En Tunisie, les désillusions d’une révolution
À deux mois de l’élection d’une Assemblée constituante, le 23 octobre, les Tunisiens s’impatientent, car leur quotidien ne s’améliore pas. Le chômage continue de progresser et la croissance ne devrait pas dépasser 1,5 %
Les familles de victimes attendent plus de justice
Le 15 août dernier, des milliers de personnes ont de nouveau manifesté dans les rues de Tunis, pour réclamer une « nouvelle révolution », « la chute du système », « une justice indépendante », ou encore une Tunisie débarrassée des « voleurs ». Des revendications aussi nombreuses que les inquiétudes, les désillusions et les frustrations qui gagnent la société, plus de sept mois après la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali.
« Rien n’a changé, déplore Mohamed Aymen, 30 ans, vendeur dans un souk de la médina de Tunis. On n’arrive pas à payer l’électricité, le téléphone et le loyer, avec nos salaires de misère ».
Ces difficultés ne devraient pas s’arranger. En 2011, la croissance de l’économie tunisienne ne devrait pas dépasser 1,5 %, après avoir régressé de 3 % au premier semestre. Résultat : le pays a dépassé le seuil des 700 000 chômeurs, soit 19 % de la population active, contre 14 % fin 2010. Parmi eux, quelque 170 000 diplômés du supérieur.
Situation difficile
Leïla Akkar en fait partie. « J’ai 29 ans et je n’ai rien fait dans ma vie », dit cette jeune diplômée en génie civil en 2007 qui patiente, les yeux dans le vide, dans un bureau de la municipalité de Tunis. Elle est venue pointer pour continuer à percevoir ses 200 dinars mensuels (environ 100 €), l’allocation aux diplômés chômeurs mise en place par le gouvernement provisoire pour encourager la « recherche active d’emploi ». Mais elle n’a guère d’espoir d’en trouver un rapidement. « Il n’y a que le piston qui fonctionne », affirme-t-elle.
En cette période de Ramadan, qui voit généralement la consommation augmenter de 30 %, les prix grimpent. Le kilo de poivrons, habituellement vendu un dinar (0,5 €), atteint 1,8 dinar (0,90 €). Le prix des figues a presque doublé.
Certains produits, comme l’eau minérale, viennent même à manquer dans les rayons des supermarchés. Une situation inadmissible, pour Asma Ben Fredj, une retraitée. « 5 dinars le litre d’huile d’olive, ici chez nous, dans notre pays. Vous vous rendez compte ! », s’emporte-t-elle.
Justice
Les Tunisiens réclament aujourd’hui justice. Après le décès de son frère, tué par balle au cours d’une manifestation à Tunis, le 13 janvier, Lamia Farhani a créé l’Association des familles des martyrs et des blessés de la révolution. « L’auteur du coup de feu est un agent de police, clairement identifiable sur une vidéo, raconte la jeune femme. J’ai pourtant dû mobiliser tous mes contacts, organiser des manifestations et rencontrer le premier ministre pour qu’il soit arrêté, le 18 mai ».
Elle se prépare désormais au procès. « Le ministère de l’intérieur et le syndicat des policiers font tout pour que les agents ne soient pas jugés, dit-elle. Ils disent qu’ils n’ont fait qu’exécuter des ordres ».
L’association qu’elle préside tente aussi d’apporter une aide matérielle et psychologique. « Des personnes blessées pendant la révolution ont besoin d’une prise en charge à l’étranger, explique-t-elle, mais les autorités les abandonnent ». Ils ont pour l’instant reçu une « tranche d’indemnisation » de 3 000 dinars (1 500 €).
Les familles des « martyrs » ont quant à elles obtenu 20 000 dinars (10 000 €). Une somme « dérisoire au regard du préjudice subi », que la famille de la jeune femme a refusée, en signe de protestation. Aujourd’hui, Lamia Farhani pose un regard amer sur un geste qu’elle juge sans effet. « Les autorités s’en fichent, que tu prennes l’argent ou pas », dit-elle.
La demande de justice concerne aussi les tenants du système. Les procès par contumace de l’ancien président, réfugié avec son épouse en Arabie saoudite, laissent les Tunisiens sur leur faim. « Ces procédures sont un écran de fumée, dit Salah Belgacem, un libraire 63 ans. Ben Ali ne reviendra jamais et les sentences ne seront jamais appliquées. Il doit bien rire de nous ».
« Le système reste le même »
Le départ vers la France, début août, de Saïda Agrebi, une personnalité du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ancien parti unique, est apparu comme une preuve supplémentaire du laxisme du gouvernement, accusé de ne pas en faire assez pour obtenir l’extradition de l’ancien couple présidentiel.
« Les puissants sont toujours là, certains proches du régime continuent de mener leurs affaires en toute impunité », déplore Mohamed Aymen. Pour lui, « il n’y a pas de démocratie en Tunisie. On a changé les individus mais le système reste le même ». Un dépit qui explique sans doute la faible mobilisation pour s’inscrire sur les listes électorales, en vue de l’élection de l’Assemblée constituante.
Les bureaux ont eu beau rester ouverts plus longtemps que prévu, seuls 55 % des 7 millions d’électeurs potentiels se sont fait enregistrer. L’instance indépendante pour les élections a finalement annoncé que la carte d’identité suffirait pour voter, se résignant à utiliser les données du ministère de l’intérieur, en charge de l’organisation des élections sous l’ancien régime.
Mohamed Aymen ne pense pas se déplacer, le 23 octobre. « Voter ne changera rien, dit-il. Les partis ne pensent qu’à se faire élire ».
Camille Le Tallec, à Tunis
(Source: “La Croix” le 28 aout 2011)
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/En-Tunisie-les-desillusions-d-une-revolution-_EG_-2011-08-28-704347
La difficile indépendance des médias tunisiens
Par Islah Bakhat et Frédéric Burnand, swissinfo.ch
Radios, télévisions et presses tunisiennes se préparent à couvrir le 23 octobre prochain les élections de l’assemblée constituante. Pour y faire face, des partenariats ont été conclus avec des radios et des ONG du Nord, comme la Fondation suisse Hirondelle.
Connue pour avoir lancé plusieurs radios dans des pays déchirés par la guerre (République démocratique du Congo, Liberia, Kosovo), la Fondation Hirondelle basée à Lausanne vient de signer mercredi 24 août une convention avec la Radio publique tunisienne.
«Le Président directeur général de la Radio nationale tunisienne nommé par le gouvernement de transition a proposé à la Fondation Hirondelle de l’aider à organiser la couverture des élections prévues dans le cadre de la transition. Les journalistes tunisiens manquent d’expérience professionnelle dans ce domaine, aucune élection ne s’étant déroulée dans le pays pendant les trente années de dictature.
Le besoin exprimé est celui d’un appui pour la mise en place d’une Charte électorale et d’une grille de programme spéciale pour les élections», détaille la Fondation dans son bulletin d’information.
Et de préciser: «Pour en assurer le financement, la Fondation Hirondelle a notamment répondu à un appel d’offre du gouvernement américain pour le Département d’Etat sur un grand projet de soutien à la transition en Tunisie et portant sur cinq volets: appui aux élections, renforcement de la société civile, ouverture des médias, soutien économique et renforcement de l’Etat de droit.»
Engagé dans ce projet, Samuel Turpin ajoute: «Il ne s’agit pas de créer une nouvelle station comme nous l’avons fait ailleurs, puisque le réseau de la radio publique tunisienne couvre bien le pays avec 9 chaines de service public, dont 4 chaines nationales et 5 stations régionales.
Notre rôle est d’apporter du conseil et de l’expertise, d’amener de la matière grise, sachant que tout est décidé ensemble, comme le stipule la convention qui nous lie.»
Une aide parfois intéressée
A l’instar de Radio Hirondelle, plusieurs organisations et médias fournissent des formations et des aides aux journalistes tunisiens dans leur apprentissage de la démocratie.
«La formation, c’est bien. Nous en avons déjà reçu de la BBC et de Radio Monte Carlo. Mais c’est sur le terrain que se forme et se construit le journaliste. Il y a bien souvent des intérêts qui se cachent derrière l’aide fournie par des institutions étrangères. La révolution et la transition que nous sommes en train de vivre ont leurs spécificités dans lesquelles nous devons trouvez nous-même nos marques», relève la journaliste Aouatef Mzoughi, de la chaine culturelle de la Radio publique tunisienne.
«Dès le 14 janvier (chute de Ben Ali), les rédactions de la radio publique ont pris les choses en main avec de grandes ambitions. Nous pouvons aborder tous les sujets, sans tabou, contrairement à nos collègues de la Télévision publique plus exposés aux pressions et à l’emprise des cadres de l’ancien régime.»
Une hiérarchie issue de l’ancien régime
Un point de vue que partage Najiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens: «Depuis la révolution, de nouveaux PDG ont été nommés à la tête de la radio et de la télévision publiques. Mais les autres cadres nommés sous Ben Ali sont toujours là avec un système de contrôle plus profondément implanté à la télévision qu’à la radio. Leurs directions cherchent toujours à intervenir dans le travail des journalistes.»
Samuel Turpin rapporte lui un autre avis: «Nos partenaires tunisiens font le constat suivant: Après le 14 janvier, il y a eu une libération de la parole avec tous les dérapages possibles. Ce qui aboutit à un manque d’équilibre et à des tensions. Certaines remarques sont considérées comme de la censure, à savoir l’équilibre entre les positions exprimées ou l’importance d’indiquer les sources des informations.»
Pour mieux garantir la liberté des journalistes, un nouveau code de la presse (contesté par certains journalistes) est en cours d’élaboration et devrait être adopté avant la tenue des élections du 23 octobre.
A cela s’ajoute un autre aiguillon à même de stimuler des médias de qualité, selon Najiba Hamrouni: «La soif d’information est immense et les citoyens tunisiens comparent la production journalistique nationale avec celle des chaines et des médias internationaux.»
L’impact libyen
Le contexte régional, lui, n’a pas d’incidence directe sur le renforcement de l’indépendance des médias. Mais la promesse d’une Libye libérée ne peut que favoriser la transition démocratique du voisin tunisien.
«Si la Libye se stabilise et se démocratise, cela aura une incidence directe sur la sécurité et l’économie de la Tunisie. Beaucoup de réfugiés libyens ont été accueillis dans des familles tunisiennes et beaucoup de Tunisiens travaillaient en Libye. La reprise des échanges et de la circulation entre les deux pays, proches sur bien des plans, est donc une perspective très réjouissante.»
Islah Bakhat et Frédéric Burnand, swissinfo.ch
(Source: Swiss Info le 28 aout 2011)
http://www.swissinfo.ch/fre/dossiers/le_printemps_arabe/La_difficile_independance_des_medias_tunisiens.html?cid=30987402
Tunisie : Quatre entreprises plombent toujours la BNA
Alerte à la BNA. La deuxième grande banque publique se retrouve, à fin 2010, dangereusement engagée avec certaines entreprises publiques. Les engagements de ces entreprises publiques avec la banque sont assez dangereux pour cette dernière. Le cumul des engagements de quatre de ces entreprises auprès de tout le secteur bancaire tunisien, menace, désormais, non seulement le secteur bancaire, mais les entreprises concernées elles-mêmes.
Ces quatre, dangereuses et en danger, sont l’Office des Terres Domaniales (OTD), l’Office National de l’Huile (ONH), l’Office des Céréales et la société El Fouledh qui travaille dans le secteur de la sidérurgie. De l’avis même de la BNA dans l’une des notes aux états financiers pour l’exercice 2010, ces quatre entreprises publiques «connaissent des difficultés financières durables et présentent des engagements relativement importants ».
A la fin du mois de mai dernier, les engagements des quatre entreprises nationales se montent à 599,5 MDT pour la seule BNA. Pour tout le secteur bancaire tunisien, ces quatre seules entreprises représentent un fardeau de dettes d’un montant de 1724,7 MDT.
Là où cette situation devient dangereuse, c’est lorsqu’on remarque, pour la BNA, que le seul engagement de l’office des céréales représente plus de 51 % de ses fonds propres, une proportion bien en-dehors de toutes les normes (25 %) en la matière. A elles seules, les dettes des quatre entreprises publiques (599,5 MDU à la fin mai 2011) représentent presque la totalité des fonds propres de la banque et même plus, si nos comptes du total fonds propres de la BNA de 582,3 MDT sont justes. La banque n’a, en plus, aucune garantie réelle pour couvrir ses engagements auprès de l’ONH et le reste des garanties constituées par la BNA ne couvre presque rien par rapport à la situation du mois de mai, une situation qui, si elle est réellement flottante, augmente d’année en année et même de mois en mois. Une situation abracadabrante !
On ne sait pas ce que font le reste des banques, mais la BNA déclare ne pas classer les dettes de ces entreprises et ne les provisionne donc pas. On suppose que ce statut particulier des quatre entreprises publiques les plus endettées est aussi appliqué par le reste du secteur bancaire, s’appuyant sur l’appui indéfectible de l’Etat tunisien à ces entreprises et qui va même parfois jusqu’à donner des «lettre de confort» comme une sorte de garantie aux banques pour les tranquilliser. La BNA déclare d’ailleurs, dans son bilan 2010, qu’elle «considère qu’elle bénéficie de la garantie implicite de l’Etat Tunisien sur les engagements de ces relations ». La banque se réconforte à l’idée que, par le passé, l’Etat tunisien est intervenu à plusieurs reprises pour solutionner l’endettement lourd, notamment de l’Office des Céréales et de l’Office National de l’Huile. Ce ne sera pas le cas, à notre avis, pour l’OTD ou El Fouledh, des entreprises moins stratégiques que l’huile ou les céréales.
Il n’en demeure pas moins urgent, pour le ministre des finances Jalloul Ayed ou pour celui qui le remplacerait dans quelques mois, de trouver la solution la plus adéquate à cette situation. L’huile comme les céréales échappent de plus en plus aux deux offices. Derrière, s’éloigne aussi toute possibilité, pour la banque, de recouvrer ses dettes auprès de ces deux institutions.
K. Boumiza
(Source: “African Manager” le 28 aout 2011)
http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=135214
Les partis et leurs programmes – Santé PDP :TVA solidaire; nouvelle carte sanitaire ; haute autorité de santé
Après avoir axé durant une semaine toute sa communication sur les solutions qu’il préconise pour réduire le chômage, le Parti Démocrate Progressiste (PDP) a concentré ses efforts durant les derniers jours sur la présentation de son programme de santé qui est le fruit du travail d’une cinquantaine de médecins et de pharmaciens sympathisants de ce parti.
Le droit à la santé étant un droit fondamental, le PDP estime qu’il doit être garanti à tous, en particulier aux populations en situation précaire. Or aujourd’hui, les ménages assument 55 % des dépenses de santé contre 25 % pour les caisses de sécurité sociale et 20 % pour l’Etat (l’ensemble s’élève à 260 DT/ hab/an).
Aussi paradoxal que cela puisse paraître la Tunisie, vue globalement serait suréquipée avec ses 13 000 médecins en 2010 (1 pour 835 hab) et 18 850 lits d’hôpitaux (2256 établissements dont 23 CHU, 20 hôpitaux spécialisés et 33 hôpitaux régionaux). C’est plutôt un problème de gestion et de répartition inégale de ces effectifs et équipements entre les régions. Il s’agit alors de mieux faire bénéficier les citoyens et les régions des services de santé. Il est évident que les Tunisiens ne sont plus égaux devant la santé.
L’objectif est de mettre en œuvre une couverture plus juste, plus efficace et de meilleure qualité, en utilisant mieux la part du budget de l’Etat consacré à la santé. Le quart le plus pauvre de la population bénéficiera d’une gratuité réelle des soins. L’offre publique de soins sera réorientée, pour se rapprocher du citoyen, dans les régions de l’intérieur.
L’effort financier de l’Etat portera en priorité sur les Centres de Service de Base (CSB) qui représentent les structures de première ligne des soins. Il portera ensuite sur l’hôpital régional, qui représente l’échelon intermédiaire, afin de réduire les inégalités territoriales.
L’ambition du PDP est de garantir à terme l’universalité de l’accès aux soins et d’améliorer durablement la santé de l’ensemble de la population à travers les actions suivantes :
L’Etat instaurera la gratuité effective des soins dans la filière publique au profit des indigents et des catégories les plus fragiles de la population qui ne sont affiliées à aucun régime. Il prendra en charge leurs dépenses de santé. Cette mesure sera financée en partie par l’instauration d’une « TVA solidaire », qui se traduira par le relèvement d’un point de la TVA sur les produits taxés actuellement à 18%.
Pour des soins plus efficients, toutes les structures de soins seront réaménagées. Dans ce contexte, la création d’un nouveau pôle universitaire sera conçue dans un cadre de redistribution de l’existant.
De ce fait, au plan territorial, le secteur sanitaire sera mieux réparti selon quatre pôles hospitalo-universitaires, afin de désengorger les hôpitaux des régions littorales et d’améliorer l’offre de soins en régions :
• Le Nord, avec Tunis comme centre.
• Le Sahel (englobant Sousse et la faculté dentaire de Monastir en un seul pôle), avec Sousse-Sahloul comme centre.
• L’Ouest, par déplacement de la Faculté de médecine de Monastir vers Kasserine ou Gafsa. Le personnel médical et paramédical y sera intéressé par des avantages administratifs et financiers supplémentaires.
• Le Sud, avec Sfax comme centre
Chaque pôle englobera un ou plusieurs Centres hospitalo-universitaires (CHU), à raison de 1 lit pour 1000 habitants. Les hôpitaux régionaux seront réaménagés, réorganisés et mieux structurés ; ils seront dotés de meilleurs équipements techniques et logistiques. Les services des hôpitaux, notamment les urgences, feront l’objet d’une certification périodique (tous les 2 à 3 ans) par des organismes professionnels indépendants, et leur organisation sera repensée, afin de diminuer les délais d’attente, et d’améliorer la qualité globale des soins. Une nouvelle carte sanitaire de la Tunisie sera élaborée, afin de doter toutes ces structures d’une efficacité optimale.
Afin d’assurer une meilleure performance de l’hôpital, la permanence des soins et la disponibilité des médicaments essentiels sera garantie, en particulier dans les structures de première ligne. Cela permettra d’éviter les déplacements pénibles et les dépenses superflues.
Sur le plan qualitatif, le PDP essayera d’appuyer la bonne gouvernance, afin que les établissements de soins aient comme principal objectif l’amélioration de l’offre de soins. Pour mieux maîtriser les dépenses de santé, l’usage des médicaments sera rationalisé. Pour cela, une haute autorité de la santé sera créée. Elle aura le statut d’autorité publique indépendante à caractère scientifique, dotée de la personnalité morale et disposant de l’autonomie financière.
Elle sera chargée, entre autres, d’évaluer l’intérêt des médicaments, des dispositifs médicaux, des actes professionnels et de prescrire ou non leur remboursement par l’assurance maladie, de promouvoir les bonnes pratiques des soins auprès des professionnels et des usagers de santé, d’améliorer la qualité des soins dans les établissements de santé et en médecine de ville.
Synthèse de Hassine BOUAZRA
(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 28 aout 2011)
Lien: http://www.letemps.com.tn/article-58582.html