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La Presse: Pour qui voter ? Réponses sur info@tunivote.net…
Global Net: Tunisie/Slim Riahi : qui est ce fortuné qui s’investit en politique ?
Kapitalis: Tunisie. Le Pdp cherche des alliances, mais avec qui?
Gnet: Le CPR sollicite les partis politiques pour un audit sur la dette
Pour qui voter ?
«Facebook en Tunisie, c’est la contre-révolution»
Erigé comme une des armes de la révolution tunisienne pour contrer la censure et la répression policière, Facebook n’a plus la même aura sept mois après les événements.
«Ben Ali est mort» cette fausse affirmation a eu le temps de faire le tour des réseaux sociaux dans le week-end du 19 au 20 février 2011 avant que l’information ne soit démentie. Suscitant les réactions les plus diverses, le doute persistait car les médias traditionnels tardaient à relayer la nouvelle. Et pourtant beaucoup y ont cru pendant quelques heures, tout comme les Tunisiens qui regardent les vidéos non datées chaque jour sur la toile et s’informent de l’actualité sur leur mur.
Aujourd’hui, l’usage quotidien du réseau social ne fait plus penser à une «Révolution Facebook» mais plutôt à un pot-pourri de la révolution où chacun poste ce qui lui plaît. Une fois la vague révolutionnaire tombée, qu’en reste-t-il?
Après l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2011, Facebook a permis une prise de conscience qui s’est propagée même aux plus réticents. Chacun a changé progressivement sa photo de profil en mettant un drapeau tunisien, soutien symbolique à la révolte, puis chacun a partagé des vidéos et s’est indigné sur son statut contre Ben Ali. Un phénomène de «contagion», même pour ceux qui craignent les représailles, encourage à aller manifester et crée un lien de solidarité face à l’évènement.
L’autonomisation du Tunisien est ainsi passée par cette capacité à se mobiliser sur le réseau social sans avoir peur des retours de la censure. Mais la plupart des blogueurs s’accorde aujourd’hui sur un point, l’incarnation de cet élan virtuel dans le réel de la rue:
«Même s’il ne faut pas sous-estimer les réseaux sociaux, ce sont tous ceux qui sont sortis affronter le régime qui ont fait la révolution, point barre! Ceux qui étaient à Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, et partout ailleurs en Tunisie», insiste Sarra Grira, une journaliste tunisienne sur France 24.
Si le rôle positif des réseaux sociaux dans la révolution tunisienne semble donc avéré dans leur capacité de mobilisation et leur rôle de «facilitateur d’informations», sept mois après, les avis sont plus partagés.
Les déçus de Facebook
Dès les premiers jours qui ont suivi la chute de Ben Ali, les limites de l’information via Facebook et Twitter se sont fait sentir. La panique du chaos et des couvre-feux ne s’est pas apaisée sur la toile qui a enchaîné alertes, numéros de téléphone à appeler en cas d’urgence ou fausses rumeurs sur d’éventuels pillages. Les vidéos arrivent par centaines, les informations non vérifiées, l’intox ou les annonces d’enlèvements qui se multiplient pendant la semaine suivant le 14 janvier. Le rapport à Facebook est pourtant primordial pour suivre l’évolution de la situation, surtout pour les Tunisiens à l’étranger. Selon Henda Hendoud, blogueuse et journaliste freelance, c’est à ce moment que le lien de solidarité qui avait émergé avant la chute de Ben Ali, change:
«Après le 14 janvier, on a subi sur Facebook des cyberattaques constantes qui ont duré des mois: des intox, des chasses aux sorcières, de la propagande, des restes de censure et des faux profils … aujourd’hui Facebook est toujours important mais il ne touche qu’une petite partie de la population tunisienne. Il y a un dégoût et une attaque médiatique farouches contre Facebook puisque cet outil a prouvé sa force et ses risques … Les exemples sont nombreux; comme les campagnes de lynchages contre des personnalités ou même l’exemple le plus fort le profil de Bouazizi dont l’histoire a été complètement réécrite sur Facebook: il est passé d’un étudiant au chômage érigé en martyr à un alcoolique qui n’aurait pas dû provoquer les policiers.»
Aujourd’hui, la mode consiste à créer des pages «anti», «anti-ministère de l’Intérieur» par exemple, ou des pages «Dégage» à l’encontre de certaines personnalités. Suite au scandale de l’ambassadeur français Boris Boillon à l’encontre d’une journaliste de Mosaïque FM, une page «Dégage Boris Boillon» a été créée et compte plus de 16.000 «likes» aujourd’hui. Les insultes du site Takriz sur Twitter, le défoulement dans les commentaires des internautes semblent être la nouvelle donne contre le commentaire constructif. Face à cette pluralité d’informations et de «contre-informations» qui circulent, certains internautes ne parviennent plus à faire le tri. Plus qu’une lassitude face à ce «bruit» permanent, c’est la relation au réseau social qui change jusqu’à créer un rejet radical. C’est le cas de Raoudha Kemmoun, internaute tunisienne, habituée à débattre ou discuter sur son profil, qui a fermé son compte le 30 juin 2011:
«Je ne pouvais plus continuer de lire les commentaires et les statuts des uns et des autres pourtant j’avais supprimé ceux qui ne m’intéressaient pas mais même avec une sélection je lisais des commentaires et des points de vue d’un autre siècle et je commençais à être très pessimiste. Bref, mon moral ne pouvait pas tenir le coup car non seulement je perdais des heures dessus mais je quittais mon profil tous les soirs avec les nerfs à bout».
Ce phénomène est aussi la conséquence des langues qui se délient après avoir été trop longtemps muselées. La conversation espérée ou le débat démocratique sont ainsi vouées à l’échec et tournent à l’échange d’insultes.
«Comme nous n’avons jamais appris à dialoguer, il est impossible de mener une discussion et un débat calmement car cela tourne au vinaigre très vite.» rajoute Raoudha.
La «secte du net»
Pour la blogueuse Emna Ben Jemaa, ce sont les administrateurs de certaines pages Facebook nées après la révolution qui entretiennent la surenchère. Ces pages comme koora tunisie une fanpage consacrée au foot avant la révolution (koora pour «ballon») et qui s’est reconvertie après le 14 janvier ou hakaek khafeya (les vérités cachées) n’ont pas de ligne éditoriale précise mélangeant l’information, l’aspect participatif et le journalisme citoyen et les vidéos amateurs.
«On assiste à l’éclosion de ces activistes anonymes qui n’appartiennent pas forcément à la blogosphère, et qui ne sont plus dans la coopération ou le commentaire constructif, mais dans la revendication. Ils ne se donnent jamais la peine de vérifier les informations qu’ils mettent. C’est un peu la secte du net et quand on voit qu’ils ont plus de 100.000 fans, c’est effrayant.»
L’exemple le plus récent de ce mélange d’information et d’intox remonte aux manifestations du lundi 15 août avec deux vidéos contradictoiressur un fait-divers qui vient s’opposer à la version officielle des médias. Un homme mort en centre-ville s’est suicidé selon les autorités et un autre avec les mêmes vêtements est passé à tabac. Qui croire ?
L’usage du réseau dérive ainsi à une «manipulation de la communauté virtuelle» comme le montre la blogueuse Sarah Ben Hamadi dans un article publié sur nawaat.org. Et pourtant le réseau social a toujours autant de connectés en Tunisie si ce n’est plus qu’après le 14 janvier. De 1.7 millions d’utilisateurs il est passé à 2.6 millions. Le manque de confiance persiste dans les médias traditionnels qui ont encore l’étiquette «médias de Ben Ali». Le repli vers Facebook est un réflexe pour beaucoup de tunisiens qui ont même créé des pages afin de dénoncer les «mensonges» médiatiques. Pour le journaliste web de Tunisie Haut débit, Welid Naffati, c’est ce malentendu sur l’usage de Facebook qui favorise ses dérives.
«Les Tunisiens étaient prédisposés bien avant la révolution à croire et prendre au sérieux le bouche à oreille sur Facebook. Pire encore: à l’époque, les Tunisiens mettaient systématiquement en doute toute information « tranquillisante ». Du coup, les gens donnent du crédit à une intox alarmante et jamais à une « bonne » info officielle.»
Mais, il insiste aussi sur le paradoxe de l’internaute tunisien habitué au réseau même avant la révolution.
«En fait, c’est dans la nature du Tunisien, il doute beaucoup. Même s’il remet en cause Facebook, il va aussi continuer d’y aller par curiosité, par habitude, et parce que tout le monde aime la polémique».
Facebook et la propagande politique
Facebookratie, le titre d’un récent article écrit par par le blogueur Maher Tekakya est révélateur. L’usage du réseau par les partis politiques est bien basé sur la double place de média et de réseau social qu’occupe Facebook dans le paysage médiatique tunisien. Outre les fausses informations qui circulent, Facebook est aussi une plateforme de choix pour la communication et la propagande politique. Selon le blogueur Sélim, alias Carpe Diem, c’est bien un double jeu qui se joue sur Facebook:
«Il s’avère aujourd’hui que, si ce ne sont pas des partis politiques qui téléguident ces pages pour tenter de manipuler l’opinion, ce sont souvent d’anciens caciques du régime Ben Ali ou des amateurs qui contribuent à brouiller les messages et les informations sur la situation du pays. De fausses informations se propagent tous les jours sur des présumées attaques de salafistes ou l’appartenance de X ou Y à la franc-maçonnerie!! Bref, toute cette cacophonie ne contribue guère à faire élever le débat».
Quant aux partis politiques, leur fanpage sur Facebook n’est pas en reste. C’est le parti islamiste Ennahdha qui mène avec actuellement 63.788 like sur sa page officielle sans compter les pages annexes comme celle du leader Rached Ghannouchi (147 694 like). Le parti est suivi de loin par le PDP (Parti démocrate progressiste) par le parti du Congrès pour la république (CPR) (39 336 likes) et Moncef Marzouki (27 953 likes) le parti Ettakatol (24 580 likes) et son leader Mustapha Ben Jâafar (19 274 likes). Pour Welid Naffati cette augmentation des adhésions sur Facebook montre le risque de propagande menée via les réseaux sociaux:
«Twitter et Facebook n’ont servi que de support de contre-propagande durant les derniers jours de Ben Ali. Pas plus. Aujourd’hui, c’est devenu le média de propagande par excellence. Facebook et Twitter c’est la contre-révolution!».
Responsabiliser l’usage de Facebook
Comment faire pour trier le vrai du faux après la révolution? Les blogueurs tunisiens mettent en avant la nécessité de responsabiliser le citoyen qui se doit de recouper les informations qu’il reçoit avec celles données par les médias, très présents aussi sur le réseau social. Faire relativement confiance aux médias et tenter de diversifier ses sources d’informations serait aussi une solution pour contrer l’intox. On peut voir déjà un phénomène de prise en charge citoyenne du problème avec des pages facebook qui tentent de recenser les rumeurs. Autre méthode plus radicale: quitter définitivement le réseau comme Raoudha Kamoun ou modérer son utilisation afin d’éviter l’addiction à ce flot d’informations permanent.
Cette attitude permet aussi de relativiser l’importance donnée au réseau lors de la révolution. Le chercheur Yves Gonzalez Quijano, spécialiste de la culture et de la politique arabes rappelle qu’il s’agit avant tout d’un «instrument», destiné à évoluer.
«Il y a aujourd’hui probablement une tendance après tout assez naturelle à « gonfler » l’importance des médias sociaux. Après les avoir ignorés, c’est comme si aujourd’hui on se rattrapait en les créditant de toutes les vertus. Mais il faut sans doute insister encore et encore sur le fait que ces médias sociaux ne sont que des instruments. Ce n’est rien d’autre après tout qu’une technique, qui vient se greffer sur un ensemble de données, lesquelles se traduisent dans une formule politique. Il y a une temporalité dans toutes ses nouvelles technologies dont nous voyons l’éclosion. Les blogs ont joué un rôle à un moment, les réseaux sociaux sont sur le devant de la scène aujourd’hui, d’autres techniques surgiront demain. En revanche, ce qui est commun à tout cela, le pouvoir que ces nouvelles techniques ont de transformer les données sociales et politiques d’une société donnée, tout cela ne changera pas.»
Source : « Slate Afrique » Le 29-08-2011
Lien : http://www.slateafrique.com/28259/facebook-en-tunisie-la-contre-revolution
Tunisie/Slim Riahi : qui est ce fortuné qui s’investit en politique ?
La presse au grand complet attendait Slim Riahi, lors de la première conférence de presse de l’UPL, tenue aujourd’hui au siège du parti, aux berges du Lac, mais le président de l’Union patriotique libre ne s’est pas présenté « pour des engagements professionnels et liés au parti en dehors de Tunis », explique Mohsen Hassan, membre du bureau exécutif de l’UPL. Il y a à peine quelques semaines, personne ne connaissait Slim Riahi. Et voilà que son parti, l’UPL, investit en force le champ public et médiatique par une vaste campagne de marketing, dont l’ampleur laisse perplexe quant au personnage et aux fonds ayant servi à la financer. « Nous avons le droit de nous faire connaître auprès de l’opinion publique, dans ce foisonnement de partis, c’est du marketing politique », répond Mohsen Hassan à ceux qui reprochent à l’UPL de démarrer sa campagne avant l’heure. « Lorsque la campagne électorale démarrera, nous n’y soumettrons et nous respecterons les lois en vigueur », ajoute-t-il. L’UPL a des moyens qui proviennent de son président, reconnait-il, « renvoyant les accusations à ceux qui les profèrent », et affichant les dispositions du parti à toutes les formes de contrôle. Et le coût de cette campagne : « il sera rendu public lorsqu’elle aura touché à son terme », dit-il, faisant savoir qu’elle a été réalisée par une agence tunisienne, dont il a refusé de donner le nom. L’UPL, 3ème en terme de notoriété après Ennahdha et le PDP Le grand absent de cette rencontre avec les médias, dont le nom revenait avec récurrence, est donc Slim Riahi. Il n’est autre qu’un Tunisien de 39 ans, originaire d’Enfidha, fils d’un juge et d’un militant politique, ayant « fui la Tunisie et la répression du régime de Bourguiba dans les années 80 pour s’exiler en Libye ». Slim Riahi a quitté la Tunisie à l’âge de dix ans en direction de la Libye où il a poursuivi ses études et y a plus tard fait fortune dans le domaine pétrolier. Le président de l’UPL, fondateur du groupe industriel, Capital Gate, réalise 70 % de son chiffre d’affaires en Europe et dans le Golf et 30 % en Libye, souligne une note distribuée aux médias. Quelque mois après le 14 Janvier, le jeune expatrié retourne au bercail et décide de s’investir en politique, en fondant l’UPL, ayant obtenu son visa légal le 19 juin dernier, et qui en l’espace de deux mois devient le troisième en termes de notoriété après Ennahdha et le PDP, à en croire Mohsen Hassan, citant une étude réalisée par une agence mondiale de communication. C’est ce quoi susciter des interrogations sur le personnage, ses origines, sa fortune, ses plans, a fortiori que des rumeurs persistantes circulent sur ses liens présumés avec la famille Kadhafi. Les bruits enflent d’autant plus à son sujet, qu’outre sa percée rapide sur la scène politique, l’homme fait des affaires, achète 5% de carthage Cements et s’apprête à acheter 20 % de Dar Assabah. Est-ce un Berlusconi tunisien en devenir ? S’interroge un journaliste. Des questions auxquelles Mohsen Hassan n’a pas voulu répondre : « ce sont ces affaires, c’est à lui de décider d’investir dans les secteurs qu’il juge efficients ». Où est le mal si Slim Riahi investit en Tunisie, se demande-t-il, en faisant savoir, que ce dernier a transféré son argent en Tunisie sous le contrôle de l’appareil bancaire et financier tunisien, et a envie d’investir en Tunisie d’une manière transparente. Quid de ses relations présumées étroites avec la famille Kadhafi ? « Ses rapports avec le régime libyen ne dépassaient pas le cadre de son rôle d’investisseur, qui était partenaire des sociétés pétrolières étrangères en Libye », répond-il laconique. Mohsen Hassan a présenté en préambule l’UPL comme étant « un parti centriste, réfusant les idéologies et prônant la rupture totale avec le passé pour construire la Tunisie nouvelle ». L’UPL suit une démarche réaliste et rationnelle, en vue d’aboutir à un modèle de développement purement tunisien, valable pour la Tunisie, mais pouvant aussi être exporté, indique-t-il. L’Union patriotique libre prône la préservation de l’identité arabo-musulmane de la Tunisie, tout en étant attachée à la modernité. Elle tient au respect des libertés individuelles et collectives, et veut construire un Etat de droit et des institutions garantissant à tous les Tunisiens leurs droits politiques et socio-économiques. « Le programme politique, économique et social de l’UPL est prêt et sera dévoilé bientôt lors d’une conférence de presse », ainsi que les listes électorales, annonce-t-il, estimant que l’UPL se présentera dans toutes les circonscriptions électorales, avec de nouvelles figures ». Le modèle de développement prôné par l’UPL est celui qui garantit le bien-être aux Tunisiens, et se décline sous le nom plan d’investissement « Karama », (NDLR : dignité) souligne-t-il. Il repose sur l’économie de marché, fondée sur la justice sociale, en garantissant le droit à l’emploi et à un développement régional équitable. L’Etat jouera son rôle de grand investisseur, et mènera des projets dans les domaines de l’infrastructure, l’éducation et l’enseignement, le logement social, etc. L’UPL prévoit la création de fonds souverains gérés en commun par les secteurs public et privé, et la promotion de banques et d’institutions financières citoyennes. Entretemps, le parti décrète l’état d’urgence économique. Sur le plan politique, l’UPL prône un régime républicain avec séparation entre les pouvoirs ; un régime présidentiel amendé, limité à deux mandats pour le président. Il prévoit la séparation entre les élections présidentielles et législatives, la création d’un tribunal constitutionnel, et appelle à une charte d’éthique régissant les rapports entre les partis. S’agissant de la position de l’UPL envers Ennahdha, Mohsen Hassan indique que l’Union respecte le militantisme et les symboles d’Ennahdha qui ont beaucoup souffert sous Bourguiba et sous Ben Ali. « Nous respectons Rached Ghannouchi et tous les symboles d’Ennahdha, Slim Riahi n’a pas voulu dire que Rached Ghannouchi était dictateur » (en allusion aux propos tenus la veille sur Nesma par le numéro un du parti), « mais le style utilisé par Rached Ghannouchi nous rappelle la dictature de Ben Ali, comme le fait qu’il dise qu’Ennahdha a un million d’adhérents, ou qu’il annonce la victoire de son parti aux élections avant même la tenue du scrutin. Ces propos ne respectent ni les partis politiques, ni le peuple tunisien et encore moins la démocratie récente en Tunisie ». A en croire Mohsen Hassan, l’UPL croule sous les demandes d’adhésion qui se comptent par milliers. Le nombre d’adhérents augmente par centaines chaque jour, et le parti dispose actuellement de 120 bureaux dans toutes les régions du pays. « L’UPL est partie des zones rurales et des régions intérieures qui souffrent de marginalisation », c’est là où il semble recruter le plus d’adhérents. Mohsen Hassan refuse, néanmoins, de dire que son parti est en train de monnayer les adhésions, tout en reconnaissant les aides sociales distribuées dans les régions intérieures. « Il faut faire la distinction entre ces actions humanitaires et le fait d’acheter les consciences ». S’agissant des futures éventuelles alliances de l’UPL, ce membre du bureau exécutif rétorque que son parti refuse les orientations radicales de gauche ou de droite, mais demeure ouvert à toute personne, ou tout parti croyant à ses principes.
Source: “Global Net” Le 29-08-2011
Tunisie – Politique – Notoriété : L’UPL, 3ème derrière Ennahdha et le PDP!!
·L’Union Patriotique Libre (UPL) a enfin organisé sa première conférence de presse qui, à l’image du parti, n’a pas manqué d’être houleuse. Depuis l’obtention de son agrément au mois de juin 2011, la grande campagne publicitaire qu’a lancée l’UPL n’a pas manqué de susciter des interrogations quant aux sources de financement du parti et à la personne même de son président Slim Riahi, décrit comme «énigmatique», selon certains. D’ailleurs, M. Riahi était absent à la conférence de presse et a laissé la place à Mohsen Hassen, membre du bureau politique, pour répondre aux questions des journalistes. «Slim Riahi a des engagements hors de Tunis et ne pouvait pas assister à la conférence. Mais je vous dis que notre parti ne se représente pas par une seule personne. Tous les membres du parti peuvent parler en son nom», a-t-il tenu à dire. Déception… Cependant, les journalistes venus nombreux à la conférence de presse s’attendaient plutôt à la présence du président du parti puisque les questions le concernent directement. Son parcours, ses sources de financement, ses investissements «M. Riahi est un homme d’affaires qui a tenu à investir son argent en Tunisie. Il est libre d’investir où il veut. Ceci ne doit pas interférer dans les activités du parti. Ses investissements le concernent lui seulement et c’est à lui de vous répondre», insiste M. Hassen. Des questions restées sans réponse, donc, ou plutôt des questions auxquelles il a répondu en partie dans l’interview qu’il a accordé à Nessma TV et diffusée hier soir, qui n’a pas manqué de susciter des réactions controversées… Bref, la conférence de presse semblait plutôt être une occasion ratée pour l’UPL. Selon M. Hassen, son objectif était de présenter le parti et de rencontrer les médias pour la première fois. Très concis, il a daigné nous indiquer les axes du programme économique et politique du parti, qui feront, en plus du programme social, l’objet d’une autre conférence de presse. Diagnostic économique… Il a affirmé qu’un diagnostic a été réalisé sur la situation économique en Tunisie, et a permis d’élaborer un plan de développement qui s’appuie essentiellement sur le renforcement du partenariat avec le secteur privé. Ceci sera concrétisé par la mise en place de caisses d’investissement pour le financement des projets à haute employabilité. Le plan comporte, également,des programmes régionaux visant surtout les régions intérieures dans le cadre de la lutte contre la marginalisation. Le système bancaire sera concerné. M. Hassen affirme qu’il s’agit de développer des banques et institutions citoyennes, consacrant une partie de ses crédits (environs 20%) aux régions intérieures. Concernant son programme politique, le parti s’engage essentiellement à la séparation entre les élections présidentielle et législatives et la mise en place d’une Cour constitutionnelle pour veiller à la bonne gestion des structures de l’Etat. Pour ce qui est des activités sociales du parti, M. Hassen a affirmé qu’il n’y a pas de mal à distribuer des aides sociales pour des gens qui en ont besoin, tant que les moyens le permettent. Des moyens qui proviennent seulement du président du parti, rassure-t-il. D’ailleurs, toutes les activités du parti sont financées de la même façon. «Je défie quiconque qui témoignerait qu’il a reçu une aide en contrepartie de son adhésion au parti. En tout cas, nous sommes prêts à toute sorte de contrôle», lance-t-il. Connaître le parti… Le parti compte actuellement 120 bureaux. Le nombre d’adhérents n’a pas été annoncé, mais le responsable de l’UPL précise que des milliers de demandes d’adhésion ont été reçues. Selon lui, les chiffres exacts seront communiqués très prochainement ainsi que les listes électorales. En réponse aux accusations disant que le parti a déjà commencé sa campagne électorale en lançant une grande campagne de publicité politique, M. Hassen souligne qu’il n’en est rien. «C’est une campagne qui a été lancée dans le but de mieux faire connaître le parti, ni plus ni moins. Nous avons respecté les principes essentiels du marketing politique. Notre campagne électorale sera lancée dans les délais impartis et respectera les règles». D’ailleurs, il explique que la campagne a été conçue par une agence tunisienne de communication. Son coût sera annoncé ultérieurement «en toute transparence». Il signale qu’une boîte de communication internationale a classé l’UPL en troisième place, selon un sondage qui a concerné la notoriété des parties politiques en Tunisie. Il serait devancé par Ennahdha et le PDP… De la conférence de presse, on est sorti plus avec des questions que des réponses. La transparence dont parlait M. Hassen n’a pas été tangible. L’absence de Slim Riahi a constitué un coup dur pour cette première sorti en public pour l’UPL. Espérons que la prochaine conférence de presse promise, les interrogations trouveront des réponses de la part du président du parti lui-même.
Source: “wmc” Le 29-08-2011
Par Imed bahri
Le loup islamiste dans le poulailler La Secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (Pdp) n’a cependant pas jugé utile d’identifier ces «ennemis de la révolution et des libertés». Seraient-ce les membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd, dissous), qui se sont recyclés dans les innombrables autres partis, nouveaux et anciens, y compris le Pdp? Seraient-ce plutôt les islamistes du parti Ennahdha? Il n’est pas difficile d’imaginer ce que le doigt de la dirigeante Pdpiste désigne.
Cependant, comment contrer ces «ennemis de la révolution et des libertés»? Réponse de Mme Jeribi: il faut «un engagement résolu à assurer la réussite de l’élection de l’Assemblée constituante, le 23 octobre». Il faut aussi, selon elle, «une ferme volonté de soutenir les initiatives prônant la modernité et d’associer la femme et les jeunes à la vie politique». Ahmed Néjib Chebbi, co-fondateur du Pdp et son leader attitré, a affirmé, de son côté, que les membres de son parti sont disposés à s’«engager dans une alliance avec les forces démocratiques et à conclure un programme commun pour réaliser les objectifs fixés et instaurer une société moderne et équilibrée».
La solitude du coureur de fond M. Chebbi a reconnu l’existence d’une forte opposition entre son parti et le mouvement Ennahdha, qu’il a justifié par le fait que ce parti «défend une approche qui risque de menacer les libertés individuelles». Il n’a cependant pas indiqué avec quels autres partis le Pdp espère faire une alliance (Ettajdid ? Ettakatol ? Afek Tounes ? le Pôle démocratique moderniste?), ni si cette alliance sera électorale (ce qui est peu probable) ou politique ou stratégique. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que le Pdp, qui a jusque là fait cavalier seul, rejetant tous les appels à constituer une alliance des partis de centre-gauche, a changé, semble-t-il, d’avis. Se sent-il brusquement seul? Craint-il l’effritement des voix de la gauche traditionnelle ? A-t-il besoin de s’adosser à une masse électorale plus importante que celle que lui attribuent aujourd’hui les sondages?
Source : « Kapitalis » Le 28-08-2011
Ghannouchi: «Ennahdha comptera bientôt 1 million d’adhérents»
Le CPR sollicite les partis politiques pour un audit sur la dette
Tunisie – Ali Seriati menace de tout dévoiler, lors de son procès, sur le 14 janvier