3 août 2001

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TUNISNEWS

Nr 444 du 03/08/2001

 

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  • LES TITRES DE CE JOUR:
  1. Affaire Yahyaoui: réintégration du juge et report du Conseil de discipline

  2. Campagne en faveur d’un quatrième mandat du président Ben Ali en 2004

  3. Jeux méditerranéens: campagne de RSF sur les droits de l’Homme en Tunise

  4. Reporters sans frontières : Communiqué Jeux méditerranéens : J-30

  5. Taoufik Ben Brik: Ben Ali sacré champion à vie

  6. La justice belge juge recevable les plaintes contre Saddam Hussein et Gbagbo

  7. LE MONDE DIPLOMATIQUE :Présidents traqués


حركة النهضة بتونس:  محاولة اعتيال فاشلة تتعرض لهاالأستاذة المحامية سعيدة العكرمي البحيري
الحياة : حزب ثان يعارض ترشيح بن علي لولاية رابعة
القضاء البلجيكي يبدأ خطوات ملاحقة صدام
القانون الدولي يستعيد هيبته في ظل العولمة 

 
 

حركة النهضة بتونس

بلاغ

محاولة اغتيال فاشلة تتعرض لها

 الأستاذة المحامية سعيدة العكرمي البحيري

  

أخبرت الأستاذة سعيدة العكرمي المحامية والمناضلة الحقوقية أنها تعرضت يوم 27 جويلية 2001 بضاحية العاصمة لمحاولة اغتيال سافرة من طرف البوليس السياسي وذلك خلال مشاركتها مع ثلة من مناضلي حقوق الإنسان في مسيرة احتجاج ضد استمرار اعتقال السيدة سهام بن سدرين الناطق الرسمي باسم المجلس الوطني للحريات وقد جرت محاولة الاغتيال عن طريق سيارة تلقى  سائقها  الأمر بصوت عال من رئيسه الضابط « دس عليها، دس عليها ».

ان هذا الحدث الأخير واحد من موشرات كثيرة على تعمق أزمة السلطة وهروبها من مواجهة الحقيقة، فبدل الاستجابة لطلبات الشعب ونخبه السياسية والثقافية والنقابية والجمعياتية المنادية بالانفتاح السياسي الجاد بدء بإصدار عفو تشريعي عام يخلي السجون واحترام الحريات العامة ودستور البلاد، ولت الادبار في اتجاه المداواة بالداء : اعتقالات جديدة تضاف  إلى أكثر من ألف سجين سياسي من ذلك اعتقال السيد محمد مواعدة رئيس حركة الديمقراطيين الاشتراكيين والسيدة سهام بن سدرين الناطق الرسمي باسم المجلس الوطني للحريات، ومحاولة تكميم أفواه القضاة وقمع تمردهم الذي عبّر عنه القاضي الشجاح مختار اليحياوي وكان من آخر حلقات هذا المسار محاولة الاغتيال الجبانة التي تعرضت لها المحامية  والمناضلة الحقوقية الأستاذة سعيدة العكرمي.

حركة النهضة تعبّر عن تضامنها الكامل مع كل مناضلي الحرية وتدعو كل القوى التحررية إلى تنسيق الجهود وتصعيد النضال من أجل انتزاع حرية تونس من فبضة الطغيان والفساد وبناء حياة ديمقراطية حقيقية.

 

12 جمادي الأول 1422/ 2 أوت 2001

حركة النهضة بتونس

عامر العريض – المكتب السياسي

 

APRES LE PDP, LE PUP DIT CLAIREMENT QU’IL N’EST PAS D’ACCORD POUR UN 4éme MANDAT A BEN ALI! 

  

:

تونس : حزب ثان يعارض ترشيح بن علي لولاية رابعة

تونس – الحياة – أعلن حزب الوحدة الشعبية (معارضة) ان الحملة التي تقودها منظمات التجمع الدستوري الديموقراطي (الحاكم) لترشيح الرئيس زين العابدين بن علي لولاية رابعة تبدأ في العام 2004 تشكل تغييباً للأحزاب السياسية ومحاولة لإقحام رئيس الدولة الذي هو رئيس جميع التونسيين في صراعات سياسية جانبية تتنافي ودوره ومهماته الدستورية .
وقال بيان أصدره المجلس المركزي (اللجنة المركزية) للحزب في أعقاب اجتماعه أول من أمس وتلقت الحياة نسخة منه ان تناول موضوع الانتخابات الرئاسية بهذه الطريقة لا يمكن إلا أن يسيء الي الحياة السياسية . وكان الدستوري أطلق حملة واسعة عبر صحفه ومنظماته المحلية منذ مطلع الشهر الماضي لدعوة الرئيس بن علي لقبول الترشيح لولاية رابعة بعد أن تنتهي ولايته الثالثة والأخيرة طبقاً للدستور في 2004. وعارض الحزب الديموقراطي التقدمي غير الممثل في البرلمان هذه المبادرة وحذر من دفع البلد الي دوامة التناحر الانتخابي قبل ثلاث سنوات ونصف سنة من استحقاق الانتخابات الرئاسية . وعبر عن تمسكه بمبدأ التداول علي الحكم. إلا أن حزب الوحدة الشعبية الذي يسيطر علي سبعة مقاعد في مجلس النواب هو الحزب البرلماني الأول الذي عبر علناً عن تحفظاته علي ترشيح بن علي لولاية رابعة. وحض الحزب علي اقامة حوار وطني واسع في شأن العفو العام . ونقلت وكالة فرانس برس عن الحزب الديموقراطي التقدمي ان مجلته الاسبوعية الموقف لم توزع علي مراكز بيع الصحف أمس، ودعا السلطات الي احترام حرية الصحافة.

http://213.253.55.80/internet/alhayat/news/2001/08/08-02/26317-news—————-.htm

 

Campagne en faveur d’un quatrième mandat du président Ben Ali en 2004

  
Posté le 02/08/2001 09:36:00

TUNIS, 2 août (AFP) – Des organisations proches du pouvoir en Tunisie participent à une campagne lancée par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) en faveur d’un 4ème mandat du président Zine El Abidine Ben Ali aux présidentielles de 2004.

Le président tunisien achèvera en 2004 un troisième, et en principe, dernier mandat à la présidence, selon l’article 39 de la constitution tunisienne, qui les limite à trois d’une durée de cinq ans chacun.

Cet article avait été introduit par M. Ben Ali à son arrivée au pouvoir en novembre 1987 pour supprimer la présidence à vie que s’était accordée l’ancien président Habib Bourguiba.

Dans des communiqués publiés par la presse, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA, patronat), les organisations d’agriculteurs (UTAP) et des femmes (UNFT) ont tour à tour exprimé leur « attachement à la poursuite de la marche avec Ben Ali ».

L’Association tunisienne des directeurs de journaux, dernière en date à s’être manifestée, a adressé mercredi « un appel patriotique pressant » à M. Ben Ali pour un nouveau mandat.

Cette association dirigée par le député du RCD Tijani Haddad justifie son appel par les « succès réalisés » par la Tunisie sous la présidence de M. Ben Ali.

Le coup d’envoi de la campagne a été donné par le RCD dont les instances de base avaient demandé à M. Ben Ali de « répondre à l’appel du devoir » le 15 juillet, ouvrant la voie à des appels quotidiens dans la presse en faveur d’un quatrième mandat.

Le lancement de cette campagne avant l’heure intervenait à la suite d’une mobilisation sans précédent de l’opposition non reconnue contre un éventuel nouveau 4ème mandat « anticonstitutionnel » de M. Ben Ali.

Tranchant avec un silence de l’opposition légalement reconnue en Tunisie, le Parti démocrate progressiste (PDP) est le seul à s’être prononcé contre un amendement de la Constitution qu’exigerait un 4ème mandat de M. Ben Ali à la présidence.

Dans un communiqué publié le 16 juillet dernier, le PDP considère l’appel du RCD comme une « manoeuvre pour contourner » l’article 39 de la constitution.

Mercredi, l’organe hebdomadaire de ce parti « Al-Mawquif », se faisant l’écho de sa prise de position sur les présidentielles, n’a pas été distribué dans les kiosques.

 

Affaire Yahyaoui: réintégration du juge et report du Conseil de discipline

  

TUNIS, 2 août (AFP) – jeudi 02 août 2001 – 14h56

Le haut magistrat tunisien, Mokhtar Yahyaoui, a été réintégré dans ses fonctions et son passage devant le conseil de discipline prévu jeudi a été reporté sine die, a indiqué le ministère de la Justice à Tunis.

Joint au téléphone par l’AFP, le magistrat a confirmé sa réintégration avec rétablissement de son salaire, ainsi que le report du conseil à sa demande.

Mokhtar Yahyaoui, 48 ans, avait été révoqué à la mi-juillet et privé de son salaire, quelques jours après avoir adressé au président Zine El Abidine Ben Ali une lettre ouverte dénonçant les pressions sur les juges en Tunisie.

L’acte de révolte du président de la 10è chambre civile au tribunal de première instance de Tunis, avait été présenté par les autorités comme l’expression d’un ressentiment suite à la perte d’un procès concernant la vente d’un terrain.

Sa crédibilité avait été également mise en doute par le Secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) Ali Chaouch, affirmant à la télévision que le juge dissident faisait l’objet de poursuites pour avoir causé un accident de la circulation dans lequel une personne avait été blessée, alors qu’il conduisait un véhicule non assuré.

Le 28 juillet, le magistrat et ses avocats avaient déposé plainte pour « diffamation » contre M. Chaouch, une première en Tunisie contre un haut responsable politique.

Jeudi, le magistat a qualifié sa réintégration de « mesure positive » et affirmé qu’il maintenait ses doléances sur « l’urgence » de réformes pour l’indépendance de la justice.

« Je n’ai fait aucune concession… mais c’est un dossier qui doit être traité loin de toute instrumentalisation », a-t-il dit, faisant allusion à une médiatisation excessive de son geste.

Il a dit avoir « bon espoir pour le rétablissement de la confiance » dans ses rapports avec les autorités, affirmant que sa réintégration intervenait après des contacts avec la présidende de la république.

Le magistrat a également mentionné « l’appui et l’adhésion » suscités par son action à l’étranger et en Tunisie, où l’Association des magistrats lui a apporté un soutien remarqué.

M. Yahyaoui avait également reçu le 21 juillet la visite « de solidarité » de Danielle Mitterrand, présidente de la Fondation France-Libertés, en mission à Tunis pour rencontrer la journaliste emprisonnée Sihem Bensedrine et l’opposant Mohamed Mouada, également détenu.

Jeudi, des représentants de la justice française et belge (avocats et magistrature) se sont déplacés à Tunis pour soutenir le juge devant le conseil de discipline.

Dans sa lettre ouverte en date du 6 juillet, le magistrat dissident dénoncait le « harcèlement » et les « intimidations dont les juges sont l’objet, et adjuré le président de les « libérer de la tutelle » du pouvoir, afin de permettre « l’épanouissement des libertés constitutionnelles pour tous ».

 

LE SITE www.maghreb-ddh.org RENOUVELE.

A CONSULTER REGULIEREMENT

  Après un travail qui nous a pris de longs mois, un peu de tension et surtout de bons moments, nous mettons à votre disposition un site Maghreb des droits de l’Homme renouvelé avec une nouvelle adresse : www.maghreb-ddh.org  .

Nouveau look.

Plus d’interactivité :
* signature de pétitions en ligne
* Agenda
* Un moteur de recherche
* Possibilité de réagir à un article ou de le diffuser
autour de vous.

Un aperçu rapide (informations, campagnes, témoignages …) au plus près de l’actualité des droits de l’Homme dans les  pays du Maghreb.

Du travail reste à faire :
* Pages des associations hébergées
* Ouverture sur le net des droits de l’Homme
* La mise en place d’un bulletin d’information à la
carte.
* Etc. etc.

Sans attendre d’avantage, nous avons fait le choix de l’ouvrir parce que c’est sur vous que nous comptons, vos propositions, vos idées, vos critiques
… pour en faire le site www.maghreb-ddh.org

Nous comptons beaucoup sur votre collaboration.

Le comité de rédaction du site maghreb-ddh

 

Jeux méditerranéens: campagne de RSF sur les droits de l’Homme en Tunise

  Posté le 02/08/2001 17:14:00

PARIS, 2 août (AFP) – Reporters Sans Frontières (RSF) lance une campagne de sensibilisation sur la situation des droits de l’Homme en Tunisie à l’occasion des Jeux méditerranéens qui auront lieu à Tunis du 2 au 15 septembre.

Pour cette campagne placée sous le signe du chiffre 23 -comme les 23 pays participants et les 23 disciplines sportives-, RSF a créé un site internet à ladresse www.2001tunis.com, alors que le site officiel des Jeux méditerranéens est hébergé à ladresse www.tunis2001.com.

Le public peut y signer une pétition et « témoigner des violations des droits de lhomme » en Tunisie, indique dans un communiqué l’association de défense de la liberté de la presse basée à Paris.

En 23 points, RSF « esquisse le portrait du régime du président Ben Ali », et le journaliste et opposant Taoufik Ben Brik présente le « pays aux 23 disciplines: exécutions sommaires, torture généralisée, chasse à l’homme, etc », précise RSF.

Une bannière internet créée spécialement par lagence Alice montre la mascotte de ces Jeux méditerranéens alternativement libre puis derrière les barreaux avec le message « Tunis 2001, ses Jeux méditerranéens, ses geôles ».


Reporters sans frontières
 
Communiqué

Jeux méditerranéens : J-30

 
À un mois du lancement des Jeux méditerranéens qui auront lieu à Tunis du 2 au 15 septembre 2001, Reporters sans frontières lance plusieurs actions pour sensibiliser l’opinion publique et les organisations sportives aux violations des droits de l’homme commises par le régime du président Ben Ali.

Vingt-trois pays assisteront à cette quatorzième session des Jeux méditerranéens qui regroupe 23 disciplines sportives. En 23 points, Reporters sans frontières (RSF) esquisse le portrait du régime de Ben Ali. « Pour ses propres Jeux méditerranéens, Ben Ali va se surpasser », pronostique le journaliste et opposant Taoufik Ben Brik qui a tenu, lui aussi, à souhaiter la bienvenue aux sportifs dans le « pays aux 23 disciplines » : exécutions sommaires, torture généralisée, chasse à l’homme, etc…

Dans une lettre adressée aux responsables des 23 Comités olympiques des pays participant à ces rencontres sportives, Reporters sans frontières rappelle que la Tunisie viole régulièrement les droits de l’homme et les invite à faire connaissance avec la face cachée du pays de Ben Ali.

Reporters sans frontières lance un site Internet d’information sur la situation des droits de l’homme en Tunisie à l’adresse www.2001tunis.com alors que le site officiel des Jeux méditerranéens est hébergé à l’adresse www.tunis2001.com. En réponse à la promotion faite par le régime, Reporters sans frontières et le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik y soulignent  en 23 points la part d’ombre de la Tunisie de Ben Ali.

Une bannière Internet créée spécialement par l’agence Alice montre la mascotte de ces Jeux méditerranéens alternativement libre puis emprisonnée avec le message :  » Tunis 2001, ses Jeux méditerranéens…  » qui se transforme en  » Tunis 2001, ses Jeux Méditerranéens, ses Geôles… « . (Ce bandeau prévu pour circuler sur différents sites Internet est disponible au format : 468 x 60 pixels).

L’édition de septembre de la lettre mensuelle de Reporters sans frontières titrera sur Ben Ali « Attention : prédateur de la liberté de la presse « . Sous forme d’affiche, ce document bilingue (français-anglais) sera adressé, à la veille des Jeux méditerranéens, aux adhérents et amis de Reporters sans frontières, à la presse spécialisée et aux journalistes sportifs.
Cette édition de rentrée de la lettre mensuelle sera exceptionnellement accompagnée d’une affichette encartée présentant les 23 points noirs du régime tunisien et invitant le public à s’informer sur
www.2001tunis.com.
La campagne, réalisée par l’agence Alice, présente un gymnaste aux anneaux accompagné du message : « C’est sûr que pendant qu’on regarde le gars aux anneaux, on voit moins tous ceux derrière les barreaux « .

Trois journalistes sont actuellement emprisonnés en Tunisie pour avoir voulu faire leur métier.

Sihem Bensedrine, directrice du magazine en ligne Kalima, secrétaire générale de l’Observatoire pour la défense de la liberté de la presse, de l’édition et de la création (OLPEC, affiliée au réseau international de RSF) et porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) est emprisonnée suite à une intervention dans « Le Grand Maghreb », sur Al Mustaquilla, télévision arabe basée à Londres, le 17 juin, où elle évoquait la corruption en Tunisie. Elle avait été arrêtée dès son retour en Tunisie, le 26 juin, à l’aéroport de Tunis-Carthage. Incarcérée à la prison de la Manouba, Sihem Bensedrine s’est plainte d’une dégradation de ses conditions de détention depuis la fin du mois de juillet. Ses nombreux avocats ont demandé, à plusieurs reprises, sa libération provisoire, en vain. Reporters sans frontières, qui a dernièrement occupé les locaux de l’Office national du tourisme tunisien à Paris et distribué des tracts informant le public de la situation de Sihem Bensedrine, entend poursuivre ses actions jusqu’à la libération de la journaliste.

Deux journalistes d’obédience islamiste sont emprisonnés depuis dix ans. Hamadi Jebali, directeur de l’hebdomadaire Al Fajr, organe officieux du mouvement islamiste Ennahda, a été arrêté en janvier 1991 puis condamné à seize ans de prison. Abdellah Zouari, également collaborateur d’Al Fajr, a été arrêté le en 1991, et condamné à onze ans de prison.


BEN ALI, CHAMPION A VIE

Sur le podium des XIVe Jeux méditerranéens,
Ben Ali sacré champion à vie

Par Taoufik Ben Brik

Dans un pays où les athlètes s’appellent Mohammed Ali Genzoui, secrétaire d’Etat à la Sûreté nationale, Taoufik Bouoûn, chef de la police présidentielle ou Fraj Goloura l’ancien responsable des services spéciaux, tout se joue sur l’avenue Habib Bourguiba, à la Dakhilia, le ministère de l’Intérieur, le plus grand stade du pays. On y donne les Moudahamat, jeu de mots qui signifie à la fois « filature », « descente de police », « violation de domicile », « donner l’assaut »; Zouar Elil, les visiteurs de la nuit, ou encore El haoula, ceux-là, les Innommables, qui s’infiltrent partout pour rapporter les faits et gestes, même les plus insignifiants, des citoyens. Et Ben Ali reste l’idole du Colisée. Signes particuliers : a transformé la Tunisie en stand de tir, en salle de torture, en terrain vague. Il a chosifié le pays, criminalisé l’Etat, assujetti les hommes, fragmenté la société, piétiné les valeurs, brisé les âmes, mutilé les langues. En préambule de son premier rapport, le Conseil national pour les libertés en Tunisie dénonce : « Jamais, dans son histoire contemporaine, la Tunisie n’a connu un tel acharnement contre les libertés. Jamais en Tunisie nous n’avons connu un tel sentiment d’insécurité face à l’omniprésence policière, au délabrement de la justice et à l’extension de la corruption ».
Comme le colonisateur, le régime (depuis son ascension en 1987) a utilisé la technique de la terre brûlée, emportant toute une culture de contestation et d’affrontement et ramenant ainsi le pays à l’âge de pierre du politique : plus de relais dans la société, plus de contre-pouvoirs, plus de syndicats et plus de partis bien sûr.

BEN ALI : sérénité, respect et modernité

L’ère Ben Ali s’est distinguée par une série d’exécutions sommaires sur la place publique, de blessures par balles, par plus de trente décès sous la torture, la traque implacable des islamistes, la répression des militants d’extrême gauche, l’offensive contre la Ligue tunisienne des droits de l’homme, la CNLT, RAID (ATTAC-Tunisie) et la fabrication de cassettes pornographiques. Pour ses propres jeux méditerranéens, Ben Ali va se surpasser ; il a pour mission de former et d’entraîner des loubards à la chasse aux derniers Mohicans : la journaliste Sihem Bensedrine, le juge Mokhtar Yahyaoui, le Dr Moncef Marzouki, l’avocate Radhia Nasraoui, le gauchiste Jalel Zoghlami, le droit-de-l’hommiste Mokhtar Trifi…
Dans un texte qui circule discrètement dans les salons tunisois, l’historien Mohamed Talbi décrit parfaitement cette « organisation policière très sophistiquée et bien fournie en agents de l’ordre, qui fait régner l’ordre. Pour contester, dans ces conditions, il faut être candidat au martyr, sans compter les procédés parallèles encore plus dissuasifs et plus expéditifs : disparitions, enlèvements et tortures jusqu’à ce que mort s’ensuive, destruction de biens et toutes sortes de tracas qui rendent la vie quotidienne invivable ».
Dans leur Peugeot, leur R19, des hommes, des costumes noirs, sans yeux, conduisent à cinq à l’heure, à la manière du Duel de Spielberg où un camion aveugle poursuit une voiture, s’arrête lorsqu’elle s’arrête, démarre lorsqu’elle démarre. Big Brother t’a à l’œil. Il t’enseigne l’auto-surveillance, l’auto-contrôle, l’auto-dénonciation. Cette machine t’apprend à te suspecter toi-même. Bienvenue au pays des 23 disciplines :

1 – Exécutions sommaires sur la place publique.
2 – Torture généralisée.
3 – Chasse à l’homme et punition sans visage.
4 – Kidnapping et disparition.
5 – Prise en otage de familles entières.
6 – Filatures et surveillance rapprochée.
7 – Mise sur écoutes et coupure des lignes téléphoniques.
8 – Interdictions de circuler à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
9 – Interdiction de réunion et d’organisation et même de boire
un café ou de recevoir chez soi qui on veut.
10 – Confiscation et destruction de biens.
11 – Violation de domicile.
12 – Licenciement abusif.
13 – Exil.
14 – Clandestinité.
15 – Procès pipés.
16 – Corruption et racket.
17 – Délation et mouchardage.
18 – Le silence qui gouverne et le mensonge qui règne.
19 – Rapportmania.
20 – Règne du parti unique et des agences de renseignements.
21 – Le culte du chef suprême.
22 – Les sept familles qui pillent la Tunisie.
23 – Ben Ali, Président à vie.

Taoufik Ben Brik.

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Et c’est pour quand le tour des tortionnaires tunisiens et de leurs chefs???

 

AFP, le 1er Aout 2001 à 12h03 

 

La justice belge juge recevable les plaintes contre Saddam Hussein et Gbagbo

 

   BRUXELLES, 1er août (AFP) – Le parquet de Bruxelles a jugé recevable les plaintes déposées en Belgique contre le chef de l’Etat irakien Saddam Hussein et le président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

   Le parquet a estimé qu’il y avait dans les deux cas suffisamment d’éléments pour autoriser le démarrage de l’instruction de ces plaintes, a précisé un porte-parole.

   Une instruction est également en cours contre le Premier ministre israélien Ariel Sharon.

   Fin juin, cinq personnes d’origine irakienne réfugiées en Belgique et aux Pays-Bas ont déposé plainte pour crimes contre l’humanité contre Saddam Hussein pour les exactions commises contre les Kurdes dans le nord de l’Irak. La plainte est instruite par le juge Damien Vandermeersch.

   Par ailleurs, plus de 150 personnes ont déposé plainte le 28 juin pour crimes contre l’humanité contre M. Gbagbo mais aussi contre son prédécesseur Robert Gueï pour la répression de manifestations en octobre et en décembre 2000. La plainte est instruite par le juge Daniel Fransen.

   Les poursuites en Belgique contre des dirigeants étrangers sont possibles en vertu d’une loi belge de 1993 qui accorde la compétence universelle aux tribunaux belges pour les crimes de guerre, de génocide et crimes contre l’humanité, quels que soient leur lieu et les nationalités et lieux de résidences des victimes et des accusés.

   Très embarrassé par les « effets pervers » de la loi, le gouvernement belge souhaite la réviser mais a reporté cette décision à 2002, en raison de l’opposition des partis socialiste et écologiste qui font partie de la coalition gouvernementale.

AFP


هل يلحق صدام بميلو سفيتش وشارون ؟
بروكسل : وكالات:
02\08\2001
 
 
 
أصدرت النيابة العامة في بروكسل قرارا يقضي بقبول الشكاوى التي قدمت في بلجيكا ضد الرئيس العراقي صدام حسين ورئيس ساحل العاج لوران غباغبو حسب ما افاد مصدر قضائي امس الاربعاء.
واعتبرت النيابة العامة ان ثمة عناصر متوافرة في الحالتين تسمح بفتح تحقيق في هذه الشكاوى، بحسب المصدر نفسه.
كما يحقق القضاء البلجيكي ايضا في شكوى ضد رئيس الوزراء الاسرائيلي ارييل شارون.
وفي نهاية حزيران/يونيو، قدم خمسة عراقيين لاجئين في بلجيكا وفي هولندا شكوى ضد صدام حسين بتهمة ارتكاب جرائم ضد الانسانية بسبب التجاوزات وانتهاكات حقوق الاكراد في شمال العراق ويتولى النظر في الشكوى القاضي داميان فاندرميرش.
وفي المقابل، قدم اكثر من 150 شخصا شكوى في 28 حزيران/يونيو ضد غباغبو وسلفه روبرت غي بتهمة ارتكاب جرائم ضد الانسانية خلال قمع التظاهرات التي جرت في تشرين الاول/اكتوبر وكانون الاول/ديسمبر 2000. ويتولى التحقيق في الشكوى القاضي دانيال فرانزن.
وقد رفعت هذه الدعاوى امام القضاء البلجيكي ضد زعماء اجانب بموجب قانون بلجيكي صدر عام 1993 يمنح المحاكم البلجيكية اختصاصا عالميا في نظر قضايا الجرائم ضد الانسانية بغض النظر عن مكان ارتكابها وجنسية الضحايا والمتهمين ومكان اقامتهم.
وقد احرج هذا القانون الحكومة البلجيكية التي ترغب بمراجعته غير انها ارجأت هذا القرار الى عام 2002 بسبب معارضة الحزبين الاشتراكي والبيئي المشاركين في الائتلاف الحكومي
 


القضاء البلجيكي يبدأ خطوات ملاحقة صدام

النيابة العامة في بروكسل قبلت شكاوى 5 عراقيين

بروكسل: عبد الحميد اليحياوي
بدأت العاصمة البلجيكية، بروكسل، امس اولى الخطوات لملاحقة الرئيس العراقي صدام حسين بتهمة ارتكاب جرائم ضد الانسانية، بينها ابادة جماعية لنحو 200 الف كردي من سكان المناطق الشمالية.
واعلنت النيابة العامة البلجيكية رسميا امس انها قبلت الدعوى التي رفعها خمسة اكراد عراقيين يقيمون في بلجيكا وهولندا ضد الرئيس العراقي. وأكدت مصادر قضائية لـ«الشرق الأوسط» ان الدعوى المرفوعة «تتوفر فيها العناصر اللازمة لفتح تحقيق بشأنها».
واضافت ان قاضي التحقيق الشهير ديان فاندرميرش الذي تولى في السابق التحقيق في قضية جرائم الابادة الجماعية في رواندا، هو الذي سيتولى التحقيق في الاتهامات الموجهة الى الرئيس العراقي.
وتوقعت المصادر ان ينضم كويتيون الى العراقيين الخمسة في رفع دعاوى ضد الرئيس صدام حسين وعدد من مساعديه تتهمهم بارتكاب جرائم حرب اثناء فترة الاحتلال العراقي للكويت (1990 ـ 1991). وأكدت المصادر ان الدعاوى الكويتية من شأنها ان تقوي دعوى الاكراد العراقيين وتعطي لقضية ملاحقة الرئيس العراقي «بعدا اعلاميا اكبر».


Présidents traqués

Par IGNACIO RAMONET
JACQUES CHIRAC poursuivi par des juges et harcelé par les médias n’est pas l’unique président traqué au monde. Il s’en faut. Un peu partout, sous une forme ou une autre, des présidents, parfois en exercice et démocratiquement élus, sont persécutés, accusés, pourchassés sans égard aucun pour leur fonction, considérée il y a peu comme presque sacrée et qui faisait d’eux des sortes d’intouchables. Tout cela est terminé. Ceux qui parlent d’« ultime fin de l’Ancien régime » n’ont pas entièrement tort, car c’est pour ainsi dire la « majesté » de la fonction présidentielle qui, sous nos yeux, se trouve littéralement décapitée. Même les « maîtres du monde » n’échappent plus au harcèlement. Les présidents rassemblés à Gênes, du 20 au 22 juillet, à l’occasion du sommet des sept pays les plus riches de la planète (plus la Russie, G 8), ont ainsi été confrontés à des manifestations de colère de très grande ampleur. Qui ne les visaient pas eux directement, mais la mondialisation qu’ils incarnent et qui, elle, n’a pas de visage. Ils ont donné à leurs opinions publiques la détestable image d’un club de nantis arrogants, enfermés à bord d’un luxueux paquebot de croisière, à l’abri de murailles militarisées, coupés du peuple en colère, protégés par une police en état de guerre et qui n’a pas hésité à tuer un jeune protestataire, Carlo Giuliani, vingt-trois ans… Assiégés par quelque deux cent mille manifestants, les présidents du G 8, visiblement dépassés, se sont bornés à répéter, pour leur défense, un seul argument : « Nous avons été élus démocratiquement ! » Comme si cela avait encore une quelconque vertu magique. Les citoyens estiment que c’est la moindre des choses. Mais que cela n’autorise nullement les présidents à trahir leurs promesses électorales et l’intérêt général ou à vouloir privatiser et libéraliser à outrance. Et à satisfaire, coûte que coûte, les requêtes des entreprises ayant financé leurs campagnes électorales. Deux des Sept, au moins – MM. George W. Bush et Silvio Berlusconi -, étant davantage les représentants des milieux d’affaires que de leurs concitoyens. La mise en cause actuelle des gouvernants vise surtout les chefs d’Etat ou de gouvernement accusés d’avoir commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. Comme le général Pinochet, ancien dictateur du Chili, arrêté à Londres en 1998 sur plainte du juge espagnol Baltasar Garzón, renvoyé dans son pays en mars 2000 où il a été de nouveau inculpé par le juge Guzmán pour finalement voir les poursuites contre lui suspendues le 9 juillet dernier au prétexte d’une « dégradation de l’état de santé mentale de l’ancien dictateur ». L’affaire Pinochet a profondément changé la donne dans la lutte contre l’impunité à l’échelle internationale. On a vu depuis, un peu partout, d’anciens responsables être convoqués par des juges. Comme le général algérien Nezzar accusé de crimes de guerre par un juge parisien. Ou l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger convoqué par un juge d’instruction à Paris pour sa participation présumée au coup d’Etat contre Salvador Allende au Chili en 1973. Ou le premier ministre israélien Ariel Sharon, contraint d’éviter de mettre le pied en Belgique où des plaintes ont été déposées contre lui pour complicité de crimes lors des massacres de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982. ON a vu également, le 3 février 2000, au Sénégal où il s’était réfugié, l’ancien président du Tchad, Hissène Habré, être inculpé pour « complicité d’actes de tortures » et placé en résidence surveillée. Plus récemment, le 10 juillet 2001, le général argentin Jorge Videla, auteur du coup d’Etat de 1976, a été inculpé et placé en détention préventive pour sa participation présumée au plan Condor, ce pacte de mort passé dans les années 1970 entre les dictatures militaires latino-américaines pour faire « disparaître » systématiquement leurs opposants. Et il y a eu enfin, le 29 juin dernier, la remise controversée (1) de l’ancien président yougoslave, Slobodan Milosevic, au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye sous l’inculpation de « crimes contre l’humanité ». Mais il n’y a pas que des auteurs de crimes de sang qui soient aujourd’hui poursuivis, des présidents élus démocratiquement sont également traqués par la justice en raison surtout de leur corruption. Une exigence morale se manifeste à cet égard à l’échelle internationale. Ainsi, en juin dernier, l’ancien président argentin Carlos Menem a été arrêté et assigné à résidence sous l’accusation de ventes illégales d’armes et d’avoir perçu des commissions occultes s’élevant à plusieurs dizaines de millions de dollars… Elu lui aussi démocratiquement, Alberto Fujimori, ex-président du Pérou, s’est réfugié au Japon en novembre 2000, fuyant la justice qui l’accuse de corruption et de meurtre. Son ancien bras droit et homme fort du régime, Vladimiro Montesinos, a également été arrêté en juin dernier et incarcéré. Aux Philippines, le président Joseph Estrada avait été chassé du pouvoir sous la pression de la rue, le 20 janvier 2001, à la suite d’un scandale de corruption. Il a été arrêté le 25 avril, accusé du pillage de 80 millions de dollars de ressources économiques du pays… En Indonésie, le président Wahid a été démis le 23 juillet, accusé de corruption. Et on pourrait continuer les exemples… La mise en cause des dirigeants politiques n’est pas propre aux pays démocratiques développés du Nord. Elle s’étend désormais à de nombreux pays du Sud, comme si à la mondialisation financière répondait une mondialisation de l’exigence morale. Et cela à une vitesse presque aussi grande que celle qui a vu le mouvement antimondialisation passer, en moins de deux ans, de Seattle à Gênes, de la protestation folklorique à la révolte d’une génération, de la contestation ponctuelle à la guerre sociale planétaire. IGNACIO RAMONET.

(1) Lire Catherine Samary, « Les incohérences du Tribunal pénal international ».
LE MONDE DIPLOMATIQUE | AOÛT 2001 | Page 1


القانون الدولي يستعيد هيبته في ظل العولمة

غالية قباني

أَن تُستدعى الفلسطينية سعاد سرور من سكان مخيم صبرا وشاتيلا كشاهدة في القضية المرفوعة ضد شارون في بلجيكا لتورطه في المذبحة الشهيرة باسم المخيم قبل 19 سنة، لهو نصر كبير للافراد البسطاء، فسعاد فقدت كل أسرتها في تلك المذبحة، وانجاز انساني عالمي يعطي الحق لأي مظلوم ومتضرر بشكل كبير من الدول وحكامها ان يحصّل حقوقه من المعتدي. وغالبا ما يكون الطرف الاخر المعتدي دكتاتورا او مجرم حرب، مارس التعذيب والابادة على مجموعات بشرية من منطلق عنصري وحشي. والعنصرية هنا ليس بمفهومها البسيط وانما بمفهومها الواسع، وهو معاداة الاخر المختلف، الاختلاف بالعرق او الدين او الطائفة، وقد يكون، وهو السائد في تركيبة المجتمعات الحديثة، المختلف في الموقف السياسي الفكري وفي وجهات النظر بشكل عام، او ما يطلق عليه بالمعارض.
ها نحن نرى جانبا ايجابيا للعولمة التي بات شبح التخويف منها يطل علينا من كل شاشة تلفزيون وصحيفة، ودائما هناك قلم او صوت ينذر بعواقبها، الوخيمة بالطبع، دون ان يشير الى ايجابية ولو واحدة لهذه العولمة. لكن ما يحصل في العالم الان من يقظة ضمير على مستوى حقوق الانسان ناتج عن انتهاء الصراع بين العملاقين الكبيرين. لقد انتهى زمن التحالفات التي يدعمها واحد من المعسكرين، الغربي او الشرقي، والتنافس في ما بينهما لحماية الحلفاء ايا كانت سمعة الحليف وايا كانت وساخة يده الملطخة بدماء شعبه. كانت السمة العالمية القديمة تميّع مختلف قضايا العالم تحت مظلة الصراع الاشتراكي الرأسمالي. كل طرف يدافع عن طغاته ومجرميه نكاية في الطرف الاخر، دفاعا عن المصالح الذاتية بالدرجة الاولى. لكن منذ حركت الحكومة الاسبانية دعوتها ضد الجنرال بينوشيه دكتاتور تشيلي ورئيسها الاسبق قبل ثلاث سنوات بتهمة تعذيب وقتل مواطنين اسبان عاشوا في تشيلي، اتسع الافق امام الدول والمجموعات البشرية لتطالب بحقها، قانونا هذه المرة، لا عن طريق الاغتيال او الخطف او حتى شن الحرب، والقضية المحركة ضد شارون في المحكمة المختصة بجرائم الحرب في بلجيكا حركتها اساساً لجنة شكلت خصوصا لهذا الغرض اطلقت على نفسها اسم (لجنة صبرا وشاتيلا) وسعاد سرور شاهدة على مذابح ووحشية افقدتها، لا قدرتها على المشي فقط، بل وكل عائلتها تقريبا.
واذا كان طلبة كليات القانون في العالم دأبوا على دراسة القانون الدولي على انه اقرب الى الاعراف الدولية، ولا يملك سلطة التشريع التي تسمح بتنفيذ العقوبات على الدولة المخالفة، فإن العالم في الالفية الجديدة سيشهد حضورا قويا للقانون الدولي، وسيعاد النظر في قواعده واسسه الى ان يتمتع بهيبة طالما افتقدها وتمتعت بها القوانين الداخلية او القوانين الوطنية. على هذا الاساس سيتسع نطاق القضايا الدولية والجهات التي لها الحق في المقاضاة، استنادا الى القاعدة القانونية التي تقول انه يحق لأي متضرر ان يدعي على الطرف المتسبب بالضرر، وان الجهة القضائية المتخصصة التي تفصل في النزاع لا تكتفي فقط بأن توقف اسباب الضرر، بل وتحكم بالتعويض المناسب لما لحق بالمدعي من اذى، نفسي ومادي.
من هذا المنطلق اتوقع توسع صلاحيات المحاكم الدولية، بل وتنوع مجالاتها لتناقش قضايا لم تكن لتدخل في اختصاصها من قبل الا من بابها الضيق، مثل القضايا البيئية. في هذا السياق يقترح الخبير الاقتصاي البريطاني ستيفن تيم ان تبادر الدول الفقيرة الى رفع قضية على اميركا التي لا تزال ترفض الالتزام باتفاقية دولية لحماية الكرة الارضية من التغيرات المناخية التي طرأت عليها بسبب تقلص طبقة الاوزون. ان العالم الفقير يعاني اكثر بكثير مما يعانيه العالم المتقدم من نتائج الكوارث البيئية، مثل السيول والاعاصير والفيضانات، واخر الامثلة ما حصل في الهند وباكستان من هطول للامطار لم تشهدها منذ سنوات طويلة. ويقدر برنامج الامم المتحدة للبيئة ان العالم يتكبد خسارة مقدارها 300 بليون دولار سنويا على شكل خسارة مادية او ترميم لهذه الخسارة بعد الكوارث، ويتوقع ان تصل خسارة الدول النامية الى 6.5 تريليون دولار خلال الاعوام العشرين القادمة. اليس من حق الدول المتضررة اذن ان تدعي على المتسبب بهذا الضرر الذي لا يني يرفض الالتزام باتفاقية تحدّ من استخدام الغازات والملوثات الطبيعية الضارة بالبيئة؟.. وهو موقف يستند الى عنجهية وانانية سعيا وراء تحقيق ارباح ضخمة من الصناعات المختلفة على حساب البشرية.
ان سارت الامور على هذا المنوال، وُعمم القانون الدولي واصبح متاحا لاكبر عدد من المتضررين بشكل عام، فإن المستقبل يبدو اكثر اشراقا من الماضي، اذ ستتحرك المنظمات المدافعة عن البيئة او ما يسمى باحزاب الخضر، دفاعا عن امنا الارض التي تكاد تختنق من شدة الغازات الضارة التي تبعث منها. كذلك لن ينجو طاغية من افعاله المشينة، وها هو بينوشيه الجنرال المغرور الذي امر رجاله بممارسة شتى انواع التعذيب بحق شعبه، لم يحمه الامتياز الذي يحمله كعضو في البرلمان التشيلي مدى الحياة، ويعيش الان تحت طائلة احتمال المحاكمة وفتح ملفاته البشعة ـ التي فتحتها الصحافة العالمية بكل تفاصيلها. وما يحدّ من سرعة المباشرة في هذه المحاكمة ما يدعيه محاموه من ان صحته لا تسمح له بذلك!. وسواء حوكم بينوشيه ام لا، يكفيه انه لن يموت ببدلة عسكرية ناصعة، نظيفة من دماء الضحايا. وان ما تبقت له من سنوات شيخوخته لن تكون سنوات هانئة تمنحه العزة والكرامة كرئيس سابق للجيش والبلاد.
لن يفلت اخرون كذلك، من هو في الحكم الان او تقاعد وتحول الى اعمال التجارة وصار مدافعا عن الديمقراطية !. ارواح قتلاهم ستظل تلاحقهم، ومثابرة الاحياء من اصحاب القضية المعنيين بها لن تتركهم يفلتون من جرائمهم. قد اكون متفائلة اكثر مما يجب، وقد يعني تفاؤلي زحمة القضايا التي ستنظر بها المحاكم الدولية المختصة، لكن لي في المحكمة الاوروبية العليا مثالاً يدعم تفاؤلي، فهي تشكل مثالا يحتذى للفصل في قضايا الاوروبيين المتضررين من قوانين حكوماتهم، ومن باب اولى ان يتسع نطاق الجهات القضائية الدولية ليتجاوز مجرد الفصل في النزاعات التي ترفعها الدول، لتطال تظلمات الافراد العاديين المتضرررين من طغاتهم والدول الفقيرة المتضررة من ممارسات الدول الكبيرة، وكل المنظمات غير الحكومية التي تعنى بحقوق الانسان في كل مكان.

 

Comité International de Solidarité pour les Prisonniers Politiques en Tunisie

  

Nous, citoyens tunisiens, défenseurs des Droits de l´Homme, personnalités politiques, scientifiques et organisations dans le monde entier,
 
lançons un appel mondial aux autorités tunisiennes à mettre fin aux souffrances de plus de 1000 Prisonniers Politiques qui sont détenus dans des conditions extrêmement inhumaines à cause de leurs opinions politiques et intellectuelles.

 

Appel urgent pour:

 

1. Mettre fin aux souffrances continues des victimes de la torture et de leurs familles,

2. Une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques, et la garantie de tous leurs droits constitutionnels,

3. Dédommager moralement et matériellement toutes les victimes de la torture.

Souscrivez VOTRE SOLIDARITÉ

Envoyez un e-mail à: icsppt@hotmail.com

Contenant: votre Nom, Nationalité, Pays, Profession et E-mail

Le Comité vous appelle à distribuer son appel et son site web par tous les moyens aux Tunisiens et autres, à collecter les signatures de ceux qui n’ont pas une connexion Internet ou une adresse e-mail (avec noms, nationalités, pays de résidence et professions) et les envoyer au Comité.

Nous vous appelons à visiter régulièrement le site du Comité et proposer toutes informations ou liens appropriés.

Cite web http://membres.tripod.fr/polprisoners/

 
Liste publiée grâce à l’aide exquise de l’association :
Freedoms Friends  FrihetsVنnner Fِreningen  Box 62 127 22 Skنrholmen  Sweden
Tel/:(46) 8- 4648308 e-mail: fvf@swipnet.se



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