29 décembre 2007

Reprise du procès de salafistes jugés pour complot, verdict proche

 

AFP, samedi 29 décembre 2007    TUNIS – Le procès de trente Tunisiens « salafistes », parmi lesquels 29 risquent la peine de mort pour terrorisme présumé et « complot contre la sûreté de l’Etat » a repris samedi devant le tribunal de première instance de Tunis, a constaté une journaliste de l’AFP.   Ce procès ouvert le 20 novembre est entré samedi dans le vif du sujet avec les interrogatoires de prévenus sur leur implication dans les accrochages armés de décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon les autorités.   L’audience devait se poursuivre devant la 4e Chambre criminelle avec les plaidoiries des avocats de la défense et des parties civiles et un verdict devrait être rendu dans la nuit de samedi à dimanche, selon les avocats.   Vingt-neuf des 30 accusés encourent la peine capitale en vertu notamment de la loi antiterroriste édictée en 2003 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.   Outre l’accusation de « complot contre la sûreté de l’Etat », les 29 sont inculpés notamment de « tentative d’attaques visant à renverser le régime », assassinats, maniement d’armes et adhésion à une organisation terroriste, selon l’acte d’accusation.   Un 30e co-accusé, Zouheir Jrid, sera jugé pour avoir omis de dénoncer la préparation d’opérations terroristes, dans une propriété de sa famille, à Ain Tbournek, sur les hauteurs de Grombalia (40 km de Tunis).   Selon Tunis, le noyau du groupe dénommé « Armée d’Assad Ibn Fourat » s’était introduit en Tunisie avec des armes par la frontière algérienne après avoir séjourné dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu branche d’Al-Qaïda au Maghreb. L’audience, ouverte à la presse et suivie par une diplomate américaine, se déroulait dans des mesures de sécurité exceptionnelles avec une forte présence policière dans et aux abords du palais de justice.  

---

Tunisie: 3 enseignants cessent une grève de la faim après 39 jours de jeûne

 

AFP, vendredi 28 décembre 2007    TUNIS – Trois enseignants tunisiens en grève de la faim depuis 39 jours ont cessé vendredi leur mouvement de protestation contre une procédure de « licenciement arbitraire », a appris l’AFP de source syndicale.   « Les trois enseignants ont cessé la grève à la demande de leur syndicat en raison d’une grave détérioration de leur état de santé », a indiqué à l’AFP Fraj Chebbah, responsable du syndicat général de l’enseignement secondaire. Un des grévistes, Mohamed Moumni, a dû arrêter son jeûne après son hospitalisation d’urgence samedi dernier, tandis que les deux autres, Ali Jallouli et Moez Zoghlami, ont rompu la grève dans les locaux du syndicat où les trois s’étaient retranchés depuis le 20 novembre.   Ils entendaient protester contre un « licenciement arbitraire et injuste » et avaient exigé leur réintégration accusant le ministère de l’Education de les avoir renvoyés à cause de leur engagement syndical.   M. Chebbah a dénoncé l’attitude « intransigeante du ministère qui a méprisé les demandes des grévistes et ignoré leur état de santé sérieusement altéré », a-t-il affirmé.   Les trois grévistes affirment avoir perdu leur emploi à cause de leur participation à une grève générale du corps enseignant en avril 2007, mais le ministère conteste le « licenciement » et affirme que les trois enseignants avaient été « engagés dans le cadre de contrats à durée déterminée arrivés à terme en juillet 2007 ». M. Chebbah a affirmé que l’ensemble du corps enseignant serait appelé à une grève générale à la mi-janvier.