30 décembre 2005

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2048 du 30.12.2005

 archives : www.tunisnews.net


Mondher Sfar: A la mémoire d’Ali Saïdi
Chokri Hamrouni: Hommage à Tahar Labidi !
Chokri Hamrouni: Kamel Jendoubi l’indomptable !
ATS: Le CICR a visité «sans entraves» une dizaine de prisons en Tunisie
La Presse : Le CICR a visité « sans entraves » une dizaine de prisons en Tunisie
ANS: Italia: due clandestini 6 giorni in un container, salvati da polizia

Le Quotidien : M. Zakaria Ben Mustapha rencontre le président du PSL

La Presse : « Le Président Ben Ali fait avancer son pays avec la sagesse des grands de ce monde »

Le Temps : Tunisie – Telecom: Pas de licenciements malgré le nouveau statut

Le Quotidien : Réveillon 2006 à Ennasr II : Tant qu’il y a la frime

AFP: Les troupes de la Force multinationale (FMN) en Irak

 

A la mémoire d’Ali Saïdi, grand militant notre maître dans la lutte contre la dictature fasciste benalienne

 

            Ce fut en décembre 2001 que Madame Mélika Saïdi a donné l’alerte sur la disparition de notre regretté camarade de lutte Ali Saïdi. Dans un premier temps, j’ai été totalement incrédule, puis à la dernière semaine de décembre j’ai compris qu’il se passait quelque chose. Les autorités tunisiennes refusaient de donner de ses nouvelles tout en affirmant qu’il se trouvait ‘en mission présidentielle’. Quelques heures à peine après le communiqué du CCTE, rejetant la responsabilité du sort de feu Saidi sur Ben Ali, la machine policière et judiciaire entrait dans le livre du Guinness World Records non seulement en retrouvant sur le champs le corps de la victime, mais en bouclant en même temps l’instruction, non sans forcément quelques incohérences entre la machine de propagande et la machine judiciaire et surtout dans la chronologie de l’instruction.             Pour notre part, nous affirmons que c’est Ben Ali qui est personnellement responsable de cet assassinat, comme il l’est de celui raté de Riadh Ben Fadhl, en mai 2000, et naturellement comme ceux des dizaines de victimes mortes assassinées sous la torture sur son ordre personnel, comme aussi celui de Marouan Ben Zineb, jeune informaticien assassiné par le même dictateur en juillet 1989.             ZABA n’échappera pas à la justice, car la justice est inscrite dans le destin des hommes, promesse pour toi Ali !             Mais, en attendant, Ali Saïdi restera pour nous opposants un maître pour notre action. Il m’a appris ce que c’est être opposant et ce que c’est militer, ce que c’est avoir le courage de ses idées, de ses convictions et ce que c’est le sens du sacrifice.             Aujourd’hui, nous sommes loin de cette époque. Nous jouons à l’opposition. Nous avons peur de nous-mêmes, car nous avons peur de mener la lutte contre le régime. A l’époque d’Ali Saïdi, nous avons réussi à casser le mythe fallacieux de Ben Ali aux yeux des Tunisiens comme aux yeux du monde entier. Et que faisons-nous aujourd’hui : nous demandons à Ben Ali de nous octroyer ceci et de nous donner cela. Nous sommes revenus à des positions encore plus reculées que celles de notre première époque de lutte. C’est-à-dire que nous avons, effacé d’un revers de main l’acquis de l’époque d’Ali Saïdi. Et il me semble même que l’opposition est actuellement politiquement plus proche de Ben Ali qu’elle ne l’était le lendemain du putsch du 7 novembre.             C’est pourquoi Ali Saïdi reste encore pour nous et plus que jamais un phare pour notre action.             L’opposition saura-t-elle se regarder en face ? Saura-t-elle mériter de cette grande figure de la Tunisie militante ?   Mondher Sfar Paris le 15 décembre 2005 msfar@wanadoo.fr


 

Hommage à Tahar Labidi !

Coupables sont ceux qui ont proféré des menaces de mort à l’encontre du journaliste tunisien Tahar Labidi. Coupables sont ceux qui en sont les vrais commanditaires. Coupables aussi, nous autres, amis et compagnons de route de Tahar Labidi si notre solidarité agissante avec cet homme de valeur n’effacerait pas les effets escomptés de cette énième tentative d’intimidation. Coupable enfin Tahar Labidi, au courage et la dignité inébranlables,  s’il se laisserait intimider par des actes qui confirment pourtant la justesse de ses choix.  Aux menaces de mort, les amis de Tahar et tous ceux qui ont de la considération pour son parcours de combattant de la liberté, doivent opposer des appels de gratitude et d’hommage à celui qui a marqué et continue à marquer la résistance à la dictature par une plume qui a souvent fait mouche. Soutenir Tahar dans ces moments particuliers revient à soutenir la cause de la liberté et de la démocratie en Tunisie. Car Tahar en est tout simplement l’un des fervents défenseurs. Cher Tahar, merci d’avoir résisté ! Merci de continuer à résister ! Merci de continuer à écrire !   Paris, le 30 décembre 2005
Chokri Hamrouni

 

Kamel Jendoubi l’indomptable !

 

 
Kamel Jendoubi,  président du Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) et militant notoire de la cause de la liberté et de la démocratie en Tunisie a été l’objet d’un acte de vandalisme dont personne ne soupçonne l’origine. Kamel Jendoubi, omniprésent depuis de longues années pour dénoncer l’arbitraire d’une dictature des plus redoutables, s’est distingué tout récemment par une activité intense à l’occasion du mouvement historique du 18 octobre rendu possible par l’abnégation et le sens aigu du patriotisme de huit personnalités du monde associatif et politique. En étant l’initiateur de nombres d’actions qui ont fait mal à la dictature, Kamel est devenu l’une des bêtes noires du régime tunisien et par conséquent l’une des cibles prioritaires de ses barbouzes partis partout dans le monde à la chasse des opposants. Ce n’est pas la première fois que ce grand militant tunisien paye le prix fort de son engagement. Le décès douloureux de son père ne l’a pas incité à déposer les armes et à donner quelques moments de répit à une dictature qu’il n’a cessé de combattre, et de quelle manière ! En ces circonstances graves, Kamel sait que cette nouvelle tentative de déstabilisation reste un acte inespéré et méprisable d’un régime aux abois…Mais il doit savoir également que la sympathie que lui vouent ses amis et ses compagnons de route est une réalité qui apparaît de plus en plus évidente au grand dam de ses agresseurs. Continue Kamel ! Et surtout Continue ! Paris, le 30 décembre 2005
Chokri Hamrouni

Le CICR a visité «sans entraves» une dizaine de prisons en Tunisie

ATS, le 29.12.2005 à 18h21

Tunis (ats) Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a pu visiter «sans entraves» une dizaine de prisons et rencontrer des détenus en Tunisie. C’est ce qu’a affirmé jeudi le Suisse Bernard Pfefferlé, délégué régional pour la Tunisie/Afrique du Nord.

«Nous avons trouvé du respect pour notre mission de la part des autorités pénitentiaires qui nous ont permis de rencontrer des détenus sans entraves, ni obstacles», a affirmé M. Pfefferlé dans un entretien avec le journal de langue arabe «Assabah».

Il a indiqué que depuis le début de la mission, en juin dernier, une équipe du CICR s’était rendue dans neuf prisons, à deux reprises pour deux d’entre elles, et avait rencontré la moitié du nombre de détenus programmé pour une visite.

Se refusant à plus d’indications «en raison de la nature de nos accords», Bernard Pfefferlé a néanmoins précisé que ces accords autorisaient le CICR à visiter l’ensemble des prisons et à rencontrer les détenus «en toute liberté et selon notre libre choix».

Le CICR a signé le 26 avril dernier un accord avec les autorités tunisiennes pour visiter les prisons et évaluer les conditions carcérales, une demande insistante ces dernières années des organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme.

L’accord était intervenu un an après la décision des autorités de laisser visiter les prisons par le seul CICR, organisation qualifiée de «strictement humanitaire», tenue par le secret sur l’accomplissement de ses missions.

«Nous nous occupons seulement des conditions dans lesquelles se trouvent les détenus et les causes pour lesquelles ils le sont ne nous concernent pas», a dit M. Pfefferlé, affirmant que son équipe a pu rencontrer «tous les types de détenus, y compris ceux qui sont emprisonnés pour des affaires de sécurité».

Le délégué était interrogé sur les détenus condamnés pour terrorisme et tentatives de rejoindre les insurgés en Irak, parmi lesquels treize ont écopé de lourdes peines en juillet dernier, et d’autres en attente de leur jugement.

(Source : www.romandie.com, le 29 décembre 2005)


QUAND « LA PRESSE DE TUNISIE» REPREND « INTEGRALEMENT » UNE DEPECHE DE L’ATS…

Droits de l’homme

Le CICR a visité « sans entraves » une dizaine de prisons en Tunisie

TUNIS – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pu visiter «sans entraves» une dizaine de prisons et rencontrer des détenus en Tunisie, a déclaré Bernard Pfefferlé, délégué régional pour la Tunisie/Afrique du Nord, cité par l’AFP.

«Nous avons trouvé du respect pour notre mission de la part des autorités pénitentiaires qui nous ont permis de rencontrer des détenus sans entraves, ni obstacles», a affirmé M. Pfefferlé dans un entretien avec le journal de langue arabe Assabah et rapporté par l’AFP.

M. Pfefferlé a indiqué que depuis le début de la mission, en juin dernier, une équipe du CICR s’était rendue dans neuf prisons, à deux reprises pour deux d’entre elles, et avait rencontré la moitié du nombre de détenus programmé pour une visite.

Se refusant à plus d’indications «en raison de la nature de nos accords», il a néanmoins précisé que ces accords autorisaient le CICR à visiter l’ensemble des prisons et à rencontrer les détenus «en toute liberté et selon notre libre choix».

Le CICR a signé le 26 avril dernier un accord avec les autorités tunisiennes pour visiter les prisons et évaluer les conditions carcérales, une demande insistante ces dernières années des organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme.

L’accord était intervenu un an après la décision des autorités de laisser visiter les prisons par le seul CICR, organisation qualifiée de «strictement humanitaire», tenue par le secret sur l’accomplissement de ses missions.

«Nous nous occupons seulement des conditions dans lesquelles se trouvent les détenus et les causes pour lesquelles ils le sont ne nous concernent pas», a dit le délégué régional, affirmant que son équipe a pu rencontrer «tous les types de détenus, y compris ceux qui sont emprisonnés pour des affaires de sécurité».

M. Pfefferlé était interrogé sur les détenus condamnés pour terrorisme et tentatives de rejoindre les insurgés en Irak, parmi lesquels treize ont écopé de lourdes peines en juillet dernier, et d’autres en attente de leur jugement.

L’accord entre le gouvernement tunisien et le CICR concerne tous les établissements pénitentiaires en Tunisie, «y compris les unités de détention provisoire et les lieux de garde à vue», avait-t-on indiqué à sa signature.

En avril, le gouvernement s’était engagé à mettre fin à la pratique de l’isolement cellulaire prolongé pour des dizaines de détenus «politiques», selon l’organisation américaine Human Rights Watch.

Ces détenus sont pour la plupart des islamistes condamnés dans les années 1990 pour appartenance au parti islamiste Ennahdha, démantelé et interdit, écrit encore l’AFP.

(Source : « La Presse » du 30 décembre 2005)


Italia: due clandestini 6 giorni in un container, salvati da polizia

ANSA, le 30.12.2005 à 16h41

NAPOLI, 30 DIC (ansa) Per sei giorni due giovani clandestini sono stati chiusi all’ interno di un container partito dal porto di Tunisi e destinato all’interporto di Nola (Napoli), dopo aver fatto scalo al porto di Civitavecchia. Si sono salvati perchè nella struttura napoletana una guardia giurata, in servizio di vigilanza all’area dove vengono stoccati i container carichi di merce, ha udito le loro richieste di aiuto ed ha chiamato la polizia.

Gli agenti hanno rimosso i sigilli ed aperto il container trovando all’interno due marocchini, di 20 e 18 anni, oramai allo stremo. I due giovani sono stati immediatamente trasferiti all’ospedale di Nola. Durante i sei giorni di viaggio si erano nutriti solo con latte in polvere e dello zucchero che avevano portato con loro: scorte alimentari inadeguate e che sarebbero andate ben presto esaurite. Dunque, ancora qualche giorno al buio, senza mangiare e con pochissima acqua e i due avrebbero rischiato di morire.

I due clandestini hanno raccontato agli agenti che dopo essersi intrufolati all’interno di una fabbrica di materiale elettrico della Tunisia hanno notato un container diretto in Italia. Quindi si sono nascosti in uno degli scatoloni con la speranza di poter giungere in Italia nel giro di pochi giorni.


Nouveaux sites de propagande pro-régime sur le web…

http://www.biladi.co.uk/

http://www.tunis-info.com/

Ils s’ajoutent désormais à d’autres remarqués en novembre 2005 comme….

http://www.pro-tunisie.com/index.html

(Source : Alerte électronique reçue le 30 décembre 2005)


Réagissant à la lettre au Président de la République, un cadre supérieur français qui a séjourné en Tunisie écrit à La Presse

« Le Président Ben Ali fait avancer son pays avec la sagesse des grands de ce monde »

Suite à la lettre écrite par un grand ami de la Tunisie au Président de la République et que nous avons publiée dans notre livraison du mercredi 28 décembre, nous avons reçu de M. Thierry Ravier, un citoyen français qui a séjourné en Tunisie pendant quatre ans (2000/2003), la réaction suivante :

«Je me permets de réagir à la lettre que vous avez publiée dans votre édition du 28 décembre, émanant d’un ministre européen (ou plus simplement d’un grand ami de votre merveilleux pays et de votre merveilleux peuple).

Je ne suis ni ministre, ni une personnalité représentative d’aucune catégorie particulière. Je ne suis qu’un simple ressortissant français, cadre supérieur d’un groupe international, ayant eu le grand bonheur de vivre en tant qu’expatrié avec ma famille dans votre pays pendant 4 belles années.

Outre le fait que je n’ai rencontré pendant cette période qu’amitié, enthousiasme, respect, accueil chaleureux et intelligence de la part de la population, je ne peux que souscrire aux propos de ce ministre.

En effet, sous la présidence éclairée de Monsieur le Président Ben Ali et de l’équipe compétente dont il a su s’entourer, j’ai vu un pays progresser en 4 ans dans tous les domaines qui participent à la construction d’un Etat moderne. Education, santé, urbanisme, technologies modernes, culture pluraliste, commerce et industrie, dans tous ces domaines essentiels, la Tunisie atteint un niveau qui la place, sans équivoque, parmi les pays les plus avancés, sans jamais renier ni nuire à la tradition culturelle, ni religieuse qui fait sa richesse.

La jalousie d’une telle évolution, la volonté morbide de certains «journaleux» de se mêler, sans jamais connaître le fond ni la réalité quotidienne, des affaires des autres ont tenté de mettre à mal ce succès latent à l’occasion du Sommet mondial qui s’est tenu à Tunis. Peine perdue !

Si la Tunisie a été choisie pour organiser cette manifestation (de même que la CAN 2004 et bien d’autres), c’est que la réalité macroéconomique, l’évolution des mentalités et même cette fameuse démocratie que ces mêmes journalistes bafouent en écrivant sans aucun droit de réponse des contre-vérités, ont atteint un niveau remarquable.

Le Président Ben Ali avance et fait avancer son pays avec la sagesse des grands de ce monde mais avec la détermination sans faille des hommes d’Etat qui marqueront la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle. Grâce à son action, bien des valeurs, qui ont malheureusement fui nos pays européens, sont toujours jalousement maintenues sans freiner la marche en avant de la Tunisie. Si nous avions su les sauvegarder, les tristes événements survenus en France en novembre 2005 ne se seraient vraisemblablement pas produits.

Sachez que je prends un grand plaisir à me «souvenir» en consultant votre site quotidiennement, et ce, bien que je sois revenu en France depuis plus de 2 ans.

Transmettez notre profonde amitié familiale à votre peuple et je souhaite de tout cœur que vos footballeurs rééditent le même exploit qu’en 2004».

Thierry RAVIER

(Source : « La Presse » du 30 décembre 2005)


 

Après avoir reçu une lettre des mécontents :

M. Zakaria Ben Mustapha rencontre le président du PSL

M. Zakaria Ben Mustapha, président de la Haute instance des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales chargé par le Chef de l’Etat du dialogue avec les partis et les organisations a rencontré, mercredi dernier, M. Mounir Béji, président du Parti Social Libéral.

Tunis — Le Quotidien

La situation interne peu reluisante de cette formation politique d’opposition a été au centre de la rencontre qui intervient après une lettre adressée par des membres mécontents du PSL à M. Zakaria Ben Mustapha.

La commission de réforme et de réconciliation regroupant de nombreux membres exclus et des démissionnaires explique dans cette lettre que «le PSL souffre d’une déliquescence continue en raison des mesures disciplinaires injustes prises par la direction du parti et de la politique de marginalisation qu’elle exerce». La lettre appelle également à «resserrer les rangs du parti et à mettre fin aux pratiques d’exclusion».

Cependant, M. Mounir Béji souligne que son entretien avec M. Ben Mustapha n’a pas porté sur les doléances des «soit-disant» mécontents. «Je ne traite pas avec des personnes. Je ne traite qu’avec des institutions telles que les fédérations du parti. Les exclus et les démissionnaires représentent un nombre négligeable au sein du PSL. C’est comme si on parle de quatre ou cinq personnes dans un ensemble composé de 35 mille personnes», ajoute-t-il.

M. Béji affirme, en outre, que «la commission centrale de réconciliation constituée récemment a permis au parti de créer six nouvelles fédérations».

Un communiqué rendu public hier après midi par le Bureau politique du PSL indique, d’autre part, que «M. Mounir Béji a souligné l’importance des réalisations de la Tunisie du Changement» au cours de sa rencontre avec le président de la Haute instance des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

«Le président du PSL s’est également attaché à toutes ses positions antérieures en réaffirmant son soutien à toutes les décisions présidentielles relatives à la consolidation du processus démocratique et son engagement à servir les intérêts de la Tunisie dans le cadre du respect de la Constitution, de la loi et de la souveraineté du pays», peut-on également lire dans le communiqué.

Walid KHEFIFI

(Source : « Le Quotidien » du 30 décembre 2005)

 


Réveillon 2006 à Ennasr II :

Tant qu’il y a la frime

A l’avenue Hédi Nouira à Ennasr II, toutes les occasions sont bonnes pour frimer. Mais à la veille du Nouvel An, les préparatifs vont bon train et la cité s’apprête à connaître une grande affluence de « fêtards » qui cultivent l’art du paraître.

Tunis – Le Quotidien

Ici tous les jours semblent être les mêmes. Les cafés, les salons de thé et les restaurants ne perdent pas de leur superbe. Car à Ennasr, c’est tout ce qu’il y a d’intéressant pour ces vagues humaines qui ne s’ennuient pas de retourner toujours aux mêmes endroits.

Mais cette semaine est spéciale. Ce sont les vacances d’hiver d’un côté qui incitent au farniente. Quoique les semaines se ressemblent en vérité qu’il y ait vacances ou non. Mais c’est précisément le réveillon du Nouvel An qui dope la frime d’un autre côté à Ennasr II devenu le fief d’un certain « way of life » à la tunisienne.

Le réveillon de la Saint-Sylvestre s’est enraciné, en effet, dans ces localités huppées comme une date de la plus haute importance.

Elle l’est pour plusieurs raisons dont essentiellement l’exhibition des uns et des autres. Ces jeunes ne plaisantent pas.

Ils prennent la soirée du 31 décembre à cœur et se préparent pour cet événement. Ils ne parlent que de ça.

Dans un centre bio-esthétique dans l’un des innombrables immeubles de cette cité, on ne parle que du réveillon.

Déjà la gérante du centre a accroché guirlandes et autres décorations. Elle stresse à cause de la longue liste de clientes qui postulent pour un make-up spécial réveillon. Et parce qu’elle ne veut pas être en retard pour sa soirée.

« Je vais à Sousse passer un week-end prolongé avec un groupe d’amis. On a réservé depuis deux semaines » raconte une cliente à la gérante du centre. Une autre qui vient s’épiler les sourcils en attendant de faire un soin relaxant et un maquillage le jour « J », va passer le réveillon à Hammamet. « J’y vais avec mon fiancé. Nous sommes invités dans un cinq étoiles », dit-elle.

N’en pouvant plus de ces interminables discussions sur la soirée du 31, l’employé du centre les interrompt pour leur dire que samedi soir, il sera à Beyrouth !

Dans un autre institut de beauté pas loin de cet immeuble, la ruée sur les make-up est plus importante.

C’est une spécialité de la « maison ». En plus, l’esthéticienne pousse la tentation en proposant un forfait spécial réveillon.

A vrai dire, elle n’est pas la seule. A Annasr, les centres d’esthétique se sont multipliés à une vitesse vertigineuse. Et ils cherchent tous à trouver davantage de clientèle. Ils profitent alors de ces occasions pour vendre leurs produits, pas nécessairement de qualité, à travers les forfaits.

Outre les centres d’esthétique, on trouve les cafés et les salons de thé qui essaient de meubler la soirée du réveillon. Ils choisissent alors ce qui peut se faire de plus facile : une troupe ne serait-ce que de deux personnes et un ou deux chanteurs. Mais la clientèle de tous les jours est plus « ambitieuse ». La plupart ont leurs destinations. Ce sont plutôt les clients qui viennent des quartiers plus ou moins populaires qui peuvent être tentés par un réveillon sur l’avenue Hédi Nouira.

* Le revers de la médaille

Mais sur cette avenue, il n’y a pas que la frime, les lumières, les grosses voitures et les « nénettes ». Il y a aussi et dès le départ, les chantiers.

Et dans ces chantiers, vivent les maçons pendant des mois. Ceux-là ont leur mode de vie qui est diamétralement opposé à la Communauté locale. En effet, aussi bien les riverains de la cité que les clients passagers de l’avenue Hédi Nouira, nourrissent une ambiance de frime par excellence.

Entre temps, les ouvriers, de ces chantiers ne s’empêchent pas de regarder au quotidien défiler ces silhouettes très parfumées, habillées selon les dernières tendances.

A la veille du réveillon, les autres habitants de l’avenue Hédi Nouira continuent à allumer le feu dans leurs chantiers pour se chauffer.

Comme il fait très froid, c’est leur seul moyen de résister à la baisse de température. Derrière les montagnes de pierres et de sable, on aperçoit des baraques en tôle. Elles abritent un groupe d’ouvriers. Dans un autre immeuble qui est presque prêt, on voit une bouteille d’eau en plastique, une marmite et un ceintre. C’est une chambre occupée par les quelques ouvriers chargés des dernières finitions. Sur le trottoir, sont assis trois quinquagénaires. L’un d’entre-eux est muni d’une couverture afin de parer à cet air frais. Ils fument en sirotant un verre de thé « concentré ». Ils ne parlent pas.

Ils se contentent de regarder les passants.

Juste en face d’eux, des clients entrent et sortent de la boulangerie-pâtisserie du quartier. Certains passent leurs commandes pour le samedi soir et d’autres achètent le pain, les gâteaux et les croissants du quotidien. De l’autre côté, une des dizaines d’ouvriers qui circulent pas ici, se grouille avec deux baguettes à la main, un sachet transparent à travers lequel on peut voir une boîte d’harissa, une autre de sardines et une bouteille de soda. Tout ce qu’on peut entendre sur le réveillon en passant devant ces chantiers c’est des moqueries. Car la veille du Nouvel An, ces gens vont se réunir comme d’habitude autour d’un plat d’ « ejja » ou d’un poulet au meilleur cas.

Ils vont tirer comme tous les soirs dans leurs cigarettes fortes qu’ils choisissent pour leurs prix à la portée. Ils vont aussi écouter une cassette de Mezoued comme ils le font de temps en temps. Ils entendront les klaxons et les glisses des voitures mais aussi les rires des filles. Bref, ils vont accueillir 2006 dans ces chantiers. Ce sera une nouvelle année comme toutes les autres qui n’aura rien de spécial à part que le chantier s’achèvera peut-être ou alors qu’ils verront d’autres fêtes moins « artificielles » se tenir dans les passages.

M. KADA

(Source : « Le Quotidien » du 30 décembre 2005)


Tunisie – Telecom

Pas de licenciements malgré le nouveau statut

Tunis / le Temps: Contrairement aux informations faisant état de licenciement d’un bon nombre d’agents de Tunisie – Telecom, As-Sabah rapporte dans sa livraison du jeudi 29 décembre qu’il n’en est rien.

Citant une source de Tunisie-Telecom, le journal affirme que malgré le changement de son statut qui en fera une société anonyme, celle-ci n’entend nullement libérer une partie de son personnel. Au contraire, elle agira dans le sens de conserver ses ressources humaines qui bénéficieront de tous les privilèges qu’elles méritent.

Selon la même source, l’ouverture du capital de Tunisie-Telecom au privé n’altérera pas la position de l’Etat dont la part à ce capital sera majoritaire.

En effet, à partir du 5 septembre de l’année dernière, date de la promulgation de la loi « 30 » de ladite année, Tunisie – Telecom s’est transformée en une entreprise publique sous forme de société anonyme, et son capital a été ouvert à l’Etat.

Depuis ce changement de statut, la société compte comme actionnaires, l’Etat, l’Office national de diffusion de la Radio et de la Télévision, l’Office national de la poste, la Banque National Agricole (BNA), la Société Tunisienne de Banque (STB) et la Banque de l’Habitat (BH).

Quid de l’étranger ?

L’ouverture du capital de la société à la participation étrangère sera effective à partir du samedi 31 décembre ave l’annone de l’identité d’un partenaire stratégique officiel. Un appel d’offres international avait été lancé le 25 août dernier en vertu duquel 35% du capital de la société seront cédés sous forme d’actions à la participation étrangère.

Le choix sera effectué parmi 13 investisseurs ayant présenté leur candidature. Cela permettra à « Tunisie – Telecom » de renforcer sa présence sur le marché, ses capacités compétitives, la souplesse et la gestion de ses diverses activités et d’améliorer l’encadrement de ses ressources humaines.

(Source : « Le Temps » du 30 décembre 2005)


Un tounsi en colère

(texte reçu par courriel)

Je suis à l’étranger depuis peu, et ce n’est donc que depuis peu que je consulte les sites dits « d’opposition ».

Je lis bon nombre de critiques, d’insultes, mais je ne vois pas de projet politique, du moins aucun projet politique qui soit en adéquation avec le quotidien des 10 millions de tunisiens, leurs peurs, leurs attentes, leurs espoirs…

Les communistes proposent de supprimer le droit à la propriété : c’est incompatible avec notre culture, en effet, quelle est la première chose à laquelle les tunisiens pensent lorsqu’ils se marient ? la maison, la propriété… La politique n’est pas statique, camarades, elle doit s’adapter, le communisme ne se résume pas à Mother Russia… Même les dauphins sont capables de remettre des blocs à leur place, je crois que l’on est tenus de faire beaucoup mieux qu’appliquer bêtement quand même… Mais ce n’était qu’une parenthèse…

Sachez que nous n’avons que le régime que nous méritons, que ce régime ne fait que nous renvoyer une image de nous-mêmes. Nous vivons repliés sur nous-mêmes, incapables de penser à notre prochain, incapables de grandeur. Et je ne parle pas des Hamma Hammami, Moncef Marzouki, Radhia Nasraoui, pour ne citer qu’eux, je parle de 99,9% des tunisiens, du tounsi.

Mais qui est le tounsi ? Pour moi, le tounsi se situe quelque part entre l’animal et l’être humain, tantôt capable d’un civisme sans égal, tantôt faisant preuve d’une ignorance et d’une bêtise indignes même d’un trisomique. Le tounsi est un enfant politique, qui n’a pas encore forgé son caractère, son individualité politique et sociale. Le tounsi a un problème fondamental avec lui-même, ne cesse de se tirer dans le pied…

Lorsqu’il est pris dans l’embouteillage, le tounsi sort en troisième file, même s’il sait que ca ne le mènera à rien. Le tounsi fait la prière, mais ne peut s’empêcher de mater l’arrière train de la première fille qui passe. Le tounsi est marié et affiche une félicité apparente (il est marié n’est-ce-pas, il est clean devant dieu et la société), mais au fond de lui même il a envie de jeter sa femme ou son mari, de refaire sa vie, de changer de peau, de se REALISER, de s’EPANOUIR, mais non, CA NE SE FAIT PAS… mey jich !!!

Le tounsi est frustré à la naissance, et ne fait que continuer à se frustrer pendant toute sa vie. Le tounsi est incapable de se défaire du poids des traditions et des contraintes sociales, qu’il trimballe tout au long de son existence. Le tounsi surfe sur les contradictions sans arrêt, il en délaisse une pour en embrasser une autre.

Ben Ali est un tounsi, il pleure lors de son pélerinage à la Mecque, rompt le jeune avec des vieux, joue avec son gosse. Mais il préfère enlever, arrêter, torturer qu’apporter une réelle réponse politique. Il préfère voler, racketter, que se contenter du devoir suprême qui est celui de servir la nation. Il préfère avoir lui le c.ul sur la commode plutôt qu’un autre. Ben Ali est marié, mais il a une maîtresse (une certaine Rym K. pour les curieux). Ben Ali préfère la force, la facilité, que la difficulté, la finesse, aussi bien en politique que dans la vie de tous les jours (n’a-t-il pas giflé sa femme au Portugal ?). Ben Ali préfère voir ses proches aux postes clés de l’Etat que d’y voir des inconnus, qui sont sans doute plus compétents mais qu’il ne connaît pas, puisqu’ils sont des inconnus.

Le tounsi a ou n’a pas le bac, a ou n’a pas de famille, est ou n’est pas riche… Le tounsi est en chacun d’entre nous, nous devons penser à le modifier, à l’aliéner pour qu’il devienne ce que l’on veut qu’il soit, et pas qu’il nous mène où lui veut. Le vrai combat est là. En nous cohabitent l’ange et le démon : Nabil Abid, Habib Ammar, Bokassa, des enfants, une colombe, une femme, un homme, la haine, l’amour…

Tous, élites comme « basses franges », ne sommes pas pour l’instant dignes d’une démocratie. Changeons, et le régime changera.

Carpe Diem

Bend Over ZABA, your time is close now…

PS : rumeur crédible à 70% : le général-Président n’aurait plus que quelques mois à vivre …

(Source : Texte publié par Mkarriz sur le forum Tunezine, le 30-12-2005 à 02h36)


Sollicite votre aide…

Voilà, je me présente, je suis Mlle KALLALA Emna, je vis à Paris et je me dirige vers vous afin de vous demander votre appui concernant une affaire d’appel d’offre à Monastir.

Je vous présente les faits : mon fiancé, résident en Tunisie à Monastir, est patron de café, il a 29 ans.

Il y a quelques mois, il a répondu à un appel d’offre concernant la gestion d’une buvette située dans une faculté de Monastir.

Après avoir payé le cahier des charges, il a été choisi par l’état pour être le dirigeant de cette buvette.

Il a alors engagé des frais en investissant toutes ses économies (plus de 15 000 dinars) dans l’achat de matériel (machines café, matériel réfrigérant etc…).

On lui a remis les clés de la buvette et il a travaillé quelques jours, heureux de sa nouvelle réussite.

Brusquement, il reçoit l’ordre du gouvernement tunisien de rendre les clés de la buvette, sans aucune raison valable, et l’Etat lui annulé l’appel d’offre sans qu’il ne puisse contester quoi que soit..

Il se bat actuellement au côté de son avocat Maître GHEDIRA de Monastir, et ses chances de trouver gain de cause dans cette frustrante affaire s’amoindrissent de jour en jour.

Mon fiancé a même envoyé 3 télégrammes au Président Ben Ali afin qu’il puisse lui demander d’intervenir auprès de son gouvernement pour qu’on lui remette à nouveau les clés de la buvette et qu’il puisse retravailler normalement…

Si rien est fait, il aura été « manipulé » par certaines personnes de l’Etat qui lui ont empéché de travailler comme tout citoyen et il aura perdu toutes ses économies « ah’ram » sans qu’il ne puisse rien faire pour les récupérer, de surcroît il doit payer sous 15 jours une somme supplémentaire de 2000 dinars qui équivaut à l’achat de son matériel (car doit des échéances…).

Je vous demande, s’il vous plaît, de bien vouloir avoir l’amabilité et la gentillesse de me renseigner, ou me conseiller de prendre contact avec une personne en particulier afin qu’il puisse y avoir une intervention auprès de l’Etat et qu’on puisse enfin « inchallah » trouver une solution pour sortir mon fiancé de cette malheureuse affaire…

Je vous assure qu’il ne mérite pas de se retrouver ainsi « piéger » par le système sans qu’il ne puisse rien faire..

Barakallahoufikom.

Voici mon adresse email :

mounaland@yahoo.fr

Cordialement.

Mlle KALLALA Emna

(Source : Texte publié par mounaland sur le forum Tunezine, le 29-12-2005 ‘ 14h58)


Les troupes de la Force multinationale (FMN) en Irak

AFP, le 30.12.2005 à 15h42

BAGDAD, 30 déc 2005 (AFP) – Près de 176.000 hommes d’une vingtaine de pays sont actuellement déployés en Irak au sein de la Force multinationale (FMN), placée sous le commandement des Etats-Unis.

Voici les effectifs connus à ce jour par pays, selon les derniers chiffres dont dispose l’AFP, ainsi que les réductions prévues au cours des prochains mois, dont la dernière, concernant les Sud-Coréens, a été annoncée vendredi:

– Etats-Unis: 155.000 (réduction prévue à moins de 138.000 hommes d’ici le printemps 2006)

– Grande-Bretagne: 8.000

– Corée du Sud: 3.200 soldats (réduction prévue à 2.300 en 2006)

– Italie: 2.900 (réduction de 300 hommes prévue en janvier 2006)

– Pologne: 1.450 (réduction à partir de mars 2006 à quelque 900 hommes)

– Australie: 900

– Roumanie: 860

– Géorgie: 850

– Japon: 600

– Danemark: 530

– Salvador: 380

– Lettonie: 135

– Mongolie: 131

– Azerbaïdjan: 129

– Albanie: 120

– Lituanie: 100 (réduction de moitié prévue en janvier 2006)

– Slovaquie: 100

– République tchèque: 80

– Arménie: 46

– Estonie: 39

– Macédoine: 32

Kazakhstan: 27

AFP


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