui menacé de disparition », s’est alarmé M. khéchana. L’annonce de cette grève, qui intervient 48 heures avant une visite d’Etat du président français Nicolas Sarkozy à Tunis, a été qualifiée de « manoeuvre démagogique et opportuniste » par les autorités.
(Source: « France 24 » le 27 avril 2008)
Sarkozy en Tunisie: « soutien » à Ben Ali
Le président Nicolas Sarkozy se rendra demain en Tunisie pour exprimer son « estime » et son « soutien » à son homologue tunisien Zine El Abidine Ben Ali, déclare-t-il dans un entretien publié dimanche dans le quotidien arabophone tunisien Ach-Chourouk. « C’est mon second déplacement en Tunisie en moins d’un an, signe de mon souci de poursuivre et d’approfondir la relation bilatérale. Je (viens) dire mon estime et mon soutien au président Ben Ali (…). Les relations franco-tunisiennes sont excellentes, tant par leur densité que par leur diversité », insiste-t-il. Interrogé sur la politique de Paris vis-à-vis des pays arabes et africains, M. Sarkozy estime qu’il y a « des esprits chagrins pour lesquels une +politique arabe+, une +politique africaine+ sont des données immuables, gravées dans le marbre, qui ne sont pas susceptibles d’évoluer alors même que ces régions du monde changent ». « De mon point de vue, ce serait faire insulte au monde arabe, à l’Afrique, que de conserver à leur égard une politique qui ne prenne pas ces changements en considération », ajoute-t-il. Source : AFP
(Source: Lefigaro.fr le 27 avril 2008)
Articles publiés dans les journaux français (Choisis et sélectionnés par Fathi Abdelbaki)
Articles publiés dans les journaux français (Choisis et sélectionnés par Fathi Abdelbaki)
René Naba : « Le monde arabe se trouve sous tutelle »
mercredi 23 avril 2008
Nous inaugurons aujourd’hui sur OummaTV, une série d’entretiens avec René Naba, journaliste-écrivain, éminent spécialiste du monde arabo-musulman , auteur de plusieurs livres dont « Liban : chroniques d’un pays en sursis » aux éditions du Cygne, janvier 2008. Dans cet entretien René Naba dresse un bilan sans concession de la situation du monde arabe.
Pour visualiser cliquez sur le lien ci-dessous :
Salah Hamrouni condamné à 7 ans de prison ferme
Par l’Union Juive Française pour la Paix lundi 21 avril 2008
Salah Hamrouni est-il un citoyen de seconde zone ?
Alors que le gouvernement français cherche à démontrer qu’il défend ses citoyens où qu’ils se trouvent dans le monde, il abandonne Salah Hammouri à l’arbitraire de la justice coloniale des tribunaux militaires d’exception, dans les Territoires Occupés Palestiniens. Salah Hammouri a en effet le tort d’être à la fois citoyen français et palestinien. Or la politique de soutien inconditionnel à Israël adoptée par le gouvernement français fait qu’il refuse d’agir pour la défense de Salah, jouant justement sur cette double nationalité. De la même manière il refuse d’intervenir et de condamner les innombrables violations des droits humains commises par Israël.
Salah Hammouri a déjà effectué 3 ans de prison pour un seul délit d’intention ! Il aurait fait partie d’un groupe cherchant à attaquer une personnalité religieuse israélienne. Aucune preuve n’a été apportée sur cette intention ni pendant ses trois ans de détention administrative ni lors de son procès le 10 avril. Le délit d’intention n’existe dans aucun paysdémocratique. Salah a du accepter le « plea-bargain »* lui proposant 7 ans de prison, pour éviter le verdict plus dur encore qui lui était promis. Il vient d’être condamné à 7 ans de prison ferme plus deux ans de mise à l’épreuve.
Il lui reste donc 4 années de prison à effectuer, pour quel délit ? Ce type de procès est un déni de droit. Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner que l’UJFP a plusieurs fois saisi, s’est jusqu’ici contenté de regretter que son procès soit toujours remis, et de promettre d’agir pour qu’il ait lieu. Il n’a jamais exigé auprès de ses interlocuteurs israéliens la libération de Salah. Le résultat, c’est une condamnation très lourde et totalement injustifiée. Le sous-entendu de cette position étant que s’il y avait procès ce procès serait juste, Israël étant un Etat de droit. Tel n’est pas le cas : Aujourd’hui des milliers de Palestiniens, hommes femmes et enfants sont aujourd’hui retenus dans les prisons israéliennes, le plus souvent sans preuve, sans acte d’accusation, donc sans procès parfois pendant des années.
Beaucoup parmi eux sont ou ont été soumis à la torture… Leur seul tort, comme Salah, est d’être Palestiniens. A une justice israélienne à deux vitesses, correspondrait-il ainsi une politique française à deux vitesses : intervenir pour des soldats de l’armée israélienne d’occupation faits prisonniers lors d’opérations militaires, parce qu’ils sont franco israéliens, et abandonner le civil Salah Hamouri parce qu’il est franco –palestinien ? Tous les hommes et les femmes engagés dans le combat pour le respect des droits doivent exiger -au nom des principes du droit- égalité de traitement et protection de tous les citoyens français par leur gouvernement. Ensemble, nous devons agir pour que le gouvernement français défende Salah Hammouri contre l’arbitraire comme il défend d’autres citoyens français pris en otage dans le reste du monde.
Jamais le gouvernement français n’a rendu public le fait qu’un citoyen français croupisse dans les geôles israéliennes. La conspiration du silence dont se rendent complices les media français doit cesser. Le cas de Salah Hammouri doit être évoqué au même titre que ceux de tous les otages français. Nous voulons voir le portrait de Salah Hammouri devant les mairies de France et l’hôtel de ville de Paris à côté des autres otages français à l’étranger. Il doit être clair pour le gouvernement français qu’être franco- palestinien n’est pas un crime passible de 7 ans de prison.
L’UJFP demande immédiatement à rencontrer le ministre des Affaires étrangères pour exiger une intervention urgente du gouvernement afin que cesse cette mascarade de justice et que notre concitoyen Salah Hammouri soit libéré.
*plea bargain : procédure de compromis proposé avant le verdict, héritée du droit anglo-saxon
l’Union Juive Française pour la Paix
lien : http://www.oumma.com/Salah-Hamrouni-condamne-a-7-ans-de
Ces patrons qui soutiennent leurs employés sans-papiers
Patron de Géo Est, entreprise de sondages située en région parisienne, Hamid Hosseini n’a pas regardé, jeudi 24 avril, l’entretien télévisé du chef de l’Etat. Mais lorsqu’il a entendu à la radio, vendredi matin, que M. Sarkozy avait raillé « l’hypocrisie » des patrons qui découvrent soudainement la situation de leurs travailleurs sans papiers, il n’a pas du tout apprécié d’être assimilé à un « voyou ». « Si j’étais un « voyou », j’aurais embauché mon salarié au noir. Quel intérêt aurais-je à prendre un sans-papiers en le déclarant ? », s’exclame-t-il. Ce chef d’entreprise assure être tombé des nues lorsqu’un de ses douze salariés lui a avoué qu’il avait de faux papiers. « Il travaille pour nous depuis cinq ans. C’est même un de nos meilleurs éléments. Je lui verse un salaire correct de 1 800 euros », explique M. Hosseini, qui se dit prêt à tout faire pour le garder. Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à oser parler à visage découvert pour soutenir la demande de régularisation de leurs employés sans titre de séjour. Tous récusent la caricature « d’esclavagistes » qui emploieraient délibérément des travailleurs irréguliers pour mieux les exploiter. Jean-Charles Diehl, 63 ans, restaurateur basque installé à Saint-Maurice (Val-de-Marne), dit qu’il a « morflé » pour avoir – « à son insu » – embauché, en 2003, Dramé Demba. Mais également un autre cuisinier et un plongeur, qui lui ont présenté de faux titres de séjour lors de leurs entretiens d’embauche. Après un contrôle en novembre 2007, M. Diehl a été placé en garde à vue, puis renvoyé devant le tribunal correctionnel de Créteil. « On m’a traité comme un délinquant, s’indigne-t-il. Moi, négrier ? Alors pourquoi je paie mes employés plus de 1 800 euros brut ? » Le 7 mars, les juges l’ont reconnu coupable de « travail dissimulé » et d’ »emploi d’un étranger ». Avec l’obligation de se séparer de ses salariés. « Les licencier a été un déchirement », raconte M. Diehl. Malgré les amendes et les frais d’avocats – soit 4 000 euros au total -, le restaurateur a décidé de remplir un dossier de régularisation pour chacun de ses ex-employés, qu’il considère comme ses « fils ». « Je me dois de les épauler, je suis humainement responsable d’eux », affirme-t-il. « Ça fait quatre mois qu’ils attendent une réponse, s’irrite M. Diehl. J’ai besoin d’eux dans mon restaurant. » Pour ces patrons, soutenir la régularisation de leurs salariés va de soi. « C’est une évidence économique », souligne Johann Le Goff, coordinateur du récent Groupement des entreprises pour la régularisation de leurs salariés (GERS). En trois mois, Djamila Sarrar, gérante d’une entreprise de nettoyage en banlieue parisienne, a perdu trois de ses huit salariés. Deux ont quitté l’entreprise lorsqu’elle a informé ses employés qu’elle allait vérifier l’authenticité de leurs papiers. « Ayant appris par la préfecture que le troisième avait de faux papiers, je l’ai aussitôt licencié », indique Mme Sarrar, qui s’est « sentie trompée » : « Cela faisait quatre ans qu’il travaillait chez nous en CDI. J’avais confiance en lui. »* Mais elle ne souhaite désormais qu’une chose, c’est de pouvoir le réembaucher. « Au départ, j’ai cru pouvoir le remplacer », raconte-t-elle. Elle s’est tournée vers l’ANPE, l’intérim, et la mission locale « car dans les quartiers, dit-elle, il y a des gens qui veulent travailler ». En vain. Parmi les candidatures qui lui ont été présentées, « aucun ne correspondait au poste ». « Je ne peux pas faire travailler en hauteur quelqu’un qui a peur du vide », souligne-t-elle. Pour Hamid Hosseini, le France du problème est là : « On ne trouve personne qui accepte de travailler dans notre métier. Le petit Jean-Paul du coin, il ne veut pas mettre les pieds dans la boue… » Embaucher un travailleur étranger arrivé légalement en France ? M. Hosseini n’y est pas opposé. « Mais, s’interroge-t-il, cela a-t-il un sens de renvoyer des gens qui travaillent, payent des impôts, en qui nous avons confiance, et d’en faire venir d’autres qu’il va falloir former pendant un an ? » Mustapha Kessous et Laetitia Van Eeckhout, Le Monde, article paru dans l’édition du 26/04/08 http ://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/26/ces-patrons-qui-soutiennent-leurs-employes-sans-papiers_1038813_3224.html#ens_id=1031066
L’image très dégradée de la France en Afrique
Comme deux vieilles connaissances fatiguées l’une de l’autre, l’Afrique et la France ne se comprennent plus. Non seulement Paris perd pied sur le continent noir, mais son image se dégrade. Objet de débat depuis quelques années, cette réalité est désormais officiellement reconnue et préoccupe le sommet de l’Etat. Multiforme, le constat est dressé dans un ensemble de télégrammes rédigés à la demande du Quai d’Orsay à l’automne 2007 par 42 ambassadeurs en poste en Afrique, et dont Le Monde a pris connaissance. Pareil état des lieux tend à plaider en faveur de la « rupture » dans la politique de la France en Afrique promise par Nicolas Sarkozy. « Rupture » que des proches du président français semblent remettre en cause. L’image de la France « oscille entre attirance et répulsion dans nos anciennes colonies, au gré du soutien politique ou des interventions, militaires notamment, dont ont fait l’objet ces pays », constate un télégramme de synthèse. « La France n’est plus la référence unique ni même primordiale en Afrique. Les Français ont du mal à l’admettre », ajoute un diplomate qui a participé à ce travail. A l’entendre, tout se passe comme si le temps s’était arrêté : les Africains « jugent la France à l’aune des travers du passé alors que Elf, c’est fini ». De leur côté, les Français ignorent que les Africains entrent dans la mondialisation « plus vite qu’on ne le croit » et sont désormais courtisés par tous les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) et par les Etats-Unis. « Loin de la pensée misérabiliste, (…) les progrès accomplis par l’Afrique sont importants et largement sous-estimés par l’opinion et les observateurs », estime le document, élaboré pour tenter de remédier à l’effet désastreux produit par le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en juillet 2007. Le soutien apporté par Paris à des potentats africains est l’une des composantes de ce désamour. La présence de bases militaires « alimente le fantasme d’une France qui n’agit qu’au profit de gouvernements iniques et pour des causes opaques », alors que la situation dans les pays en question (Gabon, Cameroun, Tchad et Congo) est plutôt meilleure que dans d’anciennes colonies britanniques, estiment les responsables français, qui citent le Zimbabwe. « On nous reproche à la fois de trop intervenir et de lâcher l’Afrique. Quoi qu’on fasse, on a tort », résume l’un d’eux. La voracité prêtée à la France en matière d’exploitation des ressources naturelles pèse aussi. Là encore, l’idée selon laquelle Paris tire toutes les ficelles dans ses ex- colonies relève du leurre, assurent les diplomates, puisque les principaux intérêts français se situent en Afrique anglophone. Le Nigeria et l’Afrique du Sud concentrent la moitié des échanges français avec le continent. L’Afrique ne pèse d’ailleurs que pour 0,5 % dans le commerce extérieur de la France, contre 40 % en 1957. Les Africains francophones ont « l’impression d’être délaissés, voire de ne pas être payés en retour par une France en repli (immigration, visas, réduction de l’aide, traitement des anciens combattants) », assènent encore les télégrammes, pointant « le risque réel que les jeunes générations se détournent de la France ». L’ennui est que la France n’a plus les moyens de ses ambitions. Son immense réseau de coopérants a presque disparu et elle ne maîtrise qu’un tiers du volume de son aide, le reste se partageant entre la réduction de la dette et l’aide distribuée via l’Union européenne. En conséquence, les réalisations françaises sont mal identifiées et moins visibles que les immenses stades ou palais des congrès construits par les Chinois. Certaines ambassades vont jusqu’à plaider pour une dé-communautarisation des budgets. Le dépit africain se nourrit aussi du rejet d’une France « donneuse de leçons », insistent les diplomates, qui constatent aujourd’hui les « dégâts durables » produits par l’affaire de L’Arche de Zoé. Un fossé s’est ainsi creusé entre Français et Africains. Les premiers voient les seconds comme « des gens pauvres parce que corrompus, à qui la France doit dire ce qu’ils doivent faire ». En miroir, domine en Afrique la vision d' »une France frileuse, doutant de ses intérêts, méfiante à l’égard de la jeunesse africaine ». Ce décalage se double d’une identification nouvelle facilitée par Internet, le portable et le satellite : « Quand les banlieues françaises flambent, la jeunesse d’Afrique se sent maltraitée. » Confrontée à cet inquiétant tableau, la France dispose d’atouts, notamment de sa langue, qui fait l’objet d’une « terrible demande », et d’une « connaissance irremplaçable du terrain ». Paris doit « avouer ses intérêts en Afrique », liés aux enjeux du développement, de la sécurité et de l’économie, et négocier avec « des partenaires à part entière ». « Nous devons cesser de traiter les pays francophones comme « nos Africains » », résume un diplomate. La modestie et la sobriété nouvelles du discours prononcé par le président Sarkozy au Cap (Afrique du Sud), le 28 février, résulte directement du constat dressé par les diplomates. Là où, à Dakar, M. Sarkozy avait multiplié les mises en garde péremptoires, il a affirmé au Cap que « les Africains en ont assez de recevoir des leçons de morale » et annoncé la révision des accords de défense avec les Etats africains. Ce nouveau discours a été largement inspiré par la cellule diplomatique de l’Elysée et le Quai d’Orsay, alors que celui de Dakar était né de la plume d’Henri Guaino, conseiller spécial de M. Sarkozy. Mais la querelle d’influence à propos du bien-fondé d’un aggiornamento de la politique française en Afrique n’est pas close pour autant. Le remplacement de Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la coopération, coupable d’avoir mis en cause la gouvernance du Gabon et du Congo, pays « amis de la France », avait déjà reflété un retour aux vieux réflexes. Le choix de Libreville (Gabon), le 10 avril, comme première destination africaine par son successeur, Alain Joyandet, le confirme. Le chef de cette délégation venue clore en grande pompe la fâcherie franco-gabonaise dans le bureau du président Bongo n’était autre que Claude Guéant. Le secrétaire général de l’Elysée a ainsi confirmé sa préférence pour une gestion nettement plus classique des affaires africaines. Philippe Bernard, Le Monde, article paru dans l’édition du 27/04/08 http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/04/26/l-image-tres-degradee-de-la-france-en-afrique_1038797_3212.html#ens_id=1036074
A Monaco, M. Sarkozy détaille « son » Union de la Méditerranée
Souple sur la forme, déterminé sur le fond : Nicolas Sarkozy a tenté, vendredi 25 avril, de mettre son nouveau style au service de son projet d’Union de la Méditerranée. « Il y a eu beaucoup de scepticisme » de la part des partenaires européens de la France, a concédé le chef de l’Etat à Monaco, au côté du prince Albert qui le recevait pour la première fois en visite officielle. Le président va s’y prendre autrement. Qualifiant cette ambition d' »un des projets les plus importants de l’engagement diplomatique de la France », M. Sarkozy veut vaincre les réticences notamment des Allemands, qui y voient un projet en concurrence avec l’Union européenne. « J’ai voulu changer de stratégie, a expliqué le président. Jusqu’à présent, on avait commencé par la gouvernance (…), je souhaite qu’on rapproche la rive Nord et Sud sur des projets ». « J’ai fait un rêve, a-t-il lancé, en recourant à une rhétorique comparative, c’est que les peuples de la Méditerranée du Nord et du Sud soient aussi imaginatifs et courageux que les peuples de l’Europe continentale. » Lors du sommet de Bruxelles du 13 mars, la Commission s’était vu confier un mandat de relance du processus de Barcelone (Euromed), loin des ambitions françaises. Seule consolation, la France avait obtenu de rebaptiser Euromed en Union de la Méditerranée. « Le président n’y a pas vu un échec mais un tremplin, un premier accord avec l’Allemagne pour poursuivre », estime un conseiller de l’Elysée. De fait, la France a déposé à Bruxelles un épais dossier de dix propositions de coopération dans l’environnement, l’eau, l’énergie solaire, l’enseignement, ou les autoroutes de la mer. M. Sarkozy, qui assurera la présidence de l’UE à compter du 1er juillet, est déterminé à faire franchir une étape décisive à son projet lors du sommet du 13 juillet auquel sont convoqués les 27 membres de l’Union européenne et 15 pays riverains de la mer Méditerranée. Il a dessiné, vendredi, les contours de la future institution : une coprésidence partagée entre un pays du Sud et un pays du Nord « immédiatement riverain de la Méditerranée », sans doute l’Egypte et la France pour le premier mandat. Sur l’autre rive justement, à Tunis, le chef de l’Etat a prévu de prononcer, mardi 29 avril, un deuxième discours sur l’Union de la Méditerranée. Christophe Jakubyszyn, Le Monde Article paru dans l’édition du 27.04.08. http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/04/26/a-monaco-m-sarkozy-detaille-son-union-de-la-mediterranee_1038816_823448.html#ens_id=1019568
La Libye provoque un incident rare à l’ONU
Les ambassadeurs français, britannique et américain ont quitté la réunion du Conseil de sécurité après une provocation de leur homologue libyen. Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas l’habitude de ce genre de protestation. Mercredi, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres membres ont quitté une de ses réunions après que la Libye a comparé la situation à Gaza aux camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Les membres du Conseil étaient en train de discuter la possibilité de publier un communiqué de presse sur les événements récents au Proche-Orient en fin d’après-midi, après une déclaration par la sous-secrétaire Angela Kane de l’escalade de violences et des difficultés humanitaires croissantes rencontrées par les habitants de Gaza, sans oublier les tirs de roquette contre Israël. Selon les récits de plusieurs diplomates, l’ambassadeur libyen délégué à l’ONU Ibrahim Dabbashi a ensuite pris la parole et conclu un long discours sur les malheurs des Palestiniens en comparant la situation de Gaza aux camps de concentration nazis sous la Seconde Guerre mondiale. Six millions de Juifs et 220.000 à 500.000 tsiganes y ont été tués. Selon un diplomate témoin de la scène, l’ambassadeur français Jean-Maurice Ripert, «a alors ôté son oreillette, s’est levé et a quitté la salle, suivi par les autres ambassadeurs occidentaux», (britannique, américain, belge et costaricain). «Même genre de génocide» L’ambassadeur sud-africain Dumisani Kumalo, l’actuel président du conseil, a ensuite clos la réunion. Il n’a toutefois pas confirmé que la sortie des diplomates marquait de la désapprobation. «Les ambassadeurs sortent et rentrent tout le temps», a-t-il remarqué, ajoutant qu’il avait préférer ajourner la réunion car les membres du conseil n’étaient visiblement pas prêts de se mettre d’accord sur les termes du communiqué. La diplomate britannique Karen Pierce a déclaré qu’un certain nombre de membres du Conseil ont été consternés par l’approche de la Libye «et ne croient pas qu’un tel langage fasse avancer le processus de paix». Après la séance, l’ambassadeur de Syrie, Bachar Jaafari, est venu à la rescousse de son collègue libyen. «Malheureusement, ceux qui se plaignent d’avoir été les victimes d’un génocide (pendant la Seconde Guerre mondiale) répètent le même genre de génocide contre les Palestiniens», a-t-il dit à la presse. Depuis plusieurs mois, les réunions sur le Proche-Orient au Conseil de sécurité se terminent souvent sur des constats de désaccord et donnent lieu à des débats acrimonieux et des déclarations peu diplomatiques. J.C., Le Figaro, 24/04/2008 http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/24/01003-20080424ARTFIG00326-la-libye-provoque-un-incident-rare-a-l-onu-.php